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Les veinotoniques

La plupart des médicaments veinotoniques sont des extraits de plantes ou leurs


associations : mélilot, petit houx, ginkgo biloba, marron d’Inde, hamamélis,
extrait
d’agrumes, pépin de raisin, citrus, cassis, etc. (voir tableau ci-dessous). Ils
peuvent se présenter sous forme de gélules ou de gels. Ils sont associés, dans
certains cas, à des vitamines du groupe C . On distingue les veinotoniques actifs
sur la paroi de la veine (en augmentant son tonus), ou sur celle du capillaire (en
renforçant sa résistance et en diminuant sa perméabilité), qui améliorent le
drainage lymphatique. Ils peuvent être pris à fortes doses lors des périodes de
crise, et de façon prolongée si nécessaire. Leur efficacité est souvent liée à une
prise régulière pendant un mois environ. En cas d’efficacité insuffisante à l’issue
de ce délai, on changera de médicament. Alors que la contention est souvent
gênante l’été, les veinotoniques peuvent être pris en cure plus longue lors de la
saison chaude.

La phytothérapie

Si les médicaments classiques sont souvent des extraits de plantes, il est aussi
possible d’utiliser les plantes elles-mêmes. Celles qui combattent l’insuffisance
veineuse, en particulier les varices, sont nombreuses. Parmi les plus courantes,
citons : achillée, anémone, cassis, châtaignier, cratægus, cupressus, frêne, genêt,
hamamélis, hydrastis, marron d’Inde, millepertuis, feuilles de myrtille, noisetier,
feuilles de noyer, petit houx, prêle, séneçon, sorbier, viburnum, vigne
rouge.Elles
peuvent être utilisées sous forme d’infusions, mais aussi d’extraits, teintures,
alcoolats, alcoolatures, et d’huiles essentielles. Elles peuvent faire l’objet de
lotions employées en usage externe. Il s’agira d’un massage léger dans le sens
du
retour veineux, qui pourra être effectué deux à trois fois par jour pendant cinq
minutes.Ces plantes sous forme d’infusions peuvent être prises deux ou trois fois
par jour lors d’une cure d’un mois, renouvelable. Huiles essentielles ou teintures
seront versées sous forme de gouttes dans un verre d’eau, selon la prescription.
Les plus utilisées : camomille, citron, cupressus, marjolaine, romarin, sauge,
thym.

Phytothérapie : les substances actives

Les compléments à base de plantes agissent en profondeur, durablement et sans


agresser l'organisme, ni provoquer d'effets secondaires. Certaines plantes ont des
propriétés dites veinotoniques : elles stimulent les muscles de la paroi des
vaisseaux et augmentent ainsi le tonus veineux.
C'est le cas du Fragon (ou petit houx), indiqué en première intention contre la
sensation de jambes lourdes, ainsi que de l'Hamamélis particulièrement adaptée
aux problèmes de couperose et de fragilité des petits vaisseaux. D'autres plantes
ont une action protectrice grâce aux molécules antioxydantes (flavonoïdes)
qu'elles contiennent. Ces substances renforcent la résistance des membranes et
agissent localement comme anti-inflammatoire. Entre autres, les feuilles de la
vigne rouge et les cônes de cyprès sont riches en antioxydants veinoprotecteurs.
Le marron d'Inde est quant à lui plus connu pour son effet contre les crises
hémorroïdaires. Mais son écorce ou ses graines s'avèrent aussi très efficaces
contre tout problème de circulation veineuse, dont les varices. Attention, cette
plante reste néanmoins réservée à l'adulte et déconseillée aux femmes

enceintes, ainsi qu'aux personnes souffrant d'une insuffisance rénale.

L'insuffisance veineuse chronique est l'un des principaux domaines d'utilisation


de la phytothérapie, puisque la plupart des médicaments veinotoniques sont à
base de plantes, ou de principes actifs dérivés de plantes.

Les substances naturelles à activité veinotonique (phlébotrope) sont issues des


classes chimiques suivantes:
- flavonoïdes

-anthocyanes et proanthocyanidines
-saponines
-coumarines

Flavonoïdes

Les flavonoïdes sont des anti-oxydants que l’on retrouve dans beaucoup
d’aliments et végétaux (racines, fleurs, feuilles. Ils combattent l’inflammation,
fluidifient le sang, stimulent la contraction veineuse et renforcent les parois
vasculaires.

On les retrouve notamment dans le raisin, les fruits rouges (cassis, mûres,
framboises), les choux, le persil, les épinards et brocolis mais aussi dans le thé,
les
tisanes. Et n’oubliez pas qu’on les retrouve aussi dans le chocolat (mais à
consommer avec modération bien sûr).

Actions pharmacologiques des flavonoïdes phlébotropes :

-effet anti-oedémateux
-diminution de la perméabilité capillaire
-effet antiphlogistique
-augmentation de la résistance capillaire
-diminution de l'agrégation érythrocytaire

Dose journalière usuelle:


600 mg de flavonoïdes
Flavonoïdes à activité phlébotrope:

hespéridine, diosmine, rutine, troxérutine (dérivé semi-synthétique de la rutine)


On trouve des flavonoïdes dans toutes les plantes ou presque. Il existe
différentes
classes de ce type de composé. Ceux qui présentent une activité phlébotrope ont
tous une liaison O-rhamnose-(1->6)-glucose sur leur aglycone.

