Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
rapport
de l’OPA
UEMOA
Résultats des
Ce rapport présente les informations sur le nombre de
contrôles, les pots-de-vin et les temps de contrôle,
recueillies du 1er juillet au 30 septembre 2012. Le
rapport comprend deux sections :
trimestre 2012
Les camions étudiés sont en bon état, et les
chauffeurs et les marchandises en règle.
Résumé et recommandations
L’analyse détaillée des données de ce trimestre permettent de dresser plusieurs remarques.
Le Ghana reste un leader dans la région mais les problèmes s’accentuent à Paga
Les nombreux postes de contrôle au Ghana, qui constituent une préoccupation majeure dans ce pays,
ont diminués ce trimestre, ce qui constitue une satisfaction. Les perceptions illicites se sont maintenues
au niveau le plus bas de la région et cela également ne peut être que salué. Cependant les retards ont
beaucoup augmenté et ce principalement à cause des retards à la frontière burkinabè de Paga. Les
efforts sont donc à redoubler à ce poste frontière.
er
Observatoire des Pratiques Anormales 1 juillet – 30 septembre 2012 2
ème
21 rapport de l’OPA
Figure 1: Cartographie des pratiques anormales
er
Observatoire des Pratiques Anormales 1 juillet – 30 septembre 2012 3
ème
21 rapport de l’OPA
Introduction
L’Observatoire des Pratiques Anormales (OPA) sur les axes routiers est une initiative de l’UEMOA
(Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine) suite à une décision 1 de la CEDEAO (Communauté
Economique Des Etats d’Afrique de l’Ouest) d’établir, entre autres, des observatoire des pratiques
anormales dans la région. L’OPA a été mis en place en 2005 avec l’appui technique et financier de
l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID) à travers le projet West Africa Trade
Hub.
L’objectif de l’OPA est d’instaurer une bonne gouvernance routière sur les principaux axes routiers de
l’Afrique de l’Ouest. Les corridors étudiés jusqu’à présent sont : Tema-Ouagadougou, Ouagadougou-
Bamako via Koury, Ouagadougou-Bamako via Heremakono, Lomé-Ouagadougou, Dakar-Bamako,
Abidjan-Ouagadougou et Abidjan-Bamako.
Evolution générale
La figure 2 ci-dessous donne une évolution des indicateurs sur les six corridors.
T2-09 T3-09 T4-09 T1-10 T2-10 T3-10 T4-10 T1-11 T2-11 T3-11 T4-11 T1-12 T2-12 T3-12
Pour la première fois depuis un an, le troisième trimestre 2012 a vu tous les indicateurs se détériorer.
Cette situation est préoccupante et montre que malgré l’amélioration observée sur le long terme, le
travail de sensibilisation et de plaidoyer est plus que jamais nécessaire.
Par rapport au trimestre précédent (20ème rapport), les contrôles ont ainsi augmenté de 2%, les
perceptions illicites de 3% et les retards de 15%. Les perceptions restent donc excessives : un camion
en règle débourse ainsi illégalement presque 27 000 F CFA en moyenne par voyage.
1
Décision A/DEC.13/01/03 “Relating to the establishment of a regional road transport and transit facilitation
programme in support of intra-community trade and cross-border movements” datée du 31 janvier 2003
er
Observatoire des Pratiques Anormales 1 juillet – 30 septembre 2012 4
ème
21 rapport de l’OPA
I. Nombre de contrôles
A partir de ce trimestre, l’OPA différencie les contrôles légitimement effectués aux frontières des autres
contrôles effectués sur la route qui ne sont pas en accord avec le règlement 15/2005/CM/UEMOA de
l’UEMOA.
Le nombre de postes de contrôle reste globalement stable dans la région, avec toutefois des différences
notables en fonction des corridors et des pays. Le corridor Lomé-Ouagadougou, avec 1,4 contrôle en
moyenne aux 100 km dans les deux sens, redevient le corridor ayant le moins d’arrêts, talonné par le
corridor Dakar-Bamako. Comme au trimestre précédent, le corridor Ouagadougou-Bamako, avec 2,7
contrôles aux 100 km, est le corridor où on effectue le plus de contrôles dans la région.
