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exoPOLYNOMES PDF
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2. Vérifier que α = 1+i est racine du polynôme P (X) = X 3 −(4 +i)X 2 +(6+2i)X −(4 +2i).
Résoudre sur C l’équation P (X) = 0.
7. Soit P un polynôme. Montrer que si P (X n ) est divisible par X − 1, il est aussi divisible
par X n − 1.
10. a) Soient a, p, q trois nombres complexes. Ecrire les conditions pour que a soit racine
double de polynôme X 3 + pX + q.
14. a) Soient m et n deux entiers naturels non nuls. Montrer que le polynôme X m − 1 divise
le polynôme X nm − 1.
b) Soient p et q deux entiers naturels non nuls. A quelle condition (sur p et q) le polynôme
X p − 1 divise-t-il le polynôme X q − 1?
15. Factoriser P (X) = 16X 5 − 20X 3 + 5X − 1, sachant que P admet au moins une racine
multiple.
iX n iX n
1
16. Soit Pn (X) = 1+ − 1− , où n est une entier naturel non nul..
2i n n
1
a) Montrer que Pn est à coefficients réels.
b) Factoriser Pn .
17. a) Soit n un entier naturel non nul. Quelle est la multiplicité pn de la racine 1 dans le
polynôme Pn (X) = X 2n+1 − (2n + 1)X n+1 + (2n + 1)X n − 1?
d) Montrer que
(n + 1)(n + 2)
e) On pose an = 1 + · · · + (n + 1) = .
2
Déduire de ce qui précède par récurrence que
2
Corrigé
1. On a
P (i) = i4 − 5i3 + 7i2 − 5i + 6 = 1 + 5i − 7 − 5i + 6 = 0 .
Donc i est racine de P (X). Comme le polynôme P est réel, si i est racine, le nombre conjugué
−i l’est aussi. Donc P (X) est divisible paa (X − i)(X + i) = X 2 + 1. On peut effectuer la division
euclidienne. On peut également remarquer que
X 4 + 7X 2 + 6 = (X 2 + 1)(X 2 + 6) et − 5X 3 − 5X = −5X(X 2 + 1) ,
ce qui donne
2. On a
α2 = 2i et a3 = −2 + 2i ,
donc
Donc
P (X) = (X − (1 + i))(X 2 − 3X + 3 − i) .
On cherche les racines du polynôme Q(X) = X 2 − 3X + 3 − i. On a
∆ = 9 − 4(3 − i) = −3 + 4i = δ 2 = (x + iy)2 .
On se ramène au système
x2 − y 2 = −3
2xy = 4
avec de plus
|∆| = 5 = x2 + y 2 .
On en déduit
x2 = 1 et y 2 = 4 ,
3
et puisque x et y ont le même signe, on peut prendre
δ = 1 + 2i .
3. Le polynôme P est de degré 3. S’il avait une racine non réelle a, il aurait la racine conjuguée
ā et sa troisième racine c serait réelle. Il se factoriserait sous la forme
Mais alors, pour tout x réel, x2 − 2xRe a + |a|2 est positif, et Pe(x) est du signe de x − c. Mais
P (0) = 1, P (1) = −1 et P (2) = 3. On obtient une contradiction car on devrait avoir à la fois
0 < c < 1 et 1 < c < 2. Donc le polynôme a trois racines réelles.
X8 −1 X 3 −1
8
−X +X 5 X 5 +X 2
X5
−X 5 +X 2 −1
X 2 −1
Donc
X 8 − 1 = (X 5 + X 2 )(X 3 − 1) + X 2 − 1 .
X6 −X 4 +2X 3 −X +1 X 2 −2X +2
−X 6 +2X 5 −2X 4 X +2X +X 2 − 2
4 3
2X 5 −3X 4 +2X 3
−2X 5 4X 4 −4X 3
+X 4 −2X 3
−X 4 +2X 3 −2X 2
−2X 2 −X +1
2X 2 −4X +4
−5X +5
Donc
P (X) = (X 4 + 2X 3 + X 2 − 2)A(X) − 5X + 5 ,
Alors, puisque A(1 + i) = 0, on a
P (1 + i) = −5(1 + i) + 5 = −5i .
