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FORMATION AU TRAITEMENT JURIDIQUE, FISCAL,

SOCIAL ET COMPTABLE DE LA PAIE

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DEBRIEFING SUR LES TESTS DE
POSITIONNEMENT

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 PRESENTATION DES MODULES DE FORMATION :

MODULE 1: MAITRISE DU CADRE JURIDIQUE DE LA PAIE

1.1. Sources textuelles 

-Source légale (Code du Travail)


-Source Règlementaire (Décrets, Arrêtés)
-Source Conventionnelle (Convention Collective, Accords d’Etablissements, contrats de travail)
-Source interne de l’entreprise (Diverses notes de service)

1.2 Détermination des éléments de rémunération

1.2.1 Notion de salaire :


1.2.2 Principal du salaire
1.2.3 Compléments ou accessoires de salaire
1.2.4 Les heures supplémentaires

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MODULE 2: TRAITEMENT FISCAL, SOCIAL ET COMPTABLE DE LA
PAIE

2.1. Traitement des éléments de rémunération au regard des impôts et taxes


 
2.1.1 Décomposition du salaire brut
 
2.1.1.1 Eléments entièrement taxables
 
2.1.1.2 Eléments partiellement taxables (les avantages payés en espèce, les avantages en nature)
 
2.1.1.3 Eléments non taxables (Traitement des frais professionnels)

2.1.1.4 Détermination du salaire taxable

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MODULE 2: TRAITEMENT FISCAL, SOCIAL ET COMPTABLE DE LA
PAIE (Suite)

2.1.2 Détermination des impôts et taxes sur salaire


 
2.1.2.1 Les retenues salariales fiscales
 
* Identification des retenues
* Modalités de calcul
 
2.1.2.2 Les charges patronales fiscales
 
* Identification des charges
* Modalités de calcul

Cas pratique: Etablissement manuel d’un


bulletin de paie

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 MODULE 2: TRAITEMENT FISCAL, SOCIAL ET COMPTABLE DE LA
PAIE (Suite)

2.2 Traitement des éléments de rémunération au regard des cotisations sociales et


suivant les nouvelles dispositions du Décret du 16 Juillet 2015
 
2.2.1 Détermination du salaire cotisable
 
2.2.1.1 Eléments cotisables
 
2.2.1.2 Eléments non cotisables

2.2.1.3 Traitement spécifique des avantages en nature, frais professionnels et


indemnités de fin de carrière
 
  Etudes de cas

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 2.2.2 Détermination des cotisations sociales sur salaire
 
2.2.2.1 Les retenues salariales sociales
 
2.2.2.2 Les charges patronales sociales

2.3 Les autres retenues sur salaire

- Les retenues syndicales


- Les acomptes sur salaires
- Les avances sur salaires
- Les oppositions
- Etc
 
2.4 Points critiques de contrôle de la paie
 
2.5 Comptabilisation des éléments de paie
 
2.5.1 Eléments de comptabilisation
  2.5.2 Enregistrement des opérations

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MODULE 3: TRAITEMENT DE LA PAIE EN FONCTION DES
EVENEMENTS SUSCEPTIBLES D’AFFECTER LA VIE D’UN
EMPLOYE

3.1 Recrutement (temps de travail, heures supplémentaires)


(Avis d’embauche / CNPS)

3.2 Absences (maladie, permissions, etc…)

3.3 Cas de suspension du contrat de travail

3.4 Congés

3.5 Démission
Calcul du solde de tout compte
3.6 Licenciement (Avis de cessation d’activité /CNPS)

3.7 Décès

3.8 Retraite Etudes de cas

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MODULE 4: DECLARATIONS D’IMPOTS, TAXES ET COTISATIONS
SOCIALES

4.1 Déclarations mensuelles


 
° Télé déclaration des impôts et taxes

° Télé déclaration des cotisations sociales

° Paiement des impôts, taxes et cotisations sociales


 

4.2 Déclarations annuelles


 
° Déclaration de la main d’œuvre employée

° Déclaration de la masse salariale

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MODULE 5: ANTICIPATION ET PREPARATION DES CONTRÖLES

5.1. Régularisations annuelles


 
5.1.1 Régularisation des impôts et taxes sur salaire

5.1.2 Régularisation des cotisations sociales


 
5.2 Contrôles
 
5.2.1 Contrôle fiscal
 
5.2.2 Contrôle CNPS
 
5.2.2.1 Typologie des contrôles de cotisations sociales
5.2.2.2 Procédures
5.2.2.3 Régime des sanctions
5.2.2.4 Pré – Contentieux et contentieux

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MODULE I : MAITRISE DU CADRE
JURIDIQUE DE LA PAIE

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MODULE 1: MAITRISE DU CADRE JURIDIQUE DE LA PAIE
INTRODUCTION :

De manière générale, la paie est un terme qui correspond à la somme


d’argent versée à une personne physique en contrepartie d’un travail
effectué. Elle trouve sa source dans un contrat de travail qui peut être
verbal ou écrit et qui est lui-même régi par des textes dont il est
important de maîtriser les dispositions pour une meilleure gestion
des aspects pratiques de la paie.

1.1. Les sources textuelles


SOURCE LÉGALE

Loi N°92/007 du 14 août 1992 portant Code du Travail (version soft)


-Titre III: Du contrat de travail
-Titre IV: Du salaire
-Titre V: Des conditions de travail

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SOURCE RÈGLEMENTAIRE (DÉCRETS, ARRÊTÉS)

- Décret n°94/197/PM du 09 Mai 1994 relatif aux retenues sur salaire ;

-Décret n°93/575/PM du 15 juillet 1993 fixant les modalités d'établissement et de visa de certains
contrats de travail ;

-Décret n°93/577/PM du 15 juillet 1993 fixant les conditions d’emploi des travailleurs temporaires,
occasionnels ou saisonniers;

-Décret n°95/677/PM du 18 décembre 1995 portant dérogation à la durée légale de travail;

-Arrêté n°017/MTPS/SG/CJ du 26 mai 1993 fixant la durée maximale et les modalités de


l’engagement à l’essai.

SOURCE CONVENTIONNELLE
Convention N°100 de l’Organisation Internationale du Travail sur l’égalité de
rémunération entre la main d’œuvre masculine et la main d’œuvre féminine pour un travail de
valeur égale.

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•Convention Collective Nationale des Industries de
Transformation
-Titre III: Contrat de travail
-Titre IV: Le salaire
-Titre V: Conditions de travail

•Accords d’Etablissement de la SABC et Filiales


- Annexe N°1 Grille de salaire SABC et Filiales
•Contrat de travail

SOURCE INTERNE DE L’ENTREPRISE (DIVERSES NOTES DE


SERVICE):
 
Toutes les notes de services régissant le recrutement, les avancements
et toutes autres modifications dans la paie du personnel.

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 1.2 Les éléments de rémunération
Lorsqu’on parle de rémunération due au personnel, on pense au salaire dû à ce
dernier. Or, la notion de salaire recouvre plusieurs composantes qui permettent in
fine de déduire que le salaire proprement dit n’est qu’une des composantes de la
rémunération.

1.2.1 Notion de salaire


Convention N° 100 de l’OIT: Par salaire, il faut entendre le salaire ou le traitement
ordinaire de base et toute somme ou tous avantages payés directement en espèces
ou en nature (mais susceptibles d’être chiffrés en argent) par l’employeur au
travailleur en raison de l’emploi de ce dernier, étant précisé que lesdits avantages
peuvent être actuels ou futurs (voir également définition art 61 Code du Travail).
Le salaire trouve sa source dans les divers textes cités supra. Il est constitué d’un
élément principal et des éléments accessoires.

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1.2.2 Principal du salaire ou salaire de base
Le salaire de base est le montant catégoriel minimum fixé par voie de
négociation dans le cadre des conventions collectives ou des accords
d’établissement.
Dans le contrat de travail, le salaire de base peut être accompagné du
sursalaire (c’est la fraction de la rémunération qui dépasse le salaire
catégoriel minimum auquel a droit le travailleur). Cette quote-part
du salaire n'est pas soumise aux augmentations des salaires de base
minima.
 

1.2.3 Compléments ou accessoires de salaire


Les accessoires ou compléments de salaires peuvent être classés en
quatre catégories :
 

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- Les avantages en nature et indemnités représentatives de ces avantages,
- Les gratifications,
- Les primes et indemnités ayant la nature de salaire,
- Les primes et indemnités n'ayant pas la nature de salaire (indemnités
représentatives de frais).

1.2.3.1 Les avantages en nature

Définition CNPS : Avantage qui consiste dans la fourniture ou la mise à disposition


d’un bien ou d’un service, permettant au salarié de faire l’économie des frais qu’il
aurait dû normalement supporter.

Les principaux avantages en nature sont le logement, la nourriture, l'eau,


l'électricité, la domesticité et le véhicule de fonction.

Indemnité de Logement: Article 30 Accord d’Etablissement de la SABC et Filiales:

«Dans le cadre de la politique sociale en matière de logement, l’Employeur participe aux frais
de logement des travailleurs titulaires non logés et non bénéficiaires d’une indemnité de
logement au titre de travailleur déplacé de son lieu de résidence.
Cette indemnité est réglementée par une Note de Service de la Direction Générale ».

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Les avantages en espèce quant à eux sont des indemnités
représentatives d’avantages en nature (ex: l’indemnité de logement,
l’indemnité de véhicule, etc…)
NB: Bien distinguer ces éléments lors du traitement de la paie. Vérifier
ce qui est prévu par les dispositions internes (notes de services) en
matière d’avantages en nature ou en espèces et appliquer le traitement
fiscal et social adéquat. (Voir module 2).
1.2.3.2 Les gratifications
Les gratifications sont des compléments de salaires alloués au
travailleur à certaines périodes de l'année en encouragement du travail
fourni.
 
Ces gratifications peuvent prendre de multiples formes :
 - mois double,
- prime exceptionnelle,
- prime de vacances,
- 13ème mois , etc

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Les gratifications sont créatrices de droit et font partie intégrante du contrat de travail lorsqu’elles:
 
- reposent sur un texte (légal, réglementaire ou conventionnel),
- se fondent sur un "usage" de l'entreprise.

De par leur origine (usage, contrat de travail, conventions collectives, textes réglementaires), ces
gratifications constituent des avantages acquis pour les salariés et deviennent obligatoires pour
l'employeur au même titre que le salaire.

Article 28: Accord d’Etablissement SABC et Filiales : Gratifications

« Une gratification est versée au personnel EOM au mois de Mars de chaque année, suite aux
évaluations de performance de l’année précédente. Cette gratification tient compte d’une part de
l‘ancienneté acquise, et d’autre part de la notation… »

Article 29: Accord d’Etablissement SABC et Filiales : 13 ème mois « Un treizième mois, payable en
même temps que le salaire du mois de Novembre est accordé aux travailleurs. Le calcul et les
critères d’attribution sont définis par Note de Service de la Direction Générale. »

NB: Toujours vérifier ce qui est prévu par les dispositions textuelles ou les usages de l’entreprise en
matière de gratification et appliquer le traitement fiscal et social adéquat. (Voir module 2).

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1.2.3.3 Les primes et indemnités ayant la nature de salaire

Les primes suivantes ont le caractère de salaire :

La prime d’ancienneté :

Elle est obligatoire pour toutes les entreprises relevant ou non d'une convention
collective.

Elle est égale à un pourcentage du salaire catégoriel échelon A du travailleur :


 
- 4 % après deux ans d'ancienneté,

- 2 % par année de service supplémentaire au-delà de la deuxième année, sans


plafond.
 
