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Droit Du Travail - 3ème Année VF
Droit Du Travail - 3ème Année VF
Droit du travail
Introduction
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Entré en vigueur le 8 Juin 2004, le nouveau Code de travail a été élaboré avec la
participation des opérateurs économiques et sociaux qui sont profondément
convaincus du rôle qu'ils doivent jouer pour garantir un climat propice dans le monde
du travail. La réglementation du travail a pour but essentiel de tracer un cadre
législatif et réglementaire organisant les relations individuelles et collectives dans
l’entreprise. Elle met en présence des individus dont les uns représentent le capital et
les autres la force du travail . Elle doit prévoir un minimum de garanties pour les
travailleurs et les employeurs sans enfermer l’entreprise dans un modèle législatif
rigide.
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travailleurs, cette formule permettant d’assurer la stabilité de l’emploi. Le recours au
contrat à durée déterminée est réservé à des situations limitativement désignées.
Parag.1- Définition
Il s’agit ainsi d’un contrat à titre onéreux. Le salaire peut être expressément fixé par
les parties ou établi selon les tarifs et pratiques professionnels. Le contrat de travail
porte sur un certain temps et a des effets par rapport à la relation de travail, même
lorsque le contrat est annulé, notamment : le paiement des salaires, les accidents du
travail et maladies professionnelles.
Le contrat conclu pour une durée maximum d'une année devient un contrat à durée
indéterminée lorsqu'il est maintenu au-delà de sa durée.
Le contrat de travail à durée déterminée peut être conclu dans les cas où la relation
de travail ne permet pas une durée indéterminée (remplacement d'un salarié,
accroissement temporaire de l'activité de l'entreprise, travail à caractère saisonnier,
création d’une entreprise, lancement d’un nouveau produit non agricole).
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En règle générale, l’engagement du travailleur s’effectue par contrat à durée
indéterminée (CDI). La règle supporte trois exceptions. Ainsi, tous les employeurs
peuvent avoir recours à un contrat à durée déterminée (CDD) pour :
L’employeur peut recourir aussi au CDD lorsqu’il recrute, pour la durée du chantier
ou de l’ouvrage qu’il s’engage à réaliser, faisant ainsi correspondre l’échéance du
contrat de travail avec l’achèvement des travaux.
Le code du travail soumet, par ailleurs à des régimes particuliers les conventions de
sous entreprise, de travail intérimaire et d’artiste.
A - La période d’essai
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pour les cadres (contremaîtres, agents de maîtrise, directeurs…), à un mois et demi
pour les employés et à quinze jours pour les ouvriers.
• une journée au titre de chaque semaine de travail dans la limite de deux semaines
lorsqu'il s'agit de contrats d'une durée inférieure à six mois ;
Toutefois, après une semaine de travail, la rupture de la période d'essai non motivée
par faute grave du salarié, est subordonnée aux préavis suivants :
Après l'expiration de la période d'essai, le salarié licencié sans faute grave, doit
bénéficier d'un délai de préavis d’au moins huit jours.
Des périodes d'essai inférieures à celles mentionnées ci-dessus peuvent être prévues
par le contrat de travail, la convention collective ou le règlement intérieur.
A la fin de la période d’essai, le travailleur dont le contrat de travail est maintenu doit
être classé dans l’une des catégories d’emploi de sa profession.
- Le travailleur est responsable de l’exécution des instructions qui lui sont données et
répond de toute négligence, impéritie, ou imprudence (Art. 20). Il doit notamment
veiller sur les choses qui lui sont remises, ce qui l’oblige à les restituer à la fin de son
travail et à en répondre en cas de détérioration ou de perte imputable à sa faute.
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- L’employeur doit veiller sur le respect de la dignité des travailleurs ainsi que sur le
maintien des règles de moralité et de bonne conduite dans les lieux de travail. Il est
tenu aussi d’organiser la formation professionnelle de son personnel selon les
prescriptions en vigueur (art 23).
Lors du recrutement, l’employeur est tenu de délivrer à chaque travailleur une carte
de travail qui le renseigne sur sa situation, et de communiquer aux salariés, par
écrit, les dispositions relatives aux domaines ci-après :
• le règlement intérieur ;
• le repos hebdomadaire ;
• le congé annuel
• l'organisme d'assurance les assurant contre les accidents de travail et les maladies
professionnelles.
