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RECONSTITUTIONS COMPLEXES

INDIRECTES : INLAYS COULÉS ET


COLLÉS

Cours, L3

Odontologie Conservatrice -
Endodontie

1
INTRODUCTION
Inlay : pièce prothétique destinée à
restaurer une perte de substance ne
nécessitant pas de recouvrement de
cuspide. C’est une reconstitution
complexe.
Fait partie des restaurations partielles
collées (RPC) (BUKIET et TIRLET,
2005).
2
Restauration partielle sans tenon ni
couronne permettant de conserver un
volume plus important de tissu
dentaire.

3
Intérêt thérapeutique

Objectif général
Connaître les techniques de
restauration par inlay

4
Objectifs spécifiques

1/ Citer les indications des inlays


collés
2/ Décrire les étapes de réalisation
d’un inlay collé

5
PLAN
Introduction
I- Indications
1.1- Facteurs de succès
1.2- Critères décisionnels
1.3- Avantages et inconvénients
1.4- Choix
II- Principes de réalisation
2.1- Phase clinique avant le laboratoire
2.2- Phase de laboratoire
2.3- Collage
Conclusion
6
PLAN
Introduction
I- Indications
1.1- Facteurs de succès
1.2- Critères décisionnels
1.3- Avantages et inconvénients
1.4- Choix
II- Principes de réalisation
2.1- Phase clinique avant le laboratoire
2.2- Phase de laboratoire
2.3- Collage
Conclusion
7
 Liés au patient

- HBD,
- motivation et coopération,
- environnement oral : la valeur
intrinsèque de la dent et de son
environnement,
- occlusion,
- parafonctions et habitudes nocives
8
Liés au praticien

- évaluation . perte de substance


. valeur des structures
résiduelles
. vitalité pulpaire
- respect indications / contre-
indications

9
Liés au praticien

- Préparation de la cavité :
réévaluation per opératoire en
fonction du matériau, le strict respect
des procédures et le suivi clinique

10
 matériaux de reconstitution et d’assemblage

- nature du matériau,
- propriétés physico-chimiques,
- procédure de mise en œuvre,
- biocompatibilité

Matériau d’assemblage peut également avoir


2 caractéristiques supplémentaires :
- propriétés biologiques et
- propriétés cario-protectrices
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PLAN
Introduction
I- Indications
1.1- Facteurs de succès
1.2- Critères décisionnels
1.3- Avantages et inconvénients
1.4- Choix
II- Principes de réalisation
2.1- Phase clinique avant le laboratoire
2.2- Phase de laboratoire
2.3- Collage
Conclusion
12
.hygiène .perte de substance
.cariosusceptibilité .situation et nature
.motivation du patient des limites cervicales
.allergie à l’1 des .nature du matériau
constituants si les dents
.âge du patient antagonistes sont
.exigence esthétique restaurées
.possibilités .occlusion et
financières parafonctions
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PLAN
Introduction
I- Indications
1.1- Facteurs de succès
1.2- Critères décisionnels
1.3- Avantages et inconvénients
1.4- Choix
II- Principes de réalisation
2.1- Phase clinique avant le laboratoire
2.2- Phase de laboratoire
2.3- Collage
Conclusion
14
Restaurations à la céramique

 Avantages

. esthétiques
. biocompatibles
. biomécaniquement résistantes grâces
aux techniques de collage
. possibilités de réparation et de
réintervention
15
. Préservation tissulaire par rapport à une
couronne périphérique ;
. Qualité anatomique de la restauration
et la possibilité de restaurer de façon
satisfaisante plusieurs dents sur un
même quadrant en comparaison avec les
restaurations directes.

