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Algerie Paned
Algerie Paned
Populaire
Janvier 2002
REMERCIEMENTS
Qu’ils trouvent ici, en mon nom et celui du Gouvernement Algérien, mes remercie-
ments les plus sincères.
Mes remerciements vont également aux consultants algériens et étrangers, aux cadres
du Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement, à ceux des diffé-
rents départements ministériels et notamment ceux représentés au niveau du Comité
National de Suivi du Projet qui ont contribué, par les informations fournies, leurs ana-
lyses et leurs capacités de proposition, à l’élaboration de ce rapport.
Le Ministre de l’Aménagement
du Territoire et de l’Environnement
CHERIF RAHMANI
- ii -
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS II
SOMMAIRE III
PRÉAMBULE VI
ABRÉVIATIONS VII
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES X
RÉSUMÉ XI
A. Les faits xi
B. Les analyses xii
C. Les objectifs et actions prioritaires xiv
I. INTRODUCTION 24
A. Objectifs 24
B. Approche 25
- iii -
J. Les zones urbaines 48
a. La pollution des ressources en eau 48
b. Pollution croissante de l'air 50
c. La prolifération des déchets ménagers 51
K. Les zones industrielles 53
a. Les eaux usées industrielles 53
b. La pollution atmosphérique d’origine industrielle 54
c. Les déchets spéciaux 54
L. Patrimoine archéologique et hIstorIque menacé 55
M. Les problèmes globaux 57
- iv -
d. Environnement global 97
a. Santé et qualité de vie 99
b. Conservation et amélioration de la productivité du capital naturel 102
c. Compétitivité et efficacité économique 104
d. Environnement global 105
B. Plan de financement 106
a. La nécessaire approche réglementaire et ses limites 107
b. La tarification des ressources et la politique des prix 108
c. Le développement de la fiscalité environnementale 110
d. L’apport de la coopération internationale 112
D. Mise en œuvre, suivi et évaluation 113
a. Mise en œuvre d’une gouvernance environnementale 113
b. Coordination, suivi et évaluation du PNAE-DD aux différents
niveaux 115
E. Plan d’actions prioritaires à très court terme 116
-v-
PRÉAMBULE
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ABREVIATIONS
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DRS Défense et Restauration des Sols
EAC Exploitations Agricoles Collectives
EAI Exploitations Agricoles Industrielles
EIE Etude d’Impact sur l’Environnement
ENACTA Entreprise Nationale du Contrôle Technique Automobile
ENAD Entreprise Nationale des Détergents
ENIEM Entreprise Nationale des Industries Electroménagères
ENIP Entreprise Nationale des Industries Pétrochimiques
EPA Eau Potable et Assainissement
EPEOR Entreprise de Production d’Eau d’Oran
EPIC Établissement Public à caractère Industriel et Commercial
ERE Éducation Relative à l’Environnement
FEDEP Fonds National pour l’Environnement et la Dépollution
FEM Fonds Mondial pour l’Environnement
FIDA Fonds International pour le Développement Agricole
FNRDA Fonds National de Régulation et de Développement Agricole
FNUAP Fonds des Nations Unies pour la Population
FNMVTC Fonds National de Mise en Valeur des Terres par Concession
GES Gaz à Effet de Serre
GIPEC Groupe Industriel du Papier et de la Cellulose
GNL Gaz Naturel Liquéfié
GPL Gaz Propane Liquide
GTZ Office Allemand pour la Coopération Technique /
Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (GmbH)
ha hectare
hab. habitant
HCDS Haut Commissariat au Développement de la Steppe
HCEDD Haut Conseil à l’Environnement et au Développement Durable
HCT Haut Commissariat au Tourisme
IDH Indicateur de Développement Humain
IG Inspection Générale
INSP Institut National de la Santé Publique
IWE Inspections de Wilaya de l’Environnement
kWh kilowattheure
MATE Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement
MEDA Mediterranean Economic Development Area
MEDPOL Réseau de surveillance de la pollution marine en Méditerranée
mén. Ménage
METAP Programme Environnemental d’Assistance Technique pour la
Méditerranée
MO Matière Organique
MRE Ministère des Ressources en Eau
MTH Maladies à Transmission Hydrique
N Azote
NACE Nomenclature générale des Activités économiques des
Communautés Européennes
NO Monoxyde d’Azote
NOx Oxyde d’Azote
NTIC Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication
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ODS Ordre De Service
OGM Organismes Génétiquement Modifiés
OMC Organisation Mondiale du Commerce
OMS Organisation Mondiale de la Santé
ONG Organisation Non Gouvernementale
OPI Office des Périmètres Irrigués
PAM Plan d’Aménagement Côtier
PEC Programmes sectoriels en cours
PER Prestations Ecologiques Requises
PIB Produit Intérieur Brut
PME Petites et Moyennes Entreprises
PMH Petite et Moyenne Hydraulique
PMI Petites et Moyennes Industries
PNAE-DD Plan National d’Actions pour l’Environnement et le
Développement Durable
PNR Plan National de Reforestation
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
PNUE Programme des Nations Unies pour l’Environnement
PO Plan d’Opération
POS Plan d’Occupation des Sols
q quintal
RAP Rapport sur l’état d’Avancement du Projet
RIDE Recueil d’Informations et de Données Environnementales
RNE Rapport National sur l’état et l’avenir de l’Environnement
S&E Système de Suivi et d’Évaluation
SAO Substances Appauvrissant la Couche d’Ozone
SAU Surface Agricole Utile
SHNAN Société d'Histoire Naturelle de l'Afrique du Nord
SIE Système d’Information Environnemental
SIG Systèmes d’Informations Géographiques
SNAL Schéma National d’Aménagement du Littoral
SNAT Schéma National d’Aménagement du Territoire
SNE Stratégie Nationale de l’Environnement
SO2 Dioxyde de soufre
SPP Schéma de Planification de Projet
STEP Station d’épuration des eaux usées
t tonne
UE Union Européenne
UF Unité Fourragère
UICN Union Internationale pour la Conservation de la Nature
UNESCO/BIE Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la
Culture / Bureau International de l’Éducation
USD Dollars des Etats-Unis (notation internationale)
VET Valeur Économique Totale
ZDD Zones de Développement Durable
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LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
Tableaux
Figures
Figure 6.1 Schéma cumulatif suggérant le financement des actions dans le temps
-x-
RÉSUME
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
- xii -
RÉSUME
- xiii -
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
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RÉSUME
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
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RÉSUME
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
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RÉSUME
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
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RÉSUME
- Autres Actions: - Adopter un cadre réglementaire relatif à la gestion des es- - Réalisation de parc
a/ Développer des paces verts verts urbains (6 mil-
espaces verts - Mettre en place une Ecole de paysagistes (0.5 million lions USD).
USD) - Opérations pilotes de
- Vulgariser la notion d’espaces verts auprès des bureaux verdissement (2 mil-
d’études (0,2 million USD) lions USD).
b/ Améliorer la ges- - Mettre en place une Ecole des Métiers du Patrimoine - Restauration des si-
tion du patrimoine Culturel (2 millions USD) tes et monuments
culturel historiques de la Val-
lée du M’zab (2,5
millions USD)*
- Protection et mise en
valeur de l’ensemble
Timgad, Vallée de
l’Oued El-Abiod,
Gorges du Ghoufi (5
millions USD)
- Réhabilitation et res-
tauration de la Cas-
bah d’Alger (5 mil-
lions USD).
- Protection des vesti-
ges archéologiques
de Tipaza (2.5 mil-
lions USD).
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
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RÉSUME
D. Environnement Global
- Biodiversité - Voir section B - Réalisation d’une
- Changements - Voir sections A et B partie du programme
climatiques - Réaliser un programme d’éducation et de sensibilisation Torchères (100 mil-
pour promouvoir l’utilisation des énergies renouvelables lions USD)
- Couche (0,3 million USD) - Elimination des Subs-
d’ozone tances Appauvrissant
la couche d’Ozone
(SAO) (10 millions
USD)
(*) Partie du financement prévue dans le plan triennal de relance économique.
(**) Partie du financement prévue dans le Fonds Spécial pour le Développement
des Régions du Sud.
TOTAUX
Total général Études & Renforcement institutionnel: 52,85 millions USD
Total général Investissements: 919 millions USD
- xxiii -
I. Introduction
- 24 -
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Ensuite, l’accent est mis sur l’ap- domaines à traiter de manière priori-
profondissement des réformes de ma- taire.
nière à privilégier le renforcement des
capacités institutionnelles et le recours 1.06 L’étendue et la nature des
aux instruments économiques et fis- impacts environnementaux sont ana-
caux par rapport à des investissements lysées par secteur environnemental et
à caractère curatif. Enfin, le processus par catégorie économique. Le coût
de développement du PNAE-DD « social » lié aux dommages environ-
s’appuie sur des consultations appro- nementaux est évalué de manière éco-
fondies de tous les secteurs et de toutes nomique pour quatre grands objectifs
les parties prenantes, reflétant ainsi des de qualité qui sous-tendent la stratégie
choix sociaux optimaux. environnementale: santé et qualité de
vie; conservation et productivité du
capital naturel; efficacité et compétiti-
B. APPROCHE vité économiques; environnement glo-
bal.
