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Module

ELECTRONIQUE DE PUISSANCE
Conception d’un processus industriel

Réseau
d’énergie
Paramètre Signal de
de consigne commande électrique Grandeur à
ec ecom contrôler
e y

Organe de
Correcteur Commande
consigne
rapprochée
Convertisseur statique

Organe de
mesure
y
m

Electronique de réglage et de commande Electronique de puissance Processus

2
Introduction
à l’électronique de puissance
Présentation :

Le Génie Electrique ou « Electrotechnique » est


l’étude des applications techniques de
l’électricité qui mettent en jeu plutôt une
énergie qu’un signal.

Son domaine d’intervention est la production,


le transport, la distribution, le traitement, la
transformation, la gestion et l’utilisation de
l’énergie électrique.
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Particularité d’un système Electrotechnique :

Système
Energie Electrotechnique Energie

Information de contrôle

Information Système Electronique, Information


Automatique ou
ou Signal Informatique ou Signal

Support énergétique

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Electronique de Puissance :

L'électronique de puissance est la branche du génie


électrique qui a pour objet l’étude de la conversion
statique d’énergie électrique.

Elle assure, à l'aide des interrupteurs semi-


conducteurs de puissance, le réglage et mise en forme
de l'énergie électrique en une forme appropriée.

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Groupe Ward Léonard
Inconvénients :
• Système encombrent
• Rendement faible
• Coût élevé
• Entretien permanent
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Electronique de Puissance

Interrupteurs de Puissance :
( Diodes, Thyristors, transistors, … )

Convertisseurs statiques d’énergie.


( Conversion statique d’énergie)

Avantages : Système souple, Coût réduit, rendement élevé, …

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1. Objet de l'électronique de puissance :

L’Electronique de puissance étudie comment on peut régler : la


tension, le courant ou la puissance.

Semi-conducteurs de
Générateur puissance fonctionnant Récepteur
en commutation

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Un semi-conducteur de puissance fonctionne en
commutation s'il peut prendre deux états distincts.

État ON État OFF

La manière dont un semi-conducteur commute d'un état à l'autre

dépend du type de semi-conducteur.

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La diode, le thyristor, le
transistor de puissance …

Dispositifs de commutation dans les


applications de puissance
But :

 Mode de fonctionnement
 Principales caractéristiques (statiques et
dynamiques)
 Expliquer leur utilisation dans les équipements de
puissance (redresseurs, hacheurs, onduleurs, ….).

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Principe de fonctionnement :

La commutation

Commutation du courant I d’une branche


à l’autre d’un circuit électrique.
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Caractéristique statique d’un interrupteur idéal :

Interrupteur idéal :
(a) symbole ; (b) caractéristique.
 Le courant est négligeable pour un interrupteur ouvert,
 la d.d.p est très faible aux bornes de l’interrupteur fermé.
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Classification des Interrupteurs de puissance :

Selon leurs possibilités de commande, on peut définir


trois classes de semi-conducteurs de puissance :

 Interrupteurs non commandables (diodes) ;


 Interrupteurs commandables à la fermeture
(thyristors ) ;
 Interrupteurs commandables à la fermeture et à
l’ouverture (transistors, GTO).

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Diode de puissance :

La diode de puissance est un composant semi-


conducteur non commandable. C’est un élément
redresseur constitué d’une jonction PN.

Elle réalise les fonctions suivantes :


 Elle conduit le courant dans le sens anode – cathode (sens
direct).
 Elle est bloquée dans le sens cathode-anode (sens inverse). 16
Caractéristique et modèles électriques statiques d'une diode
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Commutation de la diode :

a - Etat passant :

vD = vTO + rD*iD
1 T
PF (c)  O vD .iD .dt  vTO .I D moy  rD .I D2 eff
T

b - Etat bloqué :
1 T
PF ( B)  O vR .iR .dt
T
est négligeable devant PF (C).
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Les paramètres importants de blocage de la diode sont :

 Temps de recouvrement : trr = tr + tri ,


 Pointe de courant inverse : IRM.

Phénomène de blocage d’une diode.


19
La diode se bloque quand son courant direct
s’annule (Id = 0).

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Critères de choix :
Le constructeur indique les valeurs maximales acceptables :

 de l'intensité du courant direct : ID ;


 de l'intensité du courant direct efficace: IDeff ;
 de l'intensité de pointe non répétitive : IDSM ;
 de la température de jonction en régime permanent : Tvj
 de la tension inverse maximale répétitive : VRRM
 de la tension inverse maximale non répétitive : VRSM

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22
Thyristors SCR
Le thyristor SCR est un composant semi–conducteur de puissance
commandable à la fermeture.

Thyristor : (a) Structure (b) Symbole


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IH : Courant de maintien

IL : Courant d’accrochage

tq : temps de recouvrement

Caractéristiques de thyristor avec courant de


gâchette.
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a. Fermeture
C'est le passage d'un état bloqué direct à un état passant.
On nommera désormais improprement "impulsion" l'onde iG(t) à
appliquer pour fermer le thyristor.

