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Stanislas Lem

Stanisław Herman Lem, francisé en Stanislas Lem, né le 12 septembre 1921 à Lviv (aujourd'hui en
Ukraine, Lwów en polonais) et mort le 27 mars 2006 à Cracovie, en Pologne, est un écrivain de Stanislas Lem
science-fiction polonais. Son œuvre, traduite en 40 langues, caractérisée par l'étendue de sa palette, est
construite autour d'une vision critique du comportement humain. Stanislas Lem est également l'un des
écrivains polonais les plus traduits aux côtés de Gombrowicz et Sienkiewicz. Solaris est sans doute son
roman le plus célèbre et a été porté au cinéma par Andreï Tarkovski en 1972 puis par Steven
1
Soderbergh en 2002 . Certains de ses romans mêlent récit d'anticipation et intrigue policière,
notamment dans Le Rhume (Katar, 1976).

Sommaire
Biographie Stanislas Lem, Cracovie, 30 octobre 2005

Écrivain visionnaire
Nom de Stanisław Lem
Œuvres naissance
Récompenses et distinctions Naissance 12 septembre 1921
Filmographie en tant que scénariste Lviv, République de Pologne

Adaptations de ses œuvres Décès 27 mars 2006


Cinéma Cracovie, Pologne
Télévision Activité Romancier
Autres principale
Distinctions Prix Franz-Kafka de la ville de
Références
Klosterneuburg (1991)
Annexes Grand prix de littérature
Articles connexes policière (1979)
Liens externes
Auteur

Langue d’écriture Polonais


Biographie Genres Science-fiction

Fils d'un médecin oto-rhino-laryngologue, Stanislas Lem voit ses études de médecine à l'université de Œuvres principales
Lviv interrompues par la Seconde Guerre mondiale. Il travaille alors comme mécanicien et soudeur, et
Solaris
prend part à la résistance contre les Allemands. À l'issue de la guerre, l'Armée rouge occupe la Pologne
et l'Union soviétique contrôle le pays. Le Congrès de futurologie

En 1946, Lem reprend les études de médecine à l'Université Jagellonne de Cracovie. Pour éviter une carrière de médecin militaire, il ne passe pas ses derniers
examens et obtient seulement un certificat de fin d'études. Assistant de recherche d'une institution scientifique, il écrit ses premières histoires pendant son temps
libre. En 1981, il reçoit un doctorat honoris causa de l'École polytechnique de Wrocław. Plus tard, l'Université d'Opole, l'université de Lviv et enfin
2
l'Université jagellonne de Cracovie (1998) font de même.

Stanislas Lem écrit sur l'incommunicabilité entre les humains et les civilisations extraterrestres, et sur le futur technologique de l'humanité. Il développe des
idées sur une société idéale et utopique et explore les problèmes liés à l'existence de l'homme dans des mondes où le progrès technologique supprime tout effort
humain. Ses sociétés extraterrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques (L'Invincible) ou l'océan pensant (Solaris) avec lesquels les Terriens
ne peuvent pas communiquer. Des utopies technologiques apparaissent dans Pokoj na Ziemi (Paix sur la Terre) ou dans La Cybériade.

Lem est un partisan de la civilisation occidentale. Malgré la censure inhérente au régime staliniste dans lequel il vécut, son œuvre contient une sévère critique
du collectivisme.

Lem est intronisé membre honoraire de la Science Fiction and Fantasy Writers of America (SFWA) en 1973. La SFWA annule cette décision en 1976 après les
critiques de Lem contre la science-fiction américaine bas de gamme, mais lui propose toutefois une adhésion ordinaire, ce qu'il refuse. Il décrit cette littérature
comme kitsch, pauvrement écrite et plus intéressée par la rentabilité que par les idées ou les nouvelles formes littéraires. Par ailleurs, de tous les auteurs
3
américains de science-fiction, il n'adresse des éloges francs qu'à Philip K. Dick .

À l'issue d'une longue maladie, Stanislas Lem décède à l'hôpital de Cracovie d'une crise cardiaque le lundi 27 mars 2006.

Écrivain visionnaire Sur les autres projets Wikimedia :


L'écrivain Stanislas Lem est décédé,
Günther Anders rend hommage à Stanislas Lem à l'égal de Jules Verne pour ses visions sur la
4 sur Wikinews
révolution technique moderne .

