Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Rapp Lucien. Aux frontières du secteur public et du secteur privé : les filiales des entreprises publiques. In: Politiques et
management public, vol. 5, n° 3, 1987. Public, privé : espaces et gestions. Actes du Second colloque international - Lyon -
15/16 décembre 1986 (deuxième partie) - Incertitude des pratiques. pp. 61-82;
doi : https://doi.org/10.3406/pomap.1987.1959
https://www.persee.fr/doc/pomap_0758-1726_1987_num_5_3_1959
Résumé L'apparition d'un nombre croissant de filiales d'entreprises publiques, dans tous les
pays, notamment depuis le début des années soixante, a contribué à faire
disparaître les frontières du secteur public et du secteur privé.
Leur gestion et leur contrôle ont amené un grand nombre d'entreprises publiques
à se doter de structures de groupes qui rapprochent les modalités du
management des entreprises publiques de celles des entreprises privées, particulièrement
sur le plan international.
3. Le phénomène n'est pas nouveau puisque les nombreux "offices" créés entre les
deux guerres, comptaient déjà quelques filiales (2) ; il n'est mâme pas surprenant,
les statuts de toutes les entreprises publiques prévoyant, selon une formule-type
reprise de ceux des entreprises du secteur privé, que leur objet social peut être
réalisé, directement ou indirectement, notamment par la création de sociétés filiales
ou la prise de participations financières.
Ce qui est nouveau -et peut surprendre- c'est que le nombre des filiales des
entreprises publiques se soit accru dans des proportions aussi importantes depuis
le début des années soixante.
4. Sans doute n'existe-il pas de recensement officiel des filiales des entreprises
publiques, aussi bien en France qu'à l'étranger d'ailleurs. Un tel recensement
supposerait d'abord que l'on ait défini "l'entreprise publique" et "la filiale", ce que l'on
n'a pas encore fait dans de nombreux Etats, autrement que par des décisions
jurisprudentielles (3) ou des reflexions doctrinales (4). Il nécessiterait surtout la
création d'une cellule administrative permanente, chargée de comptabiliser les
sociétés du secteur public en tenant compte des "entrées" dans le secteur public
c'est-à-dire des prises de contrôle de sociétés existantes ou des créations de
sociétés nouvelles, et des "sorties", notamment les cessions de participations
financières publiques au secteur privé (5).
8. Or cet accroissement considérable du nombre des filiales -que l'on peut observer
avec des proportions comparables dans la plupart des autres pays du monde
occidental (1 0) et même dans les pays de l'Est de l'Europe (1 1 ) ou de manière plus
récente dans les pays en développement (12) - dissimule en fait une véritable
mutation des structures et des méthodes de gestion des entreprises du secteur
public.
9. Ce sont ces mutations et les problèmes qu'elles posent, notamment d'un point de
vue juridique et de gestion (1 3) que l'on voudrait analyser, en évoquant
successivement :
Constitution de filiales 1 0. Les constitutions de filiales d'entreprises publiques s'inscrivent dans le cadre de
et stratégies des stratégies d'entreprises très comparables à celles d'entreprises privées (A), mais
entreprises publiques (14) elles soulèvent, étant donné la nature des intérêts en cause, des problèmes de
contrôle très délicats à résoudre (B).
12. 1°) Comme leurs homologues du secteur privé, les dirigeants des entreprises
publiques ont le souci de développer et par conséquent d'étendre les dimensions de
leurs entreprises. Ils y sont d'autant plus portés qu'ils sont fréquemment sans
directives de la part de leurs Pouvoirs Publics de tutelle et qu'ils ont alors tendance
à interpréter leur mission au service de l'intérêt général, dans le sens de la
croissance des entreprises qu'ils dirigent (15).
13. Croissance par la création de filiales de diversification tout d'abord. Il est ainsi
très significatif de constater que les entreprises publiques présentent actuellement
toutes les formes de diversification possibles : intégration horizontale, puis verticale,
diversification concentrique et même diversification de type conglomérai (16).