Pour déterminer l'ancienneté du travailleur, il faut tenir compte des périodes de
suspension du contrat de travail assimilées à un temps de travail effectif (arrêt de
maladie non professionnelle, accident du travail, maternité, congés payés, congés
d'éducation ouvrière, chômage technique, permissions exceptionnelles d’absence).

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Article 27 Accord d’Etablissement SABC et Filiales : Prime exceptionnelle d’ancienneté

«A la prime d’ancienneté légale s’ajoutera une prime exceptionnelle d’ancienneté égale à un


mois de salaire de base échelonné, payée lorsque l’ancienneté atteint 10, 15, 25 et 33 ans
de service. »

Autres primes ayant la nature de salaire :

-Prime de Transport (Article 31 AE SABC et Filiales);


-Prime de Boisson (Article 33 AE SABC et Filiales);
-Prime de Responsabilité de Caisse (Article 34 AE SABC et Filiales);
-Prime de Rendement (Article 35 AE SABC et Filiales);
-Primes liées aux conditions d’emploi (chaud, froid, conducteur d’engins, manutention, etc..)
/ (Article 36 AE SABC et Filiales);
-Prime de jouets (Article 37 AE SABC et Filiales);

NB: Toujours vérifier ce qui est prévu par les dispositions textuelles (Note de Service
de la Direction Générale et appliquer le traitement fiscal et social adéquat. (Voir
module 2).

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1.2.3.4 Les primes et indemnités n’ayant pas la nature de salaire
(indemnités représentatives de frais)

Il s’agit des primes et indemnités représentatives de frais puisqu'elles sont destinées


à couvrir les frais inhérents à la fonction ou à l'emploi.

Arrêtés n° 003/MEPS/DPS et n° 94/MINFI du 1er mars 1974 fixant les conditions


de déduction des frais professionnels de l'assiette des cotisations dues à la Caisse
Nationale de Prévoyance Sociale

Article 1 : « Les frais professionnels sont constitués par les sommes versées
spécialement aux travailleurs par leur employeur pour couvrir les charges
inhérentes à la fonction ou à l'emploi, soit sous forme de remboursement de
dépenses réelles, soit sous forme d'allocations forfaitaires. »

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Article 2 : Sont considérés comme frais professionnels :

- l'indemnité de déplacement ;
- l'indemnité de lait ;
- l'indemnité de bicyclette ou cyclomoteur ;
- l'indemnité de représentation ;
- la prime de panier ;
- la prime de transport ;
- la prime de salissure ;
- la prime d'outillage ;
- la prime de sécurité accordée aux promoteurs de la prévention des risques
professionnels.

Seule la prime de panier est expressément énumérée par l’Accord d’Etablissement


SABC et Filiales (Cf Article 32).

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1.2.4 Les heures supplémentaires

Ce sont des heures de travail effectuées au-delà de la durée légale du travail.

Article 32 Convention Collective Nationale des Industries de Transformation :

«  1- Conformément à l’article 80 du Code du Travail, la durée légale du travail ne peut


excéder 40 heures par semaine.
2- Sauf dispositions plus favorables des accords d’établissements, les heures supplémentaires
sont rémunérées conformément à la règlementation ».

Article 13 Accord d’Etablissement SABC et Filiales

« Les parties font référence à la législation et à la règlementation en vigueur en ce qui


concerne les modalités d’application de la durée hebdomadaire du travail, des dérogations
admises et de la rémunération des heures supplémentaires.

Cependant, les heures de travail effectuées les jours de fêtes légales civiles et religieuses, ainsi
que les dimanches sont payées au titre des heures supplémentaires avec une
bonification de 50%. La rémunération journalière des Agents de Maîtrise sera
également bonifiée de 50% en cas de travail le dimanche ou un jour de fête.

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Toutefois, pour le cas spécifique des Agents de Maîtrise, les heures supplémentaires
effectuées au-delà du forfait actuel seront payées conformément aux conditions définies par
la Note de Service de la Direction Générale. »

Article 12 - Décret n° 95/677/PM du 18 décembre 1995 portant dérogations à la


durée légale du travail

- Les heures supplémentaires effectuées conformément aux dispositions du présent décret


donnent lieu à majoration de salaire de la manière suivante :

a) Heures supplémentaires de jours :


⇒ pour les huit (8) premières : 20% du salaire horaire ;
⇒ pour les huit (8) suivantes : 30% du salaire horaire ;
⇒ pour la troisième tranche d’heures, jusqu’à vingt (20) heures par semaine : 40% du salaire
horaire ;
⇒ pour les heures supplémentaires accomplies les dimanches : 40% du salaire horaire.

b) Heures supplémentaires de nuit : 50% du salaire horaire.

c) Heures supplémentaires accomplies dans les circonstances prévues à l’article 10 al (3) :


50% du salaire horaire.

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b) Heures supplémentaires de nuit : 50% du salaire horaire.

c) Heures supplémentaires accomplies dans les circonstances prévues à l’article 10 al 3 : 50%


du salaire horaire.

* Article 10 alinéa 3 du Décret n° 95/677/PM du 18 décembre 1995 :

«En cas d’urgence ou de force majeure survenue pendant les jours non ouvrables,
l’employeur peut faire effectuer des heures supplémentaires, sous réserve de solliciter la
régularisation auprès de l’Inspecteur du travail du ressort dès le premier jour ouvrable.
 
Toutefois, une telle mesure ne peut intervenir plus de deux (2) fois au cours d’une période
consécutive de six (6) mois. »

NB : Toujours se référer aux dispositions légales et règlementaires ainsi qu’à celles prévues
par les Notes de Service internes de l’entreprise en ce qui concerne les heures
supplémentaires!

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MODULE II : TRAITEMENT FISCAL, SOCIAL ET
COMPTABLE DES ELEMENTS DE REMUNERATION

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2.1 Traitement des éléments de rémunération au regard des impôts
et taxes sur salaires
Nous examinerons d’abord la décomposition même du salaire brut (2.1.1) et ensuite le
traitement des éléments de rémunération au regard des impôts et taxes (2.1.2).
2.1.1 Décomposition du salaire brut

2.1.1.1 Eléments entièrement taxables


Il s’agit de tous les éléments soumis en totalité aux impôts et taxes sur salaire à savoir :
oSalaire horaire;
oSalaire des heures supplémentaires;
oIndemnité de congés;
oIndemnités ayant le caractère de complément de salaire;
oPrimes diverses (à l’exception de celles qui sont expressément exonérées d’impôts sur salaire).

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2.1.1.2 Eléments partiellement taxables
Il s’agit essentiellement des avantages en nature ainsi que de toute indemnité en argent représentative
d’avantages en nature.
•Avantages en nature:
Biens ou services mis à la disposition de l’employé par l’employeur ou alors payés par l’employeur
pour le compte de l’employé.
S’agissant des salariés, les avantages en nature dont ils bénéficient sont soumis aux impôts sur salaire
pour leur montant réel excepté ceux expressément énumérés par le Code Général des Impôts qui sont soumis à
l’IRPP dans la limite des taux ci-après :
oLogement: 15%
oElectricité: 4%
oEau: 2%
oLe ou les domestiques: 5% par domestique
oLe ou les véhicules: 10% par véhicule
oNourriture: 10%
 S’agissant de l’employeur: les avantages en nature supportés pour le compte des salariés sont soumis
pour leur montant réel à la Contribution Patronale au Crédit Foncier et au Fonds National de l’Emploi.

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• Indemnités en espèces représentatives d’avantage en nature
Il s’agit des montants payés en espèce par l’employeur à l’employé pour compenser un avantage en
nature.
Ces indemnités sont imposées dans la limite des taux ci-après :
Logement: 15% ; Electricité: 4% ; Eau: 2% ; Le ou les domestiques: 5% ; Le ou les véhicule: 10% ;
Nourriture: 10%

NB: Si l’indemnité en espèce est inférieure au montant obtenu après application de l’un
des taux ci-dessus, c’est l’indemnité en espèce effectivement perçue qu’il faudra
retenir dans la base taxable.

Cas pratique : Pour un salarié ayant un salaire de référence* de 350.000 F CFA et une indemnité de
logement de 50.000 F CFA. On aura:
50.000 < 350.000 x 15% = 52.500
Son salaire taxable sera de: 350.000 + 50.000 et non 350.000 + 52.000

*Salaire de référence: Ensemble des éléments entièrement taxables

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2.1.1.3 Eléments non taxables : Traitement des frais professionnels

Article 31 du CGI:

- Sont affranchis de l’impôt :

1) les allocations spéciales destinées à couvrir les frais inhérents à la fonction ou à


l’emploi, dans la mesure où elles sont effectivement utilisées conformément à
leur objet et ne sont pas exagérées ;

Arrêtés n° 003/MEPS/DPS et n° 94/MINFI du 1er mars 1974 fixant les conditions


de déduction des frais professionnels de l'assiette des cotisations dues à la Caisse
Nationale de Prévoyance Sociale

Article 1 : « Les frais professionnels sont constitués par les sommes versées
spécialement aux travailleurs par leur employeur pour couvrir les charges
inhérentes à la fonction ou à l'emploi, soit sous forme de remboursement de
dépenses réelles, soit sous forme d'allocations forfaitaires. ».

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- l'indemnité de déplacement;
- l'indemnité de lait,
- l'indemnité de bicyclette ou cyclomoteur;
- l'indemnité de représentation;
- la prime de panier;
- la prime de transport (Soumis aux impôts sur salaire) ;
- la prime de salissure;
- la prime d'outillage;
- la prime de sécurité accordée aux promoteurs de la prévention des risques professionnels.

Ces frais sont versés au salarié en vue de compenser les dépenses effectuées pour les
besoins de service. Ex: déplacement, restauration, salissure, outillage, habillement, etc..

Différence entre indemnité de déplacement et prime de transport:


Indemnité de déplacement: Couvre le déplacement du lieu de l’embauche au lieu de
l’emploi et vice versa, couvre également les déplacements effectués pour les besoins du
service.

Indemnité ou prime de transport: Couvre le trajet du domicile au lieu de travail et vice


versa.
 

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•Au plan fiscal, l’indemnité de déplacement au même titre que les autres
remboursements de frais ne sont pas taxables sous réserve que les montants ne
soient pas exagérés et qu’ils soient appuyés de justificatifs (lorsqu’ils sont payés
hors bulletins)
L’indemnité de transport quant à elle est considérée comme un complément de
salaire et par conséquent taxable.

•Au plan comptable, lorsqu’elle est payée hors bulletin, l’indemnité de


déplacement est comptabilisée au compte 61 tandis que les remboursements de
frais sont comptabilisés dans les comptes de charge par nature concernés:
Réception, etc..
L’indemnité de transport considérée comme une charge de salaire s’enregistre
au compte 66 de même que l’indemnité de déplacement forfaitaire payée
sur bulletin.

33 32
2.1.1.4 Détermination du salaire taxable
Le salaire taxable peut être défini comme étant le revenu servant de
base au calcul des impôts notamment l’IRPP et le CFC/S, à la
différence du salaire brut qui lui comprend l’ensemble des éléments
taxables, non taxables et partiellement taxables.

2.1.1.5 Détermination du salaire net


Le salaire net résulte de la différence entre le salaire brut et les
retenues sur salaires (fiscales, sociales, syndicales, oppositions,
remboursements d’avances, etc…)
Voir en annexe:
-Fiche de traitement des principaux éléments de salaire;
-Simulation d’un bulletin de paie;
-Exercice.

