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1. LES DECISIONS D’INVESTISSEMENT 2

2. LES DECISIONS DE FINANCEMENT A LONG TERME 18

0
Les décisions
d’investissements
Introduction :
La gestion financière est un ensemble de décision financière qui des
décisions très stratégiques de politique financière et de choix des
investissements jusqu’à celle purement technique de gestion de
trésorerie.
La politique financière est un ensemble de décisions qui affectent la
structure financière de l’entreprise étant donné ces objectifs de
croissance, de rentabilité et de risque.
La structure financière est le poids respectif des fonds propres et des
dettes financières.
L’investissement est une dépense actuelle consentie afin d’obtenir des
recettes futures. En d’autre terme dépense permettant l’acquisition ou
la constitution d’un actif (matériel ou immatériel) en vue de créer de la
valeur est un investissement. Il est le corollaire et la traduction
concrète de la politique générale et la structure de l’entreprise.
I- Choix de Politique Générale et Types de
Projets d’Investissement :
Pour peu qu’un investissement soit important, il s’incère dans le cadre
d’une politique générale.
1- Choix de Politique Générale :
Les objectifs stratégiques sont multiples et spécifiques à chaque
entreprise. Cependant trois grands types de choix de politique générale
attirent l’attention :
a- La Croissance :
Elle vise une augmentation du chiffre d’affaire par une extension des
moyens de production de façon interne. Elle se traduit par un
accroissement des capacités de production, par une innovation et de
façon externe par une fusion, une absorption. Elle peut aussi s’opérer
par diversification (élargissement de la gamme de produits).
b- La Rationalisation :
La rationalisation ou la modernisation vise une amélioration de la
productivité et par conséquent une réduction des coûts de fabrication

1
par des équipements modernes. Elle pourrait se traduire par une
augmentation des ventes. La rationalisation n’est donc pas
incompatible avec une politique de croissance ou d’expansion.
c- La Reconversion :
La reconversion ou la réorientation est l’expression d’une initiative de
désinvestissement partielle suivie d’un investissement. Elle n’affecte
pas nécessairement la taille de l’entreprise.
Ces choix de politique générale se précise par le biais de la sélection
des projets et leur regroupement en type d’investissement.
2- Types d’Investissement :
Nous retenons le plus souvent la classification suivante qui correspond
au choix de politique générale.
a- Investissement de Capacité :
Il vise l’accroissement des capacités de production pour fabriquer les
produits existants en plus grande quantité : augmentation de la capacité
de production d’une unité, l’addition d’une chaîne supplémentaire de
fabrication.
b- Investissement de Productivité :
Il recherche les économies de coût et de dépense par l’amélioration de
l’efficacité des équipements : automatisation des postes de travail.
c- Investissement d’Innovation :
Il vise l’augmentation des ventes par le lancement d’un produit
nouveau ou par la modification substantiel d’un produit existant.
d- Investissement Stratégique :
Il a pour objet de réduire les risques de l’entreprise ou de renforcer sa
position concurrentiel : ce sont des investissements en recherche et
développement, d’implantation de filiales à l’étranger, d’acquisition de
société ou de prise de participation nouveaux pour l’entreprise. Il s’agit
aussi et surtout des investissements d’intégration verticale en amont ou
des investissements d’intégration verticale en avale.
Une bonne stratégie d’investissement suppose une cohérence
satisfaisante entre la politique générale et les catégories
d’investissement.
3- Analyse Stratégique du Choix des Investissements :
La procédure des sélections des investissements découlant du choix de
politique générale ne peut être lancé qu’après une analyse approfondie
du marché et de la concurrence de chacun des produits. Cette analyse a
pour objectif de rendre plus rationnelle les décisions de politique

2
générale. L’analyse du marché s’appréhende habituellement au travers
de deux axes majeurs :
 le Taux de Croissance du Marché (TCM) du ou des produits de
référence ;
 la Position Concurrentielle de l’Entreprise (Part de Marché
Relative PRM) pour le ou les produits concernés.

