Vestiges d'une terminale S – Expressions complexes de transformations - Un doc de Jérôme ONILLON distribué par la taverne de l'Irlandais(www.tanopah.
com) Page 1 sur 2
Dans ce qui suit, le plan est muni d'un repère orthonormé direct ( O; u, v ) . Ecriture complexe d'une homothétie Tout point M du plan de coordonnées ( x M ; y M ) dans le repère ( O; u, v ) est associé de Soient M et Ω deux points du plan d'affixes respectives z et ω. On appelle M' l'image du point M par l'homothétie h de centre Ω et de rapport k. manière unique au nombre complexe z M = x M + i × yM . Et réciproquement ! Pour que l'homothétie h ait un sens, k est un réel non nul. On dit alors que le nombre complexe z M est l'affixe du point M. Exprimons l'affixe z ′ du point M' en fonction de z. De la même façon que l'on identifie une droite munie d'un repère ( O; u ) à l'ensemble des
Dire que le point M' est l'image de M par l'homothétie h signifie que ΩM ' = k × ΩM . réels , on peut identifier le plan muni repère orthonormé direct ( O; u, v ) à l'ensemble
Traduisons sous forme complexe cette égalité vectorielle. des complexes . Ce faisant, toutes les applications f du plan dans lui-même sont d'un h ( M ) = M ' ⇔ Ω M ' = k × ΩM ⇔ z Ω = k × z ⇔ z ′ − ω = k × ( z − ω) ΩM point de vue complexe, des fonctions de dans ...auxquelles on peut éventuellement M' donner une expression. C'est cela que l'on appelle écriture complexe d'une transformation. On en déduit le théorème suivant :
Théorème : écriture complexe d'une homothétie
Ecriture complexe d'une translation L'écriture complexe de l'homothétie h de centre Ω d'affixe ω, et de rapport k est :
Soit M un point du plan d'affixe z et w un M(z) z ′ − ω = k × ( z − ω) ⇔ h ( z ) = k × ( z − ω) + ω = k × z + (1 − k ) × ω vecteur quelconque du plan. z′ w On appelle M' l'image du point M par la
translation t de vecteur w . M'(z') Réciproquement, quelle est la nature de la transformation du plan f dont l'écriture Exprimons l'affixe z ′ de M' en fonction de z. complexe est : f ( z ) = z′ = k × z + b
w Dire que M' est l'image de M par la translation t où k est un réel non nul et b un nombre complexe ? de vecteur w signifie que les vecteurs MM ' et v Deux cas sont à envisager : w sont égaux. Deux vecteurs égaux ayant leurs affixes égales, O
u Si k = 1 alors cette écriture complexe de f devient : f ( z ) = z′ = z + b il vient : f est alors la translation de vecteur d'affixe b. Si k ≠ 1 alors le complexe b peut être divisé par la quantité non nulle 1 − k .
t ( M ) = M ' ⇔ MM ' = w ⇔ z MM = z ' w ⇔ z′ − z = z w ⇔ z ′ = z + z w b De cette équivalence, on déduit le théorème suivant. On pose ω = ⇔ b = (1 − k ) × ω . Il vient alors : 1− k Théorème : écriture complexe d'une translation f ( z ) = z′ = k × z + b = k × z + (1 − k ) × ω L'écriture complexe de la translation t de vecteur w est : t ( z ) = z′ = z + z w .
