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Enseignant : Debbat Hamza

Gmail : H.DEBBAT@GMAIL.COM
Module : DCMI

Cours 01 : l’entreprise : frontières et fonctionnalité


1. L'entreprise : généralités et fonctionnement
1.1. Définition d'une entreprise :
1. C’est une unité économique autonome qui combine divers facteurs de production, produit
pour la vente de biens et de services et distribue des revenus en contrepartie de l’utilisation
des facteurs. La motivation première de l’entreprise capitaliste demeure la recherche du
profit. (Jean-Pierre BIASUTTI & Laurent BRAQUET)
2. L’entreprise ” est un terme générique : produit et vend des biens et / ou des services dans
un but lucratif. Il existe plusieurs mots pour désigner une entreprise, selon le domaine
d’activité.
3. L’entreprise est une organisation dont la fonction principale est de produire des biens et
des services destinés à la vente, pour satisfaire un besoin et en tirer des bénéfices ou du profit
(source : INSEE).
1.2. Les débuts de l'entreprise :
1.2.1. La naissance de l’entreprise par le commerce :

 Les premières activités que l'on pourrait qualifié d'entrepreneuriales étaient


essentiellement liées aux échanges
 Le volet production des entreprises se limite donc aux mines, aux bateaux et aux
armes
 Mais la rémunération à la pièce rappelle à quel point cette organisation est éloignée
des formes modernes de l'entreprise.
1.2.2. L'entreprise profite du progrès et s'organise :
La révolution industrielle (1780-1980) la machine à vapeur
La grande poussée de la fin du XIXème siècle.
À l'occasion de la seconde révolution industrielle. Les chemins de fer.
L'entreprise organisée (1908-1973) : Le véritable tournant de l'ère industrielle se produit le
1er octobre 1908 avec la présentation de la Ford T, qui met en application les principes de la
direction scientifique du travail de Taylor (1911) en les adaptant à la chaîne de montage
Les débuts du taylorisme (1908-1929). General Motors utilise les premières ficelles du
marketing en cherchant la diversification («une voiture pour chacun, selon ses besoins»)
1.3. Classification des entreprises :
En générale les entreprises peuvent être selon quatre critères : la taille, statut juridique,
l’origine de leurs capitaux et le secteur d’activité.

 Classification par la taille (dimension) :


Cette classification renvois à l’effectif des entreprises, on distingue :
Les micro-entreprises ou les très petites entreprises ont entre 0 et 9 salariés,
Les petites entreprises de 10 à 49 salariés,
Les entreprises moyennes de 50 à 499 salariés,
Les grandes entreprises plus de 500 salariés.
 Classification par statut juridique :
Certaines sont individuelles (c'est-à-dire que leur capital n'appartient qu'à une seule
personne), d'autres sont des sociétés (SARL, SA, etc.) et le capital est donc détenu par
plusieurs associés. Le capital d'une société anonyme (SA) par exemple (Peugeot, Carrefour,
Bœing, Toyota…) est réparti entre des millions d'actionnaires.
 Classification par l’origine des capitaux :
Les entreprises publiques (Algérie télécom, SNCF, France Télévision…) appartiennent, au
moins partiellement, à l'État ;
Les entreprises privées proviennent de capitaux privés.
 classification par secteur d’activité :
Les entreprises agricoles : Entreprises dont l’activité est en lien directe avec l’exploitation de
la nature et est soumise aux aléas climatiques.
Les entreprises industrielles : Entreprises transformant les matières premières en produits
finis ou semi-finis (barres de fers, fil acier…).
Les entreprises commerciales : Acheter pour vendre sans véritable activité de
transformation.
Les entreprises de services : Caractère immatériel de leur production mais peuvent avoir
activité de transformation ou présentation physique de produits (films, pub, transport…).
 classification par taille de marché :
Certaines exercent leurs activités localement (petit commerce, artisanat, services aux
particuliers, professions libérales…). D'autres ont un champ d'action national ou encore
international.
1.4. Les besoins d’une entreprise (facteurs de production) :

1.5. Le marché, le chiffre d’affaire et la valeur économique :


Les biens et les services produits par une entreprise correspondent à un besoin. Ils
constituent une offre, qui doit répondre à la demande. La confrontation de l’offre et de la
demande constitue le marché.
Le marché : C’est l’ensemble des clients qui achètent ou qui sont susceptibles d’acheter les
produits de l’entreprise.
L’entreprise réalise un chiffre d’affaire en vendant ses biens ou ses services. Le chiffre
d’affaire est donc la somme d’argent recueillie (recette) par l’entreprise en vendant sa
production.
Pour ce qui est de la valeur économique, c’est la comparaison entre la valeur des extrants
(output) que l’entreprise produit et la valeur des entrants (input) qu’elle consomme.

