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Equations différentielles (corrigé niveau 2).

Equations différentielles linéaires du premier ordre.


16. • Cette équation différentielle admet des solutions sur tout intervalle I qui évite 0, 1 et − 1 et ne peut en
admettre sur un intervalle qui inclut 0 (du fait du ln ).
Sur un tel intervalle I , les solutions de l’équation homogène associée sont les fonctions définies par :
 − x2   1 
∀ x ∈ I , y ( x) = C. exp −  x 3 . ln( x )   = C. exp 
  x. ln( x )  = C. exp(ln( ln( x ) ) = C. ln( x )
.dx .dx , C ∈ ,

   
quitte à changer la valeur de C pour « absorber » le signe qui apparaît en enlevant la valeur absolue.
Pour l’équation complète, on utilise la méthode de variation de la constante qui conduit à :
∀ x ∈ I , x 3 .(ln x ) 2 .C ' ( x) − (2. ln x + 1) = 0 ,
2. ln x + 1
2 1
ou encore : C ' ( x) = 3
+ 3 2
= ,
x .(ln x ) x . ln x x .(ln x ) 2 3

1
qui se primitive en : ∀ x ∈ I , C ( x) = − 2 +K.
x . ln x
Finalement, les solutions de (E) sur I sont les fonctions définies par :
1
∀ x ∈ I , y ( x) = − 2 + K . ln( x ) , avec : K ∈ .
x
• Raccorder les solutions en 1 (par exemple) conduit à poser :
1
- ∀ x ∈ ]0,1[, y ( x) = − + K . ln( x ) , K ∈ ,
x2
1
- ∀ x ∈ ]1,+∞), y ( x) = − 2 + K '. ln( x ) , K ' ∈ ,
x
et la continuité en 1 n’impose aucune condition, alors que la dérivabilité en 1 entraîne : K = K ' .
1
Réciproquement, la fonction y définie par : ∀ x > 0 , y ( x) = − + K . ln( x ) ,
x2
est bien définie, continue, dérivable sur +* et est solution de (E) sur +*.
Ce sont donc les solutions de (E) sur ]0,+∞).
• Le cas de ( − ∞,0 [, se traite de la même façon et conduit aux mêmes fonctions.

+
17. On peut donner la forme de toute solution sur de cette équation, puisqu'elle est dans les hypothèses du
théorème de Cauchy-Lipschitz.
On obtient ainsi :
, y (t ) = C. exp −  − a(u ).du  = C. exp  a(u ).du  , avec : C
t t
∀t ∈ +
∈ ,
 0 0
+
en choisissant ici une solution spécifique pour décrire toutes les solutions sur , à savoir celle utilisant la
primitive qui s'annule en 0.
t

+
Or a étant intégrable sur , la fonction : t a a (u ).du , a une limite finie en +∞.
0
+∞

+
En effet l'intégrale a(u ).du étant absolument convergente ( a est intégrable sur ), elle est
0
convergente.
Or une fonction continue sur + qui admet une limite finie en +∞ est bornée sur +.
Donc l'exponentielle étant continue sur , toute solution de l'équation sur + est bien bornée sur +
.
+
18. U est évidemment dérivable sur , et :
∀ x ∈ +
( ) ( )
, U ' ( x) = exp − a ( x).dx .( y ' ( x) − z ' ( x)) − a ( x). exp − a ( x).dx .( y ( x) − z ( x)) ,
soit :
U ' ( x) = exp(−  a ( x).dx ).([ y ' ( x) − a ( x). y ( x)] − [ z ' ( x) − a ( x).z ( x)]) ≥ exp(−  a ( x).dx ).(b( x) − b( x)) = 0 .
Donc U est croissante sur +
, et comme : U (0) = K .( y (0) − z (0)) = 0 ,

Chapitre 13 : Equations différentielles – Exercices (corrigé niveau 2). -1-


(
où K représente la valeur de exp − a ( x).dx en 0. )
Donc U reste positive sur +, d’où le résultat.
Remarque : il est classique de faire intervenir la forme ( y − z ), qu’on multiplie ici par l’exponentielle d’une
primitive de a pour faire intervenir l’équation différentielle sous-jacente à tout cet exercice.

Problèmes liés à une équation différentielle du premier ordre.


