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ROYAUME DU MAROC

MINISTERE DE L’EQUIPEMENT

DIRECTION DES ROUTES ET


DE LA CIRCULATION ROUTIERE

GUIDE DE DRAINAGE ROUTIER

EDITION 1997
GUIDE DE DRAINAGE ROUTIER

SOMMAIRE

PREAMBULE...........................................................................................5

DONNEES DE BASE ..............................................................................7

1ERE PARTIE : DRAINAGE DES EAUX SUPERFICIELLES....................9


SURFACE DE ROULEMENT .........................................................10
ACCOTEMENT ...............................................................................13
TALUS.............................................................................................16

2EME PARTIE : DRAINAGE DU CORPS DE LA CHAUSSEE...............23


DRAINAGE DU CORPS DE LA CHAUSSEE .................................24
COUCHE DRAINANTE...................................................................27
DRAIN EN ARRETE DE POISSON................................................29
TRANCHEE DRAINANTE TRANSVERSALE.................................32
TRANCHEE DRAINANTE LONGITUDINALE ................................34
ECRAN DRAINANT DE RIVE DE CHAUSSEE (EDRC) ................36

3EME PARTIE : COLLECTE DES EAUX ................................................39


COLLECTE DES EAUX..................................................................40
FOSSE TRIANGULAIRE NON REVETU........................................41
FOSSE TRAPEZOIDAL NON REVETU .........................................43
FOSSE TRIANGULAIRE REVETU.................................................44
FOSSE TRAPEZOIDAL REVETU ..................................................46
FILETS D’EAU ................................................................................48
AVALOIR .........................................................................................52
DESCENTES DE TALUS................................................................54

4EME PARTIE : OUVRAGES DE FRANCHISSEMENT..........................57

5EME PARTIE : INSPECTION ET SURVEILLANCE ..............................61

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS..........................................64

ANNEXES ............................................................................................ 67

-3-
PREAMBULE

La route a un rôle primordial dans les secteurs industriel,


économique et social. Ce rôle ne fera que grandir dans les prochaines
années. Le montant annuel des investissements routièrs constitue un
premier centre d'intérêt et une mesure de l'importance qu'a prise
l'industrie de la route. La seconde raison pour laquelle la construction
des routes mérite l'attention des ingénieurs réside dans la diversité
des disciplines auxquelles elle fait appel.

Drainer le corps de la chaussée, l'assise et plate-forme, est un


objectif souvent mentionné, car tout professionnel de la route sait bien
que " l'eau et la route ne font pas bon ménage ".

En effet, l'eau de ruissellement à la surface de la chaussée


occasionne une baisse importante du niveau de service offert à
l'usager. L'eau contenue dans le corps de la chaussée qui provient
d'infiltrations d'origines diverses est un élément décisif de
l'accélération des dégradations des structures de la chaussée.

La lutte contre les conséquences néfastes engendrées par l'eau,


doit se faire en établissant un système de drainage efficace. Or pour
être efficace, un tel projet nécessite un bon choix des dispositifs
drainants, une bonne exécution, et un entretien courant, ce qui n'est
pas toujours le cas.

C'est pour cette raison qu'il a été jugé opportun d'élaborer un guide
pratique regroupant un certain nombre de techniques avec des
recommandations pour l'exécution, l'entretien et le maintien du bon
fonctionnement de l'ouvrage.

Dans un premier temps le guide présente des données de base


indispensables à la réalisation d'un projet de drainage. Par la suite, il
traite la collecte et l'évacuation des eaux superficielles, le drainage du
corps de la chaussée, les éléments de collecte des eaux et les
éléments spéciaux. Enfin il regroupe quelques recommandations pour
le drainage routier.

-5-
DONNEES DE BASE

Comme pour tout projet, l'établissement d'un système de drainage


nécessite comme étape préliminaire, le recueil des données de base
sans lesquelles on risque d'avoir un projet incomplet.

La variété de ces données montre aussi la diversité des matières


auxquelles fait appel le drainage des routes, et prouve aussi qu'un tel
projet est le résultat d'un consensus entre l'ingénieur concepteur de la
route, le géotechnicien, l'hydraulicien, l'hydrologue et le météorologue.

- DONNEES METEOROLOGIQUES

Elles concernent surtout les précipitations, elles sont à recueillir


auprès des stations les plus proches du site.

Les événements pluvieux se caractérisent par :


● l'intensité i : (en mm/s)

● la durée de concentration t : (en min.)

● la période de retour T : (années)

● l'étendue S : (Km2)

II- DONNEES GEOTECHNIQUES

Elles doivent fournir tous les renseignements sur les sols à "travailler"
et sur les sols à maintenir en place.
Il s'agit donc de :

● Faire l'identification des couches de sol à terrasser : nature, état


hydrique, classe du sol.
● Prévoir les difficultés probables d'excavation et les conditions

du réutilisation du sol.
● Evaluer la qualité de la plate-forme et éventuellement les moyens

à prévoir pour augmenter sa portance.


● Connaître la position des nappes phréatiques et le sens des

lignes de courant, ainsi que la probabilité de formation des


nappes perchées temporaires.

-7-
● Maîtriser les caractéristiques d'identification des sols, teneur en
eau, angle de frottement, cohésion, densité...etc.
● Détecter les zones des sols sensibles à l'eau.

III- DONNEES HYDROLOGIQUES

Elles nous renseignent sur l'ensemble des cours d'eau, des oueds et
des ruisseaux creusés à la surface de la terre et qui rassemblent les
eaux de surface en les conduisant vers les oueds.
Les données à recueillir sont relatives aux éléments suivants :

● Bassin versant (surface, longueur, pente ).


● Débit de crue.

● Ajustement statistique des crues.

● Evaluation empirique des crues.

● Détermination du temps de concentration.

IV- DONNEES HYDRAULIQUES

Le dimensionnement des ouvrages de franchissement (petits


ouvrages hydrauliques ) nécessite des connaissances pour mener à
bien le calcul et le dimensionnement.
Il s'agit donc de maîtriser les formules hydrauliques à utiliser (exemple :
Manning-Strickler...).

V- DONNEES RELATIVES AU PROJET

Ce sont les profils en long, en travers, le tracé en plan du projet routier.

Elles nous informent sur les pentes et nature des sections traversées
par le tracé routier.

VI- DONNEES TOPOGRAPHIQUES

Ces données indiquent le type de relief traversé (vallonné,


montagneux, plat), ainsi que les cotes des différents niveaux croisés
par le tracé et les limites des bassins versants.

Remarque : Par suite, on se contentera de mentionner le type de


données à recueillir et leur éventuelle utilisation.

-8-
1ère PARTIE :

DRAINAGE DES EAUX SUPERFICIELLES

• SURFACE DE ROULEMENT
• ACCOTEMENT
• TALUS
SURFACE DE ROULEMENT

POSITION DU PROBLEME

Le ruissellement de l'eau à la surface vers les points bas peut


entraîner la formation d'une lame d'eau d'épaisseur h. Cette lame
d'eau a pour conséquences, des infiltrations à travers les points
faibles (joints fissures...) et un risque d'aquaplanage (perte
d'adhérence d'un véhicule due à la présence d'une mince pellicule
d'eau entre la chaussée et les pneus).

COLLECTE DE DONNEES

a) Reconnaissance du problème
La projection d'eau à l'arrière des véhicules et aux cotés latéraux nous
permet de reconnaître la présence d'une lame d'eau. Une auscultation
visuelle des lieux en saison pluviale peut s'avérer utile en ce sens.

b) Collecte de données

1- Précipitations
Les données météorologiques sont à recueillir auprès des stations les plus
proches du site. Ils nous permettent de calculer l'épaisseur de la lame.