14. Certes, beaucoup ne connaissent encore que l'un de ces stades du processus
de diversification, mais certains en ont déjà accompli le cycle complet (17), montrant
ainsi que la nature particulière des entreprises publiques et les contraintes qui
pèsent sur leur gestion ne font pas obstacle à ce qu'elles étendent leurs activités.
L'entreprise publique-mère se concentre alors sur son activité principale, si elle l'a
conservée, ou évolue elle-même vers la forme juridique d'une société holding
n'exerçant plus directement d'activités productives qu'elle a déléguées à ses
propres filiales et sous-filiales.
20. 1°) Le contrôle des stratégies d'entreprises publiques est généralement assuré
par les procédures d'autorisation préalable auxquelles sont soumises les opérations
de créations de filiales et de prises de participation financière des entreprises
publiques, dans tous les Etats (26).
21 . Ces procédures sont évidemment très peu compatibles avec les exigences de
rapidité, de souplesse et également de confidentialité qu'impose ce type
d'opérations. Elles le sont d'autant moins que le système juridique en vigueur ou la
Constitution, comme en France, exigent une autorisation législative pour certaines
d'entre elles qui ont pour objet ou pour effet un transfert de propriété d'entreprise du
secteur public au secteur privé (27).
Elles ont donc fait l'objet d'assouplissements pour tenir compte de ces exigences :
23. 2°) Au-delà de ces stratégies, ce sont encore les filiales ainsi créées que les
Pouvoirs Publics doivent contrôler, singulièrement lorsque celles-ci sont issues
d'opérations de démembrement de l'entreprise-mère.
Aux frontières du secteur public 67
et du secteur privé :
ies filiales des entreprises publiques
24. L'attitude la plus couramment adoptée par les Pouvoirs Publics de tutelle a
consisté à chercher à assimiler les filiales à leurs entreprises publiques, en les
soumettant au même régime juridique qu'elles (32). Mais comme toutes les filiales
ne pouvaient être mises sur le même plan que leurs entreprises-mères, il a fallu
poser des critères et définir des seuils à partir desquels une filiale peut être
considérée comme une entreprise publique.
Pour des raisons de commodité, le critère adopté a été très souvent celui du
contrôle financier quantitatif majoritaire, c'est-à-dire que l'on a considéré qu'une
filiale détenue majoritairement par son entreprise-mère peut être assimilable à elle
et donc soumise au même régime juridique (33) qu'elle.
25. Cette solution s'est révélée tout à la fois arbitraire et inefficace (34).
26. Dès lors la question peut être posée de savoir si le contrôle des filiales ne passe
pas par la reconnaissance de cette entité nouvelle qu'est le groupe public formé par
l'entreprise publique et ses filiales.
Gestion des filiales et 27. La gestion des filiales a rendu nécessaire l'adoption par les entreprises
structures des publiques-mères de structures de groupe (A), qu'à défaut de notion juridique du groupe
entreprises publiques (35) d'entreprise, le droit positif s'efforce de prendre en compte (B).
68 Lucien RAPP
29. 1°) Dans une première catégorie de groupes publics (36), c'est un service
spécialisé, à l'intérieur de l'entreprise publique-mère, qui est chargé de coordonner
l'action des filiales, la vérification de leurs résultats étant assurée par les services
financiers ou comptables compétents. Cette forme d'organisation très rudimentaire
correspond aux groupes publics, de création récente, de dimension réduite et dont
les activités sont encore assez peu diversifiées.
30. 2°) Dans une deuxième catégorie de groupes d'entreprises publiques (38), dont
les formes d'organisation sont un peu plus évoluées, le travail de coordination et de
contrôle des filiales a été délégué par l'entreprise publique-mère à une ou plusieurs
filiales, qui remplissent les fonctions de sociétés holdings et ont, pour certaines
d'entre elles, le statut d'établissements financiers (38 bis).
