L’environnement présent est marqué par des changements technologiques et économiques et par
des situations concurrentielles de plus en plus critiques dans tous les secteurs. La diversité et la lour-
deur de ces changements rendent la gestion et le pilotage des entreprises plus complexes. Pour maîtri-
ser ces phénomènes, les entreprises doivent adopter des stratégies visant la conduite d’une organisa-
tion par la mise en place des outils de gestion tout en assurant le contrôle, la mesure et l’analyse de
l’activité de l’entreprise. Cette activité se dénomme le contrôle de gestion.
En effet, contrôler signifie vérifier, évaluer et maîtriser l’entité dirigée par rapport à son système
organisationnel et par rapport à l’environnement. Contrôler une situation, c’est la maîtriser, la
conduire dans le sens voulu. « Pour prendre une analogie plus classique, un automobiliste, devant se
rendre à sa destination va, avant même de démarrer, planifier sa route. Puis, une fois son véhicule
lancé, il doit atteindre sa destination en respectant un certain nombre de contraintes externes, notam-
ment maintenir son véhicule sur la route goudronnée ! Si son véhicule se rapproche dangereusement
du bord, il doit agir sur le volant pour corriger sa direction. De la même manière, si la route tourne, il
doit agir sur le volant pour respecter cette contrainte de l’environnement extérieur et éviter une sortie
de route ». (Exemple tiré de ‘’Contrôle de Gestion’’ par C.HENOT et FAROUK HEMICI, collection
dirigée par Philippe RAIMBOURG).
Le contrôle de gestion admet donc le recensement des réalisations au sens de pilotage. Pour cela,
il existe un certain nombre d’outils du processus de contrôle de gestion tels que la comptabilité analy-
tique, le contrôle ou la gestion budgétaire des cycles de l’entreprise ou encore le tableau de bord. Ce
dernier représente un outil privilégié de ce processus. En effet, ce dernier fournit toutes les informa-
tions concernant la réalisation des objectifs aux différents niveaux hiérarchiques de l’entreprise.
1
Notre travail a pour objectif de donner un éclairage sur les risques qui sont susceptibles d’affec-
ter le secteur de la literie et de l’ameublement, d’évaluer l’impact de ces risques sur le fonctionne-
ment des entreprises du même secteur et de proposer un outil de travail puissant qui peut servir
comme un support de réflexion préalable à l’élaboration des plans stratégiques de l’entreprise.
Le mémoire de compose de trois chapitres. Le premier chapitre traite l’état de l’art du thème, Où
nous présenterons le cadre général du contrôle de gestion, les objectifs du contrôle de gestion, les ca-
ractéristiques et les outils du contrôle de gestion. Puis, une partie est consacrée au tableau de bord,
qui s’inscrit dans le contexte des nouvelles caractéristiques des outils de contrôle de gestion et qui est
à la fois un outil d’information performant, de communication et de pilotage. Dans cette partie on va
procéder à des définitions du tableau de bord, les objectifs et les apports de ce dernier. Quant à la
troisième section, elle comprendra la définition du tableau de bord prospectif et ses intérêts, une ex-
plication des quatre axes que traite un tableau de bord prospectif ainsi que la méthodologie de
construction d’un tableau de bord prospectif qui va nous aider à élaborer notre tableau de bord pour
l’entreprise RICHBOND. Dans cette partie, on va distinguer entre les différentes approches propo-
sées par différents auteurs.
Le deuxième chapitre est consacré au secteur d’activité de l’entreprise. Ce chapitre est composé
également de trois sections. La première concerne la présentation du groupe RICHBOND ; son histo-
rique, la fiche technique, l’organigramme, les activités du groupe et les produits de celui-ci. Puis,
nous aborderons le secteur du groupe RICHBOND, à savoir la literie et l’ameublement dans une
deuxième section. Et enfin, nous présenterons la méthodologie de notre recherche.
Le dernier chapitre va traiter le thème de notre recherche, celui de l’élaboration d’un tableau de
bord prospectif pour la société RICHBOND. En effet, ce chapitre est scindé également en trois sec-
tions. La première section va traiter le processus de fabrication de l’activité Mousse à RICHBOND
en commençant par l’identification du besoin et la consommation des matières premières jusqu’à
l’expédition de la marchandise. Pour la deuxième section, nous aboutissons à une analyse de l’exis-
tant, c’est à dire une description des tableaux de bord existants à RICHBOND où nous identifions la
technique utilisée pour la conception des tableaux de bord ainsi que les indicateurs de performance
utilisés par ceux-ci. Ensuite, on va procéder à une évaluation de ces outils par l’identification des
points forts et des points faibles de ces derniers. La dernière section va comporter le tableau de bord
prospectif conçu en commençant par la conception d’une carte stratégique qui nous servira davantage
pour la conception de notre tableau de bord prospectif. Puis, on procède à une identification des indi-
2
cateurs de performance pour les quatre perspectives, à savoir la perspective financière, la perspective
client, la perspective processus interne et enfin la perspective apprentissage organisationnel. Enfin,
la dernière partie est celle de la conception du tableau de bord prospectif. Une partie sera réservée
pour traiter nos recommandations et les initiatives stratégiques que nous avons proposées pour le dé-
ploiement de la stratégie.
3
CHAPITRE I : LE CADRE CONCEPTUEL
DU CONTRÔLE DE GESTION
Dans ce chapitre, nous allons procéder à une vision générale du contrôle de gestion ainsi que
les outils permettant de bien gérer et piloter les entreprises. Ce premier chapitre comporte trois sec-
tions, la première traite le contrôle de gestion et son rôle primordial dans l’évaluation de la perfor-
mance des entreprises et dans le contrôle des réalisations de celles-ci ainsi que le processus de
contrôle et de pilotage utilisé par les contrôleurs de gestion. La deuxième section va traiter les ta-
bleaux traditionnels et leurs objectifs ainsi que les fonctions traditionnelles de cet outil. Dans la sec-
4
tion ultime, nous allons procéder à une définition du tableau de bord prospectif, le sujet de notre
étude et une identification des quatre axes traités par ce dernier. Nous allons parler aussi des diffé-
rentes méthodologies de conception des tableaux de bord prospectifs traitées par différents auteurs.
Le contrôle de gestion peut être défini comme: « Le processus par lequel les dirigeants s’as-
surent que les ressources sont obtenues et utilisées avec efficacité par rapport aux objectifs, et effi-
cience par rapport aux moyens employés pour réaliser les objectifs de l’organisation » (M. Laaribi,
1997, p34-35). En effet, c’est un processus qui vise à maitriser la bonne conduite d’une société à
l’aide des outils de gestion utilisables par les responsables et qui peuvent évaluer la performance de
la société et son efficacité sur le marché.
L’objectif premier du contrôle de gestion est de maîtriser les activités donc faire en sorte que
l’on aboutisse aux objectifs de performance. Le contrôle consiste au calcul de façon périodique des
résultats engagés. A ce niveau, on distingue deux boucles de rétroaction ; la première consiste à me-
surer l’écart entre l’activité et sa planification et donc prendre des décisions correctives et la seconde
boucle met à jour le plan stratégique. La figure n°1 nous schématise le rôle du contrôle de gestion
dans le pilotage de la performance
Plan stratégique
1 2
Plans opérationnels
Environnements interne et
externe
Activité
Mesure et correction
des réalisations
Le contrôle de gestion peut être considéré comme une « boucle » qui suppose l’enrichisse-
ment et l’apprentissage progressifs. On parle en fait d’un cycle constitué de quatre étapes principales
à savoir la planification, la budgétisation, l’action et le suivi des réalisations et finalement la mesure
des résultats ainsi que les mesures correctives nécessaires.
Le contrôle de gestion est le processus par lequel les dirigeants s’assurent que les res-
sources sont obtenues et utilisées avec efficacité et efficience. Ce processus a pour mission de s’assu-
rer de la mise en œuvre de la stratégie de l’entreprise adoptée et les moyens mis en œuvre sur le ter-
rain. Cela implique que le travail de contrôle de gestion est également un travail du service comp-
table, commercial, financier…, et même les managers opérationnels font du contrôle de gestion. Mais
en termes de positionnement, le contrôle de gestion est un organe de la direction.
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Dans un autre côté, le contrôle de gestion n’est pas un organe opérationnel malgré la liaison
étroite avec les unités opérationnelles. Par contre, le contrôle de gestion est un moyen d’échange
d’informations qui veille à être utile aux unités de travail autant qu'à la direction de l'entreprise. Ain-
si, le contrôle de gestion renvoie à vérifier que les objectifs mis en place sont bien suivis, cela se réa-
lise à partir des indicateurs issus de données financières et des données statistiques de l’exploitation
qui sont analysés par les opérationnels. Par conséquent, Le suivi est nécessaire puisqu’il permet de se
garantir que les actions mises en œuvre mènent bien l'entreprise là où on le souhaite.
Bref, le contrôle de gestion est une discipline qui contribue au suivi de la mise en œuvre de
la stratégie et la mesure des performances en passant par la préparation des ressources nécessaires en
conformité avec les objectifs à court terme et les objectifs stratégiques. Et enfin, le pilotage des acti-
vités et la correction des écarts.
La première étape du processus de contrôle de gestion consiste à définir les objectifs qui pro-
viennent d’une stratégie ou de prévisions à long terme souhaitées par les gestionnaires. Ces objectifs
doivent prendre en considération un certain nombre de facteurs : l’environnement extérieur, les at-
tentes de la clientèle, des informations nouvelles…etc. cette définition des objectifs permet d’édifier
une planification. En d’autres termes, c’est la définition d’objectifs à moyen terme. Cette phase
concerne aussi bien la fonction production que les fonctions d’investissements et de financement. En-
suite, cette planification procède à la décomposition de ces objectifs à moyen terme à des plus petits
objectifs à court terme d’où l’élaboration des budgets. Puis, le contrôle de gestion va donc effectuer
un contrôle régulier des réalisations qui va mener au calcul des écarts entre les réalisations effectives
et les budgets initialement prévus. Ces écarts doivent être traités pour en déduire les origines et pour
la mise en place des corrections nécessaires.
On peut synthétiser ces étapes en quatre phases fondamentales, à savoir la planification, l’or-
ganisation et la budgétisation, l’action et le suivi des réalisations.
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L’organisation et la budgétisation : Cette phase évoque la décomposition des objectifs à
moyen terme en objectifs à court terme mais qui tiennent en compte des plans d’actions pour l’année
à venir. Au niveau de cette phase, on procède à une définition, coordination et approbation des plans
d’action de l’entreprise d’où l’établissement des budgets
L’action : C’est la phase primordiale qui suit la budgétisation. Il s’agit de la phase de l’exécu-
tion des plans d’action et leur traduction pour l’atteinte des objectifs fixés à l’avance. Cette étape doit
faire l’objet d’une évaluation des résultats et d’une vérification de l’utilisation des moyens par rap-
port aux plans de résultats.
Le suivi des réalisations : il s’agit de la mesure et l’évaluation des résultats partiels de l’ac-
tion et de l’explication des niveaux de performance atteints, ainsi que l’identification des mesures
correctives nécessaires.
Planification
Environnement
& Budgétisation
Budget des investsmnt Etablissement des budgets
Budget de production
Exécution et réalisation
des plans d’action
Action
Actions correctives
Il est clair que le contrôle de gestion ne peut s’exercer que dans une entreprise finalisée, c’est-
à-dire une entreprise qui a des buts à réaliser dans le court, moyen et long terme et par laquelle un
processus d’identification et de fixation des objectifs est mis en place au niveau des individus. En re-
9
vanche, la multiplicité de ces objectifs et leurs différents caractères peuvent rendre un peu difficile le
pilotage de l’entreprise.
C’est pour cette raison que les auteurs du contrôle de gestion ont pu inventer des outils qui
permettent d’intégrer au mieux la complexité interne et externe en incorporant des processus et des
structures organisationnelles qui tiennent en compte deux aspects ; une première logique de régula-
tion qui permet de maintenir l’entreprise dans la direction des objectifs fixés dans le cas d’un envi-
ronnement stable. Et une deuxième logique d’auto-apprentissage qui permet d’acquérir une expé-
rience du quotidien et qui pousse les responsables à reconsidérer l’état désiré dans le cas d’un envi-
ronnement incertain.
Pour ce faire, il existe une multitude d’outils permettant le pilotage de la gestion de l’entre-
prise. Dans notre rapport, on va distinguer trois outils du contrôle de gestion ; à savoir le tableau de
bord, la comptabilité analytique et la gestion budgétaire.