2- Données relatives au projet


Il s'agit de connaître la nature des sections traversées (remblai,
déblai, dévers...) ; ces renseignements peuvent provenir des
documents suivants :
- Tracé en plan
- Profil en long
- Profil en travers

3- Données Topographiques
Elles nous renseignent sur la nature du terrain rencontré :
- Terrain plat
- Terrain vallonné
- Terrain montagneux

- 10 -
OBJECTIFS
● Réduire l'épaisseur de la lame aux limites admissibles

● Evacuer rapidement les eaux de ruissellement

● Réduire les infiltrations

ETABLISSEMENT DU PROJET

a) Etablissement de Profils
La réduction de la lame d'eau est possible donc, en donnant au
profil en travers la pente la plus forte compatible avec la nécessité de
la circulation. En effet, un exemple de formule, établie pour des
chaussées en enrobés nous permet de mieux le constater (Annexe I).

Pentes du profil en travers :


Relief Routes Revêtues Routes non revêtues
Plat 2à3% 3à5%
Vallonné 1.5 à 3 % 3à5%
Montagneux 1.5 à 2.5 % 3à5%
4% 2,5%
4%

4% 2,5% 2,5% 4%

Les pentes préconisées pour les chaussées revêtues

Remarque : Il faut veiller à ce que l'effet des pentes longitudinales et


transversales combinées, ne provoque ni un écoulement
lent (stagnation) ni un écoulement intense (érosion).

b) Réduction des infiltrations

On peut procéder par :


- Décalages des joints de reprise ;
- Imperméabilisation entre diverses couches ;
- Imperméabilisation immédiate par un traitement superficielle.

- 11 -
SURVEILLANCE ET ENTRETIEN

● Reprofilage pour éliminer la stagnation des eaux ;


● Réfection profonde ou renforcement pour les cas extrêmes ;
● Les macrofissures et joints doivent être obturés en profondeur ;
● Faïençages et microfissures :
- Traitement des surfaces à l'aide d'un liant
- Resurfaçage en couche mince.

Remarque : On note d'autre part l'existence de la technique des


enrobés drainants plus performante, mais encore
coûteuse pour le contexte Marocain.

- 12 -
ACCOTEMENT

POSITION DU PROBLEME

La lame d'eau d'épaisseur h, une fois drainée de la chaussée, ruisselle


vers l'accotement et peut provoquer l'érosion ou déstabiliser ce dernier.

COLLECTE DE DONNEES

a) Reconnaissance du problème
- Traces d'ornières ;
- Erosion régressive et déformabilité.

b) Collecte de données

1- Précipitations
Les précipitations météorologiques sont à recueillir auprès des
stations les plus proches du site. elles nous renseignent sur la valeur
de la vitesse d'écoulement (érosion).

2- Données relatives au projet


- Tracé en plan
- Profil en long
- Profils en travers

OBJECTIFS
● Limiter l'érosion et l'infiltration par l'accotement et les joints ;

● Assurer la stabilité mécanique en cas de débordement de véhicules

● Assurer la continuité du flux de ruissellement.

ETABLISSEMENT DU PROJET

On procède par aménagement de profils ou traitement et revêtement


de l'accotement.

a) Etablissement du Profil

Le Catalogue des Structures Types pour les chaussées neuves


préconise des pentes de 4 à 5 % pour favoriser le ruissellement vers
le collecteur.

- 13 -
ACCOTEMENT

4%

MS

SC

Le profil en travers type de l'accotement

Cependant, cette pente ne devrait pas entraîner l'érosion du matériau


de l'accotement.

La valeur de V (vitesse d'écoulement) doit être maîtrisée pour contrôler les


phénomènes d'érosion, de transport et de sédimentation. (voir l'annexe II)

b) Revêtement et traitement :

- Selon le Catalogue des Structures Types pour les chaussées


neuves, la largeur revêtue de l'accotement dépend du trafic. Elle varie
entre 0.75 m et 1.50 m .
Plus cette largeur est grande plus profondes sont les couches protégées.
- Le traitement peut être effectué en :

● Traitant l'accotement à la chaux ou au ciment ;


● Dérasant les accotements non revêtues à un niveau légèrement
inférieur à celui de la chaussée ;
● Favorisant la végétation génératrice de l'évapotranspiration ;
● Réalisant des pentes soignées.

SURVEILLANCE ET ENTRETIEN

● Traiter les ornières


● Soigner les pentes dès l'apparition des désordres

● Faucher la végétation pouvant faire obstacle au ruissellement

● Sceller les joints

Selon le cas, on adoptera l'un des accotements suivants :

- 14 -
ACCOTEMENT

a)

b)

c)

RECOMMANDATIONS

Les dégradations qui surviennent à la route, viennent la plupart du


temps de l'accotement. Constitué de matériaux moins élaborés, il
mérite plus d'attention et de surveillance.

L'accotement avec joint constitue un danger, car son étanchéité n'est


pas assurée.

Il est aussi recommandé d'investir de plus en plus dans l'accotement


(revêtement).

- 15 -
TALUS

POSITION DU PROBLEME

Le ruissellement de l'eau à la surface du talus entraîne l'instabilité de


celui-ci. En effet, l'eau peut acquérir une énergie suffisante pour
arracher et entraîner les grains du sol en créant des ravines qui
s'approfondissent d'une année à l'autre.

Par ailleurs, l'eau est à l'origine de la déstabilisation de masse du


talus, soit en exerçant des pressions pouvant réduire le frottement et
la cohésion entre les grains, soit en s'écoulant parallèlement à la
surface du talus conduisant ainsi au phénomène de renardage.

COLLECTE DE DONNEES

a) Reconnaissance du problème

L'existence de chenaux d'érosion ( griffes, ravines...) est un signe de


l'action de l'eau sur la surface du talus.
La présence de cas d'éboulements de terrain, pouvant parfois atteindre
la chaussée est une meilleure illustration de l'instabilité de masse.

b) Collecte de données

1- Précipitations
Les données relatives aux précipitations peuvent nous servir pour maîtriser
la vitesse de l'écoulement (voir annexe II) et au dimensionnement des
fossés.

2- Données relatives au projet


Elles nous indiquent la nature des sections traversées (déblai, remblai ..),
l'inclinaison, la hauteur des talus ainsi que les pentes.

- Tracé en plan
- Profil en long
- Profils en travers

3- Données topographiques
Nature du terrain traversé ( plat, vallonné, montagneux)

- 16 -
TALUS

4- Données géotechniques

La compagne d'études géotechnique nous permet de distinguer les types de sol


rencontrés, leur sensibilité à l'eau et à l'érosion ainsi que leur résistance (c , ø).

Elle nous permet aussi de savoir si le sol rencontrés une nappe ou non.

OBJECTIFS

● Assurer la stabilité mécanique notamment pendant les averses ;


● Réduire l'érosion et empêcher les éboulements d'atteindre la
chaussée ;
● Assurer l'équilibre des terres amont.

ETABLISSEMENT DU PROJET

Un projet de drainage de talus doit assurer la stabilité de ce dernier en


limitant l'érosion, en réduisant les infiltrations et en rabattant la nappe.

a) Lutte contre l'érosion

La lutte contre l'érosion passe en premier lieu par l'aménagement de


descentes de talus souvent sous forme de cascades en raison
d'amortir la vitesse d'écoulement. (voir chapitre descentes de talus).
Fossé

Talus
Descente d’eau

Fossé latéral

Pour les talus de grande hauteur ( >10 m ), on doit aménager des


risbermes ou des banquettes avec une contre pente afin d'accroître la
sécurité vis à vis d'un glissement rotationnel, et en vue d'empêcher les
matériaux éboulis ou érodés d'atteindre la chaussée. Le raccordement
de la banquette au terrain naturel doit se faire sans contre pente pour
assurer la continuité de l'écoulement.

