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HART
SERVICE D’INFORMATION CATHOLIQUE
Enseignement catholique véritable. Ne se contente pas des simples opinions.
« En faveur des nouvelles générations, les fidèles laïcs ont à apporter Comment les catholiques vivent
une contribution précieuse, plus nécessaire que jamais, par un effort
systématique de catéchèse. Les Pères du Synode ont manifesté leur
gratitude pour le travail des catéchistes, reconnaissant qu'ils ont «une
tâche de grande valeur dans l'animation des communautés
ecclésiales». Il va de soi que les parents chrétiens sont les premiers
catéchistes, irremplaçables, de leurs enfants (…). Mais nous devons tous,
en même temps, être convaincus du «droit» qui est celui de tout baptisé
d'être instruit, éduqué, accompagné dans la foi et dans la vie
chrétienne. »
Jean-Paul II, Christifideles Laici, 34
Exhortation apostolique sur la vocation et la mission
des fidèles laïcs dans l’Église et dans le monde.
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Programmes en ligne
C’est avec affection et reconnaissance que les Chevaliers de Le SIC offre deux programmes en ligne. Pour s’y inscrire, visiter le
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Colomb dédient cette série à Luke E. Hart, évangélisateur
modèle et Chevalier Suprême de 1953 à 1964.
Les Chevaliers de Colomb présentent
La série Luke E. Hart
Éléments de base de la Foi Catholique
LA
NATURE HUMAINE ,
FONDEMENT DE LA MORALE
PARTIE TROIS• SECTION DEUX DE LA
CHRÉTIENTÉ CATHOLIQUE
par
Peter Kreeft
Collection dirigée par
la père Juan-Diego Brunetta, O.P.
Directeur du Service d’information catholique
Conseil Suprême des Chevaliers de Colomb
Nihil obstat
Le père Alfred McBride, O.Praem.
Imprimatur
Le Cardinal Bernard Law
19 décembre 2000
Le Nihil Obstat et l’Imprimatur sont des déclarations officielles qu’un livre ou un dépliant est
libre d’erreurs doctrinales ou morales. Ces déclarations ne sous-entendent pas que les personnes
qui ont accordé le Nihil Obstat et l’Imprimatur sont en accord avec le contenu, les opinions ou les
déclarations exprimés.
Copyright © 2009 par le Conseil Suprême des Chevaliers de Colomb. Tous droits réservés.
Extraits du Catéchisme de l’Église Catholique, édition définitive, © Texte typique latin, Libreria
Editrice Vaticana, Citta del Vaticano, 1997. Pour utilisation au Canada, copyright © Concacan
Inc., 1998. Tous droits réservés. Reproduit avec la permission de la Conférence des évêques
catholiques du Canada. Pour obtenir le texte complet, visitez : www.editionscecc.ca
Les citations de l’Écriture sainte sont extraites de la version La Bible, traduction officielle de la
liturgie, tel que présentée sur le site Internet Bible de la Liturgie, Copyright AELF - Paris -
1980 - Tous droits réservés.
Les extraits en langue latine et en langue anglaise du Droit Canon sont utilisés ici avec l'accord
de l'éditeur © 1983 Société de droit canon d’Amérique, Washington D.C.
Des citations tirées de documents officiels de l’Église, de Neuner, Josef, SJ et Dupuis, Jacques,
SJ., éditeurs : The Christian Faith : Doctrinal Documents of the Catholic Church, 5e édition (New
York : Alba House, 1993) Utilisation autorisée.
Avec l’autorisation de l’éditeur, tous droits réservés, nous avons utilisé des extraits du Vatican
Council II : The Conciliar and Post-Conciliar Document Revised Edition, édité par Austin Flannery
OP, copyright © 1992, Costello Publishing Company, Inc., Northport, NY. Ces extraits, en
tout ou partie, ne sauraient être reproduits, ni stockés dans un système de gestion
d’information, ni retransmis sous quelque forme ni par quelque moyen que ce soit, électronique,
mécanique, photographique, magnétique, numérique ou tout autre, sans l'autorisation explicite
de la Costello Publishing Company.
