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Semestre 2
Mourad OUDGHIRI
Juin 2012
Copyright © 2012 Mourad Oudghiri
Juin 2012
Table des matières
1 Préliminaires 1
1.1 Théorèmes de Hahn-Banach . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Orthogonalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.3 Théorèmes de Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.4 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
3 Opérateurs bornés 17
3.1 Rappels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
3.2 Adjoint d’un opérateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.3 Spectre d’un opérateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.4 Résolvante d’un opérateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.5 Partie quasi-nilpotente et coeur analytique . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
3.6 Coeur algébrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3.7 Coeur analytique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3.8 Décomposition spectrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.9 Ascente, descente et pôles de la résolvante . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
3.10 Spectres approximatif et surjectif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
3.11 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
4 Opérateurs compacts 57
4.1 Rappels de topologies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
4.2 Propriétés générales des opérateurs compacts . . . . . . . . . . . . . . . 58
4.3 Théorie spectrale des opérateurs compacts . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
4.4 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
5 Opérateurs semi-réguliers 69
5.1 Métrique du gap . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
5.2 Conorme d’un opérateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
5.3 Opérateurs semi-réguliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
5.4 Spectre semi-régulier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
5.5 Résolvante généralisée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
5.6 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
6 Opérateurs de Fredholm 95
6.1 Opérateurs de Fredholm et opérateurs Semi-Fredholm . . . . . . . . . . 95
6.1.1 Algèbre de Calkin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
6.2 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
Préliminaires
1.2 Orthogonalité
Soit M un sous-ensemble de X . L’orthogonal de M dans X ∗ est défini par
⊥
L = {x ∈ X : f (x) = 0 pour tout f ∈ L}.
⊥ ∗
(M ⊥ ) = Vect(M ) et (⊥ L)⊥ = Vect(L) .
(∪i ∈I M i )⊥ = ∩i ∈I M i⊥ et ⊥ (∪ j ∈J L j )⊥ = ∩⊥
j ∈J L j .
Soit γ est une courbe rectifiable fermée et a ∉ {γ}. On appelle indice de γ par
rapport à a le nombre :
1 dz
Z
Indγ (a) = .
2πi γ z −a
On vérifie facilement que Indγ (a) = −Indγ−1 (a) pour tout a ∉ {γ}.
Théorème 1.3.2. Soit γ une courbe rectifiable fermée. Alors Ind est une fonction à
valeurs dans Z, constante sur chaque composante connexe de C \ {γ} et égale à zéro
sur la composante non-bornée.
1
Z
dz X n 1
Z
dz
IndΓ (a) = = pour tout a ∉ {Γ}.
2πi Γ z −a i =1 2πi γi z −a
Les deux théorèmes suivants sont très bien connus pour les fonctions analy-
tiques à valeurs complexes. Pour les généraliser aux fonctions analytiques vecto-
rielles il suffit de composer avec les formes linéaires continues.
1 f (z)
Z
IndΓ (a). f (a) = dz pour tout a ∈ G \ Γ.
2πi Γ z − a
Une famille Γ = {γ1 , γ2 , · · · , γn } de courbes fermées rectifiables est dite orientée
positivement si
(i) {γi } ∩ {γ j } = ; pour i , j .
(ii) IndΓ (w) ∈ {0, 1} pour tout w ∈ C \ {Γ}.
Et dans ce cas, Γ est appelé un contour et on définit son intérieur et son extérieur
respectivement par :
1.4 Exercices
Exercice 1.4.1. Soient f , f 1 , · · · , f n ∈ X ∗ . Montrer que les assertions suivantes sont
équivalentes :
(i) f ∈ Vect{ f 1 , · · · , f n } ;
(ii) il existe un réel α > 0 tel que | f (x)| ≤ α max{| f k (x)| : 1 ≤ k ≤ n} ;
(iii) ∩ni=1 N( f i ) ⊆ N( f ).
Exercice 1.4.3. Soit E = C [0, 1] l’espace de Banach des fonctions complexes conti-
nues sur [0, 1] muni de la norme ∥ f ∥∞ = sup{| f (x)| : x ∈ [0, 1]}. Soit M un supplé-
mentaire algébrique de R[x] dans E . On considère l’application linéaire φ définie
par : φ( ni=0 a i x i ) = ni=0 i a i et φ|M = 0.
P P
σR (a) := {λ ∈ C : a − λ ∉ R}.
σR (a − λ) = {α ∈ C : a − λ − α ∉ R} = {β − λ : a − β ∉ R}
= {β : a − β ∉ R} − λ = σR (a) − λ.
Théorème 2.1.4. Soit R un ensemble non-vide de A tel que pour tous a, b ∈ A com-
mutant entre eux, on ait
ab ∈ R ⇔ a ∈ R et b ∈ R.
On rappelle qu’un élément a ∈ A est dit inversible à gauche (resp. à droite) s’il
existe un élément b ∈ A tel que ba = 1 (resp. ab = 1).
On note par Invg (A ) (resp. Invd (A )) l’ensemble des éléments inversibles à gauche
(resp. à droite) de A .
Preuve. Montrons que Invg (A ) est une régularité. Soit a, b ∈ A commutant entre
eux. Si ab ∈ Invg (A ) alors il existe x ∈ A tel que xab = xba = 1, donc a, b ∈ Invg (A ).
Inversement, si a, b ∈ Invg (A ) alors il existe a 0 , b 0 ∈ A tels que a 0 a = b 0 b = 1, on a
donc a 0 b 0 ab = a 0 b 0 ba = a 0 a = 1 ce qui implique ab ∈ Invg (A ). D’après le théorème
2.1.4 Invg (A ) est une régularité. De même on montre que Invg (A ) est une régularité
et donc Inv(A ) = Invg (A ) ∩ Invd (A ) est une régularité.
Un élément a ∈ A est dit diviseur à gauche (resp. à droite) de zéro s’il existe
x ∈ A non nul tel que ax = 0 (resp. xa = 0).
Corollaire 2.1.6. L’ensemble des éléments de A qui ne sont pas des diviseurs à gauche
(resp. à droite) de zéro est une régularité de A .
Preuve. Montrons que l’ensemble R des éléments de A qui ne sont pas des divi-
seurs à gauche de zéro est une régularité. Soit a, b ∈ A commutant entre eux. Sup-
posons que a ∉ R et soit x ∈ A non nul tel que ax = 0. Alors abx = bax = 0 et donc
ab ∉ R. Réciproquement, supposons que a, b ∈ R et soit y ∈ A tel que ab y = 0.
Comme a ∈ R, on obtient b y = 0. Or, b ∈ R, donc y = 0. D’où, ab ∈ R. Maintenant,
il vient avec le théorème 2.1.4 que R est une régularité.
Un élément non nul a ∈ A est dit diviseur topologique à gauche (resp. à droite)
de zéro s’il existe une suite (x n )n de A telle que
et
Corollaire 2.1.7. L’ensemble des éléments de A qui ne sont pas des diviseurs topolo-
gique à gauche (resp. à droite) de zéro est une régularité de A .
Preuve. Notons par R l’ensemble des éléments de A qui ne sont pas des diviseurs
topologique à gauche de zéro. Soit a, b ∈ A commutant entre eux. Si a, b ∈ R, alors
∥ abx ∥≥ α ∥ bx ∥≥ αβ ∥ x ∥ .
tifiables dans l’ouvert V = U \σ(a) et tel que IndΣ (z) = 0 pour tout z ∈ C\V , comme
z 7→ f (z)(z − a)−1 est holomorphe sur V , alors d’après le théorème de Cachy on a
0 = Σ f (z)(z − a)−1 d z = Γ f (z)(z − a)−1 d z − ∆ f (z)(z − a)−1 d z.
R R R
1
Z
f (a) = f (z)(z − a)−1 d z,
2πi Γ
Notons que f (a) ne dépend pas du choix du contour spectral qui enveloppe
σ(a).
1
Z
f (a) = z k (z − a)−1 d z
2πi Γ
1
Z ∞ an
z k−1 (
X
= n
)d z
2πi Γ n=0 z
∞ µ 1 Z ¶
k−n−1
d z an
X
= z
n=0 2πi Γ
= ak
(
R k−n−1 0 si n , k
car Γz dz = .
2πi si n = k
ii) Il est facile de vérifier que (z − a)−1 ∈ {a}cc pour tout z ∉ σ(a), on en déduit
que f (a) ∈ {a}cc pour tout f ∈ H (σ(a)).
iii) Le seul point délicat est de montrer que φ( f g ) = φ( f )φ(g ). Soient U un ou-
vert contenant σ(a), f , g ∈ H (U ) et Γ, Λ deux contours spectraux pour a dans U tels
Preuve. Soit λ ∈ σ(a), alors il existe g ∈ H (σ(a)) tel que f (z) − f (λ) = (z − λ)g (z),
par suite f (a) − f (λ) = (a − λ)g (a) et donc f (a) − f (λ) n’est pas inversible, i.e f (λ) ∈
σ( f (a)). Réciproquement, si λ ∉ f (σ(a)) alors il existe un ouvert U ⊇ σ(a) tel que
f − λ ne s’annule pas sur U , donc la fonction g : z 7→ 1/( f (z) − λ) est holomorphe au
voisinage de σ(a), on a donc
d’où λ ∉ σ( f (a)).
µ ∉ σR ( f (a)) ⇔ f (a) − µ ∈ R
Proposition 2.1.3 (iii) ⇔ (a − λ1 )k1 · · · (a − λn )kn ∈ R
Proposition 2.1.3 (iv) ⇔ (a − λi )ki ∈ R pour tout i ∈ {1, · · · , n}
Définition 2.1.1 (i) ⇔ a − λi ∈ R pour tout i ∈ {1, · · · , n}
⇔ λi ∉ σR (a) pour tout i ∈ {1, · · · , n}
⇔ µ ∉ f (σR (a)).
On signale que le précédent théorème n’est pas en général vrai pour les fonc-
tions f constantes sur une composante connexe de leur domaine de définition.
Définition 2.2.6. Soient (F, d) et (G, d) deux espaces métriques, et φ une application
définie sur F et à valeurs dans l’ensemble des parties fermées de G. On dira que
φ est semi-continue supérieurement en un point x 0 ∈ F si pour tout ouvert U de G
contenant φ(x 0 ), il existe δ > 0 tel que
∆(M , L) = sup{dist(m, L) : m ∈ M },
˜
∆(M , L) = max{∆(M , L), ∆(L, M )}.
Proposition 2.2.7. Soient (F, d) un espace métrique et (G, d) un espace métrique com-
pact. Si φ est une application définie sur F à valeurs dans l’ensemble des fermés de G,
alors les assertions suivantes sont équivalentes :
(i) φ est semi-continue supérieurement ;
(ii) Si (x n ) est une suite de F qui converge vers x ∈ F , alors limn→∞ ∆(φ(x n ), φ(x)) =
0;
(iii) Si x n ∈ F et y n ∈ φ(x n ) sont des suites telles que limn→∞ x n = x et limn→∞ y n = y,
alors y ∈ φ(x).
Preuve. (i) ⇒ (ii). Soit ε > et posons U = {y ∈ G : dist(y, φ(x)) < ε}. Alors U est un
ouvert contenant φ(x) et donc il existe un réel δ > 0 tel que
Par suite, il existe un entier positif N tel que φ(x n ) ⊆ U pour tout n ≥ N . Il vient alors
que ∆(φ(x n ), φ(x)) ≤ ε pour tout n ≥ N . D’où, limn→∞ ∆(φ(x n ), φ(x)) = 0.