- 17 -
TALUS

Une banquette est nécessaire dès que la hauteur est grande

La limitation contre l'érosion peut également se faire par :

- La recherche d'un compromis entre l'aménagement du


talus à faible inclinaison et la vulnérabilité au glissement
rotationnel ;
- En favorisant la végétation naturelle c'est un procédé
économique de protection mais il va falloir contrôler cette
végétation, pour qu'elle n'entrave pas l'écoulement.

b) Fossé de crête

Un fossé de crête doit être prévu chaque fois qu'un déferlement d'eau
venant d'amont peut atteindre la crête du talus ou qu'une accumulation
d'eau peut se produire au sommet.

Ce type de fossé nécessite une attention particulière vue les


conséquences qu'il peut avoir s'il n'est pas bien soigné.

- Un fossé de crête mal conçu ou mal drainé constitue un


danger d'infiltration pouvant déstabiliser le talus.

- Les vitesses d'écoulement dans le talus doivent être contrôlées


pour éviter l'érosion ( chaque sol a une vitesse critique d'érosion).

- La position du fossé de crête doit être telle que la ligne de


glissement la plus défavorable du talus soit située entre la
crête et le fossé.

- 18 -
TALUS

fossé de crête

ligne de glissement
- La partie de terrain située entre la crête et le fossé doit être
profilée avec une contre pente vers le fossé.

- Instruire les riverains sur la nécessité du maintien en


bon état de fonctionnement du fossé de crête.

c) Aménagement du pied du talus

1 - berme de talus
Avec une largeur allant de 1 à 3m et dotée d'une pente vers le fossé
pour éviter la stagnation d'eau, la berme du pied de talus contribue à
la protection des dispositifs de drainage, et facilite le passage des
engins d'entretien.

2 - Fossé de pied du talus

Il assure une double fonction de drainage de la route et du talus.

d) Disposition pour talus noyé

Un talus noyé est un talus qui rencontre une nappe phréatique


permanente ou temporaire.

Le cas d'une nappe permanente doit être signalée au cours de la


reconnaissance géotechnique du tracé. Le projet du talus en tiendra
compte.

La nappe temporaire se manifeste lors des fortes averses. Elle


nécessite une intervention immédiate. Dans le cas de résurgence de
source localisée, on procède au captage de cette source. Le drain
sera dimensionné pour évacuer le débit maximum.

- 19 -
TALUS

talus nappe

maçonnerie
filtre
rigoles de
talus drain perforé

fossé
bétonné

Si la source produit un suintement sur une certaine longueur du talus, et


à différents niveaux, il faut apercevoir une des techniques suivantes :

- Les éperons drainants


- Un réseau de drains profonds sub-horizontaux
- Le rabattement par tranchées drainantes placées en
amont du talus, au delà de la ligne de glissement potentielle.
Pour plus de détails ( voir annexe III ).

Remarque

Les talus de remblais sont faciles à traiter, mais encore faut-il que
l'emprise soit suffisante pour assurer la stabilité mécanique.
La facilité de leur traitement provient aussi du fait qu'ils sont réalisés
par un matériau d'apport normalement contrôlé et bien compacté.

EXECUTION ET ENTRETIEN

a) Exécution

Lors de l'exécution d'un talus il est déconseillé d'utiliser les outils de


terrassement munis de dents, ces outils, laissent des sillons dans le
sol, qui seront par la suite des amorces de ravins.

Il faut que la pente soit la plus régulière possible, et que la surface soit lisse.
Dans le cas des talus de déblai, il y a intérêt de procéder à la finition
des talus au fur et à mesure de l'approfondissement.

- 20 -
TALUS

b) Entretien

Les systèmes de protection doivent être en bon état de fonctionnement.

La végétation anti - érosive doit être suivie dans son développement,


et empêchée ou limitée dans les systèmes de drainage.

Les exutoires des drains de captage de sources ou de rabattement


des nappes doivent être dégagés.

Les parties du talus éboulées doivent être régulièrement réaménagées


et confortées après avoir cherché les causes.

Correction des ravins actifs par des constructions en pierres sèches


par des gabions si c'est nécessaire.

Les risbermes doivent être dégagées des débris du terrain, de la


végétation gênante et de tout obstacle s'opposant à l'écoulement des
eaux.

Les fossés de crête doivent faire l'objet d'une attention particulière.


Les sédiments déposés par l'eau doivent être évacués dans un lieu
approprié.

RECOMMANDATIONS

Les fossés de crête devront être évités car leur efficacité est rarement
durable.

Il est aussi recommandé de procéder à la correction des ravins actifs


par des constructions en pierres sèches et par des gabions si c'est
nécessaire.

- 21 -
- 22 -
2ème PARTIE :

DRAINAGE DU CORPS DE LA CHAUSSEE

• DRAINAGE DU CORPS DE LA CHAUSSEE


• COUCHE DRAINANTE
• DRAIN EN ARRETE DE POISSON
• TRANCHEE DRAINANTE TRANSVERSALE
• TRANCHEE DRAINANTE LONGITUDINALE
• ECRAN DRAINANT DE RIVE DE CHAUSSEE
(EDRC)
DRAINAGE DU CORPS DE LA CHAUSSEE

POSITION DU PROBLEME

Le drainage du corps de la chaussée a pour but de limiter, en durée


et en quantité, la présence à l'intérieur du corps de la chaussée d'eau
libre pouvant former une nappe suspendue.

La présence de l'eau libre représente un danger pour la structure. Elle


entraîne en effet, une perte de portance due à l'augmentation de la
teneur en eau, des remontés de fines causant la contamination des
couches inférieures et le décollement des couches de surface.

COLLECTE DE DONNEES

a) Reconnaissance du problème

La présence de l'eau dans le corps de la chaussée peut se manifester


par différents types de dégradations :

Remontés Affaissement Flache Désenrobage Nid de poule

fines et eau mauvais film d’eau sur eau attaquant


provenant de drainage agrégats la couche de
la couche de base
base

b) Collecte des données

Il s'agit de recueillir les données relatives aux arrivées d'eau et aux


perméabilités des couches pour évaluer l'infiltration.

En effet, l'eau peut provenir soit directement des précipitations, soit des
inondations pouvant avoir lieu, ou encore des remontées capillaires.

Le diagramme suivant résume les étapes préalables à l'établissement


d'un projet de drainage interne. Ainsi, une fois que l'eau est parvenue

- 24 -
DRAINAGE DU CORPS DE LA CHAUSSEE

aux différentes couches de la chaussée, elle suit les chemins de plus


grande perméabilité (annexe IV ), l'évaluation de la quantité d'eau à
drainer passe par une estimation des infiltrations (annexe V ).

Arrivées d’eau

Innondations Précipitations Remontées capillaires

Perméabilité
des matéraiux

Infiltrations

Quantité d’eau
à drainer

OBJECTIFS A ATTEINDRE

● Eliminer ou réduire les effets de l'eau accumulée dans la


chaussée et dans le sol de fondation ;
● Rabattre les nappes proches des ouvrages ;
● Intercepter les remontées capillaires ;
● Eliminer les effets de bord ;
● Capter et collecter les eaux infiltrées dans les terres pleins
et aménagements annexes.

SYSTEMES ADOPTES

Le drainage des eaux internes peut se faire par des:

- Couches drainantes ;
- Tranchées drainantes (longitudinale et transversale) ;
- Drains en arrête de poisson ;
- Ecrans drainants de rive de chaussée.

Tous ces systèmes se caractérisent par un point commun qui est


l'utilisation des matériaux drainants.

- 25 -
DRAINAGE DU CORPS DE LA CHAUSSEE

CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX DRAINNANTS

a) Matériaux enveloppés dans un géotextile

- Grave creuse 0/30 avec un E.S ≥ 50


passant à 2 mm < 10%
- Enveloppés dans un géotextile (200 à 300 g/m2) anticontaminant.
- Drain non enveloppé en béton poreux ou en PVC.

b) Matériaux non enveloppés


● Solution facile sur chantier :

- Grave routière 0/30 de granulométrie continue avec un E.S ≥ 50


passant à 2 mm < 10% pour le drain en béton poreux
passant à 2 mm < 15% pour le drain en PVC
- Drain en béton poreux ou en PVC dont il est conseillé
d'envelopper dans un géotextile.

