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Engrenages parallèles

Étude géométrique
par Georges HENRIOT
Ingénieur des Arts et Métiers
Ancien Directeur général technique de la société Engrenages et Réducteurs

1. Définitions générales .............................................................................. BM 5 620 - 3


1.1 Surfaces primitives...................................................................................... — 3
1.1.1 Engrenage parallèle extérieur ........................................................... — 3
1.1.2 Engrenage parallèle intérieur ............................................................ — 3
1.2 Nombres de dents. Pas. Module. Rapport................................................. — 3
1.3 Formes des dents ........................................................................................ — 4
2. Construction géométrique d’une denture ........................................ — 4
2.1 Denture droite .............................................................................................. — 4
2.1.1 Développante de cercle...................................................................... — 4
2.1.2 Profils conjugués d’un engrenage. Ligne d’action. Angle de
pression ............................................................................................... — 5
2.2 Denture hélicoïdale...................................................................................... — 7
3. Règles technologiques de base............................................................ — 8
4. Continuité d’engrènement .................................................................... — 11
4.1 Denture droite .............................................................................................. — 11
4.2 Denture hélicoïdale...................................................................................... — 12
4.3 Profil actif. Rayon actif de pied. Profil utilisable. Profil de raccordement — 12
5. Interférences ............................................................................................. — 12
5.1 Engrenage extérieur .................................................................................... — 12
5.2 Engrenage intérieur..................................................................................... — 14
6. Glissement ................................................................................................. — 16
Référence bibliographique ............................................................................. — 17

n engrenage est un organe qui assure la liaison entre deux arbres, trans-
U mettant le mouvement de rotation de l’un des arbres (arbre menant, ou
moteur) à l’autre arbre (arbre mené), avec un rapport constant des vitesses
angulaires.
Suivant la position relative des deux arbres l’un par rapport à l’autre, nous
avons trois classes principales d’engrenages :
• Engrenage parallèle : les deux axes sont parallèles (figure Aa).
• Engrenage concourant : les deux axes se coupent suivant leurs prolon-
gements (figure Ab).
• Engrenage gauche : les deux axes occupent une position relative
quelconque ; ils ne sont ni parallèles, ni concourants (figure Ac).

Cette rubrique sur les engrenages est composée de plusieurs articles.


Les deux premiers articles traitent des engrenages parallèles, le premier étant consacré à
l’étude géométrique, le second aux corrections de dentures [BM 5 621].
Dans l’article suivant sont étudiés les engrenages concourants et gauches [BM 5 622] et dans
un quatrième les charges sur les dentures et les calculs de résistance [BM 5 623].
Une dernière partie traite des méthodes de fabrication et des trains planétaires [BM 5 624].

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x
1

x O1
2 S x2

O1 x
Σ 1
O2

O2 a Σ a
x1 x
2

a engrenage parallèle b engrenage concourant c engrenage gauche

a = entraxe Σ = angle des axes

Figure A – Les différents types d’engrenages

Notations et symboles Notations et symboles

Symbole Définition Symbole Définition

a Entraxe sn Corde réelle


b Largeur de denture u Rapport d’engrenage
d, r Diamètre primitif, rayon primitif v Vitesse linéaire
d b , rb Diamètre de base, rayon de base x Coefficient de déport
da , ra Diamètre de tête, rayon de tête z Nombre de dents
df, rf Diamètre de pied, rayon de pied α Angle de pression (denture droite)
e Intervalle (denture droite) αn, αt Angle de pression réel, angle de pression
apparent
en, et Intervalle réel, intervalle apparent
β Angle d’inclinaison primitive
ga Longueur de retraite (apparente)
βb Angle d’inclinaison de base
gf Longueur d’approche (apparente)
θ Angle d’incidence
gα Longueur de conduite (apparente)
εα Rapport de conduite apparent
gβ Longueur de recouvrement (apparente) εβ Rapport de recouvrement
gt Arc de conduite (apparent) εγ Rapport total de conduite
h Hauteur de denture ω Vitesse angulaire
ha , h a Saillie, saillie à la corde
hf Creux
m Module Indices
mn , m t Module réel, module apparent
n Nombre de tours par minute a De tête
p Pas primitif (denture droite)
f De pied
pn , p t Pas réel, pas apparent
pb Pas de base t Apparent
p bn , p bt Pas de base réel, pas de base apparent n Réel
p x , pz Pas axial, pas hélicoïdal
x Axial
s Épaisseur de dent (denture droite)
sn , s t Épaisseur réelle, épaisseur apparente b De base
sa Épaisseur de tête 1 Relatif au pignon
sb Épaisseur de base (denture droite)
2 Relatif à la roue
s bt Épaisseur de base apparente
s Corde (denture droite) 0 Relatif à l’outil

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1. Définitions générales

c1

dd 1
1

d
O1 1

1.1 Surfaces primitives


a
1.1.1 Engrenage parallèle extérieur

d2

d2
c2
Considérons deux axes parallèles O1 et O2 . L’axe moteur tourne O2

 
radians tours
avec une vitesse angulaire ω 1 ------------------------- ou n 1 --------------------- . On désire
seconde minute
que l’axe mené O2 tourne en sens inverse avec une vitesse angu-

 
radians tours
laire ω 2 ------------------------- ou n 2 --------------------- . Une première solution apparaît :
seconde minute a b c
monter une poulie sur chaque arbre et relier ces deux poulies par
une courroie croisée comme l’indique la figure 1a. Figure 1 – Engrenage extérieur
Appelons c 1 et c 2 les diamètres de ces deux poulies. Écrivons
que les deux poulies ont la même vitesse tangentielle, égale à la
vitesse de déplacement de la courroie (il faut évidemment exclure
tout glissement entre la courroie et les deux poulies) :
πc 1 n 1 = πc 2 n 2
ce qui donne :
c1 n2 d O1
1
-------
- = --------
- (1) a
c2 n1 d O2
2