(ii) ⇒ (iii). Soit ε > 0. Il existe un entier positif N tel que ∆(φ(x n ), φ(x)) ≤ ε pour
tout n ≥ N . Par conséquent, dist(y n , φ(x)) ≤ ε pour tout n ≥ N . D’où, dist(y, φ(x)) ≤
ε. Or, ε est arbitraire, donc y ∈ φ(x).
(iii) ⇒ (i). Supposons qu’il existe un ouvert U contenant φ(x) tel que pour tout
ε > 0, il existe x ε ∈ F tel que dist(x ε , x) < ε et φ(x ε ) * U . Il en résulte qu’il existe
une suite (x n ) qui converge vers x, et une suite d’éléments y n ∈ φ(x n ) \U . Comme
G est compact, on peut supposer sans perte de généralité que y n converge vers un
élément y ∈ G. Or, G\U est fermé, donc y ∉ U , ou encore y ∉ φ(x) ; contradiction.
Théorème 2.2.8. Soit R une régularité de A . Alors les assertions suivantes sont équi-
valentes :
(i) σR (a) est fermé pour tout a ∈ A , et l’application a → σR (a) est semi-continue
supérieurement en tout a ∈ A ;
(ii) Si a n → a, λn ∈ σR (a n ) et λn → λ, alors λ ∈ σR (a) ;
Preuve. (i) ⇒ (ii). Posons F = {a, a n : n ≥ 0}. Alors F est un ensemble fermé borné.
Comme σR (x) ⊆ σ(x) ⊆ D(0, ∥ x ∥) pour tout x ∈ A , il existe un compact G de C
contenant σR (a) et σR (a n ) pour tout n. En appliquant la Proposition 2.2.7, on ob-
tient que λ ∈ σR (a).
(ii) ⇒ (i). Soit a ∈ A . Il est facile de vérifier que σR (a) est fermé. Considérons la
restriction de l’application x → σR (x) à F = BA (a, c), où c > 0. Alors σR (x) ⊆ K :=
D(0, c+ ∥ a ∥) pour tout x ∈ F . Maintenant il suffit d’appliquer la Proposition 2.2.7
pour obtenir que x → σR (x) est semi-continue supérieurement.
(ii) ⇒ (iii). Soit (a n ) une suite de A \ R qui converge vers a ∈ A . Comme 0 ∈
σR (a n ) pour tout n, alors 0 ∈ σR (a), et donc a ∈ A \ R.
(iii) ⇒ (ii). Si a −λ ∈ R, alors il existera un n pour lequel a n −λn ∈ R, ce qui n’est
pas possible. D’où, λ ∈ σR (a).
Opérateurs bornés
3.1 Rappels
Proposition 3.1.1. Soit T : X → Y une application linéaire. Les assertions suivantes
sont équivalentes :
Preuve. Il est évident que (i) implique (ii). Par linéarité on obtient l’assertion (iii) à
partir de (ii).
(iii)⇒(iv). Pour ² = 1 il existe un réel δ >° 0 tel°que pour tout
° x ∈°X , kxk ≤ δ on ait
° x ° ° x ° kT xk
kT xk ≤ 1. Soit x ∈ X \{0}, pour c = 1/δ on a ° ckxk ° = δ donc °T ckxk ° = ckxk ≤ 1 , d’où
le résultat.
(iv)⇒(i). Soient y ∈ X et ² > 0. Comme °T (x − y)° ≤ c °x − y ° pour tout x ∈ X ,
° ° ° °
Toute application vérifiant une des assertions précédente est dite opérateur borné.
La norme d’un tel opérateur T est définie par
Preuve. (i) Pour tout x ∈ X on a k(T + S)xk ≤ kT xk + kSxk ≤ (kT k + kSk) kxk , donc
kT + Sk ≤ kT k + kSk .
(ii) On a kαT k = sup{kαT xk : kxk = 1} = |α| sup{kT xk : kxk = 1} = |α| kT k .
(iii) Pour tout x ∈ X on a kST xk ≤ kSk kT xk ≤ kSk kT k kxk , donc kST k ≤ kSk kT k .
1 1
BY (0, r /n) = BY (y/n, r /n) + BY (−y/n, r /n) ⊆ T B X
2 2
˚
d’où 0 ∈ T B X .
(ii)⇒(iii) Il existe un réel c > 0 tel que BY (0, 4c) ⊆ T B X . Soit y ∈ BY (0, c), on
construit par récurrence une suite (x n ) d’éléments de X telle que :
° °
Ceci est possible car il existe x 1 ∈ X tel que kx 1 k ≤ 1/4 et ° y − T x 1 ° ≤ c/2. En-
suite, si x 1 , ..., x n ont été construits on remarque que °2n y − 2n T (x 1 + ... + x n )° ≤
° °
c et l’on obtient comme précédemment un x n+1 ∈ X tel que k2n x n+1 k ≤ 1/4 et
° n
°2 y − 2n T (x 1 + ... + x n ) − 2n T x n+1 ° ≤ c/2. Comme la série P x n est absolumment
°
Preuve. Il est facile de vérifier que T −1 est linéaire. Soit c > 0 tel que BY (0, c) ⊆ T B X ,
comme T est bijective, on a T −1 BY (0, c) ⊆ B X , d’où T −1 BY est borné.
∥ T z ∥ ≤ 1/2(∥ T (x + z) ∥ + ∥ T (x − z) ∥) ≤ max{∥ T (x + z) ∥, ∥ T (x − z) ∥}
≤ sup{∥ T y ∥: y ∈ B̊ X (x, r )}
Preuve du Théorème 3.1.6. Supposons que l’ensemble F n’est pas borné, et soit (Tn )n≥0
une suite de F telle que ∥ Tn ∥≥ 4n . Alors il existe une suite (x n )n≥0 de X vérifiant
(
x0 = 0
∥ x n − x n−1 ∥≤ 1/3n et 2/3n+1 ∥ Tn ∥≤∥ Tn x n ∥ pour tout n ≥ 1.
Par conséquent, il existe x n ∈ B X (x n−1 , 1/3n ) tel que 2/3n+1 ∥ Tn ∥≤∥ Tn x n ∥. Il est
clair que la suite (x n ) converge vers un vecteur x ∈ X . D’autre part, pour tous m, n ∈
N, on a
∥ x m − x n ∥≤ 1/3m + 1/3m−1 + · · · + 1/3n+1 ≤ 1/(2.3n ).
∥ Tn x ∥ ≥ ∥ Tn x n ∥ − ∥ Tn (x − x n ) ∥≥ 2/3n+1 ∥ Tn ∥ − ∥ Tn ∥∥ x − x n ∥
≥ 2/3n+1 ∥ Tn ∥ −1/(2.3n ) ∥ Tn ∥=∥ Tn ∥ /(6.3n ) ≥ (1/6).(4/3)n .
Preuve. On a
T ∗ ( f )x = f (T x) pour tous x ∈ X et f ∈ Y ∗ .
Ainsi, pour ∥ x ∥≤ 1 et ∥ f ∥≤ 1, on a
∥ T ∗ ( f ) ∥≤∥ f ∥∥ T ∥ et ∥ T x ∥≤∥ T ∗ ∥∥ x ∥ .
D’où ∥ T ∥=∥ T ∗ ∥.
T ∗∗ (J x) f = (J x ◦ T ∗ ) f = (T ∗ f )x = f (T x) = Q(T x) f .
Pour toute application linéaire T , on note par N(T ) son noyau et par R(T ) son
image.
(ii) Soit x ∈ X
Preuve. (i) ⇒ (ii). D’après la Proposition 3.2.3, il suffit de montrer que N(T )⊥ ⊆
R(T ∗ ). Soit f ∈ N(T )⊥ et notons par f˜ : X /N(T ) → C et T̃ : X /N(T ) → R(T ) les ap-
plications induites respectivement par f et T . Comme R(T ) est fermé, T̃ est un iso-
morphisme. Considérons la forme linéaire g = f˜T̃ −1 : R(T ) → C qu’on prolonge à X .
Alors il vient que f˜ = g ◦ T̃ et donc f = g ◦ T . D’où, f ∈ R(T ∗ ).
(ii) ⇒ (iii) est clair.
∗
(iii) ⇒ (i). Posons S : X → R(S) l’opérateur défini par Sx = T x. Alors S ∗ : R(S) →
∗
X ∗ . Soient g ∈ R(S) et g̃ sont prolongement à Y . On a
S ∗ g = g ◦ S = g ◦ T = g̃ ◦ T = T ∗ (g̃ ).
D’où R(S ∗ ) = R(T ∗ ). Ainsi, sans perte de généralité, on peut supposer que T est à
image dense, et donc T ∗ est injectif à image fermée, i.e. il existe un réel c > 0 tel
que ∥ T ∗ g ∥≥ c ∥ g ∥ pour tout g ∈ Y ∗ . Il est clair qu’il suffit d’établir que T est
surjective, ou encore par le Théorème de l’application ouverte, que B̊Y (0, c) ⊆ T B X .
Supposons qu’il existe un y ∈ B̊Y (0, c) n’appartenant pas T B X . Le Théorème 1.1.2
assure l’existence de g ∈ Y ∗ vérifiant
Preuve. (i) Il est clair que π∗ : (X /M )∗ → M ⊥ est injectif et que R(π∗ ) ⊆ M ⊥ . Soit ϕ ∈
M ⊥ , alors ϕ = ϕ̃◦π où ϕ̃(x+M ) = ϕ(x), donc ϕ = π∗ (ϕ̃). Par conséquent, R(π∗ ) = M ⊥ .
Soit ψ ∈ (X /M )∗ . Comme ∥ π∗ ∥=∥ π ∥≤ 1, alors ∥ π∗ ψ ∥≤∥ ψ ∥. D’autre part,
pour tous x ∈ X et y ∈ M , on a
Proposition 3.3.3. Soit T ∈ L (X ) un opérateur tel que ∥ T ∥< 1. Alors I − T est inver-
sible. En plus, on a :
(i) (I − T )−1 = ∞ T k,
P
k=0
Preuve. (i) On a °T k ° ≤ kT kk pour tout k ∈ N, par suite T k est une série absolu-
° ° P
= lim I − T n+1
n
=I
µ ¶
∞
P k
De même, on obtient T (I − T ) = I .
k=0
(ii) Par majoration on obtient :
° °
° ° ∞ ∞
° X
k
−1
kT kk = 1/(1 − kT k).
° X
°(I − T ) ° = °
°
T °≤
°
°k=0 ° k=0
le rayon spectral de T .
Il découle immédiatement de la Remarque 3.3.2 (iii) que r(T ) = r(T ∗ ) pour tout
T ∈ L (X ).
Lemme 3.3.6. Soit (αn ) une suite de nombres réels positifs telle que αn+m ≤ αn αm
pour tous n, m ∈ N. Alors lim α1/n
n = inf αn .
1/n
(i) limn→∞ T n = 0
T k.
P∞
(ii) I − T est inversible et (I − T )−1 = k=0
Preuve. (i) Soit α tel que r(T ) < α < 1. Comme r(T ) = lim kT n k1/n alors il existe N ∈ N
n
n 1/n n n
tel que : kT k ≤ α dès que n ≥ N , donc kT k ≤ α −→ 0.
n→∞
(ii) Comme la série αn converge, alors kT n k converge aussi, donc T n existe
P P P
Il est clair que tout opérateur nilpotent est quasi-nilpotent. Notons aussi qu’un
opérateur T est quasi-nilpotent si, et seulement si, σ(T ) = {0}, ce qui revient aussi à
dire que T ∗ est quasi-nilpotent.
Il découle de cette identité que le résolvante est holomorphe sur ρ(T ) et que R0T (λ) =
RT (λ)2 .