● Solution élaborée et plus coûteuse (application des règles de


TERZAGHI )

- Le matériau doit vérifier :


D15 / D85 > 5 non contamination
D15 / d15 > 5 pouvoir drainant
D60 / D10 < 20 pour éviter la ségrégation à la mise en oeuvre.
avec Dx maille du tamis qui laisse passer x% du matériau drainant.
dy maille du tamis qui laisse passer y% du matériau à drainer.

Le LPEE propose un tout-venant 0/40 ou 0/60 ou un matériau à


granulométrie serré 20/40.

Remarque : En traçant les courbes granulométriques des GNF et


GNT proposées par le C.S.T Marocain il s'est avérée
que les GNF ne peuvent drainer les GNT car il ne
répondent pas aux critères de TERZAGHI.

- 26 -
COUCHE DRAINANTE

DEFINITION
La couche drainante est un tapis de matériaux drainants supportés
par le sol de fondation ou éventuellement par la couche de forme.

On fait appel à cette technique de drainage interne, surtout lors des


renforcements des chaussées existantes.

DIMENSIONNEMENT

Dimensionner une couche drainante revient à déterminer son


épaisseur H. Elle doit satisfaire à certains critères à savoir :

● Epaisseur suffisante pour que la frange capillaire n'atteigne


pas la couche supérieure ;
● Epaisseur compatible avec la portance exigée pour supporter

les contraintes du trafic ;


● Epaisseur ayant un minimum de 20 cm. (Voir annexe VI).

SCHEMA REPRESENTATIF

2,5%

4%

2,5%

4%
bouchon de
gravier

0,50m au
minimum

couche drainante
couche anti-contaminante

DOMAINE D'APPLICATION

● Sous les accotements et le fossé latéral, pour drainer les eaux


infiltrées à travers l'accotement ;

- 27 -
COUCHE DRAINANTE

● Sur toute la largeur de la chaussée, s'il y a risque de remontées


capillaires, dans ce cas la couche drainante doit etre connectée
à une tranchée drainante longitudinale ;
● Lors des travaux d'élargissement pour assurer une continuité
du drainage interne ;
● Aux points bas du profil en long où il y a risque d'accumulation
des eaux ;
● Passage déblai - remblai ou profil mixte ;
● Sous les accotements des chaussées renforcées ;
● Points bas du profil, appliquée sur toute la largeur de la chaussée.

EXECUTION

Il faut tenir compte des éléments suivants :


● Bonne communication avec le système de collecte (drains,

fossés..);
● Respecter la pente de 6% à la base de la couche;

● Prévoir une couche anti - contaminante d'épaisseur de 10 cm.

SURVEILLANCE ET ENTRETIEN

● Fossés et exutoires entretenus pour éviter la stagnation d'eau


entraînant le mauvais fonctionnement de la couche drainante;
● Evaluation continue du bon fonctionnement de la couche drainante.

Remarque : La couche drainante est le moyen le plus fiable mais il faut


une justification économique de son utilisation à cause
du surcoût.

Au Maroc c'est la technique des drains en arrête de poisson qui est la


plus utilisée.

- 28 -
DRAIN EN ARRETE DE POISSON

DEFINITION

C'est une technique dérivée du drainage par tranchées drainantes


transversales.

Cette technique est largement utilisée au Maroc dans le cas de


renforcement des routes anciennes par une G.N.T, ils sont placés en
quinconce de part et d'autre de la chaussée et distant de 20 m.

DOMMAINE D'APPLICATION

Sous les accotements dans le cas :


● d'un renforcement d'une chaussée existante;

● d'un élargissement.

OBJECTIFS A ATTEINDRE

● Evacuer l'eau infiltrée dans le corps de la chaussée qui se


trouve piéger entre l'ancienne chaussée moins perméable et
l'accotement ;
● Assurer la continuité du drainage interne.

DIMENSIONS

Le manuel de renforcement des chaussées revêtues prévoit


l'utilisation des drains en arrête de poisson, sous les accotements,
dans tous les profils types qu'il propose.

sens de l’écoulement

- 29 -
DRAIN EN ARRETE DE POISSON

Perspective des drains en arrête de poisson

Les dimensions à donner aux drains en arrête de poisson sont les


suivantes :

- 40 cm de largeur
- dans le cas d'un renforcement, ils doivent empiéter dans
l'ancienne chaussée de 0,50 à 1 m
- la distance entre deux drains successifs est 20 m.

- 30 -
DRAIN EN ARRETE DE POISSON

SURVEILLANCE ET ENTRETIEN

● Dans le cas du raccordement avec un fossé, il faut veiller à ce


que l'aval des drains soit bien dégagé, et le fossé aussi profond
que possible, de façon à ne pas introduire dans la chaussée,
les eaux collectées.

● Il faut s'assurer que l'extrémité amont de la couche de la G.N.T


ne puisse jamais être plus basse que le niveau le plus haut de
l'eau dans le fossé.

- 31 -
TRANCHEE DRAINANTE TRANSVERSALE

DEFINITION

C'est une saignée réalisée dans le sol de fondation pour capter les
eaux infiltrées dans le corps de la chaussée. Elle est soit transversale
soit en biais de 60 ° par rapport à l'axe de la route.

DOMAINE D'APPLICATION

● Les points bas du profil en long ;


● Passage déblai – remblai ;
● Elargissement de plates formes ;
● Profil mixte.

OBJECTIFS A ATTEINDRE

● Accélérer l'évacuation des eaux dans les points bas du profil


● Intercepter l'écoulement de l'eau lorsque la pente longitudinale

dépasse la pente transversale (pour minimiser le chemin


d'écoulement ).

DIMENSION

- 32 -
TRANCHEE DRAINANTE TRANSVERSALE

EXECUTION

● Fouilles exécutées à sec ;

● Toute partie du tuyau ou du filtre souillé doit être remplacée ;

● Drains construits de l'amont vers l'aval pour éviter la


contamination par les eaux superficielles ;

● Matériaux filtrant mis en couches minces et compacté à la


main jusqu'à la hauteur de 30 cm au delà de laquelle on utilise
un engin mécanique léger.

- 33 -
TRANCHEE DRAINANTE LONGITUDINALE

DEFINITION

C'est une tranchée exécutée au bord de la chaussée, remplie de


matériaux drainants et éventuellement d'un drain servant à la collecte
des eaux.

OBJECTIFS A ATTEINDRE

● Conduire les eaux évacuées latéralement par la couche


drainante et les drains en arrête de poisson et éventuellement les
eaux infiltrées à travers les accotements et bermes centrales.

Tranchée drainante associée à une Tranchée drainante sous une berme


couche drainante. centrale.

● Rabattement de la nappe du Talus :

DOMAINE D'APPLICATION

● Lorsque l'emprise de la route est étroite et on ne peut pas


exécuter des fossés latéraux profonds;
● Sous les fossés revêtus;
● Lorsque la pente du profil en long est faible.

- 34 -
TRANCHEE DRAINANTE LONGITUDINALE

DIMENSIONS
1 : sable fin
2 : filtre extérieur
3 : “ “ intérieur
4 : Tuyau en béton perforé
ou en terre cuite
5 : cunette en béton maigre

DRAIN TERZAGHI

géotextile
filtre
tuyau en béton perforé

Remarque

Q est en général faible et conditionne rarement le choix du diamètre


intérieur du tuyau .
On prend 6 cm au minimum, pour les tuyaux en poterie
10 cm au minimum, pour les tuyaux en béton.

Pour un bon fonctionnement de l'ouvrage, il faut placer le tuyaux au


dessous de la couche drainante, si les conditions de l'exutoire le
permettent.
Les tranchées drainantes sont munies de chambres de visite où
débouchent les eaux vers des fossés ou collecteurs enterrés.

