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ISSN : 0851-7940
Dans ce numéro
Zoom sur…: Transfert de compétences, transferts 2
financiers et mobilisation des ressources
propres des collectivités locales
A suivre : • Peut-on décentraliser des ressources straté- 4
giques ? Réflexions sur l’articulation des
niveaux de gestion autour du lac de Guiers
• Compétences transférées : problématique de
la maîtrise d’ouvrage dans les collectivités 6
locales au Bénin
• Transfert de compétences et des ressources au
Mali 7
Compte rendu : Exercice des compétences transférées
au Sénégal, le bilan 10 ans après ! 9
Zoom sur…
Zoom sur…
rurale qui constitue l’essentiel des recet- Concernant la Région, parmi les ressour- De cette situation, il découle tout natu-
tes budgétaires n’est jamais recouvrée à ces de fonctionnement et d’investisse- rellement que les recettes effectivement
des taux suffisants. La collecte des droits ment, seuls les fonds de dotation de la perçues par les collectivités locales et
de marché connait les mêmes difficultés décentralisation et d’équipement des surtout la région, restent sans commune
dans les communes avec souvent une collectivités locales sont effectivement mesure avec les besoins de prise en
mauvaise organisation du système de perçus. Les autres ressources à caractère charge de ses compétences et par voie
collecte ou l’absence de contrôle suffi- non fiscal du reste, ne font jusqu’ici, l’ob- de conséquence ceux du financement de
sant sur les collecteurs. jet d’aucun recouvrement. son développement local en général.
Conclusion
La prise en charge des coûts générés par Cependant, l’idéal serait d’évaluer exacte- transmettre des compétences si des dis-
les compétences transférées pose ment les charges induites par l’exercice positions efficaces ne sont pas prises sur
aujourd’hui beaucoup de problèmes aux normal des compétences transférées et les voies et moyens de trouver les res-
collectivités locales au moment même où d’essayer d’octroyer autant aux conseils sources financières destinées à exercer
certains acteurs notamment les associa- locaux. Cette procédure aurait eu l’avan- ces compétences. Certains pays comme
tions d’élus sénégalais demandent encore tage non seulement de mettre en applica- le Mali ou encore le Bénin pourraient bien
l’élargissement des compétences transfé- tion le principe légal de la compensation, s’inspirer des difficultés de mise en œuvre
rées et qu’au Mali le processus venant d’assurer l’autonomie financière à la col- de certaines compétences observées au
juste de commencer. Du côté de l’Etat, il lectivité locale et surtout de faciliter Sénégal pour davantage réussir la prise en
est question d’augmenter de manière l’émergence de pôles de développement charge des activités de développement
substantielle le montant du fonds de dota- à l’intérieur du pays. Il est difficilement local par les Communes surtout rurales.
tion et ainsi de mettre plus de moyens à concevable dans la situation actuelle des
la disposition des collectivités locales. entités décentralisées de continuer à
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À suivre…
Peut-on décentraliser des ressources stratégiques ?
Réflexions sur l’articulation des niveaux de gestion
autour du lac de Guiers
La notion de ressource stratégique Au Sénégal, le lac de Guiers est une Il s’agira ici de s’interroger sur le sens
désigne toujours quelque chose de pré- ressource stratégique. Situé entre le des dynamiques à l’œuvre.Les collectivités
cieux, sinon vital, souvent rare ou fragile. Delta et la moyenne Vallée, le lac offre la locales ont-elles engagé un processus
L’or autrefois, le pétrole ou l’uranium plus importante réserve d’eau douce d’apprentissage qui leur permettra à
aujourd’hui, l’eau dans tous les milieux du pays.A l’échelle nationale, elle alimente terme de s’imposer comme acteurs
secs, relèvent ainsi de cette catégorie la forte demande en eau potable des incontournables de la gestion des res-
des ressources stratégiques. Partout ou grandes villes du pays (Dakar, Thiès, sources du lac de Guiers, faisant valoir
presque, les ressources stratégiques Touba). Mais à l’échelle locale, les eaux leurs intérêts aux côtés de l’Etat ? Ou
sont l’apanage des Etats. du lac et les terres riveraines sont aussi bien, à l’inverse, l’importance des
En Afrique, les dynamiques de décen- utilisées et convoitées par des usagers enjeux et le contexte politique national
tralisation partout engagées à la suite différents, parfois concurrents : agro- conduiront-ils, sous le vernis écaillé
de la crise des Etats du continent, dans industrie du sucre, maraîchers, éleveurs, d’une décentralisation inaboutie, à une
les années 1980, posent en des termes pêcheurs. gestion centralisée des ressources
nouveaux la question du contrôle de la Dans le contexte de la décentralisation, lacustres ?
gestion des ressources stratégiques l’Etat a transféré une partie de la gestion
entre l’échelon central et les niveaux foncière aux collectivités locales, mais
régionaux et locaux. pas celle de l’eau.
