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1. Un usage devient un droit acquis dès que l’employeur l’accorde une fois.
Faux. Il faut que l’avantage soit attribué de façon répétée et régulière.
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6. Les accords collectifs sont négociés par tous les salariés de l’entreprise.
Faux. En principe, la négociation se fait avec les syndicats représentatifs
(sauf exception).
7. Une convention collective ordinaire peut être étendue par simple accord
des parties signataires.
Faux. L’extension se fait par arrêté du ministre du Travail.
10. L’avantage individuel acquis est un droit qui a déjà été utilisé par le
salarié.
Vrai.
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En l’espèce, il s’agit bien d’un usage répondant aux critères de généralité,
de constance et de fixité. M. Duplan pourra y mettre fin en respectant les
règles de dénonciation.
2
Qu’en pensez-vous ?
La question de droit est : quel texte s’applique lorsqu’une convention
collective énonce des dispositions moins favorables pour les salariés que
celles d’un usage ?
En droit, les usages ne sont plus applicables en présence de convention ou
d’accord collectif même moins favorable ayant le même objet. Les règles de
dénonciation ne sont pas requises.
En l’espèce, M. Blaise peut opposer la convention collective à Mme Plume
et lui accorder deux jours pour le mariage de son fils, et non pas trois jours.
Que préconisez-vous ?
La question de droit est : les dispositions d’une convention collective sont-
elles impératives même lorsqu’elles sont moins favorables pour le salarié
que le Code du travail ?
En droit, il existe une hiérarchie au niveau des sources du droit du travail.
Les sources étatiques sont supérieures aux sources professionnelles. Les
conventions ou accords collectifs ne peuvent comporter que des dispositions
supérieures ou égales à la loi.
En l’espèce, M. Blaise sera obligé d’accorder un jour pour décès au salarié
qui vient de perdre son beau-père, comme le prévoit le Code du travail.
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En l’espèce, les salariés n’ayant pas été informés individuellement, la
dénonciation n’est pas valable et l’avantage perdure tant que les règles n’ont
pas été respectées.
Qu’en pensez-vous ?
La question de droit est : que deviennent les dispositions prévues dans un
accord collectif régulièrement dénoncé en l’absence de conclusion d’un
nouvel accord ?
En droit, en cas de dénonciation par la totalité des signataires d’un accord
collectif, celui-ci produit effet jusqu’à expiration du délai de préavis, qui est
de trois mois à défaut de stipulation expresse. À défaut de conclusion d’un
nouveau texte dans le délai d’un an, les salariés conservent les avantages
individuels acquis, qui sont des éléments tels que le salaire, les primes
acquises, utilisées ou perçues par le salarié.
En l’espèce, les salariés qui en ont bénéficié avant la dénonciation de
l’accord sont tout à fait en droit de demander le versement de cette prime
d’un demi-mois de salaire, car il s’agit d’un droit qui a déjà été acquis par
eux.
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de l’employeur vis-à-vis des salariés. Il n’est soumis à aucune condition de
validité et à aucun formalisme particulier et peut résulter de situations très
diverses.
Les accords atypiques ne sont plus applicables en présence de dispositions
conventionnelles même moins favorables ayant le même objet. Dans ce cas,
il peut être mis fin à ces sources par un accord ou une convention collective
sans mettre en œuvre la procédure de dénonciation.
En l’espèce, le nouvel accord collectif prévoyant quatre jours par an pour
enfant malade, signé avec les délégués syndicaux, a valeur d’accord collectif
et prédomine sur un accord plus ancien, plus favorable, ayant le même objet,
mais qui n’est qu’un accord atypique signé avec les délégués du personnel.
2. Questions de cours, p. 34
Les réponses aux questions de cours doivent être recherchées dans les
parties du chapitre traitant du thème concerné.
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3. Étude de document, p. 34
1. Synthèse des faits
M. B., expert en automobiles, ayant un statut de travailleur indépendant,
refuse de payer des cotisations pour le financement d’actions mises en place
dans le cadre de la convention collective nationale des cabinets d’experts en
automobiles.
2. Procédure
Par ordonnance du 6 juillet 2004, le tribunal d’instance de Blois enjoint
M. B. de verser sa cotisation à l’association A.
M. B. forme opposition à cette ordonnance devant le même tribunal
d’instance qui le condamne à verser cette cotisation par jugement du
15 décembre 2004.
M. B. se pourvoit en cassation. La Cour de cassation, dans un arrêt du
21 mars 2007, casse et annule la décision du tribunal d’instance.
3. Prétentions des parties
L’association A prétendait que M. B. devait payer les cotisations prévues
par la convention collective dont relevait son secteur d’activité. M. B.
contestait cette prétention, celui-ci étant travailleur indépendant.
4. Problématique juridique
Un travailleur indépendant, n’employant aucun salarié, est-il soumis à la
convention collective de son secteur d’activité ?
5. Solution en droit
Pour la Cour de cassation, toute convention collective a pour objet de régler
les conditions générales de travail et les rapports entre les employeurs et les
salariés.
Quelle que soit la nature des dispositions conventionnelles, un
« employeur » n’est pas tenu d’appliquer une convention collective s’il
n’emploie aucun salarié.
6. Solution en l’espèce
En l’espèce, l’expert, qui était travailleur indépendant, n’employait pas de
salariés. Il ne pouvait donc être soumis à la convention collective.
L’embauche du salarié
et le contrat de travail
Application. L’embauche et le contrat de travail
en 25 questions, p. 51
Répondez par « vrai » ou « faux ».
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8. Un candidat qui donne de faux renseignements lors d’un entretien commet
une faute.
Vrai.
9. Tous les contrats de travail doivent obligatoirement être établis par écrit.
Faux. Le contrat à durée indéterminée à temps plein n’est pas obligatoirement
écrit, sauf convention collective imposant un écrit.
10. La visite d’information et de prévention doit être réalisée dans les 6 mois
suivant la prise de poste.
Faux.
11. Lors d’un entretien d’embauche, le candidat est tenu de répondre aux
questions concernant son appartenance à un syndicat.
Faux.
12. L’inscription sur le registre du personnel doit être effectuée avant la fin
de la période d’essai.
Faux
17. Dans certains cas, les offres d’emploi peuvent préciser le sexe du
candidat.
Vrai. Par exemple, les mannequins hommes ou femmes.
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Entraînement à l’examen, p. 52
1. Cas pratiques, p. 52
1
Qu’en pensez-vous ?
La question de droit est : l’employeur doit-il tenir informé le salarié de la
déclaration préalable à l’embauche ?
En droit, l’employeur doit remettre sans délai au salarié une copie de la
DPAE ou de l’accusé de réception adressé par l’Urssaf. Cette obligation est
réputée satisfaite si le salarié dispose d’un contrat de travail écrit
mentionnant l’Urssaf destinataire de la déclaration.
En l’espèce, M. Dumont est tout à fait fondé à demander ce document.
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En droit, l’employeur et le salarié peuvent mettre fin à la période d’essai
sans formalités et sans aucune justification. Il est recommandé de la notifier
par écrit.
Dès lors que l’employeur justifie la rupture par un fait fautif du salarié, la
Cour de cassation précise que l’employeur doit respecter la procédure
disciplinaire (arrêt du 10 mars 2004).
En l’espèce, l’employeur ayant notifié au salarié la rupture pour faute de sa
période d’essai, il aurait dû respecter la procédure de licenciement. Donc, le
salarié est bien fondé à contester son non-respect devant le conseil de
prud’hommes.
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8
2. Questions de cours, p. 53
Les réponses aux questions de cours doivent être recherchées dans les
parties du chapitre traitant du thème concerné.
1. Quelles sont les conditions de validité de la clause de non-
concurrence ?
Voir chapitre 2, II : Le contrat de travail, E) Les principales clauses
contractuelles, 1. La clause de non-concurrence.
2. Quelles sont les formalités liées à l’embauche d’un salarié ?
Voir chapitre 2, I : Le recrutement, C) Les formalités liées à l’embauche.
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4. Problématique juridique
Quelles sont les conditions qui permettent de reconnaître l’abus dans la
rupture de la période d’essai ?
5. Solution en droit
Pour la Cour de cassation, l’employeur peut discrétionnairement mettre fin
aux relations contractuelles avant l’expiration de la période d’essai, à
condition de ne pas user de ce droit de manière abusive.
6. Solution en l’espèce
Le fait de rompre le contrat de travail de la salariée quelques jours
seulement après avoir décidé de renouveler la période d’essai, avant même
que ce renouvellement n’ait pris effet, et le fait que le salarié n’ait pas
bénéficié de la totalité de la formation prévue au contrat, caractérisent une
légèreté blâmable entraînant l’abus de rompre.
La rupture de la période d’essai était donc abusive.
5. Les contrats à durée déterminée à terme précis ont une durée limitée à dix-
huit mois.
Faux. La durée est en principe de 18 mois, mais certains peuvent être
ramenés à 9 mois, et d’autres portés à 24 mois.
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7. L’indemnité de fin de contrat des salariés en CDD est toujours égale à
10 % de la rémunération brute totale perçue.
Faux. Elle peut être ramenée à 6 % par la négociation collective.
9. Un salarié intérimaire qui justifie d’une embauche en CDI peut rompre son
contrat de travail temporaire.
Vrai.
13. Un salarié en CDD peut invoquer la faute grave de son employeur pour
rompre son contrat de façon anticipée.
Vrai.
14. Un employeur peut invoquer la faute sérieuse d’un salarié en CDD pour
rompre ce contrat de façon anticipée.
Faux.
Entraînement à l’examen, p. 75
1. Cas pratiques, p. 75
1
Qu’en pensez-vous ?
La question de droit est : quelle est la durée de la période d’essai pour un
contrat à durée déterminée ?
En droit, la durée de la période d’essai pour un CDD à terme précis est
calculée sur la durée totale du contrat. Pour un contrat inférieur ou égal à six
mois, elle est d’un jour par semaine dans la limite de deux semaines.
En l’espèce, le contrat de Benoît étant de six semaines, sa période d’essai est
de six jours (calendaires) et non d’un mois. Son employeur ne peut donc
rompre ce contrat au bout de deux semaines, la période d’essai étant
dépassée.
2
Qu’en pensez-vous ?
La question de droit est : à l’issue d’un CDD pour remplacement de salarié
absent, en cas de nouvelle absence de ce salarié, peut-on conclure avec le
salarié qui a assuré le premier remplacement un deuxième CDD sans
respecter de délai de carence ?
En droit, en principe, à l’expiration d’un CDD, on doit respecter un délai
légal avant de recourir à un autre CDD pour pourvoir le poste du salarié
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dont le contrat a pris fin, soit avec le même salarié, soit avec un autre
salarié : le délai est égal au tiers de la durée de ce contrat (renouvellement
compris) lorsque celui-ci est au moins égal à 14 jours, et à la moitié de la
durée du contrat lorsque celui-ci est inférieur à 14 jours.
Ce principe connaît toutefois des exceptions : en cas de nouvelle absence du
salarié remplacé, l’employeur peut conclure sans délai un deuxième CDD de
remplacement, soit avec le même salarié qui a assuré le premier
remplacement, soit avec un autre salarié, sans être tenu au délai de carence.
En l’espèce, l’employeur de M. Pierre pourra légalement lui proposer de
conclure un deuxième contrat de remplacement après le premier, sans aucun
délai.
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2. Questions de cours, p. 76
Les réponses aux questions de cours doivent être recherchées dans les
parties du chapitre traitant du thème concerné.
1. Dans quels cas peut-on rompre de façon anticipée un contrat à
durée déterminée ?
Voir chapitre 3, I : Les contrats à durée déterminée, G) La rupture du CDD,
1. La rupture anticipée.
2. Définissez le contrat de mise à disposition et indiquez les
clauses qu’il doit comporter.
Voir chapitre 3, II : Les contrats de travail temporaire, C : La forme et le
contenu des contrats, 1. Un contrat de mise à disposition.