4
√ √ √
Le nombre 1 + 3 est racine du polynôme A(X) = (X − (1 + 3))(X − (1 − 3)) = X 2 − 2X − 2.
On effectue la division euclidienne de P (X) par A(X).
X6 −X 4 +2X 3 −X +1 X 2 −2X −2
6
−X +2X +2X5 4 X +2X +5X 2 +16X +42
4 3
2X 5 +X 4 +2X 3
5
−2X +4X 4 +4X 3
5X 4 +6X 3
−5X +10X 3 +10X 2
4
16X 3 +10X 2 −X
−16X 3 +32X 2 +32X
42X 2 +31X +1
−42X 2 +84X +84
115X +85
Donc
P (X) = (X 4 + 2X 3 + 5X 2 + 16X + 42)A(X) + 115X + 85 ,
√
Alors, puisque A(1 + 3) = 0, on a
√ √ √
P (1 + 3) = 115(1 + 3) + 85 = 200 + 115 3 .
6. On divise par un polynôme de degré 2. Le reste est donc de degré 1 au plus. Soit
En particulier
P (a) = αa + β
.
P (b) = αb + β
On résoud se système par combinaison. En soustrayant les deux lignes on obtient
P (X) = (X − 1)Q(X) .
5
En remplaçant X par X n , on en déduit
P (X n ) = (X n − 1)Q(X n ) ,
et X n − 1 divise P (X n ).
8. On divise par un polynôme de degré 2. Le reste R(X) est donc de degré 1 au plus. Soit
X p + X q + 1 = Q(X)(X 2 + X + 1) + αX + β .
j p + j q + 1 = αj + β .
Comme on sait que j 3 = 1, il reste à étudier le résultat suivant les restes de la division de p et q
par 3. Il y a donc 3 possibilités pour p (p = 3k, 3k + 1 ou 3k + 2), et 3 pour q (q = 3k 0 , 3k 0 + 1
ou 3k 0 + 2), donc 9 cas en tout.
p q j p + j q + 1 = αj + β α β R(X)
1) 3k 3k 0 3 0 3 3
2) 3k + 1 3k 0 j+2 1 2 X +2
3) 3k 3k 0 + 1 j+2 1 2 X +2
4) 3k + 2 3k 0 j 2 + 2 = −j + 1 −1 1 −X + 1
5) 3k 3k 0 + 2 j 2 + 2 = −j + 1 −1 1 −X + 1
6) 3k + 1 0
3k + 1 2j + 1 2 1 2X + 1
7) 3k + 2 3k 0 + 1 j2 + j + 1 = 0 0 0 0
8) 3k + 1 0
3k + 2 2
j +j+1=0 0 0 0
9) 3k + 2 3k 0 + 2 2j 2 + 1 = −2j − 1 −2 −1 −2X − 1
On a donc
P (X) = Q(X)(X 2 − X + 1) + αX + β .
Si l’on remplace X par −j = −e2iπ/3 qui est racine du trinôme X 2 − X + 1 = 0, on trouve
Mais
− 1 − j = j2 et j3 = 1 ,
6
donc
P (−j) = j 2(n+2) − j 2n+1 = j 2n+4 − j 2n+1 = j 2n+1 (j 3 − 1) = 0 .
Il en résulte que αj + β = 0, et donc que α = β = 0. Le reste est nul.
Mais
P 0 (X) = 3X 2 + p et P 00 (X) = 6X .
On a donc le système 3
a + pa + q = 0
3a2 + p = 0 .
a 6= 0
Ce système équivaut à
p = −3a2
q = 2a3 .
a 6= 0
p3 = −27a6 et q 2 = 4a6 ,
Cette condition est donc nécessaire pour avoir une racine multiple.
