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- Le contrat consensuel : est celui qui se forme par le seul accord des volontés,
sans qu’aucune condition de forme ne soit imposée.
- Le contrat solennel : est un contrat qui exige la formalité soit par un acte
authentique soit par un acte sous seing privé.
- Les contrats réels : ne sont formés que par la remise de la chose qui en est
l’objet, exemple : contrat de dépôt.
- Le contrat à titre onéreux : est celui où chacune des parties reçoit quelque
chose de l’autre, exemple : la vente, l’échange…
- Le contrat innomé : est celui qui n’est pas prévu par la loi, mais conçu par les
parties ou crées par la pratique.
- Le contrat de gré à gré : est le fruit d’une libre discussion entre les parties.
- Le contrat collectif : produit effet à l’égard des personnes qui n’y ont pas
participé, exemple : convention collective de travail.
- Le contrat administratif : est celui qui est conclu par une personne morale de
droit public et qui comporte des clauses exorbitantes de droit commun et qui
sont soumis à une réglementation spécifique.
Les conditions nécessaires pour qu’un contrat soit valablement formé sont
énoncées par l’article 2 du DOC.
Paragraphe 1 : La capacité
L’article 3 du DOC dispose que : « la capacité civile de l’individu est réglée par
la loi qui régit son statut personnel ».
La capacité est l’aptitude d’une personne à acquérir des droits et à les exercer,
notamment l’aptitude à souscrire un engagement valable. Ceci nous amène à
dire que le contrat n’est valable que si légalement les parties avaient la capacité
de le faire.
L’incapable possède les mêmes droits que toute autre personne, mais il ne peut
les exercer lui-même, ou du moins les exercer librement. Il doit être assisté ou
représenté par autrui.
- Celui dont la prodigalité est établie. (le prodigue est celui qui dilapide
(gaspille) ses biens dans des dépenses futiles lui portant préjudice)
B) L’incapacité de jouissance
Exemple : le tuteur n’a pas le droit d’acquérir les biens de son pupille, le
mandataire n’a pas le droit d’acheter les biens de son mandant.
Paragraphe 2 : L’objet
Cependant, l’objet du contrat peut être défini comme l’opération juridique que
les parties cherchent à réaliser (tel un échange, une vente…).
A) La détermination de l’objet
L’objet doit être déterminé, car un débiteur ne saurait s’engager sans savoir à
quoi. Faute de détermination de l’objet de l’obligation, le créancier ne serait pas
à même (capable) de savoir ce qu’il peut exiger.
- Si l’objet est une chose de genre : une chose fongible qui se vend au poids, au
compte ou à la mesure, objet de série interchangeable, l’article 58 précise qu’il
faut au moins déterminer l’espèce de la chose. Par espèce, le code entend le
genre auquel la chose appartient : du riz, du blé, du bois…
B) L’existence de l’objet
Selon l’article 2 du DOC, la validité d’un contrat requiert l’existence d’un objet
certain qui forme la matière de l’engagement. Cette exigence n’a donné lieu
qu’à un nombre relativement réduit d’annulation, car l’absence d’objet est en
général suffisamment évidente pour écarter la conclusion du contrat.
L’article 57 du DOC précise que : « les choses, les faits et les droits incorporels
qui sont dans le commerce peuvent seuls former objet d’obligation… »
Lorsque l’objet du contrat porte sur une chose hors de commerce, ce contrat
sera frappé d’une nullité absolue, pour illicéité de l’objet. Parmi les choses qui
sont hors du commerce, nous pouvons citer les choses dangereuses comme la
drogue ou les substances polluées.
Mais le mot chose est entendu largement ; il s’agit aussi de droits ou d’intérêts
dont la négociation porte atteinte à l’ordre public et aux bonnes mœurs.
Paragraphe 3 : La cause
A) La notion de la cause
La conclusion d’un contrat ne saurait être déterminée par une seule raison
commandée par la poursuite d’un seul but ; et on peut d’ors et déjà dire qu’il y a
toujours une raison proche (causa proxima) et des raisons plus lointaines.
B) L’existence de la cause
C) La licéité
D) La preuve
Si le débiteur soutient que la cause est absente parce que la chose, objet de
l’obligation du vendeur n’existe pas ou parce que les deniers n’ont pas été
remis, il lui appartiendra de le démontrer. Mais il se peut que le titre qui
constate l’obligation n’en indique pas la cause.