Principales plantes à partir desquelles on isole ces principes actifs:


-Rutine : Sophora japonica L. (Fabaceae),Eucal yptus spp. (Myrtaceae),
Fagopyrum esculentum Moench. (Polygonaceae) (Sarrasin)
-Diosmine :Citrus spp. (Rutaceae), Sophora japonica L. (Fabaceae)
-Hespéridine :Citrus spp. (Rutaceae)

Oxérutines. Les oxérutines, dérivés de la rutine, font partie de la famille des


flavonoïdes. Ces composés possèdent des propriétés anti-oxydantes, anti-
inflammatoires, vasoprotectrices (protection des vaisseaux sanguins) et

antithrombotiques (protection contre la formation de caillots sanguins). On les


appelle aussi hydroxyéthylrutosides. En 1994, dans une méta-analyse portant sur
15 essais cliniques avec placebo (1 973 sujets en tout), des chercheurs français
concluaient à l'utilité des oxérutines pour soulager les symptômes de
l'insuffisance veineuse15. Les résultats de plusieurs essais cliniques menés
depuis
la publication de cette méta-analyse confirment l'efficacité de ces dérivés de la
rutine, seuls ou combinés à d'autres substances vasoprotectrices16-28. Plusieurs
de ces études ont été menées par une équipe de chercheurs italiens avec le
produit Venoruton®.
Les résultats de trois études récentes (171 sujets en tout) indiquent que la prise
d'un supplément29,30 ou l'application d'un gel31 à base d'oxérutines peut être
efficace pour prévenir l'enflure des jambes et la microangiopathie qui se
manifestent durant les vols de longue durée chez les personnes souffrant
d'insuffisance veineuse (aussi appelé syndrome de la classe économique).
Dosage
En Europe, il existe plusieurs préparations pharmaceutiques à base d'oxérutines
(la troxérutine notamment) destinées au traitement de l'insuffisance veineuse et
des hémorroïdes. Présentés sous forme de comprimés, de gélules ou de solutions
buvables, ces produits ne sont généralement pas vendus en Amérique. Au cours
des essais cliniques, on a généralement administré 500 mg d'oxérutines, deux
fois

par jour.
Anthocyanes et proanthocyanidines
Actions pharmacologiques des anthocyanes:
-diminution de la perméabilité capillaire
Principales plantes à partir desquelles on isole ces principes actifs:
-Anthocyanes : Vaccinium myrtillus L. (Ericaceae) (Myrtille)
-Proanthocyanidines : Vitis vinifera L. (Vitaceae) (Feuille de vigne rouge,
pépins de
raisin)
Etude clinique: une étude clinique a démontré l'efficacité de la feuille de vigne
rouge contre placebo : après 12 semaines de traitement, sur le volume de la
jambe, la circonférence du mollet et la circonférence de la cheville.
Avantages: la feuille de vigne rouge a des effets indésirables sur l'estomac
(irritation gastrique), mais moins marqués que les préparations contenant des
saponines. Il faudra vérifier cette information à long terme.
Mélange de p. actifs:
-Pinus maritima Lamk. (Pinaceae)
On utilise l'extrait aqueux standardisé de l'écorce (Pycnogenol®)
Composition: pas totalement connue, contient surtout des composés
phénoliques : monomères (catéchine, épicatéchine, taxifoline) et condensés
(procyanidines)
Saponines
Actions pharmacologiques des saponines :

-effet anti-oedémateux
-diminution de la perméabilité capillaire
-effet veinotonique

Saponines à activité phlébotrope:


-Aescine (mélange complexe de 20-30 saponines)
-ruscine
Principales plantes à partir desquelles on isole ces principes actifs :
-Aescine : Aesculus hippocastanum L. (Hippocastanaceae) (Marronnier d'Inde)
-Ruscine : Ruscus aculeatus L. (Liliaceae) (Petit houx, fragon)
Coumarines
Actions pharmacologiques des coumarines :

-effet anti-oedémateux
-augmentation de l'activité des macrophages
-augmentation du flux lymphatique
Coumarines à activité phlébotrope :
aesculétine, aesculine, ainsi que les coumarines du mélilot et de l'aspérule
odorante
Principales plantes à partir desquelles on isole ces principes actifs :
Aesculus hippocastanum L. (Hippocastanaceae) (Marronnier d'Inde), Melilotus
officinalis (L.) Lam. (Fabaceae) (Mélilot), Asperula odorata L. (Rubiaceae)
(Aspérule
odorante)
Effets indésirables : cas d'hépatites graves à doses élevées (env. 400 mg /
jour), modification de la fonction hépatique également à faibles doses.
Utilisation des plantes riches en coumarines : usage topique uniquement !
Trop toxique par voie orale.
En conclusion :

Les phlébotropes d'origine végétale rencontrent un grand succès populaire ; ils


peuvent apporter un certain soulagement sur les symptômes de l'insuffisance
veineuse, mais ne guérissent pas. En outre, leur efficacité n'est souvent pas assez
démontrée : les études cliniques manquent.

