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UNIVERSITE HASSIBA BEN BOUALI DE CHLEF

FACULTE DE GENIE CIVIL ET D’ARCHITECTURE


DEPARTEMENT D’ ARCHITECTURE

M. M.YOUSFI
M. R. REBOUH

Année Universitaire 2011-2012


Chapitre II: Terrassements
II.1. Définition
II.2. Différents types de fouilles
II.3. Procédés de terrassement
II.4. Mesures de sécurité pendant les terrassements
II.5. Protection des talus
II.6. Calcul de cubatures
II.7. Renforcement des sols
II.1. Définition
On désigne par terrassement les opérations consistant à creuser,
déplacer ou transporter des terres; ce sont les travaux destinés à
modifier la forme naturelle du terrain. Cette modification est
réalisée par l’exécution de déblais et de remblais.
Les terrassement constituent les travaux de préparation pour:
-l’établissement de la plate-forme de réception de la construction;
-l’exécution des fondations;
-le mise en place des réseaux enterrés;
- les construction de déblais et de remblais pour les ouvrages
annexes au bâtiment tels que les travaux de voirie.
Le déblai consiste à enlever des
terres initialement en place
exemple : creuser une fouille
afin de réaliser une fondation,
une canalisation, etc.

et le remblai consiste à mettre en


place.
Décapage des terres
Le décapage des terres, appelé également terrassement en découverte,
est un terrassement de très faible profondeur (environ 10 à 30 cm)
destiné à enlever la terre végétale.
Les fouilles
Dans le domaine du bâtiment, une fouille est un creusement réalisé
dans le sol, en général après décapage de la terre végétale. Elle fait
partie des travaux de terrassement et constitue le point de départ des
travaux de fondations.

La rigole
La tranchée
Fouille en pleine masse (excavation)
Le puits
II.2. Différents types de fouilles
Selon la forme géométrique des fouilles, cette dernière sera classée
comme suit :
1) Fouille en rigole : appelle aussi fouille en fondue est la fouille la
plus simple, leur profondeur n'excède pas 1 mètre et leur largeur 2
mètres. Elle est destinée à recevoir des fondations ou certaines
canalisations.

L< 2m
P < 1m
Avec L : longueur ; P : profondeur
II.2. Différents types de fouilles
2) Fouille en tranchée : est une fouille plus profonde, leur
profondeur est supérieure à 1 mètres et leur largeur n'excède pas 2
mètres. Elle est destinée à recevoir les égouts ou les fondations
profondes

P >1m
L < 2m
Avec L : longueur
P : profondeur
II.2. Différents types de fouilles
3) L’excavation (fouille en pleine masse) : réalisée sur la
totalité de l’emprise du bâtiment, plus ou moins profonde,
selon l’importance de la partie enterrée de la construction
4) Les fouilles en puits :
La fouille en puits est un terrassement de petite surface mais de
grande profondeur,
on les appelle ainsi lorsque leur profondeur P est supérieure à 1
mètres et que la longueur l est de même ordre de la largeur L.

P>L+l
II.3. Procédés de terrassement
En fonction de l’importance des travaux et des caractéristiques
du sol, les terrassements peuvent s’effectuer manuellement,
mécaniquement ou à l’explosif.

1) Exécution manuelle
Les terrassements exécuté manuellement ne peut s’appliquer
qu’ou creusement de rigoles ou d’excavation superficielles en
terrain meuble. Lors de ces travaux, le terrassier utilisera la
pioche pour creuser et la pelle pour dégager le sol à enlever
2) Exécution mécanique
Ce procédé est utilisé lorsque de grandes masses de terres sont
mises en mouvement. Les principaux engins employés sont :

2.1.) Le bulldozer
C’est un tracteur muni d’une large lame à l’avant qui refoule
les terres
2.) La pelle mécanique
C’est un engin automoteur pouvant être équipé de différents
manières, chacune correspondant à un type de travail
particulier
3.) Le chargeur
C’est un engin automoteur monté sur chenilles ou sur roues. Il
est utilisé pour de petits et moyens travaux de chargement ou
de remblayage sur des terrains où les conditions de sol sont
très mauvaises.
4) Exécution à l’explosif
Lorsque les procédés manuels et mécanique s’avèrent
inopérants ( Terrains rocheux durs), on fait recours aux
explosifs.
II.4. Mesures de sécurité pendant les terrassements
1) Le talutage
On donne aux parois une inclinaison suffisante pour assurer la
stabilité des terre. Cette inclinaison ou angle du talus est en
fonction de la nature des sols.

