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Une ville peut être considérée comme un système complexe dont le principal aspect est la
concentration, la centralisation d'activités, par conséquent l'infrastructure du milieu urbain se
caractérise par une concentration des services. Il en résulte que l'intensité des échanges sera
grande à tous les niveaux, en particulier dans le domaine de l'eau où les exigences sur le plan
qualité et quantité sont importantes et critiques. Les principaux intervenants dans ce système
peuvent être les suivants:
- Facteur politique :
Processus décisionnel, palier de gouvernement
- Facteur économique :
Activité, le travail, le gagne pain
- Facteur géographique :
Emplacement, avantage naturel, cours d'eau, voie navigable, situation climatique
- Facteur social :
Bien être de la population
Parmi les services qui sont offerts dans le milieu urbain, trois relèvent de l'hydraulique urbaine,
ils sont :
- Le drainage urbain
Le service doit répondre à la demande de façon adéquate. Il y a donc des exigences quant à la
performance des différentes infrastructures :
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- Distribution
- Égout sanitaire
Efficace sur le plan hydraulique, doit fournir à la demande, garantir la protection de la santé
publique et respecter l'environnement.
- Égout pluvial
Pour être adéquat, le service hydraulique municipal doit concilier l'efficacité hydraulique et
l'économie. On peut se poser la question : Pourquoi étudier l'utilisation du territoire et son
évolution temporelle en fonction de la démographie ? Les ouvrages doivent être dimensionnés
pour satisfaire, pour un temps prédéterminé, les besoins d'une population généralement
croissante. D'autre part la durée de vie de ces ouvrages est limitée, il faut donc procéder à une
estimation :
- de la population
- de la consommation
- le coût: initial
taux d'intérêt
entretien
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Il faut connaître :
Le plan d'urbanisme et de zonage définit les zones d'affectation du territoire municipal. C'est un
outil essentiel à la gestion et la planification des plans directeur d'aqueduc et d'égout. Son
principal but étant d'harmoniser les affectations du sol, il permet d'éviter les transformations
brutales de l'affectation et par conséquent des modifications coûteuses de l'infrastructure
hydraulique.
- Résidentielle :
densité faible : maisons uni familiales et jumelées
densité moyenne: maisons jumelées et en rangée
densité forte: édifices à appartements et condominium
- Industrielle
- Commerciale
- Institutionnelle
- Espace vert
- Natalité
- Mortalité
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- Graphique
- Graphique de comparaison
- Progression arithmétique
- Progression géométrique
- Méthode logistique
Il convient cependant de mentionner que toutes ces méthodes n'ont qu'une valeur indicative.
Elles doivent être utilisées avec précaution et en conjonction avec tout élément complémentaire
de nature à pouvoir aider à juger du comportement futur d'une population. Le jugement
personnel, basé sur une connaissance approfondie du milieu, est certainement un atout majeur
pour ce genre d'exercice.
Les périodes d'estimation démographique peuvent être considérées comme les suivantes:
- Les recensements
- Les répertoires des naissances et décès, les taux de natalité et les taux de mortalité.
Les méthodes d'estimation sont basées sur une analogie. On estime que l'évolution d'une
population humaine est semblable à celle d'une population de bactéries. Cette évolution se
caractérise par une période initiale où, après une période de latence, la croissance s'accélère
rapidement pour atteindre un régime de croissance régulière. Enfin, l'évolution tend vers un
nombre limite d'individus, la population de saturation. La figure 2.1 montre l'allure générale
d'une telle courbe d'évolution temporelle d'une population.
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Un examen de l’évolution de la population mondiale depuis 1 000 ans montre avec évidence
qu’elle suit une progression géométrique (voir fig. 2.2).