Si a est l’entraxe, nous pourrons avoir un grand nombre de


combinaisons possibles, la seule condition étant :
c 1 + c 2 < 2a (2)
a b
La figure 1b représente la condition limite dans laquelle les deux
poulies ont pris les diamètres maximaux d 1 et d 2 :
Figure 2 – Engrenage intérieur
d1 n2
- = ---------
-------- ; d 1 + d 2 = 2a (3)
d2 n1
n2 200
n2 Exemple : avec : a = 120, ---------
Exemple : avec a = 120, ---------
200 n 1- = -------------
300
- , nous obtenons :
n 1- = -------------
300
- , nous obtenons :
d 1 = 480 ; d 2 = 720
d 1 = 96 ; d 2 = 144
Pour les raisons énoncées précédemment, on est conduit à
On ne peut plus mettre de courroie, mais si la pression de munir les deux roues de dents à leur périphérie : on arrive ainsi à
contact est suffisante, on peut cependant effectuer la rotation sans l’engrenage parallèle intérieur (figure 2b) dont les deux cercles pri-
aucun glissement relatif des poulies : nous obtenons alors un dis- mitifs sont les cercles fictifs, de diamètres d 1 et d 2 respectivement,
positif à roues de friction. qui roulent sans glisser l’un sur l’autre (l’un des cercles est inté-
Nous concevons qu’un tel dispositif n’offre pas toujours une rieur à l’autre).
sécuour avoir un rapport constant des vitesses angulaires. Dès que
les efforts à transmettre dépassent une certaine valeur, il faut faire
appel à des roues munies de dents à la périphérie : nous sommes
donc tout naturellement amenés à l’engrenage parallèle extérieur, 1.2 Nombres de dents. Pas. Module.
dans lequel nous conserverons par la pensée les deux cercles de Rapport
diamètres d 1 et d 2 roulant sans glisser l’un sur l’autre et satisfai-
sant aux relations (3) (figure 1c ) : ces cercles sont appelés cercles Examinons la figure 3 sur laquelle nous avons tracé les deux
primitifs. cercles primitifs et quelques-unes des dents successives des deux
Si nous nous plaçons maintenant dans l’espace, nous appelle- organes. Ces dents sont évidemment régulièrement espacées à la
rons cylindres primitifs les deux cylindres fictifs de diamètres d 1 et périphérie.
d 2 qui roulent sans glisser l’un sur l’autre. L’espacement commun aux deux organes est appelé le pas des
dentures, et noté p :
1.1.2 Engrenage parallèle intérieur
p = A 2 B 2 = B 2 C 2 ... = B 1C 1 ... (5)
Supposons maintenant que les deux arbres O 1 et O 2 doivent
tourner dans le même sens. Nous pourrons encore utiliser un Soit z 1 et z 2 les nombres de dents des deux organes, nous obte-
dispositif à roues de friction (figure 2a ) en écrivant que les deux nons successivement (en écrivant que la longueur de la circonfé-
disques doivent avoir même vitesse tangentielle, nous obtiendrons rence est égale au produit du nombre de dents par le pas) :
encore :
d1 n2 πd 1 πd 2
- = --------- mais avec : d 2 – d 1 = 2 a
-------- (4) p = ------------ = ------------ (6)
d2 n1 z1 z2

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(Indice 1)
Profils
B1 C1

B2 C2
A2

(Indice 2)

Figure 3 – Pas - Module c a b

Figure 4 – Forme des dents


soit la relation évidente qui lie les nombres de dents, les diamètres
primitifs et les vitesses angulaires :

d1
--------
z1
- = -------
n2
- = -------
- (7)
2. Construction géométrique
d2 z2 n1
d’une denture
Le module m des dentures est le quotient du pas par le
nombre π :
p d1
m = ----- = --------
d2
- = --------
- (8)
2.1 Denture droite
π z1 z2

C’est un terme particulièrement important qui permet de déter- 2.1.1 Développante de cercle
miner, comme nous le verrons plus loin, la plupart des caractéris-
tiques des dentures. La développante de cercle est définie comme suit : considérons
une droite qui roule sans glisser sur un cercle (figure 5a ) ; un
Par convention, nous appellerons : point M quelconque de cette droite décrit une courbe D appelée
• Pignon : celui des deux organes qui a le plus petit nombre de développante du cercle considéré. Cette courbe ne peut évidem-
dents. Nous l’affecterons de l’indice 1 (z 1 , d 1 , n 1 , etc.). ment pas pénétrer à l’intérieur du cercle : si l’on continue le roule-
• Roue : celui des deux organes qui a le plus grand nombre de ment de la droite après le point de tangence Q, le point M décrit
dents. Nous l’affecterons de l’indice 2 (z 2 , d 2 , n 2 , etc.). un deuxième arc de développante D ′ symétrique du premier par
rapport au rayon OQ. Voici deux schémas de montages simples
• Rapport de l’engrenage : permettant de tracer la développante d’un cercle :
z2 1. Attachons l’extrémité d’une ficelle à la périphérie d’un disque
u = ------- ; u > 1 (9) fixe et enroulons cette ficelle en la maintenant bien tendue
z1
(figure 5b ). Si nous plaçons un crayon à l’extrémité M, ce crayon
trace une développante du cercle matérialisé par le disque.
2. Prenons un disque pouvant tourner autour de son axe et sur
1.3 Formes des dents lequel on a fixé une plaque (figure 5c ). Comme précédemment,
attachons l’extrémité d’une ficelle à la périphérie du disque,
enroulons cette ficelle sur le disque et maintenons-la bien tendue
■ Classification d’après la forme longitudinale des dents
en la faisant passer sur un petit galet fixe. En tirant sur la corde, le
Les trois principales formes de denture rencontrées pratique- disque tourne et une pointe traceuse M solidaire de la ficelle décrit
ment sont : une développante sur la plaque.
• Roue ou pignon cylindrique à denture droite (figure 4a ) : les Dès lors, la construction d’une développante d’un cercle donné
dents sont parallèles à l’axe. de rayon r b devient évidente (figure 6). Nous n’avons qu’à imagi-
ner par la pensée la ficelle précédemment utilisée. Considérons
• Roue ou pignon cylindrique à denture hélicoïdale (figure 4b ) : une tangente TV au cercle de base (ficelle tendue) et enroulons-la
les dents sont « enroulées » suivant des hélices. sur le cercle jusqu’au point Q :
• Roue ou pignon cylindrique à denture en chevron (figure 4c ) :
la denture est constituée de deux parties hélicoïdales opposées. TQ = TV

■ Profil des dents Divisons par exemple TV en 15 parties égales, de même que TQ .
Menons les tangentes aux différents points de division du cercle et
Nous appellerons profil la section des dents par tout plan normal portons sur ces tangentes successives des longueurs qui dimi-
à l’axe (figure 3). Nous ne considérerons dans cet ouvrage que le nuent à chaque fois de la valeur d’une division élémentaire de TV
profil en développante de cercle qui est pratiquement le seul utilisé
(il n’existe que de très rares exceptions : engrenages d’horlogerie ou TQ : (en d’autres termes, ce que la ficelle perd en longueur
par exemple). hors du cercle, elle le gagne dans son enroulement sur le cercle).

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Centre de courbure - Rayon de courbure


En un point quelconque de la développante par exemple le
D point 11 de la figure 6, le centre de courbure est le point de
M M M tangence T11 . Le rayon de courbure est :
T T T
Q
D' ρ 11 = T11 11
Q Q
Un cercle de rayon ρ 11 et de centre T11 est la courbe que se rap-
O proche le plus de la développante : c’est le « cercle osculateur ».
Fixe Fixe

a b c 2.1.2 Profils conjugués d’un engrenage.