Couverture : Schwind, Mortiz von (1804-1871) Lunette dans le foyer de l'opéra d'état de
Vienne: “Le Creation" par Joseph Haydn. Endroit: State Opera, Vienna, Austria. Crédit de
photo: Erich Lessing/Art Resource, New York.
Toute représentation, transmission ou reproduction intégrale ou partielle de ce livre, sous
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Téléphone : 203-752-4267
Télécopieur : 203-752-4018
Imprimé aux États-Unis d’Amérique
UN MOT SUR CETTE SÉRIE
Ce livret en est un d’une série de 30 livrets qui offrent une
expression familière des principaux éléments du Catéchisme de
l’Église Catholique. Le pape Jean-Paul II, sous l’autorité duquel le
Catéchisme fut d’abord publié en 1992, exprima le désir que de
telles versions soient publiées afin que chaque peuple et chaque
culture puissent s’approprier son contenu comme le leur.
Ces livrets ne remplacent pas le Catéchisme, mais sont
offerts seulement dans l’esprit de rendre son contenu plus
accessible. La série est à certains moments poétique, familière,
enjouée et imaginative; en tout temps, elle s’efforce d’être fidèle
à la foi.
Le Service d’information catholique recommande de lire
chaque mois au moins un livret de la série Hart afin d’obtenir une
compréhension plus profonde, plus mature de la Foi.
T R O I S I È M E PA R T I E : C O M M E N T L E S
C AT H O L I Q U E S V I V E N T ( M O R A L I T É )
SECTION 2:
LA NATURE HUMAINE,
FONDEMENT DE LA MORALE
1. La nature humaine est le fondement de la morale
Deux conceptions très différentes du fondement de la
morale ont cours dans le monde d’aujourd'hui. La conception
moderne typique est que les lois morales sont des règles d’origine
humaine comme les lois d’un sport tel que le tennis, que la
volonté humaine a établies et peut donc changer également. Par
contre, l’idée traditionnelle, enseignée non seulement par l’Église
catholique mais aussi par toutes les grandes religions du monde
et presque toutes les philosophies prémodernes, est que les lois
morales ne sont pas des règles que nous établissons mais des
principes que nous découvrons, comme les lois d’une science telle
que l’anatomie : elles sont fondées sur la nature humaine, laquelle
est essentiellement immuable, et les lois morales sont donc, elles
aussi, essentiellement immuables, comme les lois de l’anatomie.
De même que notre nature anatomique nous oblige à manger
certains aliments et à respirer de l’oxygène pour que notre corps
soit en santé, notre nature morale rend certaines vertus
nécessaires à la santé de notre âme. Il y a des principes universels,
fondés sur la nature humaine, qui régissent la santé physique, la
santé mentale, et la santé morale également.
-5-
Puisque notre nature humaine est composée d’un corps et
d’une âme et dotée des puissances de l’intelligence, de la volonté
et des sentiments, et puisqu’il nous est naturel d’aimer le bien
mais aussi d’être tentés par le mal, il nous est donc nécessaire de
cultiver des vertus comme la maîtrise de soi, la sagesse, le courage
et l’honnêteté. La morale catholique suit les philosophes grecs
classiques Socrate, Platon et Aristote en déduisant les principes
moraux essentiels de la nature humaine immuable et de ses
besoins réels et objectifs plutôt que des sentiments et désirs
individuels subjectifs et changeants. Ses principes essentiels sont
donc 1) universels (les mêmes pour tous), 2) objectifs (découverts
et non inventés, réels et non seulement dans l’esprit) et 3)
immuables.
16. La conscience
La conscience est au bien et au mal ce que la vue est à la
couleur : elle est la puissance de l’âme qui nous éveille à la
dimension morale de la vie, à la bonté ou à la malice des actes
humains.
L’importance morale de l’esprit est évidente une fois qu’on a
compris que la conscience est une puissance intellectuelle. Elle
est essentiellement une capacité de connaître et non de sentir
(bien qu’un sentiment y soit généralement associé). Savoir qu’un
acte est moralement obligatoire, moralement interdit ou ni l’un
ni l’autre n’est pas la même chose que le sentir. Notre
-21-
connaissance ou conscience morale s’accompagne parfois de
sentiment, parfois pas. Par exemple, nous savons parfois que nous
sommes coupables d’un acte mauvais mais nous ne nous sentons
pas coupables, comme il nous arrive parfois de savoir qu’une
chose, une personne ou une action est réellement belle sans nous
sentir subjectivement attirés, ou de savoir qu’elle est laide sans
sentir de répugnance.