Le tableau de bord
Au sens général du terme, le tableau de bord est un tableau synthétique comprenant des indi-
cateurs qui permettent d’informer sur le fonctionnement et la structure de l’entreprise au niveau com-
mercial, financier, productif…etc. et qui sont indispensables au pilotage à court terme de l’entreprise.
Ce tableau comprend un ensemble de chiffres relatifs à la gestion, au contrôle, aux informations et
aux prévisions de l’entreprise et qui sont généralement sous forme de ratios.
La comptabilité analytique
La comptabilité analytique est une approche qui a pour objectif la connaissance de l’impor-
tance des coûts dans les processus de production et savoir l’existence de produits bénéficiaires et des
produits moins rentables ou déficitaires à partir d’une double procédure. Il s’agit de la répartition des
charges entre les différents coûts (coût d’achat, coût de production, coût de distribution, coût hors
production, coût de revient), et aussi, la détermination pour chaque produit fabriqué, son résultat ana-
lytique (perte ou bénéfice).
La comptabilité analytique vise à définir et informer sur les chiffres clés dans le cadre d’une
dynamique d’amélioration de la performance économique et financière des activités de l’entreprise.
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Sur la base d’indicateurs d’activités, de clés de répartitions, et de méthodes d’imputation rationnelles
des coûts fixes, la comptabilité analytique donne une estimation plus correcte des coûts des opéra-
tions en définissant la participation de chaque centre de responsabilité aux charges d’exploitation, to-
tales, et aux fonds communs.
Pour avoir une meilleure vision de tout ce qui se passe dans les différents centres de responsa-
bilité et assurer la cohérence avec les objectifs à ciblés, il est important d’identifier des indicateurs de
performance. Ces indicateurs peuvent éventuellement être puisés de la comptabilité analytique. Celle-
ci certes, revêt son importance du fait que les données du système comptable normal sont multiples et
non distinguées en plus de la lourdeur des procédures d’élaboration des documents comptables. Ain-
si, il faut plutôt clarifier et sélectionner les données afin de pouvoir les interpréter et les utiliser
comme outil d’aide à la décision. Une fois ces données, réduites, stimulent des signaux et sont faciles
à comprendre et à comparer, on peut les considérer comme indicateurs au tableau de bord.
Le contrôle budgétaire est une démarche prévisionnelle engagée afin que les objectifs fixés
soient réalisés. Ce contrôle budgétaire a tenu lieu de contrôle de gestion dans beaucoup d’entreprises.
Il repose principalement sur une approche comptable, avec le calcul des écarts, et sur une logique
économique et financière, avec un arrière-plan de management par les chiffres.
Le calcul des écarts est construit sur un algorithme de calcul. On peut distinguer trois mé-
thodes pour le calcul des écarts :
-La première méthode est celle qui figure au niveau du plan comptable général, et qui distingue les écarts
sur la matière, les écarts sur la main d’œuvre qui sont des frais directs ainsi que des écarts sur les frais
indirects ;
-La deuxième méthode est celle des approches analytiques d’inspiration américaine et qui distingue éga-
lement les écarts sur la matière première, les écarts sur la main d’œuvre et qui font partie des frais va-
riables directs, les écarts sur les frais variables et les écarts sur les frais fixes.
-La méthode du contrôle budgétaire intitulée méthode VRP (volume-rendement-prix). Cette méthode
permet de calculer autant d’écarts que nécessaires pour comprendre les déviations par rapport au bud-
get et qui seront expliqués et analysés.
5. Tableau comparatif des outils du contrôle de gestion
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Les outils Les apports Les limites
du CG
La comp- - Détecter l’existence de produits bénéfi- - Ne rend compte que d’une perfor-
tabilité ciaires et des produits moins rentables ou mance financière
analytique déficitaires - les activités retenues des activités
- La détermination du résultat analytique élémentaires qui sont à l’extérieur du
pour chaque produit fabriqué domaine du contrôle stratégique.
- Estimation plus correcte des coûts des opé- - Essentiellement centrée vers l’inté-
rations rieur de l’entreprise, elle est peu
tournée vers le marché.
Le - démarche prévisionnelle engagée afin que - ne rend compte que d’une perfor-
contrôle les objectifs fixés soient réalisés mance financière
budgétaire - traite les écarts sur des éléments
et l’analyse symptomatiques tels que la matière,
des écarts la MOD, le prix, la quantité…etc. et
non sur des variables d’action.
Le tableau - informer sur le fonctionnement et la struc- - se focalise sur la croissance des reve-
de bord ture de l’entreprise au niveau commercial, nus, le contrôle des couts et la maxi-
financier, productif…etc. misation du rendement
- outil d’évaluation de l’organisation
- rend compte d’une performance multicri-
tère
Tableau 1 : tableau comparatif des outils du contrôle de gestion
12
Au sens général du terme, un tableau de bord est un instrument qui informe sur le fonctionne-
ment de l’entreprise à tous les niveaux sur une base permanente ou périodique. Il s’agit d’un en-
semble de chiffres relatifs à la gestion, aux prévisions, au contrôle et aux informations. Les informa-
tions provenant d’un tableau de bord entraînent des décisions à plusieurs niveaux de management.
Le tableau de bord traditionnel regroupe des informations telles que le carnet des commandes,
les ventes, les parts de marché, le niveau de la trésorerie ou encore les résultats des exercices. Il
concerne l’ensemble des services de l’entreprise : la production, le service commercial, administra-
tion…etc. le rôle du tableau de bord est de faire apparaître si les objectifs de chaque service ont été
atteints.
Le tableau de bord est un document synthétique qui sert de support de gestion et permet le
suivi et le contrôle de performances. C’est un outil d’alerte, d’orientation et d’analyse des points clés
de l’action organisationnelle qui interpelle l’attention des décideurs et opérationnels afin d’interpréter
les écarts et évaluer les actions des responsables.
La concurrence exacerbée actuelle que vivent les entreprises dans le monde exige une réacti-
vité de plus en plus grande pour être compétitives et performantes. Le système d’information doit
être en mesure de fournir dans des délais très courts des informations pertinentes sur le comportement
et l’évolution du système qui lui permet ainsi de réagir. Or, des outils tels que la comptabilité analy-
tique ou la gestion budgétaire ne permettent pas une remontée de l’information dans des délais com-
patibles avec les besoins des décideurs.
Comme on l’a déjà mentionné, Le tableau de bord est un outil d’évaluation de l’organisation
d’une entreprise ou d’une institution constitué de plusieurs indicateurs de performance sur une pé-
riode donnée. C’est un outil de pilotage à la disposition des gestionnaires qui permet de prendre des
décisions et agir pour l’atteinte des objectifs stratégiques fixés. Cet outil présente des qualités indé-
niables. En effet, il comporte une recherche systématique, à chaque niveau de responsabilité, d’un en-
13
semble d’indicateurs de résultat et d’action. Aussi, il est un instrument de communication dans l’en-
treprise, de discussion entre différents niveaux hiérarchiques sur les objectifs de chacun. En outre, le
tableau de bord procède à une vision émergente de la stratégie qui est construite tout au long du pro-
cessus de l’élaboration des objectifs et du choix des indicateurs.
Le tableau de bord est un outil privilégié du contrôle de gestion, mais ses objectifs sont plus
importants. Il est un instrument qui mesure tous les aspects de la vie de l’entreprise. En effet, la
forme et les conditions d’utilisation du tableau de bord sont propres à chaque entreprise et expriment
l’originalité de sa structure et ses objectifs.De ce fait, les tableaux de bord procèdent tout au mieux à
une vision légèrement améliorée et plus conviviale des outils de suivi classiques de la performance
tels que la comptabilité analytique, la gestion budgétaire et le reporting. Ces outils ne rendent compte
que d’une performance financière. Les tableaux de bord se distinguent des autres outils classiques
d’un certain nombre de critères, on parle à ce niveau de la nature de l’information qui rend compte
d’une performance multicritères, et non pas d’une performance économique ou financière. Et d’un
autre côté, l’existence d’une démarche sélective et structurée qui dirige le suivi vers les indicateurs
liés à la stratégie et sa transcription en actions, et non plus vers tout ce qui est mesurée économique-
ment dans l’entreprise.
Sur le plan pratique, les nouvelles technologies de l’information et les progiciels intégrés ont
beaucoup aidé à avoir des systèmes flexibles sécurisés et fiables. Dans les dernières années, les ERP
(ENTERPRISE RESOURCE PLANNING) par exemple, ont permis de concevoir des tableaux de
bord dans des délais réduits et d’une remontée fiable et partagée de l’information.
Le tableau de bord a déjà été utilisé dans les organisations comme un outil de pilotage des ac-
tivités et comme un système de Reporting qui sert de remontée régulière d’une information formali-
sée vers la hiérarchie. Cependant, les informations du tableau de bord sont généralement limitées aux
seules informations financières.
Le tableau de bord permet, dans le cadre d’une démarche budgétaire, de contrôler en perma-
nence les réalisations par rapport aux objectifs déjà fixés. Il prend en considération les points clés de
la gestion et leur dérive par rapport aux normes de fonctionnement prévues.
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Cet outil permet de détecter les points faibles et de faire apparaitre tous ce qui a une répercus-
sion sur le résultat de l’entreprise. Mais, cette fonction de comparaison dépend de la pertinence des
indicateurs utilisés.
Le tableau de bord permet un dialogue entre les différents niveaux hiérarchiques. Il permet
aussi de commenter les résultats des actions, les points forts et les points faibles et de communiquer
sur la réalité des performances de l’entreprise dans les différents domaines qui relèvent du dévelop-
pement durable.
La connaissance des points faibles doit être complétée par un traitement et une analyse des
causes du phénomène et par la mise en œuvre des actions correctives. Ce n’est que sous cette condi-
tion que le tableau de bord peut être considéré comme un outil d’aide à la décision et prendre sa place
pour dans l’ensemble des moyens du suivi budgétaire.
Les tableaux de bord constituent plus des outils de contrôle et de suivi des productivités, des
ventes, des achats… etc. en conséquence, il se réduit à des notions purement financières. Centrées sur
la rentabilité et des ratios peu parlants sur l’action quotidienne.
Le tableau de bord qui se focalise sur la croissance des revenus, le contrôle des couts et la
maximisation du rendement en mettant l’accent sur des événements et des actions passés, ne prend
malheureusement pas en compte tous les aspects de la performance et la performance future, et se li-
mite aux indicateurs financiers internes et surtout avec un environnement caractérisé par une instabi-
lité et une incertitude croissante. De ce fait, les systèmes de mesures traditionnels sont désormais in-
suffisants pour une réactivité rapide.
En outre, un tableau de bord trop abstrait, sans concertation et loin des problèmes concrets de
l’entreprise peut empêcher les collaborateurs d’y adhérer. Par ailleurs, la publication un peu tardive
du tableau de bord et qui n’est pas adéquate avec le délai de réactivité du processus peut ne pas être
bénéfique pour l’entreprise ou encore inutile.
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Le tableau de bord peut être un outil puissant et rentable, mais ce n’est qu’utilisé dans les cir-
constances appropriées et au sein de ses limites qu’il peut concourir à l’amélioration de la gestion. Un
tableau de bord doit être arrimé à la gestion : c’est là qu’il y trouvera sa pertinence et sa crédibilité.
Un tableau de bord doit être alimenté par un bon système d’information : c’est là qu’il y trouvera sa
qualité. Un tableau de bord doit être soutenu par une bonne technologie et s’y subordonner : c’est là
qu’il y trouvera sa flexibilité et sa facilité d’utilisation.
Selon MORANA, Joëlle (2000 :4) «le tableau de bord a pour finalité une représentation sy-
noptique des performances passées, présentes et futures de l’organisation. La volonté sous-jacente
des concepteurs de ce tableau de bord est de souligner l’importance à ne pas recourir uniquement à
des investissements matériels et immatériels pour assurer la croissance de l’entreprise, mais de tenir
compte également d’autres composantes : les capacités des systèmes d’information, le potentiel des
salariés, leur motivation et leurs responsabilités, ou encore l’alignement des objectifs entre ceux de
l’entreprise et ceux de ces acteurs internes »
Le tableau de bord prospectif fournit aux dirigeants un cadre de travail complet pour traduire
le projet d’avenir et la stratégie de l’entreprise en un ensemble cohérent d’indicateurs de la perfor-
mance. Le tableau de bord prospectif traite l’ensemble des dimensions d’une entreprise sans se limi-
ter aux aspects financiers contrairement aux autres types de tableaux de bords. Son objectif principal
est de transformer une vision stratégique en actions concrètes. En effet, c’est une méthode qui doit
permettre à une entreprise de passer de la définition de sa stratégie, au pilotage, et de sa mise en
œuvre concrète en passant par la définition, suivant les quatre axes : finance, client, processus interne
et apprentissage organisationnel, des objectifs stratégiques associés et d’actions à mettre en place. En
plus, elle doit permettre de mieux diffuser cette stratégie à l’ensemble des collaborateurs de la société
et ainsi de les rendre acteurs de sa réussite.
