Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
France
Reinaud Joseph-Toussaint. Mémoire sur le Périple de la mer Érythrée et sur la navigation des mers orientales au milieu du IIIe
siècle de l'ère chrétienne, d'après les témoignages grecs, latins, arabes, persans, indiens et chinois. In: Mémoires de l'Institut
national de France, tome 24, 2ᵉ partie, 1864. pp. 225-277;
doi : https://doi.org/10.3406/minf.1864.1429
https://www.persee.fr/doc/minf_0398-3609_1864_num_24_2_1429
MÉMOIRE
SUR
ET
d'après
PAR M. REINAUD1.
f
Le traité grec du Périple de la mer Erythrée, l'un des plus
précieux que nous ait légués l'antiquité, a été regardé jusqu'ici
comme ayant été rédigé dans le premier siècle de notre ère,
ou, du moins, antérieurement à l'an 200, et cependant il s'y
trouve des passages qui semblent n'avoir pu être écrits qu'après
la chute du royaume de la Mésène et de la Kharacène, c'est-
à-dire postérieurement à l'année 2 2 5. Je ne pouvais me dis¬
penser de soumettre la question à un nouvel examen. Je le
pouvais d'autant moins, que quelques-uns des faits qui sont
indiqués dans le Périple se rapportent précisément à la Mé-
1 Lu dans les séances de septembre et octobre 1869, février et mars i860.
tome xxiv, 2e partie. 29
226 MÉMOIRES DE L'ACADÉMIE
de lamention
fait Mésène de
virent
celteparaître
contrée,
deux
et ouvrages
dont l'un grecs
surtout
où renfer¬
il était
oubliée,
vère, en l'année
contenait
2 33
lesdecampagnes
notre ère. de
Malheureusement
l'empereur Alexandre
il ne nous
Sé¬
revient
où les Romains
sur ses pas
avaient
et parcourt
forméla des
côteétablissements.
orientale de la mer
Il franchit
Rouge
M. 1 Charles
Edit, deMillier
Leyde,a recueilli
1694, p.tous
55a les01679.
frag- xnenis
le t. IIIconnus
de ses Fragm.
d'Asiniusd'histor.
Quadratus
gr. p. 659.
dans
29.
228 MÉMOIRES DE L'ACADÉMIE
pour
Le Mœsolus
la Ghersonèse
est, suivant
d'Or,d'Anville,
c'est-à-dire
la Kitsna
la presqu'île
ou Crichna,
de Malaka.
nom
MiiHer.
1 Page 3o3 de l'édition de M. Charles lu Géogr. de Plolém. liv. VII, ch. i, n°i5.)
3 Description de l'Indostan, 1. 1 de la tra¬
2 C'est le lieu nommé Κφεθήριον. (Voyez duction française, p. 38.
230 MÉMOIRES DE L'ACADÉMIE
l'avoue, est
expose, n'était
simplement
jamais sorti
l'écho
de de
soncepays,
qu'il etavait
qui,ludans
ou entendu
ce qu'il
mier
1 On
volume
peut voir
de lal'introduction
nouvelle édition
du pre¬
des ikk à l'an 29. Pour les médailles où leurs
noms sont réunis , voyez Eckhel , Doctrina
Petits Géographes grecs , pag. xcvi et sui¬ nummorum, t. VII, p. 3ao et suiv.
vantes. 3 Vopiscus , dans YHisloria Augusta, no¬
3 Philippe et son fils régnèrent de l'an tice sur Firmus.
DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. 233
l'Arabie,auetsud-est
situées de jeter
delà
un Perse,
jour nouveau
de la vallée
sur l'état
de l'Indus
des provinces
et de la
pu fixer
toire de l'ordre
France,dessi dynasties.
l'on était hors
Or que
d'état
serait
de classer
pour nous
dansl'his¬
leur
montant
route
Rouge dont
auleNil.
on
NilTout
reconnaît
, arrivaient
ce qui,
encore
• sur
en la
Egypte,
'lacôte
tracedetenait
conduisait
la ·mer
à la
ι Rouge.
navigation
de ·la mer
Une
·
« de
et bon
sujette
au àfond
des de
exhalaisons
la mer ni désagréables.
à la surface \ On
» ne trouve rien
traduction
5 Journalfrançaise,
de la Société
p. 244
orientale
et suivantes.
d'Alle¬
texte
21 Ζωσκάλης.
Voyage
imprimé.en) Abyssinie,
(Voyez à latome
page II261de dula
magne, t. VII, page 338.
238 MÉMOIRES DE L'ACADÉMIE
tance.
sur le Un
trône,
auteur
s'attacha
persanà restaurer
rapporte cette
qu'Ardeschir,
ville. Ses en
successeurs
montant
ch.21 liii
Didot,
que Pline
la
Viedomination
p.etd'Apollonius
70.)
suiv.
dit (livre
( Philostrati
dedeVI,
la Tyane,
Perse,
chapitre
opera,sous
liv.
