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β- Droits réels accessoires ou droits réels de garantie

Ces droits n’ont pas d’existence propre et ils ne se conçoivent que comme
accessoires d’un droit personnel ou droit de créance. Ce sont des garanties
données au créancier sur un bien de son débiteur : c’est pourquoi, on les
appelle aussi sûretés réelles. (Voir Acte ohada portant Droit des sûretés).

S’il s’agit d’un immeuble, c’est une hypothèque,

S’il s’agit d’un meuble, c’est le gage

S’il s’agit d’un fonds de commerce, c’est le nantissement

Les créanciers bénéficient de ces garanties sont dans une position plus
favorable que le simple créancier chirographaire, en ce sens que les droits
réels accessoires leur donnent deux prérogatives importantes : le droit de
suite et le droit de préférence.

- Le droit de suite permet au créancier de saisir la chose sur laquelle porte son
droit en quelques mains qu’elle se trouve.

- Le droit de préférence permet de se faire payer en premier sur le prix de la


chose, en cas d’insolvabilité du débiteur

2- Les droits personnels ou droits de créance

Quelles sont la nature et la source de ces droits ? Par ailleurs en quoi


diffèrent-ils des droits réels ?

a- Nature
Le droit personnel ou droit de créance est un rapport juridique entre deux ou
plusieurs personnes, dont l’une, le créancier ou sujet actif, a le droit d’exiger
d’une autre, le débiteur ou sujet passif, une prestation ou une abstention ou
objet. Contrairement au droit réel, qui s’exerce directement sur la chose, le
droit personnel s’exerce contre une personne et non directement sur la
chose ; ce qui fait que le créancier ne peut s’opposer à la vente de cette chose
par exemple.

b- Source

Les droits personnels ne sont pas limitativement énumérés comme les droits
réels. Ils naissent des contrats, quasi-contrats, délits et de la loi.
c- Différences avec les droits réels

Les droits personnels et les droits réels présentent de nombreux points de


dissemblances qui découlent de leur différence de nature.

- Ils différent quant à leur opposabilité aux tiers : les droits réels sont
opposables à tous, à la seule condition que certaines formalités de publicité
soient, dans certaines cas, respectées.

En revanche, le droit personnel n’est opposable qu’au débiteur qui est en


principe, seul tenu d’exécuter soit un fait positif (donner une chose ou faire
quelque chose) soit un fait négatif. Le droit personnel a un effet relatif, c’est-
à-dire qu’il ne concerne que les deux parties en présence.

- Ils différent quant à leur effet sur le patrimoine de leur titulaire : le droit réel
constitue uniquement un élément d’actif dans le patrimoine de son titulaire,
alors que le droit personnel se dédouble : il est un élément de l’actif dans le
patrimoine du créancier, élément du passif dans le patrimoine du débiteur.
- Ils différent quant aux prérogatives conférées à leur titulaire. Alors que le
droit réel comporte un droit de suite et un droit de préférence ; le droit
personnel ne confère aucune de ces prérogatives, il ne confère au créancier
chirographaire qu’un droit général sur l’ensemble du patrimoine du débiteur.

P. 2- Les droits extrapatrimoniaux


On oppose traditionnellement aux droits patrimoniaux, les droits
extrapatrimoniaux bien que ces derniers eux-mêmes aient parfois des
incidences plus ou moins importantes sur le patrimoine de leur titulaire. On
peut le regrouper entre d’ une part les droits de l’homme (droits publics de la
personnalité) et les véritables droits de la personnalité qui interviennent dans
les rapports entre particuliers (droits privés de la personnalité).
A- Les droits de l’homme
Ils peuvent être définis comme le minimum de droit que la loi doit
reconnaître à tout être humain.
Avant d’examiner le contenu de ces droits, il y a lieu de s’interroger sur leur
fondement.
1- Le fondement
Le fondement des droits de l’homme doit être recherché aussi bien en droit
interne qu’en droit international.
En droit interne, la constitution du 1er août 2000, non seulement proclame,
dans son préambule son adhésion aux droits et libertés définis dans la
Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 et dans la Charte
africaine des Droits de l’Homme et des Peuples de 1981, mais leur consacre
un titre entier (Titre Ier).
En droit international, outre les textes suscités, il y a lieu d’ ajouter les
pactes internationaux relatifs aux droits civils ,politiques économiques
sociaux et culturels ratifiés en 19911.
2- Le contenu
Les droits de l’homme sont variés. Cependant, on peut noter entre autres le
droit à la vie et les libertés.
En ce qui concerne le droit à la vie, il est consacré par l’article 2 de la
constitution, qui en a tiré les conséquences en prohibant la peine de mort.
Quant aux libertés elles recouvrent trois facettes :
- la liberté physique,
- la liberté morale
- et la liberté professionnelle.
a- La liberté physique
Elle se subdivise en liberté de se déplacer et en liberté d'agir.
* la liberté de se mouvoir est la liberté d'aller et de venir, qu'on appelle "liberté
locomotrice". Cette liberté pose le problème de l'abus de la détention
provisoire. Elle justifie le droit de passage sur la propriété d'autrui. L'atteinte
à ce droit constitue la séquestration, réprimée sur le plan pénal. (art 373 et ss
C pénal). En dehors de la garde à vue dont la durée est limitée, seul un
mandat du juge d'instruction ou un jugement de condamnation permet de
retenir un inculpé ou un condamné (voir art 21 et 22 const) .Cette liberté
comporte le droit de quitter un pays et d’y revenir ; c’est pourquoi aucun
ivoirien ne peut être contraint à l’exil (art 12 al1 const)
* quant à la liberté d'agir, elle revient à la liberté de faire ou de ne pas faire
b- La liberté morale
Il s'agit de la liberté de penser ou encore liberté de conscience. Liberté
d’expression dont le corollaire est la liberté d’opinion (art 9 const)- liberté
religieuse, liberté de réunion (art 11 const)
c- Les libertés professionnelles