Le tableau de bord prospectif est un outil pour le management stratégique des entreprises opé-
rant sous l’ère informationnelle. Ces dernières sont orientées vers les demandes spécifiques de leurs
clients qu’elles veulent satisfaire en se différenciant de leurs concurrents par une qualité des services
supérieurs. Ceci se concrétise par une plus grande réactivité et des réponses personnalisées.
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Le tableau de bord va permettre à notre entreprise d’atteindre l’efficience et l’efficacité grâce
à un processus donnant une vision complète de l’organisation et impliquant tous les membres de l’or-
ganisation. Il s’agit d’une solution GAGNANT-GAGNANT pour l’organisation et ses clients. Celle-
ci en ressort plus performante et clients bénéficient de services de qualité.
Il permet d’enlever l’ambiguïté entre la mission, les objectifs et les stratégies de l’entreprise.
Il permet d’établir un diagnostic complet de l’organisation, de trouver les points de défaillance et en-
fin de les corriger. De plus, un suivi de contrôle est apporté.
Le développement d’indicateurs financiers et non financiers va permettre de guider l’organisation
vers une meilleure performance en se fixant des valeurs à atteindre.
Le tableau de bord prospectif permet une réflexion sur l’organisation et permet aux membres de sa-
voir la direction dans laquelle ils s’orientent.
Grâce au tableau de bord, le personnel analyse l’organisation dans son ensemble comme faisant par-
tie d’un système, avec des mécanismes internes liés en interaction avec son environnement.
Il s’agit d’un outil complémentaire utile qui centralise les informations sur un seul support et consti-
tue ainsi un référentiel pour les managers des organisations.
La conception et le suivi d’un tableau de bord pousse les membres du personnel à se concerter et tra-
vailler ensemble. Ce travail d’équipe incite à avoir une vision commune de l’organisation et renforce
la culture de l’entreprise.
2. Les quatre axes du tableau de bord prospectif
Le tableau de bord prospectif associe des mesures financières à des mesures non financières,
toutes reliées à la performance globale de l’entreprise afin de détecter ce qui fonctionne ou pas dans
l’application de la stratégie et déceler l’endroit où la faille existe.
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Figure 3
3 : les quatre axes du tableau de bord prospectif
Perspective financière :
L’axe financier représente les objectifs à long terme de l’entreprise. Kaplan et Norton pro-
posent trois phases stratégiques financières, à savoir : croissance, maintien et maturité et fournissent
une gamme d’indicateurs susceptibles d’être adaptés au contexte spécifique de l’entreprise.
L’axe financier reprend les grands indicateurs financiers classiques. La nouveauté existe dans
la volonté de rattacher ces indicateurs financiers à la réalité du client ainsi qu’au processus de créa-
tion des produits et services. De plus, ils suggèrent d’adapter les indicateurs financiers à la phase du
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cycle de vie du secteur où évolue l’organisation. Ces indicateurs permettent de décider si les inten-
tions et la mise en œuvre de la stratégie contribuent à améliorer le résultat financier. Généralement,
les objectifs financiers portent sur la rentabilité mesurée par le retour des capitaux investis ou le bé-
néfice d’exploitation.
Perspective client :
Cet axe concerne les clients et procède à la définition des moyens qui permettront de les satis-
faire au mieux afin de garantir la pérennité de l’organisation. Ceci implique le développement des
ventes et l’élargissement de la part de marché de l’entreprise. L’attention doit être attirée vers le ci-
blage et le taux de rentabilité des différents segments.
En effet, Norton et Kaplan isolent trois stratégies afin de se distinguer du marché. On parle à
ce niveau de la supériorité du produit, l’intimité du client : c’est-à-dire que l’entreprise connait les
clients à qui elle vend et les produits et services dont elle a besoin. Et l’excellence opérationnelle et
l’atteinte d’une combinaison qualité, prix et facilité d’achat que nul ne peut égaler.
Comme la plupart des marchés sont composés de clients hétérogènes donc sensibles à diffé-
rents critères, cet axe permet à l’entreprise de définir les clients à cibler. C’est sur ces clients cibles
que vont se concentrer les indicateurs du tableau de bord. Cet axe comprend généralement des indica-
teurs relatifs au segment de clientèle visé, le degré de satisfaction, le taux de réclamation, la part de
marché sont autant d’exemples de mesure et de suivi de la gestion de la clientèle
Processus interne :
Cet axe rassemble les objectifs des deux axes précédents de manière à assurer un avantage
concurrentiel durable. Cet axe implique l’innovation, la recherche, les brevets déposés et la propor-
tion des nouveaux produits introduits sur le marché notamment pour les unités de production. Pour
une banque, on pourrait parler de délais d’étude de dossiers de crédits, d’investissements, ainsi que
les produits et services offerts à la clientèle.
L’objectif de cet axe est de prendre en compte l’ensemble des processus internes et en particu-
lier l’innovation, la production et le service après-vente. D'abord, l’analyse du processus d’innovation
s’effectue en cernant le marché par l’identification des besoins nouveaux ou latents des clients et par
l’évaluation de la performance et la rentabilité de la recherche développement. Pour le pilotage du
processus production, on retrouve les indicateurs classiques de qualité, coût et réactivité auxquels on
19
rejoint l’efficacité du cycle de production ou encore le coût des activités calculé. Et en ce qui
concerne le processus d’après-vente, il peut avoir un impact très important sur la valeur ajoutée per-
çue par les clients et peut être suivi à l’aide d’indicateurs de coût, de qualité et de délais.
Apprentissage organisationnel :
Ce dernier axe a pour vocation l’amélioration des infrastructures, des moyens humains, et des
systèmes d’information afin d’assurer une croissance financière à long terme. Cet axe relève des po-
tentialités des salariés, de leur motivation et de leur productivité au travail, ainsi que de la qualité du
système d’information qu’ils exploitent. Ce dernier doit faciliter l’apprentissage, la diffusion des
connaissances et expériences accumulées au sein de la structure de telle sorte à ce que tous les ni-
veaux de la hiérarchie en profitent.
Cet axe s’intéresse aux talents et capacités internes. Il comprend des indicateurs qui traduisent
la création de la valeur pour les clients par l’innovation, l’exploitation des compétences, l’accroisse-
ment de l’apprentissage organisationnel et par toutes les actions à moyen terme permettant de déve-
lopper les actifs intangibles de l’organisation. Bref, ce dernier axe montre ce qui doit être mis en
place pour réussir les objectifs des trois axes précédents en termes d’hommes, de systèmes et de pro-
cédures.
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3. La notion d’indicateur de performance
-La pertinence : L’indicateur doit correspondre à un objectif ou à une attente. C’est-à-dire qu’il doit avoir
une signification dans un contexte d’étude ou de gestion.
-La qualité et la précision de sa mesure : L’indicateur doit être bien formulé, défini précisément et ses pa-
ramètres bien établis.
-La faisabilité : il est important d’abord d’avoir la possibilité informationnelle de produire l’indicateur
par l’utilisation de mécanismes de mesure et de traitement rigoureux fournissant des données fiables,
en temps opportun et de façon plus rentable.
-La convivialité d’interprétation et d’utilisation : La convivialité représente la possibilité opérationnelle,
visuelle et cognitive d’utiliser correctement et confortablement l’indicateur
En outre, les indicateurs du tableau de bord prospectif doivent être SMART : Simples, Mesu-
rables, Atteignables, Réalistes et Temporisés. De cette manière, ils pourront être compris par l’en-
semble du personnel de l’organisation et permettent ainsi de traduire les observations de celui-ci et le
rassurer. Les tableaux de bord prospectifs et Les indicateurs de performance (KPI) permettent de gui-
der l’organisation dans une direction décidée par l’organisation en se fixant notamment les valeurs
cibles à atteindre.
21
4. Les différentes méthodologies du TBP
Dans le cadre de notre recherche, nous examinerons les trois différentes méthodologies :
Le BALANCED SCORECARD est né des travaux de Kaplan et Norton en 1992. Il a pour vocation
de proposer un ensemble complet d’indicateurs de performance financiers et non financiers. Ces indi-
cateurs mettent en cohérence le pilotage au niveau opérationnel avec la stratégie.
22
Les étapes Explications
1 L’élaboration de la carte stratégique et L’entreprise élabore sa stratégie qui est déclinée en
de la BSC objectifs opérationnels. Le BSC présente l’intérêt de
permettre d’identifier les moyens à mobiliser pour
accroitre la création de la valeur pour les clients et
donc pour augmenter le chiffre d’affaire.
2 Cohérence stratégie-organisation Les unités opérationnelles doivent mettre en évi-
dence les relations entre les processus internes et les
objectifs, ainsi que les indicateurs les plus pertinents
en fonction de la stratégie de l’entreprise
3 Convergence stratégie-comportement La stratégie ne doit pas rester l’affaire de la direction
générale, mais être comprise par le personnel de ma-
nière à ce que chacun y inscrive ses actions et ses
propres objectifs, ce qui induit une motivation plus
grande du personnel pour améliorer la performance.
4 Indicateurs et mesure de la perfor- Le BSC suppose également l’identification et la mise
mance en place d’indicateurs permettant aux responsables
de connaître à tout moment l’état des variables les
plus importantes et d’y adapter en permanence le
système en fonction des évolutions tant en externes
qu’internes.
Tableau 3 : la démarche de conception du BSC de KAPLAN et NORTON
En ce qui concerne les indicateurs, ils doivent être construits et choisis en tenant compte des
objectifs de l’entreprise, du contexte local et des Hommes qui pilotent à ce niveau. L’objectif essen-
tiel de cette méthode est la pertinence des indicateurs qui sont la base de tout projet de pilotage.
Ainsi, GIMSI recentre la question du projet tableau de bord sur trois questions essentielles :
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-Dynamiser la création de valeurs dans une orientation transversale : découpage en processus
-Positionner les besoins de l’acteur en situation de décision afin de considérer la prise des risques inhé-
rents aux nouveaux modes de fonctionnement des entreprises
-Contribuer à la destruction des obstacles entre les solutions technologiques opérationnelles et les at-
tentes des utilisateurs.
La démarche est structurée en dix étapes traitant des préoccupations particulières du projet
La méthodologie OVAR
24
La démarche OVAR commence par une analyse stratégique au niveau de la direction générale
qui procède à la détermination des buts, puis des objectifs de l’organisation. Ensuite, on aboutit à une
délégation et une attribution des responsabilités où sont développées des grilles OVAR. Celles-ci se-
ront construites en parallèle ou de façon séquentielle selon l’organisation du dialogue et de la discus-
sion sur les objectifs de chaque niveau. Cette démarche pourra se reproduire à tous les niveaux hié-
rarchiques dans l’entreprise. Schématiquement, on peut présenter les étapes de la démarche OVAR
ainsi :
L’élaboration d’un tableau de bord prospectif passe par cinq étapes principales :
Cette étape nécessite l’identification des principales sources de revenus de l’entreprise ainsi que
toutes les principales sources de coûts de l’entreprise. Ensuite, l’identification des ressources clés de
l’entreprise et les clients de celle-ci et bien comprendre leurs attentes et aussi les principaux fournis-
seurs de cette dernière.
25
2. Comprendre les données clés de l’entreprise
Cette étape permet de discuter les problématiques des gestionnaires et leurs défis et Identifier les
activités et les processus critiques. Elle permet également de Comprendre comment l’entreprise défi-
nit son propre succès et avec quoi ou avec qui l’entreprise se compare
L’étude de la disponibilité des données provient de l’étude des systèmes de Reporting actuels de
l’entreprise et de l’identifier des données internes disponibles dans l’entreprise en se servant du Sys-
tème comptable et d’autres systèmes opérationnels
Le choix des indicateurs de performance nécessite la définition des objectifs de l’entreprise qui
sont en ligne avec le budget et les plans stratégiques de l’entreprise, avec les processus internes et la
chaîne de valeurs de l’entreprise.
Celle-là est la partie ultime où on adopte les grands principes visuels, ergonomiques et analy-
tiques des tableaux de bord Valider le design du tableau de bord avec les usagers et comprendre com-
ment ils l’utiliseront.