34 33
2.1.2 Détermination des impôts et taxes sur salaires

2.1.2.1 Les retenues salariales fiscales :

Identification des retenues


-Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (IRPP) / Article 24 à 34 et 69 du CGI ;
- Centimes Additionnels Communaux (CAC) / Article 71 et Article C53 du CGI;
- Redevance Audio-visuelle (RAV) / Ordonnance N°89/004 du 12 Décembre 1989
portant institution d’une Redevance Audio – Visuelle;
- Taxe de Développement Local (TDL) / Loi N° 2009/019 du 15 Décembre 2009
portant fiscalité locale;
- Contribution au Crédit Foncier du Cameroun (CFC) / Loi N°77-10 du 13 Juillet 1977
portant institution d’une contribution au Crédit Foncier, modifiée et complétée par la Loi
77/27 du 6 Décembre 1977 et par la Loi 90-50 du 19 Décembre 1990.

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Base d’imposition et modalités de calcul

a) L’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (IRPP)


oBase d’imposition :
Revenu net catégoriel obtenu en déduisant du salaire brut annuel les éléments suivants :
-Les frais professionnels forfaitairement évalués à 30%;
-Les cotisations sociales au titre de la pension vieillesse (calculées au taux de 4,2%);
-Une somme de 500.000 F CFA au titre de l’abattement pour charges familiales.
NB: Les salaires mensuels inférieurs à 62.000 F CFA ne subissent pas de
retenues au titre de l’IRPP.

oCalculs :
L’IRPP est un impôt progressif. Il se calcule par application d’un barème annuel appliqué au
salaire taxable qui lui-même est égal au salaire de référence auquel on ajoute les avantages
en nature évalués conformément aux taux prévus par le Code Général des Impôts.
NB: Le salaire de référence correspond à l’ensemble des éléments entièrement
taxables.

36 35
Barème de l’IRPP:
TRANCHES DE
SALAIRES NETS TRANCHES TAUX IMPOTS ANNUELS
TAXABLES A L'IRPP     IMPOTS CUMUL
De 0 à 2 000 000 2 000 000 10% 200 000 200 000
De 2 000 001 à 3 000 000 1 000 000 15% 150 000 350 000
De 3 000 001 à 5 000 000 2 000 000 25% 500 000 850 000
Plus de 5 000 000   35% A déterminer A déterminer
Ce barème s’applique au revenu annuel…
La question qui pourrait se poser est celle de savoir comment appliquer ce taux lorsqu’on établit
une paie mensuelle?

Rappel: L’IRPP est calculé sur une base annuelle qui est le revenu brut global auquel l’on déduira:
-Les frais professionnels (30%);
-La pension vieillesse (4,2% du salaire cotisable annuel);
-Les charges familiales de 500.000 F CFA

D’où la formule : Sal. tax annuel = 70% Sal. tax mensuel X 12 – PV mensuel X12 – 500.000

Ensuite l’on appliquera le barème ci-dessus et l’impôt obtenu sera ramené sur une base
mensuelle. (Voir cas pratiques)

37 36
b)Les Centimes Additionnels Communaux (CAC)
Article 71 du CGI: l’IRPP est majoré de 10 % au titre des centimes additionnels communaux.

c) La Redevance Audio-visuelle (RAV)


o Base d’imposition :
Montant brut du salaire perçu mensuellement.
BAREME DE LA RAV / ORDONNANCE N°89/004 DU 12 DECEMBRE
o Calculs : 1989
-
Barème appliqué
De 0 à 50.000 F CFA
De 50 001 à 100 000 F CFA 750
De 100 001 à 200 000 F CFA 1 950
De 200 001 à 300 000 F CFA 3 250
De 300 001 à 400 000 F CFA 4 550
De 400 001 à 500 000 F CFA 5 850
De 500 001 à 600 000 F CFA 7 150
De 600 001 à 700 000 F CFA 8 450
De 700 001 à 800 000 F CFA 9 750
De 800 001 à 900 000 F CFA 11 050
De 900 001 à 1 000 000 F CFA 12 350
Au dessus de 1 000 000 F CFA 13 000

38 37
D) La Taxe de Développement Local (TDL)
Base d’imposition :
Salaires de base Retenues Retenues
Salaire de base catégoriels mensuels
mensuels mensuelles annuelles

Calculs / Voir barème 62 000 à 75 000 250 3 000


NB: Cette taxe s’applique à tous les 75 001 à 100 000 500 6 000
salariés y compris les femmes mariées 100 001 à 125 000 750 9 000
125 001 à 150 000 1 000 12 000
150 001 à 200 000 1 250 15 000
200 001 à 250 000 1 500 18 000
250 001 à 300 000 2 000 24 000
300 001 à 500 000 2 250 27 000
Au-delà de 500 000 2 500 30 000

•La contribution au Crédit Foncier du Cameroun (CFC)


Base d’imposition: Salaire taxable servant au calcul de l’IRPP

Calculs / Taux : 1% appliqué au salaire taxable

39 38
2.1.2.2 Les charges patronales fiscales
- Identification des charges patronales
L’employeur supporte les charges patronales fiscales suivantes :
- La contribution au Crédit Foncier du Cameroun (CFC/P)
- La contribution au Fond National de l’Emploi (FNE)

- Modalité de calcul

a) La contribution au Crédit Foncier du Cameroun (CFC/P)

Base: Salaire brut mensuel

Taux: 1,5% appliqué au salaire brut mensuel

•La contribution au Fond National de l’Emploi (FNE)

Base: Salaire brut mensuel

Taux: 1% appliqué au salaire brut mensuel

40 39
2.2. Traitement des éléments de rémunération au regard des
cotisations sociales et suivant les nouvelles dispositions du Décret du
16 Juillet 2015

2.2.1 Détermination du salaire cotisable

2.2.1.1 Notions de plancher et de plafond des cotisations sociales

 Plancher de cotisation

Assiette minimale de cotisation sociale par salarié. Elle est égale au salaire
minimum interprofessionnel garanti, fixé à 36.270 FCFA par le Décret N°
2014/2217/PM du 24 juillet 2014.

 Plafond de cotisation

Montant maximum des rémunérations à prendre en compte pour le calcul des


cotisations de la branche des prestations familiales et des pensions de vieillesse.

41 40
2.2.1.2 Eléments cotisables (Assiette des cotisations)
On appelle ‘assiette’ des cotisations sociales, le montant global des
rémunérations versées ou dues aux travailleurs sur la base duquel sont calculées les
cotisations.

Elle comprend :

Les salaires proprement dits;


Les indemnités;
Primes, gratifications;
Tous autres avantages en espèces;
Ainsi que la quote part excédentaire des avantages en nature (logement,
électricité, eau, véhicule et nourriture), après application des taux fixés
par le Code Général des Impôts ( Article 25 du Décret N° 2015/2517/PM du 16
Juillet 2015).

42 41
2.2.1.3 Eléments non cotisables

Sont exclus de l’assiette des cotisations sociales :

 Les avantages en nature dans la limite du plafond fixé par le Code Général des
Impôts (Logement 15%, véhicule 10%, eau 2%, électricité 4%, nourriture 10%,
5% par domestique) ;

Les frais professionnels et indemnités de fin de carrière, dans la limite du


plafond prévu par le CGI ( Article 26 du Décret N° 2015/2517/PM du 16 Juillet
2015).

NB: Le plafond du cumul des frais professionnels et indemnités de fin de


carrière exclus de l’assiette des cotisations sociales est fixé par le Code général
des impôts (30%).

Après évaluation desdits frais dans la limite de 30%, la quote part excédentaire
est le cas échéant intégrée dans l’assiette des cotisations.

43 42
Rappel liste des frais professionnels:

Arrêté interministériel  n° 003/ MEPS/ DPS/ et n° 94/ MINFI  du 1er  mars 1974
fixant les conditions de déduction des frais professionnels de l’assiette des
cotisations dues à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale.

9 (Neuf) frais professionnels déductibles de l’assiette des cotisations sociales:

l’indemnité de déplacement ;
l’indemnité de lait ;
l’indemnité de bicyclette ou cyclomoteur ;
l’indemnité de représentation ;
la prime de panier ;
la prime de transport ;
la prime de salissure ;
la prime d’outillage ;
la prime de sécurité accordée aux promoteurs de la prévention des risques
professionnels.

44 43
 Les différentes indemnités de fin de carrière :

Les indemnités liées à la rupture du contrat de travail sont considérées comme


indemnités de fin de carrière notamment:

Indemnité de licenciement;

Indemnité de fin de carrière;

Indemnité de rupture abusive du contrat de travail;

Indemnité de décès;

Prime de départ à la retraite;

Prime de bonne séparation, prime ou indemnité de reconversion.

45 44
 2.2.1.4 Traitement spécifique des avantages en nature, frais
professionnels et indemnités de fin de carrière

TRAITEMENT SPÉCIFIQUE DES AVANTAGES EN NATURE


Article 25 du Décret N°2015/25517/PM du 16 Juillet 2015 : « Les
avantages en nature tels que le logement, l’électricité, l’eau, le véhicule et
la nourriture sont exclus de l’assiette des cotisations sociales dans la
limite du plafond fixé par le Code Général des Impôts. Toutefois, lorsque
le montant desdits avantages est supérieur au plafond fixé par le Code
Général des Impôts, le surplus est intégré d’office dans l’assiette des
cotisations sociales ».

- AN évalués suivant les règles fiscales;


- Si évaluation inférieure à la limite du CGI, alors
Que retenir de AN exclus de l’assiette des cotisations sociales;
cette disposition? - Si évaluation supérieure, fraction au dessus
à intégrer dans l’assiette.

46 45
Traitement spécifique des Frais professionnels et indemnités de
fin de carrière

Article 26 du Décret N°2015/25517/PM du 16 Juillet 2015 :

« Les montants des frais professionnels et des indemnités de fin de carrière


expressément listés par les textes en vigueur sont exclus de l’assiette des
cotisations sociales. Toutefois, le plafond du cumul des frais et indemnités
exclues de l’assiette des cotisations sociales est fixé par le Code Général des
Impôts; et les montants desdits frais et indemnités qui sont supérieurs au
plafond fixé sont d’office intégrés dans l’assiette des cotisations sociales. »

Quel est ce Abattement de 30% au titre des frais


plafond? professionnels

47 46
2.2.2 Détermination des cotisations sociales

2.2.2.1 Retenues salariales sociales

a) Identification des retenues :

Assurance pension vieillesse, d’invalidité et de décès ( PVID)

b) Modalités de calcul:

Taux : 4,2% (Décret N°2016/072 du 15 Février 2016)


Plafond du salaire cotisable: 750.000/Mois (Décret N°2016/072 du 15
Février 2016)
Plafond annuel : de 3.600.000 à 9.000.000

48 47
2.2.2.2 Charges patronales sociales

Prestations familiales :
Régime général et employés de maison : 7% (Taux appliqué à SABC et Filiales)
Régime agricole : 5,65%
Régime de l’enseignement privé : 3,70%

Assurance Pension Vieillesse , d’Invalidité et Décès ( PVID) :


4,2%

Accident de Travail :

Groupe A : Risque faible: 1,75%


Groupe B : Risque moyen: 2,5%
Groupe C : Risque élevé: 5% (Taux appliqué à SABC et Filiales)

49 48
Plafond du salaire cotisable (Décret N°2016/072 du 15 Février 2016)

 Prestations Familiales (PF) : 750.000 / mois

Soit: 750.000 x 4,2% = 31.500 / mois

Assurance Pensions de vieillesse d’invalidité et de décès (PVID) : 750.000 /


mois

Soit: 750.000 x 4,2% = 31.500 / mois

Plafond annuel : de 3.600.000 à 9.000.000

N.B: Pas de plafond pour la branche Accident de Travail

50 49
2.3 Les autres retenues sur salaire
(Article 75 du Code du Travail et Décret N°94/197/PM DU 09 MAI 1994
relatif aux retenues sur salaires)

2.3.1 les différentes retenues autorisées


Les retenues autorisées par la législation et la réglementation en vigueur autre que
les prélèvements obligatoires abordés aux points 2-1 et 2-2 ci- dessus sont :

Les remboursements d’acomptes sur travail en cours et remboursements des


prestations prévues par l’Article 66 al 3 du CT;
Les retenues syndicales;
Les versements des cotisations en cas d’institution de société de secours mutuel;
Les cessions volontaires de salaires;
Les cessions prévues par les conventions collectives et les contrats individuels;
Les saisies arrêts.

