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DESCRIPTION QUANTIQUE

DE L’ATOME
cours CQ1 – J. Joubert
Plan du cours Compétences spécifiques
1. Fonction d’onde électronique Interpréter |ψ|² comme la densité de
probabilité de présence d’un électron en
1.1. Ordres de grandeur un point et le relier à la densité de charge.
1.2. Quantification Prévoir qualitativement pour l’atome
1.3. Densité électronique d’hydrogène et les ions hydrogénoïdes,
l’évolution du rayon et de l’énergie
2. Atome d’hydrogène associés à une orbitale atomique en
fonction du nombre quantique principal.
2.1. Orbitales atomiques
Identifier la phase d’une fonction d’onde.
2.2. Représentation graphique et extension
spatiale Dessiner l’allure des orbitales atomiques s, p
et d.
2.3. Energie et spatialité
Etablir la configuration électronique d’un
2.4. Ions hydrogénoïdes atome ou d’un ion dans son état
3. Atomes polyélectroniques fondamental.
Relier l’évolution du rayon associé à une
3.1. Charge nucléaire effective orbitale atomique à la charge effective et
3.2. Extension spatiale et électronégativité à l’électronégativité.
3.3. Densité électronique et interaction de Relier le rayon associé aux orbitales de
London valence d’un atome à sa polarisabilité.

J. JOUBERT – COURS CQ1 – PLAN DU COURS


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1. Fonction d’onde électronique La masse de l’atome est regroupée majoritairement
dans une zone d’environ __________
1.1. Ordres de grandeur
La masse du noyau est regroupée majoritairement
Atome = {noyau ; électrons} dans une zone d’environ __________
Noyau = {protons ; neutrons}

Masses : mproton ≃ 1,67.10-27 kg


Quelle est la taille d’un atome ? mneutron ≃ 1,67.10-27 kg
Modèle simple : mélectron ≃ 9,11.10-31 kg
Charge : e = 1,60.10-19 C
d ≃ ______________

Energie d’interaction :
Modèle quantique :
~ 10-60 J

²
________________________ ~ 10-18 J

____________________________________________________

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1.2. Quantification Les transitions énergétiques des électrons sont dans le
domaine UV-visible : _______________________________
Aux échelles considérées (taille et énergie), la
mécanique newtonienne est un mauvais modèle. Les transitions se font par absorption ou émission de la
lumière :

_________________
_________________

Les changements d’énergie des électrons dans les


atomes sont quantifiés. __________________ _________________
Energies possibles pour les électrons :
La lumière est représentée par un photon (= particule de
lumière).
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________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
Constante de Planck : h = 6,62.10-34 J.s
Célérité (vitesse) de la lumière : c = 3,0.108 m.s-1
Modèle classique Modèle quantique

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1.2. Quantification (suite) Les niveaux d’énergie sont modifiés par
l’environnement :
Quand un électron n’interagit pas avec le noyau, son
énergie potentielle tend vers 0. Son énergie cinétique les charges,
n’est pas quantifiée. les champs électriques.

E Les niveaux ne sont pas indépendants parce que les


électrons interagissent entre eux.

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1.3. Densité électronique Les propriétés des particules sont « cachées » dans la
fonction d’onde : il faut traduire la fonction d’onde à
l’aide d’opérateurs.
Principe d’incertitude de Heisenberg :
Exemples d’opérateurs :
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____________________________________________________
____________________________________________________
____________________________________________________
____________________________________________________
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____________________________________________________
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____________________________________________________
____________________________________________________
Conséquence : on ne peut pas décrire les particules Opérateur d’énergie : le Hamiltonien
avec des points. −1 N 2 N
zM N
1 N
H=  ∇i −  +  +  ξ i .l i .s i
Les particules sont décrites par des fonctions d’onde. 2 i =1 i =1 riM i > j =1rij i =1
1424 3 1 23 123 1 424 3
énergie cinétique attraction électrons- noyaux répulsion couplage
interélectronique spin - orbite
(expression pas à connaître)

Equation de Schrödinger : Hψ = E.ψ


(résolution par l’outil informatique)

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1.3. Densité électronique (suite) La probabilité de présence de la particule
dans un volume élémentaire dV est :
La fonction d’onde ne décrit pas un point.
La particule est étendue dans l’espace.
On définit
la densité de charge :

donc |ψ|² est une densité de probabilité


de présence.

La densité de masse : Condition de normalisation :

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1.3. Densité électronique (suite) La fonction d’onde peut être nulle en un
point ou sur une surface, mais elle ne peut
L’électron est une matière diffuse dont la
pas être nulle sur un petit volume (sinon
densité est variable dans le temps et dans
c’est contraire au principe de Heisenberg).
l’espace.

Définition : une surface où ψ = 0 est


La surface fermée qui contient un
appelée surface nodale (ou zone nodale)
pourcentage donné de la matière donne
la forme de cette matière.