Globalement le Mali reste le pays le plus tracassier en termes de contrôles malgré une légère
diminution continue depuis 6 mois. Il est toutefois intéressant de noter qu’entre Bamako et la frontière
Sénégalaise, les performances sont parmi les meilleures de la région alors que dans la direction du
Burkina, les contrôles sont parmi les plus fréquents de la région. Les contrôles reprennent en Côte
d’Ivoire : en plus des 9 localités autorisées sur le corridor Nord-Sud, les forces de l’ordre sont
malheureusement de retour à Katiola, Nielle ou encore Tafire. Au Ghana, on observe un léger mieux,
ainsi qu’au Burkina Faso. Les contrôles de la Police augmentent significativement au Sénégal, en
particulier au poste de SOCOCIM (Dakar Est). La situation ne change pas de manière notable au Togo
qui reste le modèle de la région.
Autre
Gendarmerie
2 Autre
Gendarmerie
Gendarmerie Police
Police Police Gendarmerie
1
Police Police
A cause de l’augmentation évoquée plus haut, la Côte d’Ivoire est désormais en deuxième position
derrière le Mali en termes de contrôles. Le Sénégal est maintenant au même niveau que le Burkina
Faso en milieu de peloton. Les contrôles au Togo se maintiennent à un niveau bas et il faut encore une
fois féliciter les autorités pour leur réussite à maintenir les bonnes pratiques initiées il y a un an et demi.
4
Sénégal
Côte d'Ivoire
Burkina Faso
2
Ghana
1
Togo
er
Observatoire des Pratiques Anormales 1 juillet – 30 septembre 2012 6
ème
21 rapport de l’OPA
II. Prélèvements illicites
Comme pour le nombre de contrôles, les perceptions illicites sont globalement stable dans la région et
les évolutions dans chaque pays est modérée. Le palmarès des corridors reste inchangé :
Ouagadougou-Bamako reste le corridor où les perceptions sont les plus hautes dans la sous-région –
avec 4 100 CFA aux 100 km – alors que le corridor Lomé-Ouagadougou reste le moins cher depuis
trois trimestres consécutifs avec 1 100 CFA aux 100 km.
La part des frontières dans les paiements illicites reste à 37%. Le poste frontalier en tête des paiements
illicites est toujours Hérémakono, la partie malienne d’une des frontières Mali-Burkina Faso, avec plus
de 13 000 FCFA en moyenne par camion dans le sens Est-Ouest, tandis que Paga, au Ghana à la
frontière du Burkina Faso, reste le poste ayant le plus bas taux de perceptions illicites, avec l’équivalent
de 800 FCFA en moyenne par camion, malgré la réapparition des agents informels nommés « Goro
boys » selon plusieurs sources.
Figure 6 : Prélèvements illicites par voyage (en F CFA) par corridor et sous-corridor
Tableau 2 : Prélèvements illicites par voyage (en F CFA) par corridor et sous-corridor
er
Observatoire des Pratiques Anormales 1 juillet – 30 septembre 2012 7
ème
21 rapport de l’OPA
En dépit d’une légère amélioration ce trimestre grâce à la Gendarmerie, le Mali reste le pays où les
perceptions illicites sont de loin les plus élevées dans la région. La Côte d’Ivoire renforce sa seconde
position à cause de l’augmentation des paiements illégaux, en particulier de la part de la Police. Cette
augmentation reste toutefois moins importante que l’augmentation du nombre de contrôles constatée
également ce trimestre. Au Sénégal également, la Police est à blâmer pour l’augmentation de ses
perceptions illicites.
Figure 7 : Densité des prélèvements illicites par pays et par corps habillé
4 000 Autre
Gendarmerie
3 000
Autre
Gendarmerie Police
2 000 Gendarmerie
Gendarmerie
Police
Police
1 000 Police
Douane
Douane Police
Douane Police
Douane Douane Douane
0
Burkina Faso Côte d'Ivoire Ghana Mali Sénégal Togo
Après les progrès observés le trimestre précédent au Burkina Faso, on assiste malheureusement à un
retour aux niveaux du début d’année. Le Ghana et le Togo se maintiennent comme les meilleurs élèves
de la région.
Malgré ces évolutions le classement des pays ne change pas comme le montre le graphique ci-
dessous.