Utilisation pratique : plantes et huiles essentielles (HE) dans le


traitement des pathologies veineuses

Ce chapitre est le compte-rendu du chapitre III de l'exposé intitulé "


Phytothérapie
et aromathérapie pratique pour le système cardio-vasculaire ", donné à Lausanne
par le Dr méd. P.-O. Tauxe, lors du cours intitulé " Phytothérapie et système
cardio-vasculaire ", dans le cadre du Certificat de formation SSPM en
phytothérapie, le 24 février 2005.

Quelques suggestions pour une prescription personnalisée de plantes et d'huiles


essentielles en cas de pathologies veineuses.
Aesculus hippocastanum (marron d'Inde)
Indications : varices, oedèmes, lourdeur de jambes, insuffisance veineuse
chronique
Posologie : Voie interne

Phytostandard® : 1 à 2 c. à café 2 à 3 fois / jour dans un verre d'eau


Teinture mère ou teinture spagyrique : 3 à 10 gouttes 1 à 3 fois / jour dans de
l'eau, seule ou en synergie avec mélilot et mélisse

Melilotus officinalis(mélilot)
Indications : oedèmes, congestion lymphatique, oedèmes post-thrombotiques,
décongestion des jambes et du petit bassin.
Posologie : Voie interne

Phytostandard® ou SIPF: 1 à 2 c. à café 2 à 3 fois / jour dans un verre d'eau


Teinture mère ou teinture spagyrique : 8 à 15 gouttes 1 à 3 fois / jour dans de
l'eau

Ruscus aculeatus (fragon, petit houx)


Indications : insuffisance veineuse chronique, douleurs et lourdeurs des jambes,
hémorroïdes
Posologie : voie interne et externe, seul ou en synergie (gélules, gouttes, crèmes)
Teinture mère : 10 gouttes 3 fois / jour dans un verre d'eau
Cedrus atlantica (cèdre de l'Atlas), Cedrus deodorata (cèdre de l'Himalaya)
On utilise l'huile essentielle de l'écorce.
Indications : rétention hydrolipidique, insuffisance vasculaire (tant artérielle que
veineuse)
Posologie : huile essentielle (HE) en usage externe (seule ou en synergie), en
mélange dans une huile végétale ou une crème ou un lait (voir préparations
magistrales ci-dessous)
Contre-indications : allergies (solution : appliquer l'HE sur la plante des pieds,
moins sensible mais où la pénétration est excellente), utilisation non diluée chez
les femmes enceintes et les enfants.
Cupressus sempervirens (cyprès toujours vert)
On utilise l'huile essentielle des rameaux et des feuilles.
Indications : varices, insuffisance veineuse, oedèmes des membres inférieurs (et
aussi toux bronchique, insuffisance digestive légère)
Posologie : huile essentielle (HE) en usage externe (seule ou en synergie), en
mélange dans une huile végétale ou une crème ou un lait (voir préparations
magistrales ci-dessous)
Juniperus communis (genévrier commun), Juniperus mexicana (genévrier du
Mexique), Juniperus virginiana (genévrier de Virginie)
On utilise l'huile essentielle des rameaux et baies (Juniperus communis) ou du
bois (Juniperus mexicana et virginiana)
Indications : congestions veineuses lymphatiques des membres inférieurs,
varices, insuffisance circulatoire
Posologie : huile essentielle (HE) en usage externe (seule ou en synergie), en
mélange dans une huile végétale ou une crème ou un lait (voir préparations
magistrales ci-dessous)
Helichrysum italicum (immortelle, hélichryse italienne)
Il existe plusieurs espèces d'immortelles utilisées tant en phytothérapie qu'en
aromathérapie ; celle-ci est la plus chère mais la plus puissante.
Indications : hématomes, phlébites, couperose (+rhinite, bronchite)
Posologie : huile essentielle (HE) en usage externe, à employer pure sur un
hématome ou le long du trajet d'une veine enflammée ou douloureuse.
Santalum album (santal blanc)
On utilise l'huile essentielle du bois
Indications : varices, insuffisance veineuse, congestion du petit bassin
Posologie : huile essentielle (HE) en usage externe (seule ou en synergie), en
mélange dans une huile végétale ou une crème ou un lait (voir préparations
magistrales ci-dessous)
Vetiveria zizanoides(véti ver)
Indications : inflammations vasculaires, congestions veinolymphatiques
Posologie : huile essentielle (HE) en usage externe (seule ou en synergie), en
mélange dans une huile végétale ou une crème ou un lait (voir préparations
magistrales ci-dessous)
Exemples de préparations magistrales d'HE

HE Juniperus virginiana 10 ml
HE Cupressus sempervirens 10 ml
HE Cedrus deodorata 10 ml
S: Appliquer 20 gouttes en massage sur l'ensemble des jambes.

HE Helichrysum italicum 3 ml
S : Appliquer dans un deuxième temps 3 gouttes le long de la veine douloureuse
ou des hématomes.

HE Cedrus deodorata 10 ml
HE Cupressus sempervirens 10 ml
HE Juniperus virginiana 9 ml
HE Helichrysum italicum 1 ml
S : Appliquer 20 gouttes en massage le long des jambes.

HE Cedrus deodorata 10 ml
HE Cupressus sempervirens 10 ml
HE Juniperus virginiana 10 ml
HE Juniperus communis 10 ml
HE Santalum album 5 ml
HE Vetiveria zizanoides 4 ml
HE Helichrysum italicum 1 ml
S : Appliquer 20 gouttes en massage le long des jambes.