Preuve. (i) Soit |λ| > r(T ), alors r(λ−1 T ) < 1 et d’après la proposition3.3.8 I − λ−1 T
∞
est inversible et (I − λ−1 T )−1 = λ−n T n , d’où
P
n=0
∞
RT (λ) = (T − λ)−1 = −λ−1 (I − λ−1 T )−1 = − λ−(n+1) T n
X
n=0
Théorème 3.4.2. Soit T ∈ L (X ). Alors σ(T ) est un sous-ensemble compact non vide
de C.
On note que si E est un espace vectoriel normé non complet, alors le spectre
d’un opérateur T ∈ L (E ) peut être non borné. En effet, considérons l’espace vecto-
riel E = C[X ] et l’application linéaire T : E → E donnée par T p(t ) = t p(t ) pour tous
p ∈ E et t ∈ C. On vérifie facilement que T − λ n’est pas surjective pour tout λ ∈ C.
En plus, si on munit E de la norme ∥ p ∥= sup{|p(t )| : t ∈ [0, 1]}, alors T est continu
et σ(T ) = C.
1
Théorème 3.4.3. Soient T ∈ L (X ) et λ0 ∈ ρ(T ). Pour tout λ ∈ D(λ0 , ), on a
∥RT (λ0 )∥
(i) RT (λ) = n=0 (λ − λ0 )n RT (λ0 )n+1 .
P∞
γ
(ii) ∥ RT (λ) − RT (λ0 ) ∥≤ 1−γ ∥ RT (λ0 ) ∥, où γ = |λ − λ0 |. ∥ RT (λ0 ) ∥< 1.
1 n
Preuve. Soit λ ∈ D(λ0 , n=0 (λ − λ0 ) RT (λ0 )n+1 est
P∞
). Il est clair que la série
∥RT (λ0 )∥
absolument convergente et donc convergente. En outre,
∞ ∞
(T − λ) (λ − λ0 )n RT (λ0 )n+1 = [(T − λ0 ) − (λ − λ0 )] (λ − λ0 )n RT (λ0 )n+1
X X
n=0 n=0
∞ ∞
(λ − λ0 )n RT (λ0 )n − (λ − λ0 )n+1 RT (λ0 )n+1
X X
=
n=0 n=0
= I.
Preuve. (i) Par le précédent théorème, il vient que pour tout µ ∈ σ(T ), |λ − µ| ≥
1 1
. D’où, dist(λ, σ(T )) ≥ .
∥RT (λ)∥ ∥RT (λ)∥
(ii) Si λ ∈ σ(T ), alors dist(λn , σ(T )) ≤ [λ − λn | et donc limn→∞ dist(λn , σ(T )) = 0.
Par l’assertion (i), on obtient limn→∞ ∥ RT (λn ) ∥= ∞.
Supposons maintenant que λ ∈ ρ(T ). Il vient que limn→∞ ∥ RT (λn ) ∥=∥ RT (λ) ∥
et donc ∥ RT (λn ) ∥ ne peut pas tendre vers l’infini.
D’où, αx + βy ∈ Ho (T ).
(ii) Soit x ∈ Ho (T ). On a
1 1 1
∥ T n+1 x ∥ n ≤∥ T ∥ n ∥ T n x ∥ n .
D’où, x ∈ Ho (T ).
(iii) Supposons que N(T −λ)∩Ho (T ) contient un vecteur non nul x, alors il vient
1 1
lim ∥ T n x ∥ n = lim |λ| ∥ x ∥ n = |λ| , 0.
n→∞ n→∞
Preuve. (i) ⇒ (ii). Soit x ∈ Ho (T ). Pour tout réel α > 0, il existe un entier positif k tel
que ∥ T n x ∥≤ (α/2)n pour tout n ≥ k. Il vient alors que pour tout complexe λ tel que
|λ| > α, on a
1
∥ λ−(n+1) T n x ∥≤ α−(n+1) ∥ T n x ∥≤ α−1 pour tout n ≥ k.
2n
−(n+1) n
n=0 λ converge normalement sur tout ouvert {λ ∈ C : |λ| >
P∞
Ainsi, f (λ) = T x
α}, où α > 0. Par conséquent, f est analytique sur C∗ . Or, f (λ) = (T − λ)−1 x pour
|λ| >∥ T ∥, donc (T − λ) f (λ) = x pour tout λ ∈ C∗ .
(ii) ⇒ (i). Supposons qu’il existe une fonction f vérifiant (ii). Alors, f (λ) = (T −
λ)−1 x pour |λ| ≥∥ T ∥. D’où, lim|λ|→∞ f (λ) = 0, et par conséquent la fonction g (λ) =
f (1/λ) se prolonge en une fonction analytique sur C. Le développement de g en
n
série entière donne g (λ) = ∞n=0 λ u n pour tout λ ∈ C. Ainsi
P
∞
λ−n u n pour tout λ ∈ C∗ .
X
f (λ) =
n=0
Alors il vient
∞ ∞ ∞
x = (T − λ) f (λ) = λ−n Tu n − λ1−n u n = λu 0 + λ−n (Tu n − u n+1 ).
X X X
n=0 n=0 n=0
Corollaire 3.5.3. Soit T un opérateur borné sur X . Alors Ho (T ) ⊆ R(T − λ) pour tout
nombre complexe λ non nul.
Théorème 3.5.4. Soit T un opérateur borné sur X . Alors T est quasi-nilpotent si, et
seulement si, Ho (T ) = X .
Preuve. Supposons que T est quasi-nilpotent, et soit x ∈ X un vecteur non nul. Po-
sons f (λ) = (T − λ)−1 x pour tout complexe λ non nul, alors (T − λ) f (λ) = x pour
tout λ , 0. Par conséquent, x ∈ Ho (T ) par la Proposition 3.5.2. D’où, Ho (T ) = X .
Réciproquement, supposons que Ho (T ) = X . Alors pour tout λ ∈ C∗ , R(T −λ) = X
d’après le Corollaire 3.5.3, et N(T −λ) = N(T −λ)∩Ho (T ) = {0} d’après la Proposition
3.5.1. D’où, σ(T ) = {0}. Ce qui termine la preuve.
Lemme 3.6.1 (Lemme de Zorn). . Soit Ω un ensemble non vide muni d’une rela-
tion d’ordre ≤. Si tout sous-ensemble de Ω, totalement ordonné, possède un majorant,
alors Ω possède un élément maximal.
alors Co(T ) = R ∞ (T ).
(x k )k une suite dans E telle que y = T m+k x k pour tout k ≥ 1. Pour tout entier k ≥ 1,
posons z k = T m x 1 − T m+k−1 x k . Alors il vient que
T z k = T m+1 x 1 − T m+k x k = y − y = 0,
et par conséquent z k ∈ N(T ) ∩ R(T m ) = N(T ) ∩ R(T m+k−1 ), pour tout k ≥ 1. Cela
entraîne que T m x 1 = z k + T m+k−1 x k ∈ R(T m+k−1 ) pour tout k ≥ 1. D’où, T m x 1 ∈
R ∞ (T ). Finalement, y = T m+1 x 1 = T T m x 1 ∈ T R ∞ (T ).
Théorème 3.6.6. Soit T : E → E une application linéaire. Si l’une des conditions sui-
vantes est vérifiée :
alors Co(T ) = R ∞ (T ).
k k
λj w j = λj v j ,
X X
j =1 j =1
et par suite
T k w 1 = T k w 2 = · · · T k w k−1 = 0
et
k k
T k( λ j w j ) = λk T k w k = T k ( λ j v j ) ∈ T k (R(T )) = R(T k+1 ).
X X
j =1 j =1
et Co(T ) = R∞ (T ).
∥ u n ∥≤ δn ∥ x ∥ pour tout n ≥ 0
1
peut-être remplacée par : {∥ u n ∥ n } est une suite bornée.
Preuve. (i) Il est facile de vérifier que K(T ) est stable pour la multiplication par un
scalaire. Soient x et y deux vecteurs de K(T ) tels que x + y , 0. Alors il existe deux
réels δ et γ strictement positifs, et deux suite (u n )n≥0 et (v n )n≥0 dans X vérifiant
et
v 0 = x, T v n+1 = v n et ∥ v n ∥≤ γn ∥ y ∥ pour tout n ≥ 0.
On a
∥ u n + v n ∥ ≤ ∥ u n ∥ + ∥ v n ∥≤ c n (∥ x ∥ + ∥ y ∥) où c = max{δ, γ}
∥x ∥+∥y ∥
≤ (cµ)n ∥ x + y ∥ où µ = .
∥x+y ∥
(ii) Soit x ∈ K(T ) tel que T x , 0, et (u n )n≥0 une suite vérifiant (3.7.1). Considérons
la suite (v n )n≥0 introduite dans la preuve de la Proposition 3.6.3. Alors il suffit de
montrer qu’il existe un réel α > 0 pour lequel ∥ v n ∥≤ αn ∥ T x ∥ pour tout n ≥ 0. On
a
∥ v n ∥=∥ u n−1 ∥≤ δn−1 ∥ x ∥≤ αn ∥ T x ∥,
Preuve. (i) Comme To = T|M est un opérateur surjectif, alors d’après le théorème de
l’application ouverte, il existe un réel δ > 0 tel que B X ⊆ T B X (0, δ). Ainsi pour tout
a ∈ M il existe b ∈ M tel que a = T b et ∥ b ∥≤ δ ∥ a ∥. Soit x ∈ M et posons u 0 = x.
Alors il existe u 1 ∈ X satisfaisant Tu 1 = u 0 et ∥ u 1 ∥≤ δ ∥ u 0 ∥. Ainsi, de proche en
proche, on construit une suite {u n }n≥0 de vecteur vérifiant
Il est clair qu’une telle suite vérifie aussi (3.7.1), et par conséquent, x ∈ K(T ).
(ii) Si Co(T ) est fermé, et comme T Co(T ) = Co(T ), on obtient que Co(T ) ⊆ K(T ).
D’où, par la Proposition 3.7.1, Co(T ) = K(T ).
Théorème 3.7.3. Soit T un opérateur borné sur X . Alors les assertions suivantes sont
équivalentes :
(i) x ∈ K(T ),
Preuve. Soit x ∈ K(T ). Alors il existe un réel δ > 0 et une suite {x n }n≥0 de vecteurs de
n−1
X vérifiant (3.7.1). Posons f (λ) = +∞ n=1 λ u n pour |λ| < δ−1 . Il est clair que f est
P
+∞ +∞ +∞ +∞
x = (T − λ) f (λ) = λn−1 Tu n − λn u n = λn−1 Tu n − λn−1 u n−1
X X X X
n=1 n=1 n=1 n=2
+∞
λn−1 (Tu n − u n−1 )
X
= Tu 1 +
n=2
pour tout λ ∈ D(0, ε). Par suite, en posant u 0 = x, il vient que Tu n+1 = u n pour tout
n ≥ 0. D’autre part, puisque f (ε/2) existe, la suite {(ε/2)n−1 ∥ u n ∥} a une limite nulle
1
en l’infinie, et donc elle est bornée. Il en découle que la suite {∥ u n ∥ n } est bornée,
ce qui montre que x ∈ K(T ).
Preuve. Soient x ∈ Ho (T ) et f ∈ K(T ∗ ). Alors il existe un réel δ > 0 et une suite { f n }n≥0
de formes linéaires sur X tels que
Par suite,
Il vient alors que (z−λ)g (z) f (z) = f (z) pour tout z ∈ U1 ∪U2 . D’où, (T −λ)g (T ) f (T ) =
f (T ), et par suite (T − λ)g (T )|X 1 = I |X 1 . Or, T et g (T ) commutent, donc (T − λ)|X 1 est
inversible et λ ∉ σ(T|X 1 ).