19. • Si y est une solution de l'équation (E) et si y est deux fois dérivable en x0 , pour qu’un point ( x0 , y0 ) de
la courbe représentative de y soit point d'inflexion il faut que la condition : y ' ' ( x0 ) = 0 , soit vérifiée.
Supposons dans un premier temps : x0 ≠ 0 .
Alors en divisant par x , on constate que y est bien deux fois dérivable sur un intervalle I contenant x0
et évitant 0.
En dérivant, on obtient : ∀ x ∈ I , x. y ' '+ y '−3. y '−4.x = 0 , donc :
• x0 y ' ( x0 ) − 3. y 0 − 2.x02 = 0 , et :
• x0 . y ' ' ( x0 ) + y ' ( x0 ) − 3. y ' ( x0 ) − 4.x0 = 0 = −2. y ' ( x0 ) − 4.x0 , soit : y ' ( x0 ) = −2.x0 .
En reportant dans la première équation : − 2.x02 − 3. y 0 − 2.x02 = 0 , soit : 3. y0 + 4.x02 = 0 .
Et donc les points d'inflexion cherchés (pour : x0 ≠ 0 ) sont contenus dans la parabole d’équation :
4
y0 = − .x02 .
3
Si maintenant un point d'inflexion sur la courbe représentative d'une solution y , a une abscisse : x0 = 0 ,
alors on a : x0 y ' ( x0 ) − 3. y 0 − 2.x02 = 0 , donc : y 0 = 0 ,
et le point en question est à l'origine et est donc aussi sur la parabole (qu'on notera Γ).
En résumé, la parabole Γ contient tous les éventuels points où se présente une inflexion.
• On peut étudier, réciproquement, si par un point ( x0 , y0 ) de Γ, passe toujours la courbe représentative
d’une solution de l’équation différentielle.
On peut aussi résoudre l’équation différentielle sur +* et -*.
L’équation homogène a pour solutions sur ces deux intervalles les fonctions de la forme :
∀ x ∈ +* ou -*, y ( x) = a.x 3 , avec : a ∈ ,
et l’équation complète a pour solution particulière (avec par exemple la méthode de variation de la
constante) la fonction définie par : ∀ x ∈ +* ou -*, y ( x) = −2.x 2 .
Donc les solutions de (E) sont les fonctions de la forme :
∀ x ∈ +* ou -*, y ( x) = −2.x 2 + a.x 3 , avec : a ∈ .
Soit maintenant un point ( x0 , y0 ) de Γ.
- Pour : x0 ≠ 0 , il existe une solution y (au moins définie sur +
* si : x0 > 0 , et sur * si : x0 < 0 ) de
-

l’équation différentielle telle que de plus : y ( x0 ) = y0 ,


2 2 3
qui correspond à : a = , et qui donc vaut : ∀ x ∈ +
* ou -
*, y ( x) = −2.x 2 + .x .
3. x 0 3. x 0
4
La fonction y ' ' vaut : ∀ x ∈ +
* ou *, y ' ' ( x) = −4 +
-
.x , et s’annule en x0 .
x0
4
De plus : ∀ x ∈ +
* ou *, y ' ' ' ( x) =
-
≠ 0,
x0
donc y ' ' est strictement monotone au voisinage de x0 et elle change ainsi de signe en x0 .
Il y a donc bien un point d’inflexion sur la courbe au point ( x0 , y0 )
- Pour : x0 = 0 , alors on a aussi : y0 = 0 .
Or si deux fonctions (parmi celles trouvées précédemment) se raccordent de façon à ce que le
raccordement soit deux fois dérivable autour de 0, alors :
• y est de classe C1 autour de 0 donc : y ' (0) = lim+ y ' ( x) = lim− y ' ( x) .
x →0 x →0

Chapitre 13 : Equations différentielles – Exercices (corrigé niveau 2). -2-


Or : ∀ x > 0 , y ' ( x) = −4.x + 3.a + .x 2 , et : lim+ y ' ( x) = 0 , donc : y ' (0) = 0 .
x →0

y ' ( x ) − y ' ( 0) − 4.x + 3.a + .x 2


• y ' 'd (0) = lim+ = lim+ = −4 ,
x →0 x−0 x →0 x
y ' ( x ) − y ' ( 0) − 4.x + 3.a − .x 2
• y ' ' g (0) = lim− = lim− = −4 ,
x →0 x−0 x →0 x
et donc puisque : y ' ' (0) = y ' ' d (0) = −4 , il ne peut y avoir d’inflexion en ce point.
Conclusion : l'ensemble des points d'inflexion cherché est la parabole Γ privée de l'origine.

20. Raisonnons par analyse-synthèse, et considérons f une solution du problème.


x
Alors, si on pose : ∀ x ∈ , F ( x) = 0
f (t ).dt ,
on peut dériver l’égalité proposée ( f étant supposée continue sur , toutes les expressions qui
apparaissent dans l’égalité sont dérivables sur ), et obtenir :
x
∀ x ∈ , x. f ( x) = k . 
0
f (t ).dt − k .x. f ( x) ,
ou encore : ∀ x ∈ , x.F ' ( x) = k .F ( x) − k .x.F ' ( x) .
F est donc solution sur de l’équation (E) : (k − 1).x. y '+ k . y = 0 .
Distinguons alors deux cas :
• si : k = 1 , la seule solution de (E) est la fonction nulle, et donc : F = 0 , d’où en dérivant : f = 0 .
Réciproquement la fonction nulle est bien solution de (E) sur (pour : k = 1 ) et c’est donc la seule.
• si : k ≠ 1 , il y a des solutions à l’équation (E) sur ( − ∞,0 [ et ]0,+∞), qui valent :
 k dx  k
∀ x ∈ I ± , y ( x) = C ± . exp − .  = C ± . x 1− k , avec : C ± ∈ .
 k −1 x 
F est donc l’une de ces solutions, raccordée en 0 sur et s’annulant en 0.
F doit donc être continue en 0, ce qui impose, après étude de la limite en 0 de ces fonctions, que si :
k
C ± ≠ 0 , on doit avoir : ≥ 0 , donc : k ∈ [0,1[.
1− k
• si : k = 0 , alors F est constante, nulle car nulle en 0, donc f aussi, et c’est effectivement une solution
du problème (la seule donc) dans ce cas.
• si : k ∉ ]0,1[, la seule fonction F possible est la fonction nulle qui conduit à : f = 0 , et qui est
effectivement solution du problème.
• si : k ∈ ]0,1[, alors la fonction y précédente se prolonge par continuité en 0 avec : y (0) = 0 .
Mais cette fonction raccordée doit être de plus dérivable en 0 car F l’est.
2. k −1
y ( x ) − y ( 0)
k
−1
Or le taux d’accroissement en 0 vaut : ∀ x > 0 ,
+
= C + .x 1− k = C + .x 1− k .
x
Ce taux a une limite finie en 0 (pour : C + ≠ 0 ) si et seulement si : 2.k − 1 ≥ 0 .
+