HE Cedrus deodorata 3 ml
HE Juniperus virginiana 2 ml
HE Santalum album 2 ml
HE Vetiveria zizanoides 2 ml
HE Mentha arvensis 0,5 ml
HE Helichrysum italicum 0,5 ml
Base lait neutre qsp 100 ml
S : Formule " jambes lourdes " pour l'été
Les plantes indiquées dans la fragilité capillaire et dans l’insuffisance veineuse

La fragilité capillaire se manifeste par des ecchymoses (bleus) ou des pétichies


(petits vaisseaux violets) qui apparaissent au niveau cutané. Certaines
substances douées de propriétés vitaminiques PP luttent contre cette fragilité
capillaire et renforcent le tonus veineux. Les indications s’étendent aussi aux
manifestations de l’insuffisance veineuse comme la sensation des jambes
lourdes
ou la crise hémorroïdaire. Dans cette classe thérapeutique la plupart des
médicaments prescrits par les médecins sont à base de plantes.

L’hamamélis de Virginie (Hamamelis virginiana L.) de la famille des

Hamamélidacées.
C’est un arbrisseau originaire d’Amérique du Nord dont les feuilles sont
traditionnellement utilisées comme veinotonique en usage interne mais aussi en
usage externe contre les maux de gorge et en collyre contre la conjonctivite. La
feuille renferme des flavonoïdes, des tanins galliques et catéchiques. Les
propriétés veinotoniques et anti-microbiennes ont été démontrées. Les feuilles
sont prises en infusion par voie orale ou en décoction en usage externe.
L’usage de l’hamamélis est reconnu pour traiter les symptômes des varices
(jambes douloureuses et lourdes) et des hémorroïdes, mais aussi pour soulager la
lourdeur dans les jambes associées à l’insuffisance veineuse

Hamamélis (Hamamelis virginiana). L'usage de l'hamamélis est reconnu par la

Commission E pour traiter les symptômes des varices (jambes douloureuses et


lourdes) et des hémorroïdes. Quant à l'ESCOP, il reconnaît sa valeur pour
soulager
la lourdeur dans les jambes associées à l'insuffisance veineuse.
Dosage
L'hamamélis s'utilise par voie interne ou externe.

Indications
Voie externe - Soulager les symptômes des hémorroïdes.
Voie externe - Soulager les symptômes de l'eczéma et les inflammations
cutanées.
Voie interne et externe- Traiter les varices et les hémorroïdes
Voie externe - Soigner les contusions, les entorses, les plaies mineures, les

inflammations de la peau et des muqueuses et la sensation de lourdeur dans les


jambes.
Traiter les hémorroïdes, la couperose, les kystes, les infections oculaires, les
brûlures mineures et les piqûres d'insectes.

Posologie
Par voie interne
Pour toutes les indications mentionnées ci-dessus
Par voie interne

•Infusion. Infuser de 2 g à 3 g (feuilles, écorce et rameaux séchés) dans


150 ml d'eau bouillante pendant 10 à 15 minutes; boire de deux à trois fois par
jour, entre les repas.

•Teintu re. Prendre de 2 ml à 4 ml de teinture d'hamamélis, trois fois par jour.


Attention. Ne pas confondre avec l'eau d'hamamélis (un distillat de feuilles,
d'écorce et de rameaux) qui pourrait renfermer de l'alcool méthylique, réservée
uniquement aux usages externes.
Par voie externe

•Décoction : faire bouillir de 5 g à 10 g (feuilles, écorce et rameaux séchés) dans


250 ml d'eau pendant quelques minutes. Laisser refroidir et imbiber une
compresse ou appliquer le liquide directement sur la partie affectée, de deux à
quatre fois par jour.

•Eau d'hamamélis, en application directe ou en compresse, deux à quatre fois


par jour.
•Onguent, lotion ou crème à l'hamamélis, en application directe, deux à

quatre fois par jour.


•Suppositoire contre les hémorroïdes, une à trois fois par jour.
•Bain oculaire : infusion ou décoction refroidie et soigneusement filtrée.

Historique

Déjà bien connues des Amérindiens, les propriétés médicinales de l'hamamélis


n'ont pas échappé aux premiers colons européens qui ont rapidement adopté la
plante. Les Amérindiens s'en servaient notamment pour traiter les hémorragies,
les inflammations et les hémorroïdes. Partie intégrante de la pharmacopée
traditionnelle nord-américaine, l'eau d'hamamélis est, encore de nos jours,
vendue dans les pharmacies partout au Canada et aux États-Unis. Dès le
XVIIIe siècle, son emploi se répandit en Europe où l'on cultive maintenant
l'arbuste.
Dans la Flore laurentienne, le frère Marie Victorin mentionne qu'à l'époque où il
écrivait la première version de son manuel (1920-1935 environ), l'emploi de
l'hamamélis dans les lotions à barbe était généralisé au Québec, sans doute en
raison de ses propriétés hémostatiques (favorisant la coagulation du sang),
astringentes et anti-inflammatoires.
Le nom anglais de la plante, witch hazel, est le fruit d'une erreur puisqu'il ne
s'agissait pas du tout, à l'origine, de sorcière (witch), mais d'un ancien mot
anglo-
saxon, wych, qui signifie « flexible », en référence aux branches souples de
l'arbuste dont les Amérindiens faisaient des arcs. Son nom générique,
hamamélis,
vient du grec ancien et signifie « semblable au pommier ».