Maintenant, en considérant la fonction h = 1− f , on obtient de la même manière
que le spectre de la restriction de T à X 2 = R(h(T )) est inclus dans U2 .
Finalement, comme σ(T ) = σ(T|X 1 ) ∪ σ(T|X 2 ), il vient
Soit T un opérateur borné sur X possédant un point λ isolé dans son spectre.
Le théorème précédent assure l’existence de deux sous-espaces fermés X 1 , X 2 , in-
variants par T tels que X = X 1 ⊕ X 2 , (T − λ)|X 1 est quasi-nilpotent et (T − λ)|X 2 est
inversible. Le théorème suivant fournit une caractérisation des points isolé λ du
spectre et explicite les sous-espaces associés X 1 et X 2 .
Ho (T ) = Ho (T ) ∩ (X 1 ⊕ X 2 ) = X 1 ⊕ Ho (T ) ∩ X 2 = X 1 .
Définition 3.9.1. Une application linéaire T : E → E est dite d’ascente finie s’il existe
un entier n ≥ 0 pour lequel N(T n ) = N(T n+1 ). Dans ce cas, on définit l’ascente de T
par
a(T ) = min n ≥ 0 : N(T n ) = N(T n+1 ) .
© ª
Définition 3.9.2. Une application linéaire T : E → E est dite de descente finie s’il
existe un entier n ≥ 0 pour lequel R(T n ) = R(T n+1 ). Dans ce cas, on définit la des-
cente de T par
d(T ) = min n ≥ 0 : R(T n ) = R(T n+1 ) .
© ª
Lorsque T n’est pas d’ascente (resp. de descente) finie, on note a(T ) = ∞ (resp.
d(T ) = ∞).
Preuve. (i) Supposons que N(T d +1 ) = N(T d ) et soit x ∈ R(T d ) ∩ N(T n ). Alors il existe
y ∈ N(T d +n ) tel que x = T d y. Or, N(T d +n ) = N(T d ), donc y ∈ N(T d ) et x = T d y = 0.
Réciproquement, si x ∈ N(T d +1 ), alors T d x ∈ R(T d ) ∩ N(T ) = {0}. D’où, x ∈ N(T d ).
Par conséquent, N(T d +1 ) = N(T d ).
(ii) Supposons que R(T d +1 ) = R(T d ) et soit x ∈ E . Alors R(T d +n ) = R(T d ), et par
conséquent, il existe y ∈ E tel que T d x = T d +n y. Par suite x − T n y ∈ N(T d ), et donc
x ∈ R(T n ) + N(T d ). Ce qui montre que R(T n ) + N(T d ) = E . Réciproquement, pour
n = 1, on a R(T d ) = T d (R(T ) + N(T d )) = R(T d +1 ).
Preuve. (i) Soit k ≥ p. On a X = N(T k ) ⊕ R(T k ). D’où, R(T k ) est fermé, voir Exercice
3.11.11.
(ii) En utilisant les notations de la preuve de la proposition précédente, T1 est
inversible et T0 est nilpotent. Donc il existe un réel α > 0 tel que Ti − α, i = 1, 2, est
inversible si 0 < |λ| < α. D’où, T − λ est inversible si 0 < |λ| < α, ce qui montre que 0
est un point isolé dans le spectre de T .
(iii) On a N(T p ) ⊆ Ho (T ). Or, la restriction de T au sous-espace fermé R(T p ) est
surjectif, donc on a aussi R(T p ) ⊆ K(T ). Maintenant, comme 0 est un point isolé
dans σ(T ) et a(T ) = d(T ) = p,
(iii) Si a(T ) = d(T ) = p alors R(T k ), et donc R(T ∗k ), est fermé pour tout k ≥ p
d’après le Corollaire 3.9.5 (i). Les assertions (i) et (ii) impliquent alors que T ∗ est
d’ascente et de descente finies et
avec γ(t ) = a + e2πt i pour tout 0 ≤ t ≤ 1, et r un réel arbitraire dans ]0, c[. On note
qu’un tel développement est unique.
en particulier A −1 est toujours non nul. Notons aussi que les opérateurs A n satisfont
les identités suivantes :
(
A −1 = (T − λ0 )A 0 − I
(3.9.2)
A n−1 = (T − λ0 )A n si n ∈ Z \ {0}.
En effet,
T p−1 A −1 = A −p , 0 et T p A −1 = A −p−1 = 0.
p p−1
Par conséquent, T|H = 0 et T|H = 0, ou encore, T|Ho (T ) est nilpotent d’indice p.
o (T ) o (T )
Comme T|K(T ) est inversible, on obtient que
(iii) ⇒ (i). D’après le Corollaire 3.9.5, 0 est un point isolé dans σ(T ) et
p−1 p
A −p = T p−1 A −1 = T0 A −1 , 0 et A −p−1 = T0 A −1 = 0.
Proposition 3.10.2. Tout diviseur topologique de zéro à gauche (resp. à droite) n’est
pas inversible à gauche (resp. à droite).
Un élément est dit singulier s’il n’est pas inversible. L’ensemble des éléments
singuliers de A est noté par S (A).
Lemme 3.10.3. Tout élément de ∂S (A) est un diviseur topologique de zéro des deux
cotés.
et
∥ z n a ∥≤∥ a − x n ∥ + ∥ x n−1 ∥−1 (3.10.2)
pour tout n. D’autre part, comme a n’est pas inversible, alors x n−1 a ne l’est pas,
et par conséquent
1 ≤∥ 1 − x n−1 a ∥≤∥ x n−1 ∥∥ x n − a ∥ .
Preuve. Soit λ ∈ ∂σ(a) alors a−λ ∈ S (A) et il existe une suite (λn ) ⊆ Cσ(a) conver-
geant vers λ. Comme a −λn → a −λ alors a −λ ∈ Inv(A ), par suite a −λ ∈ ∂S (A).
inf{∥ T x ∥: x ∈ X et ∥ x ∥= 1} > 0.
Proposition 3.10.5. Soit T un opérateur borné sur X . Alors les assertions suivantes
sont équivalentes :
Preuve. (i) ⇔ (ii). Si T est inférieurement borné, alors il existe un réel m > 0 pour
lequel ∥ T x ∥≥ m ∥ x ∥ pour tout x ∈ X . Soit {S n } une suite d’opérateurs de L (X ) de
norme 1. On a
∥ T S n x ∥≥ m ∥ S n x ∥ pour tout x ∈ X .
Proposition 3.10.6. Soit T un opérateur borné sur X . Alors les assertions suivantes
sont équivalentes :
(i) T est un diviseur topologique de zéro à droite,
(ii) T ∗ est un diviseur topologique de zéro à gauche.
Preuve. (i) ⇔ (ii). S’il existe une suite {S n }n ⊆ L (X ) d’opérateurs de norme 1 telle
que limn→∞ ∥ S n T ∥= 0, alors ∥ S n∗ ∥=∥ S n ∥= 1, pour tout n, et ∥ T ∗ S n∗ ∥=∥ S n T ∥→ 0.
Donc, T ∗ est diviseur topologique de zéro à gauche.
(ii) ⇔ (i). Soit { f n }n ⊆ X ∗ une suite de formes linéaires de norme 1. Choisissons
un vecteur x ∈ X de norme 1 et posons S n = x ⊗ f n . Alors ∥ S n ∥= 1, pour tout n, et
Preuve. (i) Supposons que T est injectif à image fermée, alors l’opérateur borné
T0 : X → R(T ), défini par T0 x = T x pour tout x ∈ X , est inversible. Par conséquent,
∥ T0−1 ∥∥ y ∥≥∥ T0−1 y ∥ pour tout y ∈ R(T ). Ce qui implique que ∥ T x ∥≥∥ T0−1 ∥−1 ∥ x ∥
pour tout x ∈ X . D’où, m(T ) ≥∥ T0−1 ∥−1 > 0.
Réciproquement, supposons que m(T ) > 0 et soit {T x n }n une suite de Cauchy.
Comme
∥ T x ∥≥ m(T ) ∥ x ∥ pour tout x ∈ X , (3.10.3)
il vient que {x n } est une suite de Cauchy et donc converge vers un vecteur x. Ainsi,
{T x n }n converge vers T x. Ceci montre que R(T ) est fermée. L’injectivité de T dé-
coule immédiatement de (3.10.3).
(ii) Si T est surjectif, alors d’après le théorème de l’application ouverte, il existe
un réel r > 0 tel que BY (0, r ) ⊆ R(T ). D’où, q(T ) > 0. Réciproquement, supposons
que q(T ) > 0 et soit s un réel tel que 0 < s < q(T ). Alors BY (0, s) ⊆ R(T ). Ce qui en-
traîne que R(T ) = X .
(i) T est un diviseur topologique de zéro à gauche si, et seulement si, T n’est pas
injectif à image fermée.
(ii) T est un diviseur topologique de zéro à droite si, et seulement si, T n’est pas
surjectif.
Preuve. (i) On a
∥ ST x ∥
m(ST ) = inf{ : x ∈ X et ∥ x ∥= 1}
∥x∥
∥Tx ∥
≤ ∥ S ∥ inf{ : x ∈ X et ∥ x ∥= 1} =∥ S ∥ m(T ).
∥x∥
∥ ST x ∥≥ m(S) ∥ T x ∥≥ m(S)m(T ) ∥ x ∥,
B Z (0, r ) ⊆ ST B X ⊆∥ T ∥ BY .
Supposons que q(S) et q(T ) sont strictement positifs et soient α ∈]0, q(S)[ et β ∈
]0, q(T )[. Alors
Preuve. Notons d’abord que d’après le Corollaire 3.2.5 et la Proposition 3.10.8, m(T ) =
0 si et seulement si q(T ∗ ) = 0, et q(T ) = 0 si et seulement si m(T ∗ ) = 0.
(i) Soit T ∈ L (X ) un opérateur tel que m(T ) > 0. Alors R(T ) est fermé et T0 : X →
R(T ), l’opérateur induit par T , est inversible. Soit i : R(T ) → Y l’injection canonique,
alors T = i T0 et
Corollaire 3.10.14. L’ensemble des opérateurs injectifs à image fermée (resp. surjec-
tifs) est un ouvert de L (X , Y ).
On note que pour tout T ∈ L (X ), ∂σ(T ) est non vide. En effet, sinon on aurait
˚ ). Or, les seuls ensembles ouverts-fermés de C sont ; et C. Ce qui impos-
σ(T ) = σ(T
sible puisque σ(T ) est borné et non vide.
Preuve. Il suffit d’établir que σap (T ) et σsu (T ) sont fermés. Or, ceci découle immé-
diatement du Corollaire 3.10.14 et de la continuité de l’application λ → T − λ de C
dans L (X ).
Comme les opérateurs présent dans 3.10.4 commutent entre eux, il vient
A 1 B 1 ∈ R 1 ⇔ (A 1 ⊕ I )(B 1 ⊕ I ) = A 1 B 1 ⊕ I ∈ R ⇔ A 1 ⊕ I ∈ R et B 1 ⊕ I ∈ R
⇔ A 1 ∈ R 1 et B 1 ∈ R 1 .
(ii) Si T = T1 ⊕ T2 ∈ L (X ) où T1 ∈ L (X 1 ) et T2 ∈ L (X 2 ), alors
T ∈ R ⇔ T1 ∈ R 1 et T2 ∈ R 2 .
(T1 ⊕ I )(I ⊕ T2 ) = T1 ⊕ T2 ∈ R ⇔ T1 ⊕ I ∈ R et I ⊕ T2 ∈ R ⇔ T1 ∈ R 1 et T2 ∈ R 2 .
