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CALCRE - Un auteur averti en vaut deux ! http://www.calcre.

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Le Calcre vous délivre ici quelques conseils pratiques à ne pas négliger


pour éviter les principaux écueils de l'édition.

CONSEILS AUX AUTEURS


Une pleine page pour vous expliquer comment cibler et démarcher les
éditeurs, de la préparation de votre manuscrit à son envoi. Mais aussi pour
évoquer certaines précautions et garanties à prendre avant de signer votre
contrat. Enfin, en cas de litige avec un éditeur, vous saurez comment mobiliser
les forces vives du Calcre !

Envoi du manuscrit | Signature d'un contrat | En cas de litige

NB : Tous les ouvrages cités dans cette section sont des publications du Calcre.

L' ENVOI D'UN MANUSCRIT AUX ÉDITEURS

Présentez votre manuscrit correctement révisé et aux normes. Votre manuscrit doit être
un tapuscrit mais il n'est pas nécessaire de joindre d'emblée une disquette.
[ Lire les conseils d'Audace ]

Si vous avez des doutes sur les qualités intrinsèques de votre texte, si vous recherchez
des avis professionnels non complaisants, faites appel à un Conseiller Littéraire. Mais
sachez que ce n'est pas gratuit. Le Calcre propose à ses adhérents une poignée de
conseillers qui partage son éthique sur l'édition et sur le respect de l'auteur.

Photocopiez votre manuscrit en plusieurs exemplaires (entre 5 et 15). Faites aussi 5 à


10 exemplaires d' extraits (1er chapitre si c'est un roman, un récit, un essai - quelques
poèmes ou une nouvelle si c'est un recueil). Conservez précieusement l'original.

Protégez votre manuscrit pour vous prémunir contre tout plagiat. Audace traite
succinctement des moyens de protection des manuscrits. [ Lire les conseils d'Audace ]
En revanche, si vous voulez tout savoir sur le plagiat, tout connaître sur les moyens de
protégé les oeuvres, y compris les oeuvres électroniques, procurez-vous et conservez le
n° 36 d'E&E

Rédigez une lettre d'accompagnement sobre et neutre. [ Lire les conseils d'Audace ]

Sélectionnez les éditeurs les plus proches de votre texte, en terme de genre, sous-genre
et style. Vous devez donc impérativement connaître les éditeurs et leurs publications afin
de ne pas envoyer au hasard votre manuscrit. Si vous disposez d'informations directes sur
certains éditeurs, c'est que vous êtes, peu ou prou, introduit dans le milieu. Tant mieux
pour vous. Dans le cas contraire, vous devez vous procurer Audace. Cet ouvrage répond
en effet à toutes les questions que se posent les auteurs sur les éditeurs et l'édition. Il
propose en prime une stratégie de démarchage qui ne fait intervenir l'édition à compte
d'auteur qu'en dernier recours.

Dès que vous avez sélectionné 5 ou 10 éditeurs potentiels, vérifiez plus en détail leur
production en lisant leurs nouveautés en librairie ou dans une bibliothèque. Si l'éditeur est
petit ou mal diffusé en librairie, vous pouvez aussi lui demander son catalogue et lui
commander un ou deux livres. Vous pouvez aussi visiter son stand sur les salons mais
vous ne devez pas profiter de cette occasion pour lui refiler en douce votre manuscrit.
Ainsi, vous ne serez plus tout à fait un inconnu ou un importun lorsque vous lui
soumettrez votre manuscrit.

L'auteur peut déposer au secrétariat de l'éditeur proche de chez lui son manuscrit en
échange d'un reçu. Expédiez votre manuscrit ou simplement des extraits si l'éditeur le
précise. Si vous souhaitez être sûr de récupérer la copie, joignez une enveloppe
affranchie pour les frais de réexpédition.

1 of 5 21/06/2004 23:12
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Expédiez votre texte à plusieurs éditeurs à la fois afin de gagner du temps (les délais
de réponse sont parfois très longs). Tenez un planning suivi de vos envois. Relancez par
écrit ou par téléphone tout éditeur qui a dépassé la date de réponse qu'il déclare dans
Audace ou, si aucune date n'est précisée, après 3 mois révolus.

Le démarchage à l'Américaine correspond à l'envoi d'extraits ou d'un synopsis, d'une


lettre d'intention de plan ou de projet. Cette méthode permet d'une part aux auteurs
d'économiser des frais de photocopie et d'envoi. Et d'autre part aux éditeurs de réduire
les manipulations fastidieuses et de réaliser des économies de frais de retour dans la
mesure où un synopsis ne se retourne pas, l'éditeur n'envoyant dans ce cas qu'une lettre
de refus. Si l'éditeur vous réclame votre manuscrit complet, c'est que son intérêt a été
éveillé par l'extrait. Vous n'êtes plus alors l'auteur " Lambda ", votre manuscrit n'est plus un
" manuscrit sauvage ". Ensuite, dans le cas malheureux d'un refus, l'éditeur doit
normalement vous retourner votre manuscrit à ses frais - même s'il déclare ne pas le faire
dans Audace. Car c'est bien lui qui l'a réclamé !

