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— P-PAM-02A —
Mécanique des Fluides
Travaux dirigés
(Version du 1er septembre 2010)
Figure 1 – En vrac et dans le désordre : Daniel Bernoulli, Pierre Simon de Laplace, Osborne
Reynolds, Leonhard Euler, Archimède, George Stokes
1
Table des matières
1 — Analyse Dimensionnelle 3
1.1 Chute libre dans un fluide visqueux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Débit d’un déversoir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Écoulement sous gradient de pression dans une conduite cylindrique . . . . . . . . . . . . 4
1.4 Modèles et similitudes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2 — Équations de continuité 6
2.1 Ressaut hydraulique dans un canal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3 — Hydrostatique 8
3.1 Autour de soi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
3.2 Fluides non miscibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
3.3 Barrage-poids . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
4 — Écoulements potentiels 10
4.1 Potentiels complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
4.2 Combinaison d’écoulements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
4.3 Effet Magnus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
5 — Fluides parfaits 13
5.1 Vase à Mariotte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
5.2 Mouvement irrotationnel instationnaire autour d’un cylindre . . . . . . . . . . . . . . . . 13
5.3 Coup de Bélier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
6 — Fluides visqueux 16
6.1 Écoulement de Poiseuille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
6.2 Écoulement de Couette cylindrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
6.3 Ecoulement de Poiseuille et gradient de pression oscillant . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
A — Formulaire 22
A.1 Opérateurs différentiels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
A.2 Conservation de la masse et équation de Navier–Stokes . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2
1 — Analyse Dimensionnelle
Rappels sur le théorème π, ou théorème de Buckingham : soit une relation homogène en dimen-
sion u1 = f (u1 , · · · , uk ) reliant k grandeurs physiques faisant intervenir r grandeurs dimensionellement
indépendantes (r est la dimension minimum nécessaire pour décrire les grandeurs physiques ui ). Cette
relation peut être réduite à une relation π1 = Φ(π2 , π3 , · · · , πk−r ) où les k − r grandeurs sans dimension
(adimensionnée) πi sont des termes formés à partir d’une grandeur dimensionnée et de r autres grandeurs
a a
dimensionellement indépendantes. Les termes π sont de la forme π = uaαα · uββ · uγγ · · · où aα , aβ · · · sont
des relatifs entiers ou fractionnaires.
On suppose que le débit Q (m3 /s) d’un déversoir rectangulaire, en écoulement permanent, est une
fonction de la hauteur h du fluide en amont du déversoir, de la largeur b du déversoir et de l’accélération
de la gravité g (le fluide ne s’écoule que sous l’action de son poids).
1. Écrire les équations aux dimensions de Q, h, b, g.
2. Déduire le nombre minimum r de variables nécessaires pour exprimer les grandeurs Q, h, b, g puis
le nombre de grandeurs adimensionnées indépendantes.
3. A partir de la liste des grandeurs h, b, g sélectionner r grandeurs indépendantes.
4. Chercher les termes π comme le produit des puissances de ces r grandeurs indépendantes et d’une
autre grandeur.
5. Déduire la relation adimensionnée √Q 5 = Φ hb .
gh
3
1.3 Écoulement sous gradient de pression dans une conduite cylindrique
On considère l’écoulement en régime permanent d’un fluide incompressible soumis à un gradient de
pression dans une conduite cylindrique. On suppose que le gradient de pression G = ∆p/δl appliqué
au fluide est une fonction du diamètre D de la conduite, de la masse volumique ρ et de la viscosité
dynamique µ du fluide, ainsi que de la vitesse moyenne V du fluide :
G = f (D, ρ, µ, V ).
GD/ρV 2
Re
GD
6. Tracer en échelle logarithmique la courbe : ρV 2 = Φ(Re) (on pourra utiliser la feuille jointe en fin
4
d’un sillage oscillatoire avec génération de tourbillons.
Un corps de section transverse de largeur D et de longueur L, placé dans l’écoulement d’un fluide
incompressible à vitesse uniforme V , peut développer dans son sillage des tourbillons qui se détachent
régulièrement à la fréquence ω (allée de tourbillons de Bénard-von Kármán). La structure élastique
du corps peut alors se mettre à vibrer en résonance avec la fréquence de forçage ω, et conduire à un
endommagement de la structure.
ω = f (D, L, V, ρ, µ).
A partir d’une maquette à échelle réduite de dimension Dm = 20 mm qui a été testée dans un tunnel à
eau, on mesure une fréquence des tourbillons ωm = 50 Hz. On prendra pour masse volumique et viscosité
dynamique de l’eau respectivement ρm = 103 kg/m3 et µm = 1, 12 · 10−3 N s/m2 .
1. Écrire les équations aux dimensions de ω, D, L, V, ρ, µ.