Définition 3.10.18. On dira qu’une régularité R vérifie la propriété (χ) si pour tous
sous-espaces fermés X 1 , X 2 de X tels que X = X 1 ⊕ X 2 , l’existence d’un opérateur
T1 ∈ L (X 1 ) pour lequel σR 1 (T1 ) = ;, où R 1 = {T1 ∈ L (X 1 ) : T1 ⊕ I ∈ R}, impliquera
que R 1 = L (X 1 ).
Il est clair que pour une telle régularité, si X = X 1 ⊕ X 2 est une somme directe
topologique, alors
Théorème 3.10.19. Soit R une régularité dans L (X ) vérifiant la propriété (χ). Alors
µ ∉ σR ( f (T )) ⇔ µ ∉ f (σR (T )).
Sans perte de généralité, on peut supposer que U est borné. Alors il existe U1 ,U2
deux ouverts disjoints tels que U = U1 ∪U2 , la fonction f − µ est nulle sur U1 et ne
l’est pas sur U2 . D’où, ( f − µ)(z) = p(z)g (z) pour tout z ∈ U2 , où p est un polynôme
non nul et g est une fonction holomorphe ne s’annulant pas sur U2 . Considérons
deux sous-espaces fermés X 1 , X 2 tels que X = X 1 ⊕ X 2 , σ(T|X 1 ) ⊆ U1 et σ(T|X 2 ) ⊆ U2 .
Il vient
µ ∉ σR ( f (T )) ⇔ f (T ) − µ ∈ R
⇔ ( f (T ) − µ)|X 1 ∈ R 1 et ( f (T ) − µ)|X 2 ∈ R 2
⇔ f (T1 ) − µ ∈ R 1 et f (T2 ) − µ ∈ R 2
⇔ 0 ∈ R 1 et p(T2 ) ∈ R 2
⇔ R 1 = L (X 1 ) et 0 ∉ p(σR 2 (T2 ))
⇔ σR 1 (T ) = ; et 0 ∉ ( f − µ)(σR 2 (T2 ))
⇔ µ ∉ f (σR 1 (T1 ) ∪ σR 2 (T2 )),
Théorème 3.10.20. L’ensemble des opérateurs injectifs à image fermée (resp. surjec-
tifs) est une régularité dans L (X ) satisfaisant la propriété (χ).
Preuve. D’après le Corollaire 2.1.7, l’ensemble des opérateurs injectifs à image fer-
mée et l’ensemble des opérateurs surjectifs sont des régularités dans L (X ). D’autre
part, comme les spectres approximatif et surjectif sont toujours non vides, on ob-
tient que les régularités correspondantes satisfont la propriété (χ).
3.11 Exercices
Exercice 3.11.1. Soit M un sous-espace fermé de X . Montrer que les assertions sui-
vantes sont équivalentes :
(ii) En déduire que tout sous-espace fermé de codimension finie possède un sup-
plémentaire topologique.
∥ a 0 + a 1 x + · · · a n x n ∥= max{|a i | : 0 ≤ i ≤ n}
Exercice 3.11.7. Soit A une algèbre de Banach. Un élément a ∈ A est dit inversible
à gauche (resp. à droite) s’il existe b ∈ A tel que ba = 1 (resp. ab = 1), et dans ce cas
b est appelé un inverse à gauche (resp. à droite) de a.
Montrer que si a possède un unique inverse à gauche (resp. à droite) alors a est
inversible
Exercice 3.11.12. Soit S ∈ L (X , Y ) un opérateur dont l’image est non fermée. Mon-
trer que la restriction de S à tout sous-espace fermé de X de codimension finie n’est
pas inférieurement borné.
Exercice 3.11.19. Montrer que si T est injectif à image fermée, alors Ho (T ) = {0}.
(ii) En déduire que s’il existe un entier k ≥ 1 tel que ∥ T k ∥< 1, alors r(T ) = 0.
(iii) Montrer que
∥Tn ∥
r(T ) = inf{α > 0 : }.
αn
Exercice 3.11.21. Soit p ∈ [1, +∞) et notons par `p (N∗ ) l’espace de Banach des
suites complexes (x n )n≥1 telles que
∞ 1
|x n |p ) p < ∞ si p < ∞, et ∥ (x n )n≥1 ∥:= sup{|x n |} si p = ∞.
X
∥ (x n )n≥1 ∥:= (
n=1 n≥1
AnCn + B n D n = I .
σd (T ) := {λ ∈ C : d(T ) = ∞}.
où S : X /N(T d ) → R(T d ) est l’opérateur borné bijective donné par S(x + N(T d )) =
T d x.
(i) Montrer que ∂σ(T ) est formé par les pôles de la résolvante de T .
(ii) En déduire que ∂σ(T ) est fini.
(iii) Montrer que σ(T ) = ∂σ(T ).
(iv) Montrer que p(T ) = 0 où p(z) = (z −λ1 )d1 (z −λ2 )d2 · · · (z −λn )dn , σ(T ) = {λi : 1 ≤
i ≤ n} et d i = d(T − λi ) pour 1 ≤ i ≤ n.
Indication : On pourra montrer que le spectre de la restriction de T à R(p(T ))
est vide.
Opérateurs compacts
Pour tout espace compact K , on note par C (K , E ) l’espace des fonctions conti-
nues de K dans E muni de a topologie de la convergence uniforme.
1. Les éléments x 1 , · · · , x n peuvent être supposés dans A.
Comme tout ensemble compact est borné, il découle de la définition que tout
opérateur compact est nécessairement borné. On désigne par K (X , Y ) l’ensemble
des opérateurs compacts de X dans Y , et on pose K (X ) = K (X , X ).
En revanche, tout opérateur borné n’est pas nécessairement compact. Par exemple,
l’opérateur I : X → X est compact si, et seulement si X est de dimension finie.
Définition 4.2.3. Une application linéaire est dite de rang fini si son image est de
dimension finie.
pour tout x = (x n ) ∈ `2 (N). Alors T est borné car kT xk2 = n≥0 41n |x n |2 ≤ kxk2 . Pour
P
Il est clair que les opérateurs Tn sont bornés et de rang fini. Or,
1 1
k(T − Tn )xk2 = |x k |2 ≤ kxk2
X X
,
k≥n+1 4k k≥n+1 4
k
On note que si T S est un opérateur compact, ou même de rang fini, cela n’en-
traîne pas que T , ou S, est compact. En fait, considérons deux espace de Banach X
et Y de dimension infinie. Posons T = 0 ⊕ I Y et S = I X ⊕ 0, alors T, S ∈ L (X ⊕ Y ),
T S = 0 est de rang fini, mais T et S ne sont pas compacts.
tion orthogonale sur G, alors S = P T est un opérateur borné de rang fini. Soit x ∈ B X ,
on a °T x − y k ° ≤ ²/2 pour un certain k ∈ {1, · · · , n}, donc
° °
° ° ° ° ° ° ° °
kSx − T xk ≤ °Sx − y k ° + °T x − y k ° = °P T x − P y k ° + °T x − y k °
≤ kP k °T x − y k ° + °T x − y k ° = 2 °T x − y k ° ≤ ².
° ° ° ° ° °
D’où, kS − T k ≤ ² et T ∈ F (X , Y ).
Preuve. (i) Évidemment, la condition est nécessaire. Supposons que R(T ) est fermé,
alors l’opérateur T0 : X → R(T ), induit par T , est surjectif, et donc d’après le théo-
rème de l’application ouverte, il existe un réel c > 0 tel que BR(T ) (0, c) ⊆ T B X . Il vient
alors que BR(T ) , qui est inclus dans T B X , est compact. Ce qui établit que R(T ) est de
dimension finie.
(ii) On a R(T ) = ∪n≥1 nT B X . Or, pour tout n, nT B X est relativement compact,
donc il existe un sous-ensemble dénombrable A n tel que A n = nT B X . Comme toute
réunion dénombrable d’ensembles dénombrables est un ensemble dénombrable,
alors l’ensemble A = ∪n≥0 A n est dénombrable, et en plus on a
A ⊆ R(T ) ⊆ ∪n≥1 A n ⊆ A.
Théorème 4.2.9 (Shauder). Soit T ∈ L (X , Y ). Alors T est compact si, et seulement si,
T ∗ est compact.
Comme
¡ ¢
le théorème d’Ascoli assure que g n est une suite relativement compacte. Par suite,
il existe une suite extraite (g nk ) de Cauchy dans C (K ). D’autre part,
° ∗
°T ϕn − T ∗ ϕn ° = sup ¯ ϕn − ϕn T x ¯ ≤ sup ¯ ϕn − ϕn y ¯ ,
° ¯¡ ¢ ¯ ¯¡ ¢ ¯
k s k s k s
kxk≤1 y∈K
donc (T ∗ ϕnk ) est de Cauchy dans X ∗ . Ce qui montre que T ∗ est compact.
Réciproquement, supposons que T ∗ est compact. Alors d’après ce qui précède
T ∗∗ est compact. Comme T ∗∗ est une extension de T à X ∗∗ , on obtient que T est
compact.
est continu, alors en composant à droite par I K−1 , il vient que T|BX : (B X , σ (X , X ∗ )) →
(K , k.k) est continu. D’où le résultat.
(ii) ⇒ (iii). Supposons que l’assertion (iii) n’est pas vérifiée. Alors il existe un réel
c > 0 tel que pour tout sous-espace vectoriel fermé de codimension finie M de X ,
il existe un vecteur x M ∈ M satisfaisant kx M k = 1 et kT x M k ≥ c. On obtient ainsi
une suite généralisée indexée par une famille de sous-espaces vectoriels muni de
la relation l’ordre M ≥ M 0 ⇔ M ⊂ M 0 . Si ϕ ∈ X ∗ , alors M 0 = N(ϕ) est un hyperplan
de X , et pour tout M ≥ M 0 , on a ϕ(x M ) = 0. Ce qui implique que (x M ) converge
faiblement vers zéro. Cependant, kT x M k 9 0, absurde.
(iii) ⇒ (i). Si T n’est pas compact, alors il existe un réel c > 0 tel que T B X *
∪{B (T x, c) : x ∈ Ω} pour tout sous-ensemble fini Ω de B X . Soit x 1 ∈ B X , alors il
existe x 2 ∈ B X tel que kT x 1 − T x 2 k ≥ c. Pour Ω = {x 1 , x 2 }, il existe x 3 ∈ B X tel que
kT x 3 − T x 2 k ≥ c et kT x 3 − T x 1 k ≥ c. De proche en proche, on construit une suite
° °
(x n ) ⊂ B X telle que °T x i − T x j ° ≥ c, ∀i , j.
Soient M un sous-espace vectoriel fermé de codimension finie, P ∈ L (X ) la pro-
jection sur M , et ² > 0. Comme R(I −P ) = N (P ) est de dimension finie, alors I −P est
compact, donc il existe j , k ∈ N tels que j , k et °(I − P )(x j − x k )° ≤ ². Il vient alors
° °
°P (x j − x k )° ≤ °x j − x k ° + °(I − P )(x j − x k )° ≤ 2 + ²
° ° ° ° ° °
et
°T P (x j − x k )° ≥ °T (x j − x k )° − °T (I − P )(x j − x k )° ≥ c − ² kT k
° ° ° ° ° °
Par conséquent,
° °
°T P (x j − x k )° c − ² kT k
sup {kTuk : u ∈ M , kuk = 1} ≥ ° ° ≥ .
°P (x j − x k )° 2+²
Or, ² est arbitraire, donc sup {kTuk : u ∈ M , kuk = 1} ≥ 2c , ce qui contredit (iii).