7
Le nombre 1 n’est pas racine de P , donc les racines de P sont les racines 7−ièmes de l’unité
autres que 1, c’est-à-dire e2ikπ/7 pour k variant de 1 à 6. On peut donc factoriser sur C.
P (X) = (X − e2iπ/7 )(X − e4iπ/7 )(X − e6iπ/7 )(X − e8iπ/7 )(X − e10iπ/7 )(X − e12iπ/7 ) .
z 5 = j = e2iπ/3 .
d’où
2π 2kπ
ρ=1 et θ =
+ .
15 5
Les 5 solutions sont obtenues en faisant varier k de 0 à 4. On a donc
z1 = e2iπ/15
z2 = e8iπ/15 = −e−7iπ/15
z3 = e14iπ/15 = −e−iπ/15 .
z4 =e 20iπ/15 =e 4iπ/3 =j 2
z5 = e26iπ/15 = e−4iπ/15
Les solutions de l’équation z 5 = j̄ = e−2iπ/3 , sont alors les conjuguées des précédentes, ce qui
donne la factorisation sur C :
8
13. Le polynôme P (X) = X 2 − 2 cos αX + 1 a pour racines eiα et e−iα . Donc
P (X n ) = (X n − eiα )(X n − e−iα ) .
Les racines de X n − eiα sont les nombres
ak = eiα/n+2ikπ/n pour 0 ≤ k ≤ n − 1 .
Les racines de X n − e−iα sont les conjuguées des précédentes. Mais
iα/n+2ikπ/n −iα/n−2ikπ/n 2 α + 2kπ
(X − e )(X − e ) = X − 2 cos X +1 ,
n
donc
n−1
Y
n 2 α + 2kπ
P (X ) = X − 2 cos X +1 .
n
k=0
Cette décomposition sera la décomposition sur R si aucune racine eiα/n+2ikπ/n n’est réelle.
Cherchons quand il en est ainsi :
dire que la racine précédent est réelle équivaut à dire que l’argument (α +2kπ)/n est un multiple
de π. Mais l’égalité
α + 2kπ
= pπ ,
n
équivaut à α = (np − 2k)π. Il en résulte que α doit être un multiple de π, et même un multiple
de 2π si n est pair.
9
(4) Dans les autres cas
n−1
Y
n 2 α + 2kπ
P (X ) = X − 2 cos X +1 .
n
k=0
(X n − 1) = (X − 1)(X n−1 + · · · + X + 1) ,
et X m − 1 divise X nm − 1.
On peut aussi vérifier que les racines de X m − 1 qui sont les racines simples e2ikπ/m pour
0 ≤ k ≤ m − 1, sont aussi racines de X nm − 1 puisque
(e2ikπ/p )q = 1 .
(e2ikπ/p )q = e2ikqπ/p = 1 .
15. Si α est une racine multiple de P , c’est aussi une racine de P 0 = 5(16X 4 − 12X 2 + 1). On
peut effectuer la division euclidienne de P (X) par P 0 (X)/5.
Donc
X 0
P (X) = P (X) + (−8X 3 + 4X − 1) .
5
Il en résulte que α est aussi racine de −8X 3 + 4X − 1. On divise de nouveau
10
Donc
16X 4 − 12X 2 + 1 = 2X(8X 3 − 4X + 1) − 4X 2 − 2X + 1 .
Il en résulte que α est encore racine de 4X 2 + 2X − 1. Divisons une dernière fois
8X 3 −4X +1 4X 2 +2X −1
−8X 4 −4X 2 +2X 2X −1
−4X 2 −2X +1
4X 2 +2X −1
0
On a donc
8X 3 − 4X + 1 = (2X − 1)(4X 2 + 2X − 1) .
Il en résulte que
Enfin
n
iX
16. a) Si l’on pose U (X) = 1+ , on a
n
1
P (X) = (U (X) + U (x)) = Im U (X) ,
2i
donc le polynôme Pn (X) est à coefficients réels.