7000
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
1000 1200 1400 1600 1800 2000
Années
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On effectue une comparaison avec des agglomérations équivalentes ayant atteint, par le passé, la
population de la ville à considérer. Ceci nous donne une information sur l'évolution potentielle
de la population dans des conditions similaires et nous permet de mieux extrapoler
graphiquement. Il faut évidemment que les villes de références soient, sur le plan géographique,
social et économique, dans une situation semblable à celle que l'on considère.
dP
=K (2.1)
dt
P2 − P1
K= (2.2)
t2 − t1
Pn = P2 + K( tn − t 2 ) (2.3)
avec:
P1 : Population au temps t1
P2 : Population au temps t2
Pn : Population au temps tn
Cette méthode s'applique dans les cas de populations vieilles et stables et dans les villes à
caractère agricole.
dP
= KP (2.4)
dt
ln P2 − ln P1
K= (2.5)
t2 − t1
Pn = P2 e K (t n − t2 ) (2.6)
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dP
= K(S − P ) (2.7)
dt
S − P2
− ln
S − P1
K= (2.8)
t2 − t1
[
Pn = P2 + (S − P2 ) 1− e − K (tn −t 2 ) ] (2.9)
avec:
S: population de saturation qui doit être estimée approximativement en fonction des
tendances de l'évolution de la population et des disponibilité du territoire concerné.
Cette méthode s'applique principalement à des populations qui n'ont plus d'espace pour se
développer.
C'est la méthode qui donne la courbe en S complète. Pour évaluer la courbe, il faut trois données
de population équidistantes dans le temps, choisies de préférence dans chacune des périodes de
la courbe (taux croissant, stable et décroissant). La formule s'écrit :
S
P= (2.10)
1+ 10 a +bt
où:
€ 2
2P0 P1 P2 − P1 (P0 + P2 )
S= 2
(2.11)
P0 P2 − P1
S − P0
a = log (2.12)
P0
P S − P
1 0( 1)
b = log (2.13)
n P1 ( S − P0 )
avec :
€
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S
P= (2.14)
1+ m e bt
où :
€ S − P0
m= (2.15)
P0
1 P0 (S − P1 )
b = ln (2.16)
n P1 (S − P0 )
2.5.1 Définitions
Volumeannuel
Nombre d ′habitants
CUG =
365 jours
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La figure 2.3 montre la variation de la C.U.G pour la ville de Québec de 1940 à 1980 tandis que
la figure 2.4 représente pour la même période la consommation moyenne journalière. On
remarque que la première à tendance à être constante alors que la deuxième croît en raison de
l'augmentation de la population.
220
956
200
856
180
756
160
656
140
120 556
100 456
1940 1945 1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985
année
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42
187.7
40
177.7
38
167.7
36
157.7
34
147.7
32
30 137.7
28 127.7
1940 1945 1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985
Années
Comme la consommation unitaire globale ne représente en fait que la production annuelle d'eau
ramenée sur une base individuelle, il est préférable de classer les consommations d'eau en
fonction des besoins spécifiques de chaque groupe de consommateur. La subdivision en zone
d'affectation du territoire urbain nous donnera un indice de ces classes de consommation. Mais
avant de procéder à cette classification et dans le but d'examiner les ordres de grandeur, nous
donnons ici quelques valeurs de la C.U.G
Municipalité L/hab/d
St-Hyacinthe 675
Hull 840
Longueuil 710
Boucherville 300
En 1974, l'AQTE a évalué la consommation unitaire globale à 554 L/hab/d dans les
municipalités équipées de compteurs d'eau domestiques et à 820 L/hab/d dans le cas contraire.
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Pays L/hab/d
E.U. 565
Canada 500
Japon 372
URSS 322
RFA 150
France 100
a) consommation domestique
Il s'agit de l'eau utilisée pour les besoins personnels d'alimentation et d'hygiène et autres
utilisations moins essentielles comme le lavage de biens et l'arrosage. Cette consommation peut
être considérée dans les zones suivantes:
- Résidences
- Hôtels
- Institutions publiques
Dans les pays en voie de développement, l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) prévoit un
minimum vital de 40 L/hab/d. En moyenne, on observe les valeurs suivantes dans les pays
développés:
Consommation d'eau nécessaire au fonctionnement des commerces, elle est souvent exprimée en
L/m2-d ou encore en L/employé-d. En moyenne, on observe des valeurs de 2 à 6 L/m3-d pour les
centres d'achat ou encore de 35 à 60 L/employé/d. Ceci comprend en outre les usages
hygiéniques, d'entretien et de climatisation.
