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ALLOCUTION DE REMERCIEMENTS

DE L’AMBASSADEUR PAPA LOUIS FALL,


REPRESENTANT PERMANENT DU SENEGAL
AUPRES DES NATIONS UNIES,
A L’OCCASION DE SA REELECTION
A LA PRESIDENCE DU COMITE POUR
L’EXERCICE DES DROITS INALIENABLES
DU PEUPLE PALESTINIEN

New York, le 14 février 2003


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Mes Chers Collègues Membres du Comité,


Excellences, Mesdames, Messieurs

Par ce geste devenu un rituel symbolique, mais combien significatif, vous


venez, une fois de plus et à l’unisson, de renouveler votre haute confiance à mon Pays, le
Sénégal, en lui permettant de continuer à assumer la Présidence de notre Comité, suite à
la bienveillante proposition de notre Ami l’Ambassadeur Sotirios Zackheos de Chypre,
secondé par notre Frère l’Ambassadeur Dumisani Shadrack Kumalo de l’Afrique du
Sud. De tout cœur, je leur en sais particulièrement gré.

Je voudrais, au nom du Peuple et du Gouvernement sénégalais, vous exprimer,


à mon tour, notre chaleureuse gratitude pour cette marque éloquente d’estime que je
perçois volontiers comme un encouragement à redoubler d’ardeur dans la poursuite
obstinée de cette œuvre commune de plaidoyer, de promotion et de consécration
inernationale des droits inaliénables du Peuple palestinien à l’autodétermination, à
l’indépendance nationale et à la souveraineté.

Qu’il me soit permis, ici, de féliciter les estimés Collègues réélus du Bureau - je
veux nommer les Ambassadeurs Bruno Rodriguez-Parrilla de Cuba, Ravan A. Farhadi
de l’Afghanistan et Walter Balzan de Malte – tout en leur redisant ma reconnaissance
pour leur admirable dévouement à la cause palestinienne, par-delà le précieux concours
de tous les instants qu’ils m’apportent dans l’exercice de nos responsabilités communes.

Monsieur le Représentant du Secrétaire général,

Nous savons tous combien la gestion quotidienne, patiente et clairvoyante d’un


tel dossier, aussi douloureux que frustrant, préoccupe les Nations Unies, et au premier
chef, le Secrétaire général Kofi Annan, qui vient de nommer un Envoyé spécial pour les
affaires humanitaires, au moment où le monde entier - qui a présentement les yeux
braqués ailleurs sous les feux d’une actualité très peu rassurante - est indigné de voir
les conditions de vie des populations palestiniennes se détériorer si dramatiquement,
entraînant une crise humanitaire sans précédent au Proche-Orient.

Vous comprendrez donc que je tienne à rappeler et faire mienne la judicieuse


proposition du Secrétaire général qui prône, vaille que vaille, le déploiement d’une force
multinationale crédible ou d’observateurs internationaux dont la présence permettrait de
briser définitivement le cycle pernicieux de violence et d’horreur dans cette région si
tourmentée du monde.
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Excellences, Mesdames et Messieurs,

C’est le lieu pour notre Comité d’exhorter les honorables Membres du Quatuor
- Etats-Unis d’Amérique, Fédération de Russie, Union Européenne et ONU – à
intensifier leurs efforts pour la mise en œuvre effective de la fameuse «Feuille de route»,
afin que devienne réalité cette lumineuse vision du Président Bush, consacrée par le Plan
arabe de Beyrouth, et dont la résolution 1397 (2002) du Conseil de sécurité incarne ce
rêve prométhéen de co-existence de deux Etats, Israèl et la Palestine, à l’intérieur de
frontières sûres et internationalement reconnues.

S’inscrivant résolument dans cette dynamique, le Comité continuera d’oeuver


sans relâche à la mobilisation de l’opinion publique internationale pour lever les
difficultés actuelles qui jonchent le chemin encore escarpé de la paix, pour relancer les
négociations de paix israélo-palestiennes et pour « sortir de l’actuel cercle vicieux de
destruction », selon les propos volontaristes du Secrétaire général de l’ONU.