PMR (rentabilité)
TCM (besoin de Forte Faible
financement)
Fort Vedettes ou Dilemmes
Etoiles

Faible Vache à Lait Poids Morts

POIDS MORTS

DILEMME VEDETTES
S S

VACHE A
LAIT

Lancement Croissance Maturité Déclin

Remarque :
 Type de développement pour chaque produit
Produits Type de Développement
Dilemme Défensif
Vedette Offensif
Vache à Lait Défensif
Poids Morts Désinvestissement suivi d’un investissement

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 Type de Portefeuille :

****** ****** ***** *****


****** ******* ***** *****
****** *******
****** ******

Portefeuille Equilibré Portefeuille Obèse

****** *****
****** *****
****** *****
****** *****

Portefeuille Juvénile Portefeuille Anémique

- Portefeuille Equilibré : L’entreprise est équilibrée, elle peut vivre


longtemps. La gestion est efficace, donc le portefeuille est équilibré.
- Portefeuille Obèse : Il ne comprend que des vedettes et des
dilemmes. L’entreprise choisit les investissements de capacité
d’agrandissement.
- Portefeuille Juvénile : c’est par la jeunesse et à la rigueur
l’entreprise investit dans un nouveau projet d’investissement. Elle
choisira la politique de croissance et d’innovation.
- Portefeuille Anémique : Il est malade, l’entreprise choisit la
politique générale de rationalisation.
II- Choix des Investissements et Programme de
Financement :
Il est indispensable d’envisager une décision d’investissement sans la
cadrer dans une enveloppe budgétaire c'est-à-dire l’associé à un plan
de financement et le désinvestissement constitue sur la base du
contrôle à posteriori à tout moment l’occasion de redéployer les fonds
là où ils peuvent être plus rentable conformément à la politique
générale de l’entreprise.

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1- Proposition d’Investissement et Plan de Financement :
Le choix d’investissement et de financement est presque simultané. Le
plan de financement résulte en principe du plan d’investissement qui
correspond au programme d’investissement dont le lancement a été
décidé. Ce dernier débouche sur de l’autofinancement prévisionnel
(capacité d’autofinancement susceptible d’être dégagé par le
démarrage des activités nouvelles ou le développement des activités
existantes). Si les besoins de fond engendrés par l’investissement
venaient à dépasser le montant d’autofinancement généré par celui-ci,
alors il faudra recourir au fond externe ; or les enveloppes budgétaires
disponibles annuellement sont dans la majorité sont des cas
prédéterminer de manière à ce que l’équilibre de la structure financière
soit respecté, ainsi il pourrait y avoir concordance entre le plan de
financement et le plan d’investissement. En outre, il faut raisonner le
problème de décision d’investissement dans un contexte de rareté de
ressources connues sous le nom de rationnement de capital : Il y’a
rationnement de capital lorsqu’il y a plus de projet rentable que
d’argent pour les mettrent tous en œuvre.
2- Contrôle à Posteriori :
C’est une procédure de contrôle des réalisations par rapport aux
prévisions. Il s’agit de vérifier la bonne exécution des travaux de mise
en place des activités conformément au budget d’investissement
(montant, date d’engagement) et ensuite de vérifier l’exploitation des
activités mises en place dans tous ces aspects au moyen des écarts
entre prévision et réalisation. Ces écarts seront appréciés au plus haut
niveau de décision et s’ils s’avèrent qu’ils sont trop important pour
compromettre la viabilité et la poursuite des activités alors le
désinvestissement au norme des principes de mobilité financière tant
chaire au tenant du de la discipline constituera l’orientation stratégique
la plus salutaire.
III- Caractéristique Financière d’un Investissement :
Les données relatives au projet sont agrégées dans les variables
globales et significatives susceptible d’être mise en relation afin
d’arriver à des mesures de la rentabilité. L’investissement peut être
caractérisé sur le plan financier par cinq (5) variables qui constituent
les paramètres de calcul de sa rentabilité. Le capital investi dans
l’acquisition des actifs requis par le projet. La durée de vie du projet, la
série et le profil des variations des flux nets annuels de liquidité