Ligne d’action. Angle de pression

M ■ Engrenage extérieur
T
Les deux profils en contact pendant le mouvement sont appelés :
rb profils conjugués, ils doivent satisfaire aux deux conditions impé-
Q ratives suivantes :
d O
1. Ils doivent être tangents à chaque instant. Le contact ne doit
jamais avoir lieu suivant des angles vifs.
2. Le rapport des vitesses angulaires doit rester rigoureu-
Figure 5 – Développante de cercle : construction sement constant.

La figure 7 a été dessinée en groupant les figures 1a et 5c. Sur


les deux arbres O1 et O2 , à l’entraxe a, sont montées deux poulies
de diamètres respectifs d b1 et d b2 vérifiant la formule :
15

V d b1 n2
----------- = --------
- (10)
d b2 n1
11

avec n 1 et n 2 nombres de tours par minute des deux arbres.


10

90°
Une ficelle est enroulée sur les poulies à la manière d’une cour-
5

roie croisée et est maintenue constamment tendue ; elle porte une


10
ρ

ρ5 5 pointe traceuse M en contact avec deux plaques respectivement


11
ρ
5
ρ1

fixées sur chacun des deux disques. Si nous faisons tourner les
0
5 Q deux disques de telle sorte que la ficelle reste bien toujours ten-
due, la pointe dessine sur chacune des deux plaques les courbes
10

P 1 et P 2 qui sont les deux profils conjugués :


10

T11 P 1 est la développante du cercle de diamètre d b1 ;


P 2 est la développante du cercle de diamètre d b2 .
b
r

Matérialisons d’une manière plus concrète l’engrenage en


15

découpant les deux plaques suivant P 1 et P 2 respectivement, et


T amenons ces deux gabarits en contact (figure 7b ) : la ficelle ne sert
plus à rien maintenant ; nous pouvons la retirer. La figure 7a nous
O permet d’affirmer que les deux conditions 1 et 2 énoncées au
début de ce paragraphe se trouvent bien réalisées.
Les deux cercles de diamètres d b1 et d b2 sont les cercles de
Figure 6 – Développante de cercle : centre de courbure base de l’engrenage.
et rayon de courbure La tangente T1 T2 à ces cercles (que matérialisait la ficelle dans la
figure 7a ) est le lieu des points de contact successifs (positions
successives de la pointe traceuse de la figure 7a ) : c’est la ligne
d’action.
Ouvrons maintenant une petite parenthèse relative au principe Il est facile de montrer que le point I où la ligne d’action coupe
du contrôle de la développante sur un certain nombre d’appareils la ligne des centres est également le point où les deux cercles pri-
très répandus. Sur le même axe O que la roue contrôlée dont le mitifs, de diamètre d 1 et d 2 , roulent sans glisser l’un sur l’autre.
profil en développante a comme cercle de base le cercle de rayon Nous avons en effet :
r b , fixons un galet de même rayon r b ; une règle est amenée en d1 d b1 n2
contact avec le galet avec une pression suffisante pour que toute -------
- = ----------
- = --------
- (11)
translation de la règle entraîne un roulement sans glissement du d2 d b2 n1
galet (figure 5d ). Si un comparateur à cadran est fixé sur la règle
de telle sorte que sa touche palpeuse soit exactement située dans La vitesse du point de contact suivant la ligne d’action (vitesse
le plan de la règle tangent au cercle de base, nous avons alors le de déplacement de la ficelle de la figure 7a ) est égale à la vitesse
schéma de principe d’un appareil de contrôle de la développante ; tangentielle (identique) de chacun des deux cercles de base
en effet, si la développante contrôlée est parfaite, le comparateur (disques de la figure 7a ).
n’enregistre aucune déviation ; par contre, s’il existe une erreur, Menons la tangente en I aux deux cercles primitifs : on appelle
celle-ci se trouve directement enregistrée. « angle de pression » α l’angle de la ligne d’action avec cette

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d b1 d1 Cercle
O1 primitif
O1

T1
P2 α I
P2
M M
P1 P1 Ligne
d'action
a T2

Cercle
primitif
d b2
d2

O2 O2

Cercle
de base

a b Figure 7 – Engrenage extérieur : ligne d’action


et angle de pression

tangente. Les deux profils conjugués sont tangents en M. La ligne


d’action est normale aux conjugués en n’importe quel point de
contact, ce qui signifie aussi que la tangente en M aux profils
conjugués est normale à la ligne d’action. Nous avons la relation
importante suivante : O1 r1'
r b = r cos α (12) r1
r b1
r b1

L
'
L
— pour le pignon : r b1 = r 1 cos α  α'
 (13) α P2 I' P2
— pour la roue : r b2 = r 2 cos α 
I M a' P1 M
a
P1
2

r'
Remarque importante relative à l’engrenage à développante r2
de cercle : une variation d’entraxe ne modifie pas le rapport r b2 r b2
constant des vitesses angulaires.
O2

Considérons les figures 8a et b, dans lesquelles nous avons des


organes identiques :
— un pignon de rayon de base r b1 , avec développante P1 ; a b
— une roue de rayon de base r b2 , avec développante P2 .
Figure 8 – Variation de l’entraxe d’un engrenage extérieur
En (a ), l’entraxe de fonctionnement est a et en (b ) il est a ′.
Les rayons primitifs sont alors :
■ Engrenage intérieur
r1 n2 r b1 
— en (a ) : ------ - = ---------- ; r 1 + r 2 = a
= -------  La figure 9 permet d’écrire les relations correspondant aux
r2 n1 r b2
 formules pour engrenage intérieur. La seule différence avec les for-
 (14) mules pour engrenage extérieur (relations (14)) est :
r 1′ n2 r b1
— en (b ) : -------- = -------- = ---------- ; r 1′ + r 2′ = a ′ 
r 2′ n1 r b2 r2 – r1 = a ; r 2′ – r 1′ = a ′ (16)

Nous remarquons que T1 est le centre de courbure du profil P1
En ce qui concerne les angles de pression α et α ′, nous avons :
en I, et T2 le centre de courbure de P 2 en I.
Contrairement à l’engrenage extérieur (figure 8), les deux profils
r b1 r b2 
— en (a ) : cos α = -------- - 
- = -------- ont des courbures de même sens.
r1 r2 
r b1 r b2  (15) ■ Engrenage pignon-crémaillère
— en (b ) : cos α ′ = -------- - 
- = -------- La crémaillère est une roue particulière dans laquelle la ligne pri-
r 1′ r 2′ 
 mitive est une droite : elle peut ainsi être considérée comme le cas
n2 r b1 limite d’une roue dont le rayon primitif est devenu infiniment
Nous avons toujours : -------- = --------- = Constante . grand.
n1 r b2