En terrassement, la pente d’un talus est souvent exprimée sous


forme de rapport (1/1, 3/2 .…) dans lequel le numérateur
donne la cote verticale et le dénominateur la cote horizontale.
On sait d’autre part qu’une pente exprimée en % égale la
tangente de l’angle que forme le plan incliné avec le plan
horizontal.
II.4. Mesures de sécurité pendant les terrassements
1) Le talutage
Les pentes maximales des talus admises dans trois types de
terrains sont :

Talus 1/1 dans les terrains ébouleux (peu stable)


Talus 2/1 dans les terrains tendres résistants (stable)
Talus 3/1 dans les terrains très compacts (très stable)

3
21
1
1
1
II.4. Mesures de sécurité pendant les terrassements
2) Le blindage
Lorsque le talutage n’est pas possible, la stabilité des parois
peut être assurée par la mise en place d’étais et supports
appropriés qui s’opposent à la poussée des terres :

Profondeur maximale d’une fouille sans blindage


D’une manière générale la profondeur critique est déterminée
par la formule suivante :

C : cohésion, paramètre propre au sol donné par le rapport du sol


γ : poids volumique du sol
II.5. Protection des talus
1) Revêtement végétal
Il suffit souvent de protéger la surface d’une pente très voisine
de celle du talus naturel par la culture de plantes dont les
racines retiennent les terres
II.5. Protection des talus
2) Revêtement artificiel
Si la pente du talus est légèrement supérieure à celle du talus
naturel, on fait recours à une protection artificielle constituée :
De pierre sèche
Posée à même le sol et damée, l’épaisseur peut varier de 0,25
m à 0,50 m, suivant la raideur du talus.
II.5. Protection des talus

De pierre maçonnée

Dans ce cas, le revêtement peut être considéré comme étanche.


Il faut favoriser l’écoulement des eaux d’infiltration par la
réalisation des ouvertures à la base.
II.5. Protection des talus

D’un revêtement en béton (armé ou non)

Le poids de l’ouvrage étant peu important, il est recommandé


d’implanter des piquets assez profonds pour assurer une
meilleure stabilité de l’ouvrage.
II.6. Calcul de cubatures

Le calcul de cubatures est un calcul d’évaluation des volumes


de terres à déplacer pour l’exécution d’un projet.
Le foisonnement
D’une manière générale, lorsqu’on procède à un terrassement
le volume des terres prélevées est toujours supérieur au
volume des fouilles exécutées. Ce phénomène est plus connu
sous le nom foisonnement des terres.

V’ > V
Exemple d’application
Calculer les volumes de
terre à déplacer pour
l’exemple suivant :

Descriptif
1. Décapage superficiel de végétation de 0,2 m d’épaisseur
2. Terrassement manuel, fouille en rigole de 0,5 m de
profondeur pour les semelles périphériques
3. Terrassement manuel, fouille en rigole de 0,3 m de
profondeur pour les semelles centrales
Problèmes typiques des mauvais sols
 Faible capacité de portance (résistance)
 Tassement excessif (compressibilité)
 faible perméabilité (conductivité hydraulique)
 Gonflement et retrait (Changement de volume)

Tassement excessif Effet d’un sol gonflant


II.7. Renforcement des sols

L’amélioration des caractéristiques des sols est une chose rare.


Généralement, on évite de prévoir des constructions de
mauvais terrains. Mais quelques fois, on ne peut pas choisir
une autre implantation. Il faut alors se contenter du site choisi,
et améliorer la qualité des sols déficients.

L’amélioration des sols se fait :


En augmentant leur compacité :
 Diminution du volumes des vides (compactage)
 Remplissage des vides avec un produit résistant (injection)
En modifiant leurs caractéristiques physico-chimiques :
Efficace pour les silts et les argiles
II.7. Renforcement des sols
1) La consolidation dynamique

La consolidation dynamique se fait à partir d’un damage. Il


s’agit un moyen efficace pour densifie profondément les
terrains compressibles.
II.7. Renforcement des sols
II.7. Renforcement des sols
2) Les injections dans le sol
Atelier de forage et pompes
Il s’agit d’introduire dans les vides du sol un produit se
d’injection
rigidifiant par la suite. Les facteurs principaux permettant de
choisir les produits à injecter sont les dimensions des vides ou
des fissures à remplir. Généralement, on utilise un coulis.
II.7. Renforcement des sols
3) Assainissement et drainage

Dans le cas d’implantation en terrain très humide mais d’allure


sensiblement horizontale, on isole la construction des venues
d’eau par un drainage périphérique. Une canalisation
constituée d’éléments céramique placés bout à bout mais pas
jointoyée, ou de simples tubes plastique rigides emboités,
perforés suivant la génératrice supérieure, est établie en fond
de tranchée.
Ce drain collecte et achemine les eaux par gravité vers un
collecteur d’assainissement. Les tranchée sont remblayées par
des éléments grossiers de granularité décroissante du bas vers
le haut
Installation des drains
Exercice d’application (calcul de cubatures)

2m 9.6m 3m

3m 3m

4.8m 15.6m
5.6 m

3m r=3m 3.8m

2.8m 4m 4m 3.8m

18.6 m
Descriptif
 Décapage superficiel de la terre végétale de 20 cm sur la totalité
de l’emprise du bâtiment.
 Fouille en pleine masse de profondeur de 3 m.
 Talus 1/1 pour éviter l’effondrement des parois.
 Fouille en rigole pour les semelles périphériques (filantes)
(l = 80 cm et P = 50 cm).
 Fouille en rigole pour les semelles centrales (isolée)
(l = 80 cm, L = 80 et P = 90 cm).

Travail demandé :
 Calculer les volumes des terres à déplacer, sachant que, le
foisonnement est égal à 15%.

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