Les groupes publics entrant dans cette deuxième catégorie sont généralement des
groupes de création plus ancienne. Ils ont été très rapidement confrontés à la
nécessité de coordonner l'action de nombreuses filiales, exerçant des activités
assez diversifiées. Mais l'entreprise publique-mère continuant d'exercer
directement une activité industrielle ou commerciale, il a semblé opportun de la décharger
de la tâche de coordination et de direction des filiales, ce qui n'exclue pas qu'elle
intervienne dans la gestion et le contrôle des filiales et ne cherche même à orienter
leur développement, dans le sens de la stratégie du groupe (39).
31.3°) Enfin une dernière catégorie de groupes publics (40) rassemble ceux dont les
formes d'organisation sont les plus évoluées, parce que l'entreprise publique-mère
s'est elle-même transformée en une société holding, gérant et contrôlant ses filiales
et sous-filiales.
Aux frontières du secteur public 69
et du secteur privé :
les filiales des entreprises publiques
Son rôle est dès lors celui d'un centre de décision unique pour l'ensemble du groupe
public, les filiales et sous-filiales étant en quelque sorte les instruments d'exécution
de la stratégie du groupe, définie par l'entreprise publique-mère.
- un niveau de contrôle,
- un niveau d'impulsbn,
- un niveau d'exécution.
Dans ce dernier cas de figure, il est difficile, étant donné le degré de cohésion
obtenu, de ne pas considérer l'ensemble formé par l'entreprise-mère et ses filiales
comme une entité autonome distincte de ses éléments constitutifs, ayant une
stratégie et des contraintes de gestion propres, qui justifient à terme une
reconnaissance juridique.
32. B) En l'état actuel du droit, les groupes d'entreprises publics ou privés sont des
organisations de fait qui n'ont pas d'existence juridique (42), ce qui soulève de
nombreux problèmes de distorsion entre le droit et le fait, qu'à défaut d'un statut des
groupes publics, diverses pratiques juridiques s'efforcent de faire disparaître (43).
34. 2°) Pratiques jurisprudentielies, en second lieu, comme celles qui conduisent le
juge, qu'il soit administratif, judiciaire ou même financier, à combler les lacunes du
droit en prenant en considération "l'unité économique d'exploitation" que forme
l'entreprise publique-mère et ses filiales, cela, aussi bien dans l'intérêt du groupe
public lui-même, que dans celui de ses créanciers ou de ses salariés.
Il est ainsi particulièrement difficile de priver les salariés d'une filiale du bénéfice de
l'ancienneté qu'ils ont acquise dans l'entreprise publique-mère en continuant
d'appliquer le principe de la dualité de personnes morales, lorsque cette filiale a été
créée par personnification juridique d'un service de l'entreprise publique-mère et
que cette dernière en détient la totalité ou quasi totalité des actions (45).
35. 3°) Pratiques législatives encore, comme celles qui consistent à actualiser les
statuts d'une entreprise publique, pour tenir compte de l'évolution de ses structures
(46).
Il est ainsi anormal que les statuts d'un grand nombre d'entreprises publiques
continuent de décrire leurs structures comme celles de sociétés monolythiques
exerçant directement une activité industrielle ou commerciale et ne comportant que
très peu de filiales alors qu'elles sont devenues de véritables groupes publics,
multinationaux et diversifiés.
De même l'on peut se réjouir pour des raisons évidentes de clarté et de réalisme
juridique que, suivant en cela les recommandations de la Vile directive adoptée le
13 juin 1983 par le Conseil des Communautés Européennes, la plupart des Etats
d'Europe aient étendu à leurs groupes publics l'obligation de présenter des
comptes consolidés de groupe (47).
Cession des filiales et 37. La cession de participations financières, majoritaires ou non, constitue une
privatisation des opération de gestion courante pour une groupe d'entreprise. S'il est normal qu'il
entreprises publiques (49) étende son activité à d'autres secteurs connexes, complémentaires, ou différents,
il est également normal qu'il se retire de ceux qu'il ne juge plus rentables ou qui ne
correspondent plus à sa stratégie. Nécessité qu'exprime de manière très imagée
l'expression de "respiration du secteur public" souvent utilisée en France pour
désigner un projet de loi destiné à faciliter ce type d'opérations (50).
