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Ségur de la santé : « L’hôpital public charpente

notre système de santé et est le ciment social qui


assure à tous des soins de qualité »
François Salachas, neurologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, membre du Collectif
inter-hôpitaux (CIH), répond à vos questions. Il avait interpellé Emmanuel Macron le 27 février,
alors qu’il visitait l’hôpital, et a depuis eu l’occasion d’échanger avec lui.

TCHAT
TCHAT Bonjour, réduire le ségur de la santé à plus de moyens pour l'hopital, n'est ce pas
réducteur? N'y a t-il pas beaucoup à faire concernant la relation public/privé,
hopital/médecins en ville et surtout à propos de la répartition des compétences entre les ARS
et les préfectures? C'est à rien n'y comprendre tous ces acteurs.

-Perplexe

François Salachas : Vaste problème : bien sûr que la refondation du système de santé français passe par
une meilleure synergie entre tous les types de professionnels de santé et dans une simplification des
circuits de décision, mais il faut d’abord arrêter l’hémorragie avant de poursuivre l’intervention
chirurgicale. L'hôpital public charpente notre système de santé et est le ciment social qui assure à tous
des soins de qualité : il faut le sauver.

Le Monde aujourd'hui à 11h13


TCHAT
Est-ce qu'une revalorisation des salaires des soignants permettrait vraiment d'ouvrir des lits
d'hôpitaux ?

-argent

François Salachas : Sans aucun doute. A ce stade, nous n’avons aucune garantie de pouvoir retrouver ne
serait-ce que la capacité d’hospitalisation “pré-Covid” : il faut embaucher massivement des personnels
qui auront été attirés à l'hôpital public par des revenus dignement réévalués et la garantie d’être en
effectif suffisant pour pouvoir soigner dans de bonnes conditions.

Le Monde aujourd'hui à 11h11



SUR LEMONDE.FR
Editorial. Alors que s’ouvre ce lundi le « Ségur de la santé », Emmanuel Macron, qui a multiplié les
signaux pour dire qu’il avait pris la mesure de la crise qui secoue l’hôpital, doit accepter d’en passer par
un geste substantiel sur les salaires et les carrières.
 

Hôpital : la nécessité d’une hausse des salaires

Le Monde aujourd'hui à 11h11


TCHAT
Comment expliquer un tel retard de salaire des infirmières et aide-soignantes en France, par
rapport aux autres pays de l'OCDE ?

-Vive les infirmiers

François Salachas : Essentiellement en raison du sous-investissement dans l'hôpital public depuis dix


ans, et peut-être aussi en raison d’un diagnostic des gouvernements successifs tablant sur le
dévouement et l’abnégation des personnels leur permettant de faire l’économie d’une revalorisation :
constat cynique et inadapté.

Le Monde aujourd'hui à 11h09


TCHAT
Bonjour,Je suis ingénieur hospitalier dans la recherche clinique.Est ce qu’il y’aura un impact
pour ma profession ? Ou cela ne concerne que les soignants.Merci :)

-Thomas

François Salachas : C’est un point qui n’a pas été traité pour l’instant mais le périmètre des
revalorisations intéresse TOUS les personnels hospitaliers, et donc également ceux qui sont impliqués
dans la recherche clinique s'ils sont rémunérés par l’hôpital.

Le Monde aujourd'hui à 11h06


TCHAT
Bonjour, si vous deviez n'en garder qu'une, quelle serait LA revendication du collectif inter-
hôpitaux ?

-TCHAT

François Salachas : En fait, il y a deux revendications équivalentes en importance : la revalorisation


salariale et des carrières ET le moratoire sur les suppressions de lit programmées tant qu’il n’y a pas eu
de réévaluation des besoins en termes de santé publique.

Le Monde aujourd'hui à 11h03


TCHAT
Le gouvernement avait déjà annoncé un grand plan pour l'hôpital à l'automne dernier,
qu'attendre de plus avec ce "Ségur de la santé" ?

-Un soutient de l'hôpital

François Salachas : Bonjour, il faut en attendre que les actes soient à la hauteur des promesses ! Le
président a affirmé avoir sous-estimé le problème de l'hôpital public et être conscient de l’urgence
d’intervenir, notamment sur les salaires les plus bas des personnels hospitaliers.

Le Monde aujourd'hui à 10h55


SUR LEMONDE.FR
Rémunération, temps de travail, organisation entre la médecine de ville et l’hôpital : le
gouvernement a ouvert de nombreux dossiers face aux attentes du monde hospitalier. La
concertation a commencé lundi.
 

« Ségur de la santé » : sept semaines pour « refonder » le système de soins français

Le Monde aujourd'hui à 10h52


TCHAT
"Ségur de la santé" : qu’en attend le monde hospitalier ?