3. Étude de document p. 76
1. Synthèse des faits
Plusieurs agents de surveillance ont été embauchés au cours des années
2001 à 2004 en contrat à durée déterminée pour surcroît d’activité par
l’établissement public Réunion des musées nationaux (RMN), pour être
affectés aux Galeries nationales du Grand Palais dans les périodes où s’y
tenaient des expositions temporaires. Douze d’entre eux demandent la
requalification de leur relation de travail avec la RMN en contrat de travail à
durée indéterminée.
2. Procédure
Les 12 salariés saisissent le conseil de prud’hommes.
Par 12 arrêts en date du 24 octobre 2006, la cour d’appel de Paris requalifie
les contrats en CDI.
La RMN se pourvoit en cassation contre les 12 arrêts.
La Cour de cassation rejette les pourvois le 10 décembre 2008.
3. Prétentions des parties
Les 12 salariés prétendaient que leurs CDD étaient des CDI.
La RMN prétendait avoir eu recours à des CDD pour surcroît d’activité dans
le cadre d’un accroissement temporaire de son activité, lié à des périodes de
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Chapitre 4
Le temps de travail
Application. Le temps de travail en 20 questions, p. 99
Répondez par « vrai » ou « faux ».
2. Tous les salariés sont concernés par la législation sur la durée du travail,
hormis les cadres dirigeants.
Vrai.
14. Les jeunes travailleurs de moins de 18 ans ne peuvent pas travailler au-
delà de 35 heures par semaine.
Vrai.
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15. Le temps de repos obligatoire entre deux journées de travail est de
13 heures.
Faux, il est de 11 heures.
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En droit, le Code du travail apporte une réponse claire : il précise, à l’article
L. 3121-4, que « le temps de déplacement professionnel pour se rendre sur
le lieu d’exécution du contrat de travail n’est pas un temps de travail
effectif. Toutefois, s’il dépasse le temps normal de trajet entre le domicile et
le lieu habituel de travail, il doit faire l’objet d’une contrepartie, soit sous
forme de repos, soit financière, déterminée par convention ou accord
collectif ou, à défaut, par décision unilatérale de l’employeur prise après
consultation du comité d’entreprise ou des délégués du personnel, s’ils
existent. La part de ce temps de déplacement professionnel coïncidant avec
l’horaire de travail ne doit pas entraîner de perte de salaire. »
En l’espèce, l’employeur de Gilberte lui impose plusieurs fois un de temps
de trajet supplémentaire par rapport à son temps de trajet habituel pour se
rendre en formation. Il faut que Gilberte se renseigne auprès de son
employeur pour savoir si des contreparties existent et quelle est leur nature.
4
Pourquoi son collègue lui dit-il que ce n’est pas normal et qu’il aurait dû
rester chez lui ?
La question de droit est : comment articuler astreinte et temps de repos
hebdomadaire ?
En droit, l’astreinte se définit comme une période pendant laquelle le
salarié, sans être à la disposition permanente et immédiate de l’employeur, a
l’obligation de demeurer à son domicile ou à proximité afin d’être en
mesure d’intervenir pour effectuer un travail au service de l’entreprise.
Seule la durée de cette intervention est considérée comme un temps de
travail effectif. La loi fixe une durée minimale de repos quotidien de
11 heures et, entre deux semaines de travail, le repos doit être de 35 heures.
La période hors intervention est décomptée de la durée minimale de repos
quotidien.
En l’espèce, dans le cas de ce salarié, les 35 heures de repos hebdomadaire
ne sont pas respectées, puisqu’il a été amené à intervenir le samedi et le
dimanche. En principe, il ne devrait pas reprendre le lundi matin selon ses
horaires habituels.
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n’est pas considéré comme du temps de travail, ce qui signifie qu’il ne sera
pas pris en compte pour le calcul des heures supplémentaires ;
– le repos compensateur correspond à 4 jours de congé par an.
Le régime de compensation des heures de nuit dans cette entreprise est donc
favorable aux salariés.
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7. Quelles sont les caractéristiques du contrat de travail à temps
partiel ?
Voir chapitre 4, IX : Le travail à temps partiel, C) La forme du contrat.
8. Quelle est la définition du travailleur de nuit ?
Voir chapitre 4, VIII : Les dérogations au dépassement des horaires, D) Le
travail de nuit, 1. Définition.
9. Qu’est-ce que le CET ?
Voir chapitre 4, VIII : Les dérogations au dépassement des horaires, F) Le
compte épargne-temps.
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Chapitre 5
La rémunération du travail
Application. La rémunération en 20 questions, p. 125
Répondez par « vrai » ou « faux ».
2. Le salaire peut être indexé sur le Smic ou sur le niveau général des prix.
Faux.
11. Les heures non travaillées en raison d’une absence donnent lieu à une
retenue sur salaire qui doit être proportionnelle au temps d’absence.
Vrai.
13. Le reçu pour solde de tout compte peut toujours être contesté par le
salarié, si ce dernier constate une erreur dans les sommes qui y figurent.
Faux, le salarié a un délai de 6 mois suivant sa signature pour contester ce
document.
15. En cas de mariage, le salarié a droit à quatre jours de congé qui peuvent
être rémunérés pour moitié par l’employeur.
Faux, ce congé est rémunéré sur la base des heures qui auraient été
travaillées par le salarié ces jours-là.
16. Le salarié qui bénéficie d’un congé individuel de formation doit percevoir
le même salaire qu’en situation de travail.
Vrai et faux, cela dépend du montant de la rémunération du salarié.
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17. L’employeur est obligé de rembourser les frais d’essence à un salarié qui
utilise son propre véhicule pour venir travailler.
Faux.
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disparité de rémunération est justifiée par des éléments objectifs expliquant
cette différence.
En l’espèce, Carole pourra se prévaloir de ce texte si les conditions
d’application en sont réunies ; elle n’aura pas la charge exclusive de la
preuve.
Concernant son licenciement, s’il est motivé par l’action en justice pour
faire respecter l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, il
est nul et de nul effet. La réintégration du salarié licencié au mépris de cette
interdiction est de droit (C. trav., art. L. 1144-3). Carole sera donc réintégrée
à son poste, même si elle n’obtient pas gain de cause concernant sa
rémunération.
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2. Quel est le sort de l’accord de participation en cas de
modification juridique de la situation de l’employeur ?
Voir chapitre 5, VII : La participation des salariés aux résultats de
l’entreprise
3. Quelles sont les modalités de paiement du salaire ?
Voir chapitre 5, V : Le paiement du salaire
4. Quelles sont les particularités du Smic ?
Voir chapitre 5, IV : La fixation du salaire, A) Le Smic
5. Quelles sont les différentes indemnités dues au salarié en cas
de rupture du contrat de travail ?
Voir chapitre 5, II : Les accessoires de salaire, E) Les indemnités de rupture
du contrat de travail
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Chapitre 6
La formation professionnelle
Application. La formation professionnelle en 30 questions,
p. 139
Répondez par « vrai » ou « faux ».
11. Le salarié doit avoir 6 mois d’ancienneté pour bénéficier d’une formation
dans le cadre du plan de formation.
Faux.
15. La période de congé parental d’éducation n’est pas prise en compte pour
le calcul du CPF.
Faux.
18. Le salarié peut demander à bénéficier de ses heures de CPF sur son
temps de travail.
Vrai.
19. Les droits au CPF sont attribués au prorata du temps de travail pour les
salariés à temps partiel.
Vrai.
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20. Aucune condition d’ancienneté n’est exigée pour bénéficier d’un congé
de validation des acquis
Faux.
21. Aucune condition d’ancienneté n’est exigée pour bénéficier d’un bilan de
compétences.
Vrai.
22. Les salariés en CDD ont droit à un congé leur permettant de réaliser un
bilan de compétences.
Faux.
29. Le congé de validation des acquis est assimilé à du temps de travail pour
le calcul de l’ancienneté du salarié dans l’entreprise.
Vrai.
Qu’en pensez-vous ?
Le problème de droit est le suivant : un employeur peut-il refuser à un
salarié de bénéficier d’une formation dans le cadre du plan de formation ?
En droit, tous les salariés ont vocation à bénéficier du plan de formation.
L’employeur est libre de choisir ceux qu’il souhaite envoyer en stage, sous
réserve de ne pas fonder son choix sur un critère discriminatoire.
En l’espèce, l’employeur pourra refuser à Sylvie de suivre la formation de
son choix, celle-ci ne pourra invoquer aucun motif de discrimination.
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3. Étude de document p. 141
1. Synthèse des faits
Une salariée a été licenciée pour faute grave au bout de 7 ans
d’ancienneté. Elle conteste son licenciement et reproche notamment à
son employeur de ne lui avoir fait suivre aucune formation au cours
de ces 7 années.
2. Procédure
La salariée saisit le conseil de prud’hommes. La cour d’appel condamne
l’employeur, qui se pourvoit en cassation. La Cour de cassation rejette
le pourvoi.
3. Prétentions des parties
Pour la cour d’appel et la salariée, l’employeur avait manqué à son
obligation d’adaptation en n’ayant fait suivre aucun stage de formation
continue à sa salariée pendant ses 7 ans de présence dans l’entreprise.
Pour l’employeur, la cour d’appel aurait dû préciser en quoi cette
absence de stage pendant une telle durée aurait une incidence sur les
possibilités d’adaptation et/ou de maintien dans son emploi de la
salariée.
4. Problématique juridique
Le défaut de formation peut-il être sanctionné ?
5. Solution en droit
L’absence de formation pendant plusieurs années caractérise un
manquement de l’employeur à l’obligation de veiller au maintien de la
capacité de la salariée à occuper un emploi, justifiant le paiement de
dommages et intérêts.
6. Solution en l’espèce
L’entreprise ayant méconnu ses obligations en matière de formation, elle
est condamnée à payer à la salariée la somme de 6 000 euros en
réparation de son préjudice.
Le pouvoir de direction
de l’employeur
Application. Le pouvoir de direction de l’employeur
en 20 questions, p. 156
Répondez par « vrai » ou « faux ».
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6. Les sanctions pécuniaires sont toujours interdites.
Vrai.
11. Le délai d’un mois dont dispose l’employeur pour prononcer la sanction
suite à la tenue de l’entretien est suspendu en cas de maladie ou d’accident
du salarié.
Faux.
13. Le règlement intérieur est obligatoire dans toutes les entreprises, quel
que soit leur effectif.
Faux. Seules les entreprises de 20 salariés et plus sont concernées.
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En l’espèce, le salarié a été valablement convoqué à l’entretien préalable ; il
ne s’y rend pas, mais la procédure continue.
2
Pourquoi l’avocat a-t-il des doutes sur une issue favorable du litige pour son
client ?
La question de droit est : quelles sont les conditions permettant à
l’employeur de prononcer une mise à pied pendant la procédure
disciplinaire ?
En droit, durant la procédure disciplinaire, l’employeur peut prononcer une
mise à pied conservatoire à l’encontre du salarié qui a commis une faute
sérieuse. Il s’agit d’une mesure d’attente qui permet d’écarter le salarié de
l’entreprise, dans l’attente du prononcé de sa sanction. Mais il ne faut pas se
tromper sur les termes employés : la mise à pied disciplinaire n’est pas une
mesure d’attente, il s’agit d’une sanction à part entière qui ne peut être
prononcée qu’à l’issue de la procédure disciplinaire.
En l’espèce, l’employeur s’est trompé dans les termes employés : il a
prononcé une mise à pied disciplinaire, puis un licenciement pour
faute sérieuse, ce qui peut laisser supposer qu’il a sanctionné deux fois la
faute commise. Cela a pour effet de vicier la procédure. Le licenciement
sera probablement invalidé ; l’avocat avait raison de se faire du souci.
Cas pratique n° 3
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2. Dans quels délais un employeur doit-il agir s’il souhaite
sanctionner une faute commise par un salarié ?
Voir chapitre 7, I : Le pouvoir disciplinaire de l’employeur, C) La procédure
disciplinaire et D) La prescription des fautes et des sanctions
3. À quoi sert le règlement intérieur de l’entreprise ?