1
( comme la Charte, voir loi 91-883 du 27/12/1991, JORCI n°19 /1992 pour le pacte, et loi 91-886 de la même
date pour la Charte JORCI n°20/1992).
Ces libertés ne trouvent à s'exercer qu'à l'occasion d'une activité spécialisée,
liberté de travail (art 17 const), liberté du commerce et de l'industrie(art 16
const liberté d’entreprise), liberté syndicale, droit de grève (art 18)
Mais il convient de préciser que la liberté ne peut subsister sans l'égalité. Le
principe d'égalité civile est donc le corollaire du principe de liberté.

Une personne physique est égale à n'importe quelle autre personne physique.
Il s'agit bien entendu d'une égalité en droit. Cette égalité civile est l'aptitude à
jouir des droits civils : ex. art 8 code civil "tout ivoirien jouira des droits
civils".
Après cet examen des droits de l'homme, il importe d'examiner les
prérogatives permettant à une personne de mettre en œuvre cette protection
qui constituent les droits de la personnalité au sens strict du terme

A- Les droits de la personnalité


Ce sont des droits qui ont surtout une valeur morale Ils sont attachés à la
personne de leur titulaire. En fait, ce sont des prérogatives permettant à une
personne d’agir en sécurité..Ils sont essentiels à la dignité humaine.
On distingue entre les droits à l'intégrité physique (ou droits à l'individualité
physique) et les droits à l’intégrité morale.

1- Les droits à l'intégrité physique (ou droits à l'individualité physique)


Tout individu a droit à la protection de son corps. Le droit à l'intégrité
physique signifie donc qu'un individu est en droit d'exiger qu'aucune atteinte
ne soit portée à son corps, à sa santé ou à sa vie (art 2 Const), du moins tant
que l'ordre public n'est pas en jeu. Le caractère sacré du corps humain est
valable qu'il soit protégé non seulement contre les atteintes des tiers, mais
également contre le pouvoir de disposer de la personne elle-même.

a- La protection du corps humain contre les atteintes des tiers


Le respect du corps humain tire sa source dans le principe de l'interdiction de
toute atteinte à la dignité de la personne humaine. Chacun ayant droit au
respect de son corps, il en résulte que le corps humain est inviolable. (art 2 al
3 Const)

L'on comprend pourquoi les atteintes et les blessures qui lui sont portées
exposent leurs auteurs à des poursuites pénales (la paix publique étant
menacée) et à des actions en responsabilité (D.I sur la base de l'article 1382.
Code civil).
Ce principe est désormais consacré par la constitution du 1er août 2000, en
son article 2 al3
En droit français, le principe de l'inviolabilité est codifié dans le Code civil, à
travers la loi N° 94-653 du 29 juillet 1994 relative au respect du corps
humain (loi reconnue conforme à la constitution par le Conseil
Constitutionnel).
Le principe de l'inviolabilité de la personne humaine signifie d'une part
qu'une personne ne peut être contrainte de subir une atteinte à son corps, et
par ailleurs que cette personne a droit à une réparation en cas d'atteinte.
α- L'illicéité des atteintes au corps d'une personne
Le principe de l'inviolabilité interdit qu'une personne puisse être contrainte
de subir une atteinte à son corps, même si cette atteinte se trouve justifiée
par l'intérêt légitime d'un autre individu.
Cette prohibition explique un certain nombre de règles, notamment en droit
civil et en matière médicale2.
* Toujours sur la base de l'inviolabilité du corps humain, un chirurgien ne
peut procéder à une opération, quelle qu'en soit l'utilité, sans le
consentement du malade, consentement qui doit être libre et pleinement
éclairé, au préalable, sur les conséquences de l'intervention. A défaut, le
chirurgien engagerait sa responsabilité civile, et même pénale dans l'intérêt
général ou pour des raisons d'ordre public.
Mais il y a lieu de préciser que le principe de l'inviolabilité n'est pas absolu.
C'est ainsi que le caractère illicite des atteintes disparaît.
Dans ces conditions, les individus sont obligés de subir des atteintes à leur
intégrité :
- vaccination obligatoire en matière de santé publique et également traitement
des alcooliques dangereux.
- peines corporelles édictées par la loi pénale.