édition
xxvi)
III,
les 3 Voyez la relation arabe d'Alestakhry,
suiv. autographié par M. Mœller, p. 71 et
texte
246 MÉMOIRES DE L'ACADÉMIE
domination des rois sassanides ? Elle dit qu'il en fut à peu près
de même sous ces princes, et que, si, par intervalle, le pays
fut reconquis, ce fut plutôt comme affaire de vanité que dans
l'idée d'une occupation réelle. Je ne m'arrêterai pas à discuter
certains passages arabes et persans où quelques orientalistes
ont cru voir le contraire. Il me suffira de citer trois faits qui me
semblent péremptoires.
Vers l'an 435 de notre ère, le roi sassanide Bahram-Gour,
se prenant de la passion des voyages, se rend dans l'Inde, et
là, disent les écrivains orientaux, il reçut, du roi de l'Inde, sa
fille en mariage, et les contrées dont il s'agit ici 1 . Ces contrées
n'appartenaient donc pas à la Perse. Un siècle plus tard , vers
l'an 56o, le roi Kosroès-Nouschirvan , qui éleva la monarchie
au plus haut degré de splendeur, et qui avait à se plaindre de
quelques actes de piraterie commis par les navires indiens,
se fit restituer ces mêmes régions. Enfin, un siècle après, vers
l'an 64o, ces mêmes contrées, d'après le témoignage positif du
voyageur chinois Hiouen-thsang, reconnaissaient les lois d'un
prince indien.
On a émis sur tout cela les opinions les plus étranges.
Les uns n'ont pas aperçu l'influence indienne sur les pro¬
vinces orientales
influence outre mesure.
de la On
Perse;
est confondu
les autres d'étonnement
ont exagéré lors¬
cette
des 1 notices
Nikbi,et extraits,
dans le p.tome
336.II du Recueil de *laBiographie
première édition.
universelle, t. XXII, p. 382
DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. Ul
primé.)
passage,
seraient
du
de
là
p.Noire
au
le(jîjj!
1Djezirè
452
lelieu
Silvestre
moins
Khorassan
passage
etdeAsusceptibles
,453
ild'explication.
la(la
lay péninsule
de
,o-jy'j
de
ailpage
mer
duquelques
Mésopotamie)
Sacy,
faut
l'édition
Caucase
372
Caspienne
lire
(P.
ded'Oman,
y-i
oùLigne
changement
245
de
Khorzan,
Didot);
expressions
seentre
ladu
retrouve
eti4,
traduction
il(Strabon,
î)ligne
texte
l'Oman
faut
laau
et mer
voir
lieu
im-
ou,
lire
qui
16,
ce; ligne
peut
s'étant
et
la
tière
ci-devant,
dhisme,
424
Hiouen
las côte
23des
Julien,
Sur
Comparez
etdu17,
s'expliquer
rendu
égyptienne
côtes
thsang
suiv.
Magreb
par
cet
l'expression
p.t. emploi
de
I,M.
maître
243.
,etYIntroduct.
traduction
p.la, la
Burnauf,
c'est-à-dire
etmer
4i8,
Relation
ainsi
du
de
par
frontière
terme
l'Arabie
Rouge,
etlà:àde
p.l'hist.
même
Nouschirvan,
t.des
deII,
Oman
1M.
duvoyages
Heureuse
inquiétait
33
l'Afrique.
duMagreb
p.laSlanis-
, voyez
boud-
frcn-
221,
171.
de
248 MÉMOIRES DE L'ACADÉMIE
aussihabitants
les pénétré de
dans
la Perse
toute orientale
la vallée de
tenaient
l'Indus,
à laonfoisverra
à l'Inde
que
àn'exprime
une seulepas
articulation,
du tout. Certains
sont ordinairement
signes, qui devraient
rendus enrépondre
chinois
puissances
tions
(Voyez,
lûmes
publier
jet 1suiv.
et
certains
dans
On
anglaises
que
entre
sous
trouvera
mon
D'ailleurs,
incidents
chrétiennes
M.leautres
Mémoire
Sinibaklo
titre
etquelques
des
françaises
ouvrages,
,ildenotamment
suffit
sur
dernières
dedétails
La l'Inde,
Mas
de
Chine
lesen vient
rappeler
deux,
àChine.
expédi-
etp.ce
t. vo-
su-
de
les
I,33 langue
M.
des
port
p.gès,
abordée
M. 272
i4;
Léon
Paulhier,
résultats
surchinoise.
Journal
etI.lad'un
de
suiv.)
