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Braiș Eduard-Constantin

L1, Groupe I
5 avril 2020

Document 1: MONTESQUIEU, « De la Constitution d’Angleterre », De l’Esprit des loi

Montesquieu proposa une constitution basée sur le principe de la séparation et de l'équilibre


des pouvoirs dans l'État, principe déduit à la fois de l'expérience historique de Sparte et de la Rome
républicaine et d'une organisation présumée de l'Angleterre contemporaine avec lui. Sa proposition
de constitution est pour un Etat à trois classes sociales dont le gouverneur serait composé d'une
structure de trois institutions composées: un des représentants élus pour représenter le peuple (corps
qui sera choisi pour representre le peuple - semblable à une chambre des députés ), un autre des
représentants de la classe de la noblesse (corps des nobles - semblable à une chambre d'un sénat) et
toujours l'un d'un monarque héréditaire et inviolable (un monarque ... sacré).
Selon Montesquieu, il y a dans chaque État trois sortes de pouvoirs: la puissance législative, la
puissance exécutrice des choses qui dépendent du droit des gens, et la puissance exécutrice de celles
qui dépendent du droit civil.
La liberté politique dans un citoyen est cette tranquillité d'esprit qui provient de l'opinion que
chacun a de sa sûreté; et pour qu'on ait cette liberté, il faut que le gouvernement soit tel qu'un
citoyen ne puisse pas craindre un autre citoyen. Lorsque, dans la même personne ou dans le même
corps de magistrature, la puissance législative est réunie à la puissance exécutrice, il n'y a point de
liberté; parce qu'on peut craindre que le même monarque ou le même sénat ne fasse des lois
tyranniques pour les exécuter tyranniquement.
Tout serait perdu, si le même homme, ou le même corps des principaux, ou des nobles, ou du
peuple, exerçaient ces trois pouvoirs: celui de faire des lois, celui d'exécuter les résolutions
publiques, et celui de juger les crimes ou les différends des particuliers.
Dans la plupart des royaumes de l'Europe, le gouvernement est modéré, parce que le prince, qui
a les deux premiers pouvoirs, laisse à ses sujets l'exercice du troisième. Chez les Turcs, où ces trois
pouvoirs sont réunis sur la tête du sultan, il règne un affreux despotisme. Dans les républiques
d'Italie, où ces trois pouvoirs sont réunis, la liberté se trouve moins que dans nos monarchies. Aussi
le gouvernement a-t-il besoin, pour se maintenir, de moyens aussi violents que le gouvernement des
Turcs; témoins les inquisiteurs d'État, et le tronc où tout délateur peut, à tous les moments, jeter
avec un billet son accusation.
Il ne faut donc pas que les membres du corps législatif soient tirés en général du corps de la
nation; mais il convient que, dans chaque lieu principal, les habitants se choisissent un représentant.
Tous les citoyens, dans les divers districts, doivent avoir droit de donner leur voix pour choisir
le représentant; excepté ceux qui sont dans un tel état de bassesse, qu'ils sont réputés n'avoir point
de volonté propre.

Aux origines, le pouvoir législatif est transmis par voie héréditaire, seuls les nobles en faisaient
partie.

La puissance exécutrice doit être entre les mains d'un monarque, parce que cette partie du
gouvernement, qui a presque toujours besoin d'une action momentanée, est mieux administrée par
un que par plusieurs; au lieu que ce qui dépend de la puissance législative est souvent mieux
ordonné par plusieurs que par un seul.

Si le monarque prenait part à là législation par la faculté de statuer, il n'y aurait plus de liberté.
Mais, comme il faut pourtant qu'il ait part à la législation pour se défendre, il faut qu'il y prenne part
par la faculté d'empêcher.

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