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P2 Hélice primitive
P1 Cercle primitif (inclinaison : β)
α I
Ligne d'action
P1
T1
T2
Hélice de base
Cercles (inclinaison : βb)
rb1
de base
r1
O1
rb 2
Hélice de base
r2
a Tangentes à
l'hélice de base
O2

Figure 11 – Denture hélicoïdale


Figure 9 – Engrenage intérieur

On peut aussi dire qu’une développante dont le rayon de base


augmente indéfiniment tend vers un segment rectiligne.
Ligne
d'action La figure 10b représente un engrenage pignon-crémaillère.
r1 Le point I est le point de tangence du cercle primitif du pignon
r
1 r b1 sur la ligne primitive de la crémaillère. Nous avons toujours :
r 1 = r b1 / cos α .
Remarquons que le cercle primitif de fonctionnement du pignon
et l’angle de pression de fonctionnement sont indépendants de la
a L position de la crémaillère par rapport au pignon.
M N
P1 I M' α
P

2.2 Denture hélicoïdale


Considérons une hélice circulaire tracée sur un cylindre de
diamètre d et de pas hélicoïdal pz .
β est l’inclinaison de l’hélice par rapport à l’axe. Rappelons :
πd πd
α tan β = ----------- ; p z = ---------------- (17)
pz tan β

L’hélice peut être d’inclinaison « à droite » ou « à gauche ».


b Comme précédemment, nous appelons d b le diamètre de base
et d le diamètre primitif. Nous avons, pour une denture hélicoïdale,
les relations suivantes (figures 11 et 12a ) :
Figure 10 – Engrenage pignon-crémaillère db
- = cos α t
------- (18)
d
πd
Par analogie avec le dispositif à roues de friction équivalent à un — inclinaison primitive : tan β = ----------- 
engrenage ordinaire (voir figure 1b ), un engrenage pignon- cré-
pz 
 (19)
maillère peut être ramené à un dispositif à friction composé d’un π db 
disque de rayon r 1 égal au rayon primitif du pignon, et d’une règle — inclinaison de base : tan β b = -------------
- = tan β cos α t 
pz
qui roule sans glisser sur le disque suivant sa face rectiligne L
(figure 10). Le roulement sans glissement signifie que pour une La denture hélicoïdale est une « surface réglée » engendrée par
rotation A radians du disque, la règle se déplace d’un mouvement une infinité des tangentes à l’hélice de base (figure 11).
de translation d’amplitude (r 1 × A ). Revenons maintenant à l’engre-
nage pignon-crémaillère. L’angle de pression α étant adopté, le La section par un plan normal à l’axe est une développante de
profil P1 du pignon est une développante du cercle de base de diamètre de base d b : la denture hélicoïdale est donc la surface
rayon r b1 . Déterminons maintenant le profil P de la crémaillère, engendrée par une développante se déplaçant le long de l’hélice
profil conjugué du profil P1 du pignon. Nous pouvons déjà dire que (figure 11).
la ligne d’action, lieu des points de contact tels que M et M′, est Les relations pour un engrenage sont les suivantes (figure 12b ) :
toujours la tangente au cercle de base passant par le point I (point
de tangence des deux lignes primitives de l’engrenage) : elle est π d1 π d2
inclinée de la valeur de l’angle de pression α. tan β = ------------
- = ------------
- (20)
p z1 p z2
On montre facilement que le profil de la crémaillère conjugué de π d1 π d2 p z1 d1
la développante est un segment rectiligne P, tangent à P1 en M par p z1 = ---------------- ; p z2 = ---------------- ; ---------- = -------
- (21)
exemple, et normal en M à la ligne d’action. tan β tan β p z2 d2

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conjuguées restent constamment tangentes. Ceci implique les


deux conditions suivantes :
— les deux hélices doivent être de sens opposés : une roue à
gauche ne peut former un engrenage parallèle qu’avec un pignon
à droite ;
— il faut respecter les conditions formulées suivant les relations
(20) et (21).

pz pz βb

β
3. Règles technologiques
de base
πdb ■ Relations fondamentales
πd
● Denture droite (figure 14)
a angles d'inclinaison • Pas :
pb = p cos α (22)
• Épaisseurs et intervalles :
s1 + e 1 = s 2 + e 2 = p (23)
Pour un engrenage sans jeu :
y
s1 = e 2 et e1 = s2 (24)
• Angle d’incidence θ : en un point M de la développante situé à
pz2 un rayon r M , on a (figure 14) :
rb
cos θ M = -------
- (25)
pz1 rM

β β • Angle de pression α :
rb
cos α = ------
- (26)
πd2 πd1 r
x
• Fonction « involute » (inv) :
b pas hélicoïdaux
^ 
MOQ = tan θ M – θ M = inv θ M 
Figure 12 – Éléments géométriques de denture et engrenage  (27)
^ 
IOQ = tan α – α = inv α
hélicoïdaux 
Dans l’ouvrage [1] se trouve une table donnant les fonctions
(inv.) pour des angles de 10o à 33o. Les valeurs de inv. entre 18o et
25o sont données dans [BM 5 621], tableau 10 .
β
● Denture hélicoïdale
Nous avons les relations suivantes (figure 15), avec indice « n »
pour réel et « t » pour apparent :
• Pas : pn = pt cos β (28)
• Modules : mn = m t cos β (29)
β • Épaisseurs : sn = s t cos β (30)
• Intervalles : en = e t cos β (31)
pt pn p
• Pas axial : p x = --------------- - = -------z
- = -------------- (32)
Figure 13 – Engrenage pignon-crémaillère hélicoïdal tan β sin β z

avec pz pas hélicoïdal.