38. Mais la cession de filiales prend aujourd'hui une autre signification dans le
contexte des politiques de privatisation conduites par un grand nombre d'Etats (50
bis). Elle en est en effet l'un des moyens -le plus commode et sans doute aussi le
plus efficace- comme le montre une présentation des différentes techniques de
privatisation utilisées :
39. A) Les pays industrialisés et les pays en développement ont une conception
différente de la privatisation d'une entreprise publique : les uns privatisent le capital,
les autres la gestion, quand ils ne sont pas, les uns et les autres, confrontés à la
nécessité de privatiser le régime juridique d'une entreprise publique, avant d'en
ouvrir le capital ou d'en confier la gestion au secteur privé.
40. 1°) Dans les pays industrialisés la privatisation d'une entreprise publique
consiste le plus souvent pour l'Etat-actionnaire à céder tout ou partie des
participations qu'il possède dans le capital.
Cette cession -totale ou partielle- peut-être réalisée sous des formes différentes :
- introduction d'actions en bourse,
- offre publique de vente,
- distribution d'actions aux salariés,
- dévolution gratuite d'actions dans le public,
- augmentation de capital social (51).
72 Lucien RAPP
41. Or la privatisation ainsi réalisée, même si elle concerne toutes les actions
détenues par l'Etat, est fréquemment incomplète dès lors que :
- l'Etat conserve une participation majoritaire qui lui donne le contrôle des
organes dirigeants,
- les actions minoritaires de l'Etat sont assorties d'un droit de vote double ou
de droits spéciaux (pouvoir de veto suspensif).
43. 2°) Dans les pays du Tiers-Monde, notamment en Afrique Noire sub-saharienne
(52) une solution fréquemment retenue consiste à confier la gestion d'une entreprise
publique, dont l'Etat conserve la propriété, à une société privée ou étrangère.
Deux types de contrats peuvent être passés, de gestion ou de gérance, suivant que
la société privée concessionnaire assume la gestion pour son compte et à ses
risques et périls (contrat de gestion) ou pour le compte de l'Etat concédant qui
conserve les risques de l'exploitation et doit rémunérer, en toute hypothèse, le
travail du concessionnaire (contrat de gérance).
44. La conclusion de tels contrats n'est pas sans soulever de nombreux problèmes
dont l'un des plus importants est posé par le recours éventuel des créanciers de l'une
des parties contre l'autre (53).
45. La filialisation d'une entreprise publique par la cession de tous ses actifs à des
filiales, éventuellement à capitaux privés majoritaires, permet d'obtenir un résultat
équivalent : la gestion d'un certain nombre d'activités publiques par des intérêts
privés, et cela avec des risques moins importants puisque l'entreprise-mère, qui
peut conserver la propriété nominale des actifs cédés, dans le cadre d'un contrat de
location ou de mise à disposition par lequel elle en laisse l'usage et la jouissance à
ses filiales, reste contrôlée par l'Etat.
Le même résultat peut être obtenu dans des conditions de souplesse totale par la
filialisation de départements autonomes ou d'unités de production indépendantes,
opération qui réalise une triple privatisation :
- du régime juridique d'abord, puisque la filiale est une société de droit privé,
49. En France cette procédure a été longtemps réservée aux entreprises publiques-
mères. L'article 34 de la Constitution du 4 octobre 1 958 impose en effet que "la loi
fixe les règles concernant ... les nationalisations et les transferts de propriété
d'entreprises du secteur public au secteur privé". Ce dernier membre de phrase
était apparu comme une périphrase, synonyme de dénationalisation. Pendant de
nombreuses années, il n'a guère posé de problèmes d'interprétation, sans doute
parce qu'il était plus fréquemment question de nationalisations directes ou
indirectes (par la création de filiales), que de dénationalisations ; également parce que
sur le plan des principes juridiques, la compétence exclusive du législateur pour
dénationaliser paraissait découler du parallélisme des compétences : le législateur
étant compétent pour nationaliser, il paraissait normal qu'il le fût aussi pour
dénationaliser.