Figure 8 : Evolution des prélèvements illicites aux 100 km par pays
4 000
Burkina Faso
2 000 Togo
Ghana
0
er
Observatoire des Pratiques Anormales 1 juillet – 30 septembre 2012 8
ème
21 rapport de l’OPA
III. Temps de contrôle
Ce trimestre, on constate que les corridors où les retards sont les plus longs dans la région n’ont pas
changé : les corridors Dakar-Bamako et Tema-Ouagadougou sont toujours le théâtre des temps de
contrôle les plus longs avec jusqu’à huit heures par voyage, alors que Abidjan-Ouagadougou et Lomé-
Ouagadougou restent les corridors les plus rapides avec moins de deux heures par voyage.
La frontière la plus rapide est toujours celle de Dangouindougou-La Leraba (Burkina Faso-Côte
d’Ivoire), avec environ 20 minutes alors que la frontière Ghana-Burkina Faso de Paga-Dakola est la plus
longue à passer avec presque quatre heures d’attente.
Figure 9 : Temps de contrôle par voyage (en minutes) par corridor et sous-corridor
Tableau 3 : Temps de contrôle par voyage (en minutes) par corridor et sous-corridor
er
Observatoire des Pratiques Anormales 1 juillet – 30 septembre 2012 9
ème
21 rapport de l’OPA
Dans quatre pays sur six, les retards ont augmenté significativement ce trimestre. Il s’agit du Mali, du
Sénégal, du Ghana et du Burkina Faso. Tous les corps confondus sont responsables de ces
augmentations. Les retards se sont stabilisés en Côte d’Ivoire et ils ont diminué au Togo pour le
cinquième trimestre consécutif.
Figure 10 : Densité des temps de contrôle par pays et par corps habillé
25 Gendarmerie
20
Gendarmerie
Gendarmerie Police
15 Police
Police
10
Autre Police
Gendarmerie
5 Douane Douane Douane Police
Police
Douane Douane
Douane
0
Burkina Faso Côte d'Ivoire Ghana Mali Sénégal Togo
Note: Lorsque plusieurs services sont présents à un même poste, les temps de contrôles sont répartis de manière égale
Mali
30
Côte d'Ivoire
25
15
Ghana
10
Togo
5
0
2009-T2 2009-T3 2009-T4 2010-T1 2010-T2 2010-T3 2010-T4 2011-T1 2011-T2 2011-T3 2011-T4 2012-T1 2012-T2 2012-T3
er
Observatoire des Pratiques Anormales 1 juillet – 30 septembre 2012 10
ème
21 rapport de l’OPA
Bien que les indicateurs soient communs entre la section 1 « Trade Hub » et la section 2 « ATP/E-
ATP », les résultats varient de manière très importante du fait des différentes catégories de camions et
de marchandises. En effet, les camions suivis par le Trade Hub peuvent transporter toutes sortes de
produits mais sont tous en bonne condition et ont leurs papiers en règle. En revanche, les camions
suivis par ATP/E-ATP transportent des produits bien spécifiques, périssables pour la plupart et
correspondant aux chaînes de valeur étudiées par le projet. Ces camions et leurs cargaisons ne sont
pas tous en situation légale. Ainsi, ce trimestre au Burkina Faso, un camion suivi par le Trade Hub a
payé environ 2 000 F CFA aux 100 km alors qu’un camion suivi par ATP a payé environ 11 000 F CFA
aux 100 km.
Les équipes de l’UEMOA, du Trade Hub et d’ATP/E-ATP se sont efforcées de mettre en valeur les
résultats les plus représentatifs des enquêtes effectuées et de faire ressortir les aspects clés de la
gouvernance routière en Afrique de l’Ouest, tout en veillant consciencieusement à la fiabilité des
données et à leur pertinence statistique.
Ce rapport a vocation à sensibiliser les décideurs au plus haut niveau au sein des secteurs public, privé,
et de la société civile dans les domaines du transport et du commerce, pour faciliter le commerce dans
la sous-région de manière durable et profitable pour tous.
Ce rapport présente les résultats d’enquêtes menées entre le 1er juillet 2012et le 30 septembre 2012.