2. Déduire le nombre minimum r de variables nécessaires pour exprimer les grandeurs ω, D, L, V, ρ, µ ;
puis le nombre de grandeurs adimensionnées indépendantes.
3. A partir de la liste des grandeurs D, L, V , ρ, µ, sélectionner r grandeurs indépendantes. Chercher
les termes π comme produits de ces r grandeurs indépendantes et d’une autre grandeur.
4. Déterminer la dimension Lm du modèle (similitude géométrique).
5. Déterminer la vitesse de l’eau dans le modèle (similitude géométrique et similitude du nombre
de Reynolds Re = ρVµD ). A quelle vitesse faudrait-il souffler si l’expérience modèle était faite
également dans l’air ?
6. Déduire la fréquence des tourbillons sur le prototype (similitude du nombre de Strouhal St =
ωD
V ).
5
2 — Équations de continuité
2.1 Ressaut hydraulique dans un canal
On considère un écoulement stationnaire dans un canal ouvert rectangulaire et de pente négligeable.
On s’intéresse à la formation d’un ressaut immobile (changement brutal de la profondeur de H1 en amont,
à H2 en aval ; ce changement s’effectue sur une distance comparable à la profondeur, avec H1 < H2 ).
Pour simplifier l’analyse, on modélise cet écoulement en négligeant la viscosité et la compressibilité du
fluide et en supposant les vitesses d’écoulement V ~1 et V
~2 uniformes et horizontales en amont comme en
aval du ressaut. La géométrie de l’écoulement est représentée sur la Figure 3. On choisira un volume de
contrôle fixe approprié pour effectuer les bilans des différentes grandeurs.
1. Montrer que la répartition de la pression dans le fluide en amont et en aval du ressaut est hydrosta-
tique. Exprimer la pression P (z) en amont et en aval du ressaut en fonction de la masse volumique
ρ du fluide, de la hauteur z considérée et de la pression atmosphérique P0 .
2. Equation de conservation de la masse. Donner l’expression du débit volumique Dv en fonction de
(V1 , H1 , L) et (V2 , H2 , L), L étant la largeur du canal.
3. Equation de transport de la quantité de mouvement.
(a) Montrer que l’équation-bilan de la densité de quantité de mouvement conduit à la relation :
1 1
g H12 + V12 H1 = g H22 + V22 H2 ,
2 2
où g est l’accélération de la pesanteur.
(b) On définit les nombres de Froude amont et aval :
V1 V2 H2
F r1 = √ , F r2 = √ et α= .
gH1 gH2 H1
Calculer V1 et V2 , puis F r1 et F r2 , en fonction de H1 , H2 et g, et enfin α en fonction de F r1 .
(c) Montrer que pour α > 1 on a F r1 > 1 (régime super-critique ou torrentiel) et F r2 < 1 (régime
sous critique ou fluvial).
(d) Application numérique : avec un débit par unité de largeur de 1,5 m2 s−1 et une profondeur
d’approche de 0,2 m, calculer F r1 puis H2 .
4. Bilan énergétique.
(a) On rappelle que pour une particule de fluide de vitesse ~v dans un champ de pesanteur, la
densité d’énergie est e = ρ v 2 /2 + gz et que la puissance fournie par les forces de pression P
à travers une surface dS~ est −P ~v · dS.
~ En établissant l’équation-bilan de la densité d’énergie,
montrer que l’on a la relation
2
◦
ZZ
~v P ~
− Q=
ρ + gz + ~v · dS,
sc 2 ρ
6
◦
où Q est la puissance dissipée sous forme de chaleur dans le volume de contrôle (VC) par la
turbulence et SC est la surface de contrôle.
(b) Donner l’expression de la puissance dissipée dans le ressaut en fonction de Dv , des grandeurs
V et H en amont et aval, ainsi que de ρ et g. Calculer la puissance dissipée pour un canal d’un
mètre de largeur contenant de l’eau (H1 = 0, 2 m, Dv = 1, 5 m3 /s). En déduire l’échauffement
de l’eau entre l’entrée et la sortie du ressaut. On donne Cp = 4, 18 kJ·kg−1 ·K−1 pour l’eau.
5. Vitesse de propagation d’un mascaret. Un mascaret est une surélévation brusque des eaux, qui se
produit dans certains estuaires au moment du flux de marée, et qui progresse rapidement (à la
célérité c) vers l’amont sous la forme d’une vague déferlante (voir Figure 4). En amont du front
d’onde, la hauteur d’eau est H2 et la vitesse d’écoulement est V2 (V2 < c) ; en aval, la hauteur
d’eau est H1 (H1 < H2 ) et le liquide est immobile.