50 - Les premiers problèmes sont apparus au cours des années 1970, dans le
cadre de la politique de redéploiement industriel mis en oeuvre peu après le premier
choc pétrolier (57).
51 . Saisi de recours pour excès de pouvoir contre les décrets d'autorisation de ces
opérations, le Conseil d'Etat français a eu à interpréter les dispositions de l'article 34
de la Constitution, et notamment à expliciter l'expression de 'transfert de propriété
d'entreprise du secteur public au secteur privé".
Il l'a fait par une série de décisions importantes (58) dont il est résulté :
53. C'est dans cet esprit que le gouvernement de M. Mauroy a élaboré puis déposé,
le 28 octobre 1982, sur le bureau de l'Assemblée Nationale un projet de loi de
"respiration" du secteur public (59). Mais ce projet n'a jamais été examiné par la
Commission compétente, ni a fortiori voté par le Parlement.
56. 1°) La privatisation d'une entreprise publique isolée est fréquemment réalisée
par la cession de ses actifs les plus rentables au secteur privé, singulièrement
lorsque celle-ci est lourdement déficitaire et que l'on ne peut envisager, en l'état, sa
cession au secteur privé (63).
58. 3°) De plus en plus souvent, c'est le secteur d'activité dans lequel les entreprises
ou groupes d'entreprises publiques occupent une position dominante que les
76 Lucien RAPP
60. Au-delà des politiques de privatisation qui viennent d'être évoquées, la création
de filiales d'entreprises publiques a donc bouleversé la structure des secteurs
publics nationaux.
Ce ne sont pas seulement des règles nouvelles qui sont nécessaires mais plus
profondément une autre façon d'appréhender les problèmes des entreprises du
secteur public.
Aux frontières du secteur public 77
et du secteur privé :
les filiales des entreprises publiques
NOTES
(7) Voir notamment Haut Conseil du Secteur Public, rapport 1984 vol. 1 p. 81.
Adde les études statistiques publiées régulièrement par A. BIZAGUET, dans
la Revue du Trésor. Pour un exemple cf cette Revue Nos nov. et déc. 1 984,
deux articles publiés sous le titre : "Les transformations récentes du
secteur public, en France et en Europe Occidentale".
(8) H. GRESH article précité, Adde les conclusions d'une importante étude
réalisée par un groupe d'élèves de l'ENA, publiées in Revue de la Caisse
Nationale des Marchés de l'Etat N° 82, 1er trim. 1979, p. 25.
(9) A ce sujet, voir deux études publiées par la Revue Economie et Statistique en
78 Lucien RAPP
(1 0) Voir nos observations in Les filiales des entreprises publiques op. cit.
p. 34, 41 , 46. Elles ne portent que sur trois pays : Belgique, Espagne, Canada.
(13) Pour une bibliographie complète sur les aspects voir notamment trois
ouvrages récents sur le sujet : B. JEANNEAU, Droit des services publics
et des entreprises nationales, Dalloz, 1984 ; M. DURUPTY Les
entreprises publiques, PUF Thémis, 1985 ; P. DELVOLVE, A. DE
LAUBADERE Droit Public Economique, Dalloz , 1985.
(1 4) Sur les stratégies des entreprises publiques, voir notamment JP. ANASTAS-
SOPOULOS La stratégie des entreprises publiques, Dalloz, 1980,
Adde Revue Française de Gestion, 1979 N°s 20 et 21 Dossier Spécial :
"L'entreprise publique en gestion".
(1 6) Voir le tableau réalisé par R.A. THIETARD à partir de celui de H.I. ANSOFF,
in Revue Française de Gestion, mars-avril 1979, p. 72.
(26) Voir nos développements in Les filiales des entreprises publiques, op.
cit. p. 393.