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Restaurations à la céramique
 Inconvénients
. Coût ++, durée de réalisation
. Plus complexes que pour les Inlays composite.
. Formes de préparation sont exigeantes
. Une épaisseur homogène et importante de
matériau est nécessaire d’où une cavité
importante à réaliser.
 Ainsi, ce matériau est plus indiqué pour un
onlay qu’un inlay.
17
Restaurations au composite
 Avantages
. Rapides, Esthétiques
. Biocompatibles
. Pas d’effet adverse sur la dent antagoniste et
peuvent grâce aux techniques de collage
renforcer les structures résiduelles
. Possibilités de réparation et de réintervention
. Procédure relativement simple
. Moins délabrante 18
Restaurations au composite

 Inconvénients

. Limites cervicales : moins de précision


. Longévité

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PLAN
Introduction
I- Indications
1.1- Facteurs de succès
1.2- Critères décisionnels
1.3- Avantages et inconvénients
1.4- Choix
II- Principes de réalisation
2.1- Phase clinique avant le laboratoire
2.2- Phase de laboratoire
2.3- Collage
Conclusion
20
Indications
Petite perte de substance
restaurations directes exclusivement
Perte de substance moyenne
reconstitutions directes à privilégier
Les impératifs de préservation tissulaire doivent
être pondérés par les impératifs biomécaniques.

Perte de substance importante


inlay-onlay préférables aux couronnes
21
Indications
- Restaurations de préparations peu mutilantes
dont l’isthme ne dépasse pas le tiers de la
distance entre les cuspides vestibulaires et
linguales ;
- Remplacement d’une restauration directe en
résine composite qui, après une certaine période,
doit être recommencée à cause d’une fracture,
d’une usure excessive ou d’une reprise de caries ;
22
Indications

- remplacement des restaurations métalliques


pour des raisons esthétiques sans nécessité de
recouvrement de la face occlusale.

23
Contre-indications

- Grosses cavités dont les extensions dépassent le


collet anatomique et où l’émail n’est plus présent ;
- Une couronne clinique trop courte qui empêche
une taille de 1,5mm minimum ;
- Une limite sous gingivale difficilement accessible ;
- Bruxisme important (Sarfati et al, 1995).

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PLAN
Introduction
I- Indications
1.1- Facteurs de succès
1.2- Critères décisionnels
1.3- Avantages et inconvénients
1.4- Choix
II- Principes de réalisation
2.1- Phase clinique avant le laboratoire
2.2- Phase de laboratoire
2.3- Collage
Conclusion
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Préalable : prise de teinte
en début de séance, avant la mise en
place de la digue, pour éviter la
déshydratation de la dent et une
modification de la teinte (aspect
blanchâtre). La dent doit être humide
pendant la séance de prise de couleur.

26
Taille de la dent
- Préparation dentaire : de dépouille
(10°). Les contre dépouilles internes
peuvent être comblées préalablement,
par une base (CVIMAR ou composite
fluide) ;
- Contours internes : arrondis pour une
meilleure répartition des contraintes
27
- Limites occlusales : précises, sans
biseau ni quart de rond ;
- Limites cervicales : juxta ou supra-
gingivales ;
- Profondeur de la cavité : au moins
de 2 mm pour une bonne résistance
du matériau ;
28
- points d’impact occlusaux : à
distance du joint dent-matériau.
Parois restantes : à solliciter à
minima ou à recouvrir le cas
échéant. Les surplombs ne doivent
pas être supérieurs à 1mm.

29
Fig 1: Cas initial
- restauration au
composite au niveau de
la 46 et 47
- restauration aux CVI
au niveau de la 35

Fig 2: Après dépose


des matériaux et
préparation des cavités

30
Protection pulpaire

 Temps de laboratoire durée du


traitement

 Protection dentino-pulpaire par


hybridation dentinaire
ou par la pose d’un CVI (Decup et Al,
2003)
31
Fig 3 : mise en place d’un fond de
cavité en verres ionomères
32
Prise d’empreinte
Réalisée à l’aide d’une technique
double mélange (wash technique
étant contre indiquée), la prise
d’empreinte se fera sur l’arcade
complète pour permettre un réglage
correct de l’occlusion (fig 4).
33
Fig 4: Empreinte en double mélange

34
Temporisation
doit être aussi brève que possible.
Cavité avec une rétention suffisante
- Résines provisoires conventionnelles
- Résine souple photo-polymérisable
à modeler puis à sceller dans la cavité.
Petites cavités : ciment provisoire non
eugénolé qui s’enlève facilement à la fraise
ou aux ultrasons. 35
LOIR, 1998: fabriquer un inlay
provisoire en résine par auto-
moulage.