A 11 heures, François Salachas, neurologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à


Paris, et membre du Collectif inter-hôpitaux (CIH), répondra à vos questions. Il avait interpellé
Emmanuel Macron le 27 février, alors que ce dernier visitait l’hôpital, et a depuis eu l’occasion
d’échanger avec lui.

Vous pouvez d'ores et déjà lui poser vos questions, en mettant "tchat" dans votre message,
afin que nous le repérions plus facilement.

Le Monde aujourd'hui à 10h50


VOS QUESTIONS
Bonjour et merci pour ce live. Au sujet de la réouverture des lycées, celle-ci interviendra-t-elle
sur tout le territoire ou uniquement dans les régions dîtes vertes? Merci
-Thomas

Bonjour Thomas,

Nous ne savons pas ce que va annoncer le gouvernement concernant les lycées. Ce qui est sûr, c'est qu'il
fera des annonces sur le sujet... mais lesquelles ? Réponse demain, après le conseil de défense !

Le Monde aujourd'hui à 10h48


VOS QUESTIONS
Bonjour, qu’en est-il du droit du médecin de choisir en conscience de prescrire un traitement et
de la liberté du patient de choisir également en conscience de recevoir un traitement ?Est ce
que cela signifie que désormais les médecins et et hôpitaux n’ont plus de droit de l’utiliser pour
les nouveaux malades ?

-Theodecalis

Bonjour Theodecalis,

Effectivement, cette décision signifie que les médecins et les hôpitaux ne peuvent plus y avoir recours,
sauf pour des essais cliniques. Ce décret pose en effet la question de la liberté de prescription des
médecins, et notamment de celle du professeur Raoult. Obéira-t-il à ce décret ?

Selon le code de la santé publique, "dans les limites fixées par la loi et compte tenu des données
acquises de la science, le médecin est libre de ses prescriptions qui seront celles qu'il estime les plus
appropriées en la circonstance".

Le Monde aujourd'hui à 10h44


VOS QUESTIONS
Quels sont les éléments (chiffrés si possible) des résultats de cette étude ? Notamment les
risques encourus en cas d'administration de l'hydrochloroquine ? Merci

-Jeremy

Bonjour Jeremy,

l'étude publiée dans The Lancet  et s’appuyant sur 96 000 dossiers médicaux, montre que le traitement
se traduit chez les patients hospitalisés par un risque accru d’arythmie cardiaque et de décès.

Le détail de cette étude est à lire dans notre article ci-dessous, et, à partir de 12 h 30, notre journaliste
spécialisé, Hervé Morin, répondra à toutes vos questions sur l'arrêt de ce traitement.
 

Covid-19 : une étude internationale suggère un risque accru de mortalité sous


hydroxychloroquine

Le Monde aujourd'hui à 10h38


Le contexte sur la fin du traitement à l'hydroxychloroquine contre le Covid-19 en France

Le gouvernement a abrogé mercredi 27 mai, dans un décret paru au Journal officiel, les


dispositions dérogatoires autorisant la prescription de l'hydroxychloroquine contre le Covid-19 à
l'hôpital en France, hors essais cliniques, à la suite d'un avis défavorable du Haut Conseil de la
santé publique.

Depuis fin mars, outre les divers essais cliniques chargés d'en évaluer l'efficacité,
l'hydroxychloroquine – médicament dérivé de la chloroquine, un antipaludéen – pouvait être
prescrite à titre dérogatoire à l'hôpital et uniquement pour les patients gravement atteints, sur
décision collégiale des médecins. Mardi, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP), saisi par
le ministre de la santé, Olivier Véran, avait recommandé de "ne pas utiliser
l'hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19" hors essais cliniques, que ce soit seule ou
associée à un antibiotique. L'Agence du médicament (ANSM) a annoncé en parallèle, mardi,
avoir "lancé" la procédure de suspension "par précaution" des essais cliniques évaluant
l'hydroxychloroquine chez les patients atteints de Covid-19.
Ces avis ont été émis à la lumière d'une étude parue dans la prestigieuse revue médicale The
Lancet, qui a pointé l'inefficacité et les risques de ce médicament, promu en France par le Pr
Didier Raoult, ainsi que dans plusieurs pays, notamment par les présidents américain Donald
Trump et brésilien Jair Bolsonaro.

La publication de cette étude, la semaine dernière, a aussi incité l'Organisation mondiale de la


santé (OMS) à suspendre les essais cliniques dans plusieurs pays, par précaution. Le
médicament, commercialisé sous le nom de Plaquénil en France, fait partie des nombreux
traitements testés depuis le début de l'épidémie liée au coronavirus. Il est par ailleurs prescrit
pour lutter contre des maladies auto-immunes, le lupus ou la polyarthrite rhumatoïde.

Le décret paru au JO mercredi met également fin à la prescription hors essais cliniques contre le
Covid-19 du médicament associant lopinavir et ritonavir, deux antirétroviraux, pointé par
l'ANSM pour ses risques cardiaques.

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