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INTRODUCTION
Ce cours expose les méthodes générales de calcul des sollicitations et des dé-
placements des structures hyperstatiques. Il consacre également une large place
aux problèmes isostatiques jugés nécessaires à la bonne clarté de l'exposé. Les
méthodes particulières classiques sont également présentées afin de donner à
l'étudiant des moyens de calcul pratiques mais aussi rigoureux que possible. Ce
chapitre est consacré à des rappels.
Poutre gauche : c'est une poutre dont la fibre moyenne est une courbe gauche.
Poutre plane : il s'agit d'une poutre dont la fibre moyenne est une courbe plane
(c'est-à-dire contenue dans un plan).
Poutre droite : lorsque la fibre moyenne d'une poutre plane est un segment de
droite, on parle de poutre droite.
Poutre à plan moyen : c'est une poutre possédant un plan de symétrie qui con-
tient la fibre moyenne. Ce plan est désigné par plan moyen.
Les poutres à plan moyen chargées dans ce plan se rencontrent fréquemment
et constituent un des problèmes essentiels traités par la Résistance des Maté-
riaux.
Nous avons supposé la section Σ constante et dans ce cas la poutre est dite à
section constante ou poutre prismatique. Il arrive aussi qu'on soit amené, généra-
lement pour des raisons d'économie, à choisir des sections variables ; on parle
dans ce cas de poutre à section variable.
Figure 1.2
→
RA (a) (b) (c) (d)
de la réaction passe par A). La réaction est décomposée suivant deux directions
perpendiculaires et les deux composantes sont à déterminer. L'appui double
présente donc 1 degré de liberté et 2 composantes de réaction.
A
→
RA
→
RA
Art. métallique Représentation adoptée
Art. de Freyssinet
Soient oxyz un repère trirectangle et Fx, Fy et Fz les projections sur les axes
ox, oy et oz d'une force quelconque. Les conditions d'équilibre (a) et (b) s'écri-
vent (cas général) :
ΣFx = 0 ΣM / x = 0
ΣF y = 0 ΣM / y = 0 (1.1)
ΣFz = 0 ΣM / z = 0
Les équations (1.1) sont appelées équations d'équilibre de la statique ou six
équations universelles d'équilibre.
Dans le cas d'un système plan, xy par exemple, le système d'équations (1.1)
se réduit à :
ΣFx = 0 ΣFy = 0 ΣM / ∆ = 0 (1.2)
x
Σ
A y B
Figure 1.6
Pratiquons (par l'esprit) une coupe dans la poutre suivant le plan vertical yz,
de manière à avoir deux tronçons. Intéressons-nous par exemple à la partie de
gauche. Le tronçon considéré est en équilibre sous l'action des sollicitations qui
lui sont appliquées, des composantes de réaction de l'appui A et de l'action du
tronçon de droite supprimé.
L'action du tronçon de droite sur le tronçon de gauche peut être remplacée
par : une force résultante R (Rx, Ry et Rz) et un couple résultant C (Cx, Cy et Cz)
agissant au centre de gravité de la section Σ. Les six composantes représentant
l'action de la partie de droite sur la partie de gauche peuvent être déterminées à
l'aide des équations de la statique exprimant l'équilibre de la partie considérée (3
équations d'équilibre de translation et 3 équations d'équilibre de rotation).
R x = ΣFx R y = ΣF y R z = ΣFz
(1.3)
C x = ΣC / x C y = ΣC / y C z = ΣC / z
6 CALCUL DES STRUCTURES HYPERSTATIQUES
z Rz Cz
x Rx=Nx Cx
Mt=-Cx
y Tz=-Rz Ry=Ty Cy Mz=-Cz
My=Cy
(a) (b) (c) (d)
Figure 1.7
Les deux dernières composantes, My et Mz, sont appelées moments de flexion
(Cy et Cz couples de flexion), car ils fléchissent la poutre. La seule différence
entre les moments et les couples de flexion réside comme on l'a souligné dans la
convention des signes (Figure 1.7). Les couples Cy et Cz sont positifs s'ils sont
orientés dans les sens positifs des axes y et z du trièdre direct xyz. Pour les mo-
ments My et Mz, on a l'habitude de les considérer comme positifs si les centres de
courbure de la poutre fléchie sont du côté des z négatifs pour My et du côté des y
négatifs pour Mz.
Ceci nous amène à préciser les conventions de signes que nous utiliserons.
Mais auparavant, remarquons que dans le cas d'un système plan, xy par exemple,
les éléments de réduction se réduisent à : un moment fléchissant (M = Mz), un
effort tranchant (T = Ty) et un effort normal (N = Nx).
Enfin, il convient de noter que si on avait gardé le tronçon de droite et sup-
primé celui de gauche, on aurait trouvé dans la section des éléments de réduction
de même intensité et de même nature que ceux trouvés en considérant le tronçon
de gauche. Il serait absurde en effet de trouver dans la même section des sollici-
tations différentes selon qu'on la regarde de la gauche ou qu'on la regarde de la
droite.
Introduction 7
F
α
(Σ)
T M
Figure 1.8
_____________________________________
(*) Nous avons considéré le tronçon à gauche de Σ mais il est bien évident qu'on obtiendrait des
efforts de même intensité et de même nature si on considérait le tronçon situé à droite de la section
étudiée.
8 CALCUL DES STRUCTURES HYPERSTATIQUES
Un moment fléchissant qui provoque des tractions dans les fibres inférieures
d'une poutre horizontale sera considéré positif. Dans le cas des pièces obliques
ou verticales, on peut considérer comme positif un moment qui tend les fibres de
gauche.
1.7 DIAGRAMMES N, T, M
La construction des diagrammes des éléments de réduction constitue une
étape essentielle dans toute étude de RDM. Un diagramme est un graphe qui
indique la valeur (intensité et nature) de la sollicitation considérée dans toutes les
sections du système étudié. Ils sont tracés à partir des relations (1.4).
Les diagrammes des éléments de
réduction permettent de localiser F = 5 2t
les sections les plus sollicitées A 45° C=5tm
(sièges des contraintes les plus
élevées) et servent au dimension- 2m 1m 2m
nement des différents éléments
des structures. 5t
5t 5tm H=5t
Dans la construction des dia-
grammes, les valeurs positives et RA=4t RA=1t
négatives sont portées de part et
d'autre d'un axe-origine. Par ail-
leurs, pour le diagramme du mo- N
© 5t
ment fléchissant, on a pour habi-
tude de porter les ordonnées tou- 4t
jours du côté des fibres tendues. T
Pour éviter tout risque de 1t
mauvaise interprétation des dia-
grammes, il est vivement recom- M
mandé d'ajouter dans chaque aire 2
des diagrammes les précisions 8 7
suivantes :
- diagramme de N : la lettre C
ou T, selon qu'il s'agisse d'un Figure 1.9
effort de compression ou
d'un effort de traction.
- diagramme de T : le sens de la rotation provoquée par l'effort (voir dia-
gramme de T).
- diagramme de M : on peut ajouter un arc pour préciser le sens de la courbure
provoquée par le moment (voir diagramme de M).
Introduction 9
Nx = ∫σ
Σ
x dΣ Ty = ∫Σ τ xy dΣ Tz = ∫Σ τ xz dΣ (1.5)