EXECUTION

● Fouilles exécutées à sec;


● Toute partie du tuyau ou du filtre souillé doit être remplacée ;
● Drains construits de l'amont vers l'aval pour éviter la
contamination par les eaux superficielles ;
● Matériaux filtrant mis en couches minces et compacté à la
main jusqu'à la hauteur de 30 cm au delà de laquelle on utilise un
engin mécanique léger.

- 35 -
ECRAN DRAINANT DE RIVE DE CHAUSSEE (EDRC)

DEFINITION

C'est une tranchée drainante étroite à parois minces verticales. Les


éléments constitutifs sont soit préfabriqués soit élaborés sur chantier.

Un EDRC joue le rôle d'un écran capillaire, en effet, si l'on interpose en rive
de chaussée un écran drainant celui-ci va entraver à l'immigration des
eaux par succion depuis les zones à forte humidité (accotements) vers les
moins humides (sol de fondation) donc il permet d'éviter l'effet de bord.

L'écran drainant permet en outre d'évacuer l'excès d'eau du corps de


la chaussée.

DOMAINE D'APPLICATION

L'emploi d'un EDRC s'impose selon le type de route, le type de sol et


le climat:

a) le type de route

1- chaussée neuve

Lorsque la solution de l'imperméabilisation des accotements ne peut


pas être envisagée, ou lorsque le sol de fondation est en déblai ou au
voisinage du terrain naturel.

2- chaussée existante

La recommandation d'un EDRC ne peut se faire qu'après un diagnostic


des dégradations. La constatation de fortes déflexions et affaissements
de rive par rapport à ceux de l'axe est un signe d'un effet de bord.

La résurgence d'eau chargée de fines en est un autre.

Dans le cas où la cause ne peut pas être décelée, il semble prudent


d'inclure un EDRC dans le projet d'amélioration de la route.

b) le sol

Dans tous les sols à forte succion (argiles fines).

- 36 -
ECRAN DRAINANT DE RIVE DE CHAUSSEE (EDRC)

c) le climat

Dans les régions où le phénomène du gel et dégel est limitée et où la


nappe ne se rapproche pas du sol de fondation (1m mini).

Dans tous les cas le besoin de drainage doit être mis en évidence par
une étude géotechnique.

DISPOSITION CONSTRUCTIVE

RS : revêtement superficiel
CF : couche de fondation
SF : sol de fondation.

DIMENSIONS

a) EDRC en matériaux drainants

H = 1.00 à 1.20 m
L = 0.15 m minimum = 0,25 m maximum
D : diamètre du drain collecteur
= 50 mm recouvert de fentes de largeur de 0.9 à 2 mm
= 0.25 m maximum

- 37 -
ECRAN DRAINANT DE RIVE DE CHAUSSEE (EDRC)

matériaux pour l'âme :

- D90 ≥ 0.1 mm
- Teneur en particules inférieures à 0.02 mm < 3%

Si la teneur en particules inférieures à 0.02 mm est comprise entre 3


et 6% il faut avoir D40 / D 90 < 5

b) EDRC préfabriqué

1 - EDRC à âme en polyéthylène ou polypropylène entouré d'un


géotextile avec une cuvette étanche à la base du drain PVC.
2 - EDRC à âme drainante en géotextile associée à un collecteur, le
tout enveloppé dans un filtre géotextile.

les dimensions sont :

H de 0.50 à 1.00 m
L de 0.20 à 0.25 m

EXECUTION

● Excavation de la tranchée par les engins mécaniques ;


● Pose de l'écran. Elle doit être plaquée contre la rive de la
chaussée ;
● Remblayer la tranchée ;
● Compactage du remblai ;
● Imperméabilisation du dessus de l'écran.

RECOMMANDATIONS

L'utilisation d'écran capillaire doit se justifier économiquement en le


comparant à d'autres dispositifs de drainage (tranchée drainante,
imperméabilisation d'accotement, ..).

Un écran capillaire ne peut ni permettre le rabattement d'une nappe


ni lutter contre le phénomène du gel - dégel que si celui-ci est faible.

- 38 -
3ème PARTIE :

COLLECTE DES EAUX

• COLLECTE DES EAUX


• FOSSE TRIANGULAIRE NON REVETU
• FOSSE TRAPEZOIDAL NON REVETU
• FOSSE TRIANGULAIRE REVETU
• FOSSE TRAPEZOIDAL REVETU
• FILETS D'EAU
• AVALOIR
• DESCENTES DE TALUS
COLLECTE DES EAUX

POSITION DU PROBLEME
● L'eau qui ruisselle trop rapidement sur les surfaces terrassées
les érode et déchausse le bord du revêtement .
● L'eau qui stagne provoque des éclaboussements et forme
des plaques de glace en hiver .
● L'eau qui s'infiltre réduit la capacité portante de la chaussée
et colmate les systèmes de drainage interne par les particules
fines qu'elle porte.
● L'eau qui stagne sur l'accotement
- réduit la portance de ce dernier ;
- conduit à la formation des ornières ;
- s'infiltre vers le corps de la chaussée.
COLLECTE DE DONNEES
● Données pluviométriques;
● Données topographiques : forme du terrain (pentes) ;

● Données géotechniques : nature du sol (érosion) ;

● Données hydrologiques : détermination du bassin versant et

du débit de dimensionnement du projet.


OBJECTIFS A ATTEINDRE
● Conduire les eaux de l'emprise de la route vers l'exutoire naturel ou
aménagé, dans un délai convenable en maîtrisant les débits, afin
d'éliminer et de diminuer le danger qu'elles constituent pour la route.
● Plusieurs ouvrages sont utilisés pour répondre à cet objectif ;
à titre d'exemple on cite :
- Fossé revêtu ou non
- Canalisations enterrées
- Caniveaux
- Filets d'eau en surface ou avec tuyau souterrain et avaloirs
- Passages souterrains.
EVALUATION DE LA CAPACITE DES OUVRAGES
Pour calculer le débit que peut transiter un ouvrage de collecte on
utilise la formule de MANNING-STRICKLER.(voir annexe VII )

- 40 -
FOSSE TRIANGULAIRE NON REVETU

SCHEMA REPRESENTATIF

DOMAINE D'APPLICATION

● Pied de talus de remblai;


● Pied de talus de déblai;

● Terrain naturel.

DIMENSIONS

Remarque

Les fossés triangulaires non revêtus ont les avantages suivants :

- Facilité d'exécution par les engins mécaniques


- Facilité d'entretien par les engins mécaniques.
- Plus sécuritaire vis à vis des usagers
- Moins cher.

Ils présentent toutefois quelques inconvénients :

- Capacité d'évacuation limitée par rapport aux autres formes


- Infiltrations possibles à travers l'ouvrage
- Dans le cas ou h est petite il n'y aura pas possibilité de
drainage des couches de la chaussée.
- Attaqués par l'érosion si la pente est forte.

- 41 -
FOSSE TRIANGULAIRE NON REVETU

SCHEMA REPRESENTATIF

DOMAINE D'APPLICATION

● Pied de talus de déblai


● Pied de talus de remblai

● Au droit du terrain naturel.

DIMENSIONS

b(m) B(m) h(m) Q(l/s)


0.50 1.50 0.50 5100.p1/2

Remarque

Le fossé trapézoïdal a les avantages suivants :

- Peut drainer les couches de la chaussée s'il est proche de celle-ci


- Economique
- Une capacité relativement importante
- Facile à entretenir et élargir le cas échéant.

Parmi ses inconvénients on cite :

- Infiltrations possibles vers le corps de la chaussée


- Attaqué par l'érosion si la pente est forte.

- 42 -
FOSSE TRAPEZOIDAL NON REVETU

SURVEILLANCE ET ENTRETIEN

● Il faut procéder à l'entretien et le curage de tels fossés avant


les saisons pluviales.