1.04 L’approche adoptée consiste à
passer en revue les principaux enjeux 1.07 La méthodologie qui a permis
et défis que connaît l’Algérie de ma- de définir le cadre stratégique et de
nière à mettre en relief les défaillances faire ressortir les priorités d’action re-
institutionnelles (au sens large, c’est-à- pose notamment sur une analyse éco-
dire incluant les politiques et autres nomique permettant d’estimer, d’une
mesures d’accompagnement) ainsi que part, le coût « social » des dommages
les résultats auxquels ces dernières ont liés à la dégradation de l’environn-
mené. L’analyse passe en revue les ement et, d’autre part, le coût de
performances de l’économie et les im- « remplacement » permettant d’atté-
pacts socio-économiques tels qu’ils se nuer ce coût social. Le coût des dom-
manifestent sur la santé et la qualité de mages donne une idée des avantages
vie (des générations actuelles), sur la « perdus » à cause d’un manque d’ac-
conservation et la productivité des res- tions environnementales. Les coûts de
sources naturelles (qui conditionnent le remplacement, de leur côté, fournis-
bien être des générations futures), ainsi sent un aperçu des investissements né-
que sur l’efficacité et la compétitivité cessaires pour restaurer (ou maintenir)
des différents secteurs de l’économie un environnent d’une qualité accepta-
(qui conditionnent l’adoption de tech- ble pour la société.
nologies nouvelles et la robustesse de
la croissance économique). 1.08 En comparant les coûts des
dommages et les coûts de remplace-
1.05 Le programme du gouver- ment sous forme de ratios indiquant
nement, par ses perspectives de ré- l’efficacité relative de différentes me-
formes institutionnelles et économi- sures, il a été possible de guider la pré-
ques et l’accent qu’il met sur le déve- paration de la stratégie environnemen-
loppement durable, fait partie des élé- tale et des actions prioritaires. Ainsi
ments sur lesquels le PNAE-DD est résulte le classement suivant par ordre
construit, de même que le programme d’efficacité décroissante: gestion inef-
économique de relance qui, pour la ficace de l’énergie et des matières
première fois, de par son contenu à ca- premières, pollution de l’air et de
ractère éminemment social, met l’eau, dégradation des sols, des forêts
l’action environnementale parmi les et de la biodiversité, déchets, et
- 25 -
INTRODUCTION
enfin dégradation du littoral et du pa- sant ressortir les facteurs liés aux ca-
trimoine archéologique. Il est très im- rences institutionnelles des politiques
portant de noter que ce classement, re- et programmes du passé. Le Chapitre
posant sur une notion de rentabilité IV présente les fondements et résultats
économique, ne représente qu’un des de l’analyse économique qui sous-tend
critères parmi ceux qui ont été retenus l’ensemble du PNA-DD; ce chapitre
afin de déterminer les priorités est complété par une annexe détaillée
d’intervention du PNAE-DD. Des cri- sur la méthodologie économique et les
tères d’ordre politique et social ont principales hypothèses de travail utili-
aussi été utilisés. sées. Le Chapitre V fournit le cadre
stratégique sous-tendu par quatre ob-
1.09 Le présent rapport est organisé jectifs de qualité: amélioration de la
de la manière suivante : après un pré- santé et de la qualité de vie des ci-
ambule résumant le processus de pré- toyens; conservation et amélioration de
paration du PNAEE-DD, un sommaire la productivité du capital naturel, amé-
et le présent chapitre introductif, le lioration de l’efficacité de l’utilisation
Chapitre II fait le point sur les enjeux des ressources et de la compétitivité,
et défis auxquels est confrontée enfin, amélioration de la protection de
l’Algérie, notamment en ce qui l’environnement régional et global. Le
concerne la performance des institu- Chapitre VI présente le plan d’actions
tions environnementales et l’impact prioritaires et une discussion de son
sur la qualité de vie des citoyens, le calendrier et de son financement. En-
capital naturel et la performance de fin, le Chapitre VII (Conclusions) fait
l’économie. Le Chapitre III présente office de synthèse globale.
une analyse détaillée de l’étendue des
problèmes environnementaux, en fai-
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II. ENJEUX ET DÉFIS
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ENJEUX ET DÉFIS
ainsi que sur une gestion administra- 53 % en 1985 (mais les deux tiers des
tive des principaux leviers de régula- analphabètes restent des femmes).
tion économique (prix, commerce ex-
térieur, régime des changes), est favo- 2.06 La négligence totale des as-
risée par la récupération3 des richesses pects écologiques. La mise en œuvre
en hydrocarbures. Ce modèle, fondé rapide de l’option de développement
sur d’importants investissements pu- fondée sur l’intensification de l’exploi-
blics au cours des années 1970, a per- tation des ressources naturelles (no-
mis l’émergence d’une base indus- tamment dans les domaines des hydro-
trielle et la prise en charge d’une partie carbures, des mines, de l’agriculture,
des besoins sociaux de la population. des pêches et des forêts) et le rôle cen-
Les investissements absorbent 78 % de tral du secteur public, sans système de
l’effort d’accumulation et profitent rationalisation économique et éco-
principalement à l’industrie (32 %) et logique, a certes permis des améliora-
aux hydrocarbures (29 %). tions sans précédent dans la qualité de
vie des citoyens algériens, mais elle l’a
2.05 Une croissance économique fait au prix de déséquilibres écologi-
et sociale. Comparativement à la situa- ques considérables qui se manifestent
tion socio-économique précaire qui très tôt sous forme de contraintes gre-
prévalait à la veille de l’indépendance, vant le développement futur du pays.
des progrès importants sont réalisés en
matière de croissance, d’emplois et de b. Manifestation des faiblesses
revenus, d’éducation, de santé et de du système dès 1986
nutrition. Les années soixante-dix en- 2.07 Les succès de la première
registrent un taux de croissance du PIB phase de développement ne parvien-
de 7,2% en moyenne annuelle, une nent pas à masquer les faiblesses struc-
amélioration du pouvoir d’achat des turelles du système d’économie admi-
ménages de 4% par an et une réduction nistrée, lesquelles tendent à se mani-
du taux de chômage de 33% en 1966 à fester dès 1986 suite à une réduction
22% en 1977. L’évaluation des bud- des ressources financières disponibles:
gets sociaux de l’État est significative
· la poursuite de la croissance
pendant cette période: 7 à 10% du PIB
souffre de déséquilibre car son
sont consacrés à l’éducation et 5 à 6%
taux est faible en dehors du
à la santé. Le taux de mortalité infan-
secteur des hydrocarbures;
tile baisse de 139 (pour 1 000 naissan-
ces) en 1970 à 67 en 1985. · les institutions financières
L’espérance de vie s’accroît de ma- (secteur bancaire) et les entre-
nière notable de 53 ans en 1970 à 64 prises publiques à caractère
ans en 1985. Le taux de scolarisation économique atteignent les li-
connaît également une évolution conti- mites de leur capacité d’orga-
nue: la fréquentation des écoles passe nisation et de développement;
de 47,2 % en 1966 à 79 % en 1985 · les finances publiques sont
dans le cycle primaire et de 10 % en fragilisées et n’assurent plus
1970 à 45 % en 1985 dans le cycle se- les fonctions de base (éduca-
condaire. Le pourcentage d’analpha- tion, santé, sécurité, dévelop-
bètes adultes passe de 76 % en 1970 à pement local) de manière sa-
tisfaisante;
· les limites de l’approche
3 Laquelle s’est traduite par la nationalisation des
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
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ENJEUX ET DÉFIS
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
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ENJEUX ET DÉFIS
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
ment s'est effectuée de façon progres- été opérationnel. Ainsi, malgré l’exis-
sive. La démarche a consisté à créer, tence de multiples institutions, les ca-
par strates successives et par secteurs, pacités de ces dernières sont restées
un cadre institutionnel responsable de limitées dans les différents domaines:
la gestion environnementale dans le formulation de stratégies, coordination,
pays. Ainsi, la plupart des institutions études et recherches, audits et études
mises en place ont travaillé sur la base d’impacts, contrôle et surveillance de
de préoccupations étroites et compar- l’état de l’environnement. Au niveau
timentées. Il en a été ainsi: décentralisé, les capacités des munici-
· des directions et sous-direc- palités dans la gestion environne-
tions des départements minis- mentale s’avèrent très insuffisantes.
tériels ayant à des degrés di-
vers des responsabilités envi- 2.24 La création en l’an 2000 du
ronnementales sectorielles Ministère de l’Aménagement du Ter-
(notamment énergie et mines, ritoire et de l’Environnement
industrie, agriculture, forêts, (MATE) a ouvert des perspectives
ressources en eaux, transport, nouvelles. Un vaste programme de
santé publique); renforcement institutionnel et juridique
est actuellement proposé, incluant no-
· des administrations et agences tamment une nouvelle organisation du
environnementales opération- MATE et un renforcement des capa-
nelles (Direction Générale de cités humaines et techniques de veille.
l’Environnement, Direction La nouvelle structure du MATE4 inclut
Générale des Forêts, Haut huit directions: (1) la direction géné-
Commissariat au Développe- rale de l’environnement (qui comprend
ment de la Steppe, Agence Na- les directions de la politique en-
tionale de Protection de la Na- vironnementale urbaine, de la politique
ture, Agence de Promotion et environnementale industrielle, de la
de Rationalisation de l’Uti- diversité biologique, du milieu naturel,
lisation de l’Energie, etc.). des sites et des paysages, de la com-
Les changements multiples de tutelle munication, de la sensibilisation et de
qu’a connu l’administration environ- l’éducation environnementales, de la
nementale pendant une longue période planification, des études et de l’éva-
n’ont pas favorisé l’émergence de pro- luation environnementales); (2) la di-
grammes d’action durables et coor- rection de la prospective, de la pro-
donnés. grammation et des études générales
d’aménagement du territoire; (3) la di-
2.23 A partir de 1995, la création de rection de l’action régionale et de la
la DGE et d’inspections de l’environ- coordination; (4) la direction des
nement au niveau des différentes wi- grands travaux d’aménagement du ter-
layas du pays était censée densifier le ritoire; (5) la direction de la promotion
cadre institutionnel et améliorer les ca- de la ville; (6) la direction des affaires
pacités de surveillance et de contrôle juridiques et contentieux; (7) la direc-
de l’état de l’environnement. De tion de la coopération; (8) la direction
même, la création du Haut Conseil à de l’administration et des moyens.
l’Environnement et au Développement
Durable (HCEDD) était destinée à ini-
tier une démarche globale et intégrée.
