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Contes D'indonésie
Contes D'indonésie
d'Indonésie)
Publié le 12 janvier 2010 par Pauline et Maïwenn
Il était une fois une veuve qui vivait dans le village de Dadapa. Elle avait un fils qui s'appelait
Joko Tarup. Le village de Dadapan était proche d'un bois et Joko Tarup aimait y aller. Il aimait
chasser des animaux avec sa sarbacane.
Un jour alors qu'il était dans les bois, il vit un magnifique arc-en-ciel et 7 Anges en
descendirent glissant jusqu'à terre. Il s'approcha et se mit à leur recherche.
Les 7 Anges étaient en train de se baigner et de nager dans un lac. Joko Tarup les observait
caché derrière des arbres. Quand ils eurent fini leur bain ils s'envolèrent par l'arc-en-ciel
jusqu'au paradis.
Le jour suivant, il vit la même chose se reproduire. Cette fois, Joko Tarup eut une idée. Il
chercha leurs robes et quand il les trouva il en pris une. Quand les Anges eurent fini de se
baigner, elles cherchèrent leurs robes. L'un des Anges ne pu pas trouver la sienne. Ses amies
durent retournent au paradis et la laissèrent. Elle pleura pendant un moment dans l'eau. Joko
Tarup s'approcha d'elle.
Puisqu'elle était un Ange, Nawang Wulan avait des pouvoirs magiques. Elle avait des
pouvoirs bien plus grands que ceux des êtres humains. Elle pouvait cuisiner du riz avec
seulement quelques grains et terminer avec un bol plein de riz.
Mais il y avait une condition à respecter. Le bol ne devait pas être ouvert la fin de la
préparation. Joko Tarup était très surpris des capacités de sa femme. Il était très curieux de
savoir ce qu'il se passait. Alors quand Nawang Wulan était partie, il ouvrit le bol. Les
pouvoirs magiques de Nawang disparurent aussitôt. A partir de ce moment là, elle dut cuisiner
comme n'importe quel être humain ordinaire.
Plusieurs mois plus tard, Nawang Wulan donna naissance à une belle petite fille. Elle
s'appelait Nawang Sih. La naissance de Nawang Sih donna beaucoup de joie à Joko Tarup et
Nawang Wulan.
Puisque Nawang Wulan ne pouvait plus cuisiner de façon efficace, elle avait besoin de plus
de riz. Le stock de riz dans leur remise diminuait rapidement. Alors un jour qu'elle était venue
prendre du riz à cet endroit elle eut une grande surprise. Nawang Wulan trouva sa robe
d'Ange. Elle était cachée sous un tas de riz. Elle la mit immédiatement et alla parler à Joko
Tarup.
Alors Joko Tarup construisit une tour derrière sa maison. Chaque fois que Nawang Sih
pleurait il l'a plaçait dans la tour, Nawang Wulan venait et prenait soin de Nawang Sih.
Fin
http://www.chroniquesindonesie.com/la-legende-du-tangkuban-perahu/
Lorsque j’étais enfant, ma mère me racontait des contes et légendes javanaises, le soir
avant de m’endormir. L’histoire qui m’a le plus marquée est celle du Tangkuban
Perahu, le volcan situé au nord de Bandung, dans l’ouest de Java. Sa forme ressemble à
un bateau renversé et ce conte merveilleux nous en explique la raison.
Il y a très longtemps, quand l’ouest de Java était encore recouvert d’immenses forêts et que
les hommes côtoyaient encore des êtres surnaturels, régnait un roi nommé Raden Sungging
Pebankara. Le monarque était bon et n’avait de cesse de se soucier du bien-être de son peuple.
La chasse était toutefois sa plus grande passion.
Dans la forêt qu’il avait coutume de fréquenter, vivait une laie, dont l’apparence ordinaire
n’était qu’illusion: l’animal était en réalité une déesse. Un jour, alors que la chaleur était
insoutenable, la déesse se mit en quête d’une source d’eau pour étancher sa soif. Le destin
voulut qu’elle s’aventure sur les sentiers arpentés par le roi. Elle y trouva une noix de coco et
but son lait, sans se douter qu’il s’agissait de l’urine du roi.
Elle tomba immédiatement enceinte, puis donna rapidement naissance à une magnifique petite
fille. De retour de chasse, le roi découvrit l’enfant seule, au bord du chemin, et décida de la
ramener au palais, où il l’adopta comme sa propre fille. Il lui donna également un nom:
Dayang Sumbi.
Le temps s’écoula et Dayang Sumbi devint une jolie princesse. Le tissage était son passe-
temps favori. Un matin, alors qu’elle était absorbée par son travail, elle fit tomber sa bobine
de fil par la fenêtre. Du troisième étage, Dayang Sumbi n’eut aucune envie de descendre pour
la récupérer. Et, fatiguée, elle formula donc à haute voix la promesse suivante à celle ou celui
qui lui rendrait sa bobine: de la traiter comme une sœur, si c’est une femme; de l’épouser, si
c’est un homme.