● S'il y a risque d'érosion dû à une forte pente longitudinale


(généralement à partir de 3,5% ) on a intérêt à couper le fossé
en petits barrages pour ralentir les vitesses, ou à revêtir le
fossé(voir partie généralités) :

Schéma représentatif

RECOMMANDATIONS

● Si l'emprise de la route est large, il y a intérêt à prévoir des


fossés larges de pente aussi faible que possible pour diminuer
la vitesse de l'écoulement.

● Le fossé trapézoïdal présente un danger pour l'usager dans


le cas d'un stationnement accidentel ou provisoire.

- 43 -
FOSSE TRIANGULAIRE REVETU

SCHEMA REPRESENTATIF
l

le revêtement est en :
- béton
- enduit asphaltique
- perré

DOMAINE D'APPLICATION

il est recommandé dans les zones érodables de :

- Pied de talus de déblai


- Pied de talus de remblai

DIMENSIONS

l(m) h(m) Q(l/s)

1.00 0.125 578 p1/2


1.500.187 1699 p1/2 4/1 4/1

1.00 0.20 1230 p1/2


1.50 0.30 3627 p1/2
4/1 4/1

- 44 -
FOSSE TRIANGULAIRE REVETU

Remarque

Le fossé triangulaire revêtu a les avantages suivants :

- facilité d'exécution
- favorable à l'aspect sécurité
- limite les infiltrations
- entretien facile
- non érodable

Parmi ces inconvénients :

- coûteux
- ne peut pas intercepter les eaux internes de la chaussée.

- 45 -
FOSSE TRAPEZOIDAL REVETU

SCHEMA REPRESENTATIF :
B

b
Revêtement en :

- perrés, pavés ou moellon


- maçonnerie
- béton préfabriqué ou coulé sur place
- en produit bitumineux

DOMAINE D'APPLICATION

Dans les zones érodables de :


- pied de talus de déblai
- pied de talus de remblai

DIMENSIONS
b(m) B(m) h(m) Q(l/s)
0.50 1.50 0.50 1220 p1/2

Remarque :

Le fossé trapézoïdal revêtu a les avantages suivants :

- forte capacité
- entretien usé
- évite l'érosion
- élimine les infiltrations vers la chaussée.

- 46 -
FOSSE TRAPEZOIDAL REVETU

Parmi ses inconvénients :

- coûteux
- ne peut pas recueillir les eaux infiltrées dans la chaussée
- présente un danger pour les usagers lors d'un stationnement
accidentel.

RECOMMANDATIONS :

L'instruction de la DRCR préconise :

● pour les fossés non revêtus une hauteur de 0.50 m au minimum.


● les fossés revêtus du bord de la chaussée doivent être
exécutés sur une tranchée drainante longitudinale.

La pente longitudinale doit être suffisante pour éviter la stagnation


et le dépot (minimum 1%).

- 47 -
FILETS D'EAU

DEFINITION

Ce sont des éléments de collecte des eaux de ruissellement placés le


long du revêtement. Ils doivent guider sur de courtes distances les
eaux superficielles vers des ouvrages de capacité supérieure.

Ils peuvent faire partie du revêtement ou constitués de matériaux


différents, préfabriqués en béton, coulés sur place ou en pavage.

ETABLISSEMENT DU PROJET

I) FILET D'EAU EN BETON

c

h
b

DIMENSIONS

Dimensions (en cm)


Type
a c h

A 50 5 3.5
B 75 7.5 5
C 100 10 6
D 20 10 0
E 20 3 2

- 48 -
FILETS D'EAU

Remarque
Les trois premiers types sont coulés sur place et les autres préfabriqués.
La longueur nominale est :
- De 1.00 m pour les filets d'eau posés en alignement droit
- De 0.50 m pour les filets posés en courbe.
DOMAINE D'APPLICATIONS
Création d'un filet d'eau en bord de plate-forme, ou à l'intérieur d'un
ouvrage plus important revêtu.
Ils sont utilisés en général dans les zones urbaines ou pour des
sections en déblai étroites.
EXECUTION
● Pentes des filets d'eau d'au moins 0.8% (0.4% comme limite )
pour éviter la stagnation.
● Lorsque la pente longitudinale de la chaussée est inférieure à
cette valeur, on doit essayer de donner au filet d'eau un profil
en zigzag pour avoir une pente suffisante.
● Dans tous les cas, le décrochement de 1 ou 2 cm par rapport
à la chaussée nous permet ceci.
Remarque
On note que ce type d'ouvrage présente l'avantage d'être favorable à
l'aspect sécurité, d'entretien facile et évite l'infiltration et l'érosion.
Cependant, sa capacité est faible et il nécessite un entretien fréquent
(la moindre obstruction peut dévier l'écoulement).
II) FILET D'EAU NON REVETU
Les filets d'eau en asphalte coulé ont 0.20 m de largeur et 3 à 5 cm
d'épaisseur selon ce que prescrivent les documents d'adjudication. La
composition de l'asphalte coulé, répond aux caractéristiques suivantes :
- Teneur en liant 8 à 12 %
- Pénétration du liant 50 au maximum
- Matériaux utilisés ( sable , pierrailles , filer )

- 49 -
FILETS D'EAU

III) FILET D'EAU EN BLOCS ASPHALTIQUES

Les dimensions des blocs pour filets d'eau sont les suivants :

Dimensions (cm)
Types
Largeur Logueur
A 12,5 à 12,7 30,4 à 30,6
B 14,8 à 15,2 29,8 à 30,2

épaisseur : 50 mm (± 2 mm)

IV) AUTRES TYPES DE FILETS D'EAU

I (0,60 à 1.00)
Plat double pente :
h (0.08 à 0.12)

1/4 1/4

Plat en L simple pente

1/4
h (0,15 à 1,25)

Par revêtement et bordure

trottoir et bordure chaussée

filet d’eau

- 50 -
FILETS D'EAU

EXECUTION

● Imperméabiliser l'accotement;
● Soigner le raccordement filet d'eau / terrain naturel en
ménageant un léger décrochement.
● S'assurer que l'accotement ne constitue pas un obstacle au

cheminement de l'eau vers l'ouvrage.

SURVEILLANCE ET ENTRETIEN

Les filets d'eau sont des éléments dont l'entretien est facile, mais
encore faut-il le faire régulièrement. Il consiste à :

● Dégager les éléments pouvant faire obstacle à l'écoulement


(manuel ou mécanique):
● Traiter et entretenir les accotements au cas où ils
empêchent l'eau decouler vers le filet d'eau;
● Maintenir le filet d'eau (remplacer les parties défaillantes).

- 51 -
AVALOIR

DEFINITION

Un avaloir est un ouvrage qui permet à l'eau s'écoulant sur la chaussée


(le plus souvent le long d'un filet d'eau) de descendre dans un ouvrage
situé à un niveau inférieur et généralement enterré (collecteur, buse
de traversée ...).

SCHEMA REPRESENTATIF

ROLE

Les fonctions principales d'un avaloir sont les suivantes :

● capter toute l 'eau superficielle de l'écoulement


● descendre l'eau à un niveau inférieur
● faciliter l'engagement de l'eau dans l'ouvrage suivant
● arrêter les déchets importés par l'eau
● laisser les particules fines se déposer (décantation )
● éviter la remontée d'effluves d'un réseau d'assainissement unitaire
grâce à la mise en place d'un siphon

L'avaloir peut être au même niveau que la chaussée il est alors


recouvert d'une grille métallique destinée à permettre le passage des
véhicules et d'arrêter les corps étrangers.

Il peut être aussi encastré dans une file de bordures de trottoir, et


de toute façon il doit assurer sa fonction sans atteinte à la sécurité des
usagers.

- 52 -
AVALOIR

DIMENSIONS

Les avaloirs ont une ouverture minimale de 30 cm pour les route à


faible pente, et 40 cm pour les autres cas.