Dans la réalité, le HCEDD n’a jamais 4 Décret exécutif no 01-09 du 12 Chaoual 1421
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ENJEUX ET DÉFIS
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
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ENJEUX ET DÉFIS
University Press.
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ENJEUX ET DÉFIS
et sont absolument nécessaires au dé- capital naturel auquel elles ont accès,
veloppement durable s’est affirmée comme les terres agricoles, les par-
depuis deux décennies. L’Algérie a fait cours, les eaux d’irrigation souterrai-
siennes les recommandations du Som- nes).
met de Rio. Se situant en phase de
transition vers l’économie de mar- 2.37 (d) Améliorer la gouvernance
ché, elle doit saisir l’occasion de réali- et la transparence des institutions
ser aussi sa transition environnemen- environnementales. La mise en œuvre
tale en intégrant les éléments clés du de politiques publiques efficaces de
développement durable dans sa politi- développement durable suppose une
que de redéploiement économique. meilleure gouvernance. Les réformes
Plutôt que freiner la croissance, il ap- réglementaires et institutionnelles, le
paraît désormais préférable d'en chan- renforcement des capacités humaines
ger la nature et de préserver le patri- et techniques, l’efficacité des instru-
moine naturel. Pour entrer dans une ments économiques et financiers, mais
logique de développement durable, il aussi l’amélioration de la coordination
est nécessaire de construire une straté- intersectorielle à tous les niveaux,
gie à la fois bénéfique pour constituent des éléments essentiels
l’environnement et le développement pour la mise en œuvre de la stratégie.
et d’initier des politiques, des régle- Les actions de sensibilisation et
mentations et des incitations économi- d’éducation jouent aussi un rôle clé
ques qui intègrent les considérations pour induire une large participation,
environnementales dans le processus impliquer la société dans la poursuite
de décision. d’objectifs de développement durable
et obtenir progressivement l'adhésion
2.36 (c) Endiguer la pauvreté et et la contribution de tous au recouvre-
développer la solidarité. En plus de ment des coûts de services environne-
l’essoufflement de l’économie et de la mentaux de meilleure qualité.
crise écologique que connaît le pays,
au moins un Algérien sur cinq vit au- En conséquence, la politique environ-
jourd'hui en situation de pauvreté (se- nementale devra viser à:
lon les critères du pays) comme le sou-
ligne le rapport de la « Conférence Na- 2.38 Réduire les problèmes de
tionale de Lutte contre la Pauvreté et santé et améliorer la qualité de la
l’Exclusion » organisée par le Gouver- vie. L’Algérie est confrontée au défi
nement Algérien le 28 octobre 2000. d'améliorer la santé publique des ci-
En plus des effets de la croissance toyens dans un contexte de dégradation
économique et des programmes socio- de l’environnement. Des programmes
économiques ciblant les populations d’hygiène et d’éducation bien conçus,
les plus démunies (emploi rural, sécu- un meilleur accès à l’assainissement,
rité sociale, fourniture de services di- une meilleure gestion des déchets et
vers, etc.), le traitement des problèmes des pollutions atmosphériques ainsi
écologiques permettra de contribuer au qu'une combinaison équilibrée d’ac-
minimum (i) à l’amélioration de leur tions préventives et curatives sont de
santé (grâce par exemple à l’accès à nature à induire des résultats intéres-
l’eau potable, à l’assainissement, à des sants.
sources d’énergie plus propres) et (ii) à
l’amélioration de leurs sources de re-
venus (par une meilleure rentabilité du
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ENJEUX ET DÉFIS
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III. NATURE ET ETENDUE DES PROBLÈMES
ENVIRONNEMENTAUX
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NATURE ET ETENDUE DES PROBLÈMES ENVIRONNEMENTAUX
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NATURE ET ETENDUE DES PROBLÈMES ENVIRONNEMENTAUX
Type de Incidence
1992 1993 1994 1995 1996
MTH moyenne
Choléra 0,39 0,06 0,47 0,02 0,00 0.19
Typhoïde 9,68 9,03 16,36 16.21 14.68 13.19
Dysenteries 7.72 7,78 9,24 11,09 9.78 9,13
Mal. virales 13,55 11,78 8,90 11,86 10.98 11,41
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Morbidité Mortalité
Maladies
(nombre de cas) (taux pour 100 000 hab.)
Bronchite chronique 353 600 16,69
Cancers du poumon 1 522 2,74
Asthme 544 000 1,97
- 51 -
NATURE ET ETENDUE DES PROBLÈMES ENVIRONNEMENTAUX
par habitant. Dans les zones très urba- opérateurs et des utilisateurs, les quel-
nisées, le taux de déchets urbains est ques expériences de compostage ne se
légèrement supérieur (0,64 kg/hab./j), sont pas avérées concluantes. La quan-
car il est tenu compte des déchets in- tité de déchets recyclables est évaluée
dustriels peu toxiques qui sont mis en comme suit: métaux 100.000 t/an, pa-
décharge. Pour le cas d’Alger, la quan- pier 385.000 t/an, verre 50.000 t/an,
tité de déchets urbains est de 0,75 plastiques 130.000 t/an.
kg/hab./jour. La quantité de déchets
ainsi produits s’élève à 5,2 millions de 3.43 Une réglementation insuffi-
tonnes par an, soit 10,5 millions de m3 sante. Un décret fixant les conditions
mis en décharge chaque année. d'enlèvement et de traitement des dé-
chets solides urbains a été promulgué
3.40 La collecte. Actuellement, la en 1984. En 1987, deux circulaires re-
collecte des déchets incombe aux ser- latives au programme de réalisation de
vices communaux. A cause du manque décharges contrôlées ont été diffusées.
de moyens financiers, de formation des La réglementation est insuffisante et ne
gestionnaires et de directives précises, prévoit pas de schéma rationnel de trai-
la fonction « assainissement et voirie » tement des déchets en fonction de la
n’est pas assurée dans les meilleures taille des différentes agglomérations.
conditions. En effet, le ramassage est La taxe d'enlèvement des ordures mé-
effectué à l'aide de véhicules en mau- nagères est restée trop longtemps insi-
vais état, à partir d'éléments le plus gnifiante et son niveau de recouvre-
souvent non standardisés (niches de ment est inconnu. Les programmes de
béton, conteneurs métalliques, etc.) et sensibilisation ne font pas l'objet d'une
dans des conditions de programmation politique soutenue et continue. En ce
peu rigoureuses. qui concerne les déchets urbains, force
est de constater qu'à l'exception de la
3.41 L’absence de décharges con- décharge d'Alger pour laquelle des me-
trôlées. Selon l’inventaire partiel éla- sures conservatoires ont été prises, au-
boré par la DGE en 1996, on observe cune démarche globale n'a été entre-
une prise en charge déficiente des dé- prise à ce jour. Les budgets alloués
chets urbains liée à la quasi-absence de servent le plus souvent à acquérir des
décharges « contrôlées » ainsi qu'une équipements de ramassage tandis que
prolifération des décharges sauvages. les questions concernant le choix de
Sur les 281 décharges recensées, on site, la gestion des installations, la
peut évaluer à environ 2.500 ha l'aire formation des opérateurs ou la sensibi-
totale dévolue aux déchets, ce qui re- lisation du public ne sont pas traitées.
présente près de 70% des besoins to-
taux estimés. Un nombre important de 3.44 Une gestion défaillante. La
wilayas semble souffrir du manque de gestion non rationnelle et insuffisante
surfaces affectées aux déchets. des déchets solides se traduit par la
pollution des nappes phréatiques,
3.42 Les déchets recyclables. Les l’apparition d’émanations gazeuses, la
déchets recyclables ne font pas l'objet prolifération de moustiques et de ron-
d'une action organisée de tri, de récu- geurs, des impacts sur la santé publi-
pération et de recyclage, malgré l'exis- que dus aux incinérations des déchets
tence d'une forte activité informelle. dans les décharges, des pertes écono-
Compte tenu du manque d’information miques (matériaux non recyclés, ab-
et de sensibilisation à l'attention des sence de compostage, perte de
- 52 -
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
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NATURE ET ETENDUE DES PROBLÈMES ENVIRONNEMENTAUX
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
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NATURE ET ETENDUE DES PROBLÈMES ENVIRONNEMENTAUX
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
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NATURE ET ETENDUE DES PROBLÈMES ENVIRONNEMENTAUX
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IV. IMPACTS ÉCONOMIQUES DES PROBLÈMES
ENVIRONNEMENTAUX
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IMPACTS ÉCONOMIQUES DES PROBLÈMES ENVIRONNEMENTAUX
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
- 61 -
IMPACTS ÉCONOMIQUES DES PROBLÈMES ENVIRONNEMENTAUX
Domaines % du PIB
Eau (morbidité, dégradation de la qualité de la ressource) 0,69%
Air (morbidité, mortalité) 0,94%
Sols, Forêt, Biodiversité (pauvreté) 0,15%
Déchets (salubrité, pollution) 0,19%
Littoral (accidents chimiques) 0,01%
Total 1,98%
estimé, le total des coûts des domma- l’impact de la pollution dans sa dimen-
ges s’élève à 1,98% du PIB. Les résul- sion extérieure (pollution de l’air ur-
tats par secteur de l’environnement bain essentiellement dans les grandes
sont présentés au Tableau 4.1 villes) et sa dimension intérieure (pol-
lution de l’air dans les habitations).