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Un règlement-type est applicable dans les entreprises de moins de dix salariés qui
n’ont pas leur propre règlement intérieur.
L’article 135 du Code du travail oblige tout employeur à se faire connaître par
l’inspection du travail avant d’engager tout travailleur salarié. Les données
concernant les conditions et les formes de présentation de la déclaration d’ouverture
d’une entreprise, d’un établissement ou d’un chantier à fournir ont trait
principalement à l’identification de l’employeur, à son activité, à ses effectifs
potentiels ainsi qu’aux références de la CNSS et de la compagnie d’assurance. Elles
doivent être adressées à l’inspection du travail, sans délai, par courrier postal avec
accusé de réception.
Les situations dans lesquelles le contrat de travail est présumé suspendu sont
énumérées par l’article 32 du Code du travail. Toutefois, parmi elles, certaines
donnent lieu à une indemnisation obligatoire du salarié. Ainsi, le contrat de travail
peut être provisoirement suspendu dans les cas suivants :
• pendant la période qui précède et suit l'accouchement dans les conditions prévues
par le code du travail ;
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• pendant la période d'incapacité temporaire du salarié résultant d'un accident du
travail ou d'une maladie professionnelle ;
1) Le contrat à durée déterminée (CDD) prend fin soit par l’arrivée de sa date
d’échéance, soit par l’achèvement du travail pour lequel le travailleur a été engagé.
La partie qui prend l’initiative de sa rupture anticipée, doit, sauf cas de force majeure
ou de faute grave, en informer l’autre partie et lui régler des dommages intérêts
équivalents au montant des salaires correspondant à la période qui reste à courir au
contrat.
Les deux types de contrats, CDI et CDD, peuvent prendre fin également :
- dans les hypothèses qui considèrent le travailleur démissionnaire dans les cas
d’une part, de son inaptitude à continuer à exercer son travail et d’autre part de son
absence pour maladie non imputable au travail, pendant une durée de plus de 180
jours au cours d’une période de 365 jours (Art. 272 du Code du travail).
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B - Le licenciement = 2 types:
Tout licenciement qui ne respecte pas les dispositions de l’art 62 du Code de travail
est considéré comme abusif. Il faut donc:
Le salarié qui commet une faute disciplinaire est passible de l’une des sanctions
suivantes prévues par l’article 37 du CT :
- l’avertissement ;
- le blâme ;
- le deuxième blâme ou la mise à pied ;
- le troisième blâme ou le transfert à un autre service ou établissement, en
prenant en considération le lieu de résidence .
Le travailleur qui commet une faute grave peut faire l’objet d’un licenciement au
terme de la procédure particulière instituée à cet effet par le Code du travail. Aucune
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définition de la faute grave n’est fournie par le code. Toutefois, son article 39
énumère les conduites correspondant à cette qualification parmi lesquelles : les
injures graves au personnel de maîtrise ou de direction, le refus d’exécuter un travail
entrant dans les attributions du salarié, l’abandon volontaire et injustifié du travail,
l’atteinte à la liberté de travail, le délit portant atteinte à l'honneur, à la confiance ou
aux bonnes mœurs ayant donné lieu à un jugement définitif privatif de liberté ; la
divulgation d'un secret professionnel ayant causé un préjudice à l'entreprise ; le fait
de commettre les actes suivants à l'intérieur de l'établissement ou pendant le travail :
le vol ; l'abus de confiance ; l’ivresse publique, etc…
Toutefois, si l’employé quitte son travail en raison d’une faute grave venant de
l’employeur (article 40), le licenciement sera considéré comme abusif en cas de
cessation d’activité.
Les motifs suivants sont considérés comme non valables pour des sanctions
disciplinaires ou de licenciement : l'affiliation syndicale ou l'exercice d'un mandat du
représentant syndical , ou la participation à des activités syndicales ; le fait de se
porter candidat à un mandat de délégué des salariés, de l'exercer ou de l'avoir
exercé ; le fait d'avoir déposé une plainte ou participé à des actions judiciaires contre
l'employeur dans le cadre des dispositions du Code du travail ; la race, la couleur, le
sexe, la situation conjugale, les responsabilités familiales, la religion, l'opinion
politique, l'ascendance nationale ou l'origine sociale ; le handicap, dans la mesure où
il ne fait pas obstacle à l'exercice par le salarié handicapé d'une fonction adéquate au
sein de l'entreprise.