Après avoir étudié succinctement le cadre conceptuel du contrôle de gestion et les principaux ou-
tils en matière de pilotage de la performance, nous allons présenter l’entreprise en question RICH-
BOND et le secteur d’activité dans lequel opère l’entité.
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CHAPITRE II : LE SECTEUR DE LA
LITERIE ET DE L’AMEUBLEMENT
Nous allons présenter dans une première section la société RICHBOND, un petit aperçu sur son
historique, sa fiche technique, son organigramme, ses activités et ses départements. La deuxième sec-
tion va comporter le secteur d’activité de RICHBOND qui est de façon générale le secteur de la lite-
rie et de l’ameublement. La section ultime va présenter la méthodologie de notre recherche et la pro-
blématique que nous avons traitée dans notre projet.
RICHBOND est une entreprise familiale de droit privé qui s’est transformée rapidement en socié-
té anonyme. Créée en 1964, la société RICHBOND, fabricant de meubles, a progressivement étendu
sa gamme de produits. Dans le cadre de son expansion, elle décide, dès la fin des années 60, de fabri-
quer tout ce qui entre dans la composition de ses produits finis, matelas et salons. La société RICH-
BOND a connu durant les cinquante dernières années un grand développement, et ceci fut en plu-
sieurs étapes :
1964 : Mise en place de la 1ère unité de fabrication de mousse polyuréthane à Casablanca Ain Borja.
1980 : Construction de l’unité de production NASCERIA sur une surface de 40 000m2 à Ain Sebaâ.
1982 : Ouverture du premier magasin à Casablanca spécialisé dans la vente du salon Européen.
1992 : Mise en marche de la nouvelle grande unité Extrusion et installation de l’unité Matelas.
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Effectif 2500 personnes
Adresse Km 11,7 autoroutes de Rabat- Casa
Date de création 1965
Registre Commerce 32097
Chiffre d’affaire 350.000.000 DHS
Tableau 6 : la fiche technique de l’entreprise RICHBOND
3. L’organigramme de l’entreprise
Aujourd'hui, RICHBOND est à la fois filateur, tisseur, fabricant de mousses pour matelas, confec-
tionneur et menuisier. Ainsi, les tissus qui recouvrent les meubles, sont tissés dans les ateliers de
RICHBOND à partir de fils fabriqués en interne.
RICHBOND
29
TRAMEX- SAMADA
TYL
MOUSSE BIG BED AMEUBLEMENT FILINGE
La Mousse : La mousse est l’activité principale de la société RICHBOND. Elle représente 50% de
son chiffre d’affaires global et occupe ainsi le haut du pavé de cette activité.
Le Matelas : Vu l’importance de cette activité, la production des matelas est réalisée à BIG BED,
une unité considérée comme une usine à part entière.
Le Tissage : Le tissage est réalisé dans une filiale spécialisé : TRAMEXTYL. Cette activité a permis
d’élargir la gamme de produit de RICHBOND et satisfaire tous les besoins de la production interne,
En effet, l’atelier tissage fournit le besoin en tissu pour la production des matelas.
L’Extrusion : Il s’agit de l’extrusion des filaments qui donne le fil continu, y compris les brins de
très grande longueur de façon à former un ensemble continu.
Salons marocains
Banquettes à ressort
Chambres à coucher
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Accessoires
Matelas
Tissus
Plastique
Linge de maison
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Maroc. A cela, s’ajoute les activités de l’artisanat peu développées. L’industrie de l’ameublement est
également composée de quelques entreprises de petite taille PME de moins de 20 salariés.
Depuis six ans, le marché marocain de la literie et de l’ameublement connaît une croissance
soutenue estimée à 20% par an. Cela peut s’expliquer d’une part par le développement récent que
connaît le secteur touristique, l’uniformisation des goûts dans le monde et l’urbanisation de la société
marocaine, aussi aux changements des mœurs des jeunes familles marocaines optant de plus en plus
pour un mobilier moderne tout en gardant une touche de l’artisanat marocain et de la chaleur du salon
marocain.
1. La problématique
La conception d’un tableau de bord prospectif va occuper une place assez représentative des
attentes insatisfaites de cette entreprise en matière de pilotage. En effet, lorsque le contexte était
stable et la concurrence était particulièrement faible, rechercher l’augmentation continue de la pro-
ductivité, ainsi que la diminution des coûts de revient étaient encore les meilleures des stratégies. Les
tableaux de bord traditionnels utilisés par les managers sont limités à des mesures exclusivement éco-
nomiques et productivistes.
Aujourd’hui, le contexte a fortement changé. Afin de garantir une réelle rentabilité des capi-
taux investis, il est important d’élaborer des stratégies bien plus conséquentes. Suivre uniquement les
mesures financières n’est pas suffisant. Il faut donc suivre plus précisément le progrès continu selon
les axes choisis par la direction lors de l’élaboration de la stratégie.
Pour ce faire, notre étude va traiter la problématique suivante : « comment peut-on concevoir
un tableau de bord qui peut répondre à toutes les attentes de l’entreprise RICHBOND et qui propose
un nouveau mode de management et de pilotage de l’entreprise en s’appuyant sur la mise en place
d’un cadre rigoureux d’élaboration et de déploiement de la stratégie ? ». Pour cela, notre sujet va ré-
pondre aux questions suivantes :
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1. Qu’est-ce qu’un tableau de bord prospectif ?
2. Comment peut-on élaborer un tableau de bord prospectif ?
3. Comment peut-on juger le système des tableaux de bords existants à RICHBOND ?
4. Quel tableau de bord concevoir pour le manager afin de mieux piloter RICHBOND ?
L’objectif principal de notre étude est la conception d’un tableau de bord prospectif pour le
manager de RICHBOND. Cet outil vise à permettre à la direction générale une parfaite maîtrise de sa
structure et de son environnement.
Ce stage est sous forme d’un projet, réparti en différentes étapes, avec un objectif fixe, et
d’objectifs partiels. Son périmètre géographique et fonctionnel s’étale sur le département MOUSSE.
Ce département est spécialisé dans la fabrication de la mousse polyuréthane souple pour l’ameuble-
ment : la banquette houssée ou nue et des articles pour le matelas et les flocons.
3. La méthodologie de travail
La réalisation de la partie pratique de notre étude nous conduira à une collecte des données
sur les activités de la société RICHBOND. C’est une activité cruciale du processus de recherche en
management. Elle permet de rassembler le matériel empirique sur lequel va fonder la recherche. La
procédure de collecte des informations va se faire selon deux ordres ; les données secondaires seront
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collectées à partir des documents officiels de l’entreprise et les données primaires à partir des entre-
tiens avec les responsables de la structure à différents niveaux.
Avant d’entrer dans le corps du sujet, il est nécessaire de définir la démarche de notre travail
qui va assurer le bon déroulement du projet. Cette démarche se divise en trois phases :
Le but de cette phase qui se déroule lors de la première semaine est de se familiariser avec le per-
sonnel et d’établir des contacts professionnel permettant de bien comprendre l’ensemble des flux
d’information et de matière au sein des départements d’administration et dans l’usine.
Le principal but est d’avoir une idée claire sur les activités et les articles produits par chacun, à com-
prendre les processus de fabrication et à examiner de près la chaîne de production et les différents
flux sortants et entrants.
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-Le département planification production mousse
-Le département système d’information
c) Recherche documentaire
Cette étape est importante puisqu’elle nous permettra de rassembler le maximum d’informations
qu’ils s’agissent des informations relatives à l’entreprise ou encore concernant notre thème à savoir le
tableau de bord prospectif.
Cette phase repose sur les observations que nous avons faites tout au long de la chaîne de produc-
tion du produit de la mousse, nous avons également décrit la technique utilisée pour établir le suivi
des activités et les tableaux de bord utilisés par les différents départements.
b) Techniques utilisés
Il s’agit d’établir une analyse de l’existant pour pouvoir dégager les forces et les anomalies cor-
respondantes afin de pouvoir les corriger et trouver des solutions adéquates
Il s’agit de la définition des objectifs stratégiques de l’entreprise à l’aide d’une carte stratégique
qui décompose la vision de l’entreprise en stratégies opérationnelles par départements. Cette étape re-
présente la base de notre travail. En effet, cela nous permettra de tracer la finalité de notre projet.
Le résultat de notre recherche est le tableau de bord prospectif et les indicateurs de performance
que nous allons élaborer pour l’entreprise RICHBOND. Nous avons procédé à un brainstorming des
indicateurs de performance qui peuvent traduire la situation réelle de l’entreprise afin d’assurer un
suivi des activités et au pilotage de la performance de l’entreprise.
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Cette phase va comporter les initiatives stratégiques que nous allons proposer pour réaliser les ob-
jectifs fixés et pour réaliser l’efficacité et l’efficience.
36
CHAPITRE III : LA CONCEPTION D’UN
TABLEAU DE BORD PROSPECTIF AU
SEIN DE LA SOCIÉTÉ RICHBOND :(ACTIVITÉ
MOUSSE)
Les commandes reçues proviennent soit par téléphone ou par représentants, les agents com-
merciaux enregistrent les commandes manuellement dans des bons de commandes. Ensuite, sai-
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sissent la commande sur système. Le progiciel utilisé se dénomme « JD Edwards » c’est un ERP qui
permet la saisie des commandes et fournit un ensemble d’informations sur les clients ou concernant
les articles commandés. Si le client dépasse le montant plafonné affiché, L’accès à la marchandise
sera bloqué automatiquement. Dans ce cas, les représentants sont avisés pour pouvoir autoriser ou
non le déblocage. Dans le cas où la commande est débloquée, on établit une création de la commande
dans une application qui s’intitule TOMMY et qui a pour tâche l’ordonnancement des chargements.
En effet, cette application permet l’assemblage des commandes en un seul chargement et la program-
mation de la commande en respectant les conditions relatives au volume maximal des articles par
chargement et qui correspond à 45mᶾ et aussi la condition financière qui stipule que chaque charge-
ment doit comporter au moins 30000dh de produits. Cette programmation permet d’informer le ma-
gasin de produits finis et le département de production pour la préparation des produits commandés.
Si les produits existent en stock, les opérateurs des magasins préparent la commande. Dans le cas
contraire, le département de la production MOUSSE prépare un préavis sur les articles à produire.
La production se fait ½ jours. C’est-à-dire que le premier jour est consacré à la préparation à
la production, la préparation des matières nécessaires à la production de la mousse, la machine de
production et les conditions de production nécessaires. le deuxième jour est consacré à la production
de la mousse. Presque 80% de la matière première utilisée pour la production de la mousse est impor-
tée, et se compose essentiellement de quatre matières : le polyol en trois types et qui représente 62%
du produit, TDI, silicone et la peinture pour que la mousse puisse prendre différentes couleurs.
Lorsqu’il s’agit des articles standards, La production se fait à l’aide d’une machine à automate
récente importée qui rassemble la matière première et produit de la mousse sous forme de coulée, la
coulée passe par une guillotine qui dispose d’un système de découpe automatique de la mousse en
blocs. Les blocs de mousse sont ensuite identifiés par un ensemble d’informations à savoir ; le type
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de la mousse, la date de production, la densité…etc. Ces blocs sont installés dans un espace condi-
tionné. A ce niveau, On considère deux cas de figures : Les blocs dont la densité est inférieure à 20
procèdent à un système de refroidissement. Cette opération de refroidissement dure 24-48 heures dé-
pendant de la densité, du type de la mousse produite. Pour les blocs qui ont une densité supérieure à
20 ne procèdent pas au système de refroidissement. Le stock des blocs fait l’objet d’une liquidation
en cas de non-conformité.
Ensuite, on procède à une opération d’écroutement et de taillage des blocs où les blocs sont
découpés en sous-blocs. Celle-ci s’effectue en trois rayons. Le premier rayon est spécialisé pour la
découpe des banquettes. Le deuxième rayon est consacré à la découpe des boudins et des poufs. Et
dernièrement, la découpe des feuilles à l’aide d’une carousselle. L’alimentation du stock se base prin-
cipalement sur un historique des entrées et des sorties ainsi que des prévisions des ventes de la
mousse.