À suivre
Les outils de gestion
Pour sauvegarder les ressources en eau, Cependant, la priorité accordée à Les differents aménagements hydro agricoles
la Direction Générale de la Planification l’aménagement de la zone du lac de Guiers et les transformations économiques qui
des Ressources en Eau (DGPRE), sous semble avoir été déplacée vers d’autres les accompagnent sont porteurs de
la tutelle du ministère de l’hydraulique secteurs du Delta. Ce déplacement perturbations considérables sur les systèmes
et avec l’appui de la Banque Mondiale, a peut être interprété par les difficultés agricoles et pastoraux. Des conflits
entrepris depuis septembre 2004 une d’articulation entre des institutions entres usagers nuisent aux relations
étude pour élaborer un plan de gestion du ministérielles concurrentes : le ministère entre les populations et compliquent la
lac de Guiers. Les élus, les organisations de l’hydraulique qui pilote le plan de gestion des communautés rurales. Les
paysannes et la société civile de la région gestion du lac et celui de l’agriculture POAS3 ont été expérimentés pour atténuer
du lac de Guiers ont été invités à participer qui a en charge le schéma d’aménagement. ces tensions, tout en renforçant les
aux différents ateliers réalisés,mais ils n’ont Mais l’imbrication des enjeux a rapidement capacités des collectivités locales en
pas le pouvoir d’orienter le processus, révélé les difficultés posées par cette matière de gestion de leurs ressources
ni de décider. absence d’articulation. territoriales. Ils sont conçus comme des
outils et des processus de concertation
pour la gestion de l’espace à l’échelle
des communautés rurales. Il en résulte
souvent la conscience de la nécessité
d’améliorer les articulations entre la
communauté rurale et les territoires
voisins ou les niveaux de décision supé-
rieurs (région,sociétés régionales publiques,
Etat). Mais ce besoin n’a pour le moment
guère été pris en charge. Or, les questions
de limites territoriales litigieuses, de
même que celles de la gestion des eaux
et des terres du lac de Guiers pilotées
par l’Etat,appellent un niveau de médiation
intermédiaire entre l’échelle locale et le
niveau national.
Conclusion
Au Sénégal, les lois de la décentralisation durabilité de l’exploitation des ressources, trielles, au détriment des populations rive-
prévoient un transfert de compétence notamment pour l’eau. raines du lac.
en matière de gestion des ressources
naturelles au bénéfice des collectivités Cela étant, améliorer la participation des
locales. Mais la ressource la plus stratégi- collectivités locales à la gestion des res- Ndeye Fatou MAR
que, l’eau, n’est pas transférée. Et le mor- sources naturelles autour du lac n’en Université Gaston Berger BP 234
cellement de l’environnement lacustre constitue pas moins un enjeu important Saint Louis / CIRAD Sénégal
entre les jeunes collectivités locales aux pour préserver la qualité de la ressource. Tel : Fax : (00 221) 961 18 84
capacités de gestion territoriale encore Or la Loi d’Orientation Agro-Sylvo- fatoumar1@yahoo.fr
limitées affaiblit leur capacité à peser sur Pastorale (LOASP), adoptée en juin 2004
les processus d’aménagement et de gestion prévoit à brève échéance l’adoption Géraud MAGRIN
en cours de définition. Dans l’immédiat, d’une loi de réforme foncière. Les collec- CRENAM, 6, rue Basses des Rives
la prééminence des niveaux de gestion tivités locales auront alors un rôle 42023 Saint Etienne Cedex
nationaux sur les niveaux locaux semble majeur à jouer pour éviter l’accaparement magrin@cirad.fr
mieux garantir la prise en compte de la du foncier par les exploitations indus-
Références
HARDIN G., 1968.The tragedy of the commons, Science 162 : 1243-8.
MAGRIN G., 2005. Les décentralisations doivent-elles prendre en compte les relations villes - campagnes ? Quelques réflexions sur
Saint Louis et la vallée du fleuve Sénégal, COLL J.L.,
3 Plans d’Occupation et d’Affectation des Sols.
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À suivre…
Compétences transférées :
problématique de la maîtrise d’ouvrage dans
les collectivités locales au Bénin
Décentralisation émergente et progressive, sans nul doute une expérience nouvelle avec beaucoup d’enseignements ;
Hilhorst et Baltissen (2005) décrivent dans cette partie du document intitulé «Les premiers pas des communes
au Bénin : Enseignements du processus de la décentralisation», la question des initiatives de renforcement des
processus de vulgarisation de la politique de décentralisation au Bénin. Ce diagnostic insiste sur la dualité conflictuelle,
qui oppose les communes et les institutions centrales en ce qui concerne la maîtrise d’ouvrage.
