Thermodynamique Année 1999/2000

Troisième interrogation écrite

Sujet A

Les variables thermodynamiques caractérisant un ressort sont sa température T , son allongement

x par rapport à sa longueur à T = 0 K et la force F exercée par l’extérieur. L’équation d’état est
F = k (x − αT ) , où k est la constante de raideur du ressort et α son coefficient de dilatation
linéaire à traction F constante.
Sachant que l’équation d’une adiabatique réversible est F = k γ x + Cste , calculer la variation de
température du ressort dans une transformation où la tension appliquée au ressort passe de F = 0 à
F = 100 N. On donne : α = 10 −4 m ⋅ K −1 , k = 4000 N ⋅ m −1 et γ = 1,012 .

Sujet B

Les variables thermodynamiques caractérisant un ressort sont sa température T , son allongement

x par rapport à sa longueur à T = 0 K et la force F exercée par l’extérieur. L’équation d’état est
F = k (x − αT ) , où k est la constante de raideur du ressort et α son coefficient de dilatation
linéaire à traction F constante.
La quantité de chaleur mise en jeu dans une transformation réversible infinitésimale peut s’écrire :

δQ = C F dT + hdF .

En utilisant le fait que l’enthalpie H et l’entropie S sont des fonctions d’état, montrer que

h =α T.

Corrigé

Sujet A

Au cours de la transformation adiabatique réversible, on a :

dF = k γ dx , (1)

or, d’après l’équation d’état du ressort, la différentielle de son allongement x s’écrit :

1
dx = dF + α dT .
k

En remplaçant cette différentielle dans l’équation (1), on obtient :

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dF = γ dF + k γ α dT .
On en déduit :
1−γ
dT = dF .
kγ α

La variation de température, correspondant à un accroissement isentropique de tension ∆F ,

est donc :
1−γ
∆T = ∆F .
kγ α
Application numérique :
1 − 1,012
∆T = × 100 ≈ −2,96 K .
4000 × 1,012 × 10 − 4
Remarque
Puisque ∆T < 0 , il y a eu donc refroidissement du ressort au cours de cette
transformation
isentropique.

Sujet B

La fonction d’état enthalpie est définie par

H = U −Fx.
Sa différentielle a pour expression

dH = dU − F dx − x dF ,
avec
dU = δQ + δW = C F dT + hdF + Fdx .
On a donc
dH = C F dT − (h − x ) dF .

En appliquant le théorème de Schwartz (voir TD) à dH qui est une différentielle totale exacte, on
peut écrire :
⎛ ∂CF ⎞ ⎛ ∂ (h − x ) ⎞
⎜ ⎟ =⎜ ⎟ ,
⎝ ∂F ⎠T ⎝ ∂T ⎠F
soit
⎛ ∂C F ⎞ ⎛ ∂h ⎞ ⎛ ∂x ⎞
⎜ ⎟ = ⎜ ⎟ −⎜ ⎟ .
⎝ ∂F ⎠ T ⎝ ∂T ⎠ F ⎝ ∂T ⎠ F

⎛ ∂x ⎞
En utilisant l’équation d’état qui donne ⎜ ⎟ = α , on en déduit
⎝ ∂T ⎠ F

⎛ ∂C F ⎞ ⎛ ∂h ⎞
⎜ ⎟ = ⎜ ⎟ −α (1)
⎝ ∂F ⎠ T ⎝ ∂T ⎠ F

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Pour une transformation réversible, la différentielle de l’entropie vaut

δQ
dS = ,
T
ou bien
CF h
dS = dT + dF .
T T

Puisque dS est une différentielle totale exacte, on peut écrire:

⎡ ∂ ⎛ C F ⎞⎤ ⎡ ∂ ⎛ h ⎞⎤
⎢ ∂F ⎜ T ⎟⎥ = ⎢ ∂T ⎜ T ⎟⎥ ,
⎣ ⎝ ⎠⎦ T ⎣ ⎝ ⎠⎦ F
soit
1 ⎛ ∂C F ⎞ h 1 ⎛ ∂h ⎞
⎜ ⎟ =− 2 + ⎜ ⎟ ,
T ⎝ ∂F ⎠ T T T ⎝ ∂T ⎠ F
ou bien
⎛ ∂C F ⎞ h ⎛ ∂h ⎞
⎜ ⎟ = − +⎜ ⎟ . (2)
⎝ ∂F ⎠ T T ⎝ ∂T ⎠ F

En comparant les relations (1) et (2), il vient :

⎛ ∂h ⎞ h ⎛ ∂h ⎞
⎜ ⎟ −α = − + ⎜ ⎟ ,
⎝ ∂T ⎠ F T ⎝ ∂T ⎠ F
soit
h =α T.

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