Le salarié lié par un contrat de travail à durée indéterminée a droit à une indemnité,
en cas de licenciement après six mois de travail dans la même entreprise, quels que
soient le mode de rémunération et la périodicité du paiement du salaire.
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Le montant de l'indemnité de licenciement pour chaque année ou fraction d'année de
travail effectif est égal à :
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2ème Partie – Les rapports collectifs de travail
L’article 396 du Code du travail dispose que « Le but des syndicats professionnels est
la défense des intérêts économiques, sociaux, moraux et professionnels, l’étude et le
développement de ces intérêts ainsi que l’évolution du niveau culturel de leurs
adhérents ». Ils participent à la préparation de la politique nationale dans les
domaines économique et social. Ils peuvent être consultés pour tous les différends et
les affaires qui ont une relation avec leur domaine d’activité…
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Il existe plusieurs syndicats mais les trois centrales syndicales les plus
représentatives au Maroc sont :
Le comité d’entreprise se réunit tous les six mois et chaque fois que le besoin s’en
fait sentir. Il comprend :
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- Deux délégués du personnel élus par les délégués du personnel de l’entreprise ou
Les partenaires sociaux se sont appliqués à insérer dans le code du travail, un régime
de la négociation collective. Par contre, les dispositions relatives à la convention
collective sont restées relativement fidèles à la législation antérieure.
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- organiser les relations entre les employeurs ou leurs organisations
d'une part, et une ou plusieurs organisations syndicales des salariés les
plus représentatives d'autre part.
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Chaque partie peut se faire assister au cours des négociations par autant de
conseillers qu'elle désire.
Une copie des accords communs précités est adressée à l'autorité gouvernementale
chargée du travail.
Les résultats de la négociation collective sont portés dans un procès-verbal ou un
accord signé par les parties dont une copie est adressée à l'autorité gouvernementale
chargée du travail qui transmet une copie desdits procès ou accord au Conseil de la
négociation collective.
Ces mesures fixent un cadre incitatif qui permet aussi de déclencher un
accompagnement par les services chargés du travail et le déclenchement, s’il y a lieu
de la procédure de conciliation.
En vue de promouvoir la négociation collective, le Code renouvelle aussi le Conseil
national des conventions collectives sous la dénomination de «Conseil de la
négociation collective» et qui a pour mission celle de :
- présenter des propositions pour promouvoir la négociation collective ;
- présenter des propositions pour encourager la conclusion et la
généralisation des conventions collectives de travail notamment au sein
des entreprises occupant plus des deux cents salariés, que ce soit à
l'échelle nationale ou sectorielle ;
- donner son avis sur l'interprétation des clauses de la convention
collective de travail, lorsqu'il en est sollicité;
- étudier l'inventaire annuel du bilan des négociations collectives.
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Section 2ème – La convention collective
Le code du travail donne cette définition : « Un accord écrit relatif aux conditions
d’emploi et de travail, conclu entre d’une part les représentants d’un ou de plusieurs
syndicats de travailleurs et, d’autre part, soit un ou plusieurs employeurs, contractant
à titre personnel, soit les représentants d’un ou de plusieurs syndicats ou
groupements professionnels d’employeurs ». Elle est obligatoirement écrite.
Elle doit désigner son champ d’application professionnel et territorial : un ou
plusieurs établissements, ou toute l’entreprise à l’échelle d’une commune, une région
ou nationale. A défaut de spécification, elle est présumée s’appliquer dans le ressort
du tribunal dans lequel elle a été déposée.