À suivre
Transfert de Compétences
et des ressources au Mali
En transférant les compétences aux collectivités locales, l’Etat malien les responsabilise à une prise en charge effec-
tive des affaires locales et facilite ainsi la réalisation des différentes activités planifiées dans les Plans de Développement
Economique, Social et Culturel (PDSEC) des collectivités. Cependant, même si des progrès ont été notés, beaucoup de
choses restent à réaliser pour rendre ce transfert des compétences efficace.. Les deux domaines que sont la santé et
l’éducation peuvent servir d’illustration.
À suivre…
• Le dispositif d’appui conseil tech- élus sur les procédures de planifi- des ressources. L’opérationnalisation
nique des collectivités dans le cation et de mobilisation des res- du transfert de compétences exige la
domaine de la santé reste encore sources redéfinition (ou clarification) des rôles
peu opérationnel et responsabilités des principaux
• La mise à disposition des fonc- Le processus du transfert de compé- acteurs notamment le ministère de la
tionnaires (personnel médical, tence du secteur de la santé offre des Santé, les collectivités territoriales et les
paramédical et autres) reste non opportunités considérables pour amé- Associations de Santé Communautaire
encore effective. liorer la prestation de services en (ASACO).
• Le faible niveau de formation / milieu rural ; toutefois, les conflits de
information des collectivités des compétences minent l’utilisation efficace
L’Etat a élaboré un cadre de réfé- et partenaires de l’école. Cela a com- • L’accès aux informations nationales
rence de l’éducation en mai 2002. Ce mencé dans le cadre d’un forum • L’insuffisance du plan de développe-
cadre comporte un schéma opération- national sur la gestion de l’école en ment éducatif ; les communes s’ap-
nel et une esquisse de plan de décen- mode décentralisé (février 2003) puient sur leur plan de développe-
tralisation pour chacun des trois puis à travers de nombreux documents ment communal (PDSEC).
niveaux d’enseignement concernés tels que, les guides pour l’élabora- Il faut espérer que dans les années à
par le transfert de compétences (1er tion des PDE (plan de développement venir, l’Etat va accèlérer le niveau de
et 2ème cycle de l’enseignement fon- éducatif) etc. trasfert des compétences dans le
damental et enseignement secon- domaine de l’éducation. Ce qui va
daire). Ces actions ont permis d’enregistrer permettre aux collectivités locales
A partir de ce schéma, le Ministère de des avancées certaines avec entre d’atteindre des niveaux d’éfficacité
l’Education Nationale du Mali a initié autres : importants en s’impliquant d’avantage
un certain nombre d’actions notam- - La disponibilité d’outils d’appui dans la gestion de certaines matières
ment : conseil (guide d’élaboration de pro- qui n’ont pas un caractère national
- L’élaboration du cadre référentiel jet d’école, cahier des charges, marqué. Ceci ne sera possible qu’avec
de la décentralisation de l’éducation manuel de procédures et de gestion la mise en place d’une planification
- Le transfert de certaines responsa- des points d’eau…..) ; efficace des activités du secteur édu-
bilités des services centraux aux - La mise en place de mécanismes de catif.
services déconcentrés (Académies financement des activités des
d’Enseignement et Centres d’Animation Comités de Gestion Scolaire (CGS)
Pédagogique). Cette déconcentra- à travers l’Appui Direct à
tion s’est formalisée par la mise en l’Amélioration des Rendements Références
place d’un nouveau schéma institu- Scolaires (ADARS) et la gestion des « Development Policy & Practice » ;
tionnel de l’éducation pour favori- points d’eaux ; Réaliser le transfert de compétences dans le
ser la proximité entre les collectivi- domaine de la santé L’expérience de
tés locales et les services Régionaux Ces avancées n’empêchent pas ce Koulikoro au Mali Bulletin 383
secteur d’enregistrer des difficultés à Sources : Direction Nationale des
de l’Education.
plusieurs niveaux : Collectivités Territoriales (DNCT), Direction
- l’organisation d’ateliers de forma- Régionale de la Santé du District de Bamako,
tion à destination des élus locaux et des • les services centraux peinent à
Direction Nationale de l’Hydraulique (DNH).
conseillers pédagogiques des servi- céder certaines responsabilités aux
ces déconcentrés pour leur faire services déconcentrés concernant Sources : Réseau RLD du Mali
approprier les textes relatifs à la par exemple le recrutement des
déconcentration et à la décentrali- enseignants contractuels, l’organisa-
sation tion des examens,le choix des sites de
- La clarification « continue » des construction des salles de classes,
rôles et responsabilités des acteurs etc.