Les paroles de Dayang Sumbi furent entendues par un chien nommé Tumang (un dieu lui
aussi), qui fut le plus prompt à lui ramener la bobine. Stupéfiée, Dayang Sumbi n’eut toutefois
pas d’autre choix que de tenir sa promesse et de l’épouser.
Ce fut un scandale: on ne parlait plus que de ca dans tout le palais. Honteux, le roi chassa les
deux époux. Mais les sujets du roi, épris de cette princesse qu’ils aimaient, entreprirent de lui
construire une modeste maison au beau milieu de la forêt. Là, Dayang Sumbi découvrit
bientôt que Tumang était un être surnaturel et que sous cette fourrure canine se dissimulait un
charmant jeune homme. Elle tomba très vite enceinte et donna naissance à un fils en bonne
santé, qu’elle décida de nommer Sangkuriang.
Un jour, alors qu’il était sur la piste d’une laie et qu’il avait réussi à la mettre en joue, il tira
une flèche en direction de l’animal qu’il s’attendait à voir s’écrouler. Mais, à son grand
étonnement, le projectile rata sa cible. Sangkuriang s’adressa alors à son compagnon.
Mais Tumang ne bougea pas: il savait que la bête était la grand-mère de Sangkuriang.
L’étonnement du jeune homme se transforma bientôt en colère. Il frappa son chien de toutes
ses forces. La violence des coups fut telle que le chien, bientôt, mourut.
Fier, Sangkuriang se refusa de rentrer les mains vides et découpa la chair de son malheureux
ami pour rapporter le foie à sa mère. Le soir, Dayang Sumbi prépara le dîner avec la viande.
« Sangkuriang, d’où provient cette chair délicieuse? » demanda-t-elle. « C’est celle de
Tumang, mère » répondit l’enfant. « Je l’ai tué car il ne m’a pas obéi quand je lui ai ordonné
de poursuivre la laie ».
Stupéfaite, Dayang Sumbi resta muette. Puis elle entra dans une colère si terrible qu’elle
frappât son fils. Les coups portés à la tête le firent saigner abondamment et lui laisseraient
plus tard une méchante cicatrice. Jugeant que cette punition physique n’était pas suffisamment
adaptée, elle décida ensuite de bannir Sangkuriang de sa vie.
Triste et désespéré, le jeune homme s’engouffra dans la forêt et s’y perdit. Des années plus
tard, lorsqu’il fut de retour par hasard sur les lieux de sa naissance, il ne les reconnut pas, et
aperçut une demeure, au bord d’une rizière. Il s’approcha et distingua une séduisante jeune
femme. Charmé, Sangkuriang la demanda immédiatement en mariage, ignorant qu’elle était
sa mère. Conquise elle aussi, elle accepta et les noces furent préparées sur le champ.
Le bonheur fut pourtant de courte durée, car la jeune femme remarqua rapidement la cicatrice
sur le crâne de Sangkuriang, et, horrifiée, reconnut alors son fils.
Dayang Sumbi n’eut alors d’autre choix que de révéler à son prétendant qu’ils ne pouvaient
s’unir et que les dieux lui avaient donnée le pouvoir de rester jeune et jolie éternellement. Ce
afin notamment que Sangkuriang ne la reconnusse pas.
Toujours aussi fier, celui-ci refusa d’accepter les explications de sa fiancée, qui enfouit alors
son secret, dans un sentiment mêlé de honte et de tristesse.
Elle eut toutefois une idée. « Tu pourras m’épouser à la seule condition que tu exausses l’un
de mes vœux » lui dit-elle. « Endigue la rivière Citarum pour créer un lac et construis un
grand navire. Mais tu n’as qu’une seule nuit pour compléter la tâche. » Sangkuriang accepta et
débuta le travail. L’aube approchant, il appela les esprits et les dieux pour leur demander de
l’aide. Alarmée, Dayang Sumbi élabora un autre plan. Elle étendit le voile rouge qui couvrait
ses cheveux en direction de la côte est de la plaine. Grâce à ses pouvoirs magiques, une
lumière rouge se répandit bientôt dans le ciel, donnant l’impression que le soleil allait se lever
et trompant les coqs qui se mirent à chanter. Sangkuriang tomba sous le choc face à son échec.
Il lança un cri de rage et d’un grand coup de pied, il renversa le vaisseau.
Des centaines d’années plus tard, la montagne se recouvrit d’arbres et le lac devint une source
d’eau pour les rizières autour de Bandung. Il est également dit que, parfois, près de la
montagne à l’aube, on entend les fleurs murmurer le nom de Sangkuriang…