• Pas de base :
La figure 13 représente un engrenage pignon-crémaillère héli-
coïdal. Les dents de crémaillère sont prismatiques d’angle d’incli- p bt = p t cos α t 
naison β. p bn = p n cos α n = p t cos β cos α n = p t cos α t cos β b  (33)

Pendant le roulement sans glissement des deux cylindres primi-


tifs de l’engrenage, il importe que les deux hélices primitives • Angles de pression : tan α n = tan α t cos β (34)

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e
ur
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La Flanc

hf ha
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h
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Cy itif
prim

a
d re

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C y li b
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ed
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lin
f
d

Cy
a
d

Ligne de tête

Ligne primitive ha
h
hf
te Ligne de pied

e
Sail

cd
an ed
Fl pi
lie

e c
c d
ha

an
Fl
Ha h

hf
ute
ur

Intervalle : e Épaisseur : s
Cre
ux

Ce
t' r
Q Q' Ce cle p
rcl
M' e d rim
θ se
pb e itif
t a ba
eb Épaisseur s
sd
Pa de base : sb

e
pb α
M
I Pas prim e
i ti f p
p
base Q b I'
e
cle d
Cer
la corde
Saillie à

Q'
Flèche
O

ha
re

θM
Cent

r
b

r
Corde : s
f

sa g

M sM M

I s r r
cos θM = r b ; cos θa = rb
ra M a

rM sM = rM rs – 2 (inv θM -- inv α)
Q Q
sa = ra rs – 2 (inv θa -- inv α)
inv α sb = rb rs + 2 inv α
θa rb
inv θ M r
h

Figure 14 – Éléments géométriques d’une denture droite

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st et
z dents
s Plan normal
n
e à l'hélice r
n

β zn = z /cos3β
β
I

px
(n) r /c I πm
os 2 n
p β β
n

β (t)
pt

Figure 16 – Nombre de dents imaginaire d’une denture hélicoïdale

(0)
Tableau 1 – Modules normalisés (1)
I II III
α
n 1 1,125
90° D
1,25 1,375

p bn
p 1,50
n
(n) αn pt 1,75
αt 2
αt
2,25
p
β bt (t) 2,50
F
2,75
E B C 3 (3,25)
3,50 (3,75)
Plan normal à l'axe du pignon 4
4,50
Figure 15 – Éléments géométriques d’une denture hélicoïdale 5
5,50
6 (6,5)
7
■ Proportions « normales » de denture 8
● Denture droite extérieure 9
10
11
saillie h a = m  12

creux h f = 1,25 m  14
 16
hauteur h = 2,25 m  (35) 18

angle de pression α = 20 o  20

Épaisseur = intervalle = π m /2 
(1) Accorder la préférence aux modules de la colonne I.
Éviter autant que possible l’emploi des 3 modules de la colonne III.
● Denture hélicoïdale extérieure

ha = mn  ■ Nombre de dents imaginaire d’une denture hélicoïdale


h f = 1,25 m n 
Plaçons-nous dans un plan normal à l’hélice primitive
 (36)
h = 2,25 m n  (figure 16). Le cylindre primitif, de rayon r, est coupé suivant une
 ellipse que nous pouvons remplacer en I par un arc de cercle de
α n = 20 o  rayon r /cos 2 β (rayon de courbure de l’ellipse à l’extrémité du petit
● Denture intérieure axe).

Mêmes valeurs que pour denture extérieure avec comme Dans ce plan, le module est le module réel (m n = m t cos β ) et
condition : l’angle de pression est l’angle de pression réel α n .
da  db (37) Nous pouvons ainsi étudier la denture hélicoïdale dans le « plan
réel » comme si nous avions une denture droite de caractéristiques
■ Modules normalisés suivantes :
Les valeurs des modules normalisés, selon la norme NF 23-005, — module : m n
sont données dans le tableau 1. — angle de pression : α n

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— rayon primitif : r /cos 2 β


— nombre de dents « imaginaire » :
Mené


2r
z n = ------------------
- mn
cos 2 β
c2 P2 V
Comme : 2r /m t = z, il vient :
P1 a
z c1 I
z n = ------------------
- (38)
cos 3 β A
Une application pratique intéressante est par exemple le choix
de la fraise module de taillage d’une denture hélicoïdale parmi le RA Menant
jeu de fraises de taillage d’une denture droite.

4. Continuité d’engrènement P1 I
b
P2

4.1 Denture droite


■ Engrenage extérieur
La figure 17 permet de suivre l’engrènement d’un couple de pro- RB
fils conjugués P1 (menant) et P2 (mené). Nous savons que la ligne
d’action passe par le point de tangence I des deux cercles primitifs B
et est inclinée de la valeur de l’angle de pression α. I d2
P2 c
• Début de l’engrènement : le profil mené est attaqué par son
P1 d1
sommet A (figure 17a ). W
• Période d’approche : c’est la période comprise depuis le début
de l’engrènement jusqu’au moment où le point de contact est en I
(figure 17b ).
• Longueur d’approche : longueur de ligne d’action parcourue
pendant la période d’approche (g f = A I).
2
ra

• Fin de l’engrènement : le profil menant ne conduit plus que par


son sommet B (figure 17c ). B
• Période de retraite : c’est la période comprise depuis le V
I
moment où le point de contact est en I jusqu’à la fin de l’engrène- C D d
ment. α
W
• Longueur de retraite : longueur de ligne d’action parcourue A 2
pendant la période de retraite (ga = IB).
r a1

1
• Longueur de conduite (figure 17d ) : 2

g α = AB = A I + IB = g f + ga (39)
• Arc de conduite : arc dont ont roulé sans glisser l’un sur l’autre
Figure 17 – Denture droite : continuité d’engrènement
les deux cercles primitifs pendant tout l’engrènement :
(engrenage extérieur)

g t = ----------------
- (40)
cos α

• Rapport de conduite : Sa valeur diminue au fur et à mesure que l’angle de pression


gα g augmente : la valeur de cet angle de pression ne doit donc pas être
εα - = ------t-
= ------- (41) trop élevée pour les engrenages où l’on recherche avant tout le
pb p silence de fonctionnement. Il peut même se faire que l’on s’écarte
Il faut obligatoirement que la longueur de conduite soit supé- parfois, pour certaines applications particulières, de l’angle de
rieure au pas de base p b : pression normalisé α = 20o.
Sa valeur est d’autant plus grande que les nombres de dents
gα > pb ; donc g t > p (42)
sont élevés.
pratiquement, ε α > 1,25. ■ Engrenage intérieur
Sur la figure 17d sont représentées les zones où il n’y a qu’un La figure 18 schématise l’engrènement de deux profils conju-
seul couple en contact et celles où deux couples se partagent la gués P1 et P2 d’un engrenage intérieur, dont la ligne d’action, incli-
charge. née de l’angle de pression α, est tangente aux cercles de base en
Nous verrons plus loin qu’il y a intérêt à avoir la plus grande T1 et T2 respectivement. Le pignon étant supposé être l’organe
valeur du rapport de conduite pour la capacité de charge et le menant, le contact entre P1 et P2 commence en A , au sommet du
silence de fonctionnement. profil P 2 et se termine en B, au sommet du profil P1 .