(a) Représenter sur une figure le volume de contrôle AA0 B 0 B dans le référentiel se déplaçant à la
vitesse −c par rapport au sol ainsi que les vitesses d’écoulement V10 et V20 en amont et en aval
de la discontinuité.
(b) En utilisant un changement de référentiel adéquat ainsi que les résultats obtenus pour le
ressaut, calculer la vitesse de propagation c en fonction de H1 , H2 et g.
(c) Dans le cas limite où H2 /H1 = (1+ε), avec ε → 0, comment sont modifiés les résultats lorsque
la vitesse d’écoulement V1 en aval n’est pas nulle ?
7
3 — Hydrostatique
3.1 Autour de soi
1. Un cube de glace flotte dans un verre d’eau. Quand la glace a fondu, quel est le niveau d’eau dans
le verre ?
2. Même question si le cube de glace contient un morceau de métal suffisamment petit pour que le
glaçon flotte encore.
3. Même question si le métal est remplacé par un morceau de liège.
4. Expliquer pourquoi un ballon à gaz montera à une altitude bien déterminée, alors qu’un sous-marin
qui commence à s’enfoncer descendra jusqu’au fond.
5. Dans une voiture qui démarre, un enfant tient un ballon gonflé à l’hélium. De quel côté se déplace
le ballon ?
3.3 Barrage-poids
On va chercher à établir dans cet exercice les conditions d’équilibre d’un barrage poids.
1. On considère d’abord un barrage dont la section transverse est un triangle rectangle (Figure 5
droite). On note L la longueur du barrage d’un bord à l’autre de la falaise, h sa hauteur, et l
la largeur à sa base. Le béton constituant le barrage a une densité d = 2.2. On note ρ0 la masse
volumique de l’eau. On se place dans une situation dans laquelle le lac de retenue est plein (hauteur
d’eau h).
(a) Faire le bilan des forces qui s’exercent sur le barrage. A quelle condition le barrage ne glisse-t-il
pas vers l’aval sous la pression de l’eau ?
(b) Quel est l’effet global de la pression atmosphérique ? (on la négligera dans la suite.)
(c) Calculer la résultante des forces pressantes sur la face amont du barrage.
(d) Répertorier tous les moments de forces susceptibles de faire basculer le barrage autour du
point O, ainsi que ceux qui le stabilisent.
(e) En fait il peut apparaı̂tre des forces de sous-pression sur la base du barrage, notamment si
l’eau parvient à s’infiltrer dans une roche perméable. On suppose que la réaction normale du
sol par unité de surface sur la base du barrage varie alors linéairement avec x :
δ F~ = (a + b x) dS
~ x = 0 en O; x = l en A
En écrivant la condition d’équilibre statique du barrage sur les forces et les moments, déterminer
a et b.
8
Figure 5 – Barrage-poids dans le Cantal (à gauche) et sa section transverse à droite.
(f) Que se passe-t-il lorsque d > (h/l)2 ? Discuter du rapport (h/l) optimal selon la densité d du
béton.
2. On désire à présent optimiser la forme du barrage, la section triangulaire pouvant ne pas nécessairement
être à angle droit (Figure 6).
(a) En discutant des moments stabilisants et déstabilisants du problème, déterminer qualitative-
ment si l’existence d’un parement vertical est une forme optimale pour un barrage poids.
(b) Déterminer par le calcul la forme optimale.
(c) En admettant, soit que la sous-pression agissant sur la base horizontale du barrage soit nulle,
soit qu’elle varie linéairement le long de cette face depuis la pression maximale jusqu’à zéro,
calculer les pentes des parements et le poids du barrage par mètre courant pour ce tracé
optimal.
9
4 — Écoulements potentiels
4.1 Potentiels complexes
Tracer les lignes de courant ψ=Cste et les équipotentielles φ =Cste des écoulements bidimensionnels
décrits par les potentiels complexes f = φ + iψ suivants, et conclure sur la nature de ces écoulements.
1. f (z) = V z.
2. f (z) = C ln z, où C est constante réelle.
3. f (z) = iC ln z, où C est constante réelle.
4. f (z) = az 2 /2.
2
5. f (z) = V z + az .
6. f (z) = C ln z−z+ .
2
7. f (z) = V z + az − iC ln az .
3. Tracer l’allure de cette ligne de courant. La surface de courant engendrée par rotation autour de
~ex donne l’allure du fuselage d’un tube de Pitot. Calculer le diamètre de ce tube à l’infini aval.
4. On matérialise la surface de courant précédente et on calcule la répartition des vitesses sur le
fuselage obtenu. Exprimer alors le module U de la vitesse sur le fuselage en fonction de r, ϕ.
5. Déterminer le point de vitesse nulle et les points de vitesse V0 .
6. Calculer le coefficient de pression (ρ masse volumique du fluide) :
p − p0
Cp = 1 2
,
2 ρV0
10
4.3 Effet Magnus
Un cylindre de rayon R et de longueur infinie est placé dans un fluide non visqueux en mouvement.
