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ANALYSE DU SYSTEME PRODUCTIF

Introduction :
La fonction de production est le fait d’unités économiques appelées sociétés et
quasi-sociétés. Derrière ce terme se cache un ensemble hétérogène d’agents
économiques aux structures parfois très différentes et à l’activité variée. Nous
allons voir maintenant comment l’analyse économique regroupe les entreprises en
un certain nombre de catégories spécifiques.

1/ Analyse du système productif par secteur


d'activité :

L’analyse du tissu économique conduit à regrouper les entreprises selon un certain


nombre de critères.

La notion de secteur d’activité :


La fonction première d’une entreprise étant de produire des biens et
services, le premier critère de classement est donc le type de production
réalisé par l’entreprise. Les sociétés sont donc regroupées en trois
ensembles spécifiques selon leur secteur d’activité :

Secteur primaire : regroupe les entreprises agricoles ou travaillant


dans les domaines de l’extraction ou de l’exploitation forestière.

Secteur secondaire : regroupe l’ensemble des entreprises produisant


des biens économiques.

Secteur tertiaire : regroupe l’ensemble des entreprises fournissant


des services aux entreprises ou aux particuliers.

L’évolution des secteurs d’activité :

Le secteur primaire est en constant déclin depuis le début du siècle,


et n’emploie plus aujourd’hui qu’environ 4,5 % de la population active
occupée. Cela est lié à la forte mécanisation de ce secteur d’activité.

Le secteur secondaire, qui a profité de la forte industrialisation qui a


suivi la seconde guerre mondiale, a connu un arrêt de son
développement après le premier choc pétrolier et il emploi environ 25
% de la population active occupée.
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Le secteur tertiaire connaît un essor ininterrompu qui s’est accentué


depuis la fin des « trente glorieuses » et emploi aujourd’hui près de
75 % de la population active occupée. Ce phénomène traduit ce que
l’on appelle la tertiarisation de l’économie.

L’essor du secteur tertiaire n’a été possible que parce que de forts gains de
productivité dans les secteurs primaires, puis secondaires ont libéré de la
main d’œuvre de ces secteurs qui est venue alimenter la croissance du
secteur tertiaire. Ce mouvement de migration de la population active d’un
secteur économique à l’autre définit en économie un effet de déversement.

Répartition des emplois par secteurs d'activité


( en % de l'emploi total)
Année 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1998
Agriculture 27 20 15 10 8 6 4,5
Industrie et BTP 35 38 39 39 34 30 26
Services 38 42 46 51 58 64 69,5

2 / Les autres méthodes d'analyse :


La notion de branche d’activité :
Cette notion de secteur d’activité apparaît parfois un peu trop globale. Voilà
pourquoi on procède à des regroupements plus précis des entreprises à
l’intérieur même des secteurs d’activité.

Branche d’activité : une branche définie l’ensemble des unités


économiques qui ont la même activité de production. L’entreprise est
donc classée en fonction du bien ou service qu’elle produit.

Filière d’activité : une filière regroupe l’ensemble des entreprises


qui interviennent à un moment ou à un autre dans la production d’un
bien ou service fini. On prend donc en compte ici les entreprises qui
produisent les biens et services intermédiaires indispensables à
l’élaboration d’un bien ou service fini.

Les autres critères de classement possibles :


Outre le domaine d’activité de la société, d’autres critères de classement
peuvent être envisagés :

Le chiffre d’affaire de l’entreprise : donne une idée de l’importance


d’une entreprise et de son poids dans le secteur économique auquel il
appartient.
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Le nombre de salariés de l’entreprise : ce qui donne une idée de


l’importance sociale de l’entreprise. (on distingue généralement les
PME-PMI des grandes entreprises).

La structure juridique de l’entreprise : car son mode de


fonctionnement dépend en partie de sa structure juridique (société
de personnes, de capitaux… ).
Cette liste n’est pas exhaustive et permet juste de constater que le
classement d’une entreprise est fonction de ce que l’on cherche à étudier.

Répartition des entreprises par nombre de salariés


(en milliers par secteur d'activité)
50 à 500 et % du
Secteur d'activité 0 1à9 10 à 49 Total
499 + Total
IAA 16.84 45.19 6.00 1.34 0.13 69.50 2.88
Industrie hors
68.65 82.80 29.97 8.43 0.83 190.67 7.90
IAA
Construction 129.77 161.38 19.97 2.03 0.11 313.25 12.97
Commerce 287.59 302.62 36.44 5.44 0.31 632.40 26.19
Transport 51.72 31.33 8.21 2.02 0.12 93.39 3.87
Activités
42.78 22.98 1.77 0.14 0.01 67.67 2.80
immobilières
Services aux
200.11 136.23 19.60 3.65 0.38 359.95 14.91
entreprises
Autres services 399.03 269.33 17.35 2.23 0.10 688.04 28.49
Total 1 196.49 1 051.87 139.29 25.28 1.96 2 414.87 100
% du Total 49.55 43.56 5.77 1.05 0.08 100

La spécificité du secteur public productif :


On regroupe sous la notion de secteur public productif l’ensemble des
entreprises publiques contrôlées par l’État et qui ont une activité de
production.

Dans une économie comme la France, le poids du secteur public productif


est loin d’être négligeable. Les vagues successives de nationalisation des
entreprises (après la seconde guerre mondiale et après l’élection de François
Mitterrand) ont fait passer sous le contrôle de l’État des pans entier de
l’économie. Il faudra attendre la fin des années 80 pour que l’entreprise
procède à un début de dénationalisation (transfert du pouvoir de décision au
secteur privé). Ce phénomène s’est accentué depuis le milieu des années 90
et le poids de l’État dans l’économie a maintenant considérablement
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diminué (privatisation de Air France, Renault, AGF, Aérospatiale, Crédit


Lyonnais…).
Il n’en reste pas moins qu’un certain nombre de secteurs économiques sont
encore en grande partie dominés par des entreprises contrôlées par l’État.
C’est le cas par exemple du secteur de l’énergie, de celui de l’armement,
du transport de la communication ou de l’audiovisuel…

Ces entreprises, regroupées sous le sigle GEN (Grandes Entreprises


Nationales) se caractérisent souvent par un comportement particulier au
regard des entreprises contrôlées par des capitaux privés. Elles ont
notamment un taux d’investissement supérieur à la moyenne nationale.

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