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• Arc total de conduite : le contact entre les deux dentures héli-


coïdales se poursuit jusqu’à ce que les deux profils apparents sur
la face arrière (dont le contact commence en A′), aient cessé
B d’engrener en B′.
P2
α I Il est facile de vérifier que durant tout l’engrènement des deux
P1 dentures, les deux cylindres primitifs ont tourné d’une même
A
valeur égale à l’arc total de conduite :
T1 g t + gβ
T2
• Rapport de recouvrement :

r a1

ε β = -------
- (45)
pt

r a2
Indiquons que, pour utiliser la denture hélicoïdale avec un cer-
O1 tain profit, il faut que le rapport de recouvrement soit au moins
égal à 1, d’où :
gβ  pt (46)

Il y aurait donc intérêt à avoir un rapport de recouvrement le


plus élevé possible, c’est-à-dire à prendre un angle d’inclinaison
élevé. Cependant, nous verrons plus loin que la réaction axiale sur
O2 le pignon et la roue augmente aussi lorsque cet angle augmente.
Pour bénéficier du grand rapport de recouvrement avec angle
d’inclinaison important, il faut utiliser la « denture à chevron »
Figure 18 – Denture droite : continuité d’engrènement (figure 4c ) : la roue est butée axialement, mais le pignon est libre
(engrenage intérieur) axialement et se centre automatiquement jusqu’à égalisation des
charges sur les deux ailes du chevron.
• Rapport total de conduite ε γ de l’engrenage hélicoïdal : il
Nous retrouvons : s’obtient en divisant l’arc total de conduite par le pas primitif
— longueur d’approche : AI = g f ; apparent p t :
— longueur de retraite : IB = ga ; gt + gβ
ε γ = -------------------
- = εα + εβ (47)
— longueur de conduite : AB = g α ; pt
— rapport de conduite : ε α = g α /p b .
Voici la signification pratique du rapport total de conduite : si sa
valeur est par exemple 5,4 (valeur comprise entre 5 et 6), cela
signifiera qu’il y aura tantôt 5, tantôt 6 couples de dentures
4.2 Denture hélicoïdale simultanément en contact.
La denture hélicoïdale a donc plus de dents en contact que la
Examinons la figure 19 qui schématise l’engrènement de deux denture droite ; elle sera donc utilisée de préférence à celle-ci lors-
dentures hélicoïdales conjuguées. que les questions de silence seront primordiales.
Les profils apparents conjugués sont P1 et P2 sur la face avant,
et P 1′ et P 2′ sur la face arrière. Ces deux faces sont distantes de la
valeur de la largeur de denture b. L’angle de pression apparent est 4.3 Profil actif. Rayon actif de pied.
α t et l’inclinaison primitive β. Le décalage du profil P 1′ par rapport
Profil utilisable. Profil de raccordement
au profil P1 mesuré sur le cylindre primitif, est v 1′ i 1′ . Le décalage
du profil P 2′ par rapport au profil P 2 , mesuré sur le cylindre primi- Reprenons la figure 17 : le rayon actif de pied de l’organe
tif, est v 2′ i 2′ . menant (1) est RA sur la figure 17a. Le rayon actif de pied de
l’organe mené (2) est RB sur la figure 17c.
• Longueur de recouvrement g β : les deux décalages v′1 i 1′ , v 2′ i 2′ Si dans la figure 17a l’organe mené était remplacé par un outil,
sont évidemment égaux, et portent la désignation de longueur de
recouvrement : en supposant par la pensée les deux triangles le point A serait alors le point limite du profil utilisable de l’organe
rectangles i 1 v 1′ i 1′ et i 2 v 2′ i 2′ obtenus en développant sur un plan menant, limite du profil en développante. En dessous de ce point,
chacun des deux cylindres primitifs, nous obtenons : jusqu’au pied de dent, nous aurions le profil de raccordement de
pied.
g β = b tan β (43)

• Rapport de conduite apparent ε α : avec le sens de rotation du


pignon menant indiqué sur la figure, le contact entre les dentures
conjuguées commence en A où commence le contact des profils
apparents sur la face avant ; ces profils apparents continuent à être
5. Interférences
en contact jusqu’en B, après une longueur de conduite apparente
g α , à laquelle correspond le rapport de conduite apparent :
gα g
5.1 Engrenage extérieur
- = ------t-
ε α = --------- (44)
p bt pt
■ Interférence géométrique
avec p bt pas de base apparent, Les interférences sont des phénomènes qui se produisent soit
pt pas apparent. durant l’opération de génération (taillage, rectification, etc.), soit

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P'2

B' i2'

I' v'2
P'2 v'1

P'1
A'

i1' P'1

B P2 β
β
αt I i2

P1
i1
A

P1

O'1
r1
r b1

O1

Figure 19 – Denture hélicoïdale : continuité d’engrènement

durant l’engrènement d’un pignon avec une roue, dans des d’interférence. Ce phénomène se manifeste par un dégagement
conditions défavorables telles que certaines parties utiles du profil important du pied de la dent du pignon, avec raccordement par
se trouvent rognées par l’outil, ou que les profils conjugués du angle vif V avec la partie en développante ; nous constatons qu’en
pignon et de la roue tendent à se pénétrer l’un l’autre à certains plus de l’affaiblissement de la résistance de la dent, il se produit
instants. Considérons pour commercer le cas le plus frappant des une élimination de la partie QV de développante.
interférences de taillage. Le point T est souvent appelé « point d’interférence ».
La figure 20 schématise trois conditions de génération d’un Il faut éviter que le cercle de tête de l’organe conjugué, ou le
pignon avec un outil circulaire de profil générateur P0 . cercle de tête (ou ligne primitive) actif de l’outil passe au-delà de
a ) Le point extrême d’action A 0 est situé entre I et T ce point.
(figure 20a ). Le profil P du pignon est composé d’un arc de déve-
loppante de cercle s’arrêtant en A 0 , et d’un certain profil de rac- ■ Interférence avec le profil de raccordement
cordement engendré par la pointe de l’outil. Comme le montre
plus clairement le schéma de détail, le profil en développante ne va L’opération de taillage définit le point A0 limite du profil en déve-
pas jusqu’au point Q où théoriquement il rencontre son cercle de loppante (figure 20a ).
base, Cb . La figure 17a définit le point actif de pied A. Il faut éviter d’avoir
b ) Le point extrême d’action A 0 est confondu avec T le rayon du point A plus petit que le rayon du point A 0 , sinon le
(figure 20 b ) : le cercle de tête de l’outil passe par « le point contact pourrait se produire sur le raccordement de pied.
d’interférence » du pignon. La partie en développante du profil P Lorsque le nombre de dents diminue ou lorsque l’angle de pres-
s’étend alors jusqu’au cercle de base, et nous sommes juste à la sion diminue, le point d’interférence T se rapproche du point pri-
limite du phénomène d’interférence. mitif. Les risques d’interférences augmentent donc.
c ) Le cercle de tête de l’outil passe au-delà du point d’interfé- Nous verrons dans [BM 5 621] que les « corrections de denture »
rence du pignon (figure 20c ) : il se produit alors le phénomène permettent de remédier à cet état de choses.