Paragraphe 4 : Le consentement
Autrement dit, la manifestation des consentements des parties est réalisée par
une offre de contrat, faite à l’autre partie qui l’accepte et c’est donc la rencontre
de l’offre et de l’acceptation qui constitue la conclusion du contrat.
1- L’offre :
2- L’acceptation :
- Elle est expresse : lorsqu’elle résulte d’un acte qui a été spécialement
accompli par le destinataire de l’offre en vue de porter son accord à la
connaissance de l’auteur de l’offre. L’acceptation se traduit le plus souvent par
un écrit, une parole ou par un simple geste.
- Elle est tacite : lorsqu’elle résulte d’un comportement d’où l’on peut
raisonnablement induire la volonté de contracter. Tel est le cas du destinataire
d’une offre qui exécute le contrat qui lui a été proposé.
Mais ce principe comporte des exceptions, comme cela est prévu par l’article 25
du DOC qui précise que « …l’absence de réponse vaut…consentement lorsque la
proposition se rapporte à des relations d’affaires déjà entamées entre les
parties ». De même, les articles 340 et 343 du DOC indiquent que « …la remise
de l’obligation a effet tant qu’elle n’a pas été expressément refusée par le
débiteur ».
B) La protection du consentement
1- L’erreur :
L’erreur au sens stricte concerne l’hypothèse où l’une des parties s’est trompée
d’une façon spontanée. Les articles 40 à 45 du DOC réglementent cette matière.
L’idée générale, c’est que seules les erreurs les plus graves sont sanctionnées
par la loi, d’où deux catégories d’erreurs.
a) L’erreur obstacle :
C’est une erreur tellement grave que les parties ne se sont pas mis d’accord du
tout.
La loi distingue deux cas d’erreurs dite nullité à savoir l’erreur sur la substance
et l’erreur sur la personne.
Elle est prévue par l’article 41 du DOC. La qualité qui peut déterminer le
consentement et qui justifie l’annulation du contrat lorsqu’elle fait l’objet d’une
représentation erronée varie considérablement selon les contrats et les
circonstances.
Ce qui compte, c’est que l’erreur porte sur une qualité déterminante : dès lors, il
importe peu de savoir s’il s’agit d’une erreur de fait ou d’une erreur de droit.
- Il faut que l’erreur de droit ait été « …la cause unique ou principale ».
2- Le dol :
a) Notion du dol :
En revanche, si celui qui profite du dol d’un tiers n’en a pas connaissance, le
contrat ne sera pas annulé mais l’auteur du dol peut être poursuivi en
dommages et intérêts.
Selon l’article 53 du DOC : « le dol qui porte sur les accessoires de l’obligation
et qui ne l’a pas déterminée ne peut donner lieu qu’à des dommages et intérêts
».
3- La violence :
- La violence doit être illégitime : dans le sens où la contrainte est exercée sans
l’autorité de la loi. Toutefois, l’article 51 précise que : « la crainte révérencielle
(mélange de crainte et de respect) ne donne pas ouverture à rescision, à moins
que des menaces graves ou des voies de fait se soient ajoutées à cette crainte
révérencielle ». Il s’agit du mélange de crainte et de respect qu’inspirent les
parents et autres ascendants.
Dans le même ordre d’idées, l’article 48 du DOC précise que « la crainte inspirée
par la menace d’exercer des poursuites ou d’autres voies de droit ne peut
donner ouverture à la rescision que si on a abusé de la position de la partie
menacée pour lui extorquer (retirer) des avantages excessifs ou indus, à moins
que ces menaces ne soient accompagnées de faits constituant une violence…».
Et enfin, la violence peut émaner soit du cocontractant, soit d’un tiers, même si
celui qui en profite n’en a pas connaissance.
5- La lésion :
La lésion peut être définie comme le préjudice matériel résultant pour l’une des
parties d’une inégalité de valeur entre les prestations. Un contrat lésionnaire
est considéré comme un contrat injuste pour l’une des parties en ce sens qu’elle
n’en retire pas les avantages correspondant à la prestation qu’elle effectue.
- Lorsqu’elle est causée par dol de l’autre partie ou de celui qui la représente ou
qui a traité pour elle.
- La lésion donne ouverture à rescision lorsque la partie lésée est un incapable
même sans dol.
Sanction des conditions de formation du contrat
Section 2 : La nullité et la rescision
La nullité ou la rescision se définit comme le fait que l’on considère qu’un acte
juridique ou un contrat n’a jamais existé en raison d’une cause antérieure ou
contemporaine de sa formation.