Recherches

La Commission E, l'ESCOP et l'Organisation mondiale de la Santé


reconnaissent
l'usage de l'hamamélis pour soigner les blessures mineures, les inflammations
locales de la peau et des muqueuses, les varices et les hémorroïdes. L'ESCOP lui
reconnaît également des vertus pour le traitement des neurodermatites atopiques
(inflammations cutanées) et de la sensation de lourdeur dans les jambes (un
symptôme généralement attribuable à une insuffisance veineuse).
On attribue les effets astringents, anti-inflammatoires et hémostatiques de
l'hamamélis aux divers tanins qu'il renferme : proanthocyanidines, catéchines et,
notamment, l'hamamélitanine. Cependant, certains experts affirment que l'eau
d'hamamélis commercialisée en Amérique du Nord (distillat pour usage
externe),
ne renferme virtuellement aucun tanin et, qu'en fait, c'est l'alcool que renferme
ce
produit qui a un effet astringent1. Cependant, des analyses ont révélé que l'eau
d'hamamélis contient bel et bien des tanins (hamamélitanine)2.

Hémorroïdes. Deux essais comparatifs à double insu avec placebo publiés

en 1991 et 1992 (180 sujets en tout) indiquent qu'un onguent à base


d'hamamélis a été aussi efficace qu'un onguent contenant de la cortisone pour
soulager les symptômes de cette affection3. Deux autres essais sans groupe
placebo (125 sujets en tout) sont également arrivés à des résultats positifs pour
le traitement des hémorroïdes3. Ces travaux, publiés en Europe, ne sont pas
répertoriés dansMedl ine.

Eczéma. Les résultats de trois études de petite envergure (95 sujets en tout)

indiquent que l'hamamélis peut être utile pour soulager les symptômes de
l'eczéma atopique3. Par contre, un autre essai d'une durée de deux semaines et
portant sur 72 sujets atteints d'eczéma a donné des résultats peu concluants. On
y a comparé l'efficacité d'une crème à base de distillat d'hamamélis, d'une crème
à base de cortisone et d'une crème sans ingrédients actifs. Les trois produits ont
soulagé plusieurs symptômes, mais la crème renfermant de la cortisone a été la
plus efficace, tandis que celle à base d'hamamélis n'a pas fait mieux que celle
sans ingrédient actif4.

Inflammations cutanées. Au cours d'une étude comparative publiée en 1993,

une crème à base d'hamamélis s'est révélée moins efficace qu'une crème à base
d'hydrocortisone (1 %), mais plus efficace qu'une crème placebo pour soulager
l'inflammation provoquée par une exposition à des rayons UV5. En 1998, au
cours
d'un essai clinique, des chercheurs allemands ont observé qu'une lotion après-
soleil contenant 10 % d'hamamélis distillé était utile pour soulager les rougeurs
causées par des rayons UV6. Une recherche plus récente (2002), tout en
soulignant la supériorité des crèmes à base de cortisone, a confirmé que
l'hamamélis avait des propriétés anti-inflammatoires en cas d'érythème provoqué
par des rayons UV7.

Précautions
Attention

• Avant de prendre de l'eau d'hamamélis par voie orale, bien lire l'étiquette
afin de s'assurer qu'il s'agit bien d'un produit à base d'alcool éthylique et non
pas d'alcool méthylique (cette substance est un poison qui peut, entre autres
choses, causer la cécité), qu'on devrait alors réserver aux usages externes.
Souvent, cette précision n'est pas affichée, mais l'étiquette indique « pour
usage externe », ce qui signifie que le produit contient de l'alcool méthylique.

Contre-indications
• Aucune connue.
Effets indésirables
• Dans de rares cas : irritation gastrique ou dermatite de contact.
Interactions
Avec des plantes ou des suppléments
• Aucune connue.
Avec des médicaments

Théoriquement, en raison de sa richesse en tanins, la prise orale
d'hamamélis pourrait réduire l'efficacité de certains médicaments.
Le mélilot (Mélilotus officinalis Desn.) de la famille des Fabacées

C’est une plante herbacée commune dans toute l’Europe. Le mélilot est
traditionnellement utilisé contre les fragilités capillaires cutanées et les
insuffisances veineuses, contre les troubles digestifs et les troubles mineurs du
sommeil. En usage externe, il est indiqué comme décongestionnant oculaire. La

plante renferme un principe actif, la coumarine douée de propriétés vitaminiques


PP ainsi que des flavonoïdes et des saponosides triterpéniques. Des travaux
expérimentaux ont démontré des effets veinotoniques, anti-inflammatoires et
anti-oedémateux. Ce sont les sommités fleuries qui sont utilisées en infusion.
Mélitot (Melilotus officinalis). La Commission E a approuvé cette plante
médicinale pour soulager les divers symptômes associés à l'insuffisance
veineuse
chronique, notamment la douleur et la lourdeur dans les jambes, les crampes
nocturnes dans les jambes, les démangeaisons et les enflures.
Dosage
Prendre des préparations qui fournissent en moyenne l'équivalent de 3 mg à
30 mg de coumarine par jour en usage interne (infusions ou autres préparations).
Contre-indication
La Commission E n'émet pas de contre-indication. Toutefois, selon une autre de
nos sources, les personnes qui ont une maladie du foie devraient s'abstenir
d'utiliser cette plante en usage oral.