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Compte rendu…
Exercice des compétences transférées
au Sénégal, le bilan 10 ans après !
L’étude diagnostic sur les compétences transférées conduite sous l’égide de la Direction de la Décentralisation, s’est
réalisée au cours d’un processus d’animation et de facilitation d’ateliers de mise à niveau et de concertation sur
la mise en œuvre des compétences transférées aux collectivités locales.
De cette étude, il ressort que le pilotage du développement local et la gestion des compétences transférées sont
caractérisés par des contraintes majeures tant politiques, institutionnelles que matérielles. Les collectivités locales, dans
leur grande majorité, éprouvent d’énormes difficultés dans la gestion des affaires locales et, particulièrement,
dans la prise en charge effective des compétences qui leur sont transférées depuis Mars 1996.
Les travaux des différents ateliers ont permis aux acteurs de la décentralisation de partager leurs expériences
et leurs vécus sur la mise en œuvre des compétences et ont permis d’aboutir à des recommandations visant
toutes à améliorer la performance des collectivités locales dans leur mission de promotion d’un développement
local durable.
Compte rendu…
matérielles et financières et les conditions Pour mesurer les enjeux et relever les Le renforcement des moyens et des
nécessaires pour exécuter les missions défis qui les interpellent, la capacitation compétences des ARD et des CADL
qui sont dévolues à l’élu local. La qualité des acteurs de la décentralisation est est une exigence actuelle pour accom-
des ressources humaines locales étant un préalable. Cette question renvoie à pagner les processus de changement.
déterminante, les nouveaux paradigmes celle plus problématique du profil des Des efforts ont été faits dans la
du développement local vont s’organiser élus locaux, mais aussi de la qualité du reforme de ces structures d’accompa-
autour de la qualité de celles-ci : degré personnel des administrations locales. gnement mais il reste qu’elles ne sont
de motivation, niveau compétence, et En plus des besoins récurrents ci-dessus, pas encore suffisamment outillées pour
capacité à conduire des projets et initier de nouveaux besoins sont apparus et faire face au nombreux défis qui les
des espaces de négocier avec les autorités concernent la communication institu- attendent au niveau local.
et les partenaires. tionnelle, le plaidoyer, la négociation, etc.
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Quelques recommandations
Ces réformes et changements proposés recommandations. En voici quelques unes : • Une réelle prise en charge des politiques
ne sauraient à eux seuls suffir pour assurer • L’harmonisation des interventions de loisirs : les collectivités locales doivent
une correcte mise en œuvre de la politique des acteurs de la décentralisation est davantage participer à la conception
de décentralisation au Sénégal. En effet, les une nécessité dans un contexte de et à l’élaboration des politiques de loisirs
modes d’intervention et d’accompagnement développement local; par une approche touristique et com-
des divers intervenants doivent être • Les collectivités doivent créer des munautaire et un cadre réglementaire
revus. La caractéristique du processus mécanismes de représentation des approprié.
de développement est qu’il ne peut jeunes et des femmes dans les organes • La prise en compte de la dimension
être réussi dans la dispersion, la non délibérants des collectivités locales ; économique de la culture à travers la
coordination et l’exclusion sociale de réalisation d’infrastructures culturelles
certaines couches de la population. Ces • La nécessaire articulation entre les et la redynamisation du programme
aspects ont retenu l’attention de presque outils de planification tant au niveau national de développement culturel.
tous les analystes qui ont émis des local que national ; Malgré le riche patrimoine culturel local,
les collectivités assurent encore mal
• Le processus de validation et de mise l’exercice de cette compétence ;
en œuvre de la double planification
• Une meilleure application de la politique
doit être accéléré par la mise en place
d’aménagement du territoire afin
des services départementaux de pla-
d’amoindrir les disparités régionales
nification ;
et de réduire les tensions sociales
• La nécessaire mise en place d’un cadre nées de la forte concentration des
de concertation pour une meilleure activités au niveau de la capitale ;
harmonisation des interventions des • La nécessité de procéder à l’évaluation
acteurs ; de la politique de décentralisation
• Une meilleure utilisation des conventions tant au niveau de la gestion des com-
types pour bénéficier de l’appui des pétences transférées, des moyens
services déconcentrés ; alloués aux collectivités locales qu’au
niveau de la politique de déconcentration
• Une meilleure vulgarisation du code et de la participation des populations.
de l’environnement et des conventions
locales à travers leur traduction en langues Cette dernière exigence a permis aux
nationales et en support didactiques autorités de tenir au mois de mars 2007
est indispensable si l’on veut que les les assises nationales de la décentralisation
populations se les approprient ; dont on attend encore la publication
des résultats des travaux.