5
résultant de l’acceptation du projet, la valeur résiduelle ou récupérable
de l’investissement, le taux d’actualisation.
1- Capital Investi :
Cette variable désigne non seulement l’acquisition ponctuelle d’un
ensemble d’immobilisation corporelle, incorporelle et le financement
des besoins permanents et durable en besoin de financement, mais
aussi des dépenses de réinvestissement. Il est d’ailleurs préférable
d’établir la cadence d’engagement des capitaux dans le temps afin de
faire ressortir la durée des travaux et d’adapter les financements en
conséquence.
Une bonne connaissance des dépenses d’investissement permettra
d’inférer des plans d’amortissements nécessaires à la mise en compte
des économies fiscales liées aux amortissements.
2- Flux Net de Liquidité :
Souvent désigné par le terme en anglais Cash flow qui est littéralement
un flux net de liquidité (FNL).
Les FNL des investissements est la différence entre tous les
encaissements et les décaissements (y compris le paiement d’impôt sur
les sociétés). Il s’agit donc de mettre en exergue la contribution du
projet au flux net d’exploitation (FNE) de l’entreprise.
Le FNE est la capacité d’autofinancement corrigé de la variation des
besoins en fond de financement lié à l’exploitation. Le FNL tient donc
en plus par rapport au FNE des flux liés aux capitaux investis et à la
valeur résiduelle (VR). Le FNL peut être calculé selon :
L’Optique Recettes/Dépenses :
Recettes
– Dépenses
= FNE
– Capital Investi
± VR
= FNL

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L’Optique Produits/Charges :
Chiffre d’Affaire (CA)
– Prix de revient du CA
= Marge Brute
– Frais Généraux
= Excédent Brut d’Exploitation EBE
– Dotation aux Amortissements DAA
= Résultat d’Exploitation (RE)= Résultat Imposable
– Impôts
= Résultat Net (RN)
+ DAA
= Capacité d’Autofinancement
– Variation des Besoins de financement (∆BF)
= FNE
– Capitaux Investis
± VR
= FNL

3- Durée de Vie d’un Projet d’Investissement :


C’est dans les conditions normales d’utilisation qu’on fixe de vie des
immobilisations.
4- Valeur Résiduelle :
La VR est la valeur actuelle de rendement futur estimé au delà de la
durée de vie du projet ou bien la valeur de réalisation d’un certains
nombres d’immobilisation.
Il s’agit alors de tous les actifs qui peuvent encore produire un flux
monétaire au moment de leur déplacement (sous déduction des
dépenses occasionnées par le déplacement). Elle est formée par le prix
net résultant de la revente des actifs fixes et le montant récupérer sur
les besoins de financement.
Exemple d’application :
Soit un projet d’investissement de 5 ans, capital investi à l’actif fixe
10000f, valeur résiduelle au terme des 5 ans : 1000f ; les dotations aux
amortissements 2000f/an, le taux d’imposition 35%, le chiffre d’affaire
20000f. Le prix de revient du CA : 50% du CA ; les frais généraux
1000f, le stock 1000f, clients 2000f, fournisseurs 500f. Pour les années
2, 3,4 et 5 les ventes n’augmentent pas.

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Solution :
- Selon l’optique Recettes/Dépenses :
0 1 2 3 4 5
Recettes (R) 18000 20000 20000 20000 20000
– Dépenses (D) 13950 13450 13450 13450 13450
= FNE 4050 6550 6550 6550 6550
– Capital Investi 10000
± VR 3150
= FNL -10000 4050 6550 6550 6550 9700
R (1)= 20000 – 2000=18000
R (2, 3, 4,5)=18000 + 2000=20000
D (1)= 13950
D (2, 3, 4,5)=13950 – fournisseurs= 13950 – 500=13450
PC=1000 ; plus-value net= 1000 – 1000*0.35=650 ;
VR=2500 +650=3150
- Selon l’optique Produits/Charges :
0 1 2 3 4 5
CA 20000 20000 20000 20000 20000
– PR du CA 10000 10000 10000 10000 10000
= M/Brute 10000 10000 10000 10000 10000
– FG 1000 1000 1000 1000 1000
= EBE 9000 9000 9000 9000 9000
– DAA 2000 2000 2000 2000 2000
= RE 7000 7000 7000 7000 7000
– Impôts 2450 2450 2450 2450 2450
= RN 4550 4550 4550 4550 4550
+ DAA 2000 2000 2000 2000 2000
= CapA 6550 6550 6550 6550 6550
– ∆BFR 2500
= FNE 4050 6550 6550 6550 6550
– KI 10000
± VR 3150
= FNL -10000 4050 6550 6550 6550 9700

