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Ces droits n’ont pas d’existence propre et ils ne se conçoivent que comme
accessoires d’un droit personnel ou droit de créance. Ce sont des garanties
données au créancier sur un bien de son débiteur : c’est pourquoi, on les
appelle aussi sûretés réelles. (Voir Acte ohada portant Droit des sûretés).
Les créanciers bénéficient de ces garanties sont dans une position plus
favorable que le simple créancier chirographaire, en ce sens que les droits
réels accessoires leur donnent deux prérogatives importantes : le droit de
suite et le droit de préférence.
- Le droit de suite permet au créancier de saisir la chose sur laquelle porte son
droit en quelques mains qu’elle se trouve.
a- Nature
Le droit personnel ou droit de créance est un rapport juridique entre deux ou
plusieurs personnes, dont l’une, le créancier ou sujet actif, a le droit d’exiger
d’une autre, le débiteur ou sujet passif, une prestation ou une abstention ou
objet. Contrairement au droit réel, qui s’exerce directement sur la chose, le
droit personnel s’exerce contre une personne et non directement sur la
chose ; ce qui fait que le créancier ne peut s’opposer à la vente de cette chose
par exemple.
b- Source
Les droits personnels ne sont pas limitativement énumérés comme les droits
réels. Ils naissent des contrats, quasi-contrats, délits et de la loi.
c- Différences avec les droits réels
- Ils différent quant à leur opposabilité aux tiers : les droits réels sont
opposables à tous, à la seule condition que certaines formalités de publicité
soient, dans certaines cas, respectées.
- Ils différent quant à leur effet sur le patrimoine de leur titulaire : le droit réel
constitue uniquement un élément d’actif dans le patrimoine de son titulaire,
alors que le droit personnel se dédouble : il est un élément de l’actif dans le
patrimoine du créancier, élément du passif dans le patrimoine du débiteur.
- Ils différent quant aux prérogatives conférées à leur titulaire. Alors que le
droit réel comporte un droit de suite et un droit de préférence ; le droit
personnel ne confère aucune de ces prérogatives, il ne confère au créancier
chirographaire qu’un droit général sur l’ensemble du patrimoine du débiteur.
1
( comme la Charte, voir loi 91-883 du 27/12/1991, JORCI n°19 /1992 pour le pacte, et loi 91-886 de la même
date pour la Charte JORCI n°20/1992).
Ces libertés ne trouvent à s'exercer qu'à l'occasion d'une activité spécialisée,
liberté de travail (art 17 const), liberté du commerce et de l'industrie(art 16
const liberté d’entreprise), liberté syndicale, droit de grève (art 18)
Mais il convient de préciser que la liberté ne peut subsister sans l'égalité. Le
principe d'égalité civile est donc le corollaire du principe de liberté.
Une personne physique est égale à n'importe quelle autre personne physique.
Il s'agit bien entendu d'une égalité en droit. Cette égalité civile est l'aptitude à
jouir des droits civils : ex. art 8 code civil "tout ivoirien jouira des droits
civils".
Après cet examen des droits de l'homme, il importe d'examiner les
prérogatives permettant à une personne de mettre en œuvre cette protection
qui constituent les droits de la personnalité au sens strict du terme
L'on comprend pourquoi les atteintes et les blessures qui lui sont portées
exposent leurs auteurs à des poursuites pénales (la paix publique étant
menacée) et à des actions en responsabilité (D.I sur la base de l'article 1382.
Code civil).
Ce principe est désormais consacré par la constitution du 1er août 2000, en
son article 2 al3
En droit français, le principe de l'inviolabilité est codifié dans le Code civil, à
travers la loi N° 94-653 du 29 juillet 1994 relative au respect du corps
humain (loi reconnue conforme à la constitution par le Conseil
Constitutionnel).
Le principe de l'inviolabilité de la personne humaine signifie d'une part
qu'une personne ne peut être contrainte de subir une atteinte à son corps, et
par ailleurs que cette personne a droit à une réparation en cas d'atteinte.