L’OPA tient à remercier tous les acteurs qui ont contribué à la production et à la diffusion du présent
rapport : les camionneurs qui remplissent les fiches d’enquêtes, les transporteurs et les syndicats, les
points focaux et les coordinateurs nationaux, les media et les organisations de la société civile.
er
Observatoire des Pratiques Anormales 1 juillet – 30 septembre 2012 11
ème
21 rapport de l’OPA
T3-2012 102 1174 11.5 4.6 7.3 2.1 25.5 2.2 13 707 8 861 7 183 5 621 35 371 3 013 144 12
Abidjan-Bamako T2-2012 92 1174 10.1 4.8 6.9 1.1 22.9 1.9 14 388 3 880 5 628 5 317 29 214 2 488 115 10
T3-2011 130 1174 6.7 2.4 6.8 4.4 20.4 1.7 9 301 7 853 7 936 25 811 50 901 4 336 163 14
T3-2012 102 710 6.6 1.5 3.8 1.5 13.4 1.9 6 921 3 386 3 630 4 742 18 679 2 631 58 8
Côte d'Ivoire T2-2012 92 710 4.8 1.8 3.4 0.4 10.4 1.5 5 041 2 866 3 156 3 890 14 953 2 106 70 9.9
T3-2011 130 710 2.0 0.7 2.9 4.2 9.9 1.4 2 705 1 712 3 583 23 679 31 679 4 462 65 9
T3-2012 102 464 4.9 3.0 3.5 0.7 12.1 2.6 6 785 5 474 3 553 880 16 692 3 597 86 18.6
Mali T2-2012 92 464 5.3 3.0 3.5 0.7 12.5 2.7 9 347 1 014 2 472 1 428 14 261 3 074 45 10
T3-2011 130 464 4.7 1.7 3.9 0.2 10.5 2.3 6 596 6 141 4 353 2 132 19 222 4 143 98 21
T3-2012 120 1263 8.3 7.4 5.6 2.3 23.6 1.9 10 710 9 003 8 893 11 521 40 127 3 177 109 9
Abidjan-Ouaga T2-2012 106 1263 5.9 7.8 4.4 1.5 19.5 1.5 7 550 10 618 7 060 10 661 35 889 2 842 98 8
T3-2011 13 1263 2.1 2.5 2.5 7.0 14.1 1.1 5 731 5 154 6 077 52 770 69 731 5 521 92 7
T3-2012 120 517 1.4 3.6 0.8 0.0 5.8 1.1 3 996 2 625 2 707 6 875 16 203 3 134 40 8
Burkina Faso T2-2012 106 517 1.1 3.9 0.9 0.1 6.0 1.2 3 481 3 360 2 754 4 432 14 027 2 713 40 7.8
T3-2011 13 517 0.9 2.2 1.1 0.2 4.5 0.9 3 923 4 846 4 692 385 13 846 2 678 13 3.0
T3-2012 120 746 6.9 3.9 4.8 2.3 17.8 2.4 6 713 6 378 6 186 4 647 23 924 3 207 69 9
Côte d'Ivoire T2-2012 106 746 4.8 4.0 3.4 1.4 13.5 1.8 4 068 7 259 4 306 6 229 21 862 2 931 58 7.7
T3-2011 13 746 1.2 0.3 1.4 6.8 9.6 1.3 1 808 308 1 385 52 385 55 885 7 491 79 11.0
T3-2012 70 1382 9.8 3.1 6.7 0.0 19.7 1.4 12 571 10 210 6 493 4 849 29 274 2 118 441 32
Bamako-Dakar T2-2012 108 1382 9.3 3.0 6.1 0.1 18.4 1.3 13 741 11 626 6 203 4 849 31 833 2 303 355 26
T3-2011 145 1382 10.4 3.9 10.6 1.1 25.9 1.9 16 687 16 484 12 031 1 595 46 797 3 386 418 30
T3-2012 70 700 4.0 2.5 2.5 0.0 9.0 1.3 5 600 7 540 2 418 2 470 15 558 2 223 298 43
Mali T2-2012 108 700 4.4 2.4 2.4 0.0 9.2 1.2 8 037 9 047 2 250 2 470 19 334 2 435 248 31.2
T3-2011 145 700 4.0 2.8 3.7 1.0 11.5 1.4 8 038 12 089 3 713 1 171 25 010 3 150 256 32.0
T3-2012 70 682 5.8 0.6 4.2 0.0 10.6 1.6 6 971 2 670 4 075 2 379 13 716 2 011 143 21
Sénégal T2-2012 108 682 4.9 0.5 3.7 0.1 9.2 1.4 5 704 2 579 3 953 2 379 12 499 1 833 107 15.7