L’écoulement bidimensionnel est stationnaire ; sa vitesse asymptotique U~ est uniforme et perpendiculaire
~
à l’axe du cylindre. On suppose que le module de U est suffisamment petit pour qu’il puisse être considéré
comme incompressible. On suppose également qu’aucune force extérieure n’agit sur le système.
4. Soit K le référentiel d’inertie dont l’axe Oz est confondu avec l’axe du cylindre et dont l’axe Ox
est orienté selon U~ . On cherche, dans ce référentiel, des solutions pour Φ qui, en coordonnées
cylindriques, soient à variables séparées.
(a) Montrer que les fonctions :
5. L’air est en fait faiblement visqueux, mais on suppose que cette viscosité est suffisamment petite
pour que ses effets ne soient notables que dans le “voisinage immédiat” du cylindre. On espère donc
pouvoir décrire approximativement la solution de l’équation de Navier–Stokes avec le champ de
vitesse déduit de Φp .
(a) Pour un cylindre tournant sur lui même avec une vitesse angulaire Ω quelle serait la circulation
C du champ de vitesse sur un cercle coaxial au cylindre et très voisin de celui-ci ?
(b) Le champ de vitesse déduit de Φp et ayant cette circulation satisfait-il, sur le cylindre, aux
conditions aux limites imposées par une viscosité non nulle ?
11
6. Malgré ses imperfections on prend comme solution approchée le champ de vitesse :
2
ur (r, θ) = U 1 − Rr2 cos(θ)
(3)
R2 Ω R2
uθ (r, θ) = r −U 1+ r2 sin(θ)
Calculer la pression en chaque points du cylindre et en déduire la force par unité de longueur
que le fluide exerce sur celui–ci. Quelle propriété remarquable cette force possède–t–elle ? Est–ce
vraisemblable ?
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5 — Fluides parfaits
5.1 Vase à Mariotte
Un vase à Mariotte permet de vidanger un réservoir avec un débit constant, à la différence des
réservoirs habituels. Le vase, contenant de l’eau, est raccordé, comme l’indique la Figure 7, à un tube
vertical de longueur L. La pression atmosphérique sera prise égale à p0 = 1, 013 bar, et la tension de
vapeur d’eau vaut f = 13 millibars. La constante de pesanteur sera prise égale à g = 10 m.s−2 .
1. Exprimer la vitesse de sortie V de l’eau en A en fonction de L. Montrer qu’elle est constante, tant
que le niveau de l’eau est au-dessus de l’orifice O (on négligera la perte de charge dans le tube
d’alimentation en air).
2. Sachant que dans l’écoulement, la vitesse maximale est atteinte en un point M de la zone de
raccordement, et qu’elle vaut 1.4V , quelle longueur peut-on donner au tube pour qu’il n’y ait pas
cavitation (c’est-à-dire apparition de bulles ou de poches de vapeur d’eau) ?
3. Quelle est alors la vitesse V d’écoulement maximale ?
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(b) Établir la forme que prend l’équation de Bernoulli dans le cas instationnaire. Montrer qu’on
peut l’écrire sous la forme :
∂φ v2
ρ + P + ρ = F (t).
∂t 2
(c) Une solution de l’équation de Laplace s’écrit :
r cos θ
A(t)r cos θ + B(t) ln + D(t) ,
a r
où (r, θ) sont les coordonnées polaires par rapport à l’axe de référence Ox. Donner les com-
posantes du champ de vitesse en coordonnées polaires. Quelles doivent être les valeurs prises
par A, B, et D ?
(d) Déterminer la pression exercée par le fluide sur la surface du cylindre. En déduire la résultante,
par unité de longueur, des forces de pression. Que se passe-t-il si dudt = 0 ?
2. Un vent de vitesse uniforme à l’infini V souffle horizontalement dans la direction Ox sur une
cheminée cylindrique verticale de section circulaire, d’axe perpendiculaire à Ox, et de diamètre
2a = 4 m (Fig.). La vitesse du vent étant modifiée dans le voisinage de la cheminée, à quelle
distance horizontale de celle-ci doit-on se placer sur Ox en amont du cylindre ou sur la direction
perpendiculaire Oy pour que la valeur de cette modification ne dépasse pas 1 % ?
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2. On considère un point A de la conduite, situé à l’abscisse x par rapport à l’entrée de la conduite.
En considérant ce que serait la pression le long de la conduite en régime permanent, montrer que
la surpression créée en A, par la fermeture de la vanne, s’écrit :
∆p c2 1 dc
=h− − x.
