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Loi du 14 août 1884 portant révision partielle des lois

constitutionnelles.

I. LE RÉGIME RÉPUBLICAIN
Entre une RÉPUBLIQUE qui rassure et une Monarchie qui inquiète, la réponse donnée par le
peuple français, à l’automne 1877, est donc sans ambiguïté la représentation des républicains
de conviction reste nettement majoritaire face aux conservateurs de toutes tendances.

En quelques années, la République est alors définitivement faite, jusque dans ses symboles et
elle l’est en particulier à travers 2 lois constitutionnelles car prises par le pouvoir de
révision, sur le fondement où plutôt en dérivation de la loi constitutionnelle du 25 février
1875 (ART. 8).
1. La loi constitutionnelle du 21 juin 1879 abroge l’ART 9 de la loi constitutionnelle du
25 février 1875 qui fixait le siège du pouvoir exécutif et des deux chambres à Versaille.
2. La Marseillaise redevient l’hymne national.
3. De même en application de la loi du 6 juillet 1880, la fête nationale est célébrée pour la
première fois le 14 juillet 1880 qui symbolise la fraternité des français réconciliés dans le
cadre d’une Révolution encore modéré.

II. Enfin, l’importante loi constitutionnelle du 14 août 1884 portant révision partielle des
lois constitutionnelles parachève la républicanisation de la Troisième République.

Le difficile règlement de la crise du 16 mai conduit, par réaction, à réduire de trois à


deux mois le délai prévu pour l’élection de la nouvelle Chambre après dissolution, mais
aussi à fixer un délai de dix jours pour la réunion, en ce cas , de la nouvelle Chambre
(ART 1 modifiant paragraphe de 2 de l’ART 5 de la loi 25 février 1875).

 La plus grande partie de la loi du 24 février 1875 relative au Sénat est


déconstitutionnalisée par la révision afin de permettre l’abrogation de
l’institution des sénateurs inamovibles (ART 3 déconstitutionnalisant ART. 1 À 7
de la loi 24 fév. 1875).
Progressivement, vont être réaffectés entre les départements les soixante-quinze
fauteuils de sénateurs inamovibles qui se libèrent entre 1884 et 1918 tandis que le collège
électoral est modifié pour augmenter le poids des gros bourg ou des petites villes, chefs
lieux pu de canton ou d’arrondissement ( loi 10 déc. 1884).
Sous couvert de représentation des collectivités territoriales, le Sénat de la 3-ème
République peut ainsi devenir l’assemblée paisible des notabilités de province.
 Les prières publiques qui suivent la rentrée parlementaire sont supprimées (Loi
14 août 1884, ART 4 qui abroge paragraphe 3 de l’ART 1 loi 25 fév. 1875).
 Enfin, il est prescrit désormais que « la forme républicaine du Gouvernement ne
peut pas faire l’objet d’une proposition de révision » (ART 2 loi 14 août 1884
abroge paragraphe 3 de l’ART 8 de la loi du 25 fév. 1875, limitation matérielle
guère contraignante par elle même parce qu’elle aurait pu être abrogée par une
nouvelle révision si tant est que les républicains triomphants aient eu l’idée de
rétablir en France une Monarchie dispersée. Du reste, «  les membres des familles
ayant régné en France sont inéligibles à la présidence de la République ».
Mais aussi l’organisation des élections partielles.

Héritage 3ème République


 Grands lois encore en vigueur dans leurs dispositions essentiels, qui enracinent
profondément la 3ème République dans les libertés publiques, au nombre
desquelles la liberté de réunion (1881), liberté presse (1881), liberté syndicale
(1884), liberté d’association (1901), liberté de religion (1905)- charte de la laïcité
française.

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