51 50
2.3.1.1 Les remboursements d’acomptes sur travail en cours et
remboursements des prestations prévues par l’Article 66 al 3 du CT

Les remboursements d’acomptes sur travail en cours

L'acompte sur salaire correspond au paiement par l'entreprise à son salarié


d'une partie de son salaire avant la fin du mois, qui correspond aux heures de
travail effectuées en date de la demande.
Il s’agit de paiement partiel à valoir sur le montant des salaires acquis au moment
du versement. Il se distingue de l’avance sur salaire qui correspond à un prêt
consenti par l’employeur pour être remboursé par prélèvement sur salaire.
En effet, la somme attribuée au salarié dans ce cas correspond à un travail non
encore effectué.
Le remboursement des avances s'étale sur plusieurs mois et elles ne peuvent faire
l'objet de retenues sur salaire que suivant la procédure de la cession volontaire
(voir Point 2.3.1.4)

52 51
Les remboursements des prestations prévues par l’Article 66 al 3 du
CT
Cas dans lequel l’employeur assure le ravitaillement régulier en denrées
alimentaires du travailleur logé avec sa famille par ses soins lorsque ce dernier ne
peut se les procurer par ses propres moyens.
Cette prestation est fournie par l’employeur à titre onéreux.

Cas exceptionnels des retenues par compensation :

Le Décret N° 94/197 relatif aux retenues sur salaires admet exceptionnellement la


compensation entre les salaires et indemnités que l’employeur doit au travailleur
avec les remboursements d’acomptes sur travail en cours et autres prestations
prévues par l’Article 66 al 3 du CT (Article 4).

53 52
2.3.1.2 Les retenues syndicales

Ce prélèvement n’est possible que dans les conditions suivantes:


 Conclusion d’un accord entre l’employeur intéressé et le syndicat au profit duquel
les prélèvements seront opérés ;

 Expression de l’accord du travailleur par la signature d’un formulaire agrée


d’accord partie entre l’employeur et le syndicat où, s’il ne sait ni lire, ni écrire en
apposant ses empreintes digitales ;

 Reversement immédiat à l’organisation syndicale désignée par l’intéressé ;

 L’accord donné par le travailleur peut être dénoncé par lui-même à tout
moment : l’effet de cette dénonciation n’étant toutefois pris en considération que
pour les mois consécutifs à sa date d’intervention.

54 53
2.3.1.3 Les versements des cotisations en cas d’institution de société de
secours mutuel

La Convention Collective institue la nécessité de créer des mutuelles au sein des


entreprises et prévoit que les modalités de constitution et de gestion des mutuelles
doivent être fixées d’accord parties (Article 50 de la Convention Collective des
industries de transformation) ;

Cependant l’Accord d’établissement ne fait allusion à aucune mutuelle ;

-Existe-t-il des mutuelles à la SABC ?


-Quelles sont les modalités de leur gestion le cas échéant?
-Comment se manifeste l’adhésion des employés dans ces cas ?
-Quelles sont les retenues effectuées sur leur traitement salarial ?

55 54
2.3.1.4. Les cessions volontaires de salaires (Art 75 al 1c Code du
Travail et Décret N°94/197/PM du 09 mai 1994 relatif aux retenues sur
salaires)

Définition :
La cession volontaire est un acte par lequel le salarié demande à son employeur de
prélever son salaire et de le rembourser directement à son créancier.

Quelques cas de cession volontaire: Avances consenties par l’employeur;


pension alimentaire, loyers impayés, autres prêts tel que le prêt immobilier.....

 Conditions de mise en œuvre de la cession volontaire:

Elle ne peut porter que sur la quotité cessible ou saisissable (définie par article
2 al1 du Décret de 94) et elle tient compte des retenues déjà effectuées sur le
salaire du cédant ;

Elle doit être souscrite personnellement par le travailleur cédant.

56 55
Formalisme encadrant la mise en œuvre de la cession volontaire :

 Lorsqu’il s’agit de remboursement d’avances consenties par l’employeur au


travailleur, la cession doit être communiquée à l’inspecteur du travail ;

 Dans tous les autres cas, la cession est souscrite devant le Président du Tribunal
statuant en matière sociale ;

 La déclaration de cession se fait par écrit et doit comprendre :

 Les bulletins de salaire des trois derniers mois faisant ressortir le montant
mensuel du salaire ;

 Une attestation dûment signée de l’employeur relative à l’absence de retenue


sur salaire ou indiquant, le cas échéant, le montant détaillé des retenues subies
dans ce cadre.

57 56
2.3.1.5. Les saisies - arrêts (Articles 173 et suivants de l’Acte Uniforme OHADA
portant organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des voies d’exécution)

 Conditions d’applicabilité de la saisie rémunération


La créance cause de la saisie doit réunir cumulativement les conditions de
liquidité et d’exigibilité;
La créance doit être constatée par un titre exécutoire;
La personne entre les mains de laquelle doit s’exercer la saisie doit être
l’employeur, détenteur des rémunérations destinées au salarié.

58 57
2.3.2 La quotité cessible ou saisissable du salaire (Décret N°94 du 9
Mai 1994)

Principe
Le Décret fixe la quotité cessible et saisissable du salaire à l’occasion de chaque
paie, celle-ci étant déterminée sur le salaire mensuel :

 un dixième (1/10) sur la fraction au plus égale à 18.750 FCFA par mois;
 un cinquième (1/5) sur la fraction supérieure à 18.750 FCFA et inférieure ou égale à
37.500 FCFA par mois;
 un quart (1/4) sur la fraction supérieure à 37.500 FCFA et inférieure ou égale à
75.000 FCFA par mois;
 un tiers (1/3) sur la fraction supérieure à 75.000 FCFA et inférieure ou égale à
112.500 FCFA par mois;
 la moitié sur la fraction supérieure à 112.500 FCFA et inférieure ou égale à
142.000 FCFA par mois,
 la totalité de la fraction supérieure à 142.500 FCFA par mois.

59 58
Exceptions
Il est exceptionnellement admis dans certaines hypothèses, le prélèvement sur le
salaire des salariés des sommes supérieures à la quotité cessible ou saisissable du
salaire :
 En matière de dette alimentaire: la pension alimentaire peut ainsi être
prélevée sur la partie normalement insaisissable;

 Il en est aussi ainsi en matière de remboursement de certaines sommes à


l’instar des acomptes et du prix des denrées alimentaires fournies aux
travailleurs par l’employeur ;

 Il en est enfin ainsi du prélèvement des consignations.

60 59
2.4 Points critiques de contrôle de la paie

Le contrôle de la paie porte sur les principaux axes suivants :

Vérification de la conformité des bulletins de paie ;


Vérification des modifications matérielles intervenues pendant la préparation de
la paie ;
Vérification de la correcte fiscalisation des éléments de salaires ;
Vérification de la correcte détermination des impôts et cotisations sociales sur
salaires.

61 60
2.4.1. Vérification de la conformité du bulletin de paie

Cette vérification consiste à s’assurer que les bulletins de paie contiennent les mentions
obligatoires prescrites par la loi et portent fidèlement les instructions conventionnelles et
décisionnelles (Contrat de travail, Convention Collective, Accord d’Etablissements et notes
de services internes.

- Vérification de la conformité à la Loi

Les informations devant obligatoirement figurer sur un bulletin de paie sont prévues par l’
Arrêté n°16/MTLS/DEGRE/SEJS du 15 Juillet 1968 relative aux pièces justificatives de
paiement du salaire prévues à l’article 76 du Code du Travail. Il s’agit de :

1) Désignation et adresse de l’employeur et de l’établissement, numéro d’immatriculation de


l’employeur à la Caisse Nationale de prévoyance Sociale ;
2) Nom et prénom du travailleur ;
3) Numéro d’ordre du travailleur, tel qu’il figure au registre d’employeur ou toute autre
référence permettant l’identification du travailleur ;
4) Classification professionnelle et emploi tenu ;
5) Taux de salaire : mensuel, journalier ou horaire ;

62 61
6) Période à laquelle se rapporte la rémunération versée (mois, journée, nombre
d’heures) ;
7) Montant de la rémunération brute se décomposant en :
- rémunération des journées ou heures payées au taux normal ;
- rémunération des heures supplémentaires payées au taux majoré avec indication du
nombre d’heures et du taux de majoration appliqué ;
- Primes et indemnités quelles qu’elles soient, qui doivent figurer séparément ;
8) Déductions effectuées sur la rémunération brute au titre des prélèvements et retenues
indiqués à l’Article 82 du Code du Travail;
9) Montant de la rémunération nette;
10) Date de la paie.

- Vérification de la conformité aux instructions conventionnelles

Les contrats de travail et leurs avenants, les Conventions Collectives et Accords


d’Etablissement, les notes de services contiennent des données qui doivent être prises en
compte dans les bulletins de paie.

Il faut donc toujours s’assurer que les bulletins de paie sont établis dans le respect de ces
dispositions.

63 62
2.4.2. Vérification des modifications matérielles intervenues en cours
de paie

Il s’agit des interventions effectuées sur le logiciel de paie et qui peuvent avoir un
impact sur la paie. Il s’agit notamment de :

o La création d’une nouvelle rubrique ou constante de paie. A la suite de cette


création, toujours s’assurer que les règles de calcul des impôts et taxes sur salaires
n’ont pas été modifiées dans le logiciel ;

o Le prorata de salaire. Il peut être soit reporté à tort de la paie précédente à la


suivante, toujours vérifier le nombre de jours travaillés.

NB: En cas de prorata du salaire, la prime d’ancienneté et l’indemnité de logement


ne sont pas concernées et doivent être payées en totalité quelque soit le nombre de
jours travaillés (sauf pour en cas d’embauche ou en cas de rupture du contrat en
cours de mois).

64 63
2.4.3. Vérification de la correcte fiscalisation des éléments de salaires

Ce contrôle consiste à s’assurer que les éléments de salaire figurant sur les bulletins
ont été traités conformément à la règlementation en vigueur.

En d’autres termes, il convient de s’assurer que les allocations taxables ont bien été
taxées, les avantages en nature ont correctement été évalués, les allocations
cotisables ont bien été soumises aux cotisations sociales.

L’utilisation d’une grille de contrôle (Voir annexe) et la vérification par sondage


sont des outils susceptibles de permettre la vérification de la fiscalisation des
éléments de salaires.