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2. Atome d’hydrogène Pour décrire complètement l’électron, on précise
2.1. Orbitales atomiques
d’autres nombres quantiques :

Définition : on appelle orbitales atomiques (OA) les Nombre quantique azimutal :


fonctions d’onde stationnaires décrivant un l ∈ [0 ; n-1]∩ℕ
électron dans un atome ou un ion mono-
atomique. Nombre quantique magnétique :
Remarques : les orbitales atomiques forment un ml ∈ [- l; l ]∩ℤ
espace vectoriel de dimension infinie. On peut
trouver une base orthonormée de fonctions Nombre quantique magnétique :
réelles.
ms = ±1/2

Les énergies des OA sont les valeurs propres de


l’opérateur Hamiltonien H. Les nombres quantiques conditionnent la forme et
les propriétés magnétiques de l’électron.
Pour l’atome d’hydrogène :
Pour une énergie donnée, plusieurs formes sont
possibles

NB : nom des orbitales


avec n ∈ ℕ* (nombre quantique principal)

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2.2. Représentation graphique et extension spatiale r²R² est une densité de probabilité radiale :

On peut décomposer la fonction d’onde :

La partie radiale Rn,l (r) donne la taille de l’électron.


La partie angulaire Yl,ml (θ,ϕ)modifie la taille selon la
direction considérée.

Probabilité de présence :
dP = |ψ|²dV = r²R²Y²sinθdrdθdϕ

On peut définir le rayon d’une OA :

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2.2. Représentation graphique et extension
spatiale (suite)
L’extension spatiale est modulée par la partie
angulaire.
La partie angulaire ne dépend pas de n : les
OA 1s, 2s, 3s, etc. ont la même forme, pas la
même taille.
Forme de l’électron en fonction de l’OA :
surfaces isodensité

⟹ Répartition anisotrope de la matière

Les OA np ont une zone nodale.


La phase change selon la zone de
l’espace.

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2.2. Représentation graphique et extension OA nd :
spatiale (suite)
Schématisation classique des OA ns et np :

Schématisation :

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2.3. Energie et spatialité Propriété : plus une OA comporte de zones nodales,
plus sont énergie est grande.
Propriété : L’énergie augmente quand le rayon de
l’OA augmente.
Pourquoi ? Pourquoi ?
⇨ Plus l’électron est localisé loin du noyau, moins il ⇨ Les zones nodales créent une contrainte sur la
interagit avec lui et l’interaction est stabilisante : s’il y matière.
a moins d’interaction, il y a moins de stabilisation.

Réacteur N

Energie des OA de l’atome d’hydrogène en fonction de leur rayon.

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2.4. Ions hydrogénoïdes Rayon des OA :
rn =
Définition : un ion hydrogénoïde est un ion constitué
d’un noyau (Z protons) et d’un seul électron.
Rayon de Bohr : a0 = 52,9 pm

Exemples : He+, Li2+

Les propriétés des OA sont qualitativement les mêmes


que pour l’hydrogène : les OA ont la même forme.

Evolution de l’énergie avec Z :

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3. Atomes polyélectroniques Le noyau est écranté par les électrons qui sont
proches de lui.
3.1. Charge nucléaire effective
L’interaction électron-électron est cachée dans la
Les électrons interagissent entre eux et ils sont charge nucléaire effective Z*. On considère
indiscernables. On ne peut pas les décrire l’interaction électron-noyau écranté.
indépendamment les uns des autres.

Conclusion : approximation orbitale


Remarque : on ne sait pas résoudre
mathématiquement un problème à N corps. ____________________________________________________
____________________________________________________
____________________________________________________
Il faut faire des approximations. On considère que ____________________________________________________
l’interaction électron-électron est perçue en ____________________________________________________
moyenne :

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3.1. Charge nucléaire effective (suite) Les OA ont la même forme que celles de
l’hydrogène, mais pas la même énergie et pas la
Comment calculer Z* ?
même taille.
⇨ calcul numérique itératif

En,l =

rn,l =

Z* dépend de n et l ⟹ E dépend de n et l. On
retrouve la règle de Klechkovski.

Remarque : il existe des modèles simplifiés de calcul


de Z* (modèle de Slater).

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3.2. Extension spatiale et électronégativité Si Z*valence est grand, χ est grand donc le rayon de
l’atome est petit.

Plus un atome est électronégatif, plus il attire les


électrons.
Donc les atomes très électronégatifs ont un Z* grand
pour les électrons des niveaux de valence.
χ
4,5

4 F

3,5 O
Cl
3 N
P
2,5 Si C
Si
2 Be
Al
1,5 Be
Na Mg
1 Li

0,5

0 Z*
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4

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3.3. Densité électronique et interaction de London

Les interactions de London (van der Waals)


augmentent quand la polarisabilité des atomes
augmente.
Les propriétés électroniques des
Si n²/Z* est faible, la polarisabilité est faible.
atomes conditionnent leurs liaisons
Teb (°C)
n²/Z*
-100
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8
⇨ Chapitre CQ2 : description
-120

-140
quantique de la liaison chimique
Kr
-160

-180
Ar
-200

-220

-240
Ne
-260
He
-280

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