La réciproque est vraie lorsque X est réflexif. En effet, dans ce cas B X est faible-
¡ ¢
ment compacte, et donc pour toute suite (x n ) ⊆ B X , il existe une sous-suite x nk k
¡ ¢
qui converge faiblement, et d’après les hypothèse la suite T x nk k converge en norme,
d’où T B X est relativement compact.
σ(l 1 ,l ∞ )
xn −→ 0 ⇔ kx n k1 → 0 (Lemme de Schur).
Exemple 4.2.12. Considérons l’opérateur V : L 2 ([0, 1]) → C ([0, 1]) défini par V ( f )(x) =
Rx
0 f (t )d t . En appliquant l’inégalité de Cauchy-Schwarz au produit χ[x,y] . f on voit
que :
y
¯Z ¯
¯ ¯ ¯ ¯ ° ° ¯ ¯1/2
¯V ( f )(x) − V ( f )(y)¯ = ¯ f (t )d t ¯¯ ≤ ° f °2 ¯x − y ¯ (4.2.1)
¯
x
Preuve. (i) Comme la restriction de K à N(K −λ) coïncide avec λI , avec λ , 0, alors I
de N(K −λ) dans lui-même est un opérateur compact, et par conséquent dim N(K −
λ) est finie.
(ii) D’après le Théorème 4.2.10, il existe un sous-espace vectoriel fermé M de
codimension finie tel que
|λ|
sup {kK xk : x ∈ M , kxk = 1} ≤ .
2
On a kT xk ≥ |λ| kxk − kK xk ≥ (|λ| /2) kxk pour tout x ∈ M . D’où, T (M ) est fermé, et
donc R(T ) est fermé, voir Exercice 3.11.12. D’autre part, comme K ∗ est compact,
alors dim N(K ∗ − λ) est finie, et donc R(T − λ) =⊥ N(K ∗ − λ) est de codimension
finie.
Lemme 4.3.2. Soit M un sous-espace fermé propre de X . Alors, pour tout ε > 0, il
existe x ∈ X tel que : kxk ≤ 1 + ε et dist(x, M ) = 1.
Preuve. Comme X /M est un espace Banach non réduit à zéro, alors il existe un vec-
teur x 0 ∈ X tel que kx 0 + M k = 1. Donc, pour tout ε > 0, il existe m 0 ∈ M , tel que
kx 0 − m 0 k ≤ 1 + ε et kx 0 − m 0 + M k = kx + M k = 1.
En plus, l’opérateur induit par T de N(T p )/N(T ) dans T N(T p ) est bijectif. Donc
dim N(T p )−dim T N(T p ) = dim N(T ). Ce qui montre que codimR(T ) = dim N(T ). On
a aussi par dualité codimR(T ∗ ) = dim N(T ∗ ). D’autre part, comme ⊥ R(T ∗ ) = N(T ),
alors dim N(T ) = codimR(T ∗ ), ce qui termine la preuve.
(i) 0 ∈ σ(K ).
(ii) σ(K ) = {0} ∪ σp (K )
4.4 Exercices
Exercice 4.4.1. Montrer que si T ∈ L (X , Y ) est un opérateur compact qui n’est pas
de rang finie, alors O ∈ {kT xk : kxk = 1}.
Exercice 4.4.2. Soit T l’opérateur borné de `2 (N) dans lui-même donné par T (e i ) =
2−i e i +1 pour tout i ∈ N, où {e i } est la base canonique de `2 (N). Montrer que T est un
opérateur compact et quasi-nilpotent.
(ii) Déterminer la norme de T ainsi que son spectre lorsque K (x, t ) = e x+t .
Opérateurs semi-réguliers
d(x, L)
δ(M , L) = sup d(x, L) = sup
x∈M ,kxk≤1 x∈M ,x ,0 kxk
δ(M
b , L) = max{δ(M , L), δ(L, M )}.
donc
d (x, N ) ≤ δ(M , N )kxk pour tout x ∈ M .
(i) 0 ≤ δ(M
b , L) ≤ 1.
(ii) δ(M
b , L) = δ(M
b , N ).
(iii) δ(M
b , N ) = 0 si, et seulement si, M = N .
Lemme 5.1.3. Soit M 1 , M 2 , M 3 des sous-espaces vectoriels fermé d’un espace de Ba-
nach X . alors
d{x, M 3 } ≤ kx − zk ≤ kx − yk + ky − zk
≤ δ(M 1 , M 2 ) + δ(M 2 , M 3 ) + δ(M 1 , M 2 )δ(M 2 , M 3 ).
Le lemme suivant qui nous sera utile par la suite est établit dans [?].
Lemme 5.1.5. Soient M , L deux sous espaces d’un espace de Banach X de dimension
finie telle que dim M > dim L alors il existe m ∈ M telle que kmk = 1 = d(m, L).
1 − δ(N , M )
d (x 0 , N ) ≥ (1 − ε) kx 0 ∥ .
1 + δ(N , M )
Preuve. Si x ∈ M on prend x 0 = 0. Supposons que x ∉ M et soit 0 < ε < 1 alors il
existe x 0 ∈ X tel que x − x 0 ∈ X et d(x 0 , M ) ≥ (1 − ε)kx 0 k. On pose α = d(x 0 , N ) et
δ = δ(N , M ). Alors il existerait y ∈ N tel que kx 0 − yk ≤ α + εkx 0 k. D’autre part, on a
d(y, M ) ≤ δkyk, donc
(1 − ε)kx 0 k ≤ d(x 0 , M )
≤ kx 0 − yk + d(y, M )
≤ α + εkx 0 k + δkyk
≤ α + εkx 0 k + δ(α + εkx 0 k+ ∥ x 0 ∥)
≤ (1 + δ)α + (ε + (1 + ε)δ))kx 0 k.
1−ε−δ
µ ¶
α = d(x 0 , N ) ≥ − ε kx 0 k. (5.1.1)
1+δ
1−δ 1−δ
Maintenant, comme ε < ε, alors en remplaçant ε par ε < ε dans (5.1.1),
2+δ 2+δ
1−δ
on obtient d(x 0 , N ) ≥ (1 − ε) kx 0 k.
1+δ
kT xk
γ(T ) = inf = inf{kT xk : x ∈ X , ∥ x + N(T ) ∥= 1} si T est non nul ,
x∉N(T ) ∥ x + N(T ) ∥
Preuve. On a
Proposition 5.2.2. Soit T ∈ L (X , Y ). Alors R(T ) est fermé si, et seulement si, γ(T ) > 0.
Preuve. Supposons d’abord que R(T ) est fermé. Avec les notations de la Proposition
5.2.3, on a T = i Teπ. Donc
Si R(T ) est non fermé, alors γ(T ) = 0. Supposons qu’il existe un réel c > 0 telle que
B R(T ) (0, c) ⊆ T B X . Alors il vient
Ce qui se traduit par c ∥ x + N(T ) ∥≤∥ T x ∥ pour tout x ∈ X . Ceci contredit le fait que
R(T ) est non fermé.
Proposition 5.2.5. Soit T un opérateur borné sur X . Alors T est injectif à image fer-
mée (resp. surjectif ) si, et seulement si, T −λ est injectif à image fermée (resp. surjectif )
pour tout |λ| < γ(T ).
Preuve. Supposons que T est injectif à image fermée, alors γ(T ) > 0. Soit λ ∈ C,
|λ| < γ(T ), alors
Par suite T − λ est injectif à image fermée. Le cas des opérateurs surjectifs se déduit
par dualité.
Il est clair que tout opérateur surjectif, ou injectif à image fermée, est semi-
régulier.
Preuve. Supposons que γ(T n ) ≥ [γ(T )]n pour un certain n ≥ 1 et soit x ∈ X . Alors
D’autre part, d’après le Lemme 5.3.7, N(T ) = T n (N(T n+1 )). Donc
D’où,
∥ T n x + N(T ) ∥≥ γ(T n ) ∥ x + N(T n+1 ) ∥ . (5.3.2)
Enfin, par (5.3.1) et (5.3.2), on obtient ∥ T n+1 x ∥≥ γ(T )n+1 ∥ x +N(T n+1 ) ∥. Par consé-
quent γ(T n+1 ) ≥ [γ(T )]n+1 .
Montrons que R(T ) est fermé. Soit {x k } ⊆ X une suite telle que lim T x k = v. Alors
lim ST x k = Sv, et donc Sv = STu pour un certain u ∈ X . Par conséquent,
Alors (
0 sii = 0 et j ≥ 0 ou j = 0 et i ≥ 0,
T Se i , j = STe i , j =
e i +1, j +1 sinon.
Par suite, ST = T S et on vérifié facilement que
pour tous m, n ∈ N.
(ii) N ∞
(T ) ⊆ R(T ).
(iii) N ∞
(T ) ⊆ R ∞ (T ).
Preuve. (i)⇒ (ii). On a N(T ) ⊆ R(T ). Supposons que N(T k ) ⊆ R(T ) et soit x ∈ N(T k+1 ).
Alors T k x ∈ N(T ) ⊆ R(T k+1 ), et donc T k x = T k+1 y pour un certain y ∈ E . Par suite,
T y − x ∈ N(T k ) ⊆ R(T ). D’où, x ∈ R(T ).
(ii)⇒ (iii). Supposons que N ∞
(T ) ⊆ R(T m ). Soit x ∈ N(T n ) pour un entier n ≥ 1.
Alors x ∈ R(T ), et donc x = T y pour un certain y ∈ E . Par suite, T n x = T n+1 y = 0 et
y ∈N ∞
(T ) ⊆ R(T m ) D’où, x = T y ∈ R(T m+1 ).
(iii)⇒ (iv). On a T m (N(T n+m )) ⊆ N(T n ). Inversement, soit x ∈ N(T n ). Alors il
existe y ∈ X tel que x = T m y. Il vient alors que y ∈ N(T n+m ) et x ∈ T m N(T n+m ).
(iv)⇒ (i). Pour tout m ∈ N, on a N(T ) = T m (N(T m+1 )). Donc N(T ) ⊂ R(T m ) pour
tout m ∈ N.
Théorème 5.3.8. Soit T ∈ L (X ). Alors T est semi-régulier si, est seulement si, T ∗ est
semi-régulier.
Preuve. Il est clair que si T , ou T ∗ , est semi-régulier, alors R(T ) et R(T ∗ ) sont fer-
més, et d’après le Théorème 5.3.2, R(T n ) et R(T n∗ ) sont fermés. Ainsi, en utilisant la
Proposition 5.3.7, on obtient
∞
N (T ) ⊆ R(T ) ⇔ N(T ∗ ) ⊆ R ∞ (T ) ⇔ N ∞
(T ∗ ) ⊆ R(T ∗ ).
Preuve. (i) On a R(T ) est fermé. D’autre part, comme N(T ) ⊆ R(T n ) pour tout n ≥ 1,
alors Te(R(T n )/N(T )) = R(T n+1 ). Ce qui montre que R(T n ) est fermé pour tout n ≥ 1.
(ii) découle de (i).
(iii) D’après les Propositions 5.3.7 et 3.6.5, on a Co(T ) = R ∞ (T ). D’autre part,
comme Co(T ) est fermé et vérifie T Co(T ) = Co(T ), alors Co(T ) ⊆ K(T ), et par consé-
quent, Co(T ) = K(T ).
(iv) Soit x ∈ X tel que T x ∈ Co(T ). Comme T Co(T ) = Co(T ), alors il existe y ∈
Co(T ) satisfaisant T x = T y. Par suite, x − y ∈ N(T ) ⊆ Co(T ), et donc x ∈ Co(T ).