11
b) Cherchons le terme de plus haut degré de Pn (x) :
n e2ikπ/n − 1
α= .
i e2ikπ/n + 1
Puis, en multipliant au numérateur et au dénominateur par e−ikπ/n ,
n eikπ/n − e−ikπ/n
α= .
i e2ikπ/n + e−ikπ/n
Mais
kπ kπ
eikπ/n − e−ikπ/n = 2i sin et eikπ/n + e−ikπ/n = 2 cos ,
n n
et on obtient finalement
kπ
α = n tan .
n
Si n = 2p + 1 est impair, le nombre e2ikπ/n est toujours distincts de 1. On a donc n racines, et
2p
(−1)p Y
kπ
Pn (X) = X − n tan .
nn n
k=0
12
donc
p
(−1)p Y
kπ kπ
Pn (X) = X X − n tan X + n tan .
nn n n
k=1
Là encore, si p + 1 ≤ k ≤ n − 1
(2p + 1 − k)π kπ
n tan = −n tan ,
n n
donc
p−1
(−1)p−1 Y
kπ kπ
Pn (X) = X − n tan X + n tan .
nn−2 n n
k=1
Pn0 (X) = (2n+1)X 2n −(2n+1)(n+1)X n +(2n+1)nX n−1 = (2n+1)[X 2n −(n+1)X n +nX n−1 ] ,
Pn00 (X) = (2n + 1)[2nX 2n−1 − n(n + 1)X n−1 + n(n − 1)X n−2 ] ,
donc Pn00 (1) = 0. (Le résultat reste vrai si n = 1, car le coefficient de X n−2 est nul dans ce cas).
On a enfin
Pn(3) (X) = (2n + 1)[2n(2n − 1)X 2n−2 − n(n + 1)(n − 1)X n−2 + n(n − 1)(n − 2)X n−3 ] ,
donc
Pn(3) (1) = (2n + 1)[2n(2n − 1) − n(n + 1)(n − 1) + n(n − 1)(n − 2)] = (2n + 1)(n2 + n) 6= 0 .
(Le résultat reste vrai si n = 1 et n = 2, car le coefficient de X n−2 est nul dans ces deux cas).
Donc 1 est racine triple de Pn (X), c’est-à-dire pn = 3.
b) On a
Pn+1 (X) − XPn (X) = X 2n+3 − (2n + 3)X n+2 + (2n + 3)X n+1 − 1
−(X 2n+1 − (2n + 1)X n+1 + (2n − 1)X n − 1)
= (X − 1)X 2n+2 − 2(X − 1)X n+1 + X − 1
= (X − 1)(X 2n+2 − 2X n+1 + 1)
= (X − 1)(X n+1 − 1)2 .
X n+1 − 1 = (X − 1)(1 + X + · · · + X n ) ,
on trouve
Pn+1 (X) − XPn (X) = (X − 1)3 (1 + X + · · · + X n )2 ,
13
et puisque
Pn+1 = (X − 1)3 Qn+1 et Pn = (X − 1)3 Qn ,
on en déduit
Qn+1 (X) − XQn (X) = (1 + X + · · · + X n )2 .
c) On constate que P1 (X) = X 3 − 3X 2 + 3X − 1 = (X − 1)3 , donc Q1 (X) = 1. En appliquant
la relation obtenue dans la question b) on obtient alors
puis
Q3 (X) = XQ2 (X) + (1 + X + X 2 )2 = X 4 + 3X 3 + 6X 2 + 3X + 1 ,
et enfin
(n + 1)(n + 2)
an = 1 + 2 + · · · + (n + 1) = .
2
d) Dans le développement de (1 + X + · · · + X n )(1 + X + · · · + X n ), le coefficient de X k est
le nombre de façons d’écrire X k sous la forme X p X k−p , avec 0 ≤ p ≤ n et 0 ≤ k − p ≤ n. La
dernière condition s’écrit encore k − n ≤ p ≤ k. Il y a deux cas possibles :
Donc on a bien
14