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Prix Goncourt- Roumanie

Université Transilvania de Brasov, Roumanie

Les choses humaines, de Karine Tuil

Le roman de Karine Tuil, Les choses humaines, semble être une analyse
psycho-sociale écrite de manière simple et sincère à la fois car il met en
évidence l’élément subversif principal ayant la puissance de détruire la vie des
êtres humaines, c’est à dire le sexe, élément que l’auteure énonce dès le début du
premier chapitre.
L’incipit du livre fait la transition de général à particulier en présentant
des situations diverses où l’adultère, causé principalement par des désirs
charnels qui dirigent la vie, détruit tout ce qu’on peut percevoir comme valeur
morale : famille, amour, honnêteté, intégrité ou même une carrière
professionnelle exemplaire.
Les personnages incarnent des typologies humaines qu’on retrouve dans
l’époque contemporaine, des personnes faisant partie d’une couche sociale
supérieure dominée par ce qu’on appelle « les intellectuels » (des écrivains, des
journalistes, des médecins etc.) des personnes ayant un niveau d’éducation plus
élevé. L’aspect le plus intéressant du point de vue psychologique de ce roman
est représenté par le fait que ces « intellectuels » mènent des vies tumultueuses
dont l’équilibre est affaibli par leurs actions irrationnelles contraires à leur
capacité mentale.
Étant des personnalités remarquables dans leur milieu professionnel,
Claire, essayiste féministe, Jean, journaliste et animateur de télévision bien
connu et leur fils, Alexandre, semble être le modèle exemplaire de famille, mais,
en fait, ils constituent l’archétype de famille dysfonctionnelle de nos jours dont
les membres ont une carrière enviable, mais au sein de laquelle l’amour des
parents n’existe plus et le succès de l’enfant cache ses pensées suicidaires.
Les personnages sont créés de manière uniforme, leur vocabulaire ne se
distingue pas par des mots spécifiques, ce qui importe sont leurs actions,
l’auteure ne pas essayant de les situer sur des niveaux d’importance différentes,
c’est pourquoi les histoires des personnages sont présentées parallèlement.
Le style d’écriture est simple, colloquial, il n’est pas marqué par des
somptuosités stylistiques, fait qui donne l’impression que le but de l’écrivaine
est celui de révéler (de manière claire et directe) une réalité quotidienne qu’on
ignore souvent ou de laquelle on n’est pas conscient, une réalité troublante
qu’on ne veut pas accepter. Le roman fait référence au féminisme, aux attentats,
aux différences religieuses qui mènent à des conflits irrésolus ou à la maladie du
siècle : le cancer.
Le besoin de satisfaire les désirs physiques ne tient pas compte
d’éducation, de principes religieux ou des efforts entrepris pour bâtir une vie
calme, tout peut être ruiné en un instant à cause du sexe.

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