Remarque

Il faut tendre à diminuer son agressivité tout en veillant :

- Au bon fonctionnement de l'ouvrage


- A ce qu'il soit visible

On peut rendre l'avaloir favorable à l'aspect sécurité en :

- Diminuant la hauteur des murets de retenue des terres


- Evitant les parois verticales
- Soignant les orientations des grilles.

SURVEILLANCE ET ENTRETIEN

L'entretien courant visera à maintenir et à améliorer toutes les


fonctions de l'avaloir. Il consiste à :

● Dégager les grilles


● Veiller à l'orientation des grilles ( grilles plates et carrées avec

fentes orthogonales au sens de la circulation )


● Nettoyer le fond de l'avaloir (dépôts évacués )

● Surveiller le fonctionnement en période pluvieuse

L’entretien peut avoir comme objectif, l'amélioration du fonctionnement


de l'avaloir par l'exécution de modifications limitées :

● Reprise du cheminement d'eau (fraisage d'excédent d'enrobé)


● Abaissement de la tête de l'avaloir

● Elargissement de l'entonnement

● Nettoyage de la grille en cas de dépôts importants

● Stabilisation des surfaces de l'écoulement.

- 53 -
DESCENTES DE TALUS

POSITION DU PROBLEME

L'eau collectée en haut des talus et au bords de la chaussée doit


rejoindre le système d'assainissement qui borde la route.

DEFINITION

Une descente d'eau de talus est un ouvrage préfabriqué mis en place


à la surface du talus ou enterré, qui permet l'acheminement des eaux
pluviales vers le système d'évacuation.

Il existe deux types :

DESCENTE D’EAU ENTERRE

Descente en béton ou en gabion

DESCENTE D’EAU DE SURFACE

- 54 -
DESCENTES DE TALUS

DOMAINE D'APPLICATION

● A la sortie d'une buse au d'un dalot


● Aux points de raccordement du fossé de crête à l'exutoire

ENTRETIEN COURANT

● Nettoyage et maintenance
● Surveillance de l'entonnoir pour voir si toute l'eau s'y écoule

au lieu de prendre un autre chemin.

- 55 -
4ème PARTIE :

OUVRAGES DE FRANCHISSEMENT
OUVRAGES DE FRANCHISSEMENT

POSITION DU PROBLEME

Naturellement, les routes coupent des cours d'eau permanents ou


saisonniers (oueds, thalwegs, ...). Ces points d'intersection
constituent les points les plus dangereux, ils conduisent souvent soit
à la destruction de la voie, soit à sa submersion et dans des cas à
l'interruption de la circulation, ou la diminution de la vitesse.

COLLECTE DE DONNEES

a) Reconnaissance du problème

Pendant la saison pluviale, des petits ruisseaux d'eau s'établissent au


bord de la chaussée ou traversent celle-ci.

Pendant les averses, un nombre important des routes nationales sont


impraticables à cause des crues qui conduisent à des coupures de
circulation.

b) Collecte de données

- Hauteur d'eau à l'amont et à l'aval


- Type d'entrée
- La rugosité des parois
- Longueur de l'ouvrage
- Pente de l'ouvrage.

OBJECTIFS A ATTEINDRE

Le rétablissement des écoulements sans danger ni pour la route ni


pour l'usager. Les buses et dalots sont généralement les ouvrages les
plus utilisés.

DEFINITION

Ce sont des petits ouvrages hydrauliques qui permettent à l'eau de


franchir la route, en passant au dessous de celle-ci. Les buses sont de
forme circulaire, en béton armé ou en métal, alors que les dalots sont
de forme rectangulaire, cadres ou portiques, également en béton armé.

- 58 -
OUVRAGES DE FRANCHISSEMENT

ETABLISSEMENT DU PROJET

Le dimensionnement d'un ouvrage de franchissement dépend, comme


il a été déjà signalé du niveau de l’eau à l'amont et à l'aval de l'ouvrage.
La méthode de DELORME permet d'obtenir un prédimensionnement
de l'ouvrage (voir annexe VIII ).

a) Sortie noyée (écoulement en charge)

C'est le cas où le niveau à l'exutoire immédiat de l'ouvrage dépasse


le bord supérieur de l'ouvrage. L'écoulement se fait alors par
surélévation du niveau amont.

b) Sortie dénoyée (écoulement en charge ) :

C'est le cas où la hauteur amont du plan d'eau dépasse 1,25 D, avec


D hauteur du dalot (resp diamètre de la buse ). La sortie est libre.

c) Sortie dénoyée et écoulement à surface libre

Dans ce cas la hauteur d'eau amont est entre D et 1,25D

- 59 -
OUVRAGES DE FRANCHISSEMENT

d) Ecoulement à surface libre

C'est le cas où l'entrée et la sortie sont libres, il s'établit alors un


écoulement à surface libre.

Pour plus de détails voir partie généralités.

DOMAINE D'APPLICATION

Les buses sont généralement utilisées dans les sections où l'on


dispose d'une épaisseur de remblai suffisante (0,80 m minimum). Ils
doivent avoir un diamètre minimal de 80 cm exigé pour l'entretien, et
dépassent rarement 120 cm.

Les dalots sont utilisés là où l'on ne dispose pas de remblai suffisant


pour l'utilisation d'une buse, et lorsque les débits à évacuer sont
élevés (> 10 m3 / s).

SURVEILLANCE ET ENTRETIEN

● Dégagement des extrémités en enlevant les matériaux d'obstruction


● Nettoyage et curage de l'ouvrage en dégageant les dépôts

● Réfection d'étanchéité

● Lutter contre l'érosion en amont et en aval de l'ouvrage en

aménageant des entrées et sorties adéquates ( entrées avec


mur en aile, sorties en gabions...)

RECOMMANDATIONS

Il est préférable parfois d'utiliser une batterie de buses ou de dalots si


le lit est large.

- 60 -
5ème PARTIE
INSPECTION ET SURVEILLANCE
INSPECTION ET SURVEILLANCE

POSITION DU PROBLEME

L’inspection a pour objet de contrôler périodiquement les systèmes de


drainage et ses dépendances afin d’évaluer son efficacité et détecter
toute détérioration susceptible de porter atteinte au bon fonctionnement
du drainage.

COLLECTE DE DONNEES

a) Reconnaissance de problème

Les inspections doivent être organisées de la manière suivante :

● Une première inspection avant les pluies pour assurer le bon


fonctionnement du système de drainage existant (curage,
entretien ....).
● Une deuxième inspection pendant les pluies afin de déceler
les anomalies et les défaillances constatées (stagnation,
débordement, mauvaise condition d’écoulement....)
● Une troisième inspection après la saison des pluies pour
localiser les défaillances et anomalies en vue de programmer
les interventions à entreprendre.

b) Objectifs

● Assurer un drainage efficace;


● Créer un système d’inspection permanent et organisé ;
● Préconiser l’entretien adéquat pour chaque partie des ouvrages
à drainer.

PLAN D’ACTION POSSIBLE

La visite par temps des pluies est la méthode de reconnaissance la plus


utile, car elle permet de percevoir immédiatement les problèmes liés au
cheminement de l’eau et les conditions de fonctionnement des ouvrages.
A cette occasion on doit vérifier les défaillances suivantes :

- 62 -
INSPECTION ET SURVEILLANCE

● Pour la chaussée : stagnation d’eau, cheminements longitudinaux ;


● Pour les accotements : stagnation, érosions ;
● Pour les ouvrages longitudinaux : présence ou non d’ouvrages
écoulement assuré ou non, obstacles, sens d’écoulement
points hauts, points bas.....
● Pour les ouvrages enterrés : différents raccordements, des
buses (transversales ou longitudinales), stagnation par manque
d’ouvrage têtes de buses......
● Pour l’environnement immédiat de la chaussée : venues d’eau
extérieurs (talwegs, voies adjacentes, drainage agricole);
présence d’eau aux abords de l’emprise (sources...)