Impôt= 7000*35%=2450
∆BFR= stock + clients – fournisseurs = 1000 + 2000 – 500=2500
VR= 1000 – 1000(35%) +2500=3150
IV- Actualisation et Coût des Ressources Financières :
Le principe financier fondamental d’acceptation d’un projet
d’investissement consiste à comparer la rentabilité de ce projet au coût
des fonds servant à la financer. Si la rentabilité est supérieure au coût

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des fonds le projet est acceptable, ce principe s’applique à l’aide de
l’actualisation au coût des fonds des FNL du projet.
V- Calcul de rentabilité : Critères financiers du Choix des
Investissement :
Le principe des calculs de rentabilité consiste à comparer deux (2)
séries de flux d’une part les capitaux investis et d’autre part les FNL
survenant pendant des années d’exploitation. Il existe plusieurs
méthodes pour calculer la rentabilité d’un projet d’investissement. Les
approches fondées sur les critères moins imparfaits sont celles qui
reposent sur l’actualisation. L’actualisation est le mécanisme inverse
de l’accumulation capitalisation. Elle découle de la prise en
considération de la valeur temporelle de l’argent, celui-ci a en effet une
valeur différente selon qu’il est disponible immédiatement ou plus tard.
Dans la pratique financière la période des capitalisations actualisations
est annuelle. Pour établir la comparaison entre des revenus liquides qui
doivent être encaissé ou décaissé à des moments différents il faut
d’abord fixer conventionnellement un moment de référence qui est le
plus souvent le temps présent. Il s’agit en second lieu de déterminer la
valeur au temps présent ou valeur actuelle des revenus futurs. En
matière de critère de décision d’investissement, la mise en œuvre d’un
capital financier à l’acquisition ou la constitution des moyens de
production produit à travers le temps des retours d’argent sous la forme
de flux de liquidité. Pour établir le bien fondé économique de la
décision de consacrer u capital financier d’un montant donné à
l’acquisition ou à la constitution des moyens de production il convient
de répondre à la question de savoir si les retours d’argent à provenir de
la mise en œuvre de ces moyens de production permettront d’amortir et
de rémunérer de manière satisfaisante le capital financier engagé.
1- Valeur Actuelle Nette : VAN
 Si VAN>0, cela signifie que le projet d’investissement est
acceptable et que sa rentabilité est au moins égale au taux
d’actualisation. Ce taux correspond au coût du capital mobilisé
pour financer le projet ou au taux de rentabilité requis par la
direction générale.
 Si VAN<0, cela signifie que le projet d’investissement n’est pas
acceptable et que sa rentabilité est au plus égale au taux
d’actualisation.

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 Si VAN=0, cela signifie que le preneur de décision sera
logiquement indifférent entre deux (2) lignes d’action qui
consistent l’une à conserver sous forme monétaire la somme qu’il
pourrait conserver au projet, l’autre à réaliser ce projet.
 La VAN par franc engagé est le rapport entre la VAN et le
montant actualisé des capitaux investis.
 Indice de profitabilité s’obtient en rapportant des CAF actualisées
au montant actualisé des capitaux investis.
n 1 n
VAN   It 1 r t   Ft (1 r )t
t 0 t 1
 n   n 
I    CAF 1 r t    It 