Les articles non standards (configurés) sont traités par des maitres artisans à l’aide des ma-
chines traditionnelles ou selon un mode manuel dans un département recyclage. La matière première
de la mousse dépasse 75% du prix de revient de la mousse. Pour cela, l’entreprise veille à ce que les
coûts de celle-ci soient optimisés et d’éviter, le maximum possible, les chutes provenant des produc-
tions. Ils font l’objet d’un recyclage sous trois procédés. La mousse chutée au niveau de la production
fait l’objet d’une opération de houssage ; c’est une opération de découpage selon des mesures stan-
dards, collage des banquettes puis couverture par des tissus imprimés ou cousus par des maîtres arti-
sans. Si les chutes dépassent le stade de la production, elles font l’objet d’une opération de broyage,
collage puis compression pour obtention de ce qu’on appelle les agglomérés. Dans le cas ultime, on
procède à une opération de broyage pour construire le flocon. L’entreprise, pour éviter le maximum
de chutes possibles, procède à des actions d’optimisation des coûts de de la matière première à
l’achat et à la consommation.
Subséquemment, les produits finis font l’objet d’une sérigraphie et labellisation. Tous les ar-
ticles doivent passer par le stock avant de passer aux quais d’expédition lors des planifications des
chargements. Chaque entrée en magasin est gérée par un opérateur et un agent d’expédition. L’opéra-
teur formalise toutes les entrées dans son magasin et établit le contrôle et la saisie des entrées en
stock. En cas de non-conformité des produits, ils sont renvoyés au département production. Cet opé-
rateur se charge aussi du maintien et de la protection des articles stockés dans son magasin. Quant à
l’agent d’expédition, il est chargé de la manutention des articles par chariot et la protection de cette
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dernière. La méthode utilisée pour la gestion du stock est celle du RECOMPLETEMENT de stock,
c’est-à-dire que pour chaque produit, il y a un niveau optimum de stock défini au préalable (stock sé-
curité). A période fixe, le magasinier analyse son stock et commande la quantité permettant de RE-
COMPLETER au niveau requis. Cette méthode est utilisée pour tous les articles puisque la consom-
mation des produits de la mousse est régulière et parce que ces produits sont coûteux, périssables et
encombrants. En outre, le département exerce aussi la méthode du FIFO ou la méthode du premier
entré le premier sorti.
Pour plus de clarifications, nous avons établi quatre logigrammes des quatre fonctions du
cycle d’exploitation de l’activité Mousse Polyuréthane.
Téléphone
Saisie manuelle de la
commande
Représentants
Saisie de la com-
mande sur JDE
Vérification de la si-
tuation client
40
Non-respect du plafond Respect du plafond
Impression du bon de
Révision de la commande commande JDE
avec le représentant
Création du chargement
sur TOMMY
Pas d’attribution de Attribution de l’au-
l’autorisation torisation
Obtention
Maintien du blo-
de 45mᶾ
cage sur JDE
Préparation de la
Produits stockés Impression du bon de
commande
chargement
Planification
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Demande d’approvi-
Production sionnement MP
Vérification de la de-
mande achats par la
direction des achats
Validation Rejet
Réception de la MP
Entrée en stock
Emplacement dans
des citernes et
conditionnement
3. PRODUCTION
Préparation
MP
Pas de système de
refroidissement
42
Densité ≥20
Système de re-
froidissement
Densité ≤20
Blocs non
Recyclage Blocs conformes
conformes
Découpe banquettes
ème
2 niveau : Broyage
Découpe boudins Découpe
Découpe feuilles
Agglomérés
Chutes de
Flocon mousse
Identification et
Entrée en stock étiquetage
Suivi et manuten-
Contrôle non satis-
tion
faisant
Emplacement par
Recyclage nature/ méthode de
RECOMPLETEMENT
de stock
43
ADV Bon de chargement
Préparation des
chariots (picking)
Impression de la
liste de colisage
Conformité avec le
bon de chargement
Livraison clients
Répartition selon
Facturation sur JDE
zones de destination
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Il y a tout d’abord un tableau de bord général réalisé par les contrôleurs de gestion de RICH-
BOND et qui représente le tableau de bord élaboré pour la direction générale et des tableaux de bord
par département. Il est important de rappeler les missions et les activités relatives à chaque départe-
ment avant de traiter la technique utilisée des tableaux de bord.
La fonction contrôle de gestion représente un poste à pouvoir. Les contrôleurs de gestion maî-
trisent le cœur du métier en termes d’information, possèdent des capacités relationnelles adéquates à
l’animation des procédures et à l’assistance du manager. Ceci implique que les tableaux de bord réa-
lisés par les contrôleurs de gestion englobent les activités et les réalisations de l’ensemble des dépar-
tements et des directions de RICHBOND. Ce département assure le contrôle de gestion pour les dif-
férents centres de coût via un suivi des budgets et l’évaluation des charges à travers des tableaux de
bord pertinents.
Les tableaux de bord réalisés par les contrôleurs de gestion de RICHBOND synthétisent les
activités des différents départements de l’entreprise en se servant d’un ensemble d’indicateurs de sui-
vi et de pilotage. Ces tableaux de bord s’élaborent semestriellement, trimestriellement ou annuelle-
ment dépendant des besoins de la direction générale.
Afin de suivre les opérations d’achats que ce soit les achats locaux ou à l’export, les respon-
sables se servent d’un certain nombre d’indicateurs de suivi ou de résultat. La direction achats se
scinde en deux départements les achats locaux et les achats à l’import. Afin de dégager les différents
indicateurs utilisés par ce département, il est nécessaire de décrire la procédure des achats et les acti-
vités y afférentes.
Achats locaux :
45
sont traités de la manière ci-après : le responsable achats reçoit la demande d’achat de la part des dif-
férents départements de l’entreprises et qui sont appelés ‘clients internes’ à titre de leurs besoins soit
en matière première, pièces de rechanges ou en matière de fournitures de bureaux…etc. la demande
d’achat doit respecter un certain nombre de conditions pour la validation, à savoir : la quantité, la ré-
férence des articles commandés, le cahier de charge et la signature du demandeur. Si la demande
d’achat ne respecte pas l’une de ces conditions, elle sera rejetée.
Dans le cas où la demande est validée, le responsable s’occupe du choix des fournisseurs ho-
mologués et de la prospection achats et négociation avec les fournisseurs, il crée ensuite un devis et
prépare un bon de commande qu’il envoi au fournisseur choisi par fax ou à l’aide d’un coursier. Un
suivi est réalisé pour informer de la réception de la marchandise commandée à l’aide d’une fiche sui-
veuse.
En ce qui concerne les produits stockés, le responsable exerce un suivi quotidien de l’état des
produits consommables qui existent en stock. L’état comprend les tous les articles à commander par
groupe et par famille que ce soit des produits consommés régulièrement (raccords, vis, boulon…etc.)
ou des produits spécifiques. L’état propose un ensemble d’informations concernant la quantité des ar-
ticles disponible en stock ainsi que la quantité minimale et maximale. Le temps où l’article soit infé-
rieur à la quantité minimale, le système déclenche automatiquement le besoin pour pouvoir alimenter
le stock. Le responsable s’occupe de la même procédure du choix des fournisseurs et la négociation.
Pour l’ensemble de ces activités, les responsables Achats Locaux pilotent leurs activités à
l’aide d’un certain nombre d’indicateurs suivis d’une manière informelle. Le tableau de bord propre-
ment dit n’est pas mis en place.
Achats à l’import :
Pour les achats à l’import, les responsables traitent leurs demandes d’achats en fonction des
besoins en matière première des clients internes de l’entreprise. Après une étude des demandes
d’achat reçues, les responsables Achats à l’import se servent des sites internet pour se repérer et
prendre connaissance des fournisseurs dans l’Europe et l’Asie et entamer des négociations avec ces
fournisseurs.
Les responsables achats à l’import ne travaillent pas à l’aide d’un tableau de bord prédéfini
pour piloter leurs opérations d’achats. Cependant, on travaille souvent avec des tableaux qui synthé-
tisent les achats réalisés dans le mois courant avec celles des mois antérieurs.
46
LE DEPARTEMENT PRODUCTION MOUSSE
Le département production est occupé par une unité qui procède à l’assemblage des facteurs
de production (matière première, facteur humain, facteur capital, machines…etc.) pour transformer
les consommations intermédiaires en biens finis expédiés au marché. Au niveau de ce département,
on procède à la planification des ressources nécessaires et leur ordonnancement afin de pouvoir réali-
ser un certain nombre d’objectifs tels que l’amélioration de la gestion des flux et stocks inclus dans la
chaîne de travail qui commence en amont avec les fournisseurs et se termine en aval chez les clients
de l’entreprise.
Le département production mousse a pour mission le calcul des besoins en produits finis et la
traduction de ceux-ci en blocs bruts. Ce calcul s’établit sur la base d’un historique des ventes et des
consommations antérieures et en s’appuyant sur la situation des stocks de produits encours ainsi que
les besoins identifiés par les clients. Les responsables production mousse traitent leurs données et tra-
vaillent avec un certain nombre d’indicateurs leur ont permettant de suivre leurs activités en fonction
de leurs objectifs. Aucun tableau de bord n’est utilisé à ce niveau.
Les tableaux de bord réalisés par la direction financière traitent d’une part, la structure finan-
cière de l’entreprise qui détermine la stabilité des ressources et l’équilibre financier et d’une autre
part, le financement des investissements qui concerne la pérennité de l’entreprise et sa capacité à gé-
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nérer du cash-flow pour rembourser ses dettes et financer ses activités. Ces tableaux de bord sont éla-
borés annuellement ou semestriellement. En outre, le département exerce un pilotage mensuel de la
situation financière de l’entreprise en procédant à une comparaison des besoins et des ressources et
de la trésorerie disponible.
La direction des ressources humaines recouvre un ensemble de pratiques mises en œuvre afin
d’administrer, mobiliser et développer les ressources humaines impliquées dans l’activité de l’entre-
prise. Ce département permet de gérer tous les domaines intervenant aux différents stades de vie des
collaborateurs. On parle à ce niveau du recrutement, la définition des postes, la gestion des carrières,
la formation, la gestion de la paie et des rémunérations, l’évaluation des performances, la gestion des
relations sociales et des conflits, la communication et l’implication du personnel et l’évaluation des
conditions de travail.
Les tableaux de bords utilisés par la direction des ressources humaines permettent de traiter
les évolutions de l’effectif engagé par l’entreprise ainsi que la masse salariale sur les dernières années
par activité : Mousse, Fil-Linge, Matelas, Ameublement, Tissage, Fil synthétique et Maintenance, et
par département : direction commerciale, direction des achats, direction financière, direction des res-
sources humaines et direction des systèmes d’information.
L’administration des ventes est l’un des départements les plus dynamiques de RICHBOND. Il
gère les activités de vente à travers la satisfaction des besoins de la clientèle et la recherche de nou-
veaux clients. La politique commerciale de l’entreprise est d’améliorer sa position concurrentielle par
la fidélisation des clients. En outre, ce département s’occupe également de la gestion du risque client
par la mise en œuvre d’une politique de crédit client et d’un plafond qui limite les crédits accordés
Les tableaux de bord de ce département examinent essentiellement les activités de vente des
produits par région ou par code article. Ces tableaux de bord traitent les ventes réalisés dans une pé-
riode donnée, les ventes réalisés dans la même période en N-1 et le budget fixé. A ce niveau, le ta-
bleau de bord fait apparaître des écarts qui seront analysés par les représentants.
48
Ce département permet d’assurer un système d’information qui peut soutenir le processus
d’affaire et les activités de l’entreprise, soutenir le processus décisionnel des employés et des gestion-
naires et également soutenir la stratégie axée sur l’acquisition d’un avantage concurrentiel des opéra-
tions commerciales. La DSI a pour mission de veiller sur la gestion effective des différents départe-
ments de l’entreprise et l’autorisation d’une collaboration de processus à l’aide d’un ERP et d’un en-
semble d’applications permettant l’existence d’un référentiel unique des données et l’uniformisation
des interfaces Homme/ Machine et permettant la sécurité des accès et des bases de données ainsi que
la sauvegarde et archivage des données.
LE DEPARTEMENT LOGISTIQUE
Le département logistique a pour objet de gérer les flux physiques ainsi que les données infor-
matives ou financières y afférentes dans le but de mettre à disposition les ressources correspondants à
des besoins déterminés tout en respectant des conditions prévues telles que la qualité du service atten-
du, les conditions de sécurité et de sureté réputées satisfaisantes. Le département logistique est réparti
en deux axes: le premier procède à la réduction des stocks et des coûts de fonctionnement intermé-
diaires et le deuxième axe permet de satisfaire aux meilleurs délais une demande complexe et fluc-
tuante (réactivité et flexibilité).
Il n’existe pas de tableau de bord relatif au département logistique. Cela est dû au fait que
l’existence d’un service logistique ne date que de moins de deux années. Cependant, on se sert d’un
nombre minime d’indicateurs qui assurent un suivi, mais pas un pilotage des activités de livraison.
