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Les droits d’enregistrement sont régis par les articles 30 à 319 du Code de
l’Enregistrement et du Timbre. Ils sont perçus au profit du budget national.
I / GENERALITES
Le mot « enregistrement » dans la terminologie fiscale désigne à la fois une
formalité et un impôt.
1) La formalité
a) définition
L’enregistrement est une formalité accomplie auprès du receveur de l’enregistrement
et comportant une analyse d’événements juridiques d’après les résultats de laquelle
est normalement perçu un impôt. Cette formalité s’applique soit à des actes soit à
des opérations juridiques non constatées par des actes.
C’est un original de l’acte qui doit être présenté à l’enregistrement. L’Administration
utilise un cachet et des mentions manuscrites prévoyant la date, le montant des
droits et d’autres éléments permettant de retrouver les actes qu’elle conserve. (folio,
bordereau, case).
- La date des actes. L’enregistrement confère date certaine aux actes sous seing
privé à l’égard des tiers. Ces derniers ne peuvent pas contester que l’acte soit
antérieur à son enregistrement.
- Le contrôle de la régularité des actes. L’enregistrement permet d’assurer une
surveillance sur la forme et même le contenu des actes (art 136 du CET).
-La publicité des actes. Contrairement aux formalités hypothécaires,
l’enregistrement ne répond pas à un rôle de publicité. Cependant, la formalité donne
aux actes une certaine publicité puisque les actes déposés et les registres de
formalité peuvent être communiqués aux particuliers sous certaines conditions (art
232 du CET).
2) L’impôt
L’enregistrement sert en premier lieu à la perception d’un impôt sous la dénomination
de « droit d’enregistrement » ; c’est là le but principal, le rôle fiscal essentiel de la
formalité. A ce titre, la formalité de l’enregistrement constitue un mode particulier de
taxation des opérations de la vie juridique.
N.B. : Il y a mutation chaque fois qu’un droit sur un bien passe d’un patrimoine à un
autre. On distingue les mutations entre vifs et les mutations par décès.
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II / DETERMINATION DU DROIT EXIGIBLE
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Base imposable : valeur vénale réelle de l’un des lots à la date de la transmission ;
taux 5%.
Remarque : Lorsque les lots sont d’inégale valeur, le tarif de 5% est perçu sur la
valeur du lot le plus faible. La différence de valeur des lots est soumise au tarif de
8% comme en matière de vente d’immeuble.
Exemple : M. TIGA et M. KAFO échangent deux immeubles valant respectivement
20 millions et 16 millions. M. TIGA qui reçoit l’immeuble de 20 millions doit verser 4
millions à M. KAFO.
Droit d’échange 16 000 000 x 5% = 800 000 F CFA
Droit de vente d’immeuble 4 000 000 x 8 % = 320 000 F CFA
Total dû = 1 120 000 F CFA
d) Les baux d’immeubles
Il s’agit de toute location, sous-location ou prorogation de location d’immeubles quel
qu’en soit l’usage (habitation, commercial, industriel, professionnel…) qu’il s’agisse
de location de locaux nus, de locaux meublés ou de locaux munis de matériel
d’exploitation.
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Obligation
Toute location doit faire l’objet d’un contrat de bail écrit qui doit être soumis à la
formalité de l’enregistrement. Les droits seront acquittés par le bailleur qui en est le
redevable légal.
Obligation : toute location doit faire l’objet d’un bail écrit soumis à la formalité de
l’enregistrement. Les droits sont acquittés par les notaires pour les actes notariés et
par les parties pour les ASSP. Cependant, pour les fonds de commerce, les droits
sont acquittés par le bailleur qui en est le redevable légal.
f) Les partages
Entrent dans le champ d’application, tous les partages de biens meubles et
immeubles entre copropriétaires, cohéritiers et coassociés.
Base imposable : valeur vénale totale des biens à partager diminuée des dettes et
charges de l’indivision1 (mutation par décès) et le cas échéant, des soultes2.
Taux : 0,5%. Toutefois, si les biens reçus sont d’inégale valeur, la différence est
taxée comme une vente (8% ou 7% selon les cas).
Obligation : droits acquittés par les parties si ASSP et par le notaire si acte notarié.
1
L'"indivision" est la situation dans laquelle se trouvent des biens sur lesquels s'exercent des
droits de même nature appartenant à plusieurs personnes.
2
La "soulte" est la somme d'argent qui doit être payée par celui qui, à l'occasion du partage d'une
indivision reçoit un lot d'une valeur plus élevée que celle à laquelle ses droits lui permettent de
prétendre.
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Les droits d’enregistrement sont :
Droit de partage : (18 000 000 – 1 000 000) x 0,5% = 85 000 F
Droit sur soulte : 1 000 000 x 8 % = 80 000 F
TOTAL = 165 000 F
2) Le droit progressif
Le droit progressif est établi pour les transmissions de biens meubles ou immeubles
à titre gratuit (succession ou donation).
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- des fonctionnaires morts en service commandé et à raison de ce service, ou des
particuliers, à l’occasion d’un acte de dévouement public, en cas de catastrophe ou
d’assistance à une personne en danger, par exemple.
Remarque : Les droits sont calculés sur la part nette de chaque héritier fixée d’après
les règles du code des personnes et de la famille et en tenant compte, le cas
échéant, des dispositions testamentaires.
Sont visées toutes les libéralités entre vifs ayant le caractère de don.
Tarification : Les droits d’enregistrement des mutations par décès et des mutations
par donation entre vifs sont perçus selon le tarif progressif ci – dessus.
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3) Le droit fixe
Le droit fixe s’applique aux actes qui ne sont pas soumis au droit proportionnel, ni au
droit progressif et aux actes exemptés d’enregistrement mais qui sont présentés
volontairement à la formalité. Ces actes dits « innomés » sont perçus au droit fixe de
quatre mille (4 000) francs CFA.
FIN DU CHAPITRE XI