Théorème 5.3.10. Soit T un opérateur borné sur X . Alors T est semi-régulier si, et
seulement si, il existe un sous-espace fermé M de X telle que T M = M et l’opérateur
de X /M dans X /M , induit par T , soit injectif à image fermé.
Preuve. Si T est semi-régulier, alors il est clair que le sous-espace M = Co(T ) vérifie
les propriétés du théorème.
Inversement, soit M un sous espace fermé telle que T M = M et l’opérateur Te
de X /M dans lui même, défini par Te(x + M ) = T x + M , est injectif à image fermée.
Alors M ⊆ Co(T ) ⊆ R ∞ (T ). En outre, comme Te est injectif, on a T −1 M = M , et donc
N(T ) ⊆ M ⊆ R ∞ (T ). D’autre part,
et que σs (T ∗ ) = σs (T ).
Théorème 5.4.2. Soit T un opérateur borné sur X . Alors T est semi-régulier si, et
seulement si, T − λ est semi-régulier pour tout |λ| < γ(T ). En particulier σs (T ) est
fermé.
Preuve. Si Co(T ) = {0} ou Co(T ) = X alors T est injectif à image fermée ou surjectif.
Donc on peut supposer que Co(T ) est un sous-espace propre de X . Soit λ un scalaire
complexe tel que 0 < |λ| < γ(T ). D’après le Lemme 5.4.1, on a (T − λ)Co(T ) = Co(T ).
D’où,
N(T − λ) ⊆ Co(T ) ⊆ Co(T − λ) ⊆ R ∞ (T − λ) ⊆ R(T − λ).
Ainsi il suffit de montrer que R(T − λ) est fermé. Considérons l’opérateur injectif à
image fermée S : X /coal (T ) → X /coal (T ) induit par T . Par la Proposition 5.2.5,
et donc aussi R(T − λ), est fermé pour |λ| < γ(S). D’autre part, on a
car T Co(T ) = Co(T ). Par suite γ(T ) ≤ γ(S), et R(T − λ) est fermé pour |λ| < γ(T ).
Preuve. Si Co(T ) = {0} ou Co(T ) = X alors T est injectif à image fermée ou surjectif.
Dans ces deux cas, l’inégalité est satisfaite, à vérifier à titre d’exercice. On suppose
que Co(T ) est un sous-espace propre de X .
Soit 0 < ε < 1, il existe ω ∈ N(T ) tel que (1 − ε) ∥ u − ω ∥≤ γ(T )−1 ∥ x ∥. Posons µ =
(1 − ε)γ(T ) et x 1 = u − ω, alors x 1 ∈ Co(T ), T x 1 = x et ∥ x 1 ∥≤ µ−1 ∥ x ∥. De proche
en proche, on construit une suite {x n }n≥0 ⊆ Co(T ) vérifiant x 0 = x, T x n+1 = x n et
∞
∥ x n ∥≤ µ−n ∥ x ∥ pour tout n ≥ 0. On considère la fonction f (λ) = λn x n . Alors f
P
n=0
est analytique sur D̊(0, µ) et vérifie (T − λ) f (λ) = 0. En plus,
∞ |λ|
δ(N(T ), N(T − λ)) ≤∥ x − f (λ) ∥=∥ λn u n ∥≤
X
n=1 µ − |λ|
|λ|
δ(N(T ), N(T − λ)) ≤ pour tout |λ| < γ(T ).
γ(T ) − |λ|
Soient u ∈ X et |λ| < γ(T ), et posons δ := δ(N(T ), N(T − λ)). D’après la Proposition
5.1.7, il existe v ∈ X tel que
1−δ
u − v ∈ N(T − λ) et d(v, N(T )) ≥ (1 − ε) ∥ v ∥ .
1+δ
Par conséquent,
Preuve. Sans perte de généralité, on peut supposer que T est semi-régulier, et dans
ce cas, il suffit de montrer que γ est continue en 0. Soit λ ∈ C tel que |λ| < γ(T ).
Comme T et T − λ sont semi-réguliers, alors
Il en résulte que |γ(T ) − γ(T − λ)| ≤ 3|λ| pour |λ| ≤ γ(T ). Ce qui entraîne que γ est
continue en 0.
≥ γ(T n )δ ≥ γ(T )n δ.
1
Donc lim inf ∥ T n x ∥ n ≥ γ(T ) > 0, ce qui est absurde.
n→∞
(i) Ho (T ) ⊆ Co(T ).
et donc Co(S − λ) = Co(S) si |γ| ≤ 4−1 γ(S). D’où, il suffit de prendre c = 4−1 γ(S).
Corollaire 5.4.9. Soit T un opérateur borné sur X . Alors ∂σ(T ) ⊆ σs (T ) et par consé-
quent σs (T ) est non vide.
{0} pour tout λ ∈ Ω. Ce qui entraîne que R(T − λ) = X et N(T − λ) = {0} pour λ ∈ Ω.
Par suite Ω ⊆ ρ(T ), ce qui est absurde.
Théorème 5.4.11. Soient T ∈ L (X ) et λ0 ∈ C tel que R(T − λ0 ) est fermé. Alors les
assertions suivantes sont équivalentes :
(i) λ0 ∈ s − reg(T ).
(ii) l’application λ → γ(T − λ) est continue en λ0 .
(iii) l’application λ → N(T − λ) est continue en λ0 .
(iv) l’application λ → R(T − λ) est continue en λ0 .
D’où,
γ(T − λ).δ(N(T − µ), N(T − λ)) ≤ |µ − λ|.
Co(T − λ) = R(T − λn ).
\
n
Preuve. Comme Co(T −λ) = Co(T −λn ) pour tout n, alors Co(T −λ) ⊆⊆ ∩n R(T −λn ).
Soit x ∈ ∩n R(T − λn ). On a
Lorsque λn tend vers λ, on obtient x ∈ R(T − λ) = R(T − λ). Soit v ∈ X tel que x =
(T − λ)v. Pour tout n tel que λn , λ, on a x = (T − λn )v + (λn − λ)v, et puisque x ∈
R(T − λn ), on obtient que v ∈ R(T − λn ). Il en résulte que x ∈ ∩n R(T − λn ).
Proposition 5.4.14. Soit T un opérateur borné sur X . Si R(T ) est fermé et X = N(T )⊕
M où M est un sous-espace fermé, alors les assertions suivantes sont équivalentes :
∥ (T − λ)x ∥ ≥ ∥ T x ∥ −|λ| ∥ x ∥,
≥ γ(T ) ∥ x + N(T ) ∥ −|λ| ∥ x ∥,
≥ (αγ(T ) − |λ|) ∥ x ∥ .
D’où N(T − λ) ∩ M = {0} et R(T − λ) est fermé pour λ dans un voisinage de 0. Ainsi il
nous reste à montrer que R(T −λ) = (T −λ)(M ) pour λ voisin dans un voisinage de 0.
Comme T : M → X est un isomorphisme, posons c =∥ T −1 ∥−1 . Soit u ∈ N(T ) ⊆ R(T ).
Alors il existe u 1 ∈ M tel que Tu 1 = u et ∥ u 1 ∥≤ c ∥ u ∥. Comme u 1 ∈ N(T 2 ) ⊆ R(T ),
alors il existe u 2 ∈ M tel que Tu 2 = u 1 et ∥ u 2 ∥≤ c ∥ u 1 ∥. De proche en proche, on
construit une suite {u n }n≥0 ⊂ M vérifiant u n = Tu n+1 et ∥ u n ∥≤ c n ∥ x ∥, pour tout
∞
λn u n+1 pour |λ| < c. Il est
P
n ≥ 0, avec u 0 = u. On considère la fonction f (λ) =
n=0
clair que f est bien définie, analytique, à valeurs dans M et (T − λ) f (λ) = u pour
|λ| < c. Par conséquent, u ∈ (T − λ)(M ) pour |λ| < c. D’où,
pour |λ| < c. Ce qui montre que X = N(T − λ) ⊕ M pour tout λ appartenant à un
voisinage de 0.
(ii)⇒(iii). Pour tout λ ∈ U , notons par Q λ la projection sur N(T − λ) relative à la
décomposition X = N(T − λ) ⊕ M . Soit λ ∈ U , alors
Or T (M ) = R(T ) est fermé, donc γ(T|M ) > 0, et γ(T −λ) ≥ 2−1 γ(T|M ) si |λ| ≤ 2−1 γ(T|M ).
Il résulte par le Lemme 5.4.12 que lim δ(N(T
b − λ), N(T )) = 0.
λ→0
Proposition 5.4.15. Soit T un opérateur borné sur X . Si R(T ) est fermé, où M est un
sous-espace fermé, alors les assertions suivantes sont équivalentes :
(i) T est semi-régulier,
(ii) il existe un voisinage U de zéros tel que X = R(T − λ) ⊕ M pour tout λ ∈ U ,
(iii) il existe un voisinage U de zéro et P λ , λ ∈ U , une famille de projections sur R(T −
λ) telle que l’application λ → P λ soit continue en 0.
Preuve. (i) est une conséquence directe de 3.3.3. Montrons l’autre implication. Comme
dim N(T ) < ∞ et R(T ) est fermé alors T est semi-Fredholm et par suite, il existe M
et N deux sous-espaces fermés, invariants par T , tels que X = M ⊕ N , T|M est semi-
régulier et T|N est nilpotent. Puisque T|M est semi-régulier et dim N(T|M ) < ∞ alors
dim N(T|M − λ) est constante au voisinage de 0. D’autre part, si λ est non nul alors
N(T − λ) ⊆ Co(T ) ⊆ M . Par conséquent
Lemme 5.4.18. Soient A, B,C , D ∈ L (X ) des opérateurs commutant entre eux et vé-
rifiant AC + B D = I . Alors :
(i) R(AB ) = R(A) ∩ R(B ) et N(AB ) = N(A) + N(B ),
(ii) R(AB )n = R(A n ) ∩ R(B n ) et N(AB )n = N(A n ) + N(B n ),
(iii) R ∞ (AB ) = R ∞ (A) ∩ R ∞ (B ) et N ∞
(AB ) = N ∞
(A) + N ∞
(B ),
(iv) N ∞
(A) ⊂ R ∞ (B ),
(v) R ∞ (B ) ⊂ R ∞ (A).
Preuve. Notons d’abord que, pour tout n ≥ 1, il existe C n , B n ∈ L (X ) tels que A, B,C n , D n
commutent entre eux et AC n + B D n = I , voir Exercice 3.11.25. En particulier, (ii) et
(iii) deviennent une conséquence de (i).
(i) Comme A et B commutent, alors R(AB ) ⊂ R(A) ∩ R(B ). Soit x ∈ R(A) ∩ R(B ),
alors x = Au = B v pour u, v ∈ X . Posons w = C v + Du, il vient
B w = BC v + B Du = C x + u − ACu = u,
D’où, N(AB ) = N(A) + N(B ) ⊆ R ∞ (AB ), ce qui montre que AB est semi-régulier.
Preuve du Théorème 5.4.17. Comme le spectre semi-régulier n’est vide que si l’es-
pace est réduit à {0}, alors la propriété (χ) est satisfaite, et donc le Théorème 5.4.17
devient une conséquence directe du Théorème 3.10.19.
Preuve. Supposons que T est g-inversible. Avec les notations du la Proposition 5.5.2,
il suffit de poser N = R(Q) et M = N(P ).
Réciproquement, soit T0 l’opérateur induit par T de N dans R(T ). Il est clair
que T0 est inversible. Considérons l’opérateur S ∈ L (X ) défini par S |R(T ) = T0−1 et
S |M = 0. Alors il vient que T ST = T et ST S = S.
Il est clair que T est régulier si, et seulement si, T est g-inversible et N ∞
(T ) ⊆
R(T ). On note aussi que T ∈ L (X ) est régulier si, et seulement si, T est régulier.