12
47,2 milliards USD en 1998.
- 62 -
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
L’évaluation des coûts repose à la fois Les déchets spéciaux (spéciaux et liés
sur les enquêtes de santé (mortalité et aux activités de soins) ont été quant à
morbidité) conduites en Algérie et sur eux saisis en valeur basse en recourant
les estimations en termes de DALYs aux coûts de remplacement estimés à
effectuées par la Banque Mondiale13. 0,08% du PIB.
Les estimations des deux approches se
rejoignent, le total étant évalué à 4.13 Les accidents chimiques.
0,82% du PIB. La pollution de l’air en- Pour le littoral, l’impact de la pollution
traîne aussi une détérioration de la causée par les accidents chimiques
qualité de la vie. Cette perte de bien- dans les régions portuaires a été retenu.
être a été estimée à travers à la disposi- Cet impact est relativement mineur et
tion à payer des ménages algériens vi- s’élève à 0,01 % du PIB.
vant en zones urbaines, industrielles et
près des décharges pour améliorer la b. Capital naturel
qualité de l’air et prévenir la dégrada-
4.14 Cette catégorie comprend
tion des immeubles. Cet impact s’élève
l’impact de la dégradation de l’envi-
à près de 0,12 % du PIB.
ronnement sur le capital naturel, c’est à
dire sur l’eau, l’air, les sols, les forêts
4.11 La pauvreté. La dégradation
et la biodiversité Le coût des dom-
des sols (bassins versants dénudés, zo-
mages à ce titre est estimé à 1,84% du
nes steppiques dégradées, etc.) a un
PIB. La répartition des coûts par sec-
impact sur les activités agricoles ainsi
teur environnemental est indiquée au
que sur les activités non agricoles et de
Tableau 4.2.
services. La perte de revenu agricole
est calculée dans la section suivante (b.
4.15 Les pertes dans les réseaux
Capital naturel). La perte de revenu
de distribution d’eau. En Algérie, les
non agricole est, quant à elle, calculée
pertes dans le système de distribution
sur la base du nombre d’emplois non
d’eau potable et industrielle sont esti-
agricoles estimés perdus. En Algérie,
mées à plus de 40 %. Les fuites dans
près de 44.000 emplois non agricoles
les réseaux d’irrigation sont évaluées à
seraient perdus chaque année à cause
plus de 50 %. De plus, l’envasement
de la dégradation des sols et des par-
des barrages entraîne une diminution
cours. Ceci représente près de 0,15 %
de leur capacité et donc une perte addi-
du PIB.
tionnelle en eau. L'évaluation écono-
mique « conservatrice » des pertes en
4.12 Les déchets. Les dommages
eau s’élève à près de 0,62 % du PIB. A
dans le domaine des déchets ont été
ceci s'ajoute que la subvention de l’eau
évalués en fonction des pertes d'améni-
entraîne une utilisation non optimale
tés causées par la collecte lacunaire
de cette ressource. En outre, près de 60
des déchets et le non-traitement des
% des ressources en eau sont absor-
déchets spéciaux. L’impact sur le ca-
bées par l’agriculture, d'où une moin-
dre de vie (en termes de pertes
dre disponibilité d’eau pour les écosys-
d’aménités) a été estimé à partir de la
tèmes – dont la survie peut ainsi être
disposition à payer des habitants (sur
menacée. Malheureusement, cet im-
la base du tarif relevé de 500
pact n’a pu être évalué dans le cadre de
ALD/ménage pour la collecte des dé-
cette étude.
chets). Cela représente 0,11 % du PIB.
13
« Fuel for Thought » La Stratégie de l’Énergie et
de l’Environnement, Banque Mondiale.
- 63 -
IMPACTS ÉCONOMIQUES DES PROBLÈMES ENVIRONNEMENTAUX
Domaines % du PIB
Eau (pertes dans le réseau) 0,62 %
Air (pertes agricoles) 0,01 %
Sols, Forêts, Biodiversité (pertes agricoles, déforestation, empié- 1,21 %
tement urbain, pertes en biodiversité)
Total 1,84 %
- 64 -
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Domaines % du PIB
Eau (habitants mal desservis) 0,18 %
Déchets (potentiel de recyclage perdu) 0,13 %
Littoral et patrimoine archéologique (revenu touristique perdu) 0,59 %
Énergie, matières, compétitivité (gestion des ressources inefficace, 1,10 %
perte d’image de marque)
Total 2,00 %
- 65 -
IMPACTS ÉCONOMIQUES DES PROBLÈMES ENVIRONNEMENTAUX
- 66 -
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
1,60%
1,40%
1,20%
1,00%
0,80%
0,60%
0,40%
0,20%
0,00%
Eau Sols, Forêt, Energie, Air Littoral, Déchets
Biodiversité Compétitivité Archéologie
2,50%
2,00%
1,50%
1,00%
0,50%
0,00%
Pertes économiques Santé et qualité de vie Dégradation du capital naturel
- 67 -
IMPACTS ÉCONOMIQUES DES PROBLÈMES ENVIRONNEMENTAUX
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IMPACTS ÉCONOMIQUES DES PROBLÈMES ENVIRONNEMENTAUX
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
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V. CADRE STRATÉGIQUE DÉCENNAL 2001-2011
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
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CADRE STRATÉGIQUE DÉCENNAL 2001-2011
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CADRE STRATÉGIQUE DÉCENNAL 2001-2011
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
qualité de vie concernent les cinq lois qui a été adoptée, fixe les res-
décrites ci-après. ponsabilités de l’administra-
· La loi relative à la protection tion environnementale, des
de l’environnement. Le projet communes (pour les déchets
de loi relative à la protection solides), des générateurs de
de l’environnement, récem- déchets, des prestataires de
ment remaniée, permet de services pour les activités de
mieux concilier environne- gestion et retient le principe de
ment et développement dura- leur traitement sur une base de
ble, d’introduire les principes recouvrement des coûts, per-
d’action préventive, de précau- mettant ainsi l’association du
tion et du pollueur-payeur, de secteur privé pour différentes
développer les instruments activités.
économiques et financiers et · Le Code des Eaux. Le Code
de favoriser l’information et la des Eaux amendé en 1996
participation du public. Son constitue une base suffisante
adoption permettra une plus pour une gestion rationnelle
grande efficacité dans la mise des ressources en eau. Il pré-
en œuvre de la procédure voit une tarification plus ap-
d’étude d’impact sur l’envi- propriée, l’introduction du ré-
ronnement et une meilleure gime concessionnaire y com-
protection des différents mi- pris en faveur du secteur privé,
lieux. Le décret révisé sur les la gestion par grands bassins
installations classées et le dé- hydrographiques et l’obliga-
cret en cours sur les procédu- tion faite aux villes de plus de
res d’autocontrôle et d’auto- 80 000 habitants et aux unités
surveillance permettront la industrielles de plus de 100
mise en place de contrats de travailleurs d’épurer leurs ef-
performance environnementale fluents dans un délai de cinq
afin d’atténuer les effets des ans.
différentes pollutions indus- · La loi relative à l’aména-
trielles. Un système de normes gement et l’urbanisme. Le
d’émission et d’immission co- renforcement des instruments
hérent et réaliste devra être dé- juridiques prévus par la loi re-
fini pour faciliter lative à l’aménagement et
l’opérationnalité de la loi. l’urbanisme est également né-
· La loi relative à la maîtrise cessaire pour garantir la ges-
de l’énergie. L’élaboration tion rationnelle du foncier ur-
des textes d’application de la bain et l’intégration des préoc-
loi relative à la maîtrise de cupations environnementales
l’énergie permettra de mettre dans les projets de dévelop-
en œuvre des programmes pement urbain, lesquels de-
d’économie et de réduire les vront être soumis aux procédu-
émissions atmosphériques. res d’études d’impact sur
· La loi relative à la gestion, l’environnement.
au contrôle et à l’élimination · La loi relative à l’aména-
des déchets. La loi relative à gement et au développement
la gestion intégrée des déchets, durable du territoire.
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CADRE STRATÉGIQUE DÉCENNAL 2001-2011
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CADRE STRATÉGIQUE DÉCENNAL 2001-2011
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
NATURE DES
DOMAINES ET
OBJECTIFS RÉSULTATS ATTENDUS A MESURES INSTITUTIONNELLES ET
INTERVENTIONS STRATÉGIQUES
STRATÉGIQUES MOYEN TERME D’ACCOMPAGNEMENT
(objectifs de qualité
décennaux)
a. Santé et
qualité de vie
Réduction de la préva-
lence des :
- Amélioration des cadres juridique, institu- - Élaboration et mise en œuvre de la Loi relative à la protection de - Améliorer l’accès à l’eau potable: réhabilitation de
tionnel et de gestion de l’environnement. l’environnement. 60 % du réseau d’approvisionnement en eau potable.