Il est impératif de compléter cette reconnaissance par d’autres


éléments :

● Résurgences sur chaussées


● Accotements surélevés ou non
● Section en déblai ou en remblai
● Relevé des dégradations ponctuelles de la chaussée
● Analyse des accidents de la route
● Exploitation des mesures de déflexion pour apprécier la
portance de la chaussée.
Durant les dernières décennies, le projeteur accorde, au

- 63 -
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

dimensionnement des couches de chaussées plus d'importance au


critère de portance qu'au système de drainage.

Cependant, diverses expériences ont montré que la pérennité et le


niveau de service d'une chaussée dépend globalement du
fonctionnement de son système de drainage.

Toutefois il s'avère nécessaire qu'un projet de drainage soit basé sur


des calculs et des dimensionnements propres aux différents
dispositifs, une bonne exécution et un entretien courant, pour
s'assurer de son fonctionnement.

Donc pour améliorer les pratiques en cours, on peut tirer un certain


nombre d'enseignements, à savoir :

1) En matière de drainage, l'économie n'est pas à rechercher dans la


réduction du coût des travaux. Il faut tenir compte des effets d'un mauvais
drainage sur le comportement des chaussées et sur le coût d'entretien
nécessaire pour maintenir la qualité du service attendue par l'usager.

2) Sur le réseau routier existant, il serait recommandé de définir des


programmes d'amélioration de l'assainissement préalables aux
opérations d'entretien et de renforcement.

3) Le principe du drainage interne consiste à évacuer les eaux


infiltrées dans le corps de la chaussée, or cette eau une fois éliminée,
il faut l'empêcher de revenir. On peut songer à favoriser les stratégies
de reprofilage ou de traitement et imperméabilisation des surfaces.

4) La lutte contre le colmatage peut-être faite par usage de géotextiles


donnant de bons résultats (exp. : drains en arrête de poisson..), ceci
en tapissant la tranchée drainante du géotextile. Il y a lieu de garder
un équilibre entre la perméabilité et le risque de contamination. En
général, pour les sols fins on adopte de faible perméabilité pour le
géotextile, pour les sols granulaires uniformes et sans fines on adopte
des perméabilités très élevées.

- 64 -
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

On note aussi les facilitées de mise en œuvre et de construction lors


d'utilisation du géotextile.

5) Pour tout système de drainage utilisé, il est toujours impératif de


garder l'exutoire bien dégagé, débouchant au dessous du niveau
d'eau du fossé.

6) Les systèmes de drainage doivent être conçus de manière à


simplifier au maximum leur surveillance et leur entretien (chambres de
visites, éléments d'évaluation....).

7) La technique des écrans drainants est à expérimenter au Maroc,


pour évaluer ses avantages et justifier économiquement son
utilisation dans le contexte national en s'inspirant des expériences
Belges et Françaises.

8) Le choix d'un ouvrage de drainage devra tenir compte de :

- La sécurité de l'usager.
- L'entretien et exploitation
- Dimensionnement mécanique.
- Conditions économiques.

9) En ce qui concerne les matériaux drainants, les structures de


chaussées avec GNA ou GNB sur GNF ne sont pas autodrainables.
En effet, et malgré la perméabilité croissante du haut en bat, elles ne
satisfont pas au critère de TERZAGHI.

10) Une attention particulière sera portée sur les dispositifs de


drainage en cas de renforcement ou d'élargissement de chaussées
existantes.

- 65 -
ANNEXES
ANNEXE I
Pour des chaussées en enrobé, l’épaisseur de la lame d’eau est
calculée par la formule suivante :

h=0,46x (l x i)1/2 x n1/5

avec l = ß x [1 + (n2 / n1)2] = longueur d’écoulement

ß : largeur de la chaussée (en m)


n2 : pente transversale (en %)
n1 : pente longitudinale (en %)
i : intensité des pluies (en mm/s)
n : pente de l’écoulement

Cette formule nous permet de constater que l’épaisseur de la lame est


directement dépendante des profils adoptés.

- 68 -
ANNEXE II

La vitesse d’écoulement peut être calculée par la formule de Manning-


Strickler :
V = K x h2/3 x p1/2

V: vitesse de l’écoulement (en m / s)


K: rugosité de Manning
h: rayon hydraulique (en m)
dans le cas d’une lame d’eau h est l’épaisseur de la lame.
p: pente de l’écoulement (en %)

Cette vitesse ne doit pas dépasser la vitesse critique du matériau


sur lequel s’effectue l’écoulement.

TYPE DE SOL Vc (en m/s)


Sable fin 0,3
Limon - gros sable 0,4 - 0,6
Argile silteuse - Graveleux fin 0,5 - 0,8
Argile raide 0,9 - 1,3
Gravier 1,2 - 1,7
Roche très tendre - Conglomérat 1,2 - 2,5

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ANNEXE III

Dans cet annexe, on présente quelques techniques de rabattement


des nappes tirées du “Guide de Confortement des Talus Naturels
Instables”, Edition Mars 1996. Elles se présentent comme suit :

● Tranchées drainantes
● Eperons drainants

● Drains sub-horizontaux

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ANNEXE IV

Perméabilité des matériaux :

Matériaux K (en cm / s)
G.N.T 10-3 à 10-5
Sable fin < 10-4
Sable grossier 10-1 à 10-5
Gravillon 1
Gravier sans matière d’agrégation 25 à 40
Pierres cassées 40 à 70
Blocage 40 à 80
Sols limoneux 10-5 à 10-7
Sols argileux 10-7 à 10-9

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ANNEXE V

Dans les climats tempérés, l’infiltration uniforme dans les revêtements


peu perméables (K < 10-6 cm/s) est pratiquement continue avec un taux
de l’ordre de 10-7 cm/s au plus. Par contre, dans des revêtements
perméables (K > 10-3 cm/s) l’infiltration est discontinue et son taux peut
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atteindre l’ordre de 10 cm/s.

Les infiltrations localisées dans des fissures et des joints ouverts ne


peuvent généralement pas être évaluées à défaut de données
relatives à l’emplacement et à la largeur des fentes.

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ANNEXE VI
Le dimensionnement de la couche drainante, au critère d’évacuation,
se fait par la formule suivante :

H2 . K = L2 . q

H: épaisseur de la couche (en cm)


K: perméabilité du matériau (en cm/s) voir annexe IV
L: longueur de l’écoulement (annexe I)
q: taux d’alimentation en (cm/s)
avec Hmin = 20cm

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ANNEXE VII
Evaluation de la capacité des collecteurs :
La formule la plus utilisée est celle de Manning-Stricker :

Q = 1000 . K . RH2/3. p1/2

Q: débit (en l/s)


K: rugosité de Manning
dans les exemples donnés pour les fossés on choisit
K = 67 pour les fossés revêtus
K = 25 pour les fossés non revêtus
RH: rayon hydraulique (en m)
p: pente de l’ouvrage en %

calcul de RH :
pour le fossé trapézoïdal:

S = (B+b).h/2 : section mouillée


RH = S / (b+2. [h2 + (B-b)2/ 4]1/2)

dans le cas d’un fossé rectangulaire B = b


dans le cas d’un fossé triangulaire b = 0

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ANNEXE VIII
Prédimensionnement des ouvrages de franchissment

La formule de DELORME sous sa forme générale:

Qc = L . Yc . (g . Yc) 1/2

avec Yc = 2/3 . H: hauteur critique à l’intérieur de l’ouvrage


L: largeur de l’ouvrage
H: hauteur de l’eau à l’amont
Qc : débit critique
pour les buses et dalots :
Qc = α . B . H 3/2

Avec α = 1,5 pour les dalots cadres et B=L (ouverture)


α = 2,8 pour les buses circulaires B=R (rayon)
0,8h < H < 1,2h où h est la hauteur du dalot (resp diamètre de la buse)

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