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Il y eut un trou noir, je n’ai plus trop compris ce qui se passait, j’ai juste retenu ce que mon petit
ami venait de me dire. Retenu ? Non plutôt constaté. Il dit qu’il lui est impossible d’être là pour
moi à chaque fois que j’en aurais besoin. Pourtant il me l’avait promis au début. Je l’étouffais
donc des mois plus tard.
Je n’ai plus rien rajouté de contraignant face à ça. J’étais juste impuissante. J’ai cru que tout se
dérobait sous mes pieds. Il ne pouvait donc combler ce manque que j’avais, que je trainais depuis
chez moi, depuis ma famille… donc toi aussi tu n’as pas pu me donner ce que je recherchais,
cette douceur dont j’ai rêvé, cette présence dont j’avais besoin, une écoute permanente et un
amour inconditionnel…
Mais que dis-je ? Tu as aussi tes problèmes, tes soucis, tes peurs, faudrait-il que tu en rajoutes
celles de ta bien-aimée ? Que tu m’aimes, je n’en doute point, mais que tu réussisses un jour à
combler tous mes vides, à guérir toutes mes blessures, à me libérer de mes peurs, tu ne pourrais
pas, hélas !je viens de comprendre. Il ne faille pas que je reste scotchée à toi pour guérir .mon
chéri, j’en ai bien peur, je me suis trompée.
A un père non présent, mais qui n’aspire qu’à préserver la forme de la famille, sans se soucier du
fond ? Qui ne voudrait que d’une fille parfaite à l’école tant par ses comportements que par ses
notes ? Bien éduquée selon lui, ne manquant de rien selon lui, tout pour réussir selon lui ?
A une mère dominée par son mari, mais qui dit que l’école ne mène à rien, qui veut d’une
cuisinière parfaite, d’une bonne ménagère, une fille soumise et qui se marierait à quelqu’un
d’opulent comme par magie ?
Non, merci !
J’aimerais mieux me soulager avec des antidépressifs, ou encore des lames ou mes morceaux de
miroirs. C’est tellement soulageant, pour un temps, mais c’est tellement soulageant…
Je suis dépassée par ces évènements, j’ai juste peur de finir au fond du gouffre, tellement je suis
tombée bas, si bas.