 t 0 1 r  
P  t 0   t 

 
2- Taux de Rentabilité Interne : TRI
Le TRI est le taux d’actualisation ρ qui annule la VAN :
n
TRI   Ft (1  )t  0
t 0
 Si ρ>r accepter le projet ;
 Si ρ<r rejeter le projet ;
 Si ρ=r niveau d’indifférence.
Exercice d’application 1:
Soit un projet d’investissement d’une durée de 5 ans visant à améliorer
la fabrication d’un produit. Au niveau des investissements : le terrain
400 f, installation technique 650 f amortissement sur 14 ans en
linéaire ; machine 1000 f amortissement en dégressif en 10 ans. Ces
dépenses sont à effectuer en même temps à la date de décision. Au
terme du projet, installation technique et machine seraient cédés pour
une somme égale à la valeur nette comptable. La réalisation du projet
réduirait les charges d’exploitations décaissables de 600 f par an
pendant 5 ans. La décision d’investir n’aurait pas d’impact sur le
besoin en financement, on admettra une croissance de la valeur du
terrain de 6% l’an. Le taux d’imposition est de 35%.
TAF :
a- Définissez la politique générale probable de l’entreprise, le type
d’investissement, le type de produit suivant l’analyse stratégique
de la matrice du BCG, la stratégie de développement probable.

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b- Calculer les FNL du projet.
Solution :
a) Cours :
 La politique générale probable de l’entreprise est la
rationalisation ;
 Le type d’investissement est la productivité ;
 Le type de produit suivant l’analyse stratégique de la matrice du
BCG est vache à lait ;
 la stratégie de développement probable est une stratégie
défensive.
b) FNL :
0 1 2 3 4 5
CA
– PR du CA (600) (600) (600) (600) (600)
= M/Brute 600 600 600 600 600
– FG
= EBE 600 600 600 600 600
– DAA 296.43 233.93 187.06 151.88 125.5316
= RE 303.57 366.07 412.94 448.12 474.4684
– Impôts 106.25 128.1245 144.529 156.842 166.0639
= RN 197.32 237.9455 268.411 291.278 308.40
+ DAA 296.43 233.93 187.06 151.88 125.4684
= CapA 493.75 471.8755 455.471 443.158 433.8683
– ∆ BFR
= FNE 493.75 471.8755 455.471 443.158 433.8683
– KI 2050
± VR 1143.09
= FNL -2050 493.75 471.8755 455.471 443.158 1577.96

Tableau des amortissements :


INSTALLATION MACHINE
Année VO A ∑A VCN VO A ∑A VCN
1 650 46.43 46.43 603.57 1000 250 250 750
2 650 46.43 92.86 557.14 750 187.5 437.5 562.5
3 650 46.43 139.29 510.71 562.5 140.625 578.125 421.875
4 650 46.43 185.72 464.28 421.875 105.47 683.591 316.405
5 650 46.43 232.15 417.85 316.705 79.1 762.69 237.31
Tableau des DAA :
Année 1 2 3 4 5
Installation 46.43 46.43 46.43 46.43 46.43

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Machine 250 187.5 140.625 105.47 79.1
DAA 296.43 233.93 187.055 151.88 125.5316
Calcul de la VR :
Prix de cession du terrain= 400(1 + 0.06)5=535.2902
Plus value=535.2902 – 400=135.2902
Impôt/plus value=135.2902*0.35=47.35157
Prix de cession net du terrain=535.2902 – 47.35157=487.93863
VR=487.93863 + 417.85 + 237.31=1143.09328
Exercice d’application 2:
Soit un projet d’investissement de remplacement d’u équipement
classé, acheté 2 ans au paravent pour 180000 f, la valeur marchande
actuelle de cet équipement l’on avait prévu d’amortir en linéaire sur 8
ans est de 84000 f. Le nouvel équipement coûterait 300000 f, il sera
amorti en linéaire sur 6 ans, au terme du projet, cet équipement
n’aurait aucune valeur marchande. En revanche le matériel existant s’il
est conservé pouvait être vendu à 18000 f. Des nouveaux équipements
pourraient augmenter les ventes annuelles de 68900 f (supplément
annuel constant). Le besoin en financement représente
approximativement 18% du chiffre d’affaire, le taux d’imposition est
de 35%.
1_ Inférer la politique générale probable de l’entreprise, le type
d’investissement, le type de produit, la stratégie éventuelle de
développement adopté.
2_ calculer les FNL du projet.
3_Poser l’équation de la VAN.
Solution :
1_ Le type d’investissement : Capacité
Type de produit : Vache à lait
Stratégie de développement : Défensive
2_
 Ancien équipement=180000 f sur 8 ans
Annuité=180000/8=22500 ; Prix de cession=84000
 Nouvel équipement=300000f sur 6 ans
Annuité=300000/6=5000 ; BFR=18%CA ; Prix de cession=18000 ;
impôt=35%.