• Une plus grande prise en charge du
tourisme dans le développement local
et un élargissement de la base légale
de transfert des compétences;
Conclusion
Ces concertations ont eu le mérite la base des compétences comme le
d’avoir non seulement fait un bilan d’étape préconisent certains acteurs. Peut-on
de l’exercice effectif des compétences espérer atteindre les performances
transférées,mais aussi de toucher du doigt escomptées au niveau local sans mettre
les principaux goulots d’étranglement en place une politique pertinente de
de la politique de décentralisation. Elles formation et de recrutement de ressources
ont pu finalement aboutir à un ensemble humaines de qualité ? Le développement
de propositions visant à corriger les économique local que l’on cherche à
dysfonctionnements qui ont été relevés. instituer à travers le transfert des compé-
Malgré tout, il est à se demander au vu tences devra veiller particulièrement à
du bilan, s’il est encore opportun d’élargir ces aspects fondamentaux.
Le lendemain, la femme s’installa tranquillement sous l’arbre à palabre avec ses « nouveaux compagnons » et attendit
patiemment qu’on lui serve son repas etc…
Monsieur XX passa durement la journée qui débuta à…5h du matin.
Il alla puiser de l’eau à 5km du village. A peine revenu, les enfants l’attendaient pour leur petit déjeuner ; ils étaient
en retard pour l’école. Ainsi se poursuit sa journée. Quand enfin, à minuit il décida de se reposer, sa femme lui rappela
qu’il lui restait encore à moudre le mil pour la bouillie du matin.
Il poursuivit ce rythme durant 2 jours.Au troisième, il était sur ses genoux ! Ses pieds étaient enflés, ses mains écorchées.
Le moindre mouvement lui arrachait des cris.
Il décida alors de revenir à ses « anciennes » compétences et appela le Bon Dieu pour lui faire part de son intention.
Il lui répondit tranquillement « d’accord, mais tu devras attendre encore….. neuf mois car actuellement tu es…..ENCEINT ! »
ISSN : 0851-7940
PROCHAIN NUMERO EST UN BULLETIN TRIMESTRIEL
Bilan et perspectives des pratiques de Budget Participatif D’INFORMATIONS ET D’ÉCHANGES
SUR LES POLITIQUES ET LES PRATIQUES
Depuis plusieurs années, la politique de décentralisation fait son chemin dans les pays du Sahel DE GDRN ET DE DÉCENTRALISATION.
avec des performances variables d’un Etat à l’autre.Cependant une chose reste constante,c’est
que cette forme de gouvernance démocratique à l’échelle locale dans sa philosophie originelle Publié par IED Afrique
envisage de remettre le pouvoir de décision entre les mains des citoyens. Au-delà de la dans le cadre du programme Réussir
décentralisation en tant que politique d’administration des spécificités locales, le droit du la Décentralisation.
citoyen d’un Etat démocratique lui permet d’être au courant, de participer et de recevoir des
comptes de la part des gouvernants qu’il a contribué à mettre en fonction. B.P. 5579 Dakar-Sénégal
Le contrôle citoyen de l’action public signifie cette attitude consistant de la part des citoyens Tél : 00 221 33 867 10 58
et des organisations de la société civile à jeter un regard critique sur le travail des gou- E-mail : contact@iedafrique.org
vernements aussi bien locaux que nationaux et à obliger les gouvernants à la reddition des
comptes. Les cas les plus connus sont illustrés par la pratique des budgets participatifs dans Rédacteur en chef :
certaines collectivités locales. Une pratique qui gagne du terrain de plus en plus et qui mérite Awa Faly Ba Mbow
encore qu’on lui accorde beaucoup d’attention aussi bien dans ses aspects pratique que dans
ses impacts à plusieurs points de vue. Avez-vous des expériences pertinentes de budget Équipe de Rédaction :
participatif à partager ? Le prochain numéro de Seg Taaba attend dès maintenant vos Bara Guèye,
contributions sur la thématique. Mouhamadou Lamine Seck,
Safiétou Sall Diop,
Vos contributions sont vivement sollicitées, sur : contact@iedafrique.org Maimouna Dieng Laniane.
IED Afrique - 24, sacré cœur III - BP : 5579 Dakar-Fann, Sénégal
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