La lettre de refus est une lettre qui, même si elle semble personnalisée, ne donne que
des arguments généraux et passe-partout pour refuser votre texte. Les arguments les
plus souvent invoqués sont : " ne correspond par à l'esprit de la maison, ne peut s'insérer
dans nos collections, notre programme est complet, le manuscrit à des défauts ou des
faiblesses " sans préciser lesquelles, etc.

Une lettre de refus personnalisée est une lettre dans laquelle l'auteur retrouve des
éléments très précis prouvant que son manuscrit à bien été lu et critiqué. Après une
lettre de refus personnalisée, évitez absolument d'ergoter, de demander des explications
supplémentaires. Les courriers de " pinailleurs " incitent les éditeurs à faire des réponses
types.

Les comités de lecture : Leur rôle réel et leur rôle symbolique - les critères de sélection -
leur fonctionnement : du déballage à la lecture approfondie, en passant par l'écrémage,
etc. [ Lire les conseils d'Audace ] Pour tout savoir sur les comités, y compris la soumission et
les réponses par Internet, lisez les Comité de lecture de Pauline Morfouace, disponible
en bootik.

La stratégie AUDACE
La stratégie actuelle du débutant

Haut | Envoi du manuscrit


Signature d'un contrat | En cas de litige

AVANT DE SIGNER UN CONTRAT

Pensez à vous documenter sur la loi sur la propriété littéraire et artistique et sur les
contrats d'édition avant d'être confronté à un éditeur.

2 of 5 21/06/2004 23:12
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Dans tous les cas de figures, nous vous conseillons d'ouvrir une chemise au nom de
l'éditeur et d'y glissez tous les doubles des courriers et contrats que vous échangerez.
Faites systématiquement un double de vos courriers et confirmez par courrier toute
promesse verbale qui vous semble importante, ainsi que tout élément qui viendra en
retrait ou en apport des termes du contrat que vous avez signé.

I er cas : il s'agit d'un Éditeur" normal "

Sachez qu'un éditeur normal est un professionnel qui prend à sa charge la totalité du
risque éditorial. Il vous fait signer un contrat d'édition dit " à compte d'éditeur " dans
lequel il doit vous verser un pourcentage sur les ventes dès le premier exemplaire vendu,
en échange de la cession des droits d'exploitation de votre oeuvre. Ce pourcentage doit
être calculé sur le prix public. Le risque éditorial pris par l'éditeur constitue une garantie
pour l'auteur. Les conflits les plus fréquemment rencontrés sont liés au paiement des
droits et au contrôle des ventes.

Si un éditeur vous convoque dans ses bureaux, ne signez jamais sur place. S'il insiste
lourdement, vous fait du chantage, refuse de " laisser sortir " son contrat : attention danger
! Demandez quelques jours de réflexion. Profitez alors de ce délai pour prendre conseil
auprès d'un avocat spécialiste du droit d'auteur ou d'un syndicat d'écrivains, histoire de
ne pas signer n'importe quoi. Le Calcre propose également ce service à ses adhérents. Il
faut pour cela expédier une copie du contrat et de tous les courriers contractuels.

Lors de la rencontre avec un éditeur ou son directeur littéraire, restez résolument pratique.
Parlez contrat, marché potentiel, plan de lancement, pourcentage des droits
d'auteurs, montant de l'à-valoir, date de parution, prix public envisagé, moyens de
diffusion, promotion, etc. Abordez aussi les résultats passés : meilleures ventes,
ventes moyennes dans la catégorie du livre, vend-il les droits annexes à des tiers, à
l'étranger, a-t-il les moyens d'exploiter ou de rechercher des tiers pour exploiter les
droits audiovisuels, etc. Mais n'abordez surtout pas des questions purement littéraires,
sauf si l'éditeur évoque des corrections ou améliorations à apporter au texte et qui sont,
selon lui, un préalable au contrat définitif.

Si l'éditeur vous demande de l'argent, ce n'est plus un C/E mais de l'arnaque à compte
d'auteur ! [ voir IIIème cas ]

Si un éditeur vous expédie un contrat par la poste, prenez également conseil.

Pour info, un éditeur " à compte d'éditeur " est plutôt laconique dans ses courriers
pré-contractuels.

II ème cas : il s'agit d'un Éditeur à Compte d'Auteur

Sachez qu'un éditeur à compte d'auteur n'est pas un éditeur stricto sensu mais un
prestataire de services. L'auteur devient un client. L'éditeur à compte d'auteur n'assume
pas le risque éditorial. En contrepartie, l'auteur ne lui cède pas ses droits. Il reste le
propriétaire du tirage et reçoit la majeure partie du produit des ventes.

Si l'éditeur à C/A vous convoque dans ses bureaux, même remarques que pour l'éditeur
normal. Nous vous invitons en outre à prendre connaissance de ce que dit Audace de cet
éditeur. S'il n'est pas dans Audace, écrivez au Calcre pour savoir s'il le connaît.