2
* C'est ainsi que dans un procès civil, la comparution personnelle (corporelle) d'une partie ne peut être
imposée devant le juge. Il en va de même de l'expertise médicale ou d'un prélèvement sanguin aux fins
d'analyses. Les conséquences du refus se situent dans l'issue du procès en ce sens que la partie qui ne se
présente pas court le risque de perdre son procès.
Il en résulte qu'en droit civil, il n'y a pas coercition sur le corps, mais comme le dit monsieur Carbonnier
"uniquement une pression sur la volonté, la crainte d'une perte, l'appât de l'intérêt". Le refus de la victime de se
prêter à l'opération ne saurait justifier une diminution de l'indemnité réparatrice (cf.civ 3 juillet 1969, semaine
juridique, 1970, II, 16447).
En ce qui concerne le consentement dans les interventions chirurgicales, le
praticien doit s'assurer du consentement des proches s'il peut être obtenu
dans les délais utiles, lorsque l'état du patient ne le permet pas.
Mais en cas d'extrême urgence, le médecin peut se passer de tout
consentement, notamment en cas de grave accident. Si le malade est mineur,
il faut obtenir le consentement des représentants légaux3
Le devoir d'information est compris de façon particulièrement rigoureuse
quand il s'agit de chirurgie esthétique4
A côté des atteintes portées par des tiers, l'on peut se demander ce qu'il en
est lorsque les atteintes proviennent de l'intéressé lui même. En effet, la
question se pose de savoir si l'individu doit lui même respecter son corps.
Tout repose sur le principe de la liberté de l'homme sur son corps ; l'on
comprend pourquoi certaines atteintes ne sont pas sanctionnées : suicide ;
les sports dangereux dans lesquels, par exemple, le coureur automobile met
sa vie en danger- les mutilations volontaires, telles que les scarifications, les
balafres).
β- Le droit à réparation
Les atteintes au corps humain donnent lieu, non seulement à des actions
pénales (arts 342 et ss c. pénal), mais également à des actions civiles en
dommages intérêts sur le fondement de l'article 1382 Code civil. La
réparation du préjudice apparaît comme l'aspect sanctionnateur du principe
de l'inviolabilité. Ainsi le dommage corporel est susceptible de réparation
pécuniaire. Outre le dommage corporel, il y a lieu de tenir compte du
dommage moral qui comprend la douleur physique éprouvée par la victime
dans sa chair et la souffrance purement morale ressentie à la suite d'un
accident par une personne qui se voit mutilée ou défigurée.

2- Droits à l'intégrité morale


Tout individu a le droit de faire respecter son honneur, ses sentiments
d'affection, sa vie privée. De même qu'il a un droit sur sa voix, il est libre
d'interdire la publication de son image.

a- Le droit à l’honneur

3
(Req, 28 janvier 1942, D.C. 1942.63).
4
(cf. civ.22 sept 1981 D.1982, I.R, 274.).
Tout individu a droit à la protection de sa personnalité morale, de son
honneur et de sa réputation. Aussi toute personne a le droit d'exiger que les tiers
respectent son honneur.

Les atteintes à l'honneur prennent l'appellation de diffamations lorsqu'elles


résultent de l'allégation ou de l'imputation d'un fait, que le fait soit vrai ou faux.
En effet, aux termes de l’article 78 de la loi 2004 -643 du 14 décembre 2004
portant régime juridique de la presse, qui a abrogé la loi 91-1033 du 31
décembre 1991 « est une diffamation, toute allégation ou imputation d’un
fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne ou
du corps social auquel le fait est imputé »

Exemple : le fait de traiter un individu de drogué ou d'homosexuel alors


qu'il ne l'est pas-ou le fait que quelqu'un ait distribué de faux billets de banque
au cours d'une campagne électorale.

Elles peuvent être des injures lorsqu'elles résultent d'expressions


outrageantes, de termes de mépris ou d'invectives ne renfermant l'imputation
d'aucun fait. Ces atteintes sont sanctionnées (article 78 al 3).