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a b c

Outil

P0 P0
P0
I I I
P α P α P α
C e r cl e d Cb
e ba T Cb
se C
T T
A0 b A0

A0
V
A0 Cb
Cb T Cb
Q Q
T Q

Figure 20 – Génération d’un pignon avec outil circulaire

5.2 Engrenage intérieur


■ Interférence géométrique primaire P2
Considérons l’engrenage intérieur de la figure 21. Les deux cer- P1
cles primitifs sont tangents en I. La ligne d’action des deux profils I P2
conjugués P1 et P2 est tangente en T1 et T2 aux deux cercles de α
base. Nous supposerons que le profil en développante du pignon y2 m
s’étend effectivement jusqu’au point Q1 du cercle de base. Si nous Q1
T1
faisons tourner l’engrenage, le point de contact se déplacera de I
Q2 V P1
vers T1 . Jusqu’en ce dernier point, « point d’interférence du
pignon », le contact entre les deux profils en développante s’effec- r1
tue dans de bonnes conditions : si, par contre, le contact dépasse W
le point T1 , c’est-à-dire si le rayon de tête de la roue est inférieur
à O2 T1 , il se produira un phénomène d’interférence : les deux pro- rb1 T2
fils ne sont plus tangents, mais tendent à se pénétrer l’un l’autre.
Si à la place du pignon nous considérons un outil circulaire de r2
rb2
taillage de la roue, l’interférence aura comme conséquence d’écor- O1 O2
ner les dents de cette roue sur toute la partie VW du sommet. Cette
interférence est facile à délimiter : le rayon de tête de la roue ne
doit pas être inférieur à O2 T1 : Figure 21 – Engrenage intérieur : interférence géométrique primaire

2
r b2 +  ( r 2 – r 1 ) sin α 
2
O2 T1 = (48)
rieur du cercle de base (voir figure 20a ). La valeur de saillie (y 2 m )
est donc alors trop importante (figure 22).
■ Interférence avec le profil de raccordement Supposons maintenant que le pignon soit taillé avec un outil cré-
de pied du pignon maillère normalisé, comportant un arrondi au sommet sur 0,25 m :
la « ligne de tête active » de l’outil-crémaillère passe donc par t
La condition de non-interférence précédente est en général satis-
(ts = 0,25 m ). Le point correspondant A0 de la ligne d’action définit
faisante dans le cas du taillage de la roue avec un outil circulaire
le commencement du profil de raccordement de pied du pignon.
dont le profil en développante s’étend en général jusqu’au cercle
Le rayon de tête minimal de la roue ne doit donc pas être O2 T1 ,
de base.
mais O2 A0 . Nous appellerons v m la différence (O2 A0 – O2 T1 ),
Par contre, dans le cas de l’engrènement d’une roue avec un c’est-à-dire la quantité complémentaire dont il faudra dans tous les
pignon, elle n’est pas en général suffisante étant donné que le pro- cas raccourcir la saillie de la roue. Le tableau 2 donne les caracté-
fil de raccordement du pignon commence pratiquement à l’exté- ristiques finales de la denture.

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Lign
e d'a
ction
I
y2 m α
u A0
t B I
s P2 P1 P2 P1
vm
T1 T1 T2
vm
T2
O1

O2

W
Figure 22 – Engrenage intérieur : interférence avec le profil
de raccordement de pied du pignon

Figure 23 – Engrenage intérieur : interférence géométrique secondaire


(0)

Tableau 2 – Caractéristiques finales de la denture


Roue Pignon

Saillie.................................... (0,80 – v ) m 1,20 m

Creux .................................... 1,45 m 1,05 m


a
Hauteur................................. (2,25 – v ) m 2,25 m
Vide à fond de dents du pignon : (0,25 + v ) m
Vide à fond de dents de la roue : 0,25 m
y2m = 0,80 m sur la figure 21
b

L’augmentation du vide à fond de dent du pignon n’a aucune


conséquence fâcheuse sur l’engrènement, ce qui ne serait pas le
cas si on laissait subsister la partie (v m ) au sommet des dents de Figure 24 – Engrenage intérieur : interférence particulière de taillage
la roue.

■ Interférence géométrique secondaire


Dans l’article consacré aux corrections de denture [BM 5 621],
L’engrenage intérieur peut donner lieu à une forme d’interfé- nous donnerons d’autres précisions.
rence géométrique très spéciale, dans le cas où les nombres de
dents de la roue et du pignon sont trop voisins. Examinons la ■ Interférence particulière de taillage
figure 23 relative à l’engrènement des deux profils conjugués de
l’autre côté du point I, c’est-à-dire en allant vers le point limite Il y a deux façons d’amener un pignon en position d’engrène-
d’action B. Au-delà du point B, les profils P1 et P2 restent toujours ment avec une roue intérieure :
en contact en un point de la ligne d’action, mais suivant leurs pro- — par enfoncement latéral : figure 24a ;
longements seulement. On pourrait alors penser que les profils
— par enfoncement radial, suivant la ligne des centres :
ayant cessé leur engrènement en B, il n’y a plus aucun risque
figure 24b.
d’interférence entre eux : or, lorsque les nombres de dents sont
trop voisins, les profils P1 et P2 peuvent se rencontrer à nouveau La première méthode est toujours possible, quelle que soit la
comme l’indique la figure 23, la dent du pignon touche la pointe différence des nombres de dents (différence nulle dans le cas de
de la dent de la roue, et, si nous poursuivions la rotation de cannelures). Par contre, lorsque les nombres de dents sont trop
l’engrenage, la dent de la roue se trouverait écornée (la courbe W voisins, on ne peut plus effectuer l’enfoncement radial : les dents
est la trajectoire de la pointe de la dent du pignon par rapport à la du pignon viennent buter contre celles de la roue sans qu’il soit
roue). Cette forme d’interférence est plus difficile à délimiter que possible de réaliser l’entraxe. Dans le cas d’un engrenage, cette
l’interférence « primaire » : il faudrait tracer avec précision la limitation n’a évidemment aucune conséquence étant donné qu’il
courbe W ce qui est long et souvent difficile. L’étude complète est est toujours possible, en général, d’effectuer l’enfoncement latéral
donnée dans [1]. du pignon.
Indiquons que cette interférence se produit lorsque la différence Par contre, si nous considérons le cas du taillage de la roue inté-
(z 2 – z 1) est faible. Ainsi, avec une denture avec angle de pression rieure, avec un outil-pignon circulaire, l’enfoncement radial est
20o et proportions normales, (z 2 – z 1) limite = 8, par exemple : bien nécessaire pour la mise en profondeur de taillage. Si les nom-
bres de dents sont voisins, l’outil écornera donc les dents de la
z 2 = 40 ; z 1 = 32 roue.
z 2 = 80 ; z 1 = 72 Ceci explique pourquoi les outils circulaires de taillage des den-
tures intérieures sont en général exécutés avec de faibles nombres
z 2 = 200 ; z 1 = 192, etc. de dents.