II,grammaire
Rosny,
asiatique
analogues.
p.autre
et IlM.25ο.)
enPaulhier
dans
côté
ade
japonaise
été
La(Voyez
septembre
par
son
question
de leest
même
Essai
sinologue
son
dearrivé
M.sur
1861,
aRap-
pour
Pa-
été
laà
DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. 251
On
Chine
eutavec
soinlesdenouveaux
faire imprimer
caractères,
certains
et ordre
livres
futclassiques
donné dansde les
la
moires
1 Surdel'écriture
M. Pauthier,
passépa,dans
vo)>ezledeux
Journal
mé- asiatique
vier 1862,d'avril
p. 5. i860, p. 321,
32.etdejan-
252 MÉMOIRES DE L'ACADÉMIE
t. II,1 Histoire
p, 169 etdesuiv.
la vie de Hiouen-thsang , p. 207, et suiv. et p. 465 ; Relation du voyage ,
DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. 253
crire les noms sanscrits qui se rencontrent dans les livres chi¬
nois \ il écrit Vidjambha-poura. En 1 8 5 3 et en 1 858 , M. Julien
accompagnait ses transcriptions d'un point d'interrogation ;
dans sa dernière publication, il présente la nouvelle trans¬
cription comme une restitution définitive. Malheureusement
il n'apporte aucune espèce de raison en faveur d'une quelconque
de ces trois transcriptions, et la question reste absolument au
point où elle était.
Voyons si ma restitution a plus de chance de succès. Je com¬
mence par détacher le dernier mot des deux transcriptions
chinoise et persane, mot qui, dans l'une, est la simple traduc¬
tion de l'autre. Pour exprimer le mot ville, les Persans disent
abâd 2 et les Indiens tantôt poura (en grec ttfdXts) , et tantôt na-
garcL Ainsi il n'y a plus à s'embarrasser du dernier mot, et
l'on n'a à s'occuper que du premier. Le mot Bahman se ter¬
mine par une n. Or la lettre τι est souvent supprimée par les
Chinois; ainsi, pour le sanscrit avadana, ils écrivent po-to.
Nous sommes donc réduits aux trois lettres b , A et τη. Arrivés
là, la tâche devient facile. Bahma peut se rendre?, en indien,
par Bahma, Bahpa, Bahba, Bahva, Basva, Vasva, Vasma, etc.
En effet, le ν et le b s'emploient l'un pour l'autre. On sait
aussi que les Indiens emploient indifféremment l'A et l's; c'est
ainsi que, dans l'Inde, on dit Hind et Sind; par la même rai-
1 Voici les diverses formes sous les¬ Grammatik , nouvelle édition, t. II, p. η 4.
quelles le nombre sept a élé exprimé dans 2 Sur le mol Vasournanas , voyez la note
les langues indo-européennes : en sanscrit 3 de la page 29 , et le mémoire de Boh-
saplan, en zend, haftan, en grec έττίά, len, déjà cité.
en latin septem , en allemand sieben , en go¬ 3 έγ όλις. ( Voy . le premier volume de
thique siban, en lithuanien septyny, en ar¬ la nouvelle édition des Petits Géographes
ménien eatan. (Voyez Bopp, Verrjleichende grecs, p. 253.)
256 MÉMOIRES DE L'ACADÉMIE
plus,
on trouve
elle touche
dans nos
à une
cabinets
foule d'autres
un certain
questions.
nombre Par
de médailles
exemple,
son silence
favorisé le brahmanisme
l. Or, de toutautemps,
détriment
la dynastie
du bouddhisme.
des Gonarda
Hiouen-
avait
1 Strabon, liv. XI, chap, χι (p. (χΐχΐ de l'édition Didot). — 2 P. 293 du texte
33. grec.
260 MÉMOIRES DE L'ACADÉMIE
Mouradgea
1 Tableaud'Ohsson,
historiquet. II,
de p.l'Orient
i58 el, suiv.
par p.Schah-Namelt
i364 et suiv.
, édition de Calcutta, t. III,
264 MEMOIRES DE L'ACADÉMIE
nant que, tandis que les Indo-Scythes, ainsi qu'on le verra dans
mon mémoire sur l'empire romain, furent en rapport constant
d'amitié avec les Romains, il n'en soit point parlé d'une ma¬
nière particulière dans les écrits latins et grecs. Strabon répète
ce qui avait déjà été dit parles compagnons d'Alexandre; mais
il ne donne qu'une idée vague de ce qui avait lieu de son
lemps.