La diffamation et l'injure constituent des infractions pénales et sanctionnées


en tant que telles. Mais la poursuite est subordonnée à la plainte préalable de la
personne ou des personnes intéressées C'est ainsi qu'aux termes de l'article 81 al
2, la diffamation commise envers les particuliers est punie seulement d'une
amende de 5 000 000 à 15 000 000 de francs (contrairement au passe ou en plus
d’une l’amende de 100 000 à 500 000, il y avait une peine d’ emprisonnement
de dix jours à six mois)

Il faut faire remarquer que depuis la nouvelle loi, la peine


d’emprisonnement est exclue pour les délits de presse (art 68)

L’action publique et l’action civile se prescrivent par un an pour les délits


de presse, à compter du jour où les délits ont été commis ( art 87)

En dehors de la sanction pénale, la victime peut sur la base de l'article 1382.


code civil, intenter une action en responsabilité délictuelle contre l'auteur de
l'infraction ; c'est dire que la victime peut demander des dommages-intérêts.

En outre, le tribunal, saisi, peut ordonner la publication du jugement de


condamnation aux frais de l'auteur de propos diffamatoires ou injurieux. (art 90)
Il s'agit là d'un mode de réparation particulièrement adéquate en matière de
diffamation.

Lorsqu'une personne a été mise en cause dans la presse, elle peut user du droit
de réponse, que ce soit en matière de communication audiovisuelle ou de presse
écrite5

L'exercice du droit n'est pas subordonné à la constatation d'une faute


(attaque ou critique). Mais il suffit que la mise en cause concerne la personne ou
un des actes de l'intéressé. Ainsi il peut être exercé à l'occasion d'article ne
comportant pas d'appréciations malveillantes ou défavorables.

Enfin, il faut noter que les sentiments d'affection sont également protégés,
notamment en présence de la mort d'un être cher, d'autant plus que cette mort
peut causer un grave préjudice moral.

b- Le droit à l'image
Il conviendra de définir et de préciser la nature juridique du droit à l'image avant
d'envisager les conditions de protection.

α- Définition et nature juridique du droit à l'image

* définition

C'est le droit reconnu à une personne de s'opposer à ce que des tiers, qu'elle n'y
aurait pas expressément ou tacitement autorisés, reproduisent son portrait, plus
spécialement à ce qu'ils prennent d'elle des photos ou des films. A plus forte
raison, peut- elle interdire que son image soit publiée dans la presse ou exposée
à la vue du public.

Il n'est pas besoin que les tiers aient agi par intention malveillante.

Par ailleurs, le mobile pouvant être invoqué ne peut pas être toujours une
justification. Le titulaire du droit pourra obtenir des dommages-intérêts pour le
préjudice qu'il a subi, et faire ordonner surtout par le juge, pour l'avenir, que


5
audiovisuelle articles 150 et ss de la loi 2004 – 644 du 14/12/2004 portant régime juridique de la
communication audiovisuelle
 presse écrite article 55 loi 2004- 643 du 14/12/2004, portant régime juridique de la presse.
cesse toute publicité donnée à son image et, au besoin que les clichés soient
détruits6.

Mais il se pose la question de la nature juridique du droit à l'image. S'agit-il d'un


droit de propriété ou d'autre chose ?

* La nature juridique du droit à l'image

Le droit à l'image est-il un droit de propriété, une manifestation du droit au


respect de la vie privée, ou autre chose?7

Il s'agit d'un droit de la personnalité, autonome car il ne dépend pas d’un


autre, notamment le droit au respect de la vie privée, en ce sens qu’il peut avoir
atteinte au droit à l'image sans atteinte au droit au respect de la vie privée.

Exemple : photographier un artiste dans sa piscine privée en maillot de bain


constitue à la fois une atteinte à son droit à l'image et à son intimité Mais si cet
artiste a été photographié au cours d'un gala, il n'y a plus qu'atteinte au droit à
l'image, si l'intéressé y a consenti .Mais comment est protégée l’image ?

β- La protection de l'image

En principe, il n'y a pas d'atteinte au droit à l'image si l'intéressé y a consenti.


Mais la question se pose de la portée de ce consentement

* Principe : La nécessité du consentement

Toute personne a sur son image, et sur l'utilisation qui en est faite, un droit
exclusif, et peut s'opposer à sa diffusion. Il en résulte que la publication de
l'image d'une personne nécessite le consentement de celle-ci 8

Le principe est valable aussi bien pour la reproduction photographique que pour
le portrait peint9. Le fait qu'une personne intéressant l'actualité se trouve dans un

6
(Cf. J.Stoufflet, le droit de la personne sur son image, sem-jurid 1957, I, 1734).
7
( sur la nature, voy E gaiillard « la double nature du droit à l’image et ses conséquences en droit positif
7
français » in D. 1984, chr. 161 ; D Acquaroe, ‘l’ambiguïté du droit à l’image », in D 1985 , chr 129)
8
(Cour de Lyon : 8 juillet 1887. D.P. 1888. 2 . 180)
9
(Civ, 14 mars 1900 D. P. 1900. 1. 497 arrêt Whistler) Le principe a été maintes fois réaffirmé par la
jurisprudence française (TGI Seine, 24 novembre 1965 J.C.P 1966 II 14521 - affaire B. Bardot ; T.G.I. Paris 27
lieu public ne vaut pas renonciation au droit qu'elle a sur son image et sur sa vie
privée10.