T3-2011 145 682 6.4 1.1 6.9 0.1 14.4 2.1 8 649 4 395 8 318 424 21 787 3 195 162 24.0
T3-2012 92 934 6.3 11.4 6.5 1.7 25.8 2.8 10 927 16 384 7 650 3 989 38 949 4 170 182 20
Bamako-Ouaga via
T2-2012 25 934 5.9 9.9 6.0 5.3 27.1 2.9 8 938 11 488 7 425 12 850 40 700 4 358 150 16
Hérémakono
T3-2011 70 934 5.9 10.9 5.5 3.3 25.6 2.7 14 087 27 334 8 443 7 560 57 425 6 148 219 23
T3-2012 92 502 1.0 5.7 1.0 0.1 7.8 1.6 2 232 7 801 1 815 129 11 976 2 386 67 13
Burkina Faso T2-2012 25 502 1.0 5.2 1.0 0.4 7.5 1.5 1 488 4 250 1 938 200 7 875 1 569 56 11.1
T3-2011 70 502 1.0 5.5 1.0 0.6 8.1 1.6 2 755 13 702 2 239 716 19 412 3 867 77 15.0
T3-2012 92 432 5.3 5.6 5.4 1.6 18.0 4.2 8 695 8 583 5 835 3 860 26 973 6 244 115 27
Mali T2-2012 25 432 4.9 4.7 5.0 4.9 19.5 4.5 7 450 7 238 5 488 12 650 32 825 7 598 94 21.8
T3-2011 70 432 4.9 5.4 4.5 2.7 17.5 4.1 11 332 13 632 6 204 6 844 38 013 8 799 142 33
T3-2012 85 1035 6.6 11.6 7.2 2.4 27.9 2.7 11 362 16 079 8 885 5 648 41 974 4 055 183 18
Bamako-Ouaga via
T2-2012 24 1035 5.8 8.5 4.4 3.3 22.0 2.1 9 482 11 439 6 224 4 766 31 911 3 083 131 13
Koury
T3-2011 41 1035 6.7 12.1 5.3 2.1 26.2 2.5 18 614 28 918 11 016 4 569 63 116 6 098 245 24
T3-2012 85 488 1.0 5.3 1.0 0.3 7.5 1.5 2 380 6 604 2 218 245 11 446 2 346 65 13
Burkina Faso T2-2012 24 488 0.7 3.6 0.8 0.4 5.6 1.1 1 042 3 753 1 647 250 6 692 1 371 47 9.5
T3-2011 41 488 1.0 6.0 0.9 0.4 8.3 1.7 2 930 16 496 2 061 450 21 936 4 495 105 22.0
T3-2012 85 547 5.7 6.3 6.2 2.2 20.4 3.7 8 982 9 476 6 667 5 403 30 528 5 581 118 22
Mali T2-2012 24 547 5.1 4.9 3.5 2.9 16.5 3.0 8 439 7 687 4 576 4 516 25 218 4 610 85 15.5
T3-2011 41 547 5.7 6.1 4.4 1.7 17.9 3.3 15 684 12 422 8 955 4 119 41 180 7 528 140 26.0
T3-2012 186 1020 2.7 9.5 1.1 0.7 14.0 1.4 2 778 6 335 1 851 358 11 321 1 110 115 11
Ouagadougou-Lomé T2-2012 208 1020 2.6 10.6 1.0 0.2 14.4 1.4 2 741 6 149 1 984 134 11 008 1 079 122 12
T3-2011 176 1020 3.2 9.6 1.7 0.6 15.1 1.5 3 524 6 421 2 689 831 13 465 1 320 163 16
T3-2012 186 274 1.0 4.0 0.9 0.0 5.9 2.2 1 599 2 675 1 762 0 6 036 2 203 65 24
Burkina Faso T2-2012 208 274 1.0 4.8 1.0 0.0 6.8 2.5 1 458 2 574 1 984 0 6 016 2 196 61 34.5
T3-2011 176 274 1.0 4.6 1.0 0.0 6.6 2.4 1 509 3 389 1 914 0 6 812 2 486 81 30.0
T3-2012 186 746 1.7 5.5 0.2 0.7 8.0 1.1 1 179 3 660 88 358 5 285 708 49 7
Togo T2-2012 208 746 1.6 5.8 0.0 0.2 7.6 1.0 1 283 3 575 0 134 4 992 669 61 8.2
T3-2011 176 746 2.2 5.0 0.7 0.6 8.5 1.1 2 015 3 032 775 831 6 653 892 82 11.0
T3-2012 38 1057 9.0 10.9 0.8 0.0 20.7 2.0 4 839 5 288 1 662 0 11 789 4 594 282 83
Ouagadougou-Tema T2-2012 59 1057 9.2 12.4 1.0 0.3 22.9 2.2 2 827 7 255 2 184 0 12 266 1 160 194 18
T3-2011 67 1057 11.6 12.7 1.0 0.1 25.5 2.4 6 306 8 150 1 955 68 16 479 1 559 323 31