Voir chapitre 7, II : Le pouvoir réglementaire de l’employeur
4. Quelle est la marge de manoeuvre du salarié face à une
modification de son contrat de travail ?
Voir chapitre 7, III : Le pouvoir de modifier les contrats de travail, B) La
modification d’un élément essentiel du contrat
5. Quelle est la marge de manoeuvre du salarié face à un simple
changement de ses conditions de travail ?
Voir chapitre 7, III : Le pouvoir de modifier les contrats de travail, A) Le
changement des conditions de travail
6. Quelle est la protection prévue pour les salariés en cas de
transfert d’entreprise ?
Voir chapitre 7, IV : La pouvoir de modifier la situation juridique de
l’entreprise, D) Les effets du transfert
© Nathan
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Chapitre 8
La protection de la personne
au travail
Application 1. Le harcèlement en 10 questions, p. 167
À votre avis, les situations suivantes caractérisent-elles une
situation de harcèlement ?
3. Ne pas dire bonjour, isoler une personne, inciter les collègues à l’éviter.
Vrai.
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8. La discrimination indirecte peut également être sanctionnée.
Vrai.
10. Le harcèlement moral suppose des agissements répétés ayant pour but
de nuire à l’intégrité physique et morale du salarié.
Vrai.
12. Le harcèlement moral peut être lié à des agissements entre collègues de
même niveau.
Vrai.
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En l’espèce, Moussa peut vraisemblablement établir l’existence d’une
discrimination à l’embauche fondée sur son origine, avec l’aide de son ami
François, si ce dernier accepte de témoigner en sa faveur.
4
Que pensez-vous de la situation d’Anatole ?
Problème de droit : Dans quelle condition un salarié peut-il valablement
exercer son droit de retrait ?
En droit : Selon l’article L. 4131-1 du Code du travail, tout salarié a le droit
de se retirer d’une situation de travail dont il a un motif raisonnable de
penser qu’elle présente un danger grave et imminent pour sa vie et sa santé.
Le salarié peut ainsi quitter son poste de travail sans risque de perte de
salaire ni sanction. Tant que le danger persiste, l’employeur ne peut pas lui
demander de reprendre son poste.
En l’espèce : Il ne peut être tenu rigueur au salarié d’avoir voulu exercer son
droit de retrait, dès lors que ce droit a été exercé raisonnablement. Si le
salarié estimait qu’il courait un risque en travaillant sur l’échafaudage
exposé aux grands vents, l’employeur ne peut pas le lui reprocher. Toute
procédure disciplinaire serait nulle, sauf si l’employeur apporte la preuve de
l’abus du droit de retrait.
© Nathan
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5. Réponse en droit
L’employeur est tenu d’une obligation de sécurité de résultat en matière de
faits relevant du harcèlement moral. Il est obligé de réagir face à ce type de
situation. L’absence de mesures propres à mettre un terme aux agissements
de harcèlement moral est fautive, et entraîne la résiliation judiciaire du
contrat.
6. Solution en l’espèce
La salariée a eu raison de demander la résiliation judiciaire de son contrat,
qui est donc rompu en produisant les effets d’un licenciement sans cause
réelle et sérieuse.
5. La loi ne prévoit pas de majoration pour les jours fériés travaillés, sauf
pour le 1er mai.
Vrai.
© Nathan
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9. Les congés pour événements familiaux sont accordés sans justificatif.
Faux.
18. L’indemnité de congé payé n’est pas due en cas de licenciement pour
faute grave.
Faux, elle reste due.
22. Une période minimum de 15 jours ouvrables de congé doit être prise par
le salarié entre le 1er juin et le 31 octobre.
Faux. Il s’agit de 12 jours ouvrables, à prendre entre le 1er mai et le 31
octobre.
© Nathan
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En droit, en cas de maladie ou d’accident du travail ou de droit commun, il
y a suspension du contrat de travail et la Sécurité sociale verse une
prestation en espèces en remplacement de tout ou partie du salaire. De
nombreux régimes conventionnels peuvent prévoir que l’employeur soit
tenu de verser au salarié absent un complément patronal qui vient compléter
la prestation versée par la Sécurité sociale. La loi prévoit que
l’indemnisation versée par la Sécurité sociale au salarié, après un délai de
carence de 7 jours, sera complétée à 90 % de son salaire pendant 30 jours,
puis à 66,66 % pendant les 30 jours suivants, la durée d’indemnisation étant
prolongée selon l’ancienneté avec une durée maximale de 90 jours.
Pour pouvoir bénéficier de ces dispositions prévues par la loi sur la
mensualisation, le salarié doit respecter les conditions suivantes :
– avoir un an d’ancienneté dans l’entreprise ;
– être pris en charge par la Sécurité sociale ;
– prévenir l’employeur dans les 48 heures ;
– être soigné en France ou dans un autre pays de l’Union européenne.
En l’espèce, Carole ne remplit pas encore l’ensemble de ces conditions,
puisqu’elle n’a pas un an d’ancienneté dans l’entreprise. Il faut toutefois
vérifier s’il existe dans l’entreprise un régime conventionnel plus favorable.
2
Qu’en pensez-vous ?
Problème juridique : un salarié qui fractionne ses congés a-t-il droit à des
jours de congé supplémentaires ?
En droit : le Code du travail précise que lorsque le nombre de jours restant à
prendre en dehors de la période légale (1er mai - 31 octobre) est compris
entre 3 et 5 (par rapport aux 24 jours ouvrables qui peuvent être pris pendant
cette période), le salarié bénéficie d’un supplément pour fractionnement
égal à 1 jour de congé ; si ce nombre est égal au moins à 6 jours, le
supplément est de 2 jours. Ce fractionnement doit résulter d’un accord de
l’employeur et du salarié, l’employeur pouvant subordonner son accord au
fractionnement à la renonciation par le salarié à ses droits aux jours de
congé supplémentaires.
En l’espèce, Samia a pris 20 jours ouvrés (soit 4 semaines de congés payés
ou 24 jours ouvrables) en août 2018, c’est-à-dire pendant la période légale
de prise des congés (1er mai au 31 octobre). Il ne lui reste donc aucun jour à
prendre sur les 4 semaines qu’elle avait le droit de poser pendant cette
période, en dehors de la 5e semaine. Cette 5e semaine étant prise en
novembre, elle a donc épuisé son solde de congés payés.
© Nathan
- 76 -
5
© Nathan
- 78 -
3. Étude de document, p. 191
1. Synthèse des faits
Une salariée demande le report de ses congés payés non pris, à son retour
d’un arrêt de travail pour maladie qui a duré un an et demi.
2. Procédure
La salariée saisit le juge prud’homal en référé. Le juge prud’homal
condamne l’employeur. Ce dernier se pourvoit alors en cassation. La Cour
de cassation rejette le pourvoi.
3. Prétentions des parties
La salariée demande le report de ses congés payés non pris du fait de son
arrêt maladie. L’employeur conteste sa demande, la salariée n’ayant pas
droit selon lui à ce report, la période légale de prise des congés étant selon
lui dépassée.
4. Problématique juridique
Quel est le sort des congés payés non pris du fait d’une absence pour cause
de maladie, lorsque le salarié revient alors que la période légale de prise des
congés est dépassée ?
5. Solution en droit
En droit : la directive européenne n° 2003/88/CE du 4 novembre 2003
précise que lorsque le salarié s’est trouvé dans l’impossibilité de prendre ses
congés payés annuels au cours de l’année en raison d’absences liées à une
maladie, un accident du travail ou une maladie professionnelle, les congés
payés acquis doivent être reportés après la date de reprise du travail.
6. Solution en l’espèce
En l’espèce : la salariée n’ayant pu prendre ses congés du fait de l’arrêt
prolongé dû à sa maladie, ses congés payés non pris doivent donc être
reportés à son retour.
Le licenciement
Application 1. Le licenciement en 26 questions, p. 210
Répondez par « vrai » ou « faux ».
2. La lettre de licenciement doit être envoyée dans un délai maximal d’un mois
après l’entretien préalable.
Faux. Le délai d’un mois s’applique uniquement en cas de licenciement
disciplinaire.
© Nathan
- 80 -
7. Le plan de sauvegarde de l’emploi négocié par accord collectif doit être
validé par l’Administration.
Vrai.
9. L’employeur peut se faire remplacer par tout salarié de l’entreprise pour mener
l’entretien préalable.
Faux.
11. Les motifs indiqués dans la lettre de licenciement pourront être modifiés par
la suite par l ’ e m p l o y e u r .
Faux
16. Une modification du contrat refusée par un salarié peut être qualifiée de
licenciement économique si la modification est consécutive à des difficultés
économiques de l’entreprise.
Vrai.
Chapitre 10 – Le licenciement
- 81 -
17. La faute légère ne justifie pas un licenciement.
Vrai.
19. Le licenciement pour faute lourde est privatif des indemnités de congés
payés.
Faux.
© Nathan
- 82 -
Entraînement à l’examen, p. 211
1. Cas pratiques, p. 211
1
Chapitre 10 – Le licenciement
- 83 -
convocation doit faire apparaître un certain nombre d’éléments : l’objet de
la convocation, le lieu, l’heure et la possibilité de se faire assister par une
personne de son choix appartenant à l’entreprise si celle-ci est dotée de
représentants du personnel.
Le délai entre la convocation et l’entretien est de 5 jours ouvrables après la
présentation de la lettre recommandée ou sa remise en mains propres.
Au cours de l’entretien, l’employeur devra recueillir les explications du
salarié.
En l’espèce, l’entreprise devra donc respecter cette procédure vis-à-vis de
Mme Martin.
© Nathan
- 84 -
2
Chapitre 10 – Le licenciement
- 85 -
En l’espèce, le directeur de Jog Plus devra respecter, dans un premier temps,
les règles concernant les efforts de reclassement, et ensuite respecter les
règles concernant l’ordre des licenciements en vérifiant ce que dit la
convention collective de la confection, et, à défaut de règles définies par
celle-ci, les définir en consultant le comité d’entreprise. Mais, en tout état de
cause, il pourra retenir des critères d’ancienneté et privilégier le maintien
des salariés les plus anciens dans l’entreprise.
3
© Nathan
- 86 -
La faute lourde suppose l’intention de nuire à l’entreprise. Il ne suffit pas
qu’un préjudice soit établi, il faut que l’élément intentionnel soit établi.
Toute entreprise doit suivre, pour licencier, une procédure impérative qui est
d’ordre public. Il faut notamment convoquer le salarié à un entretien
préalable par lettre recommandée ou par lettre remise en mains propres
contre décharge.
L’employeur peut signifier, lors de cette convocation à l’entretien préalable,
une mise à pied conservatoire, qui est une mesure provisoire de dispense de
travail en cours de procédure disciplinaire permettant de suspendre le
contrat du salarié afin de faire face à des situations de désordre ou de
danger.
La mise à pied conservatoire n’est pas une mesure disciplinaire, mais une
mesure d’attente. Aucune forme particulière n’est prévue, mais elle est
normalement mise en œuvre lors de la convocation à l’entretien préalable.
Sa durée est indéterminée, mais elle est en principe calquée sur celle de la
procédure disciplinaire.
La durée de la mise à pied conservatoire, lorsque la faute est une faute
lourde ou grave, n’est pas rémunérée en principe par l’employeur.
En l’espèce, la salariée ayant commis un vol qu’elle a d’ailleurs reconnu,
Mme Dubon peut envisager un licenciement pour faute grave, le vol étant
une violation des obligations contractuelles qui ne permet pas le maintien du
salarié dans l’entreprise durant le préavis et qui peut être qualifié de faute
grave. Il pourrait y avoir faute lourde si l’intention de nuire était prouvée.
Mme Dubon doit convoquer la salariée à un entretien préalable pour
recueillir ses explications et peut, durant la procédure, en considération des
faits qui lui sont reprochés, lui signifier une mise à pied conservatoire, ce
qui permettra qu’elle ne travaille plus chez cette personne âgée.
Chapitre 10 – Le licenciement
- 87 -
une incidence sur le bon fonctionnement du service. En considération de
cette situation, Mme Dubon peut éventuellement envisager une procédure
de licenciement pour faute sérieuse à l’encontre de cette salariée.