Ainsi toute personne peut interdire la reproduction de ses traits, si elle n'y a pas
consenti11.

Mais, il y a lieu de rappeler une réserve importante en ce qui concerne le


consentement, car il y a des circonstances où, à raison des exigences de la loi et
de l'ordre Public, il n'a pas à intervenir. C'est le cas lorsque conformément aux
ordres reçus, et en vue d'établir d'éventuelles infractions au code de la route, des
policiers ont photographié un automobiliste sans solliciter son consentement.

Mais lorsqu'il existe, quelle est sa portée

- La portée du consentement
En cas de contestation, le consentement est interprété de façon restrictive, en ce
sens que l'autorisation ne peut-être générale ou impersonnelle.

Ainsi si vous donnez votre photo pour illustrer un article dans tel journal, elle ne
pourra pas être remise à une maison de roman pornographique. C'est le cas d'une
danseuse qui a été photographiée dans un cabaret et dont la photo a servi à
établir des cartes postales12.

La faute peut provenir d'une erreur dans la publication de l'image : Exemple :


photographie présentée par erreur comme celle d'un malfaiteur, alors qu'elle était
celle d'un autre13.

Il peut s'agir de la légende ou du contexte.

Exemple de photographies prises dans un bar, avec une intention artistique, et


publiées plus tard avec une légende laissant entendre que les personnes
photographiées étaient alcooliques14 ou de photographie utilisée dans un

février 1970. J.C.P. 1970 II 16293. Affaire Papillon C.A.Paris. 14 mars 1975 D.S 1976 291 321 ; 16 juin 1986, D.
1987, source 136)
10
(Paris, 10 janvier 1985, D. 1985. I.R. 321 ; 16 juin 1986, D. 1987, Somm, 136)
11
(Civ., 10 juin 1987, Bull. civ. I N° 191 p.141 ; T.G.I. Paris, 8 janvier 1986, D. 1987, somm 137)
12
(Tribunal 1ère Instance Abidjan, 29 janvier 1976 , RID 1976. n° 1/2 P 34 ; CAA arrêt n°567 du 207/ 1982 où la
photo adressée à une structure de communication dans un but précis a servi à faire de la publicité, sans
l’autorisation de l’intéressé ; d’où la condamnation au paiement de dommages-intérêts, in RID n°38/2007 ,
note COFFI Jean Paul)
13
(Tribunal Civil Carcassonne, 14 octobre 1953-Gaz-Pal 1953.2.323) ou exploitation à des fins commerciales de
la photographie- reproduction de l'image.)
14
(T.G.I Seine, 18 mars 1966 : D.S-1966. 566)
contexte qui laissait à penser que la personne photographiée se livrait à la
prostitution15

Il peut s'agir d'une utilisation tendancieuse : photo prise au cours d'un événement
public qui n'a pas servi à illustrer événement (soirée organisée dans une boîte de
nuit, mais pour un article consacré à l'homosexualité16 C'est à celui qui
reproduit l'image d'apporter la preuve de l'autorisation, et il ne lui suffit pas
d'avoir acquis les droits du photographe17.

Mais la prise de la photographie d'une personne sans son consentement n'est pas
nécessairement illicite en elle même. Ce qui signifie que le principe selon lequel
les traits d'une personne ne peuvent être reproduits sans son autorisation, n'est
pas absolu. D'où les exceptions apportées au principe.

* Exceptions au principe

Le lieu où la photo ou le film ont été pris peut faire disparaître le caractère
illicite.

C'est le cas de façon générale pour le spectacle qu'offrent les stades, les plages,
les expositions. Un tel spectacle, avec l'image de tous ceux qui s'y trouvent, a un
caractère public, de sorte que la reproduction ne saurait être subordonnée à
l'accord de chacune des personnes18

Cependant, il faut noter qu'il existe une exception à cette exception. Ce qui veut
dire que le principe reprend son empire lorsque la rue ou le lieu public n'est pas
l'objet de la photographie ou du film, mais simplement le cadre dans lequel une
ou plusieurs personnes déterminées et reconnaissables sont photographiées ou
filmées19. Il en va de même lorsque par un procédé d'agrandissement ou
cerclage, la physionomie d'une personne faisant partie d'une foule était isolée ou
rendue plus reconnaissable ; c'est dans ce sens que le TGI de Paris a reconnu le
droit pour toute personne de s'opposer à la publication de photographie, alors
que, sur ces clichés elle apparaît isolement grâce au cadrage réalisé par le

15
(T.G.I Seine, 3 février 1960 :D 1960 73).
16
Cour d'Appel de Paris, 19 octobre 1981 : D.S 1982 inf rap 180)
17
(Paris, 9 novembre, 1982. D. 1984. 30)
18
(Paris 26 mars, 1965 : J.C.P 1965, II, 14305).
19
(Cf. tribunal correctionnel, Aix en Provence, 16 octobre 1973 : J.C.P 1974 II. 17623)
photographe sans qu'il soit prétendu que celui-ci avait été autorisé à réaliser de
tels clichés20.