Le rôle d’un indicateur est de rendre compte de l’évolution d’un facteur clé de gestion, c’est
aussi une information choisie associée à un phénomène soit une caractéristique destinée à observer
périodiquement les évolutions des objectifs. Les indicateurs utilisés sont classés selon les départe-
ments :
49
LE CONTROLE DE GESTION
Les indicateurs permettant le suivi des activités du département contrôle de gestion sont :
a) La marge nette
b) Le Besoin en Fond de Roulement
c) Le taux de rotation du stock
d) La Capacité d’Auto Financement
e) L’excédent brut d’exploitation
50
LA DIRECTION DES ACHATS
Achats locaux :
a) Le délai de lancement des commandes
b) La quantité minimale et maximale du stock
c) Nombre d’articles non encore livrés
Achats à l’import :
a) La couverture
b) Quantités minimales exigées par les fournisseurs
c) Les anciens prix d’achat
d) Le délai de traitement des commandes
51
d’achat achetées dans les
mois précédents
Le délai traite- Nbr de jours Nbr jours traitement Hebdoma-
ment com- des commandes daire
mande
Les indicateurs utilisés permettant d’évaluer les activités du département production sont :
a) La couverture
b) Stock sécurité
c) Surface de stabilisation
d) Consommation moyenne par jour de consommation
e) Consommation moyenne par jour d’ouverture
f) Ratio fréquence
52
Les indicateurs utilisés par la direction financière/comptabilité sont les suivants :
53
maines Masse Salariale/ Pourcentage Masse salariale/ CA Annuel
CA
Heures par per- Nbr d’heures Heures travaillées/ Effectif Annuel
sonne moyen réel
Taux horaire DH par heure Masse salariale / heures tra- Annuel
vaillées
Gain sur effectif Nbr de pers Effectif moyen réel- Effectif Annuel
ETP
L’ADMINISTRATION DES VENTES
Les indicateurs suivis pour l’évaluation des activités relatives à l’ADV sont :
54
client commandes livrées
Les indicateurs utilisés par ce département concernent les différents départements de l’entre-
prise tels que l’administration des ventes, la direction des ressources humaines ou encore le départe-
ment production.
LE DEPARTEMENT LOGISTIQUE
55
Le système de travail de RICHBOND se base sur un progiciel de gestion intégré (ERP) qui
s’intitule J.D. EDWARDS ENTREPRISEONE. C’est est une suite complète d’applications d’entre-
prise modulaires pré-intégrées propres à un secteur, conçue pour un déploiement rapide et une admi-
nistration simplifiée dans une architecture tout Internet. Elle convient parfaitement aux entreprises
qui se consacrent à la fabrication, la construction, la distribution, l’entretien ou la gestion de produits
ou de biens matériels. C’est une solution complète réunissant des logiciels pré configurés, des ser-
vices, des équipements matériels et des fonctions de gestion de production et financière.
Oracle JD Edwards Enterprise One est un ERP associant la valeur commerciale, la technolo-
gie normalisée et l’expérience approfondie de l’industrie en une solution assurant un faible coût total
d'exploitation. Il propose un choix de bases de données, de systèmes d’exploitation et de matériels
permettant de construire la solution informatique répondant aux besoins de l’entreprise.
4. Les forces des tableaux de bords et des indicateurs utilisés par les managers de
RICHBOND
Après la description des tableaux de bord des différents départements et directions fonction-
nelles de RICHBOND, nous allons essayer de les examiner et de faire ressortir ses points forts et ses
points faibles. Dans cette partie, Nous allons nous focaliser sur les différents tableaux de bord réalisés
au niveau des différents départements et les indicateurs utilisés par ces derniers.
Dans le tableau de bord de RICHBOND, nous avons observé l’utilisation d’un ensemble d’in-
dicateurs touchant aux dimensions financières, apprentissage et organisation. Ces indicateurs
semblent assez cohérents avec leur objectif principal. Leur efficacité exerce un attrait supplémentaire
sur l’élaboration des prévisions (FORECAST) et aussi l’atteinte des objectifs fixés. Aussi, il existe
une procédure spécifique d’élaboration des indicateurs et de suivi qui permet aux dirigeants de défi-
nir leurs objectifs stratégiques et opérationnels et de suivre les niveaux d’atteinte de ces objectifs.
56
Nous avons remarqué que certaines fonctions comme celles de la logistique qui est attachée souvent
au seul aspect client ou apprentissage peut maintenant montrer sa valeur ajoutée selon les axes finan-
ciers et processus interne, ou encore la fonction ressources humaines qui revêt uniquement l’aspect
financier et l’aspect apprentissage peut également toucher les autres aspects. Ainsi, à partir des indi-
cateurs liés aux différents processus cités, on peut permettre de visualiser le fonctionnement de l’en-
treprise et d’identifier les différents leviers et éléments impactés.
De plus, le suivi de ces indicateurs permet un encadrement de haut niveau, cela revêt un inté-
rêt majeur dans un contexte d’industrie et il permet une meilleure compréhension des problèmes
techniques par le personnel des différents départements de RICHBOND.
5. Les faiblesses des tableaux de bords et des indicateurs utilisés par les managers de
RICHBOND
En ce qui concerne les tableaux de bord utilisés, ils ne traitent que les résultats et les données
passées et non comparés avec les budgets fixés. De plus, ils n’entraînent pas des décisions avec les
partenaires commerciaux et financiers et avec le personnel. Cependant, une entreprise ne peut pas se
piloter uniquement avec des données qui reflètent le passé, elle requiert dans le même temps des in-
formations qui permettent d’avoir une idée sur ce qui est entrepris pour son avenir.
Nous allons traiter l’ensemble des anomalies afférentes aux différents départements:
Au niveau de l’administration des ventes, certains axes n’étaient pas pris en compte, donc
pas mesurés. Par exemple, nous ne disposons pas d’indicateurs qui permettent de mesurer la satisfac-
tion de la clientèle qui conditionne en grande partie la maitrise des objectifs tels que la fidélisation et
l’attrait de nouveaux clients, ou bien sur l’axe d’apprentissage et organisation. L’ensemble des indi-
cateurs suivis ne considèrent que la fréquence des commandes réalisées par les clients et la situation
des clients pour assurer une bonne gestion des recettes réalisées.
57
des décideurs et rend impossible de traiter simultanément une masse aussi importante d’informations.
En effet, la réactivité d’une entreprise à son environnement ne peut s’accommoder des délais relative-
ment longs de traitement des données et disponibilités des informations.
Les tableaux de bord de la direction des ressources humaines éprouvent un certain nombre
d’insuffisances. Tout d’abord, les tableaux de bord réalisés par ce département n’intègrent pas les
prévisions en ressources humaines et les objectifs à atteindre. En outre, les indicateurs suivis ne per-
mettent pas d’évaluer la performance du personnel et l’atmosphère dans laquelle se déroulent ses ac-
tivités. En plus, elles ne traitent pas la capacité du personnel et sa connaissance nécessaire pour sou-
tenir la stratégie. Cependant, les stratégies d’apprentissage et de développement sont le point de dé-
part de tout changement durable à long terme.
En ce qui concerne le département logistique, l’inexistence d’un tableau de bord qui permet
un suivi des activités logistiques et des livraisons reste un problème majeur. Or, un tableau de bord
logistique est un instrument stratégique d’amélioration et de développement de la performance du dé-
partement vue que la maîtrise du temps et de l’espace est devenue de véritables clés de la compétiti-
vité et de l’amélioration de la performance d’une grande entreprise telle que RICHBOND. De plus,
on a pu remarquer qu’au niveau de ce département, il y a absence d’utilisation des indicateurs géné-
riques pour chacun des axes financiers, processus interne et apprentissage organisationnel. Seuls les
indicateurs de résultats sont suivis à ce niveau.
6. Recommandations
Les démarches suivies au niveau du département contrôle de gestion vont de pair avec le prin-
cipe du tableau de bord prospectif que nous voulions implémenter. De ce que nous avons pu consta-
ter, l’entreprise RICHBOND a le potentiel et la maturité nécessaires pour adopter cet outil innovant.
Si la direction générale juge encore trop tôt l’adoption de cet outil, on pourrait envisager la mise à
jour du tableau de bord de gestion actuellement utilisé en ayant recours à quelques modifications et
quelques aménagements complémentaires pouvant contribuer à l’amélioration du système de pilotage
de la performance au sein de l’entreprise. Ces modifications peuvent toucher aux aspects de rentabili-
té, d’efficacité, de qualité de service et de mobilisation du potentiel humain.
D’un autre côté, afin d’assurer plus de réactivité face à la concurrence, les managers ne
doivent plus présenter un objectif comme une cible à atteindre, mais comme une direction vers la-
58
quelle progresser et où la base de la performance est l’action qu’il faut savoir suggérer au lieu de la
constater.
Le tableau de bord doit permettre de suivre avec précision le progrès continu de l’entreprise
selon les axes choisis par le comité exécutif lors de l’élaboration de la stratégie. Il doit mettre à dispo-
sition plusieurs indicateurs qualitatifs et quantitatifs qui devront être distribués selon les quatre pers-
pectives précédemment traités. L’équilibre et l’interaction de ces perspectives sont très importants, ce
sont eux qui constituent la valeur ajoutée du tableau de bord prospectif par rapport aux tableaux de
bord traditionnels qui sont utilisés depuis des années. Il est très important de ne pas privilégier un axe
par rapport aux autres.
Enfin, RICHBOND doit être gérée de façon rigoureuse et doit bien communiquer. L’utilisa-
tion d’outils de pilotage de la performance tels que le tableau de bord prospectif s’est avérée néces-
saire pour tenter de répondre à ces exigences. En effet, l’entreprise se sert de tableaux de bord comme
instruments de mesure de la performance, indispensables pour aider les managers à piloter l’entre-
prise et à prendre des décisions.
En effet, l’étude que nous avons faite nous a fourni des informations sur l’ensemble des indi-
cateurs utilisés par les directions fonctionnelles. Cette synthèse nous a permis de dégager les forces et
les faiblesses des tableaux de bord existants, et va nous guider dans la fixation des objectifs et dans la
mise en relief des initiatives stratégiques à entreprendre.
59
Dans cette section, nous fixerons les objectifs stratégiques à atteindre à l’aide d’une carte stra-
tégique ainsi que les initiatives stratégiques à adopter. Le résultat en sera le tableau de bord prospec-
tif.
1. Les motivations et les raisons de mise en place d’un tableau de bord prospectif
En principe, l’élaboration des tableaux de bord prospectifs repose entièrement sur les dirigeants,
puisqu’ils sont porteurs de la vision de la structure qu’ils dirigent et sont donc les mieux à même de
traduire cette vision en stratégie; Cet outil requiert néanmoins une motivation et une mobilisation de
tout le personnel dont l’adhésion à la stratégie de l’organisation est essentielle pour l’amélioration
des processus internes et l’apprentissage organisationnel.
D’un côté, le fait que chaque département ait développé ses propres indicateurs est un avantage ;
d’abord, cela signifie que la déclinaison de la stratégie en termes opérationnels a été initiée est que la
stratégie est devenue l’affaire quotidienne de tout le monde. Mais, d’un autre côté, la notion de per-
formance est changeante selon le contexte économique ou selon l’entreprise elle-même. C’est pour
cette raison qu’il est nécessaire d’introduire d’autres indicateurs concernant l’axe apprentissage ou
l’axe client.
Au niveau de cet axe, nous avons pu dégager les vocations stratégiques de l’entreprise vu que
les objectifs stratégiques de cette dernière restent des données confidentielles et ne doivent pas être
diffusés. Par contre, chaque département réalise ses activités en raison des objectifs souhaitant réali-
ser à long terme, et qu’on a pu synthétiser selon les quatre axes suivants : l’axe financier, l’axe client,
l’axe processus interne et l’axe apprentissage organisationnel.
60
La création d’une carte stratégique va nous permettre :
AXE FINANCIER
Accroître la performance financière reste un objectif permanent de toutes les entreprises ainsi
que la création de la valeur pour les actionnaires de RICHBOND devra être atteinte par les objectifs
stratégiques suivants :
a) La stratégie de croissance financière de l’entreprise: Cette stratégie nous permet d’attirer l’atten-
tion sur les facteurs contribuant à la croissance financière de l’entreprise, à savoir la croissance du
Chiffre d’Affaire et l’augmentation de la rentabilité financière qui permet d’augmenter la satisfaction
des apporteurs de capitaux.
b) La stratégie de réduction des coûts : Dans une concurrence par les prix, la stratégie de réduction
des coûts est une condition pour mieux résister. La mise en œuvre de cette stratégie passe par une
maîtrise permanente du processus de production.
c) La stratégie de l’optimisation de l’utilisation des actifs de l’entreprise : En effet, l’utilisation des
actifs se base sur la maîtrise du besoin en fond de roulement et du flux de trésorerie optimal. Et ce,
afin de suivre les décisions opérationnelles de gestion en matière de la gestion des stocks, de la poli-
tique commerciale et de la négociation des délais de paiement. Sa détérioration peut entraîner des dif-
ficultés de trésorerie.