1.6 Cycle de vie d’une entreprise :


Pour créer une entreprise, on doit trouver l’existence d’un marché où la demande est peu
ou mal satisfaite. L’entreprise devra apporter des produits ou des services nouveaux,
susceptibles de mieux répondre à cette demande. La création d'une entreprise requiert
plusieurs compétences : des compétences métiers, des compétences commerciales et des
compétences de gestion. Voici les étapes de la création d'entreprise :
1. L'idée 2. Le projet personnel 3. L'étude de marché 4. Les prévisions financières
5. Trouver des financements 6. Les aides 7. Choisir un statut juridique 8. Les formalités de
création 9. Installer l'entreprise et démarrage
On peut résumer ces étapes trois étapes majeurs qui sont :
1. Lancement : le But est de combler un besoin du marché. La majorité des entreprises
ne survivent pas 5 ans.
2. la Croissance : Nouveaux défis, recrute des dirigeants.
3. la Maturité : Presque toutes les entreprises ne survivent pas à la troisième génération de
propriétaires.
1.7. Les fonctions dans l’entreprise :
La direction générale : Composée d’une équipe de cadres dirigeants (C. A.) ou de l’unique
dirigeant manager, son rôle est d'établir des relations avec l'ensemble des acteurs internes et
externes à l'entreprise, de collecter des informations, de prendre des décisions stratégiques,
de s'assurer de la mise en œuvre de ses recommandations et de rendre des comptes aux
actionnaires par rapport aux objectifs fixés.
Les fonctions liées à la production : elles sont au nombre de 3 :
• La production : Elle représente le processus de fabrication en mobilisant les moyens
techniques et humains.
• La logistique : Ensemble des moyens et procédures que l’on va mettre en place pour
acheminer les produits nécessaires à la production (amont) et les produits fabriqués vers les
clients.
• Le marketing : Ensemble des outils et des techniques que l’on va utiliser ou mettre en place
pour vendre au consommateur.
Les fonctions de support : On peut les regrouper autour de 5 grandes fonctions qui
participent à soutenir les fonctions précédentes :
• La fonction Financière : Regroupe la comptabilité, les finances et le contrôle de gestion. Elle
assure les financements de l'entreprise et veille à sa santé financière pour assurer sa
pérennité.
• La fonction Gestion des Ressources Humaines : Elle détermine les besoins de l'entreprise
en personnes et en compétences et gère le salarié depuis son embauche jusqu'à son départ
de l'entreprise.
• La fonction Recherche et Développement : Contribution de la technologie et du progrès à
la création de nouveaux procédés de production, nouveaux produits (nouveaux besoins).
• La fonction Achats ou Approvisionnements : Son rôle est d'acquérir les ressources
nécessaires au fonctionnement de l'entreprise.
• La fonction Organisation : Elle s'occupe de piloter les projets transversaux, de rationaliser
les méthodes de travail et fournit une assistance technique ou organisationnelle à tout projet
d'entreprise.
2. L’entreprise et son environnement
L’environnement de l’entreprise est défini comme l’ensemble des facteurs extérieurs à
l’entreprise et qui ont une influence sur elle. On distingue :
- Un macro-environnement : environnement général de l’entreprise qui intègre les aspects
sociologiques, économiques, juridiques, techniques … tant nationaux qu’internationaux.
- Un micro-environnement : environnement spécifique de l’entreprise constitué de ses
clients, ses fournisseurs, ses sous-traitants, ses concurrents…

A- Macro-environnement :
Il existe de nombreux facteurs clés de cet environnement qui ont des conséquences pour
l’entreprise. Celles-ci se doivent les connaître pour agir efficacement. Par exemple, une
entreprise qui décide de lancer un nouveau produit doit savoir que la demande future est
fonction de multiples facteurs.