ρg 2g g dt
3. En remplaçant la vitesse par son expression, montrer que la surpression se réduit à la somme de
deux termes :
∆p ∆p1 ∆p2
= + ,
ρg ρg ρg
où le premier terme représente l’action normale due à la diminution de la pression dynamique, et
le second terme l’action des forces d’inertie.
4. Déterminer l’expression de la valeur maximale de surpression à l’extrémité du tuyau, et montrer
qu’elle vaut :
ρlcm
∆p2 = .
T
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6 — Fluides visqueux
6.1 Écoulement de Poiseuille
On s’intéresse ici à l’écoulement le plus simple (cas académique) : l’écoulement permanent d’un
fluide visqueux dans une conduite cylindrique de très grande longueur. La vitesse n’a alors qu’une seule
composante (le long de l’axe de la conduite, qu’on identifiera avec l’axe Oz). On suppose aussi que
l’écoulement est à symétrie axiale (pas de dépendance vis-à-vis de la variable angulaire θ) :
~v = v(r, z)êz .
1. Montrer que dans les conditions évoquées, si le fluide est incompressible, alors (~v · ∇) ~v = 0.
2. En déduire que la vitesse ne dépend en fait que de la variable radiale r, et que l’équation de
Navier-Stokes se réduit à l’équation de Stokes (en négligeant les effets de la pesanteur dans la
conduite) :
−∇p + µ∆~v = ~0.
3. En projetant cette équation sur êr , montrer que la pression est indépendante de r.
4. Par projection sur êz , déduire que le gradient de pression Gp est nécessairement une constante.
5. En intégrant l’équation différientielle de la vitesse, et en choisissant des conditions aux limites
adéquates, montrer que le profil de vitesse est parabolique. C’est l’écoulement de Poiseuille.
6. Comment le profil de vitesse dépend-il du gradient de pression Gp ? En déduire si l’écoulement
s’effectue des hautes vers les basses pressions.
2. Maurice Couette (1858-1943) réalisa sa thèse théorique et expérimentale sur ce dispositif en 1888. Son appareil,
construit par Eugène Ducretet (qui constuisit aussi le premier télégraphe sans fil), était très ingénieux et lui permit
de mesurer avec une grande précision la viscosité de l’eau et de l’air. En 1923, G.I. Taylor (1866-1975) montra à la fois
théoriquement et expérimentalement la déstabilisation de l’écoulement de Couette en tourbillons annulaires contrarotatifs
dans le cas où le cylindre intérieur tourne tandis que le cylindre extérieur est fixe.
16
1. Quelles sont les symétries du système ? Que peut-on en déduire pour l’écoulement ? Dans quelles
limites ? Avec l’hypothèse d’incompressibilité du fluide, en déduire de quelle forme est la vitesse
2. Ecrire les équations du mouvement et en déduire l’expression de la vitesse dans l’entrefer pour un
écoulement stationnaire, lorsqu’on impose les vitesses de rotation Ω1 et Ω2 constantes aux cylindres
intérieur et extérieur. La viscosité intervient-elle ? Pourquoi ?
3. Quelle est la vorticité de cet écoulement ? Quelle partie du champ de vitesse y contribue ?
4. Déterminer les couples s’exerçant sur les cylindres intérieur et extérieur. Que peut-on en dire ?
Comment agit le couple sur le cylindre intérieur quand Ω1 = 0 et Ω2 > 0 ? Et quand Ω1 > 0 et
Ω2 = 0 ? Et pour le cylindre externe ?
∂P ∂2u ∂u
= G(t) et µ 2 −ρ = G(t) . (4)
∂x ∂y ∂t
3. On considère désormais une configuration où le fluide est compris entre deux parois planes immo-
biles situées en y = ±a et on impose un gradient de pression de la forme G(t) = Re {−G0 e−iωt }
(attention au signe). Cette forme de G(t) et les résultats de la question (1) permettent de chercher
une solution pour le champ de vitesse sous la forme u(y, t) = Re {u0 (y) e−iωt } ; u0 (y) étant une am-
plitude complexe.
p Ecrire et résoudre l’équation dont u0 est solution. On pourra poser k = (1 + i)/δ
avec δ = 2ν/ω.
4. On se place tout d’abord dans la limite “basse fréquence” où |ka| 1 (c’est à dire a δ). Montrer
que l’on retrouve un profil de Poiseuille oscillant en phase avec le gradient de pression.
5. Dans la limite |ka| 1 (c’est à dire a δ), montrer que le profil u0 (y) est presque constant, sauf
au voisinage des parois dans une bande (une couche limite) dont on indiquera l’épaisseur. Tracer
grossièrement l’allure de |u0 (y)|. Montrer que le fluide se comporte dans presque tout l’espace
comme un fluide parfait soumis à la densité volumique de force −G(t). Expliquer ce phénomène
par un raisonnement simple portant sur le temps d’établissement de la couche limite. Retrouver
l’ordre de grandeur de l’épaisseur de la couche limite par un calcul
√ élémentaire (on rappelle que la
vorticité diffuse en un temps t sur une distance de l’ordre de νt).