- maladies à transmis- - Amélioration de l’accès aux services - Mise en œuvre de la loi relative à la gestion des déchets et mise - Épurer les eaux usées domestiques, réhabiliter les sta-
sion hydrique d’eau potable et d’assainissement. en œuvre d’une tarification appropriée. tions d’épuration défectueuses, réaliser des stations
- maladies respiratoi- - Diminution des risques liés à la pollution - Développement et mise en œuvre des procédures sectorielles (et d’épuration pour les agglomérations de plus de 100.000
res liées à la pollu- d’origine industrielle et agrochimique. stratégiques) d’études d’impact sur l’environnement. hab.
tion de l’air - Amélioration de la qualité de l’air dans les - Textes d’application de la Loi relative à la maîtrise de l’énergie. - Gérer rationnellement les déchets ménagers : éradiquer
- taux d’intoxication grandes villes et aux abords des zones in-
- Mise en œuvre des dispositions du Code des Eaux amendé en les décharges sauvages, généraliser la pratique des dé-
par le plomb. dustrielles.
1995 (tarification, participation du secteur privé, gestion par bas- charges contrôlées.
- Généralisation de l’essence sans plomb.
sin hydrographique). - Gérer rationnellement les déchets spéciaux: 140.000
- Diminution de la production de déchets et
introduction de leur gestion intégrée sur - Mise en place de procédures d’audit, d’autocontrôle, d’auto- t/an.
une base durable (institutionnelle, finan- surveillance et de programmes de dépollution industrielle. - Combattre la pollution industrielle: réduire la pollution
cière). - Développement et mise en place d’un système de normes envi- aux points chauds (300 millions USD); épurer les eaux
ronnementales (valeurs limites air, eau, sols). résiduaires.
- Mise en place d’un système de contrôle technique des véhicules. - Améliorer la qualité de l’air en milieu urbain: générali-
- Mise en place d’une fiscalité adaptée à la promotion des carbu- ser l’essence sans plomb (235 millions USD); promou-
rants les moins polluants. voir le GPL carburant pour 350 000 véhicules; pro-
- Mise en place du Fonds de l’Environnement et de Dépollution mouvoir le gaz naturel carburant (GNC) pour les trans-
(FEDEP). ports publics.
- Mise en place de l’Observatoire National de l’Environnement et - Améliorer la qualité de vie des citoyens: développer les
du Développement Durable (réseau de surveillance et système espaces verts (25 500 ha) et protéger le patrimoine
d’information environnementale). culturel.
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
NATURE DES
DOMAINES ET
OBJECTIFS RÉSULTATS ATTENDUS A MESURES INSTITUTIONNELLES ET
INTERVENTIONS STRATÉGIQUES
STRATÉGIQUES MOYEN TERME D’ACCOMPAGNEMENT
(objectifs de qualité
décennaux)
- Mise en place d’un programme national de sensibilisation et
d’accès du public à l’information environnementale.
- Préparation et mise en œuvre d’une Charte Communale de
l’Environnement.
- Développement généralisé des métiers de l’environnement.
- Étude d’identification des différentes sources de pollution de l’air
(grandes villes) et de l’eau (bassins hydrographiques) et évalua-
tion économique des mesures anti-pollution.
- Évaluation et optimisation de la politique énergétique du pays
(prise en compte des aspect environnementaux).
- Évaluation du système de régulation des produits agrochimiques
(aspects institutionnels et pollutions)
- Étude d’identification des mesures environnementales à mettre en
œuvre dans le cadre du programme de privatisation et d’adhésion
de l’Algérie à l’OMC
c. Compétitivité et
efficacité
économique
- Amélioration de la - Rationalisation de l’utilisation des res- Se référer en outre aux mesures indiquées dans les sections A et B Se référer en outre aux mesures indiquées dans les sections
compétitivité des en- sources en eau. plus haut. A et B plus haut.
treprises et des - Rationalisation de l’utilisation des res- - Réhabilitation et extension des réseaux d’eau potable,
agents socio- sources en sols (dont irrigation). - Mise en œuvre des dispositions du Code des Eaux amendé en d’irrigation et d’assainissement.
économiques - Rationalisation de l’utilisation des res- 1995 (tarification, participation du secteur privé, gestion par bas- - Recyclage et récupération des déchets domestiques et
- Amélioration de sources énergétiques. sin hydrographique). industriels.
l’efficacité des dé- - Rationalisation de l’utilisation des ma- - Textes d’application de la Loi relative à la maîtrise de l’énergie. - Dragage des ports les plus envasés.
penses budgétaires tières premières / industrie. - Mise en place de procédures d’audit, d’auto-contrôle, d’auto-
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
NATURE DES
DOMAINES ET
OBJECTIFS RÉSULTATS ATTENDUS A MESURES INSTITUTIONNELLES ET
INTERVENTIONS STRATÉGIQUES
STRATÉGIQUES MOYEN TERME D’ACCOMPAGNEMENT
(objectifs de qualité
décennaux)
- Recyclage des déchets et récupération surveillance et de programmes de dépollution industrielle.
de matières secondes. - Généralisation des systèmes de gestion environnementale et des
- Amélioration de la gestion des entrepri- technologies propres à travers le FEDEP, le Fonds de maîtrise de
ses (notamment sur le plan environne- l’énergie et un outil de promotion de technologies propres.
mental). - Identification des moyens à mettre en œuvre dans le cadre du
- Meilleure maîtrise des coûts de produc- programme de privatisation et de l’adhésion de l’Algérie à
tion des entreprises. l’OMC.
- Amélioration de l’image et de la valeur
marchande des entreprises.
- Amélioration de l'efficacité de l’activité
portuaire.
d. Environnement
global
- Préserver les res- - Augmentation du couvert forestier, de Se référer en outre aux mesures indiquées dans les sections A et B Se référer en outre aux mesures indiquées dans les sections
sources de la biodi- sa densité et de sa biodiversité (forêts plus haut. A et B plus haut.
versité (in et ex-situ) de production / protection).
- Réduction des émis- - Augmentation du nombre d’aires proté- - Développement des enseignements, des études et de la recherche - Conserver la biodiversité (zones de développement du-
sions de gaz à effet gées, de zones humides, et de zones de dans le domaine de la biodiversité. rable).
de serre développement durable. - Textes d’application de la Loi relative à la maîtrise de l’énergie. - Reconstituer et étendre le patrimoine forestier.
- Élimination des - Protection des oasis contre les rejets - Evaluation et optimisation de la politique énergétique du pays - Protéger et conserver les écosystèmes oasiens.
substances appau- domestiques et la salinisation. (incluant les aspects environnementaux). - Mettre en œuvre le programme de réduction des gaz
vrissant la couche - Réduction partielle des émissions de - Mise en place d'un programme d’information et de sensibilisation torchés.
d’ozone (SAO) GES dans les secteurs de l’énergie et de même que d’un programme de formation (élimination SAO). - Mettre en œuvre la phase 3 du plan d’élimination des
des transports. SAO.
- Élimination totale des SAO.