65 64
2.4.4. Vérification de la correcte détermination des impôts et
cotisations sociales sur salaires

La vérification peut se faire par sondage en effectuant manuellement le calcul des impôts et
cotisations sociales pour quelques salariés étant entendu que le paramétrage du logiciel est
unique.

Cette méthode de contrôle par sondage peut permettre d’identifier des anomalies qui se
répètent sur les bulletins.

Les évidences ci-après doivent être vérifiées lors du contrôle par sondage :

Quelques évidences:

Base RAV = Base FNE = Base CFC/Patronale = Salaire brut


Base CFC/Salarial = Base IRPP = Salaire taxable
Base PVID/Salarial = Salaire brut cotisable sauf pour salaires plafonnés
PVID/Salarial = PVID/Patronal pour salaires cotisables plafonnés

66 65
2.5 Comptabilisation de la paie
2.5.1 Eléments de comptabilisation
Il est important de préciser que la paie est une composante des charges de personnel qui elles
mêmes comprennent les éléments ci-après:
Salaire direct : rémunération versée en argent;

Avantages en nature : biens ou services fournis gratuitement au salarié par l’employeur,

Salaire indirect : charges patronales versées aux organismes sociaux et au trésor

La comptabilisation de la paie nécessite donc les éléments ci-après :


-Bulletin de paie pour chaque salarié reproduisant les éléments de salaire, les impôts, taxes et
cotisations sociales sur salaire ainsi que les diverses retenues,
-Livre de paie récapitulant les éléments ci-dessus pour l’ensemble des salariés;
-Déclarations sociales et fiscales des retenues sur salaires et charges patronales,
-Toute autre pièce comptable matérialisant une opération effectuée par le salarié ou par
l’entreprise pour le compte du salarié.

67 66
2.5.2 Enregistrement des opérations
Il s’agira dans un premier temps de distinguer les diverses opérations à
comptabiliser et ensuite d’identifier les comptes concernés en vue de la
comptabilisation de ces opérations.

Signalons que la comptabilisation des opérations sera différente selon que


l’entreprise emploie du personnel propre ou qu’elle a recours au personnel extérieur.

2.5.2.1 Cas général: L’entreprise emploie du personnel propre

La comptabilisation des opérations se fera selon qu’il s’agit du salaire ou des charges
patronales.

2.5.2.1.1 Comptabilisation du salaire

Nous distinguerons ici les éléments positifs et les éléments négatifs du salaire.

68 67
Les éléments positifs du salaire (1/2)
Il s’agit :
-Des gains : salaires, primes, indemnités.
Ils sont comptabilisés au débit du compte 661 ou 662 (Rémunérations directes) selon
qu’il s’agit du personnel national ou expatrié.

661REMUNERATIONS DIRECTES VERSEES AU PERSONNEL NATIONAL


  6611Appointements salaires et commissions
  6612Primes et gratifications
  6613Congés payés
  6614Indemnité de préavis, de licenciement et de recherche d'embauche
  6615Indemnité de maladie versée aux travailleurs
  6616Supplément familial
  6617Avantages en nature
  6618Autres rémunérations directes

69 68
662REMUNERATIONS DIRECTES VERSEES AU PERSONNEL NON NATIONAL
  6621Appointements salaires et commissions
  6622Primes et gratifications
  6623Congés payés
  6624Indemnité de préavis, de licenciement et de recherche d'embauche
  6615Indemnité de maladie versée aux travailleurs
  6626Supplément familial
  6627Avantages en nature
  6628Autres rémunérations directes

Ces comptes sont débités de la rémunération brute versée au personnel par le crédit
du compte 422 « Personnel, rémunérations dues ».

70 69
Les éléments positifs du salaire (1/3)
Il s’agit également

-Des remboursements de frais :


Ce sont des dépenses que le salarié a effectué pour le compte de la société
(déplacement, frais de représentation, etc..).
Ces dépenses peuvent être évaluées soit forfaitairement soit au réel.
Quoi qu’il en soit, elles doivent être portées au débit du compte de charge par
nature concernée, par le crédit du compte 422 (Personnel, Rémunérations dues).
Exemple : Téléphone : 6281 « Frais de téléphone »
Réception: 6383
Mission : 6384
NB: Ne pas comptabiliser les remboursements de frais au compte 66 (charges de
personnel) !!!

71 70
 Les éléments positifs du salaire (1/4)

Il s’agit aussi:
- Des avantages en nature :

 Avantages en nature proprement dits


Ils font l’objet d’une double écriture

• Lors de leur engagement, l’on débite le compte de charge par nature


concerné, par le crédit d’un compte de trésorerie ou de tiers;
Exemple: Loyer : 6222 « Location de bâtiments »
Assurance véhicule : 6252 « Assurance matériel de transport »

• En fin d’exercice, les avantages en nature sont régularisés globalement.


Ils sont portés au débit des comptes 6617 ou 6627 (avantages en nature par le crédit
du compte : 781 (Transfert de charges d’exploitation).

72 71
 Les éléments positifs du salaire (1/4)

 Indemnités en espèces représentatives d’avantages en nature


Elles figurent sur le bulletin de paie.
Elles sont portées au débit du compte 663 (indemnités forfaitaires versées au
personnel, par le crédit du compte 422 (Personnel rémunération due).

INDEMNITES FORFAITAIRES VERSEES AU


663 PERSONNEL
  6631Indemnités de logement
  6632Indemnité de représentation
  6633Indemnités d'expatriation
  6638Autres indemnités et avantages divers

73 72
* Cas pratique
Sur le bulletin de paie de Mme KATOU, il apparait les éléments suivants:
Salaire de base mensuel : 400.000 F CFA
Indemnité d’eau et d’électricité : 50.000 F CFA
La société a pris en charge le loyer de Mme KATOU et paie à ce titre au bailleur M. EBONGUE, 200.000
F CFA tous les mois.
TAF: Passer les écritures de paie et des avantages en nature de Mme KATOU.
---------------------------30/09/2016----------------------------
6222 Location de bâtiments 200.000
52 Banque (règlement du loyer au bailleur) 200.000
--------------------------------------------------------------------
6638 Autres indemnités forfaitaires 50.000
6611 Appointements et salaire 400.000
422 Personnel Rémunération due 450.000
----------------------------31/12/16-----------------------------
6617 Avantages en nature (Loyer sur 12 mois) 2.400.000
781 Transfert de charge d’exploitation 2.400.000

74 73
Les éléments négatifs du salaire (1/2)

-Les retenues salariales fiscales :


L’on débitera le compte 422 (Personnel rémunération due) par le crédit du compte
4472 (Impôts retenus à la source sur salaire) ;

-Les retenues salariales sociales :


L’on débitera le compte 422 (Personnel rémunération due) par le crédit du compte
4313 (Caisse de retraite obligatoire) il s’agit ici de la quote part de la pension
vieillesse supportée par le salarié au taux de 4,2%.

75 74
 Les éléments négatifs du salaire (2/2)
- Les autres retenues
* Les retenues au titre d’acomptes et avances
L’on débitera le compte 422 (Personnel rémunération due) par le crédit de l’un des
comptes ci-dessous :
4211 « Personnel, avances » /Somme versée au salarié ne correspondant pas au travail déjà
effectué
4212 « Personnel, acomptes » /Somme versée avant la date de paiement normal du salaire
mais correspondant au travail déjà effectué

* Les retenues au titre d’oppositions et saisies - arrêts


L’on débitera le compte 422 (Personnel rémunération due par le crédit de l’un des
comptes ci-dessous:
4231 « Personnel, oppositions »
4232 « Personnel, saisies - arrêts »
4233 « Personnel, avis à tiers détenteur»

76 75
 Les éléments négatifs du salaire (2/3)

* Les retenues syndicales

L’on débitera le compte 422 (Personnel rémunération due) par le crédit de l’un des
comptes ci-dessous :
4251 « Délégués du Personnel »
4252 « Syndicats et comités d’entreprises »
4258 « Autres représentants du personnel »

77 76
2.5.2.1.2 Enregistrement des charges patronales

Charges patronales fiscales


Elles sont portées au débit du compte 6413 « Taxes et appointements sur salaire »
par le crédit du compte 442 (Etat autres impôts).

Charges patronales sociales


Elles sont portées au débit de l’un des comptes ci-après:
6641 « Charges sociales sur rémunération du personnel national »
6642 « Charges sociales sur rémunération du personnel non national »
par le crédit de l’un des comptes ci-après :
431SECURITE SOCIALE
  4311Prestations familiales
  4312Accidents de travail
  4313Caisse de retraite obligatoire
  4314Caisse de retraite facultative
  4318Autres cotisations sociales

78 77
2.5.2.2 Cas de la rémunération du personnel extérieur

La comptabilisation des opérations doit se faire comme suit:

-En cours d’exercice : Lorsque l’entreprise paie les honoraires ou les factures des
sociétés de personnel temporaire,

elle doit débiter l’un des comptes ci-après :

6371 « Personnel intérimaire »


6372 « Personnel détaché ou prêté à l’entreprise »

par le crédit d’un compte de trésorerie.

-En fin d’exercice: Le montant global des factures des sociétés de travail
temporaire est transféré :
au débit du compte 6671 «Personnel intérimaire » ou 6672 « Personnel détaché
ou prêté à l’entreprise »
 par le crédit de l’un des comptes 637 « Rémunération du personnel extérieur de
l’entreprise »

79 78
MODULE III: TRAITEMENT DE LA PAIE EN FONCTION DES
EVENEMENTS SUSCEPTIBES D’AFFECTER LA VIE D’UN EMPLOYE

80 79
MODULE 3: TRAITEMENT DE LA PAIE EN FONCTION DES
EVENEMENTS SUSCEPTIBES D’AFFECTER LA VIE D’UN EMPLOYE

À l’instar de la vie humaine, la relation professionnelle naît, vit et meurt à travers la


conclusion, l’exécution et l’extinction du contrat de travail.

En cours de vie , elle traverse des évènements susceptibles d’en orienter le cours
(absences, congés, suspension etc…).

Chaque étape et chaque évènement de la vie professionnelle se traduit dans la paie


tel qu’il sera développé ci-après.

81 80
3.0 Traitement de la paie à la naissance de la relation contractuelle

Le recrutement d’un employé se matérialise par un contrat de travail qui peut être un CDD ou
un CDI (Vérifier avis d’embauche!!) mais également un contrat de travail temporaire,
occasionnel ou saisonnier.

La paie du salarié (éléments et procédure) dépendra donc de la nature et surtout des éléments
de rémunération définis dans le contrat conclu (Ex : salaire de base, prime d’ancienneté,
indemnité de transport, indemnité de logement, etc..).

NB: Tous les éléments de salaire figurant dans le contrat de travail doivent être
pris en compte dans le bulletin de paie du salarié. Prendre également en compte
les éléments fixés par note de service interne.

En cas de rupture du contrat pendant la période d’essai, toujours s’assurer du respect du
délai de préavis et vérifier la paie selon la catégorie du travailleur.

Article 14 al 2 Convention Collective des Industries de Transformation : Si l’essai a été


renouvelé, en cas de rupture de l’engagement au cours de cette deuxième période, les parties
sont tenues aux délais de préavis suivants :

Cat I et II : 1 jr ouvrable ; Cat III et VI : 6 jrs ouvrables ; Cat VII et VII : 15 jrs ouvrables ;

82 81
3.1 Traitement de la paie en cours de vie contractuelle

3.1.1 Cas d’absences

En cours d’exécution de la relation contractuelle, le travailleur peut pour diverses raisons


s’absenter. Cette absence pourrait avoir des répercutions sur sa paie selon qu’elle est
autorisée et indemnisée ou pas.