Ce qui s'écrit encore :
Réciproquement, la transformation du plan f qui a pour écriture complexe f ( z ) = z + b z ′ = k × z + ω − k × ω ⇔ z ′ − ω = k × ( z − ω ) ⇔ Ω M ' = k × ΩM
ou z′ où b est un nombre complexe, est la translation de vecteur d'affixe b. Théorème : reconnaître les transformations qui sont des homothéties Si l'expression complexe de la transformation du plan f est : f ( z ) = z′ = k × z + b
Par exemple, l'écriture complexe de la translation t de vecteur u + v d'affixe 1 + i est : z′ = z + 1 + i où k est un réel différent de 0 et 1 et, b un nombre complexe ou t ( z ) b alors f est l'homothétie de rapport k et de centre le point d'affixe ω = . 1− k Note : une translation de vecteur non nul n'a aucun point fixe ou invariant, c'est-à-dire aucun point qui soit sa propre image. Note : une homothétie de rapport différent de 1 a un unique point invariant : son centre. Vestiges d'une terminale S – Expressions complexes de transformations - Un doc de Jérôme ONILLON distribué par la taverne de l'Irlandais(www.tanopah.com) Page 2 sur 2 Expression complexe d'une rotation Là encore, deux cas sont à envisager : Soient M et Ω deux points distincts du plan M(z) Si a = 1 alors l'écriture complexe de f devient : f ( z ) = z′ = z + b d'affixes respectives z et ω. Par conséquent, f est la translation de vecteur d'affixe b. On appelle M' l'image du point Mpar la Si a ≠ 1 alors en notant α l'un de ses arguments, nous avons : a = ei .α . rotation r de centre Ω et d'angle θ. / Comme a est différent de 1, b est divisible par la quantité non nulle 1− a . Exprimons l'affixe z ′ de M' en fonction de z. θ b b On pose ω = = ⇔ b = (1 − a ) × ω . Il vient alors : Dire que le point M' est l'image de M par la M'(z') 1 − a 1 − ei.α rotation r signifie deux choses : D'abord, les longueurs ΩM et ΩM'
v Ω(ω) / ( ) f ( z ) = z′ = a × z + b = ei.α × z + 1 − ei.α × ω sont égales. O u On en déduit alors le théorème suivant : ΩM ' z ′ − ω z′ − ω Donc : = = =1 Théorème : reconnaître les transformations qui sont des rotations ΩM z−ω z−ω Si l'expression complexe de la transformation du plan f est : ( )
Ensuite, la mesure de l'angle orienté ΩM, ΩM ' mesure θ radians. f ( z ) = z′ = a × z + b où a ≠ 1 est un nombre complexe de module 1 et b un nombre complexe quelconque. z′ − ω zΩ ( )
= M' Par conséquent : Arg Arg = ΩM, ΩM ' = θ b z−ω z alors f est la rotation de centre le point d'affixe ω = et d'angle un argument α du ΩM 1− a Autrement dit, nous avons établi l'équivalence : complexe a. M' a pour image M z′ − ω ⇔ Le complexe a pour module 1 et pour argument θ par la rotation r z−ω Expression complexe de l'application identique du plan z′ − ω ⇔ = 1× e i.θ ⇔ z′ − ω = e i.θ × ( z − ω) L'application identique du plan est la transformation notée Id qui à tout point du plan z−ω associe...lui-même. Avec elle, rien ne bouge. On en déduit le théorème suivant : On peut voir cette application identique Id comme une translation de vecteur nul, comme une homothétie de rapport 1 ou encore comme une rotation d'angle nul. Théorème : écriture complexe d'une rotation L'écriture complexe de la rotation r de centre Ω d'affixe ω et d'angle θ est : Conclusion : l'écriture complexe de l'application identique Id du plan est Id ( z ) = z′ = z . z′ − ω = e i .θ × ( z − ω) ⇔ r ( z ) = e i .θ × ( z − ω) + ω = e i .θ ( × z + 1− e i .θ )×ω Expression complexe d'une symétrie centrale A propos du centre Ω Dire que le point M' est l'image du point M par la symétrie s de centre Ω signifie que Ω Dans notre cavalcade, nous avons imposé que le point M soit distinct du centre Ω.
est le milieu du segment [MM'], autrement dit : MΩ = ΩM ' . Maintenant, l'écriture complexe trouvée s'applique-t-elle aussi lorsque M = Ω ? Il vient alors en reprenant les notations des paragraphes précédente : La réponse est oui, car l'image M' de M est alors...Ω et donc ω − ω = 0 = ei .θ × ( ω − ω) .
s ( M ) = M ' ⇔ MΩ = ΩM ' ⇔ ω − z = z′ − ω ⇔ z ′ = −z + 2.ω Note : si θ ≡ 0 modulo 2π , le centre Ω est le seul point fixe ou invariant de la rotation r. Conclusion : l'écriture complexe de la symétrie s de centre Ω d'affixe ω est Réciproquement, quelle est la nature de la transformation f dont l'écriture complexe est : s ( z ) = z′ = −z + 2.ω f ( z ) = z′ = a × z + b où a est un nombre complexe de module 1 et b un nombre complexe quelconque ? Une symétrie centrale est aussi une homothétie de rapport −1 ou une rotation d'angle ±π