Donc :
 1
• si : k ∈  0,  , alors y ne peut être dérivable en 0 que si : C + = 0 .
 2
Dans ce cas, la seule possibilité à nouveau est la fonction nulle pour F puis pour f qui est toujours
solution.
1
• si : k = , alors le taux d’accroissement en 0+ tend vers C + et vers C − en 0-.
2
On doit donc prendre : C + = C − .
Réciproquement, on vérifie que dans ce cas, F est bien continue et dérivable sur (on a tout fait pour),
2.k −1
puis que f vaut nécessairement : ∀ x ∈ , f ( x) = C. x 1− k , avec : C ∈ .
Enfin, ces fonctions vérifient bien l’égalité de départ : ce sont les solutions cherchées, dans ce cas.
1 
• si : k ∈  ,1 , le taux d’accroissement en 0+ et 0- tend vers 0 quelque soient les valeurs de C + et C − .
2 
Chapitre 13 : Equations différentielles – Exercices (corrigé niveau 2). -3-
Réciproquement, on vérifie que les fonctions f définies par :
2.k −1

∀ x ≥ 0 , f ( x ) = C + .x 1− k
, avec : C + ∈ ,
2. k −1
∀ x < 0 , f ( x) = C − . x 1− k , avec : C − ∈ ,
sont continues et dérivables sur (on a tout fait pour), et vérifient l’égalité initiale : ce sont les solutions
cherchées.
Remarque : dans tous les cas, l’ensemble des solutions forme un -espace vectoriel, ce qui est normal
puisque l’équation est linéaire et homogène, mais sa dimension varie suivant les valeurs de k .

Systèmes différentiels.
21. Dans les systèmes qui suivent on notera de façon générique : X ' = A. X + B (t ) , s’il y a un second membre.
De plus, dans les quatre cas, il y a des solutions sur puisque A est constante et B est définie et
continue sur , et ces solutions forment un -espace vectoriel de dimension 2 (si : B = 0 ), et un -espace
affine de dimension 2 (si : B ≠ 0 ).
En pratique, on essaie de diagonaliser (ou trigonaliser) A .
 1 1
a. La matrice : A =   , admet 2 comme valeur propre double et n’est donc pas diagonalisable.
 − 1 3
En revanche on peut la trigonaliser à l’aide d’un vecteur propre et d’un autre vecteur indépendant de ce
 1 0
premier vecteur, par exemple : X 1 =   , et : X 2 =   .
 1 1
1 0  2 1  sin(t ) 
On construit ensuite : P =   , et : T = P −1 . A.P =   , et on a : P −1 .B (t ) =   .
1 1  0 2  − sin(t ) 
Le système devient alors, avec la nouvelle fonction inconnue Y : Y ' = T .Y + P −1 .B(t ) .
 13 9 
 C1 .e + C 2 .t.e − . sin(t ) − . cos(t ) 
2.t 2.t

On trouve donc : Y (t ) =  25 25 ,
 2 1 
 C 2 .e + . sin(t ) + . cos(t )
2.t

 5 5 
et on obtient X avec : X (t ) = P.Y (t ) .
 1 − 1
b. La matrice : A =   , admet 2 comme valeur propre double et n’est donc pas diagonalisable.
1 3 
En revanche on peut la trigonaliser à l’aide d’un vecteur propre et d’un autre vecteur indépendant de ce
1 1
premier vecteur, par exemple : X 1 =   , et : X 2 =   .
 − 1 0
1 1  2 − 1  −t 
On construit ensuite : P =   , et : T = P −1 . A.P =   , et on a : P −1 .B (t ) =  2.t  .
 −1 0 0 2  e + t 
Le système devient alors, avec la nouvelle fonction inconnue Y : Y ' = T .Y + P −1 .B(t ) .
 1 1 2 2.t 
 C1 .e − C 2 .t.e + .t − .t .e 
2.t 2.t

On trouve : Y (t ) =  4 2  , et on obtient X avec : X (t ) = P.Y (t ) .


 1 1 
C 2 .e − − .t + t.e
2.t 2.t

 4 2 
 2 −1 2
 
c. La matrice : A = 10 − 5 7  , admet 0 comme valeur propre double et − 1 comme valeur propre
 4 − 2 2
 
simple et elle n’est pas diagonalisable.
On peut néanmoins la trigonaliser à l’aide de deux vecteurs propres et d’un vecteur formant avec ces
deux premiers vecteurs une famille libre.