En règle générale, l’absence du travailleur suspend l’exécution du contrat de travail. Ainsi,


pendant cette suspension l’obligation de fournir la prestation de travail est levée, et
inversement l’obligation de payer le salaire est également levée.

Article 61 alinéa 3 du Code du Travail :

« En dehors des cas prévus par la réglementation ou la convention collective applicable, et


sauf accord entre les parties intéressées, aucun salaire n’est dû en cas d’absence du
travailleur ».
Cette disposition laisse clairement entrevoir deux hypothèses :

-Les absences sans incidences sur la rémunération ;


-Les absences avec incidences sur la rémunération ;

83 82
3.1.1.1 Absence sans incidences sur la rémunération

Il s’agit des absences qui sont justifiées par des raisons familiales ou syndicales : Ces
permissions ne peuvent excéder 12 jours (pour chaque cas) dans l’année et sont
entièrement rémunérées comme si l’employé avait effectivement travaillé malgré son
absence.
Absences pour évènements familiaux :

Base textuelle: Décret n°75/29 du 10 Janvier 1975 fixant les modalités d’application du
régime des permissions exceptionnelles d’absences payées, amélioré par l’Article 42 de la
convention collective des industries de transformation et l’Article 16 de l’accord d’établissement
SABC et filiales.

Il s’agit notamment des évènements suivants:

 Mariage du travailleur : 3 jours ;


 Décès du père, de la mère, d’un enfant : 6 jours;
 Décès du conjoint du travailleur : 10 jours;
 Décès du beau père ou de la belle-mère du travailleur : 4 jours;
 Accouchement de l’épouse du travailleur : 3 jours;
 Mariage d’un enfant : 2 jours.

84 83
Absences pour occupations syndicales :

Base textuelle: Convention Collective Nationale des Industries de


Transformation

Article 9 alinéa 3 : Des autorisations exceptionnelles d’absence payée peuvent être


accordées aux responsables syndicaux dans la limite de 12 jours ouvrables par
année civile et ce dans les cas limitatifs suivants :

 Participation aux réunions statutaires de leur organisation;


 Participation à des stages ou séminaires de formation.

À ces cas, il convient d’ajouter les absences des délégués du personnel dans le cadre
de l’utilisation de leur crédit d’heure (15 heures par mois non reportables non
transférables ni cumulables, exclusivement affectées aux tâches inhérentes à leur
mandat de délégué du personnel).

NB: Ces absences sont rémunérées comme si l’employé avait


effectivement travaillé.

85 84
3.1.1.2 Absences avec incidences sur la rémunération

Ici, l’absence entraine une suspension de la rémunération du salarié.

Dans certains cas, le législateur prévoit un régime indemnitaire et dans d’autres rien.
Il faut donc distinguer les absences autorisées et indemnisées des absences autorisées
et non indemnisées.

3.1.1.2.1 Absences autorisées et indemnisées

On peut citer les cas d’absence suivants:


 Maladie ;
 Maternité ;
 Service militaire ;
 Accident du travail et Maladies professionnelles ;
 Période de chômage technique ;

86 85
 Régime d’indemnisation de l’absence pour maladie;

Article 32.c du Code du Travail: Le contrat de travail est suspendu : « Pendant la


durée de l'absence du travailleur, dans le cas de maladie dûment constatée par un
médecin agréé par l'employeur ou relevant d'un établissement hospitalier
reconnu par l'Etat, durée limitée à 6 mois ; ce délai est prorogé jusqu'au
remplacement effectif du travailleur ».
Traitement de la paie dans ce cas:(article 33 alinéa 1 du Code du
Travail)
Indemnité à verser = Soit à l’indemnité de préavis si la durée de l'absence est égale
ou supérieure à celle du préavis, soit à la rémunération qu'il aurait reçue si la durée
de l'absence est inférieure à celle du préavis.
NB: Toujours vérifier ce qui est prévu par la Convention Collective, les
Accords d’Etablissements ou les notes de services internes!!

87 86
 Régime d’indemnisation de l’absence pour maladie (suite);

La Convention Collective des Industries de Transformation (article 21) améliorée par


l’Accord d’Etablissements SABC et FILIALES (Article 18), prévoit un régime indemnitaire
différent assis sur l’ancienneté du travailleur.

En cas de maladie ou d'accident non imputable au travail, le travailleur bénéficie en fonction


de son ancienneté dans l’entreprise au moment de la suspension de son contrat de travail, du
régime indemnitaire à plein salaire suivant :

- Moins de 12 mois ....................... 2 mois de salaire


- Entre 1 an et 5 ans ,………………. 4 mois de salaire
- Entre 5 ans et 10 ans ................. 6 mois de salaire
- Plus de 10 ans ............................ 8 mois de salaire.

88 87
 Régime d’indemnisation de l’absence pour maladie (fin);

Cas pratique:

Monsieur ETENGA Jonathan est cadre commercial à la SABC, classé en 10ème


catégorie échelon B et totalise à ce jour 6 années d’ancienneté.

Suite à des soucis familiaux dont il n’arrive pas à trouver la solution, il fait une crise
d’hypertension artérielle qui l’immobilise à l’hôpital pendant 48 jours.

QUESTION 1: Quel sera l’impact de son absence sur sa rémunération?

QUESTION 2: Le traitement sera-t-il le même si Monsieur ETENGA doit passer 7


mois à la maison sans travailler? Justifiez votre réponse

89
88
 Régime d’indemnisation de l’absence pour maternité;

Indemnisation par la CNPS.

 Régime d’indemnisation de l’absence pour service militaire

Voir Article 32.b du Code du Travail.

Pas de disposition particulière prévue par la Convention Collective, par conséquent


c’est le régime indemnitaire défini par l’Article 33 du Code du Travail qui
s’appliquera, notamment :

- Indemnité plafonnée au montant de l’indemnité de préavis si l'absence est égale


ou supérieure à celle du préavis;

- Rémunération à laquelle aurait pu prétendre le travailleur si l'absence est


inférieure à la durée de préavis.

90 89
 Régime d’indemnisation de l’absence pour accident du travail
et/ou maladie professionnelle

Indemnisation par la CNPS.

Cependant, si le régime indemnitaire prévu par la CNPS ne suffit pas à assurer à l’employé son
plein salaire, l’employeur devra lui verser le surplus et ce jusqu’à son rétablissement complet.
(Article 22 Convention Collective et 19 Accords d’établissements).

 Régime d’indemnisation de l’absence pendant la période de chômage


technique (Voir Article 32.k du Code du Travail)

Pendant la période de chômage technique qui ne peut en aucun cas excéder 06 mois,
l’employé perçoit une indemnité déterminée comme suit:

- 50% le premier mois,


- 40% le second mois,
- 35% le troisième mois,
- 30% le quatrième mois,
- 25% le cinquième mois,
- 20% le sixième mois.

91 90
 Régime d’indemnisation de l’absence pendant la période de chômage
technique (Suite)
Indemnité de chômage technique = salaire de base + prime d'ancienneté perçue au moment de
l'arrêt de travail. 

Lorsque la durée de la suspension du contrat de travail est inférieure à un mois entier, l'indemnité
de chômage technique est déterminée prorata temporis, sur la base de l'indemnité qui aurait été
versée pour un mois entier de chômage.
CAS PRATIQUE

Suite à un incendie ayant consumé toute la chaîne d’embouteillage « b » de l’usine de BAMENDA, la
Direction Générale souhaite mettre les employés de cette chaîne en chômage technique en attendant la
réfection de cette unité industrielle qui prendra environ 8 mois.

Votre collègue TAPOKO vous sollicite à l’effet d’évaluer l’indemnité qu’il percevra pendant toute cette
période sachant qu’au moment de la mise en chômage technique il avait les éléments de rémunération
suivants:
Salaire de base : 312 000 FCFA;
Logement : 72 000 FCFA;
Transport : 47 300 FCFA
 il atteindra deux ans d’ancienneté et aura de ce fait droit à sa prime d’ancienneté d’un montant de
7700 FCFA dans 2 mois.

92 91
3.1.1.2.2 Absences autorisées et non indemnisées

Il s’agit ici des autres hypothèses de suspension du contrat de travail évoquées à l’Article 32
du Code du Travail. Notamment:
 Congé d'éducation ouvrière ou de formation syndicale;
 Garde à vue - détention préventive;
 Exercice des fonctions politiques ou administratives résultant d'une élection ou d'une
nomination;
 Absence du salarié pour suivre son conjoint;
 Période de mise à pied.

Nous ne nous y attarderons pas dans la mesure où elles n’ont aucun impact sur la paie, celle-
ci étant purement et simplement suspendues et aucune indemnité n’étant prévue dans ces
hypothèses.

93 92
3.1.2 Traitement de la paie en cas de congés (1/4)

Base textuelle :

- Article 89 Code du Travail:

« Sauf dispositions plus favorables des conventions collectives ou du contrat


individuel de travail, le travailleur acquiert le droit au congé payé à la charge de
son employeur, à raison d'un jour et demi ouvrable par mois de service effectif".

Traitant des congés, l’Article 41 de la Convention Collective s’aligne au régime de


droit commun en son 1er alinéa, mais précise au second alinéa que :

« …le travailleur bénéficie d'une majoration pour ancienneté à raison de deux


(02) jours ouvrables par période entière, continue ou non, de trois (03) ans de
service. »

L'employeur doit verser au travailleur au plus tard la veille du départ en congé, une
allocation de congés payés calculée sur la rémunération totale du salarié au prorata du
nombre de jours de congé dont il bénéficie (Article 93 du Code du Travail).

94 93
3.1.2 Traitement de la paie en cas de congés (2/4)

Modalités de calcul de l’allocation de congés :

oAllocation congés = Moyenne de l'ensemble des rémunérations perçues par le travailleur


pendant la période de référence.

oPériode de référence : S'étend du jour de l'embauche du travailleur ou de son retour du


précédent congé au jour qui précède celui de son départ en congé.

oAssiette : Salaire, commissions, heures supplémentaires, primes et indemnités diverses,


notamment prime d'ancienneté + indemnités représentatives d'avantages en nature
(notamment l'indemnité compensatrice de logement des travailleurs déplacés et le forfait
eau électricité).

oExclusion: - Indemnités représentatives de frais (Article 65 du Code du Travail)


(indemnité de déplacement, indemnité de lait, indemnité de bicyclette ou cyclomoteur,
indemnité de représentation, indemnité de transport, indemnité de salissure, prime
d'outillage etc…).
- Primes allouées globalement pour l’année (13ème mois, prime
d’intéressement, prime de vacances, d’assiduité, de rendement).

95 94
3.1.2 Traitement de la paie en cas de congés (3/4)
 
oBase de calcul : Pour le calcul de l’indemnité de congés, 24 jours de travail sont assimilés
à un mois. D’où l’application de la fraction 1,5/24 ou 1/16 de la rémunération totale de la
période de référence.

oEn cas de majoration de congé pour ancienneté ou charge de famille, l'allocation


est "égale au quotient de l'allocation afférente au congé principal par le nombre de jours
ouvrables compris dans ce congé". En pratique, on appliquera à la rémunération de référence
la fraction :
Nombre de jours ouvrables de congé
Nombre de jours ouvrables de la période de référence

L'année comportant 288 jours ouvrables pour le calcul des congés, cela donne la fraction :
N /288

NB: Lorsque la période de référence est supérieure à un an, c'est le salaire des douze derniers
mois qui sert de base au calcul. Il est divisé par douze pour définir le salaire mensuel moyen
puis multiplié par le nombre de mois et de fractions de mois compris dans la période de
référence. C'est seulement après l'avoir ainsi "réajusté" que l'on applique la fraction 1/16 ou
N/288.