- 90 -
VI. PLAN D’ACTIONS PRIORITAIRES 2001-2004
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PLAN D’ACTIONS PRIORITAIRES 2001-2004
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PLAN D’ACTIONS PRIORITAIRES 2001-2004
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PLAN D’ACTIONS PRIORITAIRES 2001-2004
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Actions prioritaires
OBJETIFS
MESURES INSTITUTIONNELLES ET RÉSULTATS ATTENDUS
STRATÉ- INVESTISSEMENTS SOURCE DE FINANCEMENT
D’ACCOMPAGNEMENT / INDICATEURS
GIQUES
a. Santé et qualité de vie
- Améliorer - Poursuivre le programme en cours relatif à la réhabilitation des - Réhabilitation des réseaux de distri- - Réseaux AEP réhabilités (10 villes), - Investissement : État (80-90 %) et utilisateurs
l’accès des ci- réseaux AEP bution d’eau potable dans 10 villes 100 millions m3 d’eaux récupérées (10 à 20 % dans un premier temps)
toyens à l’eau - Définir et mettre en application l’étude tarifaire (64 millions USD)* - Étude tarifaire finalisée et appliquée - Coûts récurrents : utilisateurs (déterminés par
potable - Introduire un régime concessionnaire (expérience pilote) - 3-4 expériences pilotes mises en œu- l’étude tarifaire)
- Achever l’étude relative au plan national de l’eau (0,2 million - Expérience pilote de gestion ration- vre
USD) nelle des ressources en eau (système - Code des eaux appliqué
- Renforcer les capacités de gestion dans le domaine de l’AEP de comptage, tarification, écono- - Environ 2 000 formations réalisées
(agences de bassin, Algérienne des Eaux, communes) (2 millions mie,…) à El Oued (5 millions USD) - 5 agences de bassins hydrographiques
USD) renforcées et opérationnelles
- Apporter un appui à la mise en place des agences de bassin (1
million USD)
- Améliorer le - Poursuivre le programme relatif à la réhabilitation des stations - Réalisation de stations de lagunage - Programme de lagunage réalisé - Investissement : progr. du gouvernement; BM ;
service public d’épuration défectueuses (78 millions USD)* - 24 stations d’épuration réhabilitées utilisateurs
de l’assainisse- - Réalisation de stations d’épuration - Un système de gestion des stations - Coûts récurrents : utilisateurs (régime conces-
ment - Introduire un régime concessionnaire (expérience pilote de ges- pour protéger l’Oued Cheliff (82 mil- d’épuration mis en place sionnaire)
tion de stations) lions USD) - 4-5 expériences pilotes de gestion
- Renforcer les capacités de gestion dans le domaine de (régime concessionnaire) réalisées
l’assainissement (Organisme National de l’Assainissement, - 500 personnes formées en gestion des
Communes) (2 millions USD) réseaux d’assainissement, 300 en ges-
tion des stations d’épuration, 100 en
gestion des eaux usées, 100 en réutili-
sation des eaux en agriculture
- 99 -
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
OBJETIFS
MESURES INSTITUTIONNELLES ET RÉSULTATS ATTENDUS
STRATÉ- INVESTISSEMENTS SOURCE DE FINANCEMENT
D’ACCOMPAGNEMENT / INDICATEURS
GIQUES
- Gérer rationnel - Mettre en œuvre la Loi relative à la gestion des déchets - Éradication des décharges sauvages et - Loi relative à la gestion des déchets - Investissement: État
lement les dé - Renforcer l’Agence Nationale des Déchets (1 million USD)- introduction de la pratique de la dé- appliquée - Coûts récurrents Déchets Ménagers: ménages
- Mettre en œuvre les conclusions de l’étude nationale stratégique (déterminés suivant l’étude tarifaire);
chets solides charge contrôlée dans 21 villes (70,5 - Étude tarifaire finalisée et appliquée
ménagers et les de gestion des déchets urbains (1.25 millions USD)*. millions USD)* - Ensemble des décharges sauvages - Investissement: État, Banque Mondiale, utilisa-
déchets spé- - Mettre en œuvre les Plans Communaux de gestion des déchets - Appui à l’introduction de décharges éradiquées teurs
ciaux urbains Déchets Spéciaux: entreprises
contrôlées dans 19 villes et agglomé- - Déchets ménagers mis en décharges
- Mettre en œuvre un système efficace de recouvrement des coûts rations du Sud algérien (7 millions contrôlées dans 40 villes et agglomé- - Collecte des huiles usagées: entreprise NAFTAL
- Introduire un régime concessionnaire (expérience pilote) USD)** rations (100%)
- Poursuivre le programme pour la ville d’Alger - Conditionnement des boues de raffinerie : entre-
- Opérations pilotes de collecte et de - 6.000 tonnes de déchets spéciaux mis
- Généraliser le programme de formation à l’intention des commu recyclage de déchets d’emballage (2 en décharges spéciales prise NAFTEC (100%)
nes et autres acteurs (0,5 million USD) millions USD) - Taux de collecte des huiles usagées
- Elaborer le Plan National de gestion des déchets spéciaux (projet
- Réalisation d’un centre d’enfouisse- doublé (17%)
CPI) ment technique des déchets spéciaux - 2.400 personnes formées en gestion
- Élaborer une étude relative à la réutilisation des déchets huileux dans la zone Nord-Est du pays (10,5 des déchets solides, 200 en gestion
et autres déchets en cimenteries (0,25 million USD)
millions USD) des déchets industriels, 300 en ges-
- Élaborer une étude relative à la gestion des déchets liés aux acti- - Collecte des huiles usagées (12 mil- tion des déchets industriels spéciaux
vités de soins et renforcement des capacités à cet effet (0,4 mil-
lions USD) et 150 en déchets liés aux activités de
lion USD) - Conditionnement des boues de raffi- soins
nerie (2,5 millions USD)
- Expérience pilote de gestion de dé-
chets liés aux activités de soins (1
million USD)
- Combattre la - Promulguer la Loi relative à la protection de l’environnement - Élimination des pollutions aux points - Loi relative à la protection de - FEDEP (20 %) etentreprises (80 %)
pollution in- - Finaliser les décrets relatifs aux EIE, aux procédures chauds : l’environnement promulguée - FEDEP – Fonds de l’Aménagement du Terri-
dustrielle d’autocontrôle et d’auto-surveillance, aux normes de qualité des a) élimination de la pollution - Décrets relatifs aux EIE, aux procé-
toire (appui selon taille des unités)
différents milieux récepteurs par le SO2 à l’unité dures d’autocontrôle et d’auto-
d’électrolyse de zinc de Gha- surveillance finalisés
- Mettre en œuvre les contrats de performance environnementale et zaouet (24 millions USD) - FEDEP opérationnel
les tester dans le cadre du projet CPI b) traitement des pollutions en- - Contrats de performance environne-
- Élaborer des outils de gestion environnementale adaptés à la pe- gendrées par les unités du mentale mis en œuvre
tite et moyenne entreprise (0,3 million USD) Groupe Industriel du Papier - Trois points chauds industriels traités
- Mettre en œuvre le Fonds de l’Environnement et de Dépollution et de la Cellulose (3 millions - 1 000 personnes formées en gestion
(FEDEP) USD). environnementale, 350 en pollution
- Renforcer la formation dans les entreprises et les PME à la ges- c) Maizerie de Maghnia (2 mil- atmosphérique, 260 en pollution des
tion environnementale (0,5 million USD) lions USD) sols, 150 en traitement des eaux in-
- Dépollution d’unités polluantes du dustrielles, 60 en pollution marine,
- 100 -
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OBJETIFS
MESURES INSTITUTIONNELLES ET RÉSULTATS ATTENDUS
STRATÉ- INVESTISSEMENTS SOURCE DE FINANCEMENT
D’ACCOMPAGNEMENT / INDICATEURS
GIQUES
- Mettre en place un Centre National de Production Plus Propre bassin Hamiz-El Harrach (15 millions 150 en environnement santé et 350 en
(6,5 millions USD) USD). technologies propres
- Dépollution d’unités polluantes dans
l’agglomération d’Alger (15 millions
USD)
- Améliorer la - Mettre en œuvre les mesures de promotion fiscale des carburants - Généralisation de l’utilisation de - Mesures de promotion des carburants - Essence sans plomb: entreprise NAFTEC (100%)
qualité de l’air les moins polluants l’essence sans plomb (95-155 mil- moins polluants prises - Conversion des véhicules au GPL: entreprise
urbain - Élaborer une étude relative aux économies d’énergie dans le sec- lions USD) selon les options - Combustion des déchets interdite aux NAFTAL (75%) et secteur privé (25%)
teur industriel (0,5 million USD) - Promotion de l’utilisation du GPL- abords des grandes villes
- Renforcer le réseau de surveillance épidémiologique (1,2 mil- carburant (47 millions USD) - Revamping d’une première raffinerie
lions USD) - Expérience pilote de promotion du et introduction de l’essence sans
- Renforcer les capacités de contrôle technique des véhicules (0,25 gaz naturel carburant (2 millions plomb (10% du parc automobile) dès
million USD). USD). 2004
- 45.000 véhicules convertis au GPL
- Renforcer la - Mettre en place le Conservatoire des Métiers de l’Environnement - Conservatoire des Métiers de
gouvernance (2 millions USD) l’Environnement mis en place
environnemen- - Mettre en place l’Observatoire de l’Environnement et du Déve- - l’Observatoire National de
tale loppement Durable (5 millions USD) l’Environnement et du Développe-
- Mettre en place le Système d’Information Environnementale (2,5 ment Durable mis en place
millions USD) - Un système d’information environne-
- Réaliser un programme de sensibilisation environnementale et in- mentale opérationnel
troduire l’éducation environnementale à l’école (2 millions USD) - 300 personnes formées en éducation
- Elaborer et mettre en œuvre la Charte Environnementale Com- env. et un programme d’éducation et
munale de sensibilisation env. mis en œuvre
- La Charte Environnementale Com-
munale mise en œuvre
- 101 -
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OBJETIFS
MESURES INSTITUTIONNELLES ET RÉSULTATS ATTENDUS
STRATÉ- INVESTISSEMENTS SOURCE DE FINANCEMENT
D’ACCOMPAGNEMENT / INDICATEURS
GIQUES
- Autres Ac- - Adopter un cadre réglementaire relatif à la gestion des espaces - Réalisation de parc verts urbains (6 - Programme de formation relative aux - Collectivités locales (100 %)
tions : verts millions USD). espaces verts réalisé (300 personnes
a/ Développer des - Mettre en place une Ecole de paysagistes (0.5 million USD) - Opérations pilotes de verdissement (2 formées)
espaces verts - Vulgariser la notion d’espaces verts auprès des bureaux d’études
mil-lions USD).
(0.2 million USD)
- État (100 %)
b/ Améliorer la - Mettre en place une École des Métiers du Patrimoine Culturel (2 - Restauration des sites et monuments - Une institution de promotion des mé-
gestion du pa- millions USD) historiques de Ghardaïa (2,5 millions tiers de conservation et de restaura-
trimoine cultu- USD)* tion du patrimoine mise en place
rel - Protection et mise en valeur de
l’ensemble Timgad, Vallée de l’Oued
El-Abiod, Gorges du Ghoufi (5 mil-
lions USD)
- Réhabilitation et restauration de la
Casbah d’Alger (5 millions USD).
- Protection des vestiges archéologi-
ques de Tipaza (2.5 millions USD).