Il faut cependant souligner que des difficultés de détermination du caractère


public des lieux comme les studios de télévision où accèdent et circulent
beaucoup de personnes travaillant dans l'entreprise se posent21.

Le caractère illicite de la reproduction disparaît également dans le cadre d'un


dossier pénal.

Ainsi le droit de s'opposer à la reproduction de son image comporte des limites :

- Les unes, trouvant leur fondement dans le droit à l'information,


s'expliquent par le fait qu'on ne saurait interdire à un journal de publier
la photographie d'un homme politique, d'un sportif, d'une vedette de
spectacle. Mais il ne faut pas qu'il y ait une exploitation publicitaire de
la photographie sans l'accord de la personne photographiée.

- Les autres sont relatives au lieu où la photographie a été prise.

En dehors de ces cas, la reproduction des traits d'une personne sans son
consentement est fautive et ouvre droit à réparation

La victime de l'atteinte au droit à l'image demandera en justice des dommages


intérêts sur le fondement de l'article 1382 du code civil. C'est dire qu'elle devra
rapporter la preuve d'une faute intentionnelle ou par imprudence, et donc
justifier de l'atteinte au droit.

Elle devra également démontrer l'existence d'un préjudice moral ou matériel,


encore faut-il que vous soyez reconnaissable sur la photo22.

Il peut être ordonné la saisie de tous les journaux et la destruction de tous les
clichés litigieux.

c- Le droit au respect de la vie privée

Chacun a droit au respect de sa vie privée. Alors qu'en droit français ce


droit trouve son fondement dans une loi du 17 juillet 1970 qui est venue
consolider des solutions jurisprudentielles, il faut faire remarquer qu'en Côte

20
TG.I Paris, le 2 juin 1976 : D.S 1977. 364)
21
(Cf. T.G.I Paris 8 mai 1974 : D.S 1974. 530)
22
(T.G.I. Lyon, 18 février 1976 : J.C.P 478. II. 18900)
d'Ivoire il n'existe pareille loi. Le principe du respect de la vie privée est posé
dans l’avant projet de Code des personnes et de la famille

Il appartiendra alors à la jurisprudence de sanctionner les atteintes à ce droit, en


attendant l’adoption du projet.

α- Définitions

En principe, il n'existe pas de définition de la vie privée. Mais de façon abstraite,


des tentatives de définition du droit au respect de la vie privée ont été opérées.
C’est ainsi qu’on y a vu :

- le droit pour chacun d'être tranquille

- le droit de l'individu à une vie retirée et anonyme

- le droit pour une personne d'être libre de mener sa propre existence comme
elle l'entend, avec le minimum d'ingérences extérieures.

On peut également définir la vie privée par énumération des différents domaines
concernés, à savoir la vie amoureuse, la vie familiale, les ressources et les
aspects non publics de la vie professionnelle et des loisirs, à l'exclusion de la
part de la vie de l'individu qui se déroule nécessairement en présence du public
et de sa participation à la vie publique.

En réalité, la vie privée va se définir par rapport à la vie publique. Elle


comprend outre la vie familiale, la vie personnelle, c'est à dire la vie
sentimentale. Il n'est pas facile de faire la distinction lorsqu'il s'agit des hommes
publics, c'est à dire les hommes célèbres ou les artistes, ou les hommes
politiques.

Il s'agira, en fait, pour ces personnes, de chercher à concilier le droit au respect


de la vie privée et la liberté de la presse.

Le respect de la vie privée a été mentionné dans des textes internationaux23 :

23
Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948, en son article 12.
"Nul ne sera l'objet d'immixtion arbitraire dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni
d'atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles
immixtions ou de telles atteintes".
Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques. Après avoir posé que "chacun a droit à la
reconnaissance en tous lieux de sa personnalité", le pacte ajoute, en son article 17 "Nul ne sera l'objet
d'immixtions arbitraires ou illégales dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni
d'atteintes illégales à son honneur et à sa réputation.
Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles ou telles atteintes".
L’avant projet de Code pose le principe

β- Protection de la vie privée

Le droit au respect de la vie privée interdit la divulgation des informations sur la


vie privée d'une personne sans son consentement : Mais le principe connaît des
exceptions.