Autrement dit, lorsque l’une des conditions requises pour la formation d’un
contrat n’est pas remplie, le contrat est nul, soit de nullité absolue, soit de
nullité relative.
Alors que la nullité relative, appelée rescision par le DOC, sanctionne le défaut
de capacité, les vices du consentement, la lésion et même les cas relatifs à la
maladie et les autres cas analogues (identiques).
Les effets
Au niveau des effets, dans les deux cas de nullité, les effets sont les mêmes ; il
s‘agit de la destruction partielle ou totale, mais toujours rétroactive.
- Ou bien les parties n’avaient pas encore exécuté, ce contrat ne produira pas
d’effet pour l’avenir.
- Ou bien l’une des parties ou les deux avaient déjà exécuté le contrat, auquel
cas, il y aura restitution réciproque. Cette nullité produira son effet et pour le
passé et pour l’avenir. En cas d’impossibilité de restitution, comme pour les
contrats successifs, la nullité ne produira son effet que pour l’avenir.
C’est le fait que la partie victime du défaut des conditions de validité du contrat
affirme vouloir, en dépit de tout, exécuter son engagement.
2- Au niveau de prescription :
- Concernant la nullité de plein droit, le droit d’invoquer cette nullité n’est pas
soumis à des délais particuliers de prescription. Il s’éteint par la prescription de
15 ans conformément au droit commun.
- La rescision ne peut être invoquée que par les parties et plus particulièrement
par celui que la loi a entendu protéger, comme par exemple l’incapable ou la
victime de l’erreur. Par conséquent, le juge ne peut soulever d’office une cause
de rescision.
Section 1 : La force obligatoire à l’égard des parties
L’article 228 du DOC dispose : « les obligations n’engagent que ceux qui ont été
partis à l’acte… ».
L’ayant cause à titre universel (l’héritier) est celui qui se voit transférer
l’ensemble du patrimoine ou une cote part du patrimoine.
L’ATU est assimilé au défunt, c'est-à-dire que lorsque le défunt était lié par le
contrat ou était créancier à raison d’un contrat, l’héritier sera lié ou deviendra
créancier dans les mêmes conditions.
C’est ce qu’affirme l’article 229 du DOC qui dit : « les obligations ont effet non
seulement entre les parties mais aussi entre les héritiers… ».
L’article 229 du DOC précise aussi que : « …la transmission à lieu à moins que
le contraire ne résulte de la loi… ». Exemple : les articles 745 et 929 du DOC.
L’article 229 du DOC ajoute que : « …la règle ne joue à moins que le contraire
ne soit exprimé… ».
L’article 229 du DOC précise que : « …en cas de transmission des obligations,
les héritiers ne sont tenus que jusqu’à concurrence des forces héréditaires, et
proportionnellement à l’émolument de chacun d’eux… (les héritiers ne payent
que jusqu’à concurrence de ce qu’ils ont reçu) ».
L’article 230 du DOC précise que « les obligations … faites », cela veut dire que
dans les rapports des parties, le contrat s’impose avec la même force que la loi.
L’article 230 du DOC stipule que : « les obligations … ne peuvent être révoquées
que de leur consentement mutuel… », cela veut dire que le contractant ne peut
rompre unilatéralement le contrat car il est lié.
Ainsi, dans les contrats conclus pour une durée illimitée, la faculté de résiliation
unilatérale s’impose en vertu du respect de la liberté individuelle ou encore
dans les contrats qui supposent entre les parties un rapport mutuel de
confiance.
C) Le contrat doit être exécuté de bonne foi
L’article 231 du DOC précise que : « tout engagement doit être exécuté de
bonne foi et oblige non seulement à ce qui est exprimé mais encore à toutes les
suites que la loi, l’usage ou l’équité donnent à l’obligation d’après sa nature
».
2- En ce qui concerne les effets à l’égard des tiers :
1- Les créanciers et les ayants cause des parties ont le droit d’invoquer la
contre- lettre lorsque tel est leur intérêt.
2- Les créanciers ou ayants cause à titre particulier peuvent aussi, lorsque tel
est leur intérêt, méconnaitre et ignorer la contre-lettre, ainsi les créanciers ou
les ayants cause à titre particulier de l’acheteur apparent invoqueront l’acte
ostensible (apparent) pour considérer leur débiteur ou leur auteur comme étant
devenu propriétaire, grâce à quoi les premiers (créanciers) pourront saisir
l’immeuble et les seconds verront valider les droits qui leur ont été transmis sur
ce bien.