α- L'illicéité des atteintes au corps d'une personne
Le principe de l'inviolabilité interdit qu'une personne puisse être contrainte
de subir une atteinte à son corps, même si cette atteinte se trouve justifiée
par l'intérêt légitime d'un autre individu.
Cette prohibition explique un certain nombre de règles, notamment en droit
civil et en matière médicale2.
* Toujours sur la base de l'inviolabilité du corps humain, un chirurgien ne
peut procéder à une opération, quelle qu'en soit l'utilité, sans le
consentement du malade, consentement qui doit être libre et pleinement
éclairé, au préalable, sur les conséquences de l'intervention. A défaut, le
chirurgien engagerait sa responsabilité civile, et même pénale dans l'intérêt
général ou pour des raisons d'ordre public.
Mais il y a lieu de préciser que le principe de l'inviolabilité n'est pas absolu.
C'est ainsi que le caractère illicite des atteintes disparaît.
Dans ces conditions, les individus sont obligés de subir des atteintes à leur
intégrité :
- vaccination obligatoire en matière de santé publique et également traitement
des alcooliques dangereux.
- peines corporelles édictées par la loi pénale.
2
* C'est ainsi que dans un procès civil, la comparution personnelle (corporelle) d'une partie ne peut être
imposée devant le juge. Il en va de même de l'expertise médicale ou d'un prélèvement sanguin aux fins
d'analyses. Les conséquences du refus se situent dans l'issue du procès en ce sens que la partie qui ne se
présente pas court le risque de perdre son procès.
Il en résulte qu'en droit civil, il n'y a pas coercition sur le corps, mais comme le dit monsieur Carbonnier
"uniquement une pression sur la volonté, la crainte d'une perte, l'appât de l'intérêt". Le refus de la victime de se
prêter à l'opération ne saurait justifier une diminution de l'indemnité réparatrice (cf.civ 3 juillet 1969, semaine
juridique, 1970, II, 16447).
En ce qui concerne le consentement dans les interventions chirurgicales, le
praticien doit s'assurer du consentement des proches s'il peut être obtenu
dans les délais utiles, lorsque l'état du patient ne le permet pas.
Mais en cas d'extrême urgence, le médecin peut se passer de tout
consentement, notamment en cas de grave accident. Si le malade est mineur,
il faut obtenir le consentement des représentants légaux3
Le devoir d'information est compris de façon particulièrement rigoureuse
quand il s'agit de chirurgie esthétique4
A côté des atteintes portées par des tiers, l'on peut se demander ce qu'il en
est lorsque les atteintes proviennent de l'intéressé lui même. En effet, la
question se pose de savoir si l'individu doit lui même respecter son corps.
Tout repose sur le principe de la liberté de l'homme sur son corps ; l'on
comprend pourquoi certaines atteintes ne sont pas sanctionnées : suicide ;
les sports dangereux dans lesquels, par exemple, le coureur automobile met
sa vie en danger- les mutilations volontaires, telles que les scarifications, les
balafres).
β- Le droit à réparation
Les atteintes au corps humain donnent lieu, non seulement à des actions
pénales (arts 342 et ss c. pénal), mais également à des actions civiles en
dommages intérêts sur le fondement de l'article 1382 Code civil. La
réparation du préjudice apparaît comme l'aspect sanctionnateur du principe
de l'inviolabilité. Ainsi le dommage corporel est susceptible de réparation
pécuniaire. Outre le dommage corporel, il y a lieu de tenir compte du
dommage moral qui comprend la douleur physique éprouvée par la victime
dans sa chair et la souffrance purement morale ressentie à la suite d'un
accident par une personne qui se voit mutilée ou défigurée.
a- Le droit à l’honneur
3
(Req, 28 janvier 1942, D.C. 1942.63).
4
(cf. civ.22 sept 1981 D.1982, I.R, 274.).
Tout individu a droit à la protection de sa personnalité morale, de son
honneur et de sa réputation. Aussi toute personne a le droit d'exiger que les tiers
respectent son honneur.