* Principe

Il est interdit de divulguer des informations sur la vie privée d'une personne sans
son consentement. C'est dire que chacun a le droit de garder secret l'intimité de
son existence.

En droit Ivoirien, ce droit ne repose sur aucun texte contrairement à la situation


française où la loi N° 70 643 du 17 juillet 1970 tendant à renforcer les garanties
des droits individuels des citoyens est venu l'introduire dans le code civil sous
l'article 9 qui énonce expressément en son alinéa 1er que "chacun a droit au
respect de sa vie privée". Il faut préciser que cette loi, en réalité est venue
codifier la jurisprudence antérieure relative à la protection de la vie privée.

Les aspects de la vie privée rentrant dans le champ des atteintes sont nombreux :
secret professionnel. - vie sentimentale - maternité - santé - profession -
correspondance - domicile (art 384 Code Pénal) - adresse personnelle - etc.

Ainsi à défaut d'autorisation dans la divulgation des informations sur la vie


privée d'une personne, l'auteur commet une faute.

L'atteinte peut avoir lieu dans la presse

Exemple : publication de la vie sentimentale d'un artiste dans tel journal24.

La violation de la vie privée peut être le fait d'un film ou d'un livre25.

Ces principes ont été réaffirmés dans la Charte Africaine des Droits de l'Homme des Peuples, adoptée à Nairobi
en juin 1981.

24
(Cassation Civil, 3 décembre 1980 : D. 1981. 221).
25
(Tribunal G.I. Paris 7 juin 1977. D. 1978. 18)
* Atténuations au principe (également aggravation de la règle du respect
de la vie privée

Les atteintes à la vie privée bénéficient d'une certaine immunité lorsqu'elles sont
relatives à des :

- personnages appartenant à l'histoire

- personnages politiques : on ne saurait interdire à un journal de publier la


photo de tel ou tel homme politique, prise dans une circonstance de sa vie
publique cérémonie, manifestation, voyage officiel, etc.

Le consentement n'a pas à être obtenu, sauf s'il s'agit de photo violant de façon
caractéristique leur intimité : c'est la rançon de la gloire.

Mais il faut distinguer information et publicité : Ainsi l'image d'un homme


politique ne peut être utilisée comme réclame : 26 écartés des débats s'il y a eu
violation de domicile ou atteinte illicite à l'intimité de la vie privée.

La violation est sanctionnée aussi bien sur le plan pénal que civil.

Les dommages intérêts reposent sur l'article 1382 du code civil dont l'application
suppose une faute, un préjudice et un lien de causalité entre la faute et le
préjudice. Les dommages-intérêts ont un caractère sanctionnateur.

D'autres sanctions sont possibles en cas d'atteintes à la vie privée. Il s'agit du


droit de réponse, de la publication d'un encart, de la publication de la décision de
justice et de la saisie.

Pour assurer l'exécution de la décision, on peut recourir aux astreintes.

- Autres formes d'atteintes à la vie privée

Toujours dans le cadre de la vie privée, il y a lieu de faire mention de nouvelles


formes d'espionnage de l'image et de la parole, notamment les écoutes
téléphoniques qui constituent des atteintes à la vie privée.

C'est dire qu'il revient à la jurisprudence de sanctionner "quiconque aura


volontairement porté atteinte à l'intimité de la vie privée d'autrui , en écoutant,
en enregistrant ou transmettant au moyen d'un appareil quelconque des paroles
prononcées dans un lieu privé par une personne sans son consentement

26
(TGI Paris 4 avril 1970 : J.C.P 1970 II 16326, ordonnant la saisie d'un périodique devant paraître avec la photo
de Monsieur Pompidou utilisée pour illustrer une réclame)
Qu'en est-il du dispositif placé par l'administration des postes et
télécommunications pour identifier l'auteur d'appels téléphoniques anonymes ?
Il y a absence d'atteintes à l'intimité de la vie privée de l'auteur des appels,
l'appareil ne permettant pas l'enregistrement des paroles.

d- Le droit sur la voix

Comme le droit an nom, à l'image, à l'intimité et à l'honneur, peut-on parler d'un


droit à la voix ? C'est poser tout le problème de la protection de la voix humaine.
Certes on peut identifier, reconnaître une personne par la voix, mais il est
difficile de se fier à la voix pour plusieurs raisons:

- la ressemblance au niveau de certaines voix. Ce qui pose le problème de la


distinction

- la contrefaction, l'imitation et le truquage, suite à des enregistrements. C'est


dire que des dangers existent et sont certains, notamment lorsqu'il s'agit de se
servir de la voix, comme moyen de preuve.

A tous ces dangers, il existe de nos jours de nombreux procédés modernes


d'investigations et de diffusion de la voix qui nécessitent qu'on se préoccupe de
la protection de la voix humaine.