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0 1 2 3 4 5 6
CA 68900 68900 68900 68900 68900 68900
– CV
– FF
EBE 68900 68900 68900 68900 68900 68900
–DAA 27500 27500 27500 27500 27500 27500
RE 41400 41400 41400 41400 41400 41400
–Imp. 14490 14490 14490 14490 14490 14490
RN 26910 26910 26910 26910 26910 26910
+DAA 27500 27500 27500 27500 27500 27500
CAF 54410 54410 54410 54410 54410 54410
–∆ BFR 12402
FNE -12402 54410 54410 54410 54410 54410 54410
–KI 300000
+VR 101805 24102
FNL -210552 54410 54410 54410 54410 54410 78512

Ancien Equipement : Nouvel Equipement :


VCN=180000*2/8=135000 VCN=0
±value=PC–VCN=84000–135000=– 51000 ±value= PC – VCN=18000
Impôt= – 51000*35%= – 17850 Impôt =18000*35%=6300
VR=84000 + 17850=101850 ±value net =18000 – 6300=11700
VR=11700 + 12402=24102
3_ L’équation de la VAN:
VAN=∑ [FNLt/ (1 + r) t]
VAN= – 210552 + 54410/(1+r) + 54410/(1+r)2 + 54410/(1+r)3 +
54410/(1+r)4 + 54410/(1+r)5 + 78512/(1+r)6
VI- Approches Fondamentales du Risque :
La notion du risque d’entreprise peut être définie comme une
caractéristique essentielle de situation où l’entreprise voit que les
conséquences des décisions qu’elle prend dépendent d’événement
extérieur dont la survenance peut être pré-dicté avec certitude. En effet
une décision d’investissement est un pari sur l’avenir fondé sur l’espoir
de rentabilité future qui est bien attendu incertaine. Les facteurs qui
sont à l’origine de cette incertitude sont multiples, il s’agit entre
autres :

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 Des erreurs dans la collecte des données commerciales,
techniques, humaines et financières ;
 Des interprétations erronées des données recueillies ;
 Des situations et changements de l’environnement socio-
économique ;
 Des événements d’ordre exceptionnel (trouble sociale, risque
politique, calamité naturelle).
Ces différents éléments peuvent modifier la valeur des différents
paramètres et calcules de la rentabilité : FNL, KI, Durée de vie, Taux
d’actualisation, VR. Les fluctuations probables de ces paramètres vont
se refléter dans les écarts de la VAN, du TRI. Ce sont les déviations qui
indiqueront la volatilité de la rentabilité. On distingue habituellement
deux (2) approches pour étudier le risque d’un projet :
- La première approche incorpore le risque dans le taux
d’actualisation et les autres paramètres restant inchangés. Pour cela
on calcul une prime de risque qu’on ajoute au coût du capital sans
risque ;
- La seconde approche envisage explicitement le risque au niveau de
tous les paramètres à l’exception du taux d’actualisation (exprimé
par le taux sans risque).
Quelque soit l’approche retenue nous nous intéressons d’une part à
l’analyse des écarts de sensibilité et d’autres part à l’analyse de la
moyenne variance.
1- Analyse des Ecarts Sensibilités :
Cette méthode permet de limiter les champs de déviation d’une
variable en réduisant les fluctuations possibles en trois (3) hypothèses :
 Hypothèse Optimiste : HO
Elle retient la meilleure valeur que peut prendre une variable.
 Hypothèse Pessimiste : HP
Elle retient la mauvaise valeur que peut prendre une variable.
 Hypothèse Normale : HN
Elle retient la valeur la plus vraie semblable.
Ensuite on calcul la rentabilité correspondante à chaque hypothèse puis
on mesure les écarts entre elles. Ces écarts définissent implicitement le
risque du projet.