- 102 -
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OBJETIFS
MESURES INSTITUTIONNELLES ET RÉSULTATS ATTENDUS
STRATÉ- INVESTISSEMENTS SOURCE DE FINANCEMENT
D’ACCOMPAGNEMENT / INDICATEURS
GIQUES
- Élaborer une étude relative aux relations entre la productivité des
ressources naturelles, l’exode rural et la pauvreté (0,5 million
USD)
- Poursuivre le programme en cours relatif à l’emploi rural
- Gérer - Terminer et mettre en œuvre l’étude tarifaire - Étude tarifaire finalisée et appliquée - A déterminer suivant l’étude tarifaire
rationnellement - Réaliser un programme de formation et de sensibilisation à - 300 personnes formées dans la ges-
les eaux l’intention des personnels techniques et de gestion de l’ANID tion rationnelle et l’économie de
d’irrigation (Agence chargée de l’irrigation) et des OPI (Offices des Périmè- l’eau
tres Irrigués) et des agriculteurs privés (1,5 million USD)
- Reconstituer et - Examiner l’extension du régime concessionnaire au domaine fo- - Programme de reconstitution et - 45.000 ha reconstitués (dont 12.000 - Direction générale des forêts (DGF) (90-95%) et
étendre le pa- restier (arboriculture, élevage) d’extension du patrimoine forestier en espèces productives: chêne, liège, secteur privé (5-10%)
trimoine fores- - Introduire la télédétection pour la surveillance des écosystèmes (notamment la suberaie et la cédraie) cèdre)
tier (0,3 million USD). (12 millions USD) - Régime concessionnaire introduit
- Conserver la - Mettre en place un Centre de Développement des Ressources Bio- - Création et aménagement de trois zo- - Institution d’études et de recherches - Les premières zones de développement durable
biodiversité logiques (6 millions USD) nes de développement durable dans mise en place seront financées à 100 % par l’État
- Élaborer une étude sur les ressources de la biodiversité (oasis, zo- les Régions Est, Ouest et Centre du - Programme de conservation (ZDD)
nes de montagne) (0,5 million USD) pays (15 millions USD)* réalisé (13.000 ha)
- Développer les capacités institutionnelles en biosécurité (0,5 mil-
lion USD)
- Élaborer un plan de gestion de la zone humide de la Macta (3,8
millions USD)
- Protéger les - Réaliser un diagnostic de la situation des foggaras (système - Lutte contre le phénomène de remon- - Expérience pilote de lutte contre la - État (100%)
écosystèmes d’irrigation traditionnel dans les oasis) (1 million USD). tée des eaux: cas de la Vallée de remontée des eaux mise en œuvre
oasiens M’Zab (protection contre les crues et - Système d’irrigation traditionnel par-
assainissement des eaux usées) (13 tiellement réhabilité
millions USD)* - Pompage des eaux réglementé et
- Préservation et restauration de la Val- contrôlé
lée du Gourara (Ksours, foggaras) (5
millions USD)
- 103 -
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OBJETIFS
MESURES INSTITUTIONNELLES ET RÉSULTATS ATTENDUS
STRATÉ- INVESTISSEMENTS SOURCE DE FINANCEMENT
D’ACCOMPAGNEMENT / INDICATEURS
GIQUES
- Protéger le lit- - Promulguer une Loi relative au littoral - Programme de conservation du litto- - Loi du littoral promulguée - État (100%)
toral - Mettre en place le Conservatoire National du Littoral (1 million ral dans des zones situées dans les ré- - Institution de protection mise en
USD) gions Est, Ouest et Centre du pays place
- Réactiver le projet MEDPOL (réseau de surveillance de la pollu- (24 millions USD)* - Actions préventives et curatives réali-
tion marine en Méditerranée) (0,6 million USD) - Dépollution des plages: espaces cô- sées sur 175km de côtes (soit 15% du
tiers de Tizi-Ouzou, Béjaïa et Tipaza littoral)
- Elaborer un cadastre de l’occupation du littoral (0.4 millions
(9 millions USD)
USD).
- Renforcer le Centre Opérationnel du Comité National Tel Bahr de
prévention et de lutte contre les pollutions marines accidentelles
(0.4 millions USD).
- Élaborer une étude de réactualisation du SNAT (0,4 million USD)
- - Elaborer une étude d’identification des sites et gîtes de gise-
ments de matériaux de substitution au sable des plages et d’oueds
(0,6 million USD)
- Soumettre les zones d’expansion touristique aux Études d’Impact
sur l’Environnement (0,6 million USD)
- Élaborer une étude sur les potentialités aquacoles (0,8 million
USD), corallifères et autres substances d’intérêt commercial (0,8
million USD)
- 104 -
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OBJETIFS
MESURES INSTITUTIONNELLES ET RÉSULTATS ATTENDUS
STRATÉ- INVESTISSEMENTS SOURCE DE FINANCEMENT
D’ACCOMPAGNEMENT / INDICATEURS
GIQUES
d. Environnement global
- Biodiversité - Voir section B - Réalisation d’une partie du pro- - Taux des gaz ramené à 20 % - Torchères: entreprise SONATRACH (100%)
- Changements - Voir sections A et B gramme Torchères (100 millions - Élimination des SAO: Fonds multilatéral- Pro-
climatiques - Réaliser un programme d’éducation et de sensibilisation pour USD) tocole de Montréal (100%)
- Couche promouvoir l’utilisation des énergies renouvelables (0,3 million - Élimination des Substances Appau- - SAO éliminées
d’ozone USD) vrissant la couche d’Ozone (SAO)
(10 millions USD)
Totaux
Total général Études & Renforcement institutionnel: 52,85 millions USD (0,12% du PIB algérien de 1998)
Total général Investissements: 919 millions USD (1,28% du PIB algérien de 1998)
- 105 -
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- 106 -
PLAN D’ACTIONS PRIORITAIRES 2001-2004
100%
90% Autres (aide
internationale,
80% dépenses privées
70% induites)
60%
Tarification, prix,
50% redevances
40%
30%
Dépense
20%
publique
10%
0%
2002 2004 2006 2008 2010 2012
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PLAN D’ACTIONS PRIORITAIRES 2001-2004
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PLAN D’ACTIONS PRIORITAIRES 2001-2004
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PLAN D’ACTIONS PRIORITAIRES 2001-2004
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PLAN D’ACTIONS PRIORITAIRES 2001-2004
Autres Partenaires
- Secteur privé - Prestataires de services environnementaux
- Communautés - p.ex. agriculteurs, éleveurs, pêcheurs (bénéficiaires po-
tentiels d’une bonne gestion de l’environnement)
- ONG - Sensibilisation et éducation environnementale
- 115 -
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PLAN D’ACTIONS PRIORITAIRES 2001-2004
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VII. Conclusions
- 118 -
CONCLUSION
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BIBLIOGRAPHIE
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
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Mondiale, Rapport sur l’État de l’Environnement, 1999
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Mondiale, Rapport national sur l’état et l’avenir de
l’environnement 2000, 2001
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l’environnement 2000, Version Grand Public, 2001
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Munasinghe, M., Envitonmental economics and valuation in development decision
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ANNEXE 1
Nature et Étendue des Problèmes Environnementaux – Zones Prioritaires
Les terres
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Biodiversité
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ANNEXE 2
ÉVALUATION ECONOMIQUE – METHODOLOGIE ET RESULTATS
Introduction
A2-3. Par ailleurs, le présent travail est appelé à être encore affiné et à servir de fon-
dement pour le développement d’un programme de formation et d’un système
d’information et d’évaluation des performances, programme qui constituerait un élé-
ment essentiel de renforcement des capacités d’analyse et de planification des autori-
tés environnementales à l’échelle tant nationale que locale
A2-4. Les problèmes environnementaux en Algérie, objets du Chapitre III, ont des
impacts négatifs directs non seulement sur l’activité et l’efficacité économiques, mais
également sur la santé et la qualité de vie de la population. La dégradation des forêts,
des sols et de la biodiversité affecte la productivité agricole et la qualité des écosys-
tèmes. La pollution des ressources en eau – qu’elle soit d’origine biologique ou chimi-
que – est la cause de maladies hydriques et de la dégradation d’écosystèmes aquati-
ques (avec des conséquences sur les ressources halieutiques, le potentiel touristique,
etc.). La pollution de l’air produit des impacts importants sur la santé publique (mala-
dies respiratoires et cardio-vasculaires), notamment à cause de l’exposition aux pous-
sières et autres polluants provenant d’activités industrielles diverses, du transport et de
diverses combustions. Le plomb, par exemple, a des conséquences néfastes sur le dé-
veloppement mental, particulièrement chez les enfants. La pollution de l’air a égale-
- 139 -
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
ment d’autres impacts économiques tels que la baisse des valeurs immobilières, le
manque de visibilité, la dégradation de la faune et la flore et le recul des revenus tou-
ristiques.
A2-5. Cet état de fait a été quantifié de manière à pouvoir estimer, d’une part, les
coûts des dommages (CDD) et, d’autre part, les coûts de remplacement18(CDR). Les
coûts des dommages, exprimés sous forme de pertes économiques, procurent une idée
de l’ordre de grandeur des avantages (ou bénéfices) potentiels qui découleraient d’une
gestion saine de l’environnement. Les coûts de remplacement, de leur côté, fournissent
une estimation des investissements nécessaires pour maintenir (ou restaurer) un envi-
ronnement d’une qualité acceptable pour la société. Enfin, le ratio CDR/CDD est utili-
sé comme critère pour l’analyse des priorités.