Chapitre 13 : Equations différentielles – Exercices (corrigé niveau 2). -4-


 1 1 0 −1 0 0
  −1
 
On construit ainsi par exemple : P =  − 1 2 1  , et : T = P . A.P =  0 0 1 .
− 2 0 1 0 0 0 
  
On pose ensuite : X = P.Y , et le système devient : Y ' = T .Y .
 C1 .e − t 
 
On résout alors en Y et on trouve : Y (t ) =  C 2 + C 3 .t  , et on obtient X avec : X (t ) = P.Y (t ) .
 C 
 3 
 3 1 − 1
 
d. La matrice : A =  1 1 1  , admet 2 comme valeur propre triple et n’est donc pas diagonalisable.
2 0 2 
 
0 1 1 2 1 0
   
On trigonalise alors la matrice avec : P =  2 1 0  , T =  0 2 1  (cf fiche 4), T = P −1 . A.P .
 2 2 0  0 0 2
   
On pose ensuite : X = P.Y , et le système devient : Y ' = T .Y + P −1 .B (t ) .
 1 1 2. x 2. x 
 − − 3.e + .e + (C1 + C 2 .x − C 3 .x ).e 
x 2

 e  x
 8 2 
  1
−1
On trouve alors : P .B (t ) =  − e  , puis : Y (t ) =
x  .2.e + (C 2 + C 3 .x).e
x 2. x .
1 + e x   4 
   1 
 − − e x + C 3 .e 2. x 
 2 
On obtient alors X avec : X (t ) = P.Y (t ) .

Equations différentielles linéaires du second ordre à coefficients constants.


22. Puisque les équations proposées sont linéaires du second ordre, à coefficients constants pour la partie
homogène et à second membre défini et continu sur , on sait qu’elles admettent des solutions sur tout
intervalle, qui forment pour chacune un espace affine de dimension 2.
On peut ensuite résoudre chacune sur + et sur - et raccorder les solutions (dont on sait ici qu’elles
existent).
a. Les solutions sur - de cette première équation sont :
∀ x ∈ -, y ( x) = a. cos( x) + b. sin( x) , avec : ( a, b ) ∈ 2.
Les solutions sur + sont : ∀ x ∈ +, y ( x) = a '. cos( x) + b'.sin( x) + x , avec : ( a ' , b' ) ∈ 2.
Une solution sur s’obtiendra par raccordement et on doit donc prendre :
• continuité en 0 : a = b ,
• dérivabilité en 0 : b = b'+1 .
Donc une solution sur est nécessairement de la forme :
• ∀ x ∈ +, y ( x) = A. cos( x) + B. sin( x) + x ,
• ∀ x ∈ -, y ( x) = A. cos( x) + ( B + 1). sin( x) .
Or cet ensemble (qui donc contient les solutions cherchées) est un espace affine de dimension 2 car :
 x, si : x ≥ 0
∀ x ∈ , y ( x) = A. cos( x) + B. sin( x) + y 0 ( x) , où : ∀ x ∈ , y 0 ( x) =  .
sin( x), si : x ≤ 0
Comme l’ensemble des solutions cherchées est aussi un espace affine de dimension 2, toutes les
fonctions ainsi définies sont donc solutions de l’équation initiale dont on a trouvé les solutions sur .
b. De même, les solutions sur + et - sont :
1 2
•∀ x ∈ +
, y ( x) = a.e x + b.e 2. x − .( x + 2.x + 2).e x , avec : ( a, b ) ∈ 2,
2
1
•∀ x ∈ -
, y ( x) = a '.e x + b'.e 2. x + .(6.x + 5).e − x , avec : ( a ' , b' ) ∈ 2.
36
On peut alors essayer de raccorder ces solutions :
Chapitre 13 : Equations différentielles – Exercices (corrigé niveau 2). -5-
5
• continuité en 0 : a + b − 1 = a '+b'+ ,
36
1
• dérivabilité en 0 : a + 2.b − 2 = a '+2.b'+ .
36
9 32
Résoudre ce système donne : a ' = a − , et : b' = b − .
36 36
Donc toute solution sur s’écrit :
∀ x ∈ , y ( x) = a.e x + b.e 2. x + y 0 ( x) , avec : ( a, b ) ∈ 2
.
 1 2
− 2 .( x + 2.x + 2).e , si : x ≥ 0
x

où : ∀ x ∈ , y 0 ( x) =  .
1 −x 1 x 8 2. x
 .(6.x + 5).e − .e − .e , si : x ≤ 0
 36 4 9
Et de même que dans la question a, on a ainsi trouvé les solutions de l’équation initiale sur .