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Application :
Soit un projet pour lequel les études économiques ont donnée les
informations suivantes :

Année 0 1 2 3 4 5
HO -130000 16500 38500 55000 61875 68750
FNL HN -138000 0 35000 49500 58000 58625
HP -140000 -2000 33500 45000 54000 56000
Au taux d’actualisation de 10% faite l’analyse de l’écart sensibilité de
cet investissement.
Solution :
 VAN (HO)= - 130000 +16500/1.1 + 38500/ (1.1)2 +55000/ (1.1)3
+ 61875/ (1.1)4 + 68750/ (1.1)5 = 43090.29
 VAN (HN)= - 138000 +0/1.1 + 35000/ (1.1)2 +49500/ (1.1)3 +
58000/ (1.1)4 + 58625/ (1.1)5 = 4132
 VAN (HP)= - 140000 – 2000/1.1 + 33500/ (1.1)2 +45000/ (1.1)3 +
54000/ (1.1)4 + 56000/ (1.1)5 = – 8668.74
Calcul des écarts :
HO – HN= 43090.29 – 4132= 38958.29
HP – HN= – 8668.74 – 4132= – 12800.74
L’écart entre HN et HO est de 38958.29 ce qui signifie que si HO se
réalise, l’entreprise fera un gain de rentabilité de 38958.29.
L’écart entre HN et HP est de – 12800.74 ce qui signifie que la perte de
rentabilité à laquelle l’entreprise doit s’attendre en cas de HP est de
12800.74.
Il faut surtout observer cette analyse implique que le décideur doit se
prononcer selon son attitude envers le risque.
La sensibilité permet d’affirmer cette analyse. Elle consiste à rapporter
des valeurs absolues des écarts à la valeur normale.
Sensibilité (1)=38958.29/4132=9.43 soit 943%
Sensibilité (2)=12800.74/4131=3.1 soit 310%
2- Analyse de la Moyenne Variance :
Cette méthode consiste à définir plusieurs états de la nature par rapport
au projet d’investissement et d’affecter à chacune une probabilité,

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ensuite sur la base de ces distributions de probabilité on déduit la
rentabilité moyenne et la variance autour de cette moyenne.

Application :
Soit un projet d’investissement dépendant de la conjoncture
économique d’un secteur donné. Les économistes prévoient trois (3)
types d’évolution caractéristique de ce secteur à échéance de 3 ans et
attribuent à chacun d’eux une probabilité de réalisation. Le taux
d’actualisation est de 8%. Le tableau suivant représente les données de
cette étude.
Etat Probabilité FNL
Pi 0 1 2 3
Etat 1 40% - 100 15 40 60
Etat 2 30% - 100 30 30 60
Etat 3 30% - 100 40 50 30
Déterminer la rentabilité moyenne.
Solution :
Calcul de la Van des différents états :
Etat 1 : VAN1= - 100 + 15/1.08 + 40/ (1.08)2 + 60/ (1.08)3= - 4.1876
Etat 2 : VAN2= - 100 + 30/1.08 + 30/ (1.08)2 + 60/ (1.08)3= 5.4146
Etat 2 : VAN3= - 100 + 40/1.08 + 50/ (1.08)2 + 30/ (1.08)3= 3.7189
La rentabilité moyenne :
n
VAN   VAN P
i1 i i
VAN    4.1876 40 0    5.414630 0    3.718930 0  1.06501
 0  0  0
Ce qui signifie que c’est un investissement rentable. Cependant nous
ne connaissons pas le risque, le degré de risque de cet investissement.
Pour sa connaissance on calcule la variance de la rentabilité.
Calcul de l’écart type de la variance :
VAN  v(VAN )
n
v(VAN )   P VAN 2  (E (VAN ))2
i1 i i
v(VAN )  0.4(4.1876)²  0.3(5.4146)²  0.3(3.7189)²  (1.06501)² 18.8246
v(VAN ) 18.2846
VAN  18.8246  4.3387