+inductif
- inductif

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b. Ouverture (blocage, déclenchement)

La figure suivante donne les allures de la tension et


du courant durant le blocage :

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Triac :

Triac :
(a) Equivalent à thyristors, (b) Structure + boîtier , (c) Symbole

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Triac
:
La caractéristique est évidemment symétrique. Elle présente
une tension nulle (vAK = 0) dans le régime conducteur et un courant
nul (iA = 0) dans le régime bloqué.

Caractéristique de Triac
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Les Transistors de Puissance

1 - Transistors bipolaire à commutation :

(a) (b)
Transistor bipolaire à commutation
(a) structure NPN + Symbole
(b) montage Darlington
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1 - Transistors bipolaire à commutation :

Caractéristiques d’un transistor bipolaire


(a) caractéristiques de sortie (b) caractéristiques de commande

Le courant IB fixe l’état de conduction ou du blocage du bipolaire:

- Si IB = 0 donc le transistor est bloqué.

- Si IB > 0 ( pour une valeur suffisante) le transistor est en


conduction 30
1 - Transistors bipolaire à commutation :

ab :Limite maximal du courant


bc :Limite de la puissance dissipée
cd :Limite par le claquage secondaire
de :Limite de la tension maximale

Aire de sécurité (SOA) du transistor bipolaire

31
1 - Transistors bipolaire à commutation :

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2- Transistors MOSFET (Metal-Oxyde-Semiconducteur Feild-Effect-Transistor)

La structure physique du transistor MOS fait apparaître


une diode en antiparallèle avec le transistor

Transistor MOS avec sa diode de structure en


antiparallèle 33
2- Transistors MOSFET

La tension uGS fixe l’état de conduction ou du blocage du MOS.

Le transistor MOS permet une fréquence de commutation


bien supérieure à celle autorisée pour le transistor
bipolaire.

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2- Transistors MOSFET

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3- Transistor IGBT ( Insulated Gate Bipolar Transistor )

(a) (b)

Transistor IGBT
(a) symbole (b) schéma équivalent.

On associe l’intérêt du MOS (vitesse de commutation, facilité


de commande, aire de sécurité...etc.) au caractéristique d’un
bipolaire.

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Thyristors GTO ( Gate Turn Off ) :

Le thyristor GTO est un semi-conducteur composé de trois jonctions


(PNPN) similaire à un thyristor. Il est commandé au blocage et à
l'amorçage par la même gâchette. Donc les 2 états de fonctionnement du
composant sont contrôlés par le courant de la gâchette.

Différents symboles du GTO

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Thyristors GTO ( Gate Turn Off ) :

Le GTO présente l'avantage par rapport au thyristor de pouvoir être


rendu passant par une impulsion et bloqué par une autre impulsion
inverse.

Cette impulsion inverse dépend du courant d'anode à interrompre et de


ce fait le circuit de commutation va être simplifié, le blocage est très rapide
et en conséquence le GTO va pouvoir travailler à des fréquences
supérieures à celles du simple thyristor.

Mais le courant inverse de gâchette qui va provoquer le blocage doit


être élevé. Ainsi un GTO qui possède un courant de pointe direct de 2000A
nécessitera un courant inverse de gâchette de 500A pour être interrompu.

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Thyristors GTO ( Gate Turn Off )
:

(a) (b) (c)


fonctionnement fonctionnement fonctionnement
sans tension avec tension avec conduction
inverse inverse inverse

Modification du comportement d’un thyristor blocable GTO

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Utilisation des composants semi-conducteurs de puissance dans
les convertisseurs statiques

Interrupteurs unidirectionnel en courant :

La Diode :
 à fermeture naturelle ou spontanée (amorçage dès
que VAK devient positive),
 à ouverture naturelle. Elle se bloque quand le courant qui
était positif s’annule),
 apte à bloquer des tensions négatives,

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Le thyristor :

 à fermeture commandée, par l’alimentation de la


gâchette,
 à ouverture naturelle (il se bloque quand le courant
qui était positif s’annule),
 apte à bloquer des tensions négatives,

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Le thyristor GTO :

 à fermeture commandée, par l’alimentation


de la gâchette,
 à ouverture commandée,
 Non apte à bloquer des tensions négatives,

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Le transistor :

 à fermeture commandée,
 à ouverture commandée,
 ne pouvant pas bloquer de tension inverse
notable,

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Interrupteurs bidirectionnels en courant :

Le Triac

o à fermeture commandée,
o à ouverture naturelle dans
les 2 sens,
o apte à bloquer une tension
dans les 2 sens

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Interrupteurs bidirectionnels en courant :

GTO ou transistor + une diode :

o à fermeture et ouverture
commandées dans le sens
direct,
o à fermeture spontanée dans
le sens inverse
o apte à bloquer une tension.,

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Pour réaliser un interrupteur totalement commandé dans les
2 sens, il faut utiliser 2 GTO :

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Protection des composants semi-conducteurs de
puissance :

a. Protection contre les surintensités :

fusible ultra rapide (UR) dont la contrainte


thermique (I2.t) est plus faible que celle de la diode.