Lorsqu'une personne a été mise en cause dans la presse, elle peut user du droit
de réponse, que ce soit en matière de communication audiovisuelle ou de presse
écrite5
Enfin, il faut noter que les sentiments d'affection sont également protégés,
notamment en présence de la mort d'un être cher, d'autant plus que cette mort
peut causer un grave préjudice moral.
b- Le droit à l'image
Il conviendra de définir et de préciser la nature juridique du droit à l'image avant
d'envisager les conditions de protection.
* définition
C'est le droit reconnu à une personne de s'opposer à ce que des tiers, qu'elle n'y
aurait pas expressément ou tacitement autorisés, reproduisent son portrait, plus
spécialement à ce qu'ils prennent d'elle des photos ou des films. A plus forte
raison, peut- elle interdire que son image soit publiée dans la presse ou exposée
à la vue du public.
Il n'est pas besoin que les tiers aient agi par intention malveillante.
Par ailleurs, le mobile pouvant être invoqué ne peut pas être toujours une
justification. Le titulaire du droit pourra obtenir des dommages-intérêts pour le
préjudice qu'il a subi, et faire ordonner surtout par le juge, pour l'avenir, que
5
audiovisuelle articles 150 et ss de la loi 2004 – 644 du 14/12/2004 portant régime juridique de la
communication audiovisuelle
presse écrite article 55 loi 2004- 643 du 14/12/2004, portant régime juridique de la presse.
cesse toute publicité donnée à son image et, au besoin que les clichés soient
détruits6.
β- La protection de l'image
Toute personne a sur son image, et sur l'utilisation qui en est faite, un droit
exclusif, et peut s'opposer à sa diffusion. Il en résulte que la publication de
l'image d'une personne nécessite le consentement de celle-ci 8
Le principe est valable aussi bien pour la reproduction photographique que pour
le portrait peint9. Le fait qu'une personne intéressant l'actualité se trouve dans un
6
(Cf. J.Stoufflet, le droit de la personne sur son image, sem-jurid 1957, I, 1734).
7
( sur la nature, voy E gaiillard « la double nature du droit à l’image et ses conséquences en droit positif
7
français » in D. 1984, chr. 161 ; D Acquaroe, ‘l’ambiguïté du droit à l’image », in D 1985 , chr 129)
8
(Cour de Lyon : 8 juillet 1887. D.P. 1888. 2 . 180)
9
(Civ, 14 mars 1900 D. P. 1900. 1. 497 arrêt Whistler) Le principe a été maintes fois réaffirmé par la
jurisprudence française (TGI Seine, 24 novembre 1965 J.C.P 1966 II 14521 - affaire B. Bardot ; T.G.I. Paris 27
lieu public ne vaut pas renonciation au droit qu'elle a sur son image et sur sa vie
privée10.
Ainsi toute personne peut interdire la reproduction de ses traits, si elle n'y a pas
consenti11.
- La portée du consentement
En cas de contestation, le consentement est interprété de façon restrictive, en ce
sens que l'autorisation ne peut-être générale ou impersonnelle.
Ainsi si vous donnez votre photo pour illustrer un article dans tel journal, elle ne
pourra pas être remise à une maison de roman pornographique. C'est le cas d'une
danseuse qui a été photographiée dans un cabaret et dont la photo a servi à
établir des cartes postales12.
février 1970. J.C.P. 1970 II 16293. Affaire Papillon C.A.Paris. 14 mars 1975 D.S 1976 291 321 ; 16 juin 1986, D.
1987, source 136)
10
(Paris, 10 janvier 1985, D. 1985. I.R. 321 ; 16 juin 1986, D. 1987, Somm, 136)
11
(Civ., 10 juin 1987, Bull. civ. I N° 191 p.141 ; T.G.I. Paris, 8 janvier 1986, D. 1987, somm 137)
12
(Tribunal 1ère Instance Abidjan, 29 janvier 1976 , RID 1976. n° 1/2 P 34 ; CAA arrêt n°567 du 207/ 1982 où la
photo adressée à une structure de communication dans un but précis a servi à faire de la publicité, sans
l’autorisation de l’intéressé ; d’où la condamnation au paiement de dommages-intérêts, in RID n°38/2007 ,
note COFFI Jean Paul)
13
(Tribunal Civil Carcassonne, 14 octobre 1953-Gaz-Pal 1953.2.323) ou exploitation à des fins commerciales de
la photographie- reproduction de l'image.)