L’article 105 déclare qu’elle régit les relations de travail et, « en particulier :
1) Les éléments ci-après du salaire applicable à chaque catégorie de
travailleurs qui comprennent :
a) Les coefficients hiérarchiques afférents aux différents niveaux de
qualification professionnelle, appliqués au salaire minimum du salarié,
sans qualification servent à déterminer les salaires minima pour les
autres catégories de salaries en fonction de leurs catégories
professionnelles ;
b) Les modalités d’application du principe « à travail de valeur égale
salaire égal »,, concernant les procédures de règlement des difficultés
pouvant naître à ce sujet
2) Les éléments essentiels servant à la détermination des niveaux de
qualification professionnelle et notamment, les mentions relatives aux
diplômes professionnels ou autres diplômes;
3) Les conditions et modes d’embauchage et de licenciement de salariés,
sans que les dispositions prévues à cet effet, puissent porter atteinte au
libre choix du syndicat par les salariés ;
4) Les dispositions concernant la procédure de révision, modification,
dénonciation de tout ou partie de la convention collective de travail ;
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5) Les procédures conventionnelles suivant lesquelles seront réglés les
conflits individuels et collectifs de travail susceptibles de survenir entre les
employeurs et les salariés liés par la convention ;
6) L’organisation au profit des salariés d’une formation continue, visant à
favoriser leur promotion sociale et professionnelle et à améliorer leurs
connaissances générales et professionnelles et à les adapter aux
innovations technologiques ;
7) Les indemnités ;
8) La couverture sociale ;
9) L’hygiène et la sécurité au travail ;
10)Les conditions du travail ;
11) Les « facilités » syndicales ;
12) Les affaires sociales
Elle s’applique dans tous les cas à tous les travailleurs de l’entreprise, tant que ses
dispositions leur sont les plus favorables. Elle peut être conclue pour une durée
indéterminée ou déterminée, sans qu’elle puisse dépasser trois années. Ses effets
sont maintenus, jusqu’à la conclusion d’une nouvelle convention.
Les parties signataires sont tenues d’en assurer le respect et peuvent s’en prévaloir
en justice à l’égard des organisations signataires et de leurs membres (Art.123). A
cet égard, elles sont admises à réclamer des dommages intérêts en cas de sa
violation et à ester en justice sans mandat du travailleur victime de sa violation,
pourvu qu’il en ait été informé (Art.125).
Les articles 122 à 132 du code sont consacrés à l’exécution et à la sanction des
conventions collectives. Les signataires s’obligent, en vertu de ces dispositions, à
respecter le contenu des conventions collectives et à éviter tout ce qui peut gêner
leur exécution de bonne foi. Ils peuvent, à cet effet, engager toute action en
justice, y compris à l’égard de leurs membres, pour réclamer des dommages intérêts.
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Ils peuvent également agir en lieu et place d’un membre, sans son autorisation, en
l’en informant seulement, pourvu qu’il ne s’y oppose pas .
L’article 127 prévoit, sauf dérogation prévue par la convention collective :
- la résolution des conflits collectifs nés de l’application des conventions
collectives par le recours aux procédures de conciliation et d’arbitrage
instituées ;
- les conflits individuels par les procédures judiciaires de droit commun.
En conséquence, le travailleur salarié ne peut être contraint de se conformer à la
convention collective qu’en tant qu’obligation conventionnelle et que des procédures
spéciales pour en bénéficier effectivement pourraient lui être opposées.
La convention collective ne peut aller à l’encontre de dispositions plus favorables
consacrées par d’autres mesures juridiques, de type législatif, réglementaire ou par
le contrat de travail. Elle oblige par contre l’employeur à l’appliquer à tous les
travailleurs des entreprises pour lesquels il s’est engagé, abstraction faite de leur
affiliation ou non au syndicat signataire.
La convention collective peut être conclue sans détermination de durée, pour une
durée déterminée, ou pour une durée indéterminée .
-Lorsqu’elle est établie pour une durée indéterminée, elle peut toujours prendre fin
par la volonté d’une partie signataire.
La renonciation doit être notifiée un mois à l’avance au minimum à toutes les autres
parties avec lesquelles elle a été conclue, au secrétariat greffe du tribunal où elle a
été déposée .
La renonciation d’un syndicat ou groupement entraîne de plein droit celle de tous ses
membres.