∗
T n+1 Sx = T n (T ST )y = T n T y = T n x = 0.
pour tout λ ∈ U .
Théorème 5.5.8. Soit T ∈ L (X ). Alors λ ∈ reg(T ) si, et seulement si, T possède une
résolvante généralisée sur un ouvert U contenant λ.
∂(σ(T )) ⊆ σK (T ) ⊆ σg (T ) ⊆ σ(T ),
Il est clair que toute fonction continue satisfaisant l’identité de la résolvante est
analytique.
n
Théorème 5.5.10. Soient T ∈ L (X ) et R(λ) = n≥0 λ Tn
P
une résolvante généralisée
de T sur un ouvert connexe U de C contenant 0. On pose P (λ) = (T −λ)R(λ) et Q(λ) =
R(λ)(T − λ) pour tout λ ∈ U . Alors les assertions suivantes sont équivalentes :
(i) Tn = T0n+1 pour tout n ≥ 1,
(ii) N(P (λ)) = N(T T0 ) et R(Q(λ)) = R(T0 T ) pour tout λ ∈ U ,
(iii) Il existe deux sous-espaces fermés Z et W de X tels que N(P (λ)) = Z et R(Q(λ)) =
W pour tout λ ∈ U ,
(iv) R vérifie l’identité de la résolvante,
Preuve. (i) ⇒ (ii) Comme T0 = R(0) est un inverse généralisé de T , alors N(T T0 ) =
N(T0 ) et R(T0 T ) = R(T0 ). Soit λ dans U . Puisque Tn = T0n+1 , n ≥ 1, on a
λn T0n (I − T0 T )
X
Q(λ) = T0 T −
n≥1
et
λn T0n ,
X
P (λ) = T T0 − (I − T T0 )
n≥1
ce qui donne R(Q(λ)) ⊇ R(T0 ) et N(T0 ) ⊆ N(P (λ)). D’autre part, on a
λn T0n (I − T0 T ))T0 = T0 ,
X
Q(λ)T0 = (T0 T −
n≥1
et
λn T0n (I − T0 T )) = T0 ,
X
T0 P (λ) = T0 (T T0 −
n≥1
donc R(T0 ) ⊆ R(Q(λ)) et N(P (λ)) ⊆ N(T0 ). Par suite, R(T0 ) = R(Q(λ)) et N(P (λ)) =
N(T0 ), pour tout λ ∈ U .
(ii) ⇒ (iii) est clair.
(iii) ⇒ (iv) Pour tous λ, γ ∈ U , on a
et
R(R(µ)) = R(Q(µ)) = W = R(Q(λ)) = N(I −Q(λ)),
pour tous λ, γ ∈ U .
(iv) ⇒ (v) est clair.
n n
(v) ⇒ (i) Pour tout λ ∈ U , il vient n≥1 λ Tn = n≥1 λ Tn−1 T0 ,
P P
ou encore, Tn =
Tn−1 T0 pour tout n ≥ 1. Ce qui donne Tn = T0n+1 , pour tout n ≥ 1.
Preuve. (i) ⇒ (ii). Soit λ dans U . Comme R(P (λ)) = R(T − λ), alors pour tout u ∈ X il
existe v tel que P (λ)u = (T − λ)v, on pose R(λ)u = Q(λ)v. Alors R est bien défini. En
effet, si P (λ)u = (T − λ)v = (T − λ)w, on obtient w − v ∈ N(T − λ) = N(Q(λ)), et donc
Q(λ)w = Q(λ)v. Comme P (λ) et Q(λ) sont des projections sur R(T − λ) et N(T − λ),
respectivement, il vient alors que
Montrons que R est une résolvante généralisée de T sur U . Soient u, v ∈ X tels que
P (λ)u = (T − λ)v, alors
et
Pour terminer, on a besoin d’établir que R(λ) est un opérateur borné pour tout λ ∈
U . Soient λ ∈ U , {u n }n une suite de X et w ∈ X tels que lim u n = 0 et lim R(λ)u n =
w. Pour tout n, il existe v n avec P (λ)u n = (T − λ)v n ; en particulier, lim(T − λ)v n =
0. Comme R(λ)u n = Q(λ)v n , n ≥ 1, alors w = limQ(λ)v n ∈ R(Q(λ)). D’autre part,
et
Théorème 4.1.8. [Mb3, Theorem 2.5] Soit T ∈ L (X ), alors les assertions suivantes
sont équivalentes
(i) T est régulier.
(ii) Il existe un voisinage V de zéro dans C, E et F deux sous-espace fermés de X tels
que X = N(T − λ) ⊕ E = R(T − λ) ⊕ F , pour tout λ ∈ V .
(iii) T admet une résolvante généralisée sur un voisinage de 0.
Preuve. (i)=⇒(ii) est une conséquence directe des propositions 3.3.3 et 3.3.4.
(ii)=⇒(iii) Soit P λ la projection sur R(T − λ) relative à la décomposition X = R(T −
λ) ⊕ F , et Q λ la projection sur E relative à la décomposition X = N(T − λ) ⊕ E , alors
R(P λ ) = R(T − λ), N(Q λ ) = N(T − λ), P λ P γ = P λ et Q λQ γ = Q γ pour tous λ et γ ∈ V .
D’aprés le théorème 4.1.7, T admet une résolvante généralisée dans V .
5.6 Exercices
Exercice 5.6.1. Montrer que si T est injectif à image fermé, alors γ(T −
Exercice 5.6.2. En admettant que la métrique du gap est complète, montrer qu’un
opérateur T ∈ L (X ) est semi-régulier si, et seulement si, limλ→0 γ(T − λ) existe et
est finie.
Opérateurs de Fredholm
Remarque 6.1.2. Comme l’image d’un opérateur est fermée si elle est de codimen-
sion finie, alors
(i) Φ(X , Y ) = Φ+ (X , Y ) ∩ Φ− (X , Y ).
(ii) l’image de tout opérateur semi-Fredholm inférieurement est fermée.
(iii) Φ(X ) est un ensemble non-vide puisqu’il contient l’identité. Par contre, Φ(X , Y )
peut-être vide lorsque X , Y .
et dans ce cas, on a Ind(T ) ∈ Z ∪ {±∞}. Il est clair que Ind(T ) est fini si, et seulement
si, T est Fredholm.
Exemple 6.1.3. (i) Dans le cas où X et Y sont de dimension finie, tous les opéra-
teur sont de Fredholm et leur indice égale à dim X − dim Y .
(ii) Tout opérateur inversible de L (X , Y ) est de Fredholm d’indice zéro.
(iii) Si K ∈ L (X ) est un opérateur compact, alors K − λ est un opérateur de Fred-
holm pour tout complexe non-nul λ ∈ C.
(iv) Tout opérateur injectif à image fermée est semi-Fredholm supérieurement d’in-
dice négatif.
(v) Tout opérateur surjectif est de semi-Fredholm inférieurement d’indice positif.
En plus, on a :
(i) T est semi-Fredholm supérieurement si, et seulement si, T ∗ est semi-Fredholm
inférieurement ;
(ii) T est semi-Fredholm inférieurement si, et seulement si, T ∗ est semi-Fredholm
supérieurement ;
(iii) T est semi-Fredholm si, et seulement si, T ∗ est semi-Fredholm ;
(iv) T est Fredholm si, et seulement si, T ∗ est Fredholm.
Et dans tous ses cas, on a Ind(T ∗ ) = −Ind(T ).
Par conséquent, α(T ∗ ) = β(T ) et β(T ∗ ) = α(T ). Maintenant, les autres assertions se
vérifient facilement.
Preuve. (ii) Comme R(ST ) ⊆ R(S), on obtient que codimR(S) ≤ codimR(ST ). D’où
S ∈ Φ− (Y , Z ).
Les assertions (i) et (ii) se déduisent de (i) par dualité.
Preuve. - Si α(S) < ∞ et α(T ) < ∞ alors T ∈ Φ(X , Y ) et S ∈ Φ(Y , Z ) d’où Ind(ST ) =
Ind(S) + Ind(T ).
- Si α(T ) = +∞ alors Ind(T ) = +∞.
on a ST ∈ Φ− (X , Z ) alors β(ST ) < ∞, et comme N(T ) ⊂ N(ST ) alors α(ST ) = +∞ i.e
Ind(ST ) = +∞ = Ind(S) + Ind(T ) car β(S) < ∞ ⇒ Ind(S) = +∞ ou Ind(S) < ∞ et dans
les deux cas Ind(S) + Ind(T ) = +∞.
- Si α(T ) < ∞ et α(S) = + ∞ on a Ind(T ) ∈ Z et Ind(S) = +∞ il suffit donc de montrer
que Ind(ST ) = +∞ ie de montrer que α(ST ) = +∞ car β(ST ) < ∞ puisque ST ∈
Φ− (X , Z ).
On a N(ST )/N(T ) R(T )∩ N(S), il suffit donc montrer que dim(R(T ) ∩ N(S)) = +∞,
ceçi est assurée du fait que β(T ) 〈 ∞.
Preuve. évident.
Remarque 6.1.12. Dans le théorème suivant nous obtenons une caractérisation im-
portante des opérateurs de Fredholm utilisant les opérateurs compact.
i) T est de Fredholm.
ii) il existe un opérateur borné S : Y −→ X tel que I d Y − T S et I d X − ST sont des
opérateurs de rang fini.
iii) il existe un opérateur borné S : Y −→ X tel que I d Y −T S et I d X −ST sont compacts.
Remarque 6.1.18. Le théorème suivant montre que les pértubations par des opé-
rateurs compacts n’ont plus d’influence sur les opérateurs semi-Fredholm dans le
sens que si l’on somme un opérateur semi-Fredholm et un operateur compact le
resultat reste semi-Fredholm.
ii) T ∈ Φ− (X , Y ) ⇒ T + K ∈ Φ− (X , Y ).
iii) T ∈ Φ(X , Y ) ⇒ T + K ∈ Φ(X , Y ).
Autrement dit si Φ(X , Y ), Φ− (X , Y ) et Φ+ (X , Y ) sont non vides alors :
i) Φ+ (X , Y ) + K (X , Y ) ⊂ Φ+ (X , Y ).
ii) Φ− (X , Y ) + K (X , Y ) ⊂ Φ− (X , Y ).
iii) Φ(X , Y ) + K (X , Y ) ⊂ Φ(X , Y ).
Théorème 6.1.22. Soit T ∈ Φ(X , Y ). Alors il existe ² > 0 telle que T + S ∈ Φ(X , Y ) et
Ind(T + S) = Ind(T ), pour tout opérateur borné S : X −→ Y avec ∥ S ∥< ².
T ∗ + S ∗ ∈ Φ+ (Y ∗ , X ∗ )
Soit S ∈ L (X , Y ) : ∥ S ∥< ² alors ∥ S ∗ ∥ 〈 ² ( car ∥ S ∗ ∥=∥ S ∥ ) d’où T ∗ +S ∗ ∈ Φ+ (Y ∗ , X ∗ )
i.e T + S ∈ Φ− (X , Y ) et α(T ∗ + S ∗ ) ≤ α(T ∗ ) ie β(T + S) ≤ β(T ).
6.2 Exercices
Exercice 6.2.1. Soit T ∈ L (X ) un opérateur de descente finie d . Montrer qu’il existe
un réel δ > 0 tel que
dim N(T ) ∩ R(T d ) = dim N(T − λ) pour tout 0 < |λ| < δ.
Indication : Avec les notations de l’Exercice 3.11.26, on pourra utiliser le fait que
To − λ est semi-Fredholm pour |λ| < δ.