6. Lorsque |ka| 1 on cherche à retrouver le profil de vitesse de manière approchée. On écrit d’après
la question précédente et dans l’esprit de la couche limite :
iG0
u0 (y) =+ v+ (y) + v− (y) , (5)
ρω
v± n’ayant de valeur notable qu’au voisinage de y = ±a. On impose les conditions limites de
manière approchée en écrivant
iG0
v± (y = ±a) = − et v± (y) → 0 lorsque (a − (±)y) δ . (6)
ρω
Montrer qu’on obtient
iG0
v± (y) = − exp{k(−a ± y)}.
ρω
Donner alors la forme de la solution approchée u0 (y) ainsi obtenue. Montrer que cette solution peut
être obtenue directement en faisant une approximation simple dans l’expression exacte de u0 (y).
17
7 — Couche limite visqueuse
7.1 Mesure de la traı̂née sur une plaque (méthode de von Kármán)
Une mince plaque plane immobile est placée sous incidence nulle dans un écoulement de champ de
vitesse uniforme ~ve = Ue x̂ de nombre de Reynolds Re = Ue L/ν 1. L est la dimension longitudinale
de la plaque et ν la viscosité cinématique du fluide incompressible. Il se forme une région de transition
d’épaisseur δ(x) près de la plaque, où le champ de vitesse bidimensionnel se met sous la forme
~ (x, y) = u(x, y)x̂ + v(x, y)ŷ.
V
On désire calculer la force de traı̂née subie par la plaque en utilisant l’équation intégrale de von Kármán.
1. Equation intégrale approchée de von Kármán. On donne la forme des équations de Prandtl
dans la couche limite pour x > 0 et 0 ≤ y ≤ δ(x), établie pour l’écoulement laminaire permanent
d’un fluide incompressible :
∂u ∂u ∂2u
u +v = ν équation du mouvement longitudinale
∂x ∂y ∂y 2
∂u ∂v
+ = 0 équation de continuité
∂x ∂y
et les conditions aux limites :
~v (x, y = δ(x)) ' Ue x̂
~v (x, y = 0) = 0
(a) En déduire par continuité la condition aux limites portant sur ∂y u en y = δ(x), puis la
condition aux limites sur ∂y2 u(x, y) en y = 0. (On note ∂y ≡ ∂/∂y.)
(b) Montrer que le terme convectif de l’équation du mouvement est égal à ∂x (u2 ) + ∂y (uv).
(c) Montrer que
Z δ(x) Z δ(x)
∂(uv) ∂u
dy = −Ue dy.
0 ∂y 0 ∂x
(d) Etablir la relation
δ(x)
∂2u
Z
∂u
dy = −
0 ∂y 2 ∂y
y=0
18
(f) Quel peut-être l’intérêt de cette équation d’un point de vue expérimental ?
2. Épaisseur de la couche limite et force de traı̂née subie par la plaque. On suppose que dans la couche
limite (0 ≤ y ≤ δ(x)), la composante longitudinale de la vitesse prend la forme simple
πy
u(x, y) = Ue sin .
2δ(x)
(a) Cette expression de la composante u(x, y) ainsi que ∂y u(x, y) et ∂y2 u(x, y) vérifient-elles les
conditions aux limites en y = 0 et y = δ(x) ?
(b) Etablir l’équation différentielle vérifiée par δ(x) en utilisant la forme intégrale des équations de
Prandtl de la couche limite. On rappelle que sin2 θ = (1−cos 2θ)/2. Calculer δ(x) puis δ(x)/x
et comparer avec le calcul numérique exact de Blasius en 1908 (δ(x)/x ≈ 4, 9 Re(x)−1/2 ).
(c) Calculer la contrainte de cisaillement τ0 (x) exercée par le fluide sur la plaque puis sa valeur
moyenne hτ0 i sur une plaque d’extension L le long de l’écoulement. On exprimera τ0 (x) et
hτ0 i en fonction de la densité d’énergie cinétique ρUe2 /2 et du nombre de Reynolds.
(d) De l’eau s’écoule le long d’une plaque plane avec une vitesse en amont de 0.02 m/s. Déterminer
la vitesse à une distance de 10 mm de la plaque, aux abscisses 1,5 m et 15 m en aval du bord.
On donne la viscosité cinématique de l’eau à 15◦ C : ν = 1, 12 · 10−6 m2 s−1 et on rappelle
que le régime de l’écoulement est laminaire pour Re < 3 · 105 . Calculer la force de traı̂née sur
une plaque de 15 × 15 m2 se déplaçant à cette vitesse.