96 95
3.1.2 Traitement de la paie en cas de congés (4/4)
 
o Comptabilisation

NB: Les allocations de congé ainsi que les charges sociales et fiscales correspondantes
doivent figurer dans les comptes de l’exercice qui leur a donné naissance (et non de l’exercice
où elles sont payées). On débitera donc les comptes:

6613 pour les allocations de congés et 6641 pour leurs charges sociales

Ainsi, la quote part de l’allocation congé incombant à l’exercice devra être calculée et portée :

Au débit des comptes 6613 (Congés payés) et 6413 (Taxes sur appointements et
salaires)
Par le crédit du compte 4281 (Dettes provisionnées pour congés payés)

S’agissant des provisions pour congés payés, elles devront être portées :

Au débit des comptes 659 (Charges provisionnées d’exploitation)


Par le crédit du compte 4281 (Dettes provisionnées pour congés à payer )

97 96
3.2 Traitement de la paie en fin de vie contractuelle (Décès, retraite,
démission, licenciement) / Penser à l’avis de cessation d’emploi!!

3.2.1 Décès

Le contrat de travail prend fin avec le décès du travailleur. Il lui est donc dressé un
solde de tout compte qui doit contenir les éléments suivants:
- Salaire du mois ;
-prime d'ancienneté ;
-indemnité de congé payé ;
-13ème mois au prorata temporis ;
-Indemnité de décès (calculée suivant le barème défini à l’Article 22 de l’accord
d’établissements SABC et FILIALES).

98 97
3.2 Traitement de la paie en fin de vie contractuelle (Décès, retraite,
démission, licenciement)

3.2.2 Démission

La démission est la rupture du contrat du travail à l’initiative du travailleur.


À l’occasion de la démission, le travailleur perçoit les éléments de rémunération
suivants :
-Salaire du mois ;
-Indemnité de congé payé ;
- 13ème mois au prorata temporis.

NB: Article 28 al 2 Accords d’Etablissements: « La gratification n’est versée qu’aux


travailleurs présents dans l’entreprise au jour de paiement. Les dérogations admises sont
les suivantes:
-Travailleurs partis à la retraite le 31 décembre de l’année concernée;
-Travailleurs décédés au 4ème trimestre de l’année concernée; dans ce cas, le montant de la
gratification est calculé au prorata temporis ».

99 98
3.2 Traitement de la paie en fin de vie contractuelle (Décès, retraite,
démission, licenciement)

3.2.3 Licenciement

Le licenciement s’entend de la rupture du contrat de travail à l’initiative de l’employeur.


Le traitement de la paie en cas de licenciement diffère selon que le licenciement est motivé
par une faute lourde ou pas.
Cas de licenciement pour faute lourde: le solde de tout compte de l’employé sera
constitué des éléments ci-après :
-Salaire du mois ;
-Indemnité de congé payé (si congé non encore pris) ;
-13ème mois au prorata temporis.

100 99
3.2.3 Licenciement (suite et fin)

Lorsque le licenciement n’est pas motivé par une faute lourde, ni par un motif
économique, les éléments du solde de tout compte sont les suivants :

Salaire du mois ;
Indemnité de congé payé ;
13ème mois au prorata temporis ;

Indemnité de licenciement* ;
Indemnité compensatrice de préavis*.

* Ind de licenciement : (Article 27 Convention Collective Nationale des Industries de Transformation).


* Préavis : (Arrêté n°015/MTPS/SJ du 26 mai 1993 déterminant les conditions et la durée du préavis)

NB: Base de calcul de l’indemnité de licenciement et de préavis = salaires et ses


accessoires à l’exclusion des indemnités représentatives de frais ou d’avantages en
nature.

101 100
3.2 Traitement de la paie en fin de vie contractuelle (Décès, retraite,
démission, licenciement)

3.2.4 Départ à la retraite – Prime de fin de carrière

Le travailleur ayant acquis droit, dans le cadre de la législation en matière de


sécurité sociale, à une pension de vieillesse et comptant au moins cinq (05) ans de
service dans l'entreprise au moment du départ, bénéficie d'une prime de fin de
carrière fixée à un demi mois de salaire mensuel moyen de douze
derniers mois par année d'ancienneté, sans excéder quatorze mois de
salaire brut. (Article 29 Convention Collective Industries de Transformation).

Article 24 Accords d’Etablissement:

-Pour le personnel EOM: ½ mois de salaire brut mensuel des 12 derniers mois
par année d’ancienneté, le maximum étant règlementé par Note de Service de la
Direction Générale;

-Pour le personnel Cadre, la prime de fin de carrière est fixée par Note de Service
de la Direction.

102 101
3.2 Traitement de la paie en fin de vie contractuelle (Décès, retraite,
démission, licenciement)

3.2.4 Départ à la retraite (suite et fin)

Cas pratique :

Monsieur ALIOU âgé de 56 ans a été débauché de la société « Source de Mon


Village » il y a trois ans pour venir servir à SEMC comme responsable QHSE.

Au moment de son départ de « Source de Mon Village », il avait déjà 20 ans de


cotisations sociales à la CNPS.

Question 1 : M. ALIOU a-t-il droit à une indemnité de fin de carrière?

Question 2 : Quel traitement aurait eu M. ALIOU s’il avait 8 années


d’ancienneté à la SEMC au moment de son départ à la retraite?

103 102
MODULE IV: DECLARATION DES IMPOTS, TAXES ET COTISATIONS
SOCIALES

104 103
MODULE 4: DECLARATIONS DES IMPOTS, TAXES ET COTISATIONS
SOCIALES
 
4.1 Déclarations mensuelles
 
° Télé déclaration des impôts et taxes

Télé déclaration = déclaration en ligne via internet (Voir simulation)

Prise d’effet: Depuis le 15 Juin 2014 pour les entreprises de la DGE

Procédure :

Etape 1 : Sur un ordinateur, se connecter sur internet et à partir d’un moteur de recherche
(Google) entrer dans le site web de la DGI à l’adresse: www.impots.cm ;
WARNING: La télédéclaration doit être effectuée au plus
tard le 15 du mois suivant sous peine de sanctions.

Etape 2 : Cliquer sur le menu «  télé- déclaration /e-tax » et introduire le NIU (Numéro
d’Identifiant Unique) et le mot de passe ;

105 104
Etape 3 : Saisie de la déclaration

-Cliquer sur le menu « Déclaration TVA /IR » ;

-Saisir sa déclaration tableau par tableau ;

-Enregistrer les saisies ;

-Après l’enregistrement, le système auto liquide (génère automatiquement les


calculs) les impôts et taxes ;

-Joindre les documents complémentaires : déclaration CNPS, états récapitulatifs,


état de la TVA déductible, justificatifs de paiement, etc ;

Etape 4 : Validation de la déclaration

•Après exécution de l’étape 3, cliquer sur «valider» afin de valider la déclaration

•Ce n’est qu’après validation que la déclaration est transmise au gestionnaire.

106 105
° Télé déclaration des cotisations sociales

Selon la CNPS, télé déclarer signifie:

 Posséder un DIPE* magnétique qu’on va télécharger (upload) sur le serveur


CNPS pour traitement et restitution en instantané d’un résultat récapitulatif du
contenu dudit DIPE ;

Soit on possède un DIPE manuel qui sera reporté sur un formulaire afin que le
serveur produise un DIPE magnétique conforme au DIPE manuel qui peut dès
lors faire l’objet d’un upload.

Procédure : (Voir annexe pour la création d’un compte de télé déclaration)

Etape 1 : Sur un ordinateur, se connecter sur internet et à partir d’un moteur de recherche
(Google) entrer dans le site web de la CNPS à l’adresse: www.cnps.cm.

* Document d’Information du Personnel Employé  

107 106
 Etape 2 : Après avoir fourni votre login et votre mot de passe, cliquer sur le
bouton se connecter, cela vous conduit à la prochaine page qui vous permet de
choisir le type de DIPE à télécharger (uploader) :

Deux cas de de figures se présentent ici pour le deuxième champ : soit vous avez
un fichier DIPE magnétique auquel cas le choix c’est Oui soit vous avez un DIPE
manuel et dans ce cas le choix c’est Non.

• Hypothèse du DIPE magnétique :

Si le choix est Oui, alors après avoir cliqué sur Valider, vous obtenez l’écran ci-
dessous qui vous permettra de choisir votre fichier sur votre support de
sauvegarde et de lancer effectivement le téléchargement sur le serveur de
traitement de la CNPS.

108 107
Après avoir cliqué sur « Déposer », le serveur va analyser votre DIPE afin de produire après quelques
instants, un récapitulatif d’analyse et de traitement.

Noter que, ce récapitulatif n’est produit que si le fichier DIPE est un fichier au format texte avec une
extension .txt et qu’il est convenablement renseigné suivant le format arrêté par la CNPS. Voici ci-
dessous présenté un exemple de récapitulatif du DIPE mensuel :

109 108
NB : Vous devez confirmer ce récapitulatif après lecture afin qu’il soit pris en compte par la
CNPS et qu’une copie vous soit envoyée par messagerie. Vous pouvez imprimer ce
récapitulatif pour servir de preuve de déclaration.

• Hypothèse du DIPE manuel :

Si par contre vous ne disposez que de DIPE manuel mensuel, c'est-à-dire vous avez choisi
Non à l’étape 2 ci-dessus, veuillez renseigner le DIPE à partir du formulaire mis à
disposition par la CNPS à cet effet. Ce formulaire se présente comme suit :

110 109
Après avoir rempli ce formulaire et cliquer sur Envoyer, le système va analyser son contenu.

Si le formulaire est correctement renseigné, il est crée au niveau de la CNPS un fichier DIPE
magnétique correspondant, dont la copie vous est envoyée en pièce jointe instantanément.

Vous pouvez désormais utiliser cette copie pour effectuer une télé déclaration de DIPE
magnétique.

NB: Toujours signaler à la CNPS toute difficulté rencontrée dans le cadre de le télé
déclaration afin d’avoir l’appui technique nécessaire.

111 110
o Paiement des impôts et taxes sur salaires

Délai de paiement : Au plus tard le 15 du mois pour les salaires du mois M-1 ;

Modalités de paiement:
* Espèces ou par voie électronique pour les montants < à 100 000) F CFA ;
* Chèque certifié, virement bancaire ou par voie électronique pour montants d’au
moins cent mille (100 000) F CFA ;
* Virement bancaire ou par voie électronique pour les entreprises
relevant de la DGE (SABC relève de la DGE).

o Paiement des cotisations sociales

Délai de paiement : Au plus tard le 15 du mois pour les salaires du mois M-1 ;
Modalités de paiement : Soit par chèque certifié à l’ordre de la CNPS, soit par
virement bancaire.

NB : Compte tenu du délai de traitement des ordres de virement par les banques (48 heures au
moins), il est important de prendre des dispositions en vue de l’établissement des O.V au
plus tard le 10 du mois afin que le compte de la CNPS soit approvisionné au plus tard le 15 du
mois. Ceci permet d’éviter les pénalités de retard de paiement de 10% plafonné à 30%.

112 111
 4.2 Déclarations annuelles (Obligation de fin d’exercice)

4.2.1 Déclaration de la main d’œuvre employée (Article 115 du Code du


Travail et de l’Arrêté N° 021/MTPS/DEGRE du 27 Mai 1969).