B- Microenvironnement : Le Micro-environnement de l’entreprise est constitué par ses


partenaires sur le marché. L’entreprise désirant connaître son environnement spécifique doit
apprécier les différents aspects concernant. Cette étude de l’environnement spécifique
constitue le contenu essentiel des études de marché réalisé par les entreprises
à partir de cet environnement, l’entreprise a des partis prenantes qui sont soit à l’interieur de
l’entreprise soit à l’exterieur.
2.1. les acteurs qui interviennent à l'intérieur de l'entreprise :
les salariés : ils mettent leur travail et leurs compétences à la disposition de l'entreprise, en
échange d'un salaire. Ils peuvent travailler à temps plein ou temps partiel. Leur contrat de
travail peut être à durée indéterminée (CDI) ou temporaire (contrats à durée déterminée,
missions d'intérim, etc.). Les salariés sont représentés collectivement par les organisations
syndicales qui négocient en leur nom avec la direction de l'entreprise pour défendre leurs
intérêts (salaires, conditions de travail…) ;
la direction de l'entreprise : elle est parfois réduite à une seule personne (dans le cas des
petites entreprises). Dans une société anonyme, la direction est assurée par un PDG nommé
par le conseil d'administration, mais aussi par des directeurs qui assistent le PDG. Ce sont ces
organes qui décident de la stratégie globale de l'entreprise ;
les propriétaires de l'entreprise : dans le cas d'une entreprise individuelle, le propriétaire de
l'entreprise est aussi celui qui la dirige. Dans les grandes entreprises sociétaires, notamment
les SA, les actionnaires n'ont pas de lien direct avec la gestion quotidienne. Ils apportent le
capital nécessaire à la constitution et au développement de l'entreprise, et participent à la
distribution des profits des entreprises sous la forme d'un dividende pour chaque action
détenue.
2.2. les partenaires externes :
Les partenaires externes de l'entreprise sont évidemment d'abord ses clients et ses
fournisseurs. Mais l'entreprise est aussi en relation avec le cadre politique des pays dans
lesquels elle est implantée (les pouvoirs publics). Elle doit d'autre part tenir compte des
associations de consommateurs et de certaines organisations militantes.
• Les clients sont au cœur de la stratégie de l'entreprise puisqu'ils constituent la source de
ses ventes. L'entreprise doit donc en permanence être attentive aux attentes des
consommateurs en matière de prix et de qualité. Mais de nouvelles attentes se développent
aujourd'hui, d'une part sur la sécurité des produits, notamment du point de vue de la santé,
d'autre part en matière de respect de l'environnement : les produits mais aussi les procédés
de fabrication, la gestion des emballages, le recyclage des produits usagés font désormais
l'objet, de la part du consommateur, d'exigences nouvelles que l'entreprise ne peut ignorer.
• Ces préoccupations engageant la responsabilité citoyenne de l'entreprise s'appliquent
également aux relations avec les fournisseurs : l'entreprise intègre de plus en plus les critères
sociaux et environnementaux dans ses stratégies d'achat de matières premières ou de semi-
produits. Le développement du commerce équitable avec les pays du Sud témoigne de cette
exigence morale d'une production et d'une consommation responsables. Le consommateur
a sa part de responsabilité dans ce domaine, mais elle est complémentaire de l'attitude de
l'entreprise.
• Les pouvoirs publics font également partie des partenaires externes avec lesquels
l'entreprise doit dialoguer et dont elle doit tenir compte. Les réglementations techniques et
commerciales, les impôts, les lois sociales encadrent en effet l'activité de l'entreprise.
• Enfin, les groupes de pressions que sont les associations de consommateurs ou certaines
organisations non gouvernementales (ONG) ont aussi une influence sur les décisions des
entreprises, en permettant aux composantes de la société de peser sur certains choix
économiques ou techniques.

3. les structures organisationnelles :