19
(b) Dans le cas limite h → ∞ donner l’expression de la force réelle f (t) correspondante et vérifier
que l’on retrouve le résultat de la partie précédente. Lorsque h δ, donner l’expression
explicite de la force réelle f (t) et expliquer la signification physique du résultat. Quelle peut-
être l’application d’un tel montage ?
20
Annexes
21
A — Formulaire
A.1 Opérateurs différentiels
• Relations usuelles :
−−→
div (grad U ) = ∆U
−→ ~
div (rot A) =0
−→ −−→
rot (grad U ) = 0
−→ −→ ~ −−→ ~−∆ ~A ~
rot (rot A) = grad div A
−−→ −−→ −−→
grad (U W ) = U grad W + W grad U
~·→
− −→ ~ − →
I ZZ
A dl = rot A · dS (théorème de Stokes)
C S(C)
→
− −−→ −
→
I ZZ
U dl = − grad U ∧ dS
C S(C)
~·−
→
ZZ ZZZ
A dS = ~ dV
div A (théorème de Green–Ostrogradsky)
S V (S)
−
→ −−→
ZZ ZZZ
U dS = grad U dV
S V (S)
~∧−
→
ZZ ZZZ
−→ ~
A dS = − rot A dV
S V (S)
−−→ −−→ −
→
ZZ ZZZ
(U grad W − W grad U ) · dS = (U ∆W − W ∆U ) dV
S V (S)
• Théorème de Leibnitz :
d h(t)
Z Z h(t)
∂f dh(t)
f (x, t) dx = dx + f [h(t), t]
dt 0 0 ∂t dt
• Coordonnées cartésiennes :
−−→ ~ ) = ∂U ~ex + ∂U ~ey + ∂U ~ez
grad (U ) = ∇(U
∂x ∂y ∂z
~ =∇
div (A) ~ = ∂Ax + ∂Ay + ∂Az
~ ·A
∂x ∂y ∂z
22
−→ ~ ~ ∧A
~= ∂Az ∂Ay ∂Ax ∂Az ∂Ay ∂Ax
rot (A) = ∇ − ~ex + − ~ey + − ~ez
∂y ∂z ∂z ∂x ∂x ∂y
2 2 2
~ 2 (U ) = ∂ U + ∂ U + ∂ U
∆U = ∇
∂x2 ∂y 2 ∂z 2
~ A)
∆( ~ =∇
~ 2 (A)
~ = (∆Ax ) ~ex + (∆Ay ) ~ey + (∆Az ) ~ez
• Coordonnées cylindriques :
~ =∇
div (A) ~ = 1 ∂(rAr ) + 1 ∂Aθ + ∂Az
~ ·A
r ∂r r ∂θ ∂z
−→ ~ ~ ~ 1 ∂Az ∂Aθ ∂Ar ∂Az 1 ∂(rAθ ) 1 ∂Ar
rot (A) = ∇ ∧ A = − ~er + − ~eθ + − ~ez
r ∂θ ∂z ∂z ∂r r ∂r r ∂θ
~ 2U = 1 ∂ ∂U 1 ∂2U ∂2U
∆U = ∇ (r )+ 2 2
+
r ∂r ∂r r ∂θ ∂z 2
~ A)
∆( ~ =∇ ~ = (∆Ar − Ar − 2 ∂Aθ ) ~er + (∆Aθ − Aθ + 2 ∂Ar ) ~eθ + (∆Az ) ~ez
~ 2A
r2 r2 ∂θ r2 r2 ∂θ
• Coordonnées sphériques :
−−→ ~ = ∂U ~er + 1 ∂U ~eθ + 1 ∂U ~eϕ
grad (U ) = ∇U
∂r r ∂θ r sin θ ∂ϕ
2
~ =∇
div (A) ~ = 1 ∂(r Ar ) + 1 ∂(sin θAθ ) + 1 ∂Aϕ
~ ·A
r2 ∂r r sin θ ∂θ r sin θ ∂ϕ
−→ ~ ~ ∧A
~= 1 ∂(sin θAϕ ) ∂Aθ 1 1 ∂Ar ∂(rAϕ ) 1 ∂(rAθ ) ∂Ar
rot (A) = ∇ ( − ) ~er + ( − ) ~eθ + ( − ) ~ez
r sin θ ∂θ ∂ϕ r sin θ ∂ϕ ∂r r ∂r ∂θ
~ 2U = 1 ∂2 1 ∂ ∂U 1 ∂2U
∆U = ∇ 2
(rU ) + 2 (sin θ )+ 2 2
r ∂r r sin θ ∂θ ∂θ r sin θ ∂ϕ2
~ A)
∆( ~ =∇ ~ = (∆Ar − 2 Ar −
~ 2A 2 ∂
(sin θAθ ) − 2
2 ∂Aϕ
) ~er
r2 r2 sin θ ∂θ r sin θ ∂ϕ
Aθ 2 ∂Ar 2 cos θ ∂Aϕ Aϕ 2 ∂Ar 2 cos θ ∂Aθ
+(∆Aθ − 2 2 + 2 − 2 2 ) ~eθ + (∆Aϕ − 2 2 + 2 + 2 2 ) ~eϕ
r sin θ r ∂θ r sin θ ∂ϕ r sin θ r sin θ ∂ϕ r sin θ ∂ϕ