L'éditeur vous écrit pour vous exposer votre future édition, vous proposer les services qu'il
mettra en place contre une rémunération. Cette lettre sera contractuelle au même titre
que le futur contrat. Si dans cette lettre, des points sont obscurs (la diffusion reste vague,
le lancement n'est pas évoqué, etc.), vous devez alors impérativement exiger des
précisions par courrier, avant de demander l'envoi du contrat.

Toute note de lecture ou avis favorable sur votre manuscrit doivent être considérés
comme sans valeur puisque c'est d'abord votre capacité à financer votre publication qui
intéresse cet éditeur. La note de lecture favorable doit être considérée comme un élément
commercial destiné à vous inciter à signer le contrat... et celui-ci peut-être trompeur.

Même avec un éditeur conseillé par Audace :


- Pensez à vous procurer chez l'éditeur ou par le biais d'un libraire, s'il prétend
diffuser en librairie (à qui vous demanderez s'il travaille régulièrement avec cette maison),
un ouvrage semblable à ce que sera votre futur livre.
- Pensez à faire vérifier votre contrat (il arrive que des prestataires conseillés par
Audace changent de formulation entre deux versions de l'annuaire Audace et sans avertir
le Calcre).

Surveillez pas-à-pas votre édition. En tant que maître d'ouvrage (c'est vous qui payez !),
vous devez exiger du maître d'oeuvre (l'entrepreneur de livres) qu'il justifie intégralement
tous les services qu'il vous a proposés.

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III ème cas : il s'agit d'un Éditeur" bâtard "

L'éditeur prétend ne pas faire d'édition à compte d'auteur mais exige de vous une
contrepartie financière ou un travail. Vous êtes en présence d'une proposition abusive.
L'éditeur joue de sa position dominante et/ou de la vanité de certains auteurs pour
s'octroyer tous les droits et limiter ses risques.

Les pratiques abusives sont les suivantes :

- Il vous demande un dessous de table.


- Il mentionne dans son contrat le versement d'une somme non remboursable, et
présentée comme une aide destinée à faciliter la publication.
- L'éditeur vous oblige à acheter au prix fort une fraction du tirage.
- Il exige un prêt remboursable sur les ventes.
- Il demande que la composition de la maquette ou que la campagne de publicité
soient payées par l'auteur.
- Il exige que vous trouviez 100 souscripteurs car sinon il ne signe pas le contrat,
sauf si vous complétez avec vos propres deniers.
- Il ne vous donne des droits d'auteur qu'à partir du moment où il a couvert ses frais.

Toutes ces options transforment un contrat d'édition " à compte d'éditeur " en un contrat
bâtard et abusif. La " bâtardise " peut aller du compte d'auteur complet au compte
d'éditeur limite, en passant par le compte d'éditeur à participation réelle. Ne signez pas de
tels contrats sans avoir pris conseil auprès du Calcre (l'adhésion est requise).

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EN CAS DE LITIGE AVEC UN ÉDITEUR, CONTACTEZ LE CALCRE !

Le Calcre propose à ses adhérents, les services suivant :

- Analyse - Conseil sur une proposition de contrat,


- Assistance lors d'une exécution de contrat,
- Aide à la Préparation de Dossiers Judiciaires et suivi des assignations et des plaintes.
- Conseils et Informations complémentaires : le Calcre répond à des questions précises
sur l'édition, les revues, les concours, les conseillers littéraires, les imprimeurs, etc.

Tous les courriers " délicats " sont traités par les responsables principaux que sont le
Président et le Secrétaire. Toutes les demandes classiques, pour lesquelles il existe une
réponse dans une des publications de notre catalogue, sont renvoyées vers celle-ci. Voici
néanmoins quelques tuyaux pour faciliter et accélérer les choses.

- Rappeler la date ou les références du dernier courrier lors des échanges.


- Joindre à votre demande d'information un timbre pour la réponse si vous n'êtes
pas adhérent.
- Sur une réponse personnelle, toujours rappeler le nom de celui qui vous a répondu
ou qui suit votre dossier.
- Si vous demandez un avis sur un éditeur, soyez précis et fournissez une copie de
son contrat et des lettres pré-contractuelles..
- Si vous demandez un avis sur un éditeur sans vouloir le nommer ni fournir ses
coordonnées, vous n'aurez pas de réponse.
- L'analyse d'un contrat ne se fait qu'avec une adhésion au Calcre.
- En cas de litige avec un éditeur, fournissez toujours un dossier complet (lettres pré
et post contractuelles, contrat, relevé de droits d'auteur, double de vos lettres, publicité,
exemplaire de l'ouvrage même défraîchit et une lettre motivant clairement vos critiques, les
promesses et les manquements que vous lui reprochez.)
- Les pièces du dossier doivent être classées dans l'ordre chronologique croissant et
insérées dans une sous-chemise. Évitez de les numéroter. Les photocopies doivent être
lisibles.
- Le Calcre ne transmet et ne cautionne un dossier de litige à ses avocats que s'il
estime le grief établi et solide.

Envoi du manuscrit | Signature d'un contrat | En cas de litige

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5 of 5 21/06/2004 23:12

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