© Nathan
- 88 -
l’emploi ou le contrat de travail du salarié. Elle doit également mentionner
la priorité de réembauchage et ses conditions de mise en œuvre. Elle doit
faire connaître au salarié qui remplit les conditions la possibilité de disposer
du congé de reclassement.
Dans les 8 jours de l’envoi de la lettre de licenciement, un écrit donnant des
renseignements sur l’employeur et le salarié licencié doit être adressé à
l’administration.
En l’espèce, l’association se voyant supprimer les financements destinés
aux postes de portage de repas à domicile, une rupture des contrats pour
motif économique pourra être envisagée. Dans un premier temps, des efforts
de reclassement et de formation devront être faits vis-à-vis de ces salariés et
des recherches de reclassement devront être effectuées. Si aucun
reclassement n’est possible, une procédure de licenciement économique
collectif de 2 à 9 salariés sur 30 jours pourra être engagée, mais
préalablement à la convocation à l’entretien préalable, le comité
d’entreprise, s’il existe, ou à défaut, les délégués du personnel, devront être
réunis et consultés.
Chapitre 10 – Le licenciement
- 89 -
3. Étude de document p. 213
1. Synthèse des faits
Après un contrôle de son sac, M. B. a été licencié pour faute grave pour
avoir dérobé 300 emballages en plastique servant au conditionnement de
produits. Il conteste son licenciement au motif que la fouille de son sac était
illicite.
2. Procédure
Par une décision en date du 14 avril 2006, la cour d’appel de Douai
confirme la décision du conseil des prud’hommes et déboute le salarié de sa
demande d’indemnités au titre de son licenciement.
M. B. se pourvoit en cassation. La Cour de cassation, le 11 février 2009,
casse et annule la décision de la cour d’appel de Douai et renvoie les parties
devant la cour d’appel d’Amiens.
3. Prétentions des parties
M. B. saisit le conseil des Prud’hommes pour demander le paiement de
diverses sommes au titre de la rupture de son contrat de travail.
4. Problématique juridique
Sous quelles conditions le vol peut-il être un motif légitime de
licenciement ?
5. Solution en droit
Pour la Cour de cassation, l’employeur ne peut apporter aux libertés
individuelles ou collectives des salariés que des restrictions justifiées par la
nature des tâches à accomplir et proportionnées au but recherché. En
conséquence, l’employeur ne peut, sauf circonstances exceptionnelles,
ouvrir les sacs appartenant aux salariés pour en vérifier le contenu qu’avec
leur accord et à la condition de les avoir avertis de leur droit de s’y opposer
et d’exiger la présence d’un témoin.
6. Solution en l’espèce
En l’espèce, le salarié n’avait pas été informé de son droit de s’opposer à
l’ouverture de son sac et au contrôle de son contenu, son licenciement
reposant sur cette fouille était donc abusif.
© Nathan
- 90 -
Chapitre 11
4. L’indemnité légale de licenciement est due dès lors que le salarié compte
un an d’ancienneté.
Vrai.
12. Le salarié dispose de 3 mois pour contester le reçu pour solde de tout
compte
Faux.
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- 92 -
18. Seule la date d'entrée dans l'entreprise doit figurer sur le certificat de
travail.
Faux.
20. Le reçu pour solde de tout compte est établi par l’employeur à l’occasion
de la résiliation du contrat de travail.
Vrai.
21. Le reçu pour solde de tout compte fait l’inventaire de toutes les sommes
versées au salarié pendant l’exécution du contrat de travail.
Faux.
23. L’attestation du Pôle Emploi permet au salarié de faire valoir ses droits à
la retraite.
Faux.
1. Quelles sont les indemnités qu’il devra verser à chacun de ces salariés ?
La question de droit est : à l’issue de la mise à pied conservatoire, quelles
sont les indemnités que l’employeur devra verser aux salariés licenciés pour
faute grave ?
En droit : l'article L. 1332-3 du Code du travail permet à l'employeur de
prononcer une mise à pied immédiate lorsqu'il a connaissance de faits qui
rendent indispensables une mesure conservatoire. Elle ne constitue pas dans
ce cas une sanction en elle-même mais le préalable à une sanction ; c'est une
simple mesure d'attente qui éloigne le salarié jusqu'à ce qu'il soit fixé sur
son sort (mise à pied disciplinaire, mutation, rétrogradation, licenciement...).
Le salarié ne sera privé de sa rémunération pendant sa période de mise à
© Nathan
- 94 -
pied conservatoire que s’il est finalement licencié pour faute grave ou
lourde.
En l’espèce, les deux salariés licenciés pour faute grave percevront
l’indemnité compensatrice de congés payés. La période correspondant à la
mise à pied conservatoire ne sera pas payée.
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- 96 -
Chapitre 12
8. Un salarié peut refuser de partir à la retraite s’il n’a pas atteint l’âge de
70 ans.
Vrai.
10. En cas de démission, les heures pour recherche d’emploi ne sont jamais
rémunérées.
Faux. Certaines conventions collectives prévoient le paiement de ces heures
pour recherche d’emploi.
12. Les congés payés peuvent être pris pendant le préavis de démission.
Faux, sauf s’il y a accord des parties.
14. En cas de rupture pour force majeure due à un sinistre, le salarié perçoit
une indemnité de préavis.
Vrai.
15. La démission n’est valable que si elle est acceptée par l’employeur.
Faux.
© Nathan
- 98 -
17. La prise d’acte de la rupture du contrat de travail par le salarié entraîne la
cessation immédiate du contrat de travail.
Vrai.
19. La fermeture d’un magasin pour motif économique est un cas de force
majeure.
Faux.
© Nathan
- 100 -
L’employeur peut dispenser le salarié de travailler pendant cette période,
mais il doit lui verser une indemnité correspondant au montant du salaire
que celui-ci aurait touché pendant cette période si ce salarié avait l’intention
de travailler pendant cette période
En l’espèce, M. Pain pourra dispenser M. Lelou d’exécuter son préavis,
mais en contrepartie, il devra le payer si celui-ci avait l’intention de
l’exécuter.
3
Ce dernier ne souhaite pas son retour dans l’entreprise et attend votre avis
pour lui donner une réponse.
La question de droit est : y a-t-il volonté de démissionner lorsque celle-ci est
donnée sous le coup de la colère ?
En droit, la démission est la rupture du contrat de travail à durée
indéterminée décidée unilatéralement par le salarié.
Elle suppose l’existence d’une volonté claire et non équivoque de
démissionner. Pour rechercher cette volonté, les tribunaux se fondent sur les
faits et, très souvent, estiment qu’il n’y a pas démission lorsque celle-ci a été
donnée sous le coup de la colère.
En cas de non-réintégration et de procédure devant les tribunaux, cette
rupture pourrait être requalifiée en licenciement.
En l’espèce, Mlle Lefranc ne peut être considérée comme démissionnaire.
Celle-ci, sous le coup de la colère, n’était pas dans un état psychologique
normal. De plus, elle est revenue immédiatement sur sa décision.
© Nathan
- 102 -
En l’espèce, Monsieur Leléon est né en 1953, Mme Lepetit ne pourra donc
pas le mettre en retraite puisqu’il n’a pas l'âge d'ouverture automatique du
droit à pension à taux plein.
7
© Nathan
- 104 -
4. Problématique juridique
Un salarié qui envoie, après une altercation avec son employeur, une lettre
de démission rédigée par l’employeur et qui se rétracte 3 jours après la
signature de ce courrier, exprime-t-il une volonté claire et non équivoque de
démissionner et son contrat est-il rompu par la démission ?
5. Solution en droit
La Cour de cassation a rejeté le pourvoi de l’employeur et confirmé la
décision de la cour d’appel.
6. Solution en l’espèce
Le salarié n’avait pas manifesté une volonté claire et non équivoque de
démissionner, notamment la lettre de démission avait été rédigée par
l’employeur et signée le 20 juillet 1996 par le salarié, qui s’était rétracté par
lettre du 23 juillet.
Les syndicats
Application. Les syndicats en 20 questions, p. 248
Répondez par « vrai » ou « faux ».
6. Tous les syndicats peuvent constituer une section syndicale dans une
entreprise.
Faux.
10. La section syndicale dispose de moyens qui lui sont alloués par
le syndicat.
Faux.
13. Les crédits d’heures des délégués syndicaux peuvent parfois être
dépassés.
Vrai, en cas de circonstances exceptionnelles.
14. Pour être valablement désigné comme délégué syndical, un salarié doit
avoir une ancienneté de deux ans au moins dans l’entreprise.
Faux, un an suffit.
16. Pour les besoins de leur mission, les délégués syndicaux bénéficient
d’une liberté de déplacement en dehors de l’entreprise, sous réserve de
l’accord de leur employeur.
Faux, l’accord de l’employeur n’est pas requis.
© Nathan
- 114 -
18. Les syndicats présents dans l’entreprise ont le droit d’utiliser des
panneaux d’affichage dans l’entreprise.
Vrai.
20. En France, les syndicats sont des personnes morales de droit privé, ce
qui leur donne le droit d’ester en justice, notamment.
Vrai.
© Nathan
- 116 -
2. Questions de cours, p. 249
Les réponses aux questions de cours doivent être recherchées dans les
parties du chapitre traitant du thème concerné.
1. À quoi sert une section syndicale ?
Voir chapitre 13, II : La section syndicale, B) Le rôle et les moyens de la
section syndicale.
2. Quels sont les critères de représentativité du délégué
syndical ?
Voir chapitre 13, II : Les délégués syndicaux.
3. Quelles sont les attributions des délégués syndicaux ?
Voir chapitre 13, II : Les délégués syndicaux, 3. Les attributions des
délégués syndicaux.
© Nathan
- 118 -
Chapitre 14
2. Tout salarié peut être candidat aux fonctions de membre du CSE, dès lors
qu’il a au moins un an d’ancienneté dans l’entreprise.
Vrai.
6. L’employeur doit organiser une réunion par mois avec le CSE pour une
entreprise de moins de 50 salariés.
Vrai.
9. Les membres élus du CSE ont droit à un crédit d’heures, mais seulement
pour les membres titulaires.
Vrai.
10. La durée du mandat des membres du CSE est de deux ans renouvelables.
Faux.
12. Le CSE peut disposer d’un budget pour les activités sociales et
culturelles.
Vrai.
15. Lorsqu’il est institué dans une entreprise, le conseil d’entreprise est le
seul habilité à négocier des accords d’entreprise ?
Vrai.
© Nathan
- 120 -
19. Un comité d’entreprise européen doit être institué dans les entreprises ou
les groupes d’entreprises de dimension communautaire, qui occupent au
moins 1 000 salariés et comportent au moins un établissement employant au
moins 150 salariés dans au moins deux des États membres.
Vrai.
20. Ces effectifs doivent avoir été atteints en moyenne au cours des 36 mois
précédents.
Faux.
Qu’en pensez-vous ?
Problème juridique : le comité social et économique (CSE) peut-il mandater
un expert-comptable ?
Principe juridique : le CSE peut se faire assister par un expert-comptable,
rémunéré par l’entreprise, dans un certain nombre de cas, et notamment
lorsque l’entreprise est partie à une opération de concentration. Cet expert-
comptable est choisi par le CSE et il a pour mission de vérifier les éléments
© Nathan
- 122 -
d’ordre économique, financier ou social nécessaires à la compréhension des
comptes et à l’évaluation de la situation de l’entreprise. Cet expert-
comptable a accès aux mêmes documents que le commissaire aux comptes ;
il a aussi accès aux documents de toutes les sociétés concernées par
l’opération.
En l’espèce : l’expert-comptable mandaté par le CSE peut accéder à tous les
documents nécessaires à sa mission et il a libre accès à l’entreprise. Le
gérant se rendrait coupable du délit d’entrave en empêchant l’expert-
comptable mandaté par le CSE d’exercer sa mission.
4
Qu’en pensez-vous ?