23
Figure 12 – Notations utilisées dans le système des coordonnées sphériques (r, θ, ϕ)
∂~u ~ u = − 1 ∇p
~ + f~m + ν ∇
~ 2u
+ (~u · ∇)~
∂t ρ
• En coordonnées cartésiennes avec ~u = (u, v, w) :
∂u ∂v ∂w
+ + =0
∂x ∂y ∂z
sur l’axe x 2
∂ u ∂2u ∂2u
∂u ∂u ∂u ∂u ∂p
ρ +u +v +w =− + fx + η + +
∂t ∂x ∂y ∂z ∂x ∂x2 ∂y 2 ∂z 2
sur l’axe y 2
∂2v ∂2v
∂v ∂v ∂v ∂v ∂p ∂ v
ρ +u +v +w =− + fy + η + 2+ 2
∂t ∂x ∂y ∂z ∂y ∂x2 ∂y ∂z
sur l’axe z 2
∂ w ∂2w ∂2w
∂w ∂w ∂w ∂w ∂p
ρ +u +v +w =− + fz + η + +
∂t ∂x ∂y ∂z ∂z ∂x2 ∂y 2 ∂z 2
sur l’axe θ
uθ 1 ∂ 2 uθ ∂ 2 uθ 2 ∂ur
∂uθ ∂uθ ur uθ uθ ∂uθ ∂uθ 1 ∂p 1 ∂ ∂uθ
ρ[ +ur + + +uz ]=− +fθ +η[ r − 2+ 2 + + ]
∂t ∂r r r ∂θ ∂z r ∂θ r ∂r ∂r r r ∂θ2 ∂z 2 r2 ∂θ
24
sur l’axe z
1 ∂ 2 uz ∂ 2 uz
∂uz ∂uz uθ ∂uz ∂uz ∂p 1 ∂ ∂uz
ρ + ur + + uz =− + fz + η r + 2 +
∂t ∂r r ∂θ ∂z ∂z r ∂r ∂r r ∂θ2 ∂z 2
25
B — A propos du théorème du transport de Reynolds
Soit une fonction f (~r, t) dépendant des coordonnées d’espace ~r et du temps t. On s’intéresse aux
variations temporelles de la grandeur
Z
M (t) = f (~r, t) d3~r,
D(t)
où le domaine D(t) considéré peut se déplacer et se déformer au cours du temps (on parle de volume
→
−
de contrôle). On note V (~r, t) la vitesse de déplacement d’un point ~r se situant sur la surface S(t) du
domaine mobile D(t). On peut montrer que
"Z #
→
− →
−
Z ZZ
d 3 ∂f 3
f (~r, t) d ~r = d ~r +
f (~r, t) V (~r, t) · d S (7)
dt D(t) D(t) ∂t S(t)
i
→
−
Z
∂f h
= + div f (~r, t) V (~r, t) d3~r (8)
D(t) ∂t
Ce résultat constitue le théorème du transport de Reynolds, qui peut se généraliser à une grandeur
→
− →
−
F (~r, t) vectorielle. En effet, en écrivant (5) pour chacune des composantes du champ F , il vient :
"Z # →
−
→
− →
− →− → −
Z ZZ
d 3 ∂F 3
F (~r, t) d ~r = d ~r +
F (~r, t) V · d S . (9)
dt D(t) D(t) ∂t S(t)
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que l’on peut réexprimer à l’aide du théorème du transport :
→
− →
−
Z ZZ
∂ 3
F (t) = (ρ~v ) d ~r +
ρ~v ~v · d S . (11)
D(t) ∂t S(t)
Exemple d’application : voir le TD sur le ressaut hydraulique (page ??). Obtention de la vitesse de
propagation d’un mascaret en fonction des caractéristiques du ressaut.
Exercice 3 Considérons un volume matériel D(t). Montrer que pour toute fonction Φ(~r, t), on a
Z Z
d DΦ
ρ Φ d~r = ρ d~r,
dt D(t) D(t) Dt
où D/Dt désigne la dérivée particulaire. Ce résultat est parfois désigné sous le nom de théorème de
Reynolds.
27