Cette protection va constituer une garantie indispensable à l'ensemble des


citoyens, et particulièrement à ceux qui, par profession, se servent de leur voix et
lui doivent souvent leur notoriété (artistes lyriques, chanteurs, acteurs de
théâtre ou de cinéma, présentateur de radio ou de T.V, que l'on reconnaît au
seul timbre de leur voix).

La protection doit se traduire par la reconnaissance d'un véritable droit de


chaque individu sur sa voix, assorti de sanctions civiles et même pénales, droit
identique au droit à l'image. C'est dire qu'indépendamment des paroles émises, la
loi et les tribunaux doivent protéger la voix en tant qu'expression vocale. Qu'en
est-il en l'état actuel des choses ?

A l'analyse des textes et de la jurisprudence, l'on constate que c'est à travers le


message délivré que la voix est protégée.

- C'est seulement certaines décisions qui assurent la protection de la voix


humaine sans allusion aux paroles prononcées.

α - De la protection des propos


* les œuvres orales figurent parmi celles protégées par le droit d'auteur 27.Il
s'agit de protéger la création de l'esprit dont la voix n'est que le support. Ainsi
la loi de 1996 ne voit que l'orateur auteur qui a crée, ses qualités vocales étant
indifférentes

β- De la protection de la voix

* la protection est limitée pour l'heure aux voix célèbres ou familières à


l'oreille du grand public. La notoriété attirant des convoitises, la
jurisprudence française dresse des barrages, en sanctionnant ceux, qui sans
autorisation préalable tirent profit de la voix d'autrui soit en la diffusant, soit
en l'imitant, notamment en matière d'interprétation28.

* Mais il se pose le problème du fondement de cette protection de la voix


humaine. N'est-on pas en présence d'un autre attribut du droit de la
personnalité ?
* L'intérêt de la question réside dans le fait que jusqu'à une date récente, on se
demandait quelle atteinte pouvait être portée à la voix d'un individu. Cette
question a trouvé une réponse au niveau de la jurisprudence française qui
pose le principe que "la voix constitue l'un des attributs de la personnalité ;
que toute personne est en droit d'interdire que l'on imite sa voix dans des
conditions susceptibles de créer une confusion de personnes ou de lui causer
tout autre préjudice"29.
* Dans le même sens, il a été décidé "qu'est répréhensible comme portant
atteinte au respect de la vie de l'intimité de la vie privée, l'usage à des fins
commerciales, de la voix d'un personnage public et notoire, captée au cours
d'une conversation téléphonique privée30.
* Ainsi, « diffuser ou imiter une voix sans le consentement de l'intéressé,
c'est purement et simplement lui emprunter, ou plus exactement, lui voler une
part de sa personnalité », conclut Danièle Huet - Weiller dans son article "La
protection juridique de la voix humaine"31

27
(Cf. loi 96-564 du 25/07/1996 relative à la protection des œuvres de l’esprit et aux droits des auteurs : articles
6 et ss ….)
28
(Cf. civ 4 janvier 1964 : D 1964, 321 ; J.C.P 1964. II. 13712 ; RTDciv 1964. 320; Cass, 30 janvier 1974: Bull civ. I,
n° 33 p 28 ; J.C.P 1974. IV. 92 ; Cass 15 mars 1977 : RTDciv 1977. 501 ; en matière d'imitation, voir TGI Paris 3
décembre 1975 : J.C.P 1975. II. 19002 ; D. 1977. 211 ; RTD civ 1976. 354.)
29
(Cf. T.G.I Paris, 3 décembre 1975 : D. S 1977, 211.)
30
(Cf. TGI Paris, 11 juillet 1971 : D.S 1971. 700.)
31
(voir RTD civ 1982. 497).
* P.3- Les droits intellectuels (protection de la personnalité intellectuelle)
* La protection envisagée à ce niveau constitue le fondement du droit moral de
l'auteur sur son œuvre artistique ou littéraire. Le droit consiste
essentiellement dans le droit de publier ou de ne pas publier, l'auteur décidant
de façon souveraine du moment où il estime son œuvre achevée, dans le droit
de protéger son œuvre contre le plagiat ou toute modification, dans celui de
la modifier dans ses éditions futures ou même d'interdire toute édition ou
reproduction, bien qu'il ait cédé ses droits pécuniaires.
* Les droits intellectuels se rapprochent plus du droit de propriété ; ce qui leur
donne la qualification de propriété littéraire, artistique ou industrielle. Il n 'y a
pas de sujet passif déterminé, mais l'objet sur lequel portent ces droits est
incorporel :
* Il peut s'agir d'une œuvre de l'esprit ou d'une clientèle. De façon générale, ces
droits s'analysent comme un droit d'exploitation exclusive qui est un droit
patrimonial, donc évaluable en argent, assorti d'un droit moral qui lui est un
droit extrapatrimonial.

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