Délai : Au plus tard le 31 Janvier de l’exercice suivant.

Modalité : Doit être remplie et déposée contre décharge auprès de la délégation régionale
ou départementale du Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (Voir
formulaire à remplir en annexe).

4.2.2 Déclaration de la masse salariale (Article 101 du Code Général des


Impôts)

 Masse salariale annuelle à déclarer auprès de l’Administration fiscale (DGE) ;

Modèle à concevoir par l’entreprise car formulaire non disponible de l’Administration ;

Indiquer en détails chiffrés, les informations ci-après: Salaire et accessoires de toutes


sortes versés à chaque salarié (salaire brut).

113 112
MODULE V: ANTICIPATION ET PREPARATION
DES CONTROLES

114 113
MODULE 5: ANTICIPATION ET PREPARATION DES CONTROLES
 5.1. Régularisations annuelles

5.1.1 Régularisation des impôts et taxes sur salaire

Objectif : Permet de s’assurer que toutes les rémunérations perçues par les salariés au cours de
l’exercice ont bien été prises en compte dans la détermination des impôts et taxes sur salaire ;

Base légale : Ces régularisations résultent de diverses dispositions légales.

  - Code Général des Impôts ;

- Loi N°77/10 du 13 Juillet 1977 tel que modifiée par la Loi N°90/050 du 19 Décembre
1990 portant institution d’une Contribution au Crédit Foncier et Fonds National de l’Emploi.

Assiette : Toutes les sommes mises directement ou indirectement à la disposition du


personnel en contrepartie des services rendus au titre de l’exercice.

115 114
Démarche de régularisation : Impôt par impôt

o Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques - La


régularisation ici se fait employé / employé

- Faire la somme des rémunérations annuelles versées à chaque salarié et


déterminer le salaire taxable ;

- Déterminer ensuite l’IRPP dû sur l’année ;

- Rapprocher ce montant des acomptes mensuels d’IRPP acquittés au


cours  :

* Soit des 11 mois précédents, si la régularisation est faite en


même temps que le paiement de l’IRPP afférent à la
rémunération du mois de décembre ;

* Soit des 12 mois précédents, lorsque la régularisation est faite


après détermination de l’IRPP relatif au mois de décembre.

116 115
oContribution salariale au Crédit Foncier

- Procéder de la même manière que pour l’IRPP, compte tenu du fait que
la base d’imposition au Crédit Foncier pour la part salariale est
identique à celle de l’IRPP.

oContributions patronales au Crédit Foncier et au FNE


 
- Tenir compte du montant brut des rémunérations versées aux salariés
y compris les avantages en nature et indemnités représentatives
d’avantages en nature pour leur montant réel servis sur bulletin et hors
bulletin de paie.

NB: Lors des contrôles, les Inspecteurs intègrent dans la base du CFF/P et FNE, toutes les
charges supportées par l’entreprise pour le compte des salariés (Assurance maladie, frais
médicaux, frais de téléphone portable, etc..).
 
 

117 116
5.1.2 Régularisation des cotisations sociales
 
Objectif : Permet de s’assurer que toutes les rémunérations perçues par les
salariés au cours de l’exercice ont bien été prises en compte dans la détermination
des cotisations sociales ;

Base légale : Décret n° 74-26 du 11 janvier 1974 fixant les modalités


d’application de certaines dispositions de l’ordonnance n° 73-17 du 22 mai 1973
portant organisation de la Prévoyance Sociale, modifié par le décret n°99-223
du 30 septembre 1999

Article 25 Décret de 1974: « A la fin de chaque exercice, il est procédé à


une régularisation pour tenir compte de l’ensemble des salaires et gains
perçus au cours d’un exercice. A cette fin, il est fait masse de l’ensemble
des salaires et gains perçus depuis le premier jour de l’exercice et les
cotisations sont calculées sur cette masse. »

118 117
Démarche de régularisation :

o Pension Vieillesse Invalidité Décès (PVID):


Assiette : - Pour les salaires mensuels inférieurs à 750.000 F CFA: Retenir salaire
cotisable annuel y compris quote part excédentaire des avantages en nature et frais
professionnels après évaluation ;

- Pour les salariés plafonnés, c’est-à-dire ceux percevant un salaire mensuel égal ou
supérieur à 750.000 F CFA: Pas de régularisation à faire.
Taux : 8,4 % Comparer avec les paiements de l’année et reverser l’écart éventuel.

o Prestations familiales (PF)


Assiette : (idem que PVID)
Taux : 7 % Idem

o Accident de travail (AT)


Assiette : Salaire cotisable annuel + quote part excédentaire AN et FP après évaluation
Taux : 5 % (SABC) Idem

119 118
 5.2 Contrôles

5.2.1 Contrôle fiscal


 
Le contrôle des retenues d’impôts et taxes sur salaires s’effectue généralement dans le
cadre d’une Vérification Générale de Comptabilité.

Il porte quelques fois sur la base de l’IRPP mais le plus souvent sur celle des
contributions patronales au Crédit Foncier et au Fond National de l’emploi, d’où
l’importance d’effectuer les régularisations de fin d’exercice étudiées ci-avant.

5.2.2 Contrôle CNPS


 
5.2.2.1 Différents contrôles de cotisations sociales

Contrôle sur Pièces = Contrôle de cohérence des déclarations de l’employeur dans les
bureaux de la CNPS

Contrôle documentaire = Contrôle contradictoire qui se fait dans l’entreprise à partir


des documents comptables

120 119
 
5.2.2.2 Procédures de contrôles

5.2.2.2.1 Contrôles sur Pièces

L’Agent CNPS s’appuie sur les éléments d’assiette contenus dans le dossier de
l’employeur, les éléments des enquêtes et investigations, les déclarations de salaire
ou toutes autres informations et documents dont dispose la CNPS ;

Aucun document comptable ne doit être demandé par l’Agent CNPS à


l’employeur ;

Une rectification des déclarations liquidant les cotisations sociales du mois de


référence est établie et notifiée à l’employeur au terme du contrôle.

121 120
 
5.2.2.2.2 Contrôle documentaire

Revêt trois aspects :

- Le contrôle ordinaire ;

Il s’applique à une fraction d’exercice, à un ou plusieurs exercices, sans


régularisation annuelle et consiste en une identification des personnels trouvés sur
place, leur date d’embauche et leur numéro assuré social.

•Documents généralement utilisés :

- Dipes mensuels ;
- Bulletins de paie ;
- Etats de paie ;
- Etats récapitulatifs de paie de la période à contrôler.

122 121
 
- Le contrôle de régularisation annuelle ;

Vérification des documents listés dans l’avis de passage exclusivement dans les locaux de
l’employeur contrôlé (Article 28 al 2 du Décret du 16/07/15) ;

Récapitulation de l’ensemble des salaires, gains et avantages en nature dont ont bénéficié les
salariés au cours d’un exercice ;

Comparaison des paiements mensuels des cotisations effectuées en cours d’année avec les
montants obtenus par application des taux de cotisation ;

Présentation à l’employeur des résultats du contrôle, sous peine de nullité du rapport de


contrôle. Mention de l’accomplissement de cette formalité doit être faite dans le Procès Verbal
de restitution signé par les parties (avec des réserves éventuelles de l’employeur) et annexé au
rapport de contrôle (Art 29 Décret du 16/07/15) ;

Signature par le Contrôleur et l’employeur de la mise en demeure et du rapport de contrôle


contenant les éléments d’assiette retenus ;

Acquittement par l’employeur des cotisations dans un délai maximum de 30 jours dès
réception de la mise en demeure et du rapport de contrôle ou alors saisine du Comité de
Recours Gracieux en cas de contestation.
123 122
 
- Le Contrôle complémentaire

Résulte d’une enquête ayant révélé des informations complémentaires sur un


employeur suite à un précédent contrôle.

Peut également être déclenché par des dénonciations ;

Doit également être précédé d’un avis de passage adressé à l’employeur concerné
par tout moyen laissant trace écrite au moins huit (8) jours avant le début du
contrôle ;

Présentation à l’employeur par l’Agent CNPS des résultats du contrôle, sous peine
de nullité du rapport de contrôle. Mention de l’accomplissement de cette formalité
doit être faite dans le Procès-verbal de restitution signé par les parties et annexé au
rapport de contrôle.

124 123
 
5.2.2.3 Régime des sanctions en matière de cotisations sociales

5.2.2.3.1 Cas d’insuffisance de déclaration des salaires

Omission constatée dans la télé déclaration = Insuffisance de déclaration ;

Sanction : Intérêt de retard de 1,5% par mois de retard plafonné à 50% +


Majoration de retard.

L’intérêt de retard est déterminé en le multipliant par le nombre de mois de retard


appliqué sur le montant du principal du redressement. Tout mois commencé est
considéré comme entier ; (Circulaire du DG de la CNPS!)

L’intérêt de retard induit l’application des majorations de retard suivant que la


bonne ou la mauvaise foi de l’employeur est établie et en cas de manœuvres
frauduleuses, sans préjudice des poursuites pénales:

Bonne foi: IR majoré à 30% ; Mauvaise foi: IR majoré à 100% ; Manœuvres


frauduleuses: IR majoré à 150%.

125 124
 

5.2.2.3.2 Défaut ou absence de déclaration des salaires

Article L97 LPF/CGI : «Le contribuable qui, après une mise en demeure de
déclarer, n’a pas souscrit sa déclaration, fait l’objet d’une taxation d’office et sa
cotisation est majorée de 100 %. La majoration est portée à 150 % en cas de
récidive ».

Article 39 Décret du 16/07/15: (1) « En cas d’absence de déclaration, le montant


des cotisations sociales dues est établi de manière forfaitaire par l’organisme en
charge du recouvrement des cotisations sociales et ce, après notification à
l’employeur d’une lettre de relance valant mise en demeure de déclarer les cotisations
sociales dues pour la période concernée. ».

(2) La mise en demeure détermine un délai pour s‘exécuter, en fonction de la situation


de l’employeur. Si l’employeur ne régularise pas sa situation dans le délai imparti, le
montant des cotisations sociales est établi par le contrôleur des cotisations sociales au
cours d’un contrôle ordinaire effectué sans avis de passage ».

La mise en demeure de déclarer doit être le préalable !

126 125
 

5.2.2.3.3 Déclaration tardive des salaires

La déclaration tardive est celle qui est produite hors délais, c’est-à-dire au-delà du
15ème jour du mois qui suit celui auquel elle se rapporte.

Sanction : Pénalité de 10% par mois de retard, sans excéder 30% de l’impôt dû en
principal  (Article L 106 LPF/CGI).

127 126
 5.2.2.4 Pré contentieux et contentieux

Phase précontentieuse:

-Comité de Recours Gracieux (Saisine en cas de contestation d’un rapport de contrôle)


o Délai : 30 jours à compter de la notification de la mise en demeure + rapport de
contrôle;
o Paiement de la partie non contestée de la dette;
o Paiement de 20% de la partie contestée.

-Délai de réponse: 30 jours

Phase contentieuse:

-Saisine du Tribunal Administratif territorialement compétent:


o Paiement d’un acompte de 20% du reliquat de la créance contestée;
o Dispense du paiement en cas de silence du CRG constaté après échéance du délai
de réponse.

-Chambre Administrative de la Cour Suprême:


o Paiement d’un acompte de 20% sur le reliquat de la créance contestée.

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MERCI
POUR VOTRE AIMABLE
ATTENTION

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