T3-2012 38 176 1.0 2.8 0.8 0.0 4.6 2.6 2 074 3 426 1 662 0 7 162 4 069 111 63
Burkina Faso T2-2012 59 176 1.0 3.7 1.0 0.0 5.7 3.2 1 153 4 292 2 184 0 7 629 4 334 83 47.1
T3-2011 67 176 1.0 4.2 1.0 0.0 6.2 3.5 1 500 4 785 1 955 0 8 240 4 682 104 59.0
T3-2012 38 881 8.0 8.1 0.0 0.0 16.1 1.8 2 766 1 861 0 0 4 627 525 171 19.5
Ghana T2-2012 59 881 8.2 8.7 0.0 0.3 17.2 2.0 1 674 2 963 0 0 4 638 526 111 12.7
T3-2011 67 881 10.6 8.5 0.0 0.1 19.3 2.2 4 806 3 365 0 68 8 239 935 219 25.0
Note: La monnaie utilisée dans les analyses est le Franc CFA (XOF). Au troisième trimestre 2012, 1 GHS était
équivalent à 271 XOF. Au second trimestre 2012, 1 GHS était équivalent à 273 XOF et au troisième trimestre 2011
à 303 XOF.
er
Observatoire des Pratiques Anormales 1 juillet – 30 septembre 2012 12
ème
21 rapport de l’OPA
er
Observatoire des Pratiques Anormales 1 juillet – 30 septembre 2012 13
ème
21 rapport de l’OPA
Introduction
Les projets Agribusiness and Trade Promotion (ATP) et Expanded Agribusiness and Trade Promotion
(E-ATP) de l’USAID/Afrique de l’Ouest visent à accroître la valeur et le volume du commerce agricole
intra-régional, en vue de contribuer à atteindre la cible de 6% de croissance agricole annuelle fixée par
le Programme Général de Développement Agricole de l’Afrique (CAADP) du Nouveau Partenariat pour
le Développement de l’Afrique (NEPAD) de l’Union Africaine. Ces deux projets contribuent également à
la mise en œuvre de la politique agricole commune (ECOWAP) de la Communauté Economique des
Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de la Politique Agricole de l’Union Economique et Monétaire
Ouest Africaine (PAU) et de ses programmes fédérateurs régionaux. Depuis le début de l’année 2012,
ils se concentrent sur quatre chaînes de valeurs (maïs, bétail/viande, mil/sorgho, riz) le long des
corridors de transport reliant les zones de production aux marchés de consommation en Afrique de
l’Ouest.
A l’instar du projet West Africa Trade Hub, USAID ATP et E-ATP mènent des enquêtes sur les
tracasseries routières sur deux des quatre chaînes de valeurs et sur l’oignon (voir tableau ci-dessous).
Les corridors concernés par ces enquêtes sont les suivants :
L’acheminement de ces marchandises agro-alimentaires par la route le long de ces corridors demeure
toujours très pénible tant les contrôles sont nombreux, les taux de rackets très élevés, et les temps de
contrôle longs.
L’ampleur du phénomène des pratiques anormales sur les axes routiers inter Etats des corridors suivis
par USAID ATP et E-ATP est stupéfiante. Les conséquences sont néfastes pour les économies
nationale et sous régionale. Néanmoins, depuis la mise en œuvre des différentes stratégies de diffusion
de l’USAID ATP et EATP, l’ampleur des effets est atténuée.