A2-6. Il est important de signaler que l’estimation des coûts des dommages et des
coûts de remplacement de différentes catégories de problèmes environnementaux a été
sujette à de nombreuses hypothèses et simplifications. Les estimations qui en résultent
sont nécessairement grossières. Dans plusieurs cas, les estimations ont reposé sur les
opinions d’experts algériens. D’une manière générale, les principales hypothèses utili-
sées sont les suivantes:
18
Le concept de coût de remplacement est lié à la méthode « cost of remediation » développée notamment par Inhaber
(1976) et Rogers et al. (1997).
- 140 -
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
· Toutes les estimations sont présentées en valeurs annuelles. Dans le cas des
coûts de remplacement, certains investissements, initialement conçus pour une
période de 10 ans, ont été annualisés à un taux d’escompte de 10 %.
· Toutes les estimations sont exprimées en parts au PIB (%), permettant ainsi
l’utilisation d’un indicateur unique.
· 1998 constitue l’année de référence pour tous les calculs.
A2-7. Finalement, il est à noter que malgré ces limitations, le cadre méthodologique
proposé pour l’analyse des priorités, utilisant le ratio CDR/CDD, présente au moins
deux avantages importants :
A2-8. Les estimations sont regroupées en deux catégories : une catégorie environ-
nementale incluant eau, air, sols, forêts, biodiversité, déchets, littoral, archéologie,
énergie, matières premières et environnement global et une catégorie économique in-
cluant santé et qualité de vie, dégradation du capital naturel et pertes économiques.
Ces catégories servent à structurer les coûts des dommages (Tableau A2-1) et les coûts
de remplacement (Tableau A2-2) à l’intérieur de chaque domaine de l’environnement,
comme suit:
· Eau Santé et qualité de vie (morbidité, qualité de
la ressource) Capital naturel (pertes de la res
source) Pertes économiques (habitants mal
desservis)
· Air Santé et qualité de vie (mortalité et morbidité)
Capital naturel (pertes agricoles dues à la pol-
lution de l’air)
· Sols, Forêts, Biodiversité Santé et qualité de vie (pauvreté d’incidence
environnementale) Capital naturel (dégrada-
tion des sols, déforestation, biodiversité, em-
piétement urbain)
· Déchets Santé et qualité de vie (salubrité, pollution)
Pertes économiques (potentiel de récupération
non réalisé)
· Littoral, Archéologie Santé et qualité de vie (pollution due aux ac-
cidents chimiques) Capital naturel (empiéte-
- 141 -
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
A2-9. Tableau A2-1: Coûts des Dommages (CDD). Le Tableau A2-1 (voir plus
bas) présente l’estimation des coûts des dommages. Les dommages sont d’abord iden-
tifiés physiquement (polluants atmosphériques émis, eaux usées rejetées, sols érodés,
déchets générés). Ils sont ensuite rapportés à une dimension économique (impacts sur
la santé et le cadre de vie, pertes de productivité agricole, dépréciation du capital natu-
rel, pertes d’aménités, etc.). Ils font enfin l’objet d’une évaluation économique lorsque
les données sont disponibles (quantité de dommage ou de manque à gagner multiplié
par un prix de référence ou un coût unitaire) et, le cas échéant, au moyen d'hypothèses
et d'estimations sommaires. Les dommages ainsi évalués, exprimés en parts au PIB al-
gérien, constituent les indicateurs des avantages « perdus » et représentent les béné-
fices environnementaux potentiels. Le coût des dommages a été estimé à 5,8 % du PIB
(7,0 % avec les impacts sur l'environnement global).
A2-10. Tableau A2-2 : Coûts de Remplacement (CDR). Dans leur ensemble (hors
coûts liés à l’environnement global), les coûts de remplacement, d'investissement et de
conservation ont été estimés à 2,8 % du PIB algérien de 1998. Ces coûts corres-
pondent aux dépenses nécessaires, compte tenu des coûts unitaires locaux, pour main-
tenir (ou restaurer) une qualité de l’environnement acceptable pour la société – et qui
s’exprime au travers des standards de qualité spécifiés dans la législation environne-
mentale du pays. Voir plus bas.
0.60
0.50
0.40
0.30
0.20
0.10
0.00
Pertes économiques Santé/Qualité de vie Dégradation du capital naturel
A2-12. Les Figures A2-2, A2-3 et A2-4 présentent l’estimation des coûts des dom-
mages, l’estimation des coûts de remplacement ainsi que les rapports CDR/CDD par
secteur environnemental.
- 142 -
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
1.00
0.80
0.60
0.40
0.20
0.00
Energie, Air Eau Sols, Forêt, Déchets Littoral,
Compétitivité Biodiversité Archéologie
A2-13. Finalement, la Figure A2-5 présente le détail de l’estimation des coûts des
dommages suivant 19 secteurs environnementaux.
- 143 -
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Figure A2-5 Coûts des Dommages par secteur environnemental (détail) (% du PIB)
1.00%
0.90%
0.80%
0.70%
0.60%
0.50%
0.40%
0.30%
0.20%
0.10%
0.00%
Air: santˇ & Eau: santˇ & Gestion Dˇgradation Pertes en eau Image de Dˇgradation Empiˇtement Dˇgradation du Perte Dˇchet: Eau: manque Dˇgradation Dˇchet: perte Envasement Gestion Dˇforestation Pollution Air: impact
qualitˇ de vie qualitˇ de vie ˇnergˇtique sols: pertes marque archˇologique urbain littoral biodiversitˇ salubritˇ desserte des sols: recyclage des ports mati¸res accidents agriculture
agricoles pauvretˇ premi¸res chimiques
- 144 -
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
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A2-15. Près de 10,9 millions de DALYs sont perdus chaque année dans la région
MNA21 à cause de divers problèmes liés à l’eau. Une simple estimation, fondée sur le
nombre relatif d’habitants (30 millions en Algérie en 1998 contre 250 millions dans la
région MNA en 1993), permet d’estimer (grossièrement) le nombre total de DALYs
perdus en Algérie à 1,3 millions.
A2-16 Plusieurs causes sont responsables de la perte de DALYs liés à l’eau. Il s’agit
de la pollution de l’eau, du manque d’accès à l’EPA et d’un mauvais niveau
d’hygiène. L’interaction entre ces diverses causes est complexe. Cependant, une en-
quête de 144 études, publiée par l’Organisation Mondiale de la Santé, révèle qu’une
amélioration du service d’eau potable et d’assainissement peut induire une réduction
moyenne de 65 % de la mortalité et de 25 % de la morbidité22 liées aux problèmes de
l’eau. En utilisant une moyenne pondérée, l’amélioration du service EPA entraînerait
une réduction totale de 52,7 % de DALYs. Cette estimation est utilisée pour indiquer
l’ordre de grandeur de la réduction potentielle de DALYs liée à l’approvisionnement
en EPA.
A2-18 Le niveau d’hygiène joue un rôle critique pour déterminer la relation entre le
taux de DALYs perdus parmi les populations ayant accès à l’EPA et celles qui n'y ont
pas accès. Des études empiriques montrent que le niveau d’hygiène et l’accès à l’EPA
sont positivement corrélés au taux d’alphabétisation et au niveau de vie. Le niveau
d’hygiène est en général plus bas parmi les populations sans accès à l’EPA. Pour
adresser cette corrélation positive entre l’accès à l’EPA et l’hygiène, un facteur
d’hygiène (h) est introduit et deux valeurs sont retenues: 0,6 et 0,8.
A2-19. Comme indiqué dans le Tableau A2-3, le nombre total de DALYs perdus à
cause du manque d’approvisionnement en EPA varie entre 131 000 et 285 000. En
utilisant le PIB par habitant comme indicateur de la valeur perdue par DALY, le total
19
Disability Adjusted Life Years (Années de vie corrigées du fait d’incapacités résultant de la pollution de l’air ou de
l’eau).
20
Middle East and North Africa Environment Strategy, February 1995.
21
World Development Report, 1993.
22
Esrey, J.,B. Potash, L. Roberts and C. Schiff, “Effects of Improved Water Supply and Sanitation on Ascariasi, Diar-
rhea, Dracunculaisis, Hookworm Infection, Schistosomiasis, and Trachoma”, WHO, 1991.
- 147 -
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
s’élèverait entre 206 et 448 millions US$ (soit entre 0,44 et 0,95 % du PIB). Une va-
leur moyenne de 0,69 % du PIB est retenue dans le cadre de cette analyse.
Pourcent age de la p opulatio n ayant accès à l'eau pota ble % 94% 94% 94% 94% 94% 94%
Pourcent age de la p opulatio n ayant accès à l'assaini ssement % 73% 73% 73% 73% 73% 73%
Pourcent age de la p opulatio n ayant accès à EPA (P) % 92% 92% 88% 88% 84% 84%
o
Taux de DALYs perdus dus à l'eau (Rt ) /oo 43,60 43,60 43,60 43,60 43,60 43, 60
o
Taux de DALYs perdus parmi le s pop. ayan t accès à EPA (Rw) /oo 38,48 36,20 36,27 33,27 34,30 30, 78
o
Taux de DALYs perdus parmi le s pop sans accès à EPA (Rw o) /oo 1 01,6 9 1 27,5 6 95,85 1 17,2 4 90,65 108,4 6
Rédu ction de DALYs suiteàu ne couverture totale en EP A 130 968 164 279 187 462 229 283 237 824 284 5 58
Valeur de la réduction de DALYs USD $206 012 526 $258 410 285 $294 878 260 $360 661 605 $374 096 556 $447 609 605
Valeur de la réduction de DALYs % PIB 0 ,44% 0 ,55% 0 ,62% 0 ,76% 0 ,79% 0,9 5%
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