61
Réduction des coûts L’augmentation de la productivité du personnel
La réduction des coûts de production
L’optimisation de l’utilisation des actifs
Utilisation des actifs Optimisation de l’utilisation des actifs de l’entre-
prise
AXE CLIENT
Cet axe identifie les segments de marché sur lequel l’entreprise souhaite se positionner, ceux
qui peuvent générer le chiffre d’affaire nécessaire à la réalisation des objectifs financiers. Les objec-
tifs stratégiques de cet axe sont définis à partir des attentes des actionnaires et des clients cibles. Ces
objectifs sont les suivants :
a) La satisfaction de la clientèle
Cela se traduit par une augmentation de la part de marché et du chiffre d’affaire réalisé par client.
La traduction de cette stratégie est conditionnée par l’amélioration du niveau des relations
avec les clients et le fait d’offrir une combinaison qualité-prix-service à la clientèle. Cette stratégie
nous permettra d’assurer le niveau de satisfaction éprouvé par les clients de RICHBOND.
Cette stratégie s’atteint par la proposition de valeur faite au client basée sur l’excellence opé-
rationnelle
62
La conservation de la clien- La combinaison qualité-prix-service
tèle
L’acquisition de nouveaux La proposition de valeur
clients
AXE PROCESSUS INTERNE
L’objectif de cet axe est d’améliorer l’intégrité des processus à partir de l’innovation jusqu’au
service après-vente. Les activités internes de l’entreprise doivent parvenir à :
b) L’efficacité opérationnelle
Ce dernier axe vise à détecter et combler les écarts entre les capacités des Hommes, des procé-
dures et des systèmes actuelles et celles nécessaires à la réalisation des objectifs stratégiques. Pour la
63
mise en œuvre de la stratégie, il est nécessaire d’avoir un personnel motivé et flexible à tout type de
changement. Pour cela, il est indispensable de :
Cette stratégie se traduit par l’amélioration des capacités et des connaissances stratégiques et de
promouvoir l’apprentissage organisationnel et le partage des connaissances pour assurer l’excellence
fonctionnelle des ressources humaines.
Et ce, afin de renforcer le caractère systémique des données et traitement réalisés et d’accroître la
qualité du contrôle interne de la gestion de l’organisation.
64
tion du SI Augmentation de la systématisation des
tâches
L’amélioration de la moti- La motivation
vation du personnel La responsabilisation
A partir des objectifs stratégiques de la direction de RICHBOND, nous avons définis des in-
dicateurs pour chaque axe de notre tableau de bord prospectif. La définition des indicateurs est une
étape clé critique de la mise en place d’un tableau de bord de pilotage de la performance. Cependant,
un mauvais choix à ce niveau peut entraîner une détérioration de l’efficacité de l’outil voir procéder à
des décisions et des actions ayant l’effet inverse de celui attendu.
LA PERSPECTIVE FINANCIERE
Deux mesures nous permettront d’attirer l’attention sur les facteurs contribuant à la croissance
financière.
Cet indicateur permet un suivi en matière des parts de marché que ce soit pour le secteur primeur
ou les autres secteurs d’activités. Il permet aussi de détecter les produits qui réalisent le chiffre d’af-
faire le plus élevé et les produits qui réalisent mois de chiffre d’affaire. Le taux de croissance du
chiffre d’affaire peut être calculé par la formule suivante :
65
2. Le taux de rentabilité financière calculée à l’aide du ratio Return On Equity
Cet indicateur s’inscrit dans le cadre de la croissance financière de l’entreprise. Son évolution
donne une vision globale sur la satisfaction des actionnaires. Ainsi, la croissance de l’entreprise est
liée à la situation de ce ratio dont la formule :
C'est un indicateur clé de performance qui permet de mesurer la rentabilité d'un projet en dési-
gnant le pourcentage de gain ou de perte réalisé par l’entreprise ou un secteur économique. Il se cal-
cule de la manière suivante :
Au niveau de ce thème stratégique, nous avons retenu deux indicateurs de performance, il s’agit
de :
Un coût de production réduit par rapport au niveau actuel donnera une plus grande marge de ma-
nœuvre dans la guerre des prix qui prévaut dans le secteur. C’est pour cette raison que nous avons
choisi comme indicateur le taux de réduction des coûts pour quantifier les coûts de production uni-
taires.
Cet indicateur sera calculé à partir des coûts de production unitaires de l’année par type de pro-
duit, puis comparé aux coûts de production unitaires de l’année précédente.
66
Les informations sur les coûts de production doivent être fournies par la comptabilité analytique.
2. La productivité du personnel
Cet indicateur est très important puisqu’il permet de maîtriser les charges du personnel et d’ap-
précier le niveau des charges salariales. Cet indicateur est calculé ainsi :
Ces informations proviennent du département des ressources humaines et L’effectif moyen est
calculé sur les 12 mois d’activité.
Pour cet objectif, nous avons choisi le volume du besoin en fond de roulement d’exploitation
pour suivre les décisions opérationnelles de gestion en matière de la gestion de stock, de la politique
commerciale et de la négociation des délais de paiement. Cet indicateur sera calculé ainsi :
BFRE en nombre de jours Chiffre d’Affaire Hors Taxe = (Actif circulant d’exploi-
tation - Passif circulant d’exploitation) *360 / Chiffre d’Affaire
LA PERSPECTIVE « CLIENT »
Cet axe procède à la définition des moyens permettant de satisfaire au mieux les clients. Les indi-
cateurs retenus se répartissent ainsi :
Pour assurer la satisfaction de la clientèle, les indicateurs de performances retenus sont les sui-
vants :
67
La part de marché est un indicateur qui permet de situer l’entreprise et de la positionner par rap-
port à ces concurrentes. Nous nous intéressons au secteur primeur qui est celui de la mousse polyuré-
thane. Cet indicateur sera calculé de la façon suivante :
Le Chiffre d’affaire réalisé par l’activité Mousse est connu auprès de l’administration des ventes.
C’est un indicateur très performant puisqu’il nous informe sur l’évolution ou la diminution des
ventes par client pour en détecter la cause et remédier ensuite à ce problème par des actions correc-
trices. Cet indicateur peut être calculé de telle façon :
Pour ce faire, il est nécessaire d’établir un tableau qui synthétise les clients de l’entreprise (clients
Mousse) afin d’évaluer la variation du chiffre d’affaire réalisé.
Pour mesurer le degré de conservation des clients face aux produits de RICHBOND, nous avons
choisi deux indicateurs, qui sont :
La fidélisation et la conservation des clients seront mesurées par le nombre de clients toujours ac-
tifs, c’est-à-dire les clients qui gardent RICHBOND comme fournisseur d’une période à l’autre. Cet
indicateur peut être calculé ainsi :
Le système d’information JDE fournira toutes les données nécessaires pour cet indicateur
68
2. Le nombre de réclamations
Nous avons choisi un seul indicateur qui permet d’établir un suivi de l’objectif d’acquisition
de nouveaux clients. En effet, Un client gagné est un client qui achète pour la première fois ou après
une période d’interruption un des produits de RICHBOND. Aussi, un client gagné est un ancien
client qui achète pour la première fois un produit primeur ou secondaire de RICHBOND. Cet indica-
teur peut être connu directement à partir de la base des données sur les clients.
Les indicateurs que nous avons jugés utiles pour cet axe se subdivisent selon les deux objectifs
stratégiques suivants :
Pour évaluer et piloter la chaîne logistique de l’activité mousse, il est nécessaire d’exécuter un
suivi régulier des indicateurs suivants :
69
la commande. Ce délai est calculé pour les articles standards et les articles non standards ou spéciaux
de la façon suivante :
Cet indicateur informe sur le nombre de ruptures de stock à minimiser. Les informations concer-
nant cet indicateur peuvent être retenues par le département production Mousse et le département lo-
gistique interne.
La rotation de stock désigne la fréquence moyenne de renouvellement total du stock dans une pé-
riode donnée. Le taux de rotation d'un stock particulier est calculé comme suit :
Le stock moyen est calculé en additionnant le stock initial et le stock final de la période à analy-
ser et en divisant le résultat par deux.
Cet indicateur permet de détecter les sources des pertes afin de pouvoir y remédier et de prendre
des décisions et des plans d’actions. Ce taux doit être calculé à l’aide de la formule suivante :
Le taux de chute = le poids total des chutes / le poids des blocs bruts de mousse.
70
Cet indicateur est très utile pour la minimisation les coûts. En effet, il permet d’ajuster l’alloca-
tion des temps pour l’exécution des tâches. Bien que ce ratio inférieur à 1 soit un signe d’efficacité.
Trop écarté de 1 soit une perte pour l’entreprise. Cet indicateur sera calculé de la manière suivante :
Cet axe a pour vocation l’amélioration des infrastructures, des moyens humains et des systèmes
d’information qui peuvent fournir l’ensemble des conditions favorables à la réalisation de l’ensemble
des objectifs stratégiques de l’entité. Les indicateurs retenus sont :
Nous avons retenu pour cet objectif stratégique un seul indicateur qu’on peut juger performant,
c’est Le taux de réalisation du planning de formation qui mesure l’impact des formations sur l’amé-
lioration des ressources humaines de l’entreprise et sur l’actualisation des compétences afin d’assurer
une meilleure compétitivité. Cet indicateur est mesuré de la manière suivante :
Ces informations sont retenues à partir du département des formations et les directions fonction-
nelles.
Pour cet axe, on a choisi deux indicateurs qui ont pour but mesurer l’efficacité du système d’in-
formation utilisé il s’agit de :
C’est le nombre d’activités réalisées avec le système d’information utilisé par les départements de
RICHBOND. Ces informations proviennent des départements utilisateurs du système d’information
JDE
2. La rentabilité du SI
71
La connaissance de la rentabilité du SI va nous permettre de mesurer la valeur ajoutée des ERP
utilisés et leurs impacts sur le développement des activités y afférentes. Cet indicateur est calculé de
la manière suivante :
Afin d’assurer efficacement la réalisation des objectifs stratégiques de RICHBOND, il est indis-
pensable que les salariés soient satisfaits de leurs conditions de travail et de l’entreprise en général.
Cet indice mesure le moral du personnel. Une enquête annuelle par questionnaire auprès des salariés
déterminera l’indice de satisfaction.
2. Le taux d’absentéisme
Cet indicateur informe sur l’assiduité des employés. Il est obtenu en rapprochant le nombre des
absents journaliers à l’effectif moyen.
Cet indicateur est très important puisqu’il mesure la capacité de l’entreprise à fidéliser ses em-
ployés. Cet indicateur est calculé de la manière suivante :
Cette phase permet d’élaborer les maquettes de présentation du tableau de bord élaboré pour
la direction générale. Tout au long de notre réflexion sur la construction des indicateurs, nous avons
d’abord veillé à respecter les critères recommandés dans notre partie de recherche.
72
En outre, nous avons privilégié l’utilisation des instruments de collecte existants afin de per-
mettre une installation en douceur du dispositif. Nous avons retenu pour notre tableau de bord pros-
pectif 22 indicateurs de performance. Le tableau de bord que nous avons réalisé figure en annexe 3.
Dans cette partie, nous allons nous focaliser sur les initiatives stratégiques que nous avons
proposées et que nous avons jugées utiles pour la réalisation des objectifs que l’entreprise RICH-
BOND s’est fixée.
Afin de pouvoir réaliser les objectifs concernant la croissance du chiffre d’affaire soit pour le sec-
teur primeur ou secondaire, RICHBOND doit être informée d’une manière constante sur l’évolution
de son secteur et de ses concurrents, elle doit avoir à temps des informations précises sur le chiffre
d’affaire réalisé par les entreprises opérant dans le même secteur et leurs productions. Ces informa-
tions aideront l’entreprise à faire des prévisions de production et ainsi à prendre des décisions pour
l’atteinte de ses objectifs stratégiques.