La question de droit est : le fait d’atteindre l’effectif de 50 salariés confère-
t-il immédiatement au CSE existant des attributions élargies ?
En droit, lorsque postérieurement à la mise en place du CSE, l’effectif
atteint 50 salariés, le CSE exerce l’ensemble des attributions à l’expiration
d’un délai de 12 mois à compter de la date à laquelle le seuil de 50 salariés a
été atteint pendant 12 mois consécutifs.
En fait, si avec l’arrivée de Daniel, l’entreprise dépasse le seuil de 50
salariés, le CSE n’exerce ses attributions élargies que dans un délai de 24
mois à conditions que les effectifs de 50 aient été maintenus de façon
consécutive.
© Nathan
- 124 -
3. Prétentions des parties
– Position de la cour d’appel (arguments de l’employeur) : si les heures de
délégation prises en semaine des salariés travaillant habituellement le week-
end n’étaient pas pondérées, elles seraient payées sur la base d’un taux
horaire majoré de 1,5279, ce qui serait discriminatoire par rapport aux
salariés ayant un horaire de travail habituel en semaine.
– Moyen du pourvoi (position des salariés) : les salariés demandent le
paiement de leurs heures de délégation majorées selon le tarif week-end.
4. Problématique juridique
L’employeur peut-il appliquer un coefficient modérateur sur des heures de
délégation ?
5. Solution en droit
Pour la Cour de cassation, l’utilisation par les représentants du personnel
des heures de délégation ne doit entraîner aucune perte de salaire. Les
représentants travaillant le week-end et bénéficiant d’heures majorées, ne
peuvent subir de perte de rémunération du fait de l’utilisation de leurs
heures de délégation en semaine.
6. Solution en l’espèce
En l’espèce, les salariés ont eu raison de réclamer que leurs heures de
délégation soient calculées sur le même mode que leurs heures de week-end.
Le contraire ayant pour effet de diminuer leur rémunération.
© Nathan
- 126 -
6. Les candidats de membre du CSE sont protégés pendant 12 mois.
Faux, ils sont protégés pendant 6 mois.
Qu’en pensez-vous ?
Problème juridique : un employeur peut-il licencier pour faute grave un
représentant du personnel pour une faute commise au cours du mandat et
non du contrat de travail du salarié ?
Principe juridique : quelle que soit la raison du projet de licenciement,
l’employeur doit demander l’autorisation de licencier à l’inspecteur du
travail. Ce dernier vérifiera la raison invoquée par l’employeur et donnera
un accord ou un désaccord.
De plus, s’agissant d’une faute commise au cours du mandat et non du
contrat de travail, la cour de Cassation a reconnu la possibilité pour
l’employeur de sanctionner disciplinairement des faits commis au cours du
mandat par un représentant du personnel
© Nathan
- 128 -
En l’espèce : l’inspecteur du travail devra vérifier si les faits reprochés par
l’employeur au salarié sont constitutifs d’une faute grave.
2
© Nathan
- 130 -
du travail, qui devra vérifier que le motif de la rupture n’est pas en lien avec
les fonctions représentatives exercées par le salarié.
Cas pratique n° 6
© Nathan
- 132 -
5. Solution en droit
S’il n’est pas démontré que l’employeur avait connaissance de l’imminence
de la candidature du salarié aux élections, l’existence d’un trouble illicite ne
peut être caractérisée. Si la procédure est antérieure à la procédure électorale
et que rien ne laissait supposer qu’un salarié se présenterait à l’élection,
l’employeur ne peut être considéré comme fautif du fait de ne pas avoir
demandé l’autorisation de licencier à l’inspecteur du travail, même s’il
s’agit d’un salarié nouvellement élu.
6. Solution en l’espèce
L’employeur n’avait pas à demander l’autorisation de licencier à
l’inspecteur du travail. Il ne savait pas, au moment du déclenchement de la
procédure, que le salarié comptait se présenter aux élections.
L’organisation de la protection
sociale
Application. L’organisation de la protection sociale
en 14 questions, p. 292
Répondez par « vrai » ou « faux ».
© Nathan
- 134 -
g) les ayants droit des salariés étrangers ;
Vrai, à condition que les ayants droit vivent en France.
h) les professions libérales ;
Faux. Les professions libérales sont des travailleurs indépendants.
i) les bénévoles.
Faux. La condition de rémunération n’est pas réalisée.
© Nathan
- 136 -
Entraînement à l’examen, p. 293
Aidez aussi la famille Dufor qui se pose des questions quant au statut de
certains de ses membres au regard du régime général des salariés :
1. Le fils Laurent, 10 ans, issu d’un premier mariage de Mme Dufor, salariée,
et qui vit au foyer de son beau-père ;
La question de droit est : à quelles conditions peut-on être ayant droit d’un
assuré ?
En droit, les ayants droit sont des individus bénéficiant des prestations en
nature de la Sécurité sociale du fait de leurs liens avec un assuré : le conjoint
à charge (époux, pacsé, concubin), l’enfant à charge, l’ascendant, le
collatéral et l’allié jusqu’au troisième degré sous conditions, toute personne
à charge vivant avec l’assuré sous conditions. Concernant l’enfant à charge,
il s’agit de l’enfant légitime, naturel, adoptif, recueilli, jusqu’à l’âge de
16 ans en principe ; de 16 à 20 ans pour les étudiants et les enfants
handicapés. En cas de divorce, l’enfant est rattaché, au regard de la Sécurité
sociale, à celui qui en a la garde ; en cas de garde conjointe, soit le jugement
de divorce détermine le rattachement juridique, soit les parents le
déterminent par accord commun signifié à la caisse.
En l’espèce, l’enfant Laurent est ayant droit de Mme Dufor, qui en a la
garde et qui est assurée sociale à titre personnel, puisqu’elle est salariée.
2. Le fils Francis, âgé de 25 ans, né d’un premier mariage de M. Dufor, et qui
travaille à domicile en tant que rédacteur-correcteur d’ouvrages pour le
compte d’une maison d’édition ; il est payé de façon forfaitaire.
La question de droit est : à quelles conditions est-on affilié à la Sécurité
sociale ?
En droit, sont assujetties au régime général de la Sécurité sociale les
personnes qui respectent les critères de l’assujettissement (convention, lien
de subordination, rémunération). L’article L. 721-1 L. 7412-1 du Code du
travail précise que le travailleur à domicile a le statut de salarié. Donc, il
bénéficie du régime général de la Sécurité sociale (Code du travail, art.
L. 311-3). Pour être considéré travailleur à domicile, il ne doit pas y avoir
exercice d’une activité à ses risques et périls.
En l’espèce, Francis est âgé de 25 ans. Il est travailleur à domicile car il
effectue des travaux pour le compte d’un éditeur qui le rémunère de façon
forfaitaire. Il bénéficie en conséquence du régime général de la Sécurité
sociale.
© Nathan
- 138 -
2. Question de cours, p. 293
À quelles conditions peut-on bénéficier du régime général de la
Sécurité sociale ?
Voir chapitre 16, I : Les régimes sociaux et les assurés, A) La Sécurité
sociale, Le régime général
© Nathan
- 140 -
Chapitre 17
© Nathan
- 142 -
10. Si le salarié tombe malade pendant ses congés payés, il peut prolonger la
durée de ses congés payés de la durée de l’arrêt maladie.
Faux. En revanche, le salarié peut cumuler l’indemnité de congés payés
avec les indemnités journalières de Sécurité sociale.
11. De retour d’un arrêt maladie de droit commun, si un salarié ne peut pas
reprendre son poste de travail, une obligation de reclassement pèse sur
l’employeur.
Vrai. L’avis d’inaptitude établit par le médecin du travail est assorti de
propositions de reclassement. Si le reclassement est possible et accepté par
le salarié, un avenant au contrat de travail est établi. Sinon, il y a
licenciement pour impossibilité de reclassement. La recherche du poste de
reclassement doit s’effectuer au niveau de l’entreprise, de ses
établissements, du groupe éventuellement.
13. Tout accident entraînant une lésion, et qui se produit au temps et au lieu
de travail, est présumé être un accident de travail (présomption
d’imputabilité).
Vrai, dès lors que l’accident est dû à une cause totalement étrangère au
travail.
14. Est un accident de travail celui survenu à un salarié gréviste qui se casse
la jambe dans les locaux de l’entreprise.
Faux. La grève suspend le contrat de travail.
© Nathan
- 144 -
20. La salariée enceinte peut démissionner sans préavis.
Vrai.
28. Les salariés peuvent bénéficier, sans conditions de durée des cotisations :
a) des prestations en nature ;
Vrai.
b) des prestations en espèces.
Faux.
© Nathan
- 146 -
Entraînement à l’examen, p. 310
1. Cas pratiques, p. 310
1
4. M. A., commercial, est décédé d’une crise cardiaque, la nuit, à l’hôtel, alors
qu’il était parti 3 jours en déplacement professionnel en province.
En l’espèce, il y a accident du travail car il s’agit d’un accident de mission
(déplacement professionnel de 3 jours), même si la crise cardiaque s’est
produite au cours de la nuit.
© Nathan
- 148 -
l’interruption de trajet (par exemple, chute dans un magasin) n’est pas un
accident de trajet mais un accident de droit commun. En revanche,
l’accident qui survient avant ou après l’interruption de trajet constitue un
accident de trajet.
En l’espèce, Mme B. était sur son trajet habituel travail-domicile, mais
l’accident ayant eu lieu pendant l’interruption de trajet (chute dans une
station-service), il y a accident de droit commun.
3
© Nathan
- 150 -
réception un certificat de grossesse. La nullité du licenciement entraîne sa
réintégration, soit dans son emploi, soit dans un emploi équivalent. À défaut
de réintégration, la salariée a droit à des dommages et intérêts.
En l’espèce, Mme Strötzel est enceinte depuis 2 mois. Elle a commis
quelques erreurs professionnelles. Les erreurs professionnelles constituent
soit une inaptitude professionnelle, soit une faute simple, mais en aucun cas
une faute grave. Par conséquent, la salariée peut empêcher l’employeur de
mettre sa menace à exécution en lui adressant un certificat médical de
grossesse.
© Nathan
- 152 -
3. Expliquez si les critères de la faute inexcusable sont les mêmes si la faute
est commise par le salarié victime de l’accident.
La question de droit est : quels sont les critères de la faute inexcusable du
salarié ?
En droit, la faute inexcusable du salarié a été à son tour redéfinie par un
arrêt de la Cour de cassation chambre sociale, en date du 27 janvier 2004.
Les juges considèrent qu’il y a faute inexcusable du salarié s’il y a de sa part
une faute volontaire d’une exceptionnelle gravité l’exposant sans raison
valable à un danger dont il aurait dû avoir conscience.
Les conséquences financières sont une minoration de la rente due à la
victime par la Sécurité sociale en cas d’incapacité permanente, ou de la
rente due aux ayants droit en cas de décès.
En l’espèce, les critères ne sont pas les mêmes et sont plus restrictifs que
ceux exigés pour la faute inexcusable de l’employeur.
© Nathan
- 154 -
6. Solution en l’espèce
Les juges de la Cour de cassation considèrent d’une part que le délai de
prescription de deux ans ne court qu’à compter du moment où l’étudiant,
M. X., a eu connaissance du lien de causalité entre la pathologie et la
vaccination, à savoir à compter du certificat médical du 14 mai 2001, et que
le délai de prescription n’est donc pas écoulé.
D’autre part, les juges de la Cour de cassation considèrent que les
vaccinations obligatoires (contre l’hépatite B, la diphtérie, le tétanos, la
poliomyélite) effectuées par l’étudiant M. X. pour effectuer des stages
hospitaliers dans le cadre de ses études de chirurgie dentaire, entrent bien
dans le champ d’application de l’article L. 412-8-2°b du Code de la Sécurité
sociale et qu’il y a bien accident du travail.
La protection vieillesse
des salariés du régime général
Application. La protection de la vieillesse en 19 questions,
p. 321
Répondez par « vrai » ou « faux ».
4. Un salarié peut choisir de partir à la retraite avant l’âge légal, même s’il n’a
pas cotisé le nombre de trimestres permettant d’obtenir le taux plein.