-Lorsque la convention collective est conclue pour une durée déterminée, celle-ci ne
peut dépasser trois années. A l’échéance conventionnelle, et sauf stipulation
contraire, la convention à durée déterminée continue de produire ses effets comme
une convention à durée indéterminée.
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Chapitre III - Les conflits de travail
Les motifs des conflits individuels et collectifs sont nombreux et sont dus à :
1- La grève
La grève est définie comme étant un arrêt total et collectif et concerté du
travail décidé par un groupement de travailleurs pour faire aboutir leurs
revendications professionnelles des salariés et s’exerçant à l’extérieur des lieux
du travail.
Pour rappel, le droit de grève demeure garanti par la constitution qui prévoit
que ce droit doit faire l’objet d’une loi organique qui puisse préciser les
conditions et les formes dans lesquelles ce droit doit s’exercer, mais cette loi
n’a pas encore été adoptée.
Un projet de loi organique a été adressé aux partenaires sociaux mais n’a pas
retenu l’assentiment des représentants des syndicats. Il prévoit des conditions
de la grève :
- la notification de la décision de grève à l’employeur avec un préavis de dix
jours au moins, avec précision du ou des motifs de la grève ainsi que le lieu, la
date, la durée et les noms des membres du comité de grève ;
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- La nécessité d’assurer le fonctionnement des services essentiels de l’entreprise
(art.15) ;
- La protection du salarié en grève : celui-ci ne peut renoncer à ce droit et ne
peut être sanctionné par l’employeur du fait de sa participation au mouvement
de grève.
L’article 10 du Code du travail interdit la réquisition des salariés pour effectuer
un travail obligatoire.
2- Le Lock-out
travail
- L’arbitrage: Il est défini comme étant une procédure facultative des conflits
collectifs du travail qui consiste à confier à un tiers (arbitre) librement choisi ou
désigné par les parties pour la solution du litige. Ce procédé sert à éviter les
lenteurs des tribunaux puisque l’arbitre est chargé d’instruire et de juger le conflit
qui lui est soumis ,à la place du juge public.
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« Il est procédé immédiatement à la tentative de conciliation, soit à l’initiative de
la partie diligente qui présente une requête où elle fixe les points du différend, soit
à l’initiative du délégué chargé du travail auprès de la préfecture ou province ou à
celle de l’agent chargé de l’inspection du travail au sein de l’entreprise. »(Art.553)
- Arbitrage pour conflits collectifs: il se fait par la CNEC ou la CPEC dans les 48
heures après rédaction du PV constatant le désaccord entre les parties. La
désignation d’un arbitre se fait dans les 48 heures ; suit la convocation des parties et
la prononciation de la décision de l’arbitrage.
L’arbitre est choisi d’un commun accord par les parties; en cas de désaccord, le
Ministre du Travail désigne un arbitre (48h également); l’arbitre convoque par
télégramme les parties dans un délai de 4 jours maximum à compter de la date de
réception du Procès verbal.
La décision d’arbitrage est prononcée dans les 4 jours de la comparution des parties
par envoi par lettre recommandée dans les 24 heures. Un seul recours contre la
décision d’arbitrage est permis auprès de la chambre sociale (en tant que chambre
arbitrale) près la Cour de cassation, par lettre recommandée dans un délai de 15
jours suivant la date de notification des décisions d’arbitrage; La décision de la
Chambre sociale doit être rendue dans un délai de trente jours à compter de la date
de sa saisine.
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Chapitre IV - La protection sociale du travailleur
Le Maroc est doté d’un système de sécurité sociale obligatoire et est signataire de
plusieurs conventions dans ce sens.
- Les taux de cotisation dus à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale sont les
suivants :
• Congé annuel payé (1 jour et demi ouvrable par mois et 2 jours pour les moins de
18 ans)
Sont considérés comme accidents de travail les accidents survenus par le fait, ou à
l'occasion du travail et les accidents qui se produisent au cours du trajet d'aller et
retour au travail.
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La victime d’un accident du travail doit, dans la journée où l’accident s’est produit, ou
au plus tard dans les vingt-quatre heures, en informer l’employeur.
• déclarer l'accident dans les 48 heures (non compris les dimanches et jours fériés) ;
• verser une indemnité journalière à la victime, à partir du premier jour qui suit
l’accident et pendant son incapacité temporaire, qui est égale aux deux tiers (2/3)
de la rémunération quotidienne .