L’ail (Allium sativum L.) de la famille des Liliacées

C’est une plante bien connue pour ses propriétés médicinales et alimentaires
depuis l’antiquité. L’ail renferme du disulfure de diallyle qui provient de
l’alliine,
ainsi que des vitamines et des prostaglandines. L’ail est traditionnellement
indiqué pour lutter contre des troubles mineurs de la circulation sanguine. Des
travaux ont démontré des propriétés antiagrégantes plaquettaires, des effets
antibactériens et antifongiques, ainsi qu’un effet hypotenseur et
hypocholestérolémiant. C’est le bulbe frais qui est utilisé.
Indications :

Contribuer à faire baisser légèrement les taux de lipides sanguins (adjuvant à un


régime alimentaire faible en gras).
Abaisser légèrement la tension artérielle, prévenir certains cancers, diminuer les
risques de récidive en cas de troubles cardiaques.
Contribuer à faire baisser les taux de lipides sanguins et la tension artérielle;
contribuer à prévenir les troubles cardiovasculaires liés au vieillissement et à
l'athérosclérose; améliorer la circulation périphérique : traiter les infections des
voies respiratoires.
Combattre les infections de toutes sortes, tant internes qu'externes, prévenir le
rhume et la grippe, chasser les parasites (tiques et vers).

La ficaire (Ranunculus ficaria L.) de la famille des Renonculacées


C’est une petite plante herbacée vivace des terrains humides européens. Ce sont
les racines tubérisées séchées qui sont utilisées traditionnellement comme
veinotonique et en particulier dans le traitement de la crise hémorroïdaire. Les
racines renferment des saponoside (hédéragénine) probablement responsables
des propriétés anti-hémorroïdaires et anti-inflammatoires. La plante est utilisée
uniquement en usage externe sous forme de décoction de racines appliquée en
cataplasme.

L’aigremoine (Agrimonia eupatoria L.) de la famille des Rosacées

C’est une plante herbacée commune en Europe dont les sommités fleuries sont
traditionnellement utilisées par voie orale dans les diarrhées légères,
l’insuffisance veineuse et en usage externe pour l’hygiène buccale. La plante
renferme des tanins et des flavonoïdes ; elle peut être prise en infusion.

La bourse-à-pasteur (Capsella bursa-pastoris Moench.) de la famille des

Brassicacées.
Petite plante herbacée annuelle commune en Europe et en Asie, elle est
traditionnellement utilisée dans les insuffisances veineuses et réputée
hémostatique. Elle renferme des dérivés flavoniques, un alcaloïde et une huile
essentielle. Les parties aériennes sont prises sous forme d’infusion.

La vigne rouge (Vitis vinifera L., variété tinctoria) de la famille des Vitacées.

La vigne rouge est un cépage de raisin noir dont les feuilles se colorent en rouge
à l’automne. Elle est traditionnellement utilisée dans la fragilité capillaire et
comme veinotonique, lors de sensations de jambes lourdes ou de crise
hémorroïdaire. En usage externe, c’est un décongestionnant oculaire. Les
feuilles
sont riches en polyphénols, flavonoïdes, tanins et anthocyanosides. Ces derniers
seraient responsables des propriétés vitaminiques PP conférant à la plante des
effets veinotoniques. Les feuilles rouges sont prises en infusion.
Les feuilles de vigne rouge sont connues depuis longtemps pour soulager les
jambes lourdes. Elle améliore la contention de la paroi veineuse et diminue sa
perméabilité. Elle favorise également la contraction musculaire des veines
facilitant le retour du sang vers le cœur.
Vigne rouge (Vitis vinifera). Comme tendent à le démontrer quelques études
contrôlées et randomisées de petite envergure, réalisées sur une période allant
d'un à deux mois, la vigne rouge peut servir à soulager la douleur dans les
jambes
ainsi que les tuméfactions causées par l'insuffisance veineuse et les
varices32,36,37. Au cours de ces études, les chercheurs ont surtout employé des
extraits de pépins de raisin, mais aussi des extraits de feuilles de vigne.
Extraits de pépins de raisin. Les pépins de raisin, tout comme le pin maritime,
renferment de puissants antioxydants : les oligo-proanthocyanidines (OPC), qui
sont des flavonoïdes. En France, de tels extraits sont couramment utilisés pour
traiter l'insuffisance veineuse.
Extraits de feuilles de vigne. Leurs propriétés médicinales sont attribuables aux
tannins qu'elles contiennent. Les tannins sont les composés qui donnent son goût
au vin. Ils exercent une action astringente sur les parois des veines, ce qui se
traduit par une moins grande perméabilité.
Dosage
Prendre de 150 mg à 300 mg par jour d'un extrait de pépins de raisin normalisé
en OPC ou encore de 360 mg à 720 mg par jour d'extrait de feuilles de vigne.

ndications

Traiter l'insuffisance veineuse et les varices, accélérer la guérison des


tuméfactions consécutives à une blessure ou à une chirurgie, atténuer le stress
oculaire causé par l'éblouissement.