Vrai.
© Nathan
- 156 -
5. Le conjoint survivant ou divorcé a droit à une pension de réversion
correspondant à 54 % de la pension vieillesse que touchait, ou qu’aurait pu
toucher, le salarié décédé.
Vrai.
18. Le dispositif de préretraite peut être mis en place par une convention de
branche.
Vrai.
© Nathan
- 158 -
Entraînement à l’examen, p. 322
1. Cas pratiques, p. 322
1
Qu’en pensez-vous ?
La question de droit est : quelles sont les conditions de mise à la retraite
d’un salarié par l’employeur ?
En droit, un salarié peut être mis à la retraite par son employeur s’il a atteint
l’âge légal, peu important le nombre de trimestres cotisés. Cependant,
l’employeur qui envisage la mise à la retraite d’un salarié de 70 ans, doit
l’interroger dans les trois mois précédant le jour où le salarié remplit la
condition d’âge légal de mise à la retraite et, en cas de réponse négative du
salarié dans le délai d’un mois, l’employeur ne peut pas procéder à sa mise à
la retraite. Une convention collective ou un accord collectif ne peut pas
prévoir de rupture du contrat de travail de plein droit ; cela constituerait une
clause couperet interdite et frappée de nullité. Si ces conditions de mise à la
retraite ne sont pas respectées, il y a licenciement. Aucune procédure légale
n’est à respecter en ce qui concerne la mise à la retraite. Cependant, s’il
s’agit de la mise à la retraite d’un délégué syndical, d’un délégué du
personnel…, l’employeur doit respecter la procédure spéciale de rupture du
contrat de travail d’un salarié protégé (autorisation de l’inspection du
travail), sinon la mise à la retraite est frappée de nullité.
En l’espèce, l’employeur ne peut pas mettre M. Bondoux à la retraite en
vertu de la clause de la convention collective qui prévoit la rupture du
contrat de travail de plein droit car elle constitue une clause couperet
interdite frappée de nullité.
L’employeur doit demander l’accord du salarié dans les trois mois précédant
le jour où le salarié remplit la condition d’âge légal de mise à la retraite et,
en cas de refus de ce dernier, l’employeur ne peut pas le mettre à la retraite.
3
© Nathan
- 160 -
2. Question de cours, p. 322
Les réponses aux questions de cours sont à rechercher dans les parties du
chapitre traitant du thème concerné.
© Nathan
- 162 -
Chapitre 19
La prévoyance complémentaire
9. Avec le PERP, les sommes sont versées sous forme d’une rente ou d’un
capital au moment de la retraite.
Faux. Il ne peut être versé qu’une rente viagère.
10. Avec le PERCO, les sommes sont versées sous forme d’une rente ou
d’un capital au moment de la retraite.
Vrai.
11. Les sommes bloquées dans le cadre d’un PERP ou d’un PERCO peuvent
faire l’objet d’un déblocage anticipé.
Vrai.
© Nathan
- 164 -
13. La complémentaire santé assure une couverture sociale qui s’ajoute à
celle de la Sécurité sociale.
Vrai.
Cas pratique n° 2
© Nathan
- 166 -
En droit, depuis le 1er janvier 2016, toutes les entreprises, quel que soit leur
effectif, doivent mettre en place une complémentaire santé. Tous les salariés
doivent en bénéficier, quels que soient le temps de travail, la durée du
contrat, le type de contrat et l’ancienneté. L’affiliation est obligatoire, mais
la dispense est possible pour certains salariés, notamment :
– les apprentis, salariés à temps partiel et salariés en CDD dont le contrat est
d’une durée inférieure à 12 mois (sans conditions) ou dont le contrat est égal
ou supérieur à 12 mois ; dans ce cas, le salarié doit justifier d’une couverture
individuelle aux garanties identiques ;
– les salariés couverts en tant qu’ayants droit par une mutuelle santé
relevant d’un régime collectif obligatoire, ou d’un régime des TNS, ou d’un
régime des fonctionnaires d’État.
En l’espèce, les deux salariés peuvent a priori demander à ne pas être
affiliés à la complémentaire santé de l’entreprise et ce, sans conditions pour
M. Beaugrand, qui est recruté en CDD pour une durée de six mois (donc
une durée inférieure à douze mois) ; en revanche, Mme Arno, en tant
qu’ayant droit de son conjoint, doit justifier que la complémentaire santé de
son conjoint relève bien d’un régime collectif obligatoire d’entreprise.
2. Procédure
– 1er degré : conseil de prud’hommes saisi par M.X., salarié, le défendeur
étant la société Serca, l’employeur. La décision n’apparaît pas.
– 2nd degré : cour d’appel de Lyon (24 février 2006) saisie par l’une des
parties.
4. Problématique juridique
Si deux conventions collectives ou accords collectifs sont applicables, quel
texte doit être appliqué ?
5. Solution en droit
Les juges de la Cour de cassation considèrent qu’il convient d’appliquer le
texte le plus avantageux pour les salariés. Ce caractère doit être apprécié
avantage par avantage.
6. Solution en l’espèce
Les juges de la Cour de cassation considèrent que c’est le texte le plus favorable
au salarié concernant le calcul de la répartition de la cotisation de retraite
complémentaire qui doit être appliqué, c’est-à-dire l’article 39 de la Convention
collective nationale de branche des commerces et services de l’audiovisuel et de
l’équipement ménager, et non l’accord d’entreprise Serca du 30 mars 2004.
© Nathan
- 168 -
Chapitre 20
4. L’aide sociale :
a) s’adresse aux plus démunis.
Vrai.
b) s’adresse uniquement aux ressortissants de nationalité française.
Faux. Il suffit d’être résident.
c) suppose le dépôt d’un dossier au CCAS de la mairie du demandeur.
Vrai.
8. La prime d’activité :
a) remplace le RSA ;
Faux. Elle remplace plus précisément le RSA activité.
b) est versée aux personnes en activité sous condition de ressources.
Vrai.
11. La prime d’activité peut être perçue par le salarié, quel que soit son âge.
Faux. Il doit avoir atteint l’âge de 18 ans.
© Nathan
- 170 -
Entraînement à l’examen, p. 339
1. Cas pratiques, p. 339
1
© Nathan
- 172 -
prestation d’accueil du jeune enfant (PAJE) pour son troisième enfant né en
mai 2007 d’une nouvelle union.
2. Procédure
– M. X a saisi dans un premier temps la CRA (Commission de recours
amiable) contre la décision de la CAF.
– Tribunal des affaires de la Sécurité sociale : non renseigné.
– La Cour d’appel de Paris, par un arrêt du 5 mars 2009, fait droit à la
demande de M.X.
– La CAF se pourvoit en cassation (demandeur au pourvoi : CAF /
défendeur au pourvoi M.X). La Cour de cassation casse l’arrêt d’appel sans
renvoi.
3. Prétentions des parties
– La CAF considère que M. X et Mme Y se partagent les allocations
familiales pour leurs enfants communs en résidence alternée, mais que la
mère est allocataire unique au titre des autres prestations familiales ; en
conséquence M. X ne peut pas prétendre à la prise en compte de ses enfants
pour le bénéfice de l’allocation PAJE pour un troisième enfant.
– M. X demande le bénéfice de la PAJE pour son troisième enfant, compte
tenu de la présence à son domicile de ses deux enfants en résidence alternée,
situation qui doit selon lui être prise en compte dans le calcul des charges et
ressources pour l’attribution de la prestation.
4. Problématique juridique
À quelles conditions peut-on prendre en compte la présence au domicile
d’enfants en résidence alternée dans le calcul des charges et ressources pour
l’attribution de la PAJE ?
5. Solution en droit
En cas de divorce, séparation de droit ou de fait des époux ou en cas de
cessation de la vie commune des concubins et lorsque les parents exercent
conjointement l’autorité parentale et bénéficient d’un droit de résidence
alternée sur leur enfant de manière effective et équivalente, l’un et l’autre
des parents doivent être considérés comme assumant la charge effective et
permanente de leur enfant (article L. 513-1 du Code de la sécurité sociale).
La règle de l’unicité de l’allocataire prévue à l’article R. 513-1 du Code de
la sécurité sociale ne s’oppose pas à ce que lorsque la charge effective et
© Nathan
- 174 -
Chapitre 21
7. Les dirigeants d’une SARL et d’une EURL ont le statut de travailleurs non
salariés.
Faux. Cela dépend : le gérant d’EURL et le gérant majoritaire de SARL ont
le statut de TNS ; en revanche, le gérant minoritaire ou égalitaire de SARL a
le statut de travailleur salarié.
9. Les droits acquis par le conjoint collaborateur sont identiques à ceux d’un
salarié ou d’un travailleur indépendant.
Vrai.
© Nathan
- 176 -
b) peuvent souscrire, en lieu et place de la protection sociale obligatoire, une
assurance privée.
Faux.
© Nathan
- 178 -
2. Étude de document, p. 349
1. Synthèse des faits
Un exploitant agricole assujetti au régime de protection sociale des non-
salariés des professions agricoles s’est volontairement soustrait à son
obligation d’affiliation à la MSA, et a choisi de souscrire un contrat privé
auprès d’un assureur anglais le garantissant des risques couverts à titre
obligatoire par le régime agricole. La MSA lui réclame le règlement des
cotisations dues.
2. Procédure
– La MSA saisit le tribunal de police (demandeur : MSA ; défendeur : M. X,
exploitant agricole).
– Le tribunal condamne M. X à deux amendes pour défaut de paiement des
cotisations dues.
– M. X fait appel du jugement (appelant : M.X ; intimé : MSA). La cour
d’appel de Besançon (chambre correctionnelle), par un arrêt du 21
novembre 2013, confirme le jugement, considérant que tout exploitant
agricole est légalement tenu de cotiser au régime obligatoire institué par le
Code rural.
– M. X se pourvoit en cassation (demandeur au pourvoi : M.X ; défendeur
au pourvoi : MSA). La Cour de cassation (chambre criminelle) rejette le
pourvoi et confirme l’arrêt d’appel.
3. Prétentions des parties
– M.X, exploitant agricole, s’estime libre de s’assurer auprès de la
compagnie ou institution de son choix ; en conséquence, il pouvait
contracter auprès d’un assureur anglais un contrat garantissant les risques
couverts à titre obligatoire par le régime agricole.
– Pour la MSA, M. X est tenu de verser les cotisations car l’affiliation est
obligatoire.
4. Problématique juridique
Un exploitant agricole peut-il ne pas s’affilier à la MSA ?
© Nathan
- 180 -
Chapitre 22
7. Le régime de solidarité :
a) permet de venir en aide à ceux qui ne peuvent plus (ou pas) bénéficier de
l’assurance chômage.
Vrai.
© Nathan
- 182 -
b) comporte l’allocation temporaire d’attente et l’allocation de solidarité
spécifique.
Vrai. L’allocation d’insertion est destinée aux détenus libérés, aux rapatriés
et aux réfugiés politiques. L’allocation de solidarité spécifique est destinée
aux chômeurs longue durée ayant épuisé leurs droits, et aux chômeurs âgés
d’au moins 50 ans optant pour cette allocation.
© Nathan
- 184 -
ce qui l’autorise, si sa période d’affiliation est suffisante, à bénéficier de
l’allocation d’aide au retour à l’emploi.
2
Pouvez-vous l’informer ?
La question de droit est : à quelles conditions l’employeur peut-il mettre les
salariés en activité partielle ?
En droit, l’employeur peut mettre ses salariés en activité partielle en cas de
réduction temporaire de l’horaire de travail par rapport à la durée légale ou
Qu’en pensez-vous ?
La question de droit est : à quelles conditions une démission peut-elle
donner droit à l’allocation d’aide au retour à l’emploi ?
En droit, pour bénéficier de l’allocation d’aide au retour à l’emploi, un
certain nombre de conditions doivent être réunies : moins de 60 ans, période
d’affiliation minimale, perte involontaire de l’emploi (licenciement, fin de
CDD, démission légitime), aptitude physique, inscription à Pôle Emploi,
recherche effective d’un emploi.