Elle est difficile à évaluer, car il existe une grande variation de consommation selon le type
d'entreprise. Les entreprises du secteur agroalimentaire, par exemple, sont considérées comme de
grosses consommatrices. Lorsque que la demande en eau de certaines industries, par exemple
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pour les pâtes et papiers, dépassent les capacités de production municipale, la production d'eau
pour le procédé industriel est pris en charge par l'industrie elle-même.
Dans les zones où le type d'industrie n'est pas défini (futur parc industriel) on prévoit environ 4,5
L/m2/d (4000 gal/acre/d).
Industrie M3 d’eau/tonne de
production
conserveries 9 @ 90
textiles 40 @ 430
d) Usages publics
f) Pertes
g) Répartition de la consommation
- Domestique 57%
- Commercial 8%
- Industriel 12%
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- Pertes 20%
La consommation totale s'évalue en considérant les consommations par habitants, par surface et
par production, en évaluant le volume journalier ou annuel et en divisant par le nombre
d'habitants.
- Qualité
- Coût
- Pression
- Importance de la ville
- Richesse de la population
- Climat
En fonction des jours, des semaines et des mois, on observe une variation de la consommation,
cette variation est d'autant plus forte que la période considérée est petite. Par exemple, la
consommation maximale d'un jour est de 180 % de la consommation moyenne journalière
annuelle alors que la consommation moyenne journalière dans une semaine maximale est de
140 % de cette même consommation de référence. Pour le mois maximum, on obtient un facteur
de pointe de 120 %.
p = 180t −0, 1 %
[ ] 2.17
où:
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Cette formule s'applique à des municipalités de tailles relativement petites, car dans les grandes,
les pointes sont diminuées par une plus grande diversité des activités.
55
53
51
49
47
45
43
41
39
37
35
Date
Fig.
2.5 - Variation de la consommation dans une journée.
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Selon le Service d'inspection des secours publics contre l'incendie (Bureau d'assurance du
Canada), la demande varie selon le type de district ou de zonage, et le degré d'exposition aux
incendies.
Pour une ville de 250 000 hab. et plus, il faut envisager la possibilité de 2 grands feux
simultanés.
Le guide du S.I.S.P.I1 fournit les renseignements nécessaires pour dimensionner correctement les
réseaux de distribution pour satisfaire adéquatement à la demande lors d'un feu. Les
municipalités qui ne rencontrent pas les normes de ce service peuvent être pénalisées par des
taux d'assurances plus élevés.
L'évaluation des débits de feux, même s'ils sont concentrés sur une courte période, ont une
incidence importante sur le dimensionnement du réseau de distribution. Il faut en tenir compte
dans les calculs suivants :
L'encadré qui suit reproduit les principales règles utilisées pour déterminer le débit de lutte à
l'incendie, les formules et valeurs en système international ont été ajoutées par l’auteur.
1
Service d’inspection des secours publics contre l’incendie
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CHAPITRE II
CALCUL DU DÉBIT D’INCENDIE
© I.S.O. 1974
Nous faisons remarquer que cette méthode n’est présentée qu’à titre purement indicatif et qu’il
faut une certaine connaissance des techniques de la sécurité incendie et de l’expérience dans le
domaine pour en tirer profit. Destinée principalement aux inspecteurs des secours publics contre
l’incendie, elle peut également être utile aux fonctionnaires municipaux, aux ingénieurs conseil et
à toute autre personne concernée par la protection municipale.
Le débit d’incendie peut être défini comme la quantité et le débit d’eau nécessaires pour
circonscrire et maîtriser un ou plusieurs incendies éventuels dans un bâtiment ou un groupe de
bâtiments considérés comme faisant partie de la même zone d’incendie du fait de leur proximité,
cette zone pouvant comprendre tout un pâté de maison.
- On peut évaluer le débit d’incendie nécessaire à une zone donnée par la formule suivante :
D = 15C S [g.imp/min]
D = 3,728C S [L/s]
D étant le dénit d’incendie exprimé en gallons impériaux par minute (litres/s en SI);
Dans le cas d’un bâtiment à simple rez-de-chaussée, quel qu’en soit le type de
construction, le débit d’incendie ne doit pas dépasser 5 000 gal/min (320 L/s).