En outre, une nouvelle approche a été créée en 1996 et qui s’intitule la COOPETITION qui est
née de deux concepts antagonistes : coopération et compétition. Ce concept s’inscrit dans l’évolution
des valeurs des entreprises qui prônent le partage et la collaboration. Il dépasse la représentation de la
notion de concurrence et la vision du concurrent comme étant un adversaire ou une menace pour
l’entreprise. De plus, ce système est assoupli et corrigé parce que l’énergie déployée pour lutter
contre ses adversaires devient de plus en plus coûteuse. Cependant, une alliance avec un concurrent
permet aux entreprises de développer conjointement leurs performances par la complémentarité des
compétences et l’exploitation de deux savoir-faire d’entreprises concurrentielles.
Dans le cadre de la minimisation des charges financières, La mise en place d’un système de ges-
tion des risques de change est indispensable. En effet, l’entreprise RICHBOND court un risque de
73
change qui peut engendrer des pertes de changes et des charges financières importantes. Afin de maî-
triser ses charges financières relatives aux opérations de change, il est nécessaire de mettre en place
une politique de gestion des changes qui permet une couverture du risque de change à l’aide des dif-
férents mécanismes tels que les SWAPS ou les OPTIONS.
La direction commerciale doit réunir des informations pertinentes sur les clients. Ces informa-
tions constitueront une base de données. Il reviendra au service informatique d’élaborer les requêtes
nécessaires pour l’utilisation optimale et rapide de ces bases de données. Ce suivi individualisé des
clients nous permettra de mieux maîtriser les besoins de la clientèle et ainsi adapter la production de
l’entreprise à ce niveau.
Le délai accordé aux clients n’est pas le seul facteur pouvant attirer et satisfaire ces derniers.
RICHBOND peut avoir un bon niveau des créances donc du B.F.R.E en accordant un délai souvent
inférieur ou égal à celui des concurrents tout en restant compétitive au niveau
- de sa réactivité,
- de sa qualité du produit
74
Enquête auprès du personnel
Afin d’apprécier la satisfaction des salariés une enquête annuelle doit être menée auprès de ces
derniers au sein de RICHBOND. Cela permettra d’estimer leur satisfaction et leur esprit d’apparte-
nance au groupe. Nous conseillons de partir sur la base d’un sondage et de l’étendre à l’ensemble du
personnel. L’enquête doit permettre d’avoir un indice de satisfaction général et des indices propres à
chaque catégorie de salariés dans l’entreprise.
Le système de tableau de bord prospectif repose sur une décentralisation des centres de responsa-
bilités. Les enjeux de l’entreprise doivent donc être partagés par tous les acteurs et une communica-
tion permanente doit être instaurée afin de coordonner les actions pour atteindre les objectifs visés.
Nous recommandons que tous les acteurs concernés par un indicateur doivent être associés à son
élaboration et chacun des indicateurs doit être clairement défini et communiqué via des réunions afin
que tout le monde ait la même compréhension de la grandeur qu'il mesure, cela peut engendrer un ra-
fraîchissement du tableau de bord.an d’autres termes, la mise en place d’un tableau de bord doit être
un dialogue de gestion établit au sein des groupes de travail. L’outil de pilotage cherche à orienter le
comportement des acteurs dans le sens de l’accomplissement des objectifs. En outre, le tableau de
bord doit être évalué périodiquement afin de le confirmer ou de l’adapter à la stratégie fixée.
C’est ainsi que chaque collaborateur doit comprendre son rôle et la façon dont il contribue au suc-
cès de la stratégie telle qu’elle a été définie préalablement. Une simple description des postes se serait
suffisante. Nous recommandons ainsi d’élargir cette dernière aux objectifs et moyens dont les salariés
disposent. Une présentation concrète et bien détaillée nous permet de créer une motivation à tous les
niveaux de l’entreprise et constitue en cela un levier essentiel.
CONCLUSION
Le Tableau de Bord Prospectif est un outil utile pour le management stratégique des entre-
prises opérant sous l’ère informationnelle. Les organisations sont orientées vers les demandes spéci-
fiques de leurs clients qu’elles veulent satisfaire en se différenciant de leurs concurrents par une qua-
lité des services supérieurs. Ceci se concrétise par une plus grande réactivité et des réponses person-
nalisées
75
Le Tableau de Bord Prospectif va permettre à l’entreprise d’atteindre l’efficience et de l’effi-
cacité grâce à un processus donnant une vision complète de l’organisation et impliquant tous les
membres de l’organisation. Le Tableau de Bord Prospectif offre de nombreux avantages :
-Il permet d’enlever l’ambiguïté entre la mission, les objectifs et les stratégies.
-Le Tableau de Bord Prospectif permet d’établir un diagnostic complet de l’organisation, de trouver les
anomalies et de trouver une médication adaptée. En plus, un suivi de contrôle est apporté.
-Le développement d’indicateurs SMART financiers et non financiers va permettre de guider l’organisa-
tion vers une meilleure performance (efficience et efficacité) en se fixant des valeurs à atteindre. Ces
indicateurs doivent être suivis régulièrement pour objectiver et rendre plus tangibles des informations
parfois abstraites.
-Le Tableau de Bord Prospectif va permettre, en outre, une réflexion sur l’organisation et permettra aux
membres de savoir la direction dans laquelle ils s’orientent.
-Il s’agit d’un outil complémentaire utile qui centralise les informations sur un seul support et constitue
ainsi un référentiel pour les membres de l’organisation.
-La conception et le suivi d’un Tableau de Bord Prospectif pousse les membres du personnel à se concer-
ter et travailler ensemble. Ce travail d’équipe incite à avoir une vision commune de l’organisation et
renforce la culture d’entreprise.
Les tableaux de bord actuellement utilisés au sein de RICHBOND sont des outils purement fi-
nanciers faisant le constat de ce qui vient de se passer. Cependant, dans un environnement instable,
l’analyse de l’existant et surtout l’anticipation s’avèrent indispensables. Le tableau de bord prospectif
qui est basé sur les principes du tableau de bord financier a donc été créé dans ce nouveau contexte
économique. Il s’agit d’un document d’information, de synthèse orienté vers le contrôle et la prise de
décision. Il doit permettre au responsable d’analyser les situations, d’anticiper les évolutions et de ré-
agir dans de brefs délais.
Le Tableau de Bord Prospectif est un outil qui apporte une plus-value au management straté-
gique des entreprises. Une adaptation du TBP classique est nécessaire pour qu’il soit garant d’une
plus grande performance de ce type de sociétés.
76
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE
Contrôle de gestion, c. Hénot et F. Hémici, collection dirigée par Philippe RAIMBOURG ;
Le contrôle de gestion, organisation, outils et pratiques 3 ème édition, Hélène Löning, Véronique Malleret , Jé-
rôme Méric , Yvon Pesqueux, Ève Chiapello , Daniel Michel , Andreù Solé ;
Mémoire de fin d’études du second cycle : la conception d’un tableau de bord prospectif à la direction finan-
cière de la société africaine de raffinage ; Wenceslas Sidkièta Ouedraogo
Mémoire de fin d’études DESS Audit et Contrôle de Gestion : conception d’un tableau de bord prospectif à
TOBACCO MARKETING CONSULTANTS, Yefougongniguy Fatouma Ouattara ;
77
KAPLAN & NORTON, (1998) « le tableau de bord prospectif ». le pilotage stratégique : les 4axes de succès ;
édition d’organisation, paris, page 311
KAPLAN & NORTON, (2001) « comment utiliser le tableau de bord prospectif », les éditions d’organisa-
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Le tableau de bord prospectif, un nouveau système de management stratégique pour les ASBL, Valey SIMON,
LOUVAIN School Of Management.
78
- le tableau de bord 10
- La comptabilité analytique 10
- Le contrôle budgétaire et analyse des écarts 11
5. Tableau comparatif des outils du CG 12
Section 2 : le tableau de bord 13
1. Qu’est-ce qu’un tableau de bord ? 13
2. Les origines et l’utilité du tableau de bord 13
3. Les fonctions traditionnelles du tableau de bord : 14
- TDB comme instrument de contrôle 15
- TDB comme instrument de communication 15
- TDB comme instrument d’aide à la décision 15
4. Les limites du tableau de bord 15
Section 3 : le tableau de bord prospectif 16
1. Définition et intérêts du TBP 16
2. Les quatre axes du tableau de bord prospectif : 17
- L’axe financier 18
- L’axe client 19
- L’axe processus interne 19
- L’axe apprentissage organisationnel 20
3. La notion d’indicateur de performance 21
4. Les différentes méthodologies du TBP : 22
- La méthodologie du BALANCED SCORECARD 22
- La méthodologie GIMSI d’Alain Fernandez 23
- La méthodologie OVAR 24
5. La procédure d’élaboration du tableau de bord prospectif 25
79
5. Les produits de RICHBOND 31
Section 2 : le secteur d’activité : la literie et l’ameublement 31
Section 3 : Approche méthodologique 32
1. La problématique 32
2. Le déroulement du stage 33
3. La méthodologie du travail 34
4. La mise en œuvre des techniques 36
80
6. Recommandations 75
Conclusion 76
Bibliographie et Webographie 78
Annexes 82
81
poste mousse big bed tissage filinge FIL SYNT AMBL TOTAL
2009 2010 BUD 2009 2010 BUD 2009 2010 BUD 2009 2010 BUD 2009 2010 BUD 2009 2010 BUD 2009 2010 BUD
CA MDHS de RICHBOND
VAR CA%
MARGE BRUTE
EBE
MARGE NETTE
BFR
BFR NORMATIF
RATIO CREDIT CLT
TAUX ROTATION STOCK
ANNEXES
MARGE BRUTE/ CA
CHARGES HORS MP/ CA
EBE/ CA
MARGE NETTE%
CAF
SALAIRES/ CA
Annexe 1 : tableau de bord département contrôle de gestion
82
poste fin12-2009 BUD 2010 fin12-2010 unité delta 2010/2009 % delta budget %
CA NET HT
PRODUCTION
de RICHBOND
GTES VENDUES
PUMV
EFFECTIF MOY REEL GLOB
EFFECTIF MOY REEL HORAIRES
MASSE SALARIALE GLOBALE
MASSE SALARIALE HORAIRES
MASSE SALARIALE MESUELLE
SALAIRE MOYEN GLOBAL
MASSE SALARIALE / CA
MASSE SALARIALE /KG
HEURES TRAVAILLEES HORAIRES
EFFECTIF ETP
HEURES / PERSONNE HORAIRES
SALAIRE MOYEN HORAIRES
TAUX HORAIRE
HOK
Annexe 2 : tableau de bord direction des ressources humaines
83
Annexe 3 : le tableau de bord prospectif de l’entreprise
RICHBOND
84
Indicateurs ratio de Le nombre de Semestrielle/ ADV
de conserva- conservation clients actifs/ le trimestrielle
tion des des clients nombre de clients
clients nombre de Le nombre de ré- Mensuelle ADV
réclamations clamations
acquisition nombre de Le nombre des Semestrielle ADV
de nouveaux clients ga- clients gagnés par
clients gnés l’entreprise
PROCESSUS IN- maîtrise de la le délai de ré- délais de traite- Trimestrielle PRODUCTION /
TERNE chaîne logis- ponse à la ment de la com- ADV / LOGIS-
tique commande mande + délais de TIQUE
préparation de la
commande + dé-
lais de chargement
et de livraison.
le nombre de Le nombre de rup- Semestrielle LOGISTIQUE
ruptures de tures de stock INTERNE
stock
Taux de rota- ventes en valeur / Semestrielle LOGISTIQUE
tion du stock stock moyen de INTERNE
produits finis
l'efficacité le taux de le poids total des Annuelle DEPART
opération- chute chutes / le poids PRODUCTION
nelle des blocs bruts de
mousse.
le rapport Temps réel réalisé Trimestrielle DEPART PRO-
temps réel/ / temps alloué DUCTION
temps alloué théoriquement
APPRENTIS- l'efficacité le taux de Nombre d’objec- Trimestrielle DEPART FOR-
SAGE ET ORGA- des forma- réalisation du tifs réalisés/ MATION
NISATION tions planning des nombre de forma-
formations tions
85
des SI réalisées par par JDEdwards
JDE
la rentabilité Gain de trésorerie Annuelle DSI / DIREC-
du SI après JDE/ dé- TION FINAN-
penses engagées CIERE
la motivation l'indice de sa- Enquête Annuelle DRH
des salariés tisfaction des
salariés
Le taux d’ab- le nombre d’ab- Mensuel DRH
sentéisme sence journalier /
l’effectif moyen
Le taux de nombre de dé- Annuelle DRH
rotation du parts/ Effectif
personnel moyen
86
87