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6. Glissement Cela signifie que nous avons correspondance entre les arcs :

 a c ;
a c et  c d et  
c d ;d e et 
d e ;
e f et 
 e f ;
f g et 
f g ;
g b et 
1 1 2 2 1 1 2 2 1 1 2 2
■ Glissement relatif  (51)
1 1 2 2 1 1 g b
2 2  1 1 2 2
La figure 25 représente l’engrènement d’un couple de profils
conjugués dont la ligne d’action est tangente en T1 et T2 aux Nous pouvons faire les remarques suivantes :
cercles de base du pignon et de la roue. Par définition même des
— il n’y a pas de glissement au voisinage du primitif ;
profils conjugués, ceux-ci roulent l’un sur l’autre : ils sont constam-
— le glissement augmente au fur et à mesure que l’on s’éloigne
ment tangents.
du primitif ;
Il convient cependant de signaler que ce roulement s’accompa- — le glissement relatif change de sens de part et d’autre du
gne d’un glissement relatif, glissement qui occasionne en particu- primitif ;
lier la perte de puissance par frottement et la détérioration par — le glissement est nettement plus faible pour l’engrenage inté-
grippage dans certaines applications à grande vitesse particulière- rieur que pour l’engrenage extérieur.
ment chargées. Ce glissement relatif est mis en évidence sur la
figure 25. Au point A de la ligne d’action, ce sont les points a1 et ■ Vitesse de glissement relatif
a2 qui sont en contact ; au point C ce sont les points c1 et c2 . Les Nous nous bornerons à indiquer, sans la démontrer, la formule
 
arcs a 1 a 2 et a 2 c 2 se correspondent donc pendant le temps néces- très simple qui permet de calculer la vitesse de glissement relatif
saire pour le déplacement du point de contact de A à C. en un point quelconque de contact :
Nous voyons que : vg = (ω 1 ± ω 2) T (52)
a c > 
 a c (49) avec ω 1 et ω 2 vitesses angulaires du pignon et de la roue
d’où la valeur du « glissement relatif » : 
a c –
2 2 1 1
(en rad/s),
a c .
2 2 1 1

 
T distance du point de contact au point primitif, signe
Nous pourrions dire de même que les arcs d b et d b se cor- (+) pour engrenage extérieur, et signe (–) pour
1 1 2 2
respondent pendant le temps nécessaire pour le déplacement du engrenage intérieur.
point de contact de D à B : Indiquons la formule pratique suivante :
 
d b > d b
1 1 2 2 (50) 1
v g = ---------------- ( n 1 ± n 2 ) T (53)
9 554
Les relations (49) et (50) indiquent tout d’abord que le glisse-
ment change de sens de part et d’autre du point primitif. avec vg en m/s,
Nous allons maintenant mettre en évidence une autre propriété T en mm,
fondamentale : le glissement relatif est nul au point primitif, et n 1 et n 2 vitesses angulaires du pignon et de la roue
augmente progressivement au fur et à mesure que le point de (en tr/min),
contact s’éloigne du point primitif. ou bien :
Les figures 26a et b sont des figures correspondantes valables u±1
 
1
pour un engrenage extérieur et un engrenage intérieur respecti- vg = ---------------- n 1 -------------- T (54)
9 554 u
vement. Divisons la partie utile AB de ligne d’action en 6 parties
égales par exemple : soit C, D, E, F et G les points de division. avec u rapport de l’engrenage z 2 /z 1 .

ω2

Roue

b1
B T2
b2
d1
d2
D
I
M c1
C a
A c2
1

T1 a2

ω2
ω1 Pignon

ω1
Figure 25 – Mise en évidence
du glissement relatif

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______________________________________________________________________________________________________________ ENGRENAGES PARALLÈLES

■ Glissement spécifique
O1 Pignon
Durant le temps nécessaire pour le déplacement du point de
contact de A à C par exemple, le glissement relatif des deux profils
est (figure 25) :

b2 B
T1 
g = a2 c2 – a1 c1

g2
b1 Bien que ce glissement relatif soit le même pour les deux profils,
g1 G nous concevons cependant qu’il aura une répercussion plus mar-
f2 quée sur le pignon que sur la roue, car il sera réparti sur un arc

f
a c plus petit que 
F
e2 I1 E
a c .
D d2 e 1 1 1 2 2
d1
c2 En plus de la notion de glissement et de vitesse de glissement,
C a2 il sera donc du plus haut intérêt de faire apparaître un rapport
c1
A extrêmement important pour toutes les questions d’usure : le glis-
a1 sement spécifique. La valeur moyenne des glissements spécifiques
de A à C est :

a2 c2 – a1 c1 
O2
Roue
— pour le pignon :
 a1 c1
- 
g s1 = -------------------------------

 
a2 c2 – a1 c1 
 (55)
a engrenage extérieur — pour la roue :

g s2 = -----------------------------
a2 c2
- 

glissement
On appelle parfois glissement spécifique le rapport -------------------------------- .
b1 b2 roulement
B En divisant la ligne d’action en un nombre infiniment grand
g1 g2 d’espaces de temps égaux, nous arriverions à la définition du glis-
f F G
f1 2 sement spécifique en chaque point de la ligne d’action. Il est du
I plus haut intérêt d’avoir les plus faibles valeurs possibles du glis-
E e1 e
2 sement spécifique.
d1
D
c1 d2 Sur la figure 26, nous constatons que lorsque le contact se rap-
C
a1 c2 proche du pied de dent du pignon, l’arc de roulement du profil de
roue augmente alors que l’arc de roulement du profil du pignon
A a2 diminue : le glissement spécifique augmente donc lorsque le
T1 contact se rapproche du pied des dents. Il deviendrait même infi-
niment grand si le contact se produisait au point T, point de tan-
O1 gence de la ligne d’action et du cercle de base. Ceci est mis en
O2 évidence si nous remplaçons les deux dentures conjuguées par
deux galets cylindriques de centres respectifs T1 et T2 (centres de
courbure (figure 25)) tournant autour de ces points avec les vites-
b engrenage intérieur ses angulaires respectives ω 1 et ω 2 (voir [1]). Nous constatons
qu’en A le galet qui matérialise le pignon devient très petit ; il se
Figure 26 – Étude du glissement en fonction du point de contact réduirait à un seul point en T1 .

Référence bibliographique

[1] HENRIOT (G.). – Engrenages. Conception.


Fabrication. Dunod (1999).

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