23. a. Il est immédiat que E est inclus dans C2( , ), est non vide (puisqu’il contient la fonction nulle) et stable
par combinaison linéaire, donc c’est bien un sous-espace vectoriel de C2( , ).
b. Si f est dans E alors y est solution d’une équation différentielle du type : y ' '+ y = a. cos( x ) ,
avec : a ∈ .
Or les solutions de cette équation sont les fonctions définies par :
1
∀ x ∈ , y ( x) = A. cos( x ) + B. sin( x ) + .a.x. sin( x) , avec : ( A, B ) ∈ 2
.
2
E est donc inclus dans l’ensemble des fonctions qu’on vient de trouver.
1
Réciproquement, soit y définie par : ∀ x ∈ , y ( x) = A. cos( x ) + B. sin( x ) + .a.x. sin( x) .
2
Alors : y (0) = A , et : ∀ x ∈ , y ' ' ( x ) + y ( x ) = a. cos( x ) .
Donc cette fonction appartient à E si et seulement si : A = a .
Donc E est l’ensemble des fonctions s’écrivant :
 1 
∀ x ∈ , y ( x) = A. cos( x) + .x. sin( x)  + B. sin( x) .
 2 
Finalement E est de dimension 2 puisque les deux fonctions qui apparaissent sont indépendantes.

Equations différentielles du second ordre.


24. a. Commençons par déterminer le degré d’une éventuelle solution polynomiale.
Si on note n ce degré, avec : n ≥ 2 , alors x. y ' ' est de degré n − 1 et ( x − 2). y ' et y sont de degré n .
Donc les termes dominants dans ces deux dernières fonctions doivent s’annuler.
En notant : y ( x) = a.x n + z ( x) , avec : deg( z ) ≤ n − 1 , le coefficient dominant de ( x − 2). y '−2. y vaut
donc (n.a − 2.a ) , et puisque a est non nul, on en déduit que : n = 2 .
Donc une solution polynomiale est de degré 2.
Notons alors : y ( x) = a.x 2 + b.x + c , avec : ( a, b, c ) ∈ 3.
y est alors solution si et seulement si :
∀ x ∈ , x.2.a + ( x − 2).(2.a.x + b) − 2.(a.x 2 + b.x + c) = 0 , ou encore :
∀ x ∈ , (−b − 2.a ).x + (−2.b − 2.c) = 0 ,
soit donc : b = −c = −2.a .
On obtient donc les solutions polynomiales : ∀ x ∈ , y ( x) = a.( x 2 − 2.x + 2) , avec : a ∈ .
b. De même, si on cherche une solution de la forme :
∀ x ∈ , y ( x) = e r . x , avec : r ∈ ,
y est solution si et seulement si : ∀ x ∈ , x.r 2 .e r . x + ( x − 2).r.e r . x − 2.e 2. x = 0 ,
soit : x.(r 2 + r ) − 2.(r + 1) = 0 ,
et donc si et seulement si : r = −1 .
Autrement dit la fonction : x a e − x , est solution de l’équation.

Chapitre 13 : Equations différentielles – Exercices (corrigé niveau 2). -6-


c. Sur +* et sur -*, l’équation vérifie les conditions du théorème de Cauchy-Lipschitz et les solutions de
(E) sur chacun de ces deux intervalles forment ainsi un espace vectoriel de dimension 2.
Donc sur chaque intervalle, les solutions sont :
∀ x ∈ I , y ( x) = a.( x 2 − 2.x + 2) + b.e − x ,
puisque les fonctions trouvées aux deux premières questions sont clairement indépendantes.
d. On peut alors classiquement essayer de raccorder ces solutions pour trouver les solutions sur .
Pour cela, on pose :
∀ x ∈ +*, y ( x) = a.( x 2 − 2.x + 2) + b.e − x , avec : ( a, b ) ∈ 2,
∀ x ∈ -*, y ( x) = c.( x 2 − 2.x + 2) + d .e − x , avec : ( c, d ) ∈ 2.
La continuité en 0 impose : 2.a + b = 2.c + d .
La dérivabilité en 0 impose : − 2.a − b = −2.c − d , soit la même condition.
Enfin, le raccordement doit être deux fois dérivable en 0 et donc : 2.a + b = 2.c + d ,
soit toujours la même condition qui se ramène à : 2.a + b − 2.c = d .
Finalement, y est solution sur si et seulement si :
•∀ x ∈ +
*, y ( x) = a.( x 2 − 2.x + 2) + b.e − x ,
• ∀ x ∈ -*, y ( x) = c.( x 2 − 2.x + 2) + ( 2.a + b − 2.c ).e − x ,
avec : ( a, b, c ) ∈ 3.
Autrement dit les solutions sont les fonctions de la forme : y = a. y1 + b. y 2 + c. y 3 , avec :
 x 2 − 2.x + 2, si : x ≥ 0 0, si : x ≥ 0
∀ x ∈ , y1 ( x) =  , y 2 ( x ) = e − x , et : y 3 ( x ) =  2 −x
.
( x − 2.x + 2) − 2.e , si : x ≤ 0
−x
2.e , si : x ≤ 0
On montre facilement à l’aide d’une combinaison linéaire nulle (et à l’aide de dérivées ou de limites) que
ces trois fonctions forment une famille libre et l’ensemble des solutions de (E) sur forment bien un
espace vectoriel de dimension 3.