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PLAN
Introduction
I- Indications
1.1- Facteurs de succès
1.2- Critères décisionnels
1.3- Avantages et inconvénients
1.4- Choix
II- Principes de réalisation
2.1- Phase clinique avant le laboratoire
2.2- Phase de laboratoire
2.3- Collage
Conclusion
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Etapes de laboratoires
 Modèle de travail
Matériaux d’empreinte :
- polyéthers
- vinyls polysiloxane
- hydrocolloide réversibles coulée
immédiate pour la stabilité
dimensionnelle
38
Fig 5: Modèle en plâtre
39
Ce maître modèle, après prise du plâtre,
sera fractionné avec un disque fin pour
diminuer les risques de déplacement, et
donc de détérioration de la valeur des
contacts interproximaux. Par précaution,
un second modèle en plâtre est réalisé (fig
6), il ne sera pas fractionné et restera donc
vierge de toute déformation parasite.
40
Fig 6 : duplicata du modèle de travail
41
Limites de la préparation : soulignées avec
un crayon de cire rouge et fixées avec un
spray de colle ultra fine séchée avec un jet
d’air. Le liquide isolant est appliqué en fine
pellicule sur la préparation, mais aussi sur
les dents antagonistes et adjacentes (fig 7).
Le montage ne peut être commencé qu’une
fois le séparateur séché à l’air libre.
42
Fig 7: Pose d’un séparateur
43
 Montage du composite
Par stratification de couches ≤ 1mm
d’épaisseur (fig 8) et nécessitant 3 min (fig
9) de polymérisation pour chacune d’elles.
La couche finale du composite sera réalisée
avec les composites incisaux Opalescents
capables de transmettre une fluorescence
naturelle et sera responsable d’une
transmission optimale de la lumière. 44
Fig 8 : Montage du
composite

Fig 9 : Photo-
polymérisation du
composite

45
Sculpture du composite
La sculpture et le réglage occlusal ne
peuvent commencer qu’après 12 min de
polymérisation finale (fig 10).
Redonner les cuspides et sillons.
polissage mécanique est réalisé et les
colorants de maquillage seront appliqués

46
 Sculpture du composite
12 min après la polymérisation finale,
- Sculpture: redonner les cuspides et
sillons (fig 10)
Fig 10: Sculpture
de l’inlay

- Réglage occlusal
- Finition: polissage mécanique +
application de colorants de maquillage
47
Fig 11: L’inlay après polissage
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PLAN
Introduction
I- Indications
1.1- Facteurs de succès
1.2- Critères décisionnels
1.3- Avantages et inconvénients
1.4- Choix
II- Principes de réalisation
2.1- Phase clinique avant le laboratoire
2.2- Phase de laboratoire
2.3- Collage
Conclusion
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 Désobturation de la dent
Dépose de l’obturation provisoire,
Nettoyage de la cavité est à l’aide d’un
excavateur, d’une sonde, d’un insert
ultrasonore suivi d’un spray aéropolisseur.
 Mise en place du champ opératoire
(digue)

50
 Ajustage de l’inlay
Essayage de la pièce dans la préparation,
son insertion complète est contrôlée (fig
12).

Fig 12: Essayage de l’inlay 51


Les bords proximaux de la restauration
seront finis après collage ainsi que le
réglage de l’occlusion.
L’intrados de l’inlay est préalablement
sablé à l’oxyde d’aluminium 50 microns et
mordancé à l’acide fluorhydrique (10%).
Après rinçage et dégraissage, la silanisation
est réalisée au pinceau (fig 13).
52
Fig 13: Mise en place d’un
silane sur l’intrados