(31 ) Voir M. VOISSET Les contrats de plan, journée d'étude CERAM op. cit.
p. 17. ; voir aussi M. VOISSET, article in L'Interventionnisme
économique de la Puissance Publique, Etudes en l'honneur du Doyen
G. PECQUIGNOT, CERAM, mai 1984 T II p. 717.
80 Lucien RAPP
(32) Voir à cet égard les modifications successives du décret du 9 août 1 953, cf
nos observations in Lee filiale» de» entreprise» publiques op. cit
p. 398.
(33) Pour une illustration récente de cette technique, voir les articles 1 à 4,
définissant le champ d'application de la loi du 26 juillet 1983 relative à la
démocratisation du secteur public.
(35) Sur toute cette question, voir notre étude, Le» groupe» d'entreprise»
publique», PUF 1986 Que sais-je N° 2295, avec les références
bibliographiques.
(36) Dont l'exemple type pourrait être en France le groupe Air France, cf notre
étude in Revue Française de Droit Aérien et Spatial, N° 2, 1982.
(37) Pour le calcul de coefficient de finalisation voir étude ENA in Revue CNME op.
cit. p 27.
(39) Voir les initiatives prises en 1 978 dans le groupe SNCF. Cf nos observations
in : Le» groupe» d'entreprl»»» publique», op. cit.
(42) Sous réserve des Etats qui comme l'Allemagne Fédérale se sont dotés d'un
statut du groupe.
(43) Voir nos observations in L»» groupe» d'entreprise» publiques, op. cit.
p. 123.
(44) A titre d'exemple voir le dernier rapport de la Cour des Comptes, 1 986 not.
210.
(46) Pour un exemple, voir les nouveaux statuts de la SNCF (décret du 1 8 février
1 983). Cf nos observations in : Revue Transport juin 1 983, N° 284 p. 291 "Un
nouveau statut du group» SNCF".
Aux frontières du secteur public 81
et du secteur privé :
les filiales des entreprises publiques
(47) Cf en France, loi N° 85-1 1 du 3 janvier 1 985 relative aux comptes consolidés
de certaines sociétés commerciales et entreprises publiques. Pour un
commentaire, Revue Française de Droit Administratif, mars-avril 1986, p. 217.
(48) Sur le cas particulier de la SOGITEX et ses problèmes actuels, Cf. Les
groupes d'entreprises publiques, op. cit. p. 26.
(49) Sur la privatisation des entreprises publiques voir notre étude : "Techniques
de privatisation des entreprises publiques" LKec 1986 Actualités du
droit de l'entreprise vol. 16, et notamment les références bibliographiques.
(50 bis) Au 1er janvier 1986 une quarantaine de gouvernements avaient adopté ou
préparé des opérations de privatisation.
(55) Pour un exemple, le SEITA transformé en une société commerciale par la loi
du 2 juillet 1 980, M. DEBENE Modification du statut du SEITA, Actualité
Juridique, Droit Administratif, 1980, p. 475.
(58) CE. 24 novembre 1 978 deux arrêts : espèce Cogema et espèce SNEA, AJDA
1979, p. 42, Concl. Mme LATOURNERIE ; p. 34 Chr. O. DUTHEILLET DE
LAMOTHE et Y. ROBINEAU ; p. 48 note BAZEX. CE 22 janvier 1 982 AJDA,
1 983, p. 1 97, Chr. B. LASSERRE et J.M. DELARUE ; RDP 1 983, p. 487 note
J.M. AUBY ; Dalloz, 1 983, p. 373 note M. DURUPTY ; Droit social 1 983, p. 676
note JP. DUBOIS.
(63) La Régie Renault a ainsi cédé au mois d'août 1985 au Crédit Lyonnais la
propriété de l'ancien immeuble de son conseil d'administration où se trouve le
Pub Renault ; les Charbonnages de France ont vendu leur immeuble de
l'avenue Percier à une filiale de la Bank of Japan, au mois de décembre 1 985.
(64) Exemples : puits de la mer du nord regroupés sous l'autorité d' Entreprise
Oil ; actifs hôteliers de British Rail regroupés sous l'autorité de British Rail
Hotel.