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés


Posologie

On a identifié dans la vigne deux composants qui seraient responsables des


principaux effets thérapeutiques rapportés ici : leresvératrol qu'on trouve
surtout dans la peau du raisin rouge (le vin en renferme également) et les o ligo
-

proanthocyanidines (OPC) concentrées surtout dans les pépins. L'activité des


feuilles de la vigne rouge est attribuée aux diversflavonoïdes qu'elles
renferment.
On trouve dans le commerce des suppléments composés d'extraits à teneur

normalisée en l'un ou l'autre de ces composants. Les dosages indiqués ci-dessous


(sauf celui concernant l'effet antioxydant) sont ceux qu'on a utilisés le plus
souvent au cours des principales études cliniques.

Insuffisance veineuse

• Prendre de 150 mg à 300 mg par jour d'un extrait de pépins de raisin


normalisé en OPC ou de 360 mg à 720 mg par jour d'extrait de feuilles de
vigne.

Varices et tuméfactions
• Prendre de 150 mg à 300 mg par jour d'un extrait de pépins de raisin
normalisé en OPC.
Protection contre l'éblouissement
• Prendre de 200 mg à 300 mg par jour d'un extrait de pépins de raisin
normalisé en OPC.
Historique

Au cours des dernières décennies, les chercheurs se sont penchés sur les
propriétés des flavonoïd es du raisin, particulièrement celles du resvératrol,
surtout concentré dans la peau du fruit, et des oligo-proanthocyanidines (OPC),
qu'on trouve principalement dans l'enveloppe du pépin. La fabrication du vin
fournit une très grande source de matières premières à une industrie qui s'est
développée relativement récemment : celle de la production de suppléments
alimentaires composés d'extraits fabriqués avec les résidus de pressage du raisin.
Les oligo-proanthocyanidines (OPC) ont fait l'objet d'un grand engouement
lorsque, au cours de la seconde moitié du XXe siècle, les travaux du professeur
Jacques Masquelier (d'abord au Québec, ensuite en France) ont mené à la mise
au
point et à la commercialisation des extraits d'écorce de pin (Pycnogénol®), puis
de pépins de raisin (ActiVin®).

Recherches

L'ensemble des études semble indiquer que la vigne renferme des substances qui
pourraient présenter un intérêt thérapeutique ou tout au moins préventif.1 Les
recherches ont particulièrement porté sur les flavonoïd es, des substances
présentes en quantité importante dans les produits de la vigne, et on a constaté
que, parmi ces flavonoïdes, ceux qui contribuent à la coloration rouge du raisin
seraient les plus actifs.2,3
Parmi les flavonoïdes qui se trouvent dans les produits de la vigne, les
chercheurs
se sont particulièrement intéressés au resvératrol, surtout présent dans la peau
du raisin, et aux oligo-proanthocyanidines (OPC), principalement concentrés
dans
les pépins.

Oligo-proanthocyanidines (OPC)

Les pépins de raisins ne sont pas la seule source d'OPC : on en trouve également
dans l'écorce de pin et, à un moindre degré, dans la peau de l'arachide. Ces
composés aux puissantes propriétés antioxydantes ont fait l'objet d'intenses
recherches ces dernières années. En voici les points saillants.

Insuffisance veineuse et varices. Les chercheurs européens ont mené


plusieurs essais cliniques de petite envergure sur des sujets atteints
d'insuffisance veineuse ou de varices, deux problèmes qui sont intimement
liés.4-6 La majorité de ces études, au cours desquelles on a surtout employé des
extraits depépins

de raisin, concluent que les OPC peuvent soulager la douleur dans les jambes
ainsi que les tuméfactions causées par l'insuffisance veineuse et les varices. Au
cours d'une recherche à double insu avec placebo de 12 semaines portant sur

Posologie
Insuffisance veineuse et hémorroïdes

• Prendre, par voie orale, un extrait normalisé de racine de fragon épineux


fournissant de 7 mg à 11 mg d'ingrédients actifs (ruscogénine et
néoruscogénine).