53
Le collage
Après séchage du silane, une couche de
résine de liaison est déposée, l’inlay est
mis de côté à l’abri de la lumière (fig 14).
Cette résine de liaison n’est pas encore
polymérisée car elle créerait une
éventuelle surépaisseur préjudiciable à
l’enfoncement complet de la pièce
prothétique. 54
Fig 14: Mise en place d’un adhésif Fig 15: Mordançage amelo-
Dual sur l’intrados des inlays dentinaire

Fig 16: Mise en place d’un adhésif


Fig 17: Collage des inlays
Dual sur les préparations 55
Les structures dentaires sont traitées de
façon habituelle: mordançage
amélodentinaire + rinçage + adhésif.
Comme pour l’intrados de l’inlay, la résine
de liaison placée sur la dent n’est pas
polymérisée (fig 16). Le composite de
collage dual est injecté dans la cavité et
l’inlay est mis en place (fig 17).

56
Fig 14: Mise en place d’un adhésif Fig 15: Mordançage amelo-
Dual sur l’intrados des inlays dentinaire

Fig 16: Mise en place d’un adhésif


Fig 17: Collage des inlays
Dual sur les préparations 57
Une première insolation de quelques
secondes permet de stabiliser l’inlay et de
figer la colle (fig 18).

Fig 18: Photopolymérisation

58
Suppression des gros excès;
Photopolymérisation sur toutes les faces
de la dent.
Dépose de la digue et contrôle de
l’occlusion;
Finitions (fraises diamantées + pointes
siliconées + de pâte à polir) (fig 19).

59
Fig 19 : inlay après polissage et finition

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PLAN
Introduction
I- Indications
1.1- Facteurs de succès
1.2- Critères décisionnels
1.3- Avantages et inconvénients
1.4- Choix
II- Principes de réalisation
2.1- Phase clinique avant le laboratoire
2.2- Phase de laboratoire
2.3- Collage
Conclusion
61
Certes, la décision de recourir à des inlays
composites indirects comme moyen de
restauration esthétique des dents
postérieures présente plusieurs avantages,
cependant, l’inconvénient majeur de cette
technique par rapport à la méthode directe
réside dans le fait que le délabrement
tissulaire est beaucoup plus important
62
en raison de la mise de dépouille des boites
proximales. Aussi, faut-il préciser que le
coût de revient reste plus élevé. Quant au
comportement de ces inlays composites
sera le même sinon meilleur, que celui des
composites directs, pour ce type de
restauration.

63
64
Inlay composite
Traitement thermique : pièce est placée
pendant 20 minutes dans un four de
postpolymérisation. Elle aura pour effet
d’augmenter le taux de conversion du
composite et d’améliorer ses propriétés
mécaniques et sa stabilité dimensionnelle.
Finition et Polissage.

65
Inlay céramique
Céramique stratifiée
Méthode classique
Le prothésiste utilise une pâte obtenue par
mélange de poudres composées de
feldspath ou de ses dérivés, additionnées
de fondants et de pigments colorés et d’eau
distillée ou d’un liquide de modelage.

66
La céramique est montée sur le modèle
couche par couche puis subit une série de
cuisson sous vide.

67
Technique CFAO* ou CAD/CAM permet un
usinage automatisé d’une pièce à partir de
sa définition informatique. Le système
Cerec® s’est développé dans les années 80
afin de concevoir, fabriquer et poser une
restauration au fauteuil en une séance en
évitant une empreinte et une phase de
temporisation.
68
Concept Si/Sta (Lasfargues et al, 1999,

2000, 2001, 2004, 2006)

Mount et Hume + Stades d’évolution


Stade 0 = stade réversible, lésion initiale
active sans cavitation
Si Sta 0 1 2 3 4

1 10 11 12 13 14
2 20 21 22 23 24
3 30 31 32 33 34
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Classification Si/Sta

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