25. a. On constate assez facilement que la fonction y 0 : x a x , est solution de (E) sur .
b. On va raisonner sur un intervalle évitant 0 (ce qui nous mettra dans les conditions de Cauchy-Lipschitz).
On pose donc : y = y 0 .z , et on a l’équivalence :
( y deux fois dérivable sur I ) ⇔ ( z deux fois dérivable sur I ).
De plus on a les équivalences :
( y solution de (E) sur E)
⇔ (∀ x ∈ I , x 2 .( x + 1). y ' ' ( x ) − x.( x 2 + 4.x + 2). y ' ( x ) + ( x 2 + 4.x + 2). y ( x ) = 0 )
⇔ (∀ x ∈ I , x 2 .( x + 1).[ x.z ' ' ( x ) + 2.z ' ( x )] − x.( x 2 + 4.x + 2).[ x.z ' ( x ) + z ( x )] + ( x 2 + 4.x + 2).x.z ( x) = 0 )
⇔ (∀ x ∈ I , x 3 .( x + 1).z ' ' ( x ) − x 3 .( x + 2).z ' ( x ) = 0 ).
z vérifie donc une nouvelle équation différentielle (en fait z ' vérifie une équation différentielle) et on
obtient :
 x+2 
∀ x ∈ I , z ' ( x) = C. exp − −

 .dx  = C.e x .( x + 1) , avec : C ∈ .
x +1 

On en déduit que z vaut : ∀ x ∈ I , z ( x) = C.( x + 1).e x .dx = C.x.e x + C ' , avec : ( C , C ' ) ∈ 2
.
+
c. On a donc maintenant deux solutions indépendantes de (E) sur * qui sont :
• x a x,
• x a x 2 .e x (venant de : y = y 0 .z ).
Comme l’ensemble des solutions sur +* de (E) est un espace vectoriel de dimension 2, on vient donc
d’en trouver une base et les solutions de (E) sur +* sont donc :
∀ x ∈ , y ( x) = C.x 2 .e x + C '.x , avec : ( C , C ' ) ∈ 2.

Classe d’équations différentielles particulières : changement de variable.


26. a. Tout d’abord, la fonction ϕ définie par : ∀ x ∈ I , ϕ ( x) = ln( x ) ,
définit une bijection de +* ou -* vers .
De plus, en posant : ∀ x ∈ +* ou -*, y ( x) = zoϕ ( x) , ou : ∀ t ∈ , z (t ) = y ( ±e t ) ,

Chapitre 13 : Equations différentielles – Exercices (corrigé niveau 2). -7-


on constate que :
( y deux fois dérivable sur +* ou -*) ⇔ ( z deux fois dérivable sur ).
Si maintenant on suppose y deux fois dérivable sur I , alors z l’est sur , et :
1 1 1
∀ x ∈ I , y ' ( x) = .z ' (ln( x )) , et : y ' ' ( x) = − 2 .z ' (ln( x )) + 2 .z ' ' (ln( x ) .
x x x
Puis :
( y solution de (E) sur I)
⇔ (∀ x ∈ I , x 2 . y ' ' ( x) + a.x. y ' ( x) + b. y ( x) = f ( x) )
⇔ (∀ x ∈ I , − z ' (ln( x )) + z ' ' (ln( x )) + a.z ' (ln( x )) + b.z (ln( x )) = f ( x) )
⇔ (∀ t ∈ , z ' ' (t ) + (a − 1).z ' (t ) + b.z (t ) = f (± e t ) ,
le ± dépendant de l’intervalle sur lequel on se trouve.
L’équation (E) en x et y est bien ramenée à une équation en t et en z .
b. La première équation devient donc :
• z ' ' (t ) − z ' (t ) − 2.z (t ) = ± e t .
Si on est parti de +*, les solution sont alors :
1 t
∀ t ∈ , z (t ) = A.e −t + B.e 2.t −
.e , avec : ( A, B ) ∈ 2,
2
A 1
ce qui conduit à : ∀ x ∈ +*, y ( x) = + B.x 2 − .x , avec : ( A, B ) ∈ 2
.
x 2
-
Si on est parti de *, les solutions sont alors :
1 t
∀ t ∈ , z (t ) = A'.e −t + B '.e 2.t +
.e , avec : ( A' , B ' ) ∈ 2,
2
A' 1
ce qui conduit à : ∀ x ∈ +*, y ( x) = + B '.x 2 − .x , avec : ( A' , B ' ) ∈ 2
.
x 2

La seconde équation devient pour sa part :


• z ' ' (t ) + z (t ) = ± e t .t .
Si on est parti de +*, les solutions sont :
1
∀ t ∈ , z (t ) = A. cos(t ) + B. sin(t ) + .(t − 1).e t , ( A, B ) ∈ 2
,
2
1
ce qui conduit à : ∀ x ∈ +
*, y ( x) = A. cos(ln( x)) + B. sin(ln( x)) + .x.(ln( x) − 1) , avec : ( A, B ) ∈ 2
.
2
-
Si on est parti de *, les solutions sont :
1
∀ t ∈ , z (t ) = A. cos(t ) + B. sin(t ) − .(t − 1).e t , ( A, B ) ∈ 2
,
2
1
ce qui conduit à : ∀ x ∈ +
*, y ( x) = A. cos(ln( x )) + B. sin(ln( x )) + .x.(ln( x ) − 1) , avec : ( A, B ) ∈ 2
.
2
+
27. Sur *, et pour une fonction y qui est deux fois dérivable, on peut poser :
1 1
∀ x ∈ +
*, y ( x) = z   , ou de façon équivalente : z ( x) = y  .
 x  x
+
La fonction z est alors deux fois dérivable sur *, et :
−1  1  2 1 1 1
∀ x ∈ +
*, y ' ( x) = 2
.z '   , puis : y ' ' ( x) = 3 .z '   + 4 .z ' '   .
x  x x  x x  x
On a alors les équivalences :
( y solution de (E) sur +*)
⇔ (∀ x > 0 , x 4 . y ' ' ( x ) − y ( x ) = 0 )
1 1 1
⇔ (∀ x > 0 , z ' '   + 2.x.z '   − z   = 0 )
 x  x  x