Il en est de même de Pline pour cette partie de l'Inde. Si
l'Indo-Scythie est nommée par Ptolémée et l'auteur du Pé¬
riple, ce n'est qu'en passant. Tout ce qu'on peut inférer de
leur récit, c'est que, de leur temps, Minnagara était une place
importante, que sa situation était dans l'intérieur des terres,
sur les bords de l'Indus, à la place ou du moins dans le voisi¬
nage de la Bahman-abâd des Arabes et des Persans, de la Pi-
tchen-pho-pou-lo des Chinois et de la Tattah actuelle. Un
missionnaire allemand, qui a récemment exploré la contrée,
dit que le mot nagara est maintenant le terme employé par les
indigènes dans le sens de ville, et que Tattah porte le titre de
Nagara par excellence. Il dit, de plus, qu'on voit encore, aux
environs de Tattah, les ruines d'une ancienne ville appelée du
nom de Banbhana, ce qui ne s'éloigne pas de Bakmana. II est
à regretter que le missionnaire, visitant un pays si riche en
souvenirs, ne fût pas mieux au courant des questions géogra¬
phiques auxquelles il donne lieu; autrement il nous en aurait
probablement appris davantage l.
L'occupation de la vallée de l'Indus par des réfugiés parthes
ne paraît pas avoir duré longtemps. Quoi qu'il en soit, ce fait,
qui n'avait pas été remarqué , servira peut-être à l'explication
James
tome
1 Voyez
I,Prinsep,
p. Uo'i
le par
Recueil
el suiv.
M. Edouard
ainsi
des que
mémoires
Thomas,
Y Ariana
de antiqua,
32 Strabon,
Pline,de liv.
Wilson,
liv.VI,XV,ch.p.auxxvi.
336
commencement.
el suivantes.
« là
commencent
commencent
le golfe
aussi(lalesmer)
Etats
deBarygaze
de Mambana
et laetcôte
l'Inde
del'Ariaca;
entière
a-t-il
et en fait
d'autres
autrelieux?
chose Chez
que ce
nous
quiles'est
nomfaitdeenCésar
d'autres
est attaché
temps
avait
les cotes
fait du
plusieurs
Guzarate
voyages.
et du Malabar.
Il parle Comme
des serpents
le terrain
qui peuplent
est bas,
p. 136o.
Pline, liv. VI, ch. xxi. — 2 Voyage de Niebu.hr, tome Ier de la traduction française,
DES INSCRIPTIONS ET BELLES LETTRES. 273
de marins;
nommait alors
maisle laroyaume
province
tj deétait
Vallabhi3.
une dépendance
La fondation
de cede qu'on
Sou-
et l'ouvrage
1 Voyez mon
de Walter
MémoireHamilton,
sur l'Inde,intitulé
p. m , 23 Relation
Page 2 g3deduHiouen-thsang
texte. , t. II de la
The East-India gazetteer, ïAl,&\\molPatna. traduction française , p. i65.
tome XXIV, 2e partie. 35
274 MÉMOIRES DE L'ACADÉMIE
Bruzen
1 Voyez
de La
le Martinière.
Dictionnaire géographique de lémée
3 Page
décline
2q5 dele l'édition
mot Pandion.
imprimée.
Le texte
Pto-
2 Voyez mon Mémoire sur l'Inde, grec, liv. VII, ch. i, n03 11 et 89, porte
p. 1 o3. ïlavhôvos χώρα et Hctvhiàvwv WLsaàysioi.
DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. 275
principaux,
le roi résidait
ports
dans
de une
la Limyrice
ville de étaient
l'intérieur,
Muziris
nommée
et Tindis.
Caroura.
Mais
et 4oi.
1 Sur —les 2 Pandya,
Ai vvv Έράσσονσαι.
voyez le Harivansa, trad, par feu Langlois, t. I, ρ 1 53,35.
t. II, p. 178
276 MÉMOIRES DE L'ACADÉMIE
Palœsimundus,
appelée
àpage
mentà
bane.
la321 page
Je
Ci-dessus,
Αφ'
299
Sur
l'îlede
nepar
ου
ce
3oi
dem'arrête
mot
μέχρι
les
l'édition
Ceylan,
duet
p.Palœsimundus
anciens
texte
216.
qui,
κα,Ι
pasque
imprimée.)
imprimé,
sur
ννν.
suivant
du
l'auteur
cepays
(Voyez
ilqui
lui,
y relative-
nomme
aTapro-
est
diver-
à dit
était
la là,
Voyez,
asiatique
gence
probablement
du
Mùller,
d'Eugène
et asuiv.
Périple,
négligé
chez
duainsi
duBurnouf,
reste,
d'entrer
les
nemois
que
méprise.
s'écrivains
étant
lesde
leinséré
dans
notes
mémoire
janvier
Sans
pas
des
dedans
avancé
dedoute
l'antiquité
détails
1857,
M.leposthume
l'auteur
jusque-
Charles
Journal
précis.
p. et1
DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. 277