Résumé
La figure 13 ci-dessous donne une évolution des indicateurs sur les quatre corridors.
er
Observatoire des Pratiques Anormales 1 juillet – 30 septembre 2012 14
ème
21 rapport de l’OPA
La situation des pratiques anormales ce trimestre tout comme pour le trimestre passé se caractérise par
la non-disponibilité des données du corridor du riz (Bama-Koutiala) du fait de la décision des autorités du
Burkina Faso de suspendre l’exportation des céréales suite aux mauvaises récoltes enregistrées dans
ce pays cette année. De plus les problèmes politiques au Mali ont empêché de récolter les données sur
le corridor du mil-sorgo qui traverse le Mali d’est en ouest. Enfin un nouveau corridor est désormais suivi
pour le commerce du maïs : il s’agit de Parakou-Niamey.
Ces nombreux changements rendent peu comparables les moyennes sur tous les corridors entre le
second et le troisième trimestre. Toutefois, sur l’ensemble des trois corridors suivis au second et au
troisième trimestre 2012, on constate une baisse de tous les indicateurs due en partie aux multiples
actions de plaidoyer du projet ATP.
I. Nombre de contrôles
Le nombre de contrôles qui était en baisse continue jusqu’au deuxième trimestre 2012, remonte en
raison du nombre élevé de contrôles sur le nouveau corridor du maïs. Toutefois une baisse de trois
contrôles (de 13 à 10 contrôles) sur le corridor du bétail est observée. Sur le nouveau corridor du maïs
Parakou-Niamey, on observe deux contrôles de plus que sur le corridor du maïs Techiman-Kantchari
alors que ce dernier est beaucoup plus long. La fréquence des contrôles y est donc beaucoup plus
forte, et ce à cause de la partie nigérienne du corridor où de nombreux contrôles de tous les corps se
succèdent.
30
25
Niger
20
Ghana
15 Burkina Faso
10 Benin
-
Oignon Bétail Maïs 1 Maïs 2
er
Observatoire des Pratiques Anormales 1 juillet – 30 septembre 2012 15
ème
21 rapport de l’OPA
Figure 15 : Densité des contrôles par pays et par corps habillé
4
3 Douanes
2 Gendarmerie Gendarmerie Douanes
1 Douanes Douanes
Police Police
0 Police
Benin Burkina Faso Ghana Niger
Ce trimestre, le Bénin reste le pays où la densité des contrôles est la plus faible, alors que le Niger fait
malheureusement une entrée dans ce classement à la plus mauvaise position. Les douaniers sont
toujours les agents qui arrêtent le plus les chauffeurs.
6 Riz
5
Mil-Sorgho Maïs 2
4 Oignon
Maïs1
3
Bétail
2
0
T4-09 T1-10 T2-10 T3-10 T4-10 T1-11 T2-11 T3-11 T4-11 T1-12 T2-12 T3-12
La moyenne globale du nombre de contrôles aux 100 km de tous les corridors augmente suite à
l’introduction du corridor du maïs Parakou-Niamey.
er
Observatoire des Pratiques Anormales 1 juillet – 30 septembre 2012 16
ème
21 rapport de l’OPA
II. Prélèvements illicites
Au cours de ce trimestre, les paiements illicites sont en baisse au niveau des corridors du bétail et de
l’oignon grâce à la partie burkinabè de ces axes. Les perceptions illicites sont en légère hausse sur le
corridor du maïs Techiman-Kantchari alors qu’au niveau du corridor du maïs Parakou-Niamey, les
prélèvements sont plus de deux fois supérieurs à ceux observés sur les corridors de l’oignon ou du
bétail.
250 000
Niger
200 000
150 000
Ghana
50 000 Burkina
Faso
0
Oignon Bétail Maïs 1 Maïs 2
Le Niger passe devant le Bénin en tête du peloton des pays en matière de paiements illicites les plus
élevés. Le meilleur élève reste le Ghana malgré une augmentation des perceptions illicites ce trimestre.
Dans tous les pays considérés, la Douane est le corps qui rackette le plus les chauffeurs.