Des sentiments droits sont une aide puissante à la
conscience. Il nous est beaucoup plus facile de devenir des saints
si nous nous sentons attirés par la vie de sainteté que si nous en
avons peur. Mais la conscience elle-même est essentiellement un
pouvoir de connaître. Elle est une perception intuitive ou
immédiate du bien et du mal ainsi que le pouvoir d’appliquer
cette norme aux actions en portant sur elles un jugement de
valeur par un raisonnement moral. Elle inclut donc la
compréhension, le jugement et le raisonnement, les trois actes de
l’esprit. La connaissance est au cœur d’une vraie morale; la vraie
morale suppose qu’on vit dans la vérité, dans la réalité; la vraie
sainteté est la vraie santé d’esprit.
17. La volonté
Si l’intelligence est le navigateur de l’âme, la volonté en est
le capitaine. Un sage capitaine écoute son navigateur, mais c’est
lui le maître à bord, le suprême responsable du navire.
La volonté humaine est responsable parce qu’elle est libre.
Nous avons une volonté libre, un libre choix. « En vertu de son
âme et de ses puissances spirituelles d’intelligence et de volonté
l’homme est doté de liberté, “signe privilégié de l’image divine” »5
(CÉC 1705). Cela ne veut pas dire que nous ne sommes pas
influencés, ou conditionnés, par de nombreux facteurs qui nous
viennent, mais nos choix viennent de nous; nous ne sommes pas
que des maillons passifs dans un enchaînement de causes.
-22-
La volonté est près du cœur de la personne, ou du « moi ».
Quand nous disons : « je te promets » ou « je choisis (ou refuse)
de le faire », nous engageons tout notre « moi » dans ce que nous
promettons ou faisons. C’est par la volonté, le pouvoir de choix
libre et personnel, que nous le faisons. Notre volonté libre nous
rend moralement responsables.
Tout comme l’intelligence et la conscience, la volonté et le
choix ne sont pas essentiellement des sentiments ou des émotions.
Ils peuvent s’accompagner d’émotions, et des émotions bien
ordonnées rendent beaucoup plus facile pour la volonté de faire le
bon choix, mais la volonté est distincte des émotions; il y a une
différence entre « j’ai envie de le faire » et « je choisis de le faire ».
18. L’amour
Ce point est particulièrement important quand il s’agit de
l’amour. L’essence de l’amour au sens biblique (agapè) n’est pas
une émotion ou un sentiment; son essence est un choix de la
volonté, une « bonne volonté », le vouloir du bien de l’autre, le
choix de ce qui est vraiment le meilleur pour l’autre. Telle est
l’essence de l’amour, qui n’a rien de spectaculaire ni d’émotif. Les
sentiments enivrants s’ajoutent à cette essence.
Nous pouvons aimer quelqu'un même quand nous n’avons
pas envie de l’aimer. Nous pouvons vouloir le bien des autres
même quand ils provoquent en nous de l’aversion ou de
l’embarras. Nous agissons souvent ainsi envers nous-mêmes :
nous ne sommes pas toujours contents de nous-mêmes, mais nous
nous voulons toujours du bien, nous cherchons toujours notre
vrai bien et notre vrai bonheur. Quand nous nous sentons
malades, nous cherchons à être guéris; quand nous nous sentons
stupides, nous cherchons à être sages; quand nous nous sentons
coupables, nous cherchons à nous améliorer.
-23-
Le Christ nous commande d’aimer notre prochain « comme
nous-mêmes », c'est-à-dire comme nous nous aimons déjà nous-
mêmes. Cet amour ne peut pas être un sentiment, car les
sentiments ne peuvent pas être commandés; seuls les libres choix
de la volonté peuvent l’être. Par conséquent, l’amour, celui que le
Christ commande, est essentiellement un libre choix de la
volonté plutôt qu’un sentiment.