Historique

Le nom anglais de la plante (butcher's broom - balai du boucher) vient du fait


que
les bouchers européens utilisaient ses tiges pour balayer le plan de travail de
débitage des viandes, non seulement à cause de leur rigidité et de leur solidité,
mais également parce qu'on pensait que les huiles essentielles que renferme la
plante inhibaient la prolifération bactérienne.
Très utilisé dans l'Antiquité comme diurétique, pour soulager les menstruations
douloureuses et désengorger les enflures d'origine veineuse, le fragon fut aussi
longtemps utilisé en Europe pour le traitement de la constipation, des troubles
urinaires et des douleurs abdominales. La plante est pratiquement tombée dans
l'oubli au début du XXe siècle. Cependant, dans les années 1950, deux
scientifiques français (Lapin et Sannié) ont isolé dans ses rhizomes deux
saponosides stéroïdiens, la ruscogénine et la néoruscogénine, dont les propriétés
fortement vasoconstrictrices permettaient de justifier l'emploi de la plante dans
le
traitement de divers troubles d'origine veineuse, notamment l'insuffisance
veineuse des membres inférieurs (jambes lourdes et enflées, varices, etc.) et les
hémorroïdes.
Dès lors, on a vu apparaître dans le commerce diverses préparations
pharmaceutiques à base de fragon épineux pour traiter l'insuffisance veineuse,
les
varices, les hémorroïdes et les oedèmes, sous forme de comprimés, de gélules,
d'ampoules buvables et de suppositoires, ainsi que des crèmes ou onguents pour
usage topique. Certains de ces produits sont des préparations contenant plusieurs
ingrédients. Par exemple, le Cyclo 3 Fort® est un mélange de fragon épineux,
d'hespéridine et de vitamine C, offert en vente libre en Europe pour le
traitement,
par voie interne, de l'insuffisance veineuse et des hémorroïdes. L'hespéridine et
la
vitamine C ont la propriété de renforcer les parois des petits vaisseaux sanguins
et de réduire leur perméabilité. Cette préparation a fait l'objet de nombreux
essais cliniques concluants. Ce type de formule se retrouve rarement sur les
tablettes des magasins d'aliments naturels en Amérique du Nord.

Recherches
Insuffisance veineuse. Au cours d'un essai publié en 2000 et portant sur

148 sujets suivis durant 12 semaines, le fragon épineux s'est révélé plus efficace
qu'un placebo pour soulager les symptômes de cette affection (jambes lourdes et
enflées, varices)1. Même conclusion dans le cas d'une étude à double insu plus
récente (2002) menée auprès de 110 femmes traitées durant trois mois avec un
extrait normalisé de fragon épineux (Fagorutin Ruscus Kapseln®)2. Les
résultats
d'un essai ouvert (sans placebo) mené en 2003 par des chercheurs italiens
indiquent que l'application d'une crème à base de fragon et de mélilot (Melilotus

officinalis) sur les jambes peut soulager les symptômes associés à l'insuffisance
veineuse3. (Le mélilot a des propriétés anti-oedème et favorise la circulation
veineuse.)

Les auteurs d'une méta-analyse publiée en 2003 ont scruté 20 essais cliniques à
double insu avec placebo, 5 essais comparatifs et 6 essais ouverts (sans placebo),
tous menés sur Cyclo 3 Fort®, un supplément à base de fragon épineux
(150 mg), d'hespéridine (150 mg) et de vitamine C (100 mg). Les chercheurs ont
conclu à l'efficacité de cette préparation pour soulager les symptômes associés à
l'insuffisance veineuse4. Notez que les autres ingrédients de cette préparation
ont
également un effet bénéfique sur les vaisseaux sanguins.

Insuffisance veineuse. La Commission E allemande a autorisé l'usage interne

des rhizomes de fragon épineux comme traitement de soutien pour soulager


l'insuffisance veineuse. En Europe, notamment en France, en Italie et en
Allemagne, on trouve plusieurs produits pharmaceutiques, pour usage interne ou
topique (onguents, suppositoires), qui renferment des extraits de fragon épineux
pour le traitement des troubles veineux.

Hémorroïdes. La Commission E allemande reconnaît l'usage interne du fragon

épineux comme traitement de soutien pour soulager les symptômes associés aux
hémorroïdes. Bien qu'on ne dispose pas de résultats d'essais cliniques confirmant
l'efficacité de la plante à cet égard, les connaissances sur son action
pharmacologique sur les veines et les tissus environnants permettent de croire à
son efficacité pour soulager les hémorroïdes. Les résultats d'une étude sans
placebo portant sur 124 sujets traités durant sept jours indiquent qu'une
préparation contenant du fragon épineux, de l'hespéridine et de la vitamine C
(Cyclo 3 Fort®) est efficace pour soulager cette affection5.

Oedème. Traditionnellement, les herboristes recommandaient le fragon épineux

pour traiter les oedèmes. Des résultats d'essais préliminaires semblent confirmer
son efficacité à accélérer la guérison de divers types d'oedèmes6. Au cours d'un
essai clinique à double insu avec placebo portant sur 57 patientes, une
préparation contenant du fragon épineux, de l'hespéridine et de la vitamine C
(Cyclo 3 Fort®) s'est montrée efficace pour soulager le lymphoedème (oedème
attribuable à une obstruction des vaisseaux lymphatiques) causé par un
traitement chirurgical du cancer du sein7.

Divers. Des études cliniques indiquent que le fragon épineux pourrait être utile
pour réduire les symptômes du syndrome prémenstruel et pour traiter la

rétinopathie diabétique6.
Précautions
Attention

• Théoriquement, le fragon épineux, à cause de son effet vasoconstricteur,


pourrait contribuer à augmenter la tension artérielle chez les sujets souffrant
d'hypertension.

• Des cas d'allergie au fragon épineux et aux ruscogénines ont été rapportés8.
Contre-indications
• Aucune connue.
Effets indésirables
• Rarement, nausées et troubles digestifs mineurs.
Interactions
Avec des plantes ou des suppléments
• Théoriquement, l'effet du fragon épineux pourrait s'ajouter à celui des plantes ou
des suppléments qui ont un effet alpha agoniste (vasoconstricteur), comme le
yohimbe, ou décongestionnant, comme l'éphèdre.

• Théoriquement, le fragon épineux pourrait contrer l'effet des plantes ou de

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