La moyenne globale des pots-de-vin aux 100 km de tous les corridors augmente suite à l’introduction du
corridor du maïs Parakou-Niamey.
er
Observatoire des Pratiques Anormales 1 juillet – 30 septembre 2012 17
ème
21 rapport de l’OPA
Figure 18 : Densité des prélèvements illicites par pays et par corps habillé
50 000
Autres
Gendarmerie
40 000
30 000
Autres
20 000 Gendarmerie Douanes
50 000
Riz
40 000
Bétail Maïs 2
30 000
20 000
Mil-Sorgho
Oignon
10 000
Maïs 1
0
Les temps moyens de contrôle sont en général très courts sur les corridors ATP, comparativement aux
corridors suivis par le Trade Hub en raison des paiements d’avance des perceptions illicites avant
l’arrivée des cargaisons. Un convoyeur devance les camions chargés de produits agricoles, paie les
montants demandés et, à peine les camions arrivés, la barrière s’ouvre. C’est ainsi qu’on constate qu’à
certains barrages, le temps mis est juste une minute, particulièrement sur le corridor du bétail et le
nouveau corridor du maïs Parakou-Niamey où les perceptions illicites sont très élevées (voir figures ci-
dessus).
Les temps moyens de contrôle sont stables sur le corridor de l’oignon et ont fortement diminué ce
trimestre sur les corridors du bétail et du maïs Techiman-Kantchari en partie grâce aux actions de
plaidoyer conduites.
Les délais les plus longs sont toujours enregistrés sur le corridor de l’oignon (8 min aux 100 km) tandis
que les plus courts ont été observés sur les autres corridors (moins de 3 min aux 100 km). Les
commerçants d’oignon passent plus de temps aux barrières parce qu’ils acceptent difficilement les
paiements illicites.
100
80 Niger
60 Ghana
Benin
40
Burkina Faso
20
-
Oignon Bétail Maïs 1 Maïs 2
er
Observatoire des Pratiques Anormales 1 juillet – 30 septembre 2012 19
ème
21 rapport de l’OPA
La moyenne globale des retards aux 100 km de tous les corridors diminue suite à l’introduction du
corridor du maïs Parakou-Niamey et aux améliorations décrites plus haut.
Conclusion
Malgré des améliorations locales, on voit bien que beaucoup reste à faire sur des corridors qui n’étaient
pas suivis jusqu’à présent.
er
Observatoire des Pratiques Anormales 1 juillet – 30 septembre 2012 20
Distance Nombre moyen de barrières par corps par voyage Prélèvements illicites moyen en FCFA par corps par voyage Délais par voyage
Nombre de
Pays / Corridor Trimestre parcourue Gendar- Ratio sur Gendar- Ratio sur 100 Ratio sur
voyages Police Douane Autres Total Police Douane Autres Total Total
en km merie 100 km merie km 100 km
T3-2012 44 400 2 6 2 - 9 2 14,500 51,200 8,575 - 74,275 18,569 22 6
Burkina Faso T2-2012 19 400 2 6 2 - 10 3 12,132 58,263 11,842 - 82,237 20,559 23 6
T3-2011 8 400 2 7 2 - 11 3 10,000 45,000 10,000 - 65,000 16,250 30 8
er
T2-2012 71 976 12 11 2 2 26 3 5,908 24,070 2,507 1,034 33,519 3,434 14 1
Techiman-Kantchari T2-2012 15 976 12 11 2 2 27 3 7,779 18,626 2,700 997 30,102 3,084 67 7
T3-2011 10 976 13 8 3 2 26 3 6,233 14,864 4,700 1,338 27,135 2,780 64 7
Benin T3-2012 26 323 1 4 1 1 7 2 16,308 34,077 15,423 18,315 84,123 26,044 6 2
Niger T3-2012 26 282 5 7 5 4 21 7 4,923 108,731 7,923 22,654 144,231 51,146 10 3
Parakou-Niamey T3-2012 26 605 6 11 6 5 28 5 21,231 142,808 23,346 40,969 228,354 37,744 16 3
Note: La monnaie utilisée dans les analyses est le Franc CFA. Au troisième trimestre 2012 1 GH¢ était équivalent à 271 Au deuxième trimestre 2012, 1 GH¢ était équivalent à 273F CFA, au troisième trimestre 2011 à 303 F
ANNEXE 2 : Données source, 1er juillet 2011 au 30 septembre 2012
er
Observatoire des Pratiques Anormales 1 juillet – 30 septembre 2012 22
er
Observatoire des Pratiques Anormales 1 juillet – 30 septembre 2012 23
er
Observatoire des Pratiques Anormales 1 juillet – 30 septembre 2012 24