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Question 1 :
L’épidémie du Covid 19 qui a touché le monde entier a entraîner énormément de
chamboulement dans le monde et il a fallu chercher des solutions efficaces pour protéger les
populations dans l'attente d'un vaccin. L'une des solutions qui a été envisagée par plusieurs
pays a été celui de l'utilisation d'applications dite de « tracking ».
Après que les pays asiatiques aient été les premiers à les utiliser , l'Union européenne s'est dite
favorable à l'utilisation de ces applications mais pas dans n'importe quelle condition. En effet
il ne faut pas négliger certaines libertés et droits fondamentaux notamment le respect de la
vie privée, un droit fondamental garantie par l'article 8 de la convention européenne des droits
de l'homme selon lequel « toute personne a le droit au respect de sa vie privée et familiale, et
de son domicile » mais également par l'article 12 de la déclaration universelle des droits de
l'homme de 1948 « nul ne sera l'objet d'immixtions arbitraires dans sa vie privée, de sa
famille, de son domicile ou sa correspondance (...) ».
Ainsi le 16 avril 2020 la commission européenne a publié un communiqué afin de donner une
ligne directive aux pays de l'union qui souhaitaient mettre en place une application de tracking
contre le Covid, 19, le comité européen de la protection des données s'est lui aussi prononcé
concernant notamment de l'utilisation de la localisation des personnes en rappelant la directive
« eprivacy » du 12 juillet 2002.
La France fait partie des pays de l'Union européenne à avoir décidé de créer une application
de tracking appelée « stop covid. », elle officiellement disponible depuis le 2 juin 2020. Sa
sortie a longtemps été critiquée car il ne fallait pas qu'elle aille à l'encontre des droits
fondamentaux. Elle est aujourd'hui disponible, c'est une application qui n'est pas obligatoire
elle se télécharge sur la base du volontariat, elle ne repose pas sur un système de
géolocalisation, ce qui serait assez contraire au droit de la vie privée et reviendrait à suivre les
déplacements personnelles des individus, elle fonctionne grâce à l'activation du bluethooth.
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Contrairement à la Corée qui elle utilise une application qui va alerter la personne qui la
télécharge et l'informe sur toutes sortes d'informations concernant la personne malade qu'elle
aurait croisé, à savoir son itinéraire complet avec des heures précises, son sexe, son âge etc.
Si nous comparons l'application utilisée en Corée, qui va réellement traquer une personne en
suivant tous ses déplacements en utilisation la localisation et celle utilisée en France, qui va
uniquement alerter la personne qui l'a téléchargé, qu'elle a été en contact avec une personne
contaminée on peut immédiatement s’apercevoir que le droit à la vie privée qui est un droit
fondamental n'est pas pris en compte alors qu'au sein de l'ordre de l'Union s'est un droit
extrêmement protégé comme nous l'avons rappelé en évoquant la directive « eprivacy » Une
telle application ne serait possible au sein de l'union européenne car elle va clairement à
l'encontre du droit à la vie privée, même si c'est une question de santé publique, ce genre de
procédé va à l'encontre du cadre juridique de l'union ce qui est confirmée par les directives
que cette dernière a donnée lorsqu'elle donnée son accord pour que des applications de
tracking soient utilisées pour lutter contre le Covid 19.
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Bundesverfassungsgericht :
Il s'agit de la cour constitutionnelle fédéral allemande Elle est créée le 28 septembre 1951, elle
siège à Karlsruhe et son président actuel est Andreas Vobkuhle. Elle est constituée de seize
juges nommés par les deux chambres du parlement pour un mandat de 12 ans non
renouvelable. Les juges qui la compose partent a la retraite à l'age de 68 ans. Elle est la
gardienne de la constitution, en Allemagne il s'agit de la loi fondamental de la république
fédérale d'Allemagne du 8 mai 1949.
C'est une cour qui a plusieurs compétences, elle va dans un premier temps s'assurer du respect
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des droits fondamentaux des individus, ainsi elle peut juger des recours constitutionnels
formés par une personne qui s'estime lésée concernant l'un de ses droits fondamentaux,
comme le fait la cour suprême des Etats unis.
C'est une cour qui exerce comme le Conseil constitutionnelle en France, un contrôle
constitutionnel des lois, elle va s'assurer que les lois sont conformes à la loi fondamentale de
1949. Cependant contrairement à la France ce contrôle ne se fait qu'a posteriori c'est à dire
seulement après l'entrée en vigueur de la loi. La cour va aussi s'assurer du bon fonctionnement
des pouvoirs publics.