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Les ressources financières de « l’Economie Sociale et Solidaire » sont composées de ce

qui suit :
-1- les participations et les cotisations des membres
Une association a parfaitement le droit de réclamer à ses membres et à ses futurs adhérents le
paiement d’une cotisation. Cette ressource permet d’ailleurs de financer durablement le
fonctionnement de l’organisme. Toutefois, mettre en place un système de paiement de
cotisation n’est pas du tout obligatoire. Il existe même des associations qui ne demandent pas
une cotisation aux personnes qui souhaitent y adhérer. En tout cas, pour percevoir les
cotisations de ses adhérents, une structure associative doit en définir les modalités dans ses
statuts. Il en va de même pour le montant et la périodicité de perception des cotisations.

-2-les revenus résultant de leurs activités et leurs projets


Une activité génératrice de revenus (AGR) est une activité commerciale qui consiste à vendre
des biens et/ou des services marchands au profit d’une entité ou d’un groupe d’individus. Sa
mise en œuvre nécessite des moyens humains, financiers et matériels organisés.
A l’échelle d’un microprojet, une AGR peut correspondre à une activité qui génère des
revenus réguliers pour des individus ou un groupe d’individus (coopérative agricole, femmes
artisanes, etc.) mais également pour une structure sociale.

-3-les subventions
Les subventions regroupent les aides de toute nature, justifiées par un intérêt général,
attribuées de manière facultative, par les administrations, les établissements publics ou
d'autres organismes chargés de la gestion d'un service public administratif.

Au Maroc, divers mécanismes de financement ont été mis en place avec l’appui de l’Etat,
notamment les subventions accordées dans le cadre de conventions de partenariat avec les
départements ministériels, le fonds de soutien à l’Initiative Nationale de Développement
Humain, les aides des organisations internationales, les prêts des institutions financières
privées, etc. Nombreuses sont les institutions publiques qui favorisent l’émergence de l’ESS,
que ce soit sous sa forme coopérative (avec l’ODECO) ou associative (avec l’Agence de
Développement Social par exemple)

Les départements ministériels concluent des conventions de partenariat avec les associations
œuvrant dans les secteurs relevant de leurs domaines d’intervention. Ces conventions
impliquent des contributions financières publiques, en vue de l’exécution de prestations
sociales, de la réalisation de projets de développement ou de la prise en charge de services
d’intérêt collectif.
Alors le financement public représente presque 80% des ressources du secteur associatif.

-4- les dotations, dons et legs conformément à la législation et la règlementation en vigueur,

Pour développer et diversifier leurs ressources et leurs missions sociales, les associations font
parfois appel à la générosité publique. Selon le type d’association et son objet, sa capacité à
recevoir des dons et legs, ainsi que les avantages pour les donateurs, pourront ne pas être les
mêmes.

Les donations et legs sont des libéralités données à titre gratuit à des associations
permettant de les financer. Mais, contrairement aux dons manuels, ils sont réservés à certaines
associations et sont soumis à un certain formalisme. Par ailleurs, les donations et legs sont
intégrés dans le patrimoine associatif de façon définitive.

-5-les ressources mobilisées dans le cadre de la coopération bilatérale ou multilatérale entre


les « Entreprises de l’Economie Sociale et Solidaire »

Le Maroc a signé plusieurs conventions et coopérations concernant le renforcement de la


place du secteur de l’ESS, ce qui offre aux composantes de ce type d’économie une autre
source de financement.

EX : coopération avec l’Espagne : À travers cette coopération, les signataires visent à :

 favoriser l’insertion de l’économie sociale et solidaire dans les politiques de


coopération économique, sociale, entrepreneuriale et au développement entre le Maroc
et l’Espagne.

 promouvoir et renforcer l’économie sociale et solidaire dans les deux pays


(structuration, consolidation, formation, financement, appui à la commercialisation
des produits des coopératives, observation, information, sensibilisation)

 Soutenir une dynamique de partenariat entre les structures représentatives de


l’économie sociale et solidaire marocaines et leurs homologues espagnoles

 Favoriser l’échange d’expérience et le transfert de savoir-faire en matière d’économie


sociale et solidaire entre les Gouvernements du Maroc et de l’Espagne

 Créer un cadre d’échange d’informations entre le Ministère et le Ministère de l’Emploi


et de la Sécurité Sociale Espagnol.

-6-les ressources de crédits des banques et des établissements de micro-finance

Même si des pratiques anciennes peuvent s’y apparenter, le microcrédit, dans son acception
récente, a été initialement élaboré pour répondre aux besoins d’une population essentiellement
féminine dans les pays en voie de développement (Bangladesh à l’origine).

Il fait aujourd’hui partie des politiques économiques et sociales de nombreux pays, offrant des
possibilités d’insertion sociales et professionnelles. Cet avis a pour objet de traiter du
microcrédit professionnel et non du microcrédit personnel. Ainsi s’est développé un autre
modèle, à la fois économique et social, pour des populations dotées d’un projet personnel
mais privées d’accès au crédit bancaire classique.

Des chômeurs, des jeunes des quartiers difficiles, des femmes chefs de famille
monoparentales... peuvent bénéficier d’une aide financière leur permettant non seulement de
trouver une activité mais surtout de s’insérer socialement, avec dignité et espoir. Pour toutes
ces catégories de population, la micro-finance constitue un véritable outil de promotion, qui
contribue en outre au développement de l’entrepreneuriat sociale.
Quelles sont les problématiques de financement rencontrées par les entrepreneurs
sociaux :
La première de ces problématiques concerne la méconnaissance du modèle de l’entreprise
sociale de la part des financeurs et investisseurs « classiques ». Ces acteurs ont parfois du mal
à appréhender le ce modèle un peu hybride qui concilie impact économique, création de
richesse, de rentabilité et impact social et environnemental. Pour les investisseurs
traditionnels, il peut être difficile d’appréhender ce type d’entreprise qui sort du cadre à tout
point de vue : dans la recherche d’un impact social et/ou environnemental, dans des modèles
juridiques peu connus, voire hybrides. Il arrive en effet qu’une association détienne une SAS
qui lui permet de mener une activité commerciale.
La deuxième problématique concerne la question du rendement économique. Les entreprises
sociales ont pour objectif d’être viables économiquement bien sûr, mais leur premier objectif
consiste à avoir un impact social et/ou environnemental. Quand les investisseurs investissent
dans ces entreprises, ce sont des investissements menés sur le long terme. Les entreprises
sociales ont une rentabilité, mais elle est différente de celle des entreprises classiques. C’est
une rentabilité plus mesurée, basée sur le long terme et les investisseurs doivent le
comprendre. Car ce sont aussi des entreprises plus résilientes, qui font mieux face aux aléas
économiques.
La troisième problématique c’est que les entrepreneurs ont du mal à se retrouver dans une
situation de manque de moyens de financements, et il est difficile de trouver des financements
pour de nouveaux projets, notamment lorsqu’il s’agit de projets portés par des TPE/PME.
C’est pour contrer ces méconnaissances qu’il est très important d’organiser des moments
privilégiés pendant lesquels les entrepreneurs sociaux et les acteurs de la finance se
rencontrent. Car les acteurs traditionnels de la finance ont même souvent des difficultés à
identifier les entrepreneurs sociaux et leurs projets.

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