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LES DECISIONS DE
FINANCEMENT A LONG
TERME
Le financement des investissements des entreprises désigne toute
procédure permettant à celle-ci d’acquérir des biens matériels et
immatériels. Ils relèvent dés lors des décisions de politique générale de
l’entreprise.
En effet il est important de faire correspondre le type de financement à
la nature des besoins d’investissements.
Ainsi une fois le choix du projet d’investissement effectuer, il restera à
déterminer le meilleur mode de financement pour mener à bien le
projet. Nous devons veiller à la cohérence du choix de financement
avec la structure financière de la société et contrôler si l’autonomie
financière est respectée.
La Politique Financière :
La politique financière consiste à choisir une structure de financement
adapté pour un programme d’investissement donné, il s’agit de décider
de la part relative de l’endettement dans le total des ressources longues
à mobiliser pour financer le projet d’investissement comme celui des
équilibres fondamentaux (ratio d’autonomie, autonomie financière). Il
existe deux (2) mesures essentielles de la politique financière qui
affectent la structure des financements : la politique d’endettement et la
politique des dividendes.
La Politique de l’Endettement :
La politique de l’endettement vise tout processus de modification des
dettes à long terme, des fonds propres restant inchangé, il s’agit de
définir un ratio d’endettement pour l’entreprise.
Ratio d 'en det tement  Dettes
Fonds Pr opres
L’instrument approprié est l’effet de levier
Effet de Levier :
L’endettement présente deux (2) caractéristiques paradoxales pour
l’entreprise :
D’une part il entraîne pour la société l’obligation stricte de payer des
charges financières dont le montant est fixé une fois pour toute. Toute

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baisse du résultat d’exploitation fait naître pour les propriétaires de la
société le risque de ne pas obtenir les dividendes attendus, ce risque est
seulement inhérent à la façon dont l’entreprise est financée (risque
financier). Il n’existe que, par ce que l’incertitude pèse sur la
réalisation des FNL anticipés, à contrario si la réalisation des FNL était
certaine, le risque financier n’aurait pas exister dés lors le risque
financier devient un amplificateur du risque économique.
D’autre part comme le montant des charges indirectes n’est pas lié au
résultat d’exploitation, la différence ce qu’elle rapporte les
investissements financés par emprunt et ce que coûte des fonds
empruntés profite au propriétaire de l’entreprise. Cet avantage est
d’autant plus important que l’endettement est élevé. Il est appelé effet
de levier.
L’effet de levier est donc une mesure de l’incidence de l’endettement
sur la rentabilité des fonds propres.
Soit le bilan d’une entreprise tel que :
FP : Fonds Propres ; FE : Fonds Empruntés.
Si Re=Rentabilité de l’entreprise après impôt alors :
Re = REx/Actif d’où REx = Re×Actif
Si i est le taux d’intérêt des FE après impôt, les charges d’intérêt seront
égales (CI) : CI = i×FE et le résultat net (RN) serais alors :
RN= REx – CI

RN  Re Actif  i  FE  Re( FP  FE )  i  FE


avec actif  Passif et Passif  FP  FE
RN  Re FP  Re FE  i  FE
RN  Re FP  FE (Re i)
RN  Re (Re i) FE
FP FP
Equation du Levier

RN  Re(Rei)FE
FP FP

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L’équation du levier met en relation la rentabilité des FP (rentabilité
financière) et la rentabilité des investissements (rentabilité
économique).
 Rentabilité Financière= RN/FP
 Rentabilité économique= Re
 Effet de Levier= (Re – i) FE/FP
La rentabilité financière est égale à la rentabilité économique plus
l’effet de levier. Cet effet de levier dépend de l’écart entre la rentabilité
économique et le coût de l’endettement (i) :
 Si Re > i, l’effet de levier est positif, il sera d’autant plus
important que l’endettement est élevé, ce supplément de
rentabilité est profitable aux actionnaires ;
 Si Re < i, l’effet de levier est négatif ce qui implique une
détérioration de la rentabilité financière, autrement dit
l’endettement est défavorable pour les actionnaires ;
 Si Re = i l’effet de levier est nul, ce qui implique que quelque
soit le niveau d’endettement la rentabilité financière serait égal à
la rentabilité économique.
Nous constatons donc que l’effet de levier est un multiplicateur à deux
(2) temps : lorsqu’il est positif l’endettement est une bonne option et
lorsqu’il est négatif l’endettement est défavorable.

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