Chapitre 13 : Equations différentielles – Exercices (corrigé niveau 2). -8-


⇔ (∀ t > 0 , t.z ' ' (t ) + 2.z ' (t ) − t.z (t ) = 0 ).
Si on opère ensuite le changement de fonction inconnue proposée, alors :
( y deux fois dérivable sur +*) ⇔ ( u deux fois dérivable sur +*), et :
∀ t > 0 , u ' (t ) = t.z ' (t ) + z (t ) , et : u ' ' (t ) = t.z ' ' (t ) + 2.z ' (t ) .
On poursuit les équivalences avec :
( y solution de (E) sur +*)
⇔ (∀ t > 0 , u ' ' (t ) − u (t ) = 0 ).
On termine alors en obtenant successivement :
∃ ( a, b ) ∈ 2, ∀ t ∈ +*, u (t ) = a.e t + b.e − t ,
et e −t
∃ ( a, b ) ∈ 2
,∀ t ∈ +
*, z (t ) = a. + b. , et enfin :
t t
1 1

∃ ( a, b ) ∈ 2, ∀ t ∈ +*, y ( x) = a.x.e x + b.x.e x ,
qui sont donc les solutions de (E) sur +*, et qui forment bien un espace vectoriel de dimension 2.

Problème lié à une équation différentielle du second ordre ou d’ordre supérieur.


28. a. Il est immédiat que si y est solution de (E), alors : y ' ' = x. y '− y , et puisque y est deux fois dérivable sur
, la fonction : x a y ' ' = x. y ' ( x) − y ( x) , est dérivable sur , donc y est trois fois dérivable sur .
En dérivant alors l’égalité, on obtient :
∀ x ∈ , y ' ' ' ( x) = x. y ' ' ( x) + y ' ( x) − y ( x) = x. y ' ' ( x) .
b. y ' ' est alors solution d’une équation différentielle du premier ordre et :

( )
x2
∃ C ∈ , ∀ x ∈ , y ' ' ( x) = C. exp x.dx = C.e 2
.
Si de plus, on veut : y ' ' (0) = 0 , alors : C = 0 , et y ' ' est la fonction nulle.
Donc y est affine et : ∃ ( a, b ) ∈ 2, ∀ x ∈ , y ( x) = a.x + b .
En reportant dans l’équation initiale, on obtient : b = 0 , autrement dit les solutions de (E) qui vérifient de
plus : y ' ' (0) = 0 , sont les fonctions y données par :
∀ x ∈ , y ( x) = a.x , avec : a ∈ .

29. a. Il est immédiat en remplaçant que : x a e x , est solution de (E).


b. Si y est supposée 4 fois dérivable sur , alors z l’est aussi et :
∀ x ∈ , y ( x ) = z ( x ).e x ,
puis : ∀ x ∈ , y ' ' ( x ) = [ z ' ' ( x ) + 2.z ' ( x ) + z ( x )].e x ,
et : ∀ x ∈ , y ( 4 ) ( x ) = [ z ( 4 ) ( x ) + 4.z (3) ( x ) + 6.z ' ' ( x ) + 4.z ' ( x ) + z ( x )].e x .
Si on reporte alors dans l’équation initiale, on aboutit à : z ( 4 ) + 4.z (3) + 4.z ' ' = 0 .
L’équation obtenue donne alors :
∃ ( a, b ) ∈ 2, ∀ x ∈ , z ' ' ( x ) = ( a.x + b).e −2. x ,
puisque l’équation caractéristique associée à cette dernière équation admet − 2 comme racine double.
On en déduit alors : ∃ ( α , β , γ , δ ) ∈ 4, ∀ x ∈ , z ( x ) = (α .x + β ).e −2. x + (γ .x + δ ) .
Enfin : ∀ x ∈ , y ( x) = (α .x + β ).e − x + (γ .x + δ ).e x .
On a ainsi trouvé les solutions de (E).
Remarque : on aurait aussi pu traiter cette équation sur le modèle des équations linéaires du second ordre
à coefficients constants et l’équation caractéristique associée aurait été : r 4 − 2.r 2 + 1 = 0 , admettant − 1
et 1 comme racines doubles.

Utilisation de séries entières.


+∞
30. a. On pose de façon classique : ∀ x ∈ ] − R,+ R [, S ( x) =  a .x
n =0
n
n
, avec : R > 0 .