La structure de l’entreprise : Toute organisation nécessite une structure. La structure de
l’entreprise représente pour cette dernière, ce que représente le squelette pour le corps.
I- La structure de l’entreprise : nature et choix
La structure décrit la façon dont les taches sont réparties, la manière dont le pouvoir est
exercé, et les relations entre les divers éléments du système (coordination). Une structure est
représentée par un organigramme (c’est un schéma ou un graphique représentant le
processus réel de l’exercice du pouvoir, la répartition des tâches, les liens formels entre les
différents services)
A. Les principaux facteurs de choix d’une structure :
La taille : généralement, l’évolution de l’organisation passe par une structure personnalisée
pour évoluer vers une structure fonctionnelle, centralisée. Ensuite avec la diversification du
produit, on adopte une structure divisionnelle et pour retrouver une certaine flexibilité, on
peut adopter une structure matricielle.
La technologie : il y a une relation entre la nature de la production de l’entreprise et sa
structure. De la production à l’unité à la production de masse, à la production à la chaîne
doivent correspondre des structures différentes. En effet, à chaque niveau de complexité
technique correspond une structure distincte. L’environnement : l’environnement (facilité ou
difficultés des prévisions, nombre de concurrents, technologie fixe ou changeante, marché
stable turbulent, administration efficace ou non, …) influence fortement les types
d’organisation adoptée par l’entreprise.
Information des dirigeants : dans les pays en voie de développement, la structure adoptée
par l’entreprise est généralement très influencée par la formation des dirigeants, leur degré
d’ouverture sur le monde environnant et leur capacité de prévision et d’organisation.
3.1. La structure hiérarchique :
La structure hiérarchique est une organisation qui repose sur :
 l’unité de commandement : Chaque élément du système ou du sous-système relève
d’un seul chef, lequel relève aussi d’un seul supérieur et ainsi de suite. la ligne
d’autorité doit être directe entre le supérieur et le subordonné. l’autorité doit suivre
une ligne droite
 la délégation de l’autorité : c’est la transmission de l’autorité par un supérieur
hiérarchique à un subordonné. on délègue uniquement l’autorité mais le supérieur
reste responsable des résultats des décisions prises par le subordonné.
 le principe de la responsabilité : c’est l’obligation pour un subordonné d’accomplir les
tâches qui lui sont assignées et d’expliquer les résultats non satisfaisants obtenus. le
supérieur ne doit pas intervenir dans les taches qui relèvent du subordonné. le
supérieur doit déterminer avec rigueur les objectifs attendus

Avantages Inconvénients
Structure simple, facile à mettre en place. • Le responsable est submergé de taches, ce
• Structure qui permet une communication qui risque de perturber la marche normale
entre les différents sous-systèmes. du système.
• Risque de déformation de l’ordre donné
• Structure où l’autorité et la compétence (surtout quand il est oral), vu le nombre de
sont bien définies : niveaux parcourus par ce dernier.
•Tous les éléments du système ont un • Difficulté de trouver des responsables
pouvoir propre ou délégué ; compétents dans tous les domaines.
• Chaque élément du système est
conscient du résultat qu’on attend de lui.

3.2. Structure fonctionnelle :


La notion de « fonctionnelle » est due à TAYLOR. Elle résulte de l’introduction de spécialisation
à qui l’on confère une part de responsabilité, ce qui a pour conséquences qu’un subordonné
peut recevoir des ordres de plusieurs chefs. Le responsable peut intervenir dans le cadre de
sa compétence, lorsque des problèmes sont posés.
 L’absence de l’unité de commandement : Chaque responsable peut intervenir dans
le domaine de sa compétence auprès d’éléments dépendants d’autres sous-systèmes
Il faut que l’intervention du responsable se limite au domaine de sa compétence
fonctionnelle.
 La délégation du pouvoir et de l’autorité à des responsables fonctionnels : attribuer
à un responsable le pouvoir de commander une fonction. Le responsable peut
intervenir dans le cadre de Sa compétence, lorsque des problèmes sont posés. es
domaines d’intervention doivent être bien définis et ne doivent Pas mettre en cause
le sous-système.
3.3. Structure fonctionnelle avec relations hiérarchique : le staff and line
Dite aussi « STAF AND LINE », elle repose sur l’unité de commandement formée par les chefs
hiérarchiques. Mais ces derniers doivent tenir des suggestions et des recommandations des
responsables ou des conseillers.
 l’unité de commandement : Le pouvoir appartient à des chefs hiérarchiques qui sont
en « line » (ligne hiérarchiques) et qui dispose d’une autorité générale : ce sont les
opérationnels. Les responsables en « line » doivent tenir compte des suggestions et
des recommandations des responsables en « staff » et les transformer en ordre
 * la spécialisation : la spécialisation est le fait des responsables qui conseillent, mais
qui ne décide pas. ils observent Et sont au « staff » (état-major) ; ce sont les
fonctionnels. l’état-major doit se confiner Dans son rôle de conseiller et éviter de
donner des ordres directs.

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