La démission est considérée comme légitime dans un certain nombre de cas,
notamment :
– pour suivre son conjoint, concubin ou pacsé qui change de résidence pour
un motif professionnel ;
– en cas d’acte délictueux commis au sein de l’entreprise.
Après une démission pour reprendre un CDI, est aussi considérée comme
ouvrant droit au chômage, la rupture de l’essai du CDI à condition que cette
rupture de l’essai soit à l’initiative de l’employeur, à condition que le salarié
justifie de trois ans d’affiliation à l’assurance chômage, et à condition que la
période d’essai ne dépasse pas 91 jours.
Est enfin considérée comme légitime une démission due au non-paiement
des salariés, cette situation devant être prouvée par le salarié par une
ordonnance de référé rendue par le conseil de prud’hommes.
En l’espèce, Mlle A, qui a démissionné pour reprendre un emploi chez un
autre employeur qui rompt l’essai au bout d’un mois, respecte certaines
conditions (âgée de 25 ans, démission légitime, aptitude physique), mais sa
© Nathan
- 186 -
durée d’affiliation continue à l’assurance chômage est de deux ans, alors
que trois ans d’affiliation sont exigés : elle ne peut donc pas bénéficier de
l’allocation. M. B, qui a démissionné pour non-paiement de ses heures
supplémentaires et de ses commissions sur les ventes, malgré une
ordonnance de référé du conseil de prud’hommes, respecte en revanche
toutes les conditions pour bénéficier de l’allocation.
5
1. Expliquez si Mme L. peut bénéficier du chômage.
La question de droit est : à quelles conditions la perte d’emploi ouvre-t-elle
droit à l’allocation chômage ?
En droit, le droit à l’allocation d’aide au retour à l’emploi suppose un
certain nombre de conditions : être inscrit comme demandeur d’emploi ; être
à la recherche effective et permanente d’un emploi, sauf dispense ; être âgé
de moins de 60 ans ; être apte physiquement à occuper un emploi ; ne pas
avoir quitté volontairement son dernier emploi salarié.
En ce qui concerne la dernière condition, il doit y avoir chômage
involontaire, lequel peut être dû notamment :
– à un licenciement pour motif personnel ou économique ;
– à la fin d’un CDD ;
– à une démission si elle est considérée comme étant légitime.
Il y a démission légitime notamment lorsque :
– le salarié rompt son contrat de travail pour suivre son conjoint, son
concubin, la personne à laquelle il est lié par un PACS et qui est amené à
changer de résidence pour exercer un nouvel emploi ;
– le salarié âgé de moins de 18 ans rompt son contrat de travail pour suivre
ses parents ;
– le salarié rompt son contrat de travail car il a été victime d’actes
délictueux au sein de son entreprise ;
– le salarié rompt son contrat de travail pour reprendre un autre emploi
auquel il est mis fin au cours de la période d’essai.
Par ailleurs, une démission suppose une volonté réelle, claire et non
équivoque de rompre le contrat de travail par le salarié. La démission peut
être requalifiée en licenciement sans cause réelle et sérieuse si le salarié a
rompu son contrat de travail suite à des pressions ou des mesures vexatoires.
En l’espèce, la rupture du contrat de travail, à l’initiative de la salariée
Mme L., ne traduit manifestement pas une volonté claire et non équivoque
de rompre le contrat de travail et donc de démissionner, mais est la
© Nathan
- 188 -
2. Questions de cours, p. 364
Les réponses aux questions de cours sont à rechercher dans les parties du
chapitre traitant du thème concerné.
1. Quelles sont les conditions pour bénéficier de l’allocation
d’aide au retour à l’emploi ?
Voir chapitre 22, II : Le chômage total, A) Le régime d’assurance chômage,
4. Les conditions pour bénéficier de l’allocation d’aide au retour à l’emploi.
2. À quelles conditions l’employeur peut-il mettre en place
l’activité partielle ?
Voir chapitre 22, III : L’activité partielle, A) Les conditions.
© Nathan
- 190 -
Chapitre 23
1. Les salariés non-grévistes peuvent agir contre les grévistes s’ils ont subi
un préjudice du fait de la grève.
Vrai, les grévistes pourront être condamnés in solidum.
10. L’occupation des locaux de travail par les grévistes est toujours abusive.
Faux, dès lors que les non-grévistes ont accès au lieu de travail.
15. Le conseil de prud’hommes n’est pas compétent pour statuer sur l’action
des non-grévistes à l’encontre des grévistes.
Faux.
© Nathan
- 192 -
18. La sentence arbitrale ne produit pas les effets d’un accord collectif.
Faux.
1. Quel est votre avis sur ce mouvement ? Est-ce une grève et quelles en
sont les conséquences ? Les dirigeants peuvent-ils licencier ces trois
salariés ?
Le problème de droit est celui de la licéité de la grève.
En droit, la grève est la cessation collective et concertée du travail en vue
d’appuyer des revendications professionnelles. Pour être licite, elle doit être
collective, supposer une volonté commune d’agir, être concertée, appuyer
des revendications professionnelles qui doivent avoir été portées à la
connaissance de l’employeur avant l’arrêt de travail. La grève suspend le
contrat de travail, elle ne le rompt pas. Les heures perdues ne sont pas
payées. Le pouvoir disciplinaire est suspendu à l’égard des grévistes.
Aucune sanction ne peut être prise à leur encontre, mais il peut y avoir
licenciement pour faute lourde. La faute lourde résulte d’une faute
individuelle du salarié, par exemple violence sur les biens ou les personnes,
entrave à la liberté du travail. Elle est caractérisée par l’intention du salarié
vis-à-vis de l’employeur ou de l’entreprise de nuire et suppose une
participation personnelle du salarié aux faits reprochés. En cas de
licenciement pour faute lourde, l’employeur doit respecter la procédure de
licenciement : convocation à un entretien préalable par lettre recommandée
ou remise en mains propres, entretien avec le salarié pour recueillir ses
© Nathan
- 194 -
3. L’employeur peut-il menacer de lock-out et quelles en sont les
conséquences ?
Le problème de droit est celui des cas de recours au lock-out.
En droit, le lock-out est la fermeture temporaire de l’entreprise décidée par
l’employeur en cas de conflit collectif. Il est illicite lorsqu’il n’est pas
justifié par la force majeure, une situation contraignante (par exemple,
paralysie complète de l’entreprise) ou par des impératifs de sécurité ou de
discipline. Dans le cas de lock-out illicite, l’employeur doit payer une
indemnité compensatrice de salaire perdu.
En l’espèce, il est précisé que l’entreprise arrive à fonctionner malgré la
grève et qu’il n’y a pas de risque pour la sécurité : le lock-out décidé par les
dirigeants serait donc illicite et ils devraient payer les heures non travaillées.
© Nathan
- 196 -
Ainsi, le mouvement de personnel du site de Paris n’est pas une grève, mais
un mouvement illicite.
B. Le site de Nice
En droit, la grève réalise le droit à la négociation, mais ne doit pas heurter le
droit de propriété de l’employeur ni le droit au travail des autres salariés.
En l’espèce, faut-il voir dans l’occupation une voie de fait ou un moyen
possible d’incitation à la négociation, voire même une simple modalité
d’exercice du droit de grève ?
L’actuelle tendance restrictive de la jurisprudence justifierait la première
analyse, car l’atteinte au droit de propriété est manifeste et le simple jeu de
l’exception d’inexécution s’oppose à ce que les grévistes usent de leur droit
de pénétrer dans l’usine. En revanche, l’argument de l’atteinte à la liberté du
travail et de l’entreprise constitue un argument qui ne peut être utilisé,
l’ensemble des salariés faisant grève.
Compte tenu des dispositions législatives mettant l’accent sur ce droit à la
négociation et sur l’obligation corrélative de négocier dans l’entreprise, on
peut se demander si ce courant jurisprudentiel ne puise pas ici un crédit
supplémentaire. On ne saurait cependant résoudre ce conflit entre droit de
propriété et droit à la négociation de façon univoque. De nombreuses
décisions estiment que « le droit de grève n’emporte pas celui de disposer
arbitrairement des locaux de l’entreprise ».
C. Le site de Marseille
En droit, la grève est une cessation concertée du travail en vue de
revendications professionnelles.
En l’espèce, dix salariés cessent le travail collectivement pour une
revendication salariale, ce qui semble bien un mouvement licite. La
jurisprudence décide cependant que ces formes d’actions revendicatives, si
elles entrent bien dans la définition de la grève, présentent un caractère
abusif lorsqu’elles tendent à désorganiser l’entreprise.
Par suite, ne constitue pas une grève l’absence, pendant trois samedis
consécutifs, de salariés ayant demandé à ne plus travailler le samedi. Il a
encore été jugé que ne constitue pas une grève pour appuyer d’autres
revendications, mais simplement une interruption de travail décidée par des
ouvriers en raison du mauvais temps, le fait par ces derniers de quitter leur
chantier pour protester contre le refus de leur chef de les « mettre en
intempéries ». L’initiative qu’ils ont prise, en outre, de quitter le chantier en
utilisant la camionnette de l’entreprise, sans attendre le retour du conducteur
de travaux, parti pour une demi-heure, a pu être considéré comme une cause
© Nathan
- 198 -
incriminés soit prouvée. De plus, pour qu’il y ait faute lourde, il faut que
soit établi le fait que le salarié faisait bien partie de l’équipe de sécurité.
Ensuite, la faute lourde collective. La Cour de cassation a également analysé
la faute lourde du gréviste dans la simple participation à une grève
considérée comme illicite. Mais les 178 salariés du site qui n’ont pas occupé
les locaux ont exercé leur droit de grève conformément à sa définition. Une
sanction est donc impossible pour eux.
2
© Nathan
- 200 -
5. Solution en droit
La grève est une cessation collective et concertée du travail en vue
d’appuyer des revendications professionnelles, elle ne peut donc être limitée
à une obligation particulière du contrat de travail. Des salariés ne peuvent
pas être considérés comme grévistes s’ils cessent d’exécuter leur seule
obligation d’astreinte. La Cour de cassation a considéré qu’une grève de
l’astreinte ne répondait pas à la définition de la grève.
6. Solution en l’espèce
En l’espèce, la grève telle qu’elle a été exercée par les salariés n’en est pas
une. Les salariés ont commis une faute. L’employeur peut les sanctionner.
Le contrôle de l’application
du droit social
Application. Le contrôle de l’application du droit social
en 20 questions, p. 382
Répondez par « vrai » ou « faux ».
2. L’inspecteur du travail doit saisir le juge des référés pour faire fermer un
site ou un établissement dangereux.
Vrai, sauf en matière de chantiers de construction, où par exception, il peut
fermer lui-même un établissement en cas de danger.
© Nathan
- 202 -
6. Il y a dissimulation d’emploi salarié lorsque l’employeur n’a volontairement
pas payé une partie de la rémunération.
Vrai.
10. Les contrôleurs de l’Urssaf n’ont pas accès aux supports d’information,
notamment informatiques, de l’employeur.
Faux.
15. En matière de travail dissimulé, les agents des impôts disposent d’un
véritable pouvoir d’investigation.
Vrai
20. Lors du contrôle de l'Urssaf, les employeurs peuvent se faire assister par
un conseil de leur choix.
Vrai.
© Nathan
- 204 -
En l’espèce, l'inspecteur du travail avait le droit de pénétrer dans l'entreprise
sans prévenir de sa visite. Romuald devait lui communiquer les documents
relatifs à la durée de travail des maçons ainsi que les contrats de travail à
durée déterminée.
Cas pratique n° 2
Qu’en pensez-vous ?
La question de droit est : une entreprise qui fait l’objet d’un redressement
Urssaf sur le versement de ses cotisations sociales peut-elle négocier les
conditions de son redressement ?