S est de classe C∞ sur ] − R,+ R [ et on obtient ses dérivées par dérivation terme à terme, soit :

Chapitre 13 : Equations différentielles – Exercices (corrigé niveau 2). -9-


+∞ +∞
∀ x ∈ ] − R,+ R [, S ' ( x) =  n.a .x
n =1
n
n −1
, et : S ' ' ( x) =  n.(n − 1).a .x
n= 2
n
n−2
,

et S est solution de l’équation sur ] − R,+ R [ si et seulement si :


+∞ +∞ +∞
∀ x ∈ ] − R,+ R [, x.(1 − x ).  n.(n − 1).an .x n−2 + (λ − 3.x). n.an .x n−1 −  an .x n = 0 .
n=2 n =1 n =0
On peut développer, rajouter des termes nuls puis regrouper les termes de même degré et obtenir :
+∞ +∞

 [−n
n =0
2
− 2.n − 1].a n .x n +  n.(n − 1 + λ ).a n .x n −1 = 0 .
n =1
On effectue alors une translation d’indice et :
+∞ +∞
−  (n + 1) 2 .a n .x n +  (n + 1).(n + λ ).a n+1 .x n = 0 .
n =0 n=0
On utilise ensuite le fait que cette série entière est nulle sur ] − R,+ R [ si et seulement si :
∀ n ∈ , ( n + 1) 2 .a n = (n + 1).(n + λ ).a n +1 , ou encore : (n + λ ).a n +1 = (n + 1).a n .
k +λ
• Pour : λ = − k , avec : k ∈ , alors : a k = .a k +1 = 0 ,
k +1
et par récurrence descendante, tous les termes de a0 à ak sont nuls.
- si : a k +1 = 0 , la série est nulle.
- si : a k +1 ≠ 0 , tous les termes de la série à partir de ak sont non nuls et la règle de d’Alembert donne
un rayon de convergence égal à 1.
• Pour : λ ∉ -, on a :
- si : a 0 = 0 , la série est nulle,
- si : a 0 ≠ 0 , tous les termes de la série sont non nuls et la règle de d’Alembert donne encore un rayon
de convergence égal à 1.
• Enfin, si : λ = 1 , alors : ∀ n ∈ , a n +1 = a n = a 0 , et :
- si : a 0 = 0 , la série est nulle,
+∞
a0
- si : a 0 ≠ 0 , la série vaut alors : ∀ x ∈ ] − 1,+1 [, S ( x) =  a .x
n =0
0
n
=
1− x
.

b. On raisonne de la même façon pour ce deuxième exemple et S est solution de (E) sur ] − R,+ R [ si et
+∞ +∞ +∞
seulement si : ∀ x ∈ ] − R,+ R [,  n.(n − 1).an .x n−2 + 2.x. n.a n .x n−1 + 2. a n .x n = 0 ,
n=2 n =1 n=0
+∞ +∞
ce qui s’écrit encore :  (n + 2).(n + 1).a
n =0
n+2 .x n +  2.(n + 1).a n .x n = 0 .
n =0
2
Cette série est donc nulle si et seulement si : ∀ n ∈ , a n + 2 = − .a n .
n+2
Donc sans se préoccuper, toute série entière solution s’écrit alors : S ( x) = S p ( x) + S i ( x) ,
où S p regroupe les termes d’indices pairs et S i les termes d’indices impairs.
Chacune de ces deux séries a un rayon de convergence infini, comme le montre immédiatement la
règle de d’Alembert, donc l’égalité précédente est valable pour tout x réel et le rayon de convergence
de toute série entière trouvée est infini.
On obtient ainsi deux séries entières indépendantes (avec a0 et a1 en facteurs) qui forment ainsi une
base de l’ensemble des solutions sur de l’équation différentielle (qui vérifie les hypothèses du
théorème de Cauchy-Lipschitz).
2 1
Enfin : ∀ p ∈ , a 2. p + 2 = − .a 2. p = − .a 2. p ,
2. p + 2 p +1
(−1) p
et par récurrence : a 2. p = .a0 ,
p!
Chapitre 13 : Equations différentielles – Exercices (corrigé niveau 2). - 10 -
+∞
(−1) p 2. p
soit : ∀ x ∈ , S p ( x) = a 0 .  .x = a 0 .e − x .
2

p=0 p!

31. On pourrait résoudre d’abord l’équation puis développer les solutions en série entière.
+∞ +∞
On peut aussi poser : ∀ x ∈ ] − R,+ R [, y ( x) =  a n .x n , puis : y' ( x) =  n.an .x n−1 .
n=0 n =1
Alors en posant : m = min(1, R ), on a : ( y solution sur ] − m,+ m [ de (E))
+∞ +∞ +∞
⇔ (∀ x ∈ ] − m,+ m [, 2.x  n.a n .x n−1 +  a n .x n =  2.x n )
n =1 n=0 n=0
+∞ +∞
⇔ (∀ x ∈ ] − m,+ m [,  (2.n + 1).a .x
n =0
n
n
=  2.x n )
n=0
2
⇔ (∀ n ∈ , a n = ).
2.n + 1
La règle de d’Alembert montre alors que le rayon de convergence de cette série vaut 1, et il y a une série
+∞
2
entière solution qui est définie par : ∀ x ∈ ] − 1,+1 [, y ( x) =  2.n + 1 .x
n=0
n
.

Remarque : on peut sommer cette série entière (pour : x ≠ 0 ) en utilisant les fonctions arctan ou arg th .

Chapitre 13 : Equations différentielles – Exercices (corrigé niveau 2). - 11 -

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