14
(T.G.I Seine, 18 mars 1966 : D.S-1966. 566)
contexte qui laissait à penser que la personne photographiée se livrait à la
prostitution15
Il peut s'agir d'une utilisation tendancieuse : photo prise au cours d'un événement
public qui n'a pas servi à illustrer événement (soirée organisée dans une boîte de
nuit, mais pour un article consacré à l'homosexualité16 C'est à celui qui
reproduit l'image d'apporter la preuve de l'autorisation, et il ne lui suffit pas
d'avoir acquis les droits du photographe17.
Mais la prise de la photographie d'une personne sans son consentement n'est pas
nécessairement illicite en elle même. Ce qui signifie que le principe selon lequel
les traits d'une personne ne peuvent être reproduits sans son autorisation, n'est
pas absolu. D'où les exceptions apportées au principe.
* Exceptions au principe
Le lieu où la photo ou le film ont été pris peut faire disparaître le caractère
illicite.
C'est le cas de façon générale pour le spectacle qu'offrent les stades, les plages,
les expositions. Un tel spectacle, avec l'image de tous ceux qui s'y trouvent, a un
caractère public, de sorte que la reproduction ne saurait être subordonnée à
l'accord de chacune des personnes18
Cependant, il faut noter qu'il existe une exception à cette exception. Ce qui veut
dire que le principe reprend son empire lorsque la rue ou le lieu public n'est pas
l'objet de la photographie ou du film, mais simplement le cadre dans lequel une
ou plusieurs personnes déterminées et reconnaissables sont photographiées ou
filmées19. Il en va de même lorsque par un procédé d'agrandissement ou
cerclage, la physionomie d'une personne faisant partie d'une foule était isolée ou
rendue plus reconnaissable ; c'est dans ce sens que le TGI de Paris a reconnu le
droit pour toute personne de s'opposer à la publication de photographie, alors
que, sur ces clichés elle apparaît isolement grâce au cadrage réalisé par le
15
(T.G.I Seine, 3 février 1960 :D 1960 73).
16
Cour d'Appel de Paris, 19 octobre 1981 : D.S 1982 inf rap 180)
17
(Paris, 9 novembre, 1982. D. 1984. 30)
18
(Paris 26 mars, 1965 : J.C.P 1965, II, 14305).
19
(Cf. tribunal correctionnel, Aix en Provence, 16 octobre 1973 : J.C.P 1974 II. 17623)
photographe sans qu'il soit prétendu que celui-ci avait été autorisé à réaliser de
tels clichés20.
En dehors de ces cas, la reproduction des traits d'une personne sans son
consentement est fautive et ouvre droit à réparation
Il peut être ordonné la saisie de tous les journaux et la destruction de tous les
clichés litigieux.
20
TG.I Paris, le 2 juin 1976 : D.S 1977. 364)
21
(Cf. T.G.I Paris 8 mai 1974 : D.S 1974. 530)
22
(T.G.I. Lyon, 18 février 1976 : J.C.P 478. II. 18900)
d'Ivoire il n'existe pareille loi. Le principe du respect de la vie privée est posé
dans l’avant projet de Code des personnes et de la famille
α- Définitions
- le droit pour une personne d'être libre de mener sa propre existence comme
elle l'entend, avec le minimum d'ingérences extérieures.
On peut également définir la vie privée par énumération des différents domaines
concernés, à savoir la vie amoureuse, la vie familiale, les ressources et les
aspects non publics de la vie professionnelle et des loisirs, à l'exclusion de la
part de la vie de l'individu qui se déroule nécessairement en présence du public
et de sa participation à la vie publique.
23
Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948, en son article 12.
"Nul ne sera l'objet d'immixtion arbitraire dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni
d'atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles
immixtions ou de telles atteintes".
Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques. Après avoir posé que "chacun a droit à la
reconnaissance en tous lieux de sa personnalité", le pacte ajoute, en son article 17 "Nul ne sera l'objet
d'immixtions arbitraires ou illégales dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni
d'atteintes illégales à son honneur et à sa réputation.
Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles ou telles atteintes".
L’avant projet de Code pose le principe
* Principe
Il est interdit de divulguer des informations sur la vie privée d'une personne sans
son consentement. C'est dire que chacun a le droit de garder secret l'intimité de
son existence.
Les aspects de la vie privée rentrant dans le champ des atteintes sont nombreux :
secret professionnel. - vie sentimentale - maternité - santé - profession -
correspondance - domicile (art 384 Code Pénal) - adresse personnelle - etc.
La violation de la vie privée peut être le fait d'un film ou d'un livre25.
Ces principes ont été réaffirmés dans la Charte Africaine des Droits de l'Homme des Peuples, adoptée à Nairobi
en juin 1981.
24
(Cassation Civil, 3 décembre 1980 : D. 1981. 221).
25
(Tribunal G.I. Paris 7 juin 1977. D. 1978. 18)
* Atténuations au principe (également aggravation de la règle du respect
de la vie privée
Les atteintes à la vie privée bénéficient d'une certaine immunité lorsqu'elles sont
relatives à des :
Le consentement n'a pas à être obtenu, sauf s'il s'agit de photo violant de façon
caractéristique leur intimité : c'est la rançon de la gloire.
La violation est sanctionnée aussi bien sur le plan pénal que civil.
Les dommages intérêts reposent sur l'article 1382 du code civil dont l'application
suppose une faute, un préjudice et un lien de causalité entre la faute et le
préjudice. Les dommages-intérêts ont un caractère sanctionnateur.
26
(TGI Paris 4 avril 1970 : J.C.P 1970 II 16326, ordonnant la saisie d'un périodique devant paraître avec la photo
de Monsieur Pompidou utilisée pour illustrer une réclame)
Qu'en est-il du dispositif placé par l'administration des postes et
télécommunications pour identifier l'auteur d'appels téléphoniques anonymes ?
Il y a absence d'atteintes à l'intimité de la vie privée de l'auteur des appels,
l'appareil ne permettant pas l'enregistrement des paroles.
β- De la protection de la voix
27
(Cf. loi 96-564 du 25/07/1996 relative à la protection des œuvres de l’esprit et aux droits des auteurs : articles
6 et ss ….)
28
(Cf. civ 4 janvier 1964 : D 1964, 321 ; J.C.P 1964. II. 13712 ; RTDciv 1964. 320; Cass, 30 janvier 1974: Bull civ. I,
n° 33 p 28 ; J.C.P 1974. IV. 92 ; Cass 15 mars 1977 : RTDciv 1977. 501 ; en matière d'imitation, voir TGI Paris 3
décembre 1975 : J.C.P 1975. II. 19002 ; D. 1977. 211 ; RTD civ 1976. 354.)
29
(Cf. T.G.I Paris, 3 décembre 1975 : D. S 1977, 211.)
30
(Cf. TGI Paris, 11 juillet 1971 : D.S 1971. 700.)
31
(voir RTD civ 1982. 497).
* P.3- Les droits intellectuels (protection de la personnalité intellectuelle)
* La protection envisagée à ce niveau constitue le fondement du droit moral de
l'auteur sur son œuvre artistique ou littéraire. Le droit consiste
essentiellement dans le droit de publier ou de ne pas publier, l'auteur décidant
de façon souveraine du moment où il estime son œuvre achevée, dans le droit
de protéger son œuvre contre le plagiat ou toute modification, dans celui de
la modifier dans ses éditions futures ou même d'interdire toute édition ou
reproduction, bien qu'il ait cédé ses droits pécuniaires.
* Les droits intellectuels se rapprochent plus du droit de propriété ; ce qui leur
donne la qualification de propriété littéraire, artistique ou industrielle. Il n 'y a
pas de sujet passif déterminé, mais l'objet sur lequel portent ces droits est
incorporel :
* Il peut s'agir d'une œuvre de l'esprit ou d'une clientèle. De façon générale, ces
droits s'analysent comme un droit d'exploitation exclusive qui est un droit
patrimonial, donc évaluable en argent, assorti d'un droit moral qui lui est un
droit extrapatrimonial.