En droit, à la fin du contrôle, l’Urssaf remet à l’entreprise un document
mentionnant si un redressement est envisagé, le mode de calcul et le
montant. L’employeur est invité à répondre dans le délai de 30 jours. À
l'expiration de ce délai, l’inspecteur transmet le procès-verbal de contrôle à
l’organisme de recouvrement, avec ses observations et la réponse éventuelle
du cotisant. Avant la procédure de recouvrement forcé, l'organisme de
Sécurité sociale adresse une mise en demeure au débiteur, qui dispose d’un
délai d’un mois pour régulariser sa situation. À l'expiration de ce délai,
l’Urssaf peut engager les poursuites. Pour éviter l'action en recouvrement, le
cotisant peut demander la remise des majorations et pénalités de retard,
solliciter des délais de paiement ou encore contester le bien-fondé des
sommes qui lui sont réclamées (en saisissant la commission de recours
amiable de l'Urssaf puis le Tribunal des affaires de la Sécurité sociale).
En l’espèce, la société doit répondre à l’Urssaf dans le délai de 30 jours. Si
elle ne peut pas payer les cotisations, elle pourra solliciter des délais de
paiement.
© Nathan
- 206 -
La Cour de cassation casse la décision de la cour d'appel et renvoie les
parties devant la cour d’appel de Lyon.
3. Prétentions des parties
Pour la salariée, le défaut de déclaration aux organismes sociaux des salaires
et des cotisations caractérise le travail dissimulé.
Pour la cour d'appel, pour qu'il y ait travail dissimulé, l'omission de
déclaration doit être volontaire. Le contexte ne permettait pas de retenir une
volonté de dissimulation de la part de l'employeur. Des échanges de
courriels révélaient que la salariée avait été informée du poids des salaires et
des charges sociales et donc des difficultés financières auxquelles
l'entreprise était confrontée, certains salaires étant même pris en charge par
le gérant.
4. Problématique juridique
Les difficultés financières d'une entreprise qui ne déclare ni les salaires ni
les charges, privent-elles le travail dissimulé de son caractère intentionnel ?
5. Solution en droit
Pour la cour de cassation, le caractère non intentionnel de l’absence
d'accomplissement auprès des organismes de recouvrement des
contributions et cotisations sociales des déclarations relatives aux salaires ou
aux cotisations sociales ne peut se déduire du seul poids des charges et des
difficultés financières de l'employeur pour s'acquitter de ces cotisations.
6. Solution en l’espèce
Le caractère intentionnel du travail dissimulé est reconnu malgré les
difficultés financières de l'entreprise.
© Nathan
- 208 -
6. Le conseil de prud’hommes est compétent pour juger les conflits collectifs
du travail.
Faux. Les litiges collectifs relèvent du tribunal de grande instance.
15. Le tribunal d’instance est compétent pour les contentieux opposant les
cadres à leur employeur.
Faux.
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- 210 -
tenter de trouver un accord entre les parties, puis convocation devant le
bureau de jugement si aucun accord n’est trouvé).
Cas pratique n° 2
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- 212 -
4. Problématique juridique
L’intéressé pouvait-il agir en justice alors que l’erreur sur l’indice
permettant le calcul du salaire remontait à plus de 10 ans ?
5. Solution en droit
Les juges ont validé la demande en rappelant que si les salaires se
prescrivent sur 5 ans, la prescription ne peut être opposée au salarié lorsque
la créance dépend d’éléments inconnus de celui-ci, et qui, en particulier,
doivent résulter de déclarations que l’employeur est tenu de faire.
6. Solution en l’espèce
En l’espèce, le montant des salaires que l’ancien salarié aurait dû percevoir
n’avait été connu que par des notes adressées aux seuls salariés en poste : le
montant du rappel de salaire n’était donc ni certain ni déterminable
auparavant puisque l’intéressé n’avait pas eu connaissance de l’erreur.
© Nathan
- 106 -
Principe : une offre d’emploi précise, complète, adressée à une personne
désignée et signée par cette dernière a valeur de promesse d’embauche. Le
non-respect d’une promesse d’embauche par l’employeur ou par le (futur)
salarié peut entraîner la réparation du préjudice subi. Le salarié peut être
condamné à verser à l’employeur des dommages et intérêts pour
engagement non tenu.
En l’espèce, le 25 septembre, Bob a signé une promesse d’embauche et
s’est donc engagé vis-à-vis de l’entreprise. La société peut éventuellement
obtenir devant les tribunaux des dommages et intérêts, d’autant plus si elle
démontre que sa défection lui porte préjudice.
Dossier 3
Sujet d’examen n° 1
- 107 -
Principe : la période d’essai correspond à une période au cours de laquelle
l’employeur apprécie les capacités professionnelles du salarié. Elle peut être
rompue sans justification, par le salarié ou l’employeur. Pendant cette
période, le salarié se trouve dans une situation d’insécurité juridique, il ne
bénéficie pas en principe des règles du licenciement (procédure préalable et
motif réel et sérieux de rupture). La période d'essai ne se présume pas, elle
doit être expressément prévue par la lettre d'engagement ou le contrat de
travail.
En l’espèce, l’entreprise n’a pas établi de contrat de travail. Le salarié a
reçu une lettre d’engagement qui ne précise rien au regard de la période
d’essai. Philippe a donc été embauché sans période d’essai. En conséquence
l’entreprise ne pourra pas mettre fin au contrat de travail de Philippe en
invoquant la rupture de la période d’essai mais devra respecter les
formalités applicables au licenciement, à supposer que l’employeur ait une
cause réelle et sérieuse à faire valoir, pour mettre fin valablement au contrat.
Dossier 4
© Nathan
- 108 -
En l’espèce : Ricardo travaille dans une entreprise dans laquelle le
contingent d’heures supplémentaires est de 220 heures, sa convention ne
fixant aucun contingent, c’est donc le contingent réglementaire s’applique.
Fin décembre, il aura accompli 245 heures supplémentaires en tout, dont
125 qui ont fait l’objet d’un repos compensateur de remplacement. Ces
dernières ne s’imputant pas sur le contingent annuel d’heures
supplémentaires, Ricardo aura effectué en réalité 120 heures s’imputant sur
le contingent et ne pourra donc bénéficier de la contrepartie obligatoire en
repos puisque le contingent de 220 heures n’a pas été dépassé.
Dossier 5
5. Qu’en pensez-vous ?
Synthèse des faits : un employeur annonce à une salariée qu’il va procéder
à des retenues sur salaire pour compenser des erreurs de caisse.
Problème juridique : un employeur peut-il effectuer des retenues de
salaire à un salarié qui a commis une faute ?
Principe : le Code du travail interdit les amendes ou autres sanctions
pécuniaires et la Cour de cassation considère que la retenue pratiquée sur la
rémunération des salariés auxquels l’employeur reproche une mauvaise
exécution de leurs obligations, constitue une sanction pécuniaire interdite.
En l’espèce, l’employeur qui reproche à Sonia des erreurs de caisse ne peut
faire une retenue sur sa prime de fin d’année, car il s’agit d’une sanction
pécuniaire interdite.
Dossier 6
6. Que pouvez-vous lui répondre ?
Synthèse des faits : une salariée nouvellement embauchée en CDI dans une
entreprise se rend compte que le dernier jour férié ne lui a pas été rémunéré.
Problématique juridique : quel est le régime juridique applicable aux jours
fériés chômés ?
Réponse en droit : le Code du travail précise qu’un salarié mensualisé est
rémunéré normalement en cas de jour férié chômé s'il justifie d'au moins 3
mois d'ancienneté dans l'entreprise. Les conventions collectives peuvent
prévoir des dispositions plus favorables.
Réponse en l’espèce : Diana vient d’être embauchée en juillet ; elle n’a pas
les 3 mois d’ancienneté requis pour avoir droit au paiement du 14 juillet
Sujet d’examen n° 1
- 109 -
chômé. Elle peut néanmoins se renseigner sur l’existence d’éventuelles
dispositions conventionnelles ou des usages plus favorables dans son
association, qui lui permettraient d’être rémunérée pour ce jour férié chômé.
En l’absence de texte ou usage pus favorable, c’est le Code du travail qui
s’applique.
Dossier 7
7. Vérifiez ce contrat et relevez les éventuelles remarques qui s’imposent.
Problématique juridique : quelles sont les clauses obligatoires dans un
contrat à durée déterminée pour surcroît d’activité ?
Principe : le contrat à durée déterminée est obligatoirement écrit et doit
comporter un certain nombre de clauses impératives.
Les contrats pour surcroît d’activité sont obligatoirement à terme précis, le
terme devant être fixé avec précision dans le contrat. Ces contrats sont
limités à 18 mois renouvellement(s) compris. Le contrat doit préciser la
durée, la date de début et la date de fin envisagée.
Ce contrat peut comporter une période d’essai : pour un contrat inférieur ou
égal à 6 mois, elle ne doit pas dépasser un jour par semaine dans la limite de
2 semaines, pour un contrat supérieur à 6 mois, la période d’essai est d’un
mois.
La durée de la période d’essai est calculée sur la période minimale pour le
contrat à terme imprécis et sur la durée prévue du contrat pour un contrat à
terme précis.
Le contrat doit également préciser le motif et la justification du recours, le
poste de travail occupé par le salarié, la qualification et le montant de la
rémunération, ainsi que ses différentes composantes (y compris les primes et
les accessoires de salaire).
En cas de méconnaissance de ces règles, l’employeur s’expose à des
sanctions pénales et civiles (requalification en contrat à durée indéterminée
notamment).
Le contrat doit également comporter l’intitulé de la convention collective et
les coordonnées de la caisse de retraite.
Ce contrat doit être transmis au salarié au plus tard dans les deux jours
ouvrables qui suivent le jour de l’embauche.
Écarts constatés : le contrat est conclu pour un motif de surcroît d’activité.
Or, il a été conclu avec une durée minimale, ce qui est une erreur. D’autre
© Nathan
- 110 -
part, la durée de la période d’essai est inexacte. Enfin, il manque l’intitulé
de la convention collective applicable.
Préconisations : il faudra corriger la durée du contrat en indiquant une date
de début et une date de fin. À défaut, il y aurait requalification en contrat à
durée indéterminée. En effet, il s’agit d’un contrat pour surcroît d’activité
qui doit obligatoirement comporter un terme précis avec une date de début
et de fin.
Il faudra également corriger la durée de la période d’essai qui se calculera
sur la durée totale du contrat et ne pourra en aucun cas dépasser un mois.
Il faudra également indiquer l’intitulé de la convention collective.
2. Question, p. 239
Quelles sont les différentes situations légales de rupture anticipée du contrat
à durée déterminée ?
Voir chapitre 3, I : Les contrats à durée déterminée, G) La rupture du contrat
à durée déterminée
Sujet d’examen n° 1
- 111 -
d’appel et renvoie devant une autre cour d’appel pour que l’affaire soit
rejugée.
3. Arguments et prétentions des parties
– Le salarié estime avoir été sanctionné deux fois pour les mêmes faits, la
demande d'explications écrites n'étant pas une simple mesure d'instruction
préalable au licenciement mais bien une sanction à part entière.
– Pour l’employeur, il n’y a pas de double sanction, la demande
d’explications écrites n’était qu’une mesure d’instruction préalable au
licenciement.
4. Problématique juridique
Une demande d'explications écrites, consignée dans le dossier individuel du
salarié et faisant suite à des actes jugés fautifs par l'employeur, peut-elle être
considérée comme une sanction disciplinaire au sens du Code du travail ?
5. Réponse en droit
La Cour de cassation rappelle qu’un salarié ne peut pas être sanctionné deux
fois pour le même fait, et que constitue une sanction toute mesure autre que
les observations verbales prise par l'employeur à la suite d'un agissement du
salarié considéré par l'employeur comme fautif, que cette mesure soit de
nature à affecter immédiatement ou non la présence du salarié dans
l'entreprise, sa fonction, sa carrière ou sa rémunération ; constitue une telle
sanction la demande d'explications écrites mise en œuvre à la suite de faits
considérés comme fautifs par l'employeur et donnant lieu à établissement de
documents écrits conservés au dossier du salarié.
6. Réponse en l’espèce
Le salarié a bien été sanctionné deux fois pour le même fait.
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