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b. Protection contre les surtensions :

Protection avec circuit RC Protection avec diode


transil.

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c. Protection en dv/dt et di/dt :

Protection avec inductance Protection avec : CALC


et condensateur

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Plage d'emploi des différents interrupteurs :

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4. Structures de conversion
4. 1. Convertisseurs directs

Les commutations des semi-conducteurs résultent :

 Soit de l'évolution du courant qui les traverse ou de la


tension à leurs bornes (Diode, Thyristor)

 Soit des commandes qui leur sont appliquées en fonction


du type de semi-conducteurs (transistor, thyristor).

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4. Structures de conversion
4. 1. Convertisseurs directs

Les interrupteurs agissent directement en fonction de leur


état (ON ou OFF) sur les connexions entre le générateur et le
récepteur qu'il alimente.
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4. Structures de conversion

4. 2. Convertisseurs directs

S'il y a des interrupteurs commandés, on peut agir (via les


signaux de commande) sur l'évolution des connexions entre le
générateur et le récepteur.
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4. Structures de conversion
4. 2. Convertisseurs indirects
On utilise un étage intermédiaire de stockage inductif ou
capacitif .

Il y a deux ensembles d'interrupteurs, l'un qui relie le


générateur à l'étage intermédiaire, l'autre qui relie l'étage
intermédiaire au récepteur.
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5. Fonctions de base des convertisseurs statiques :

Convertisseur statique d’énergie :

Montage électrique assurant la transformation de l’énergie


électrique d’une forme continue ou alternative à une autre forme
continue ou alternative.

Redresseurs ,
Hacheurs ,
Gradateurs ,
Onduleurs .

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5.1. Conversion alternatif/alternatif à fréquence fixe :
Gradateurs

Elle donne des tensions alternatives variables à partir


des tensions alternatives fixes à fréquence constante
(gradateurs),
Dans ce cas on commute entre une tension alternative
d’amplitude U et de pulsation  et le niveau zéro. La
commutation durant la demi-période négative est
symétrique à celle durant la demi-période positive.

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L’amplitude de l’onde fondamentale s’obtient par la relation :


1
Û  (  ) 2  2(  ) cos(  ) sin(  )  sin 2 (  )

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5.2. La conversion continu/continu : Hacheurs

Elle transforme des tensions continues fixes en


tensions continues variables (source continue).

Si on ferme K1, la tension aux bornes du récepteur vaut U.


Si on ferme K2, la tension aux bornes du récepteur vaut 0.
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Lors de la conversion continu-continu, on commute
périodiquement entre deux niveaux de tension constants :

U1 t 1  U 2 t 2
U med 
t1  t 2

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5.3. La conversion alternatif/continu : Redresseurs

Elle donne des tensions continues variables à partir des


tensions alternatives fixes.

On obtient une tension qui n'est qu'approximativement


continue car elle "ondule" autour de sa valeur moyenne.
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Lors de la conversion alternatif-continu, on commute
périodiquement entre des secteurs sinusoïdaux appartenant à
un système alternatif polyphasé.

 
 

2 p
1 p
U med 
2  Û sin td(t ) 
  
sin Û cos 
p
p  
2 p

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5.4. La conversion continu/alternatif : Onduleurs

Elle convertit les tensions continues fixes à des tensions


alternatives fixes ou variables avec ou sans fréquence de sortie
variable.

En fermant K1 et K’2 on applique une tension +U au récepteur.


En fermant K’1 et K2 on applique une tension -U au récepteur.
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Première méthode :

2 
4 t 1
1
Û   u (t ) sin tdt  U sin
0  2

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Deuxième méthode :

1

t1  sin t
U
Cette méthode présente une neutralisation efficace des
harmoniques permettant ainsi de se rapprocher du signal
sinusoïdal désiré.
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Troisième méthode :

Cette dernière méthode nécessite assez de dépenses pour la


réalisation. Par conséquent, on ne l’utilise que dans des cas
exceptionnels.
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5.5. Conversion alternatif/alternatif à fréquence variable :
Cycloconvertisseurs
Dans le cas de la conversion alternatif-alternatif à fréquence
variable, on produit un système de tension alternative secondaire
directement à partir d’un système de tension alternative
primaire :

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Redresseur
Grandeurs Grandeurs continues
alternatives
I1 , U1
f1 , V1 Onduleur assisté

Gradateur Cycloconvertisseur Hacheur


f1 = f2 f1 f2

Grandeurs Convertisseur indirect Grandeurs continues


alternatives
I2 , U2
f2 , V2 Onduleur autonome

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3.5. Réversibilité des convertisseurs :

Convertisseur non Convertisseur


réversible réversible

Energie Energie

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