Cette assertion est extrêmement pratique quand on
l’applique à des questions comme l’homosexualité. Les
sentiments homosexuels ne sont pas des péchés, puisqu’ils
ne sont pas librement choisis. Les actes homosexuels sont
« intrinsèquement désordonnés » (comme l’a déclaré la
Congrégation de la doctrine de la foi) parce qu’ils « sont
contraires à la loi naturelle. Ils ferment l’acte sexuel au don de la
vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et
sexuelle véritable. » (CÉC 2357) Les actes homosexuels sont des
péchés (comme le sont aussi les actes hétérosexuels hors du
mariage) en autant qu’ils sont des actes librement choisis par
lesquels on désobéit sciemment à la loi et à la volonté de Dieu.
Les désirs, émotions et sentiments homosexuels sont désordonnés;
ce sont des troubles, mais pas des péchés, à moins d’être choisis
librement par la volonté.
19. La liberté
a) Sens de la liberté. « Dieu a créé l’homme [… comme]
personne douée de l’initiative et de la maîtrise de ses
actes. […] “L’homme est […] créé libre et maître de ses
actes.” » 2 (CÉC 1730)
« La liberté est le pouvoir, enraciné dans la raison et la
volonté, d’agir ou de ne pas agir, de faire ceci ou cela, de
poser ainsi par soi-même des actions délibérées. Par le
libre arbitre chacun dispose de soi. » (CÉC 1731)
-24-
b) La liberté est nécessaire à la morale. « Elle [la liberté]
devient source de louange ou de blâme » (CÉC 1732).
Si notre volonté n’est pas vraiment libre, la morale est
vraiment dénuée de sens. Tout langage moral – sur le
bien et le mal, le juste et l’injuste, l’obligatoire et
l’interdit, le péché et la vertu, la louange et le blâme, les
conseils et les commandements – n’a du sens que s’il
s’adresse à des personnes libres et non à des animaux ou
à des machines « déterminées », soumises à la nécessité.
Une machine ne reçoit pas de louange ou de blâme, ni de
récompense ou de punition. Quand la distributrice de
boissons gazeuses ne fonctionne pas, on ne la raisonne
pas, on ne la traite pas de pécheresse, on donne un coup
de pied dedans.
c) La liberté peut augmenter ou diminuer. « Plus on fait le
bien, plus on devient libre. » (CÉC 1733) « Les progrès
dans la vertu […] accroissent la maîtrise de la volonté sur
ses actes. » (CÉC 1734) Plus on fait le mal, moins on
devient libre. « [T]out homme qui commet le péché est
esclave du péché. » (Jean 8, 34) Par le péché, nous
utilisons notre liberté pour nous vendre librement à
l’esclavage et à la dépendance du péché. Nous forgeons
les chaînes de notre esclavage par le pouvoir de notre
liberté. La liberté n’est pas immuable : nous sommes
libres de l’augmenter ou de la diminuer. Il y a une liberté
totale au ciel, et aucune liberté en enfer.
-27-
3
Cf. Rm 7, 14.
4
Cf. Rm 7, 16.
5
Cf. Ga 3, 24.
6
Cf. Rm 7.
3
GS 24, § 3.
8
GS 13, § 2.
2
GS 14.
3
Cf. 1 Co 6, 19-20; 15, 44-45.
6
GS 16.
5
GS 17.
2
S. Irénée, haer. 4, 4, 3.
5
Cf. S. Thomas d’A., s. th. 1-2, 24, 3.
-28-
« La foi est un don de Dieu nous permettant de le connaître et de
l’aimer. La foi, tout autant que la raison, constitue un moyen
d’arriver à la connaissance. Toutefois, il n’est pas possible de vivre
dans la foi, à moins de passer aux actes. Grâce à l’aide de l’Esprit
Saint, nous arrivons à décider de répondre à la révélation divine et
de lui donner suite en vivant notre réponse. »
(Édition américaine du Catéchisme catholique, 38. Notre traduction)
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LE CHRISTIANISME CATHOLIQUE LA SÈRIE LUKE E. HART
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