Le décret d’application du 29 décembre 2004 fixant les conditions devant être mises
en place pour faciliter le travail de nuit des femmes prescrit d’assurer leur transport à
l’aller et au retour entre leur résidence et le lieu de travail en cas d’absence de
moyens de transport public. Il prévoit aussi de « mettre à leur disposition des
moyens de repos » et de leur accorder un temps de repos d’une demi-heure au
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moins, au terme de 4 heures de travail continu, en le considérant comme temps de
travail effectif.
L’article 181 du Code du travail interdit le travail des femmes dans les carrières et
les travaux souterrains des mines. Les autres mesures qui s’adressent spécialement à
la femme ont trait principalement à la maternité. Elles portent d’abord sur la
suspension du travail de la femme pendant les 14 semaines consécutives qui
précèdent et suivent l’accouchement et de l’interdiction de la faire travailler pendant
les sept semaines qui suivent sa délivrance. Durant cette période et son
prolongement, en cas de complication, l’employeur ne peut pas procéder à son
licenciement. En revanche, la femme en état de grossesse apparente peut résilier
son contrat de travail sans préavis, ou proroger sa suspension de 90 jours après le
terme du congé de maternité après préavis(Art.156).
Le code a introduit parmi les fautes graves de l’employeur le harcèlement sexuel qui
s’ajoute ainsi à l’incitation à la débauche, à l’injure grave et à la violence(Art.40).
Selon l’article 143 du code du travail, les enfants ne peuvent être employés ni admis
dans les établissements ou chez les employeurs soumis à la réglementation du
travail, avant l’âge de 15 ans révolus. L’interdiction ainsi posée s’applique également
à l’apprentissage. La limite d’âge est portée à 18 ans en ce qui concerne les
représentations artistiques présentées par les entreprises désignées par voie
réglementaire. Le décret du 29 décembre 2004 fixant la liste des entreprises
nécessitant une autorisation écrite pour engager des jeunes salariés dans des
spectacle publics désigne spécialement les établissement de production audio-
visuelle, les foires et les entreprises de publicité.
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Le décret du 29 décembre 2004 fixant les travaux interdits aux mineurs de moins de
18 ans, aux femmes et aux handicapés énumère, de son côté, dix travaux que les
jeunes de moins de 18 ans ne peuvent pas effectuer. Ce sont : le laminage, les
services des robinets à vapeur, les travaux de démolition et ceux qui nécessitent la
mise en place d’échafaudages ou l’accès à des toitures, ainsi que des travaux
déterminés dans les verreries et le laminage.
Les dispositions qui suivent prohibent l’affectation de ces salariés à des travaux qui
risquent de détériorer leur état et requiert et soumettent leur embauchage à un
examen médical. Ils doivent également faire l’objet d’une visite médicale à cette fin,
au moins une fois par an.
Les lieux du travail doivent également être équipés d’accessibilités en vue de facilité
les tâches aux travailleurs handicapés et assurer l’hygiène et la sécurité de tous.
Les travaux interdits aux jeunes de moins de 18 ans par le décret de 2004 précité
sont également interdits aux handicapés. Toutefois, le médecin du travail peut
déroger à cette règle en délivrant un rapport par lequel il certifie que le travail que
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l’employeur envisage de confier au travailleur handicapé ne présente pas de risque
excessif pour sa sécurité et santé. Ces règles concernent le travail de nuit, les
charges à porter ou à traîner ainsi que les travaux dangereux interdits
1. Travaux interdits
Le travail souterrain et dans les carrières est interdit aussi bien aux mineurs de
moins de 18 ans révolus qu’aux femmes et aux personnes handicapées . Il en va de
même des travaux qui présentent des risques excessifs pour eux ou qui sont
susceptibles de porter atteinte aux bonnes mœurs(Art.181).
Les travaux pouvant compromettre le développement physique des enfants de moins
de 18 ans révolus ou qui risquent d’aggraver leur handicap éventuel sont également
interdits (Art.180).
2. Repos
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Chapitre V : L’INSPECTION DU TRAVAIL
dispositions légales ;
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