Le débit d’incendie ne doit pas être inférieur à 400 gal/min (30 L/s).
Pour les maisons unifamiliales et les petites maisons pour deux familles, d’au plus deux niveaux,
voir la remarque 10.
- Le résultat obtenu en 1 peut être réduit jusqu’à 25 % ou majoré d’autant selon qu’il s’agisse
d’affectation à risques faibles ou élevés. On trouvera en appendice des exemples de ces
affectations.
Le débit d’incendie ne doit pas être inférieur à 400 gal/min (30 L/s).
- Le résultat obtenu en 2 peut être réduit jusqu’à 50 % le cas de bâtiments entièrement protégé
par des extincteurs automatiques. La réduction peut même atteindre 75 % pour les
bâtiments de construction incombustible ou résistant au feu et à l’affectation à risques très
faibles. La réduction accordée pour une installation d’extincteurs automatiques varie en
fonction de la capacité de celle-ci à circonscrire un incendie. Normalement, elle n’atteindra
le maximum que si l’installation, y compris le détecteur d’écoulement d’eau et les soupapes,
est reliée à un service de surveillance reconnu.
- Il convient de majorer le résultat obtenu en 2 ci-dessus s’il existe des bâtiments dans un
rayon de 150 pieds (46 m) de la zone d’incendie considérée. Cette majoration varie selon la
hauteur, la superficie, le type de construction, l’éloignement, le nombre d’ouvertures, la
longueur des côtés menacés, l’affectation desdits bâtiments, et selon qu’il y a des
extincteurs automatiques à l’intérieur ou à l’extérieur de ceux-ci et possibilité de propagation
de l’incendie par des constructions situées à flanc de coteau.
La majoration pour un côté donné ne devrait généralement pas dépasser les pourcentages
suivants :
Éloignement Majoration
0à 10 pieds (3,0 m) 25 %
11 à 30 pieds (9,1 m) 20 %
31 à 60 pieds (18,3 m) 15 %
61 à 100 pieds (30,5 m) 10 %
101 à 159 pieds (45,7 m) 5%
La somme des majorations pour tous les côtés constitue le pourcentage de majoration total,
mais celui-ci ne doit toutefois pas excéder 75 %.
Le débit d’incendie ne doit être ni supérieur à 10 000 gal/min (760 L/s) ni inférieur à 400
gal/min (30 L/s).
Remarque 1 : Cette méthode ne vaut pas forcément pour les chantiers de bois, dépôts et
raffineries de pétrole, silos à céréales et grandes usines de produits chimiques;
toutefois, elle peut servir à déterminer un débit d’incendie minimum pour ces
risques. 25
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Remarque 2 : Il faut faire preuve de discernement dans le cas des établissements industriels,
commerciaux ou autres non mentionnés de façon précise.
Remarque 9 : Toute construction incombustible est censée donner droit au coefficient 0,8.
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MÉTHODE À SUIVRE
• Calculer le débit d’incendie nécessaire à 200 gal/min (15 L/s) près, à l’aide de la formule.
Affectations :
Asiles, bâtiments publics, bibliothèques, clubs, collèges et université, écoles, églises, hôpitaux,
hotels, Immeubles à bureaux et d’habitation, maison d’hébergements, musées et prisons.
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Durée :
28
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Exercices
2.2 En quoi le plan d’urbanisme peut-il être utile à la gestion de l’infrastructure de l’hydraulique
urbaine ?
2.3 Sachant que depuis quelques décennies la population d'une petite municipalité (15 000 h.
recensement 1985) double tous les 20 ans et que cette tendance semble vouloir se maintenir,
évaluer sa population en l'an 2000. (P=25227)
2.5 Décrivez le bâtiment dans lequel vous habitez et évaluer le débit d’incendie nécessaire à y
combattre un éventuel incendie.
2.6 Pendant 2 périodes de 20 ans une municipalité voit sa population augmenter de 30000 à 172000
puis de 172000 à 292000 hab. Trouver la population de saturation et l'équation de la courbe
logistique.
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