Je voudrais saisir cette occasion pour rendre un hommage appuyé aux ONG et
autres entités de la Société civile pour leurs contribution et mobilisation inestimables en
faveur d’un soutien politique et d’une assistance économique au Peuple palestinien.
Déterminé à renforcer ses relations de confiance et de coopération féconde avec les
mécanismes de coordination à l’échelon national, régional et international, le Comité
envisage déjà, dans le cadre de son programme de travail à venir, d’impliquer plus
largement encore des secteurs aussi vitaux que les parlements, médiats, universités, sans
oublier les femmes, dans la promotion des droits inaliénables du Peuple palestinien.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

L’année écoulée a été encore marquée par la poursuite de l’Intifada, en réaction


aux provocations, vexations et humiliations subies par le Peuple palestinien. Le Comité
demeure profondément meurtri devant les actes illégaux et inadmissibles que l’Etat
hébreu impose ainsi aux populations et à l’Autorité palestiniennes, en violation flagrante
de l’esprit et de la lettre de la Convention de Genève relative à la protection des
personnes civiles en temps de guerre, et au mépris du droit humanitaire international.

Face à ces développements inacceptables qui desservent la cause de la paix, les


Nations Unies ont l’impérieuse obligation de continuer à assumer leurs responsabilités
vis-à-vis du Peuple palestinien, jusqu’au recouvrement intégral de son droit naturel à
l’autodétermination, à l’indépendance nationale et à la souveraineté, conformément aux
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résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Aussi, se doivent-elles, dans ce cadre, de


consacrer davantage de ressources en vue de favoriser le développement économique,
social et culturel du futur Etat de Palestine.

Laissez-moi réitérer, ici et maintenant, l’engagement déterminé des Membres


de notre Comité à travailler, de bonne foi, avec toutes les Parties au conflit et avec les
principaux acteurs intéressés, sans exclusion ni exclusive, pour la recherche d’une
solution négociée, au demeurant fondée sur cette réalité incontournable décidément bien
têtue : parce que leurs destins collectifs sont intimement liés par l’histoire, la géographie
et la culture, Israéliens et Palestiniens n’ont d’autre alternative que la cohabitation
pacifique dans une région et sur une terre communes.

Excellences, Mesdames, Messieurs,

Je ne saurais clore mon propos sans rendre, à nouveau, un vibrant hommage au


Président de l’Autorité palestinienne, S.E. Yasser Arafat, pour son courage, sa foi
irrépressible et ses qualités d’Homme d’Etat, qui lui ont permis de résister, avec une
grande sérénité, à toutes les souffrances physiques, morales et psychologiques qui lui ont
été délibérement et injustement imposées par Tel Aviv

En ma qualité de Président du Comité, je prends, à nouveau et de concert avec


mes distingués Collègues, l’engagement solennel de continuer à veiller au suivi du
dossier palestinien, à recommander à l’Assemblée générale ou au Conseil de sécurité
toute initiative favorisant la réalisation pacifique des droits inaliénables du Peuple
palestinien, et à prêter une oreille attentive aux ONG et segments de la Société civile.

En fondant légitimement beaucoup d’espoir sur l’adoption prochaine du plan de


paix du Quatuor, je voudrais exhorter ses éminents Membres à amplifier leur élan
fondateur jusqu’à la tenue de la Conférence de paix sur le Moyen-Orient, dont les assises
devraient accoucher d’un Etat libre et souverain de Palestine. Je nourris donc l’espoir
qu’en dépit des saillies et aspérités d’un contexte géopolitique explosif, nous serons
bientôt les témoins soulagés et heureux de la fin d’un cauchemar plus que centenaire.

Monsieur le Représentant du Secrétaire général,


Mes Chers Collègues Membres du Bureau,
Excellences, Mesdames et Messieurs,

Je vous rends humblement mes devoirs, tout en vous remerciant de votre si


aimable attention.
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