Œuvres
Lem écrivit principalement deux types d’œuvres, les textes de fiction (les plus connus et les plus traduits), et les textes qu'il regroupa lui-même sous le terme
d'apocryphes (Apokryfy) en 1998, et qui correspondent pour la plupart à de fausses critiques de livres qui n'ont jamais existé. Ces derniers textes ont parfois
paru dans divers ouvrages, et sous des titres différents. Le plus connu, et le seul traduit en français, est Bibliothèque du XXIe siècle (Biblioteka XXI wieku).
Cette section contient une sélection d'ouvrages traduits en français. Les dates de première édition polonaise diffèrent selon les sources, ceci vient bien souvent
d'imprécisions au niveau du numéro de l'édition utilisée pour la traduction.

Feu Vénus, Gallimard, coll. « Le Rayon fantastique » n° 93, 1962 ((pl) Astronauci, 1951)
Adapté au cinéma en 1960 sous le titre L'Étoile du silence
Eden, Marabout, coll. « Marabout Science-Fiction » n° 409, 1972 ((pl) Eden, 1959), trad. Edouard
et Edwige Pomorski
Mémoires trouvés dans une baignoire, Calmann-Lévy, coll. « Dimensions SF », 1975, 1975
((pl) Pamiętnik znaleziony w wannie, 1961), trad. Dominique Sila et Anna Labedzka
(ISBN 2-7021-0035-X)
Solaris, Denoël, coll. « Présence du futur » n° 90, 1966 ((pl) Solaris, 1961), trad. Jean-Michel
Jasienko
Réédité aux éditions Rencontre, coll. Chefs d'Œuvre de la Science-Fiction, préface de
Jacques Bergier, Lausanne
Le Bréviaire des robots, Denoël, coll. « Présence du futur » n° 96, 1967 ((pl) , 1961), trad. Halina
Sadowska, Recueil de nouvelles
Contes inoxydables, Denoël, coll. « Présence du futur » n° 330, 1981 ((pl) Bajki robotów, 1964),
trad. Dominique Sila
L'Invincible, Robert Laffont, coll. « Ailleurs et Demain », 1972 ((pl) Niezwyciężony, 1964),
trad. Anna Posner Stanislas Lem
Réédité en 1977 aux éditions Pocket, coll. « Science-fiction » n° 5010
La Cybériade, Denoël, coll. « Présence du futur » n° 109, 1968 ((pl) Cyberiada, 1965), trad. L. Makowski
Retour des étoiles, Denoël, coll. « Présence du futur » n° 288, 1979 ((pl) Powrót z gwiazd, 1968), trad. Michel de Wieyska
La Voix du maître, Denoël, coll. « Présence du futur » n° 211, 1976 ((pl) Głos pana, 1968), trad. Anna Posner
Le Congrès de futurologie, Calmann-Lévy, coll. « Dimensions SF », 1976 ((pl) Kongres futurologiczny, 1971), trad. Domonique Sila et
Anna Labedzka (ISBN 2-7021-0097-X)
Mémoires d'Ijon Tichy, Calmann-Lévy, coll. « Dimensions SF », 1977 ((pl) Ratujmy Kosmos (List otwarty, Ijona Tichego), 1971),
trad. Dominique Sila, recueil de nouvelles humoristiques (ISBN 2-7021-0218-2)
Les Voyages électriques d'Ijon Tichy, Denoël, coll. « Présence du futur » n° 311, 1980 ((pl) Dzienniki gwiazdowe, 1976),
trad. Dominique Sila, recueil de nouvelles humoristiques
Le Rhume, Calmann-Lévy, coll. « Dimensions SF », 1978 ((pl) Katar, 1976), trad. Dominique Sila (ISBN 2-7021-0275-1)
Grand prix de littérature policière 1979
Le Masque, Calmann-Lévy, coll. « Dimensions SF », 1983 ((pl) Maska, 1976), trad. Laurence Dyèvre
Bibliothèque du XXIe siècle, Seuil, 1989 ((pl) Biblioteka XXI wieku, 1983), trad. Dominique Sila
Nouvelles Aventures d'Ijon Tichy, Calmann-Lévy, coll. « Suspense - Crime », 1986 ((pl) Pokój na ziemi, 1985), trad. Laurence Dyèvre
Fiasco, Calmann-Lévy, coll. « Suspense - Crime », 1988 ((pl) Fiasko, 1986), trad. Roger Lanquetin
Provocation - suivi de Réflexions sur ma vie, Seuil, 1989 ((pl) Prowokacja, 1986), trad. Dominique Sila (ISBN 2-02-010713-9)
Analyse du totalitarisme et de la manière dont il peut conduire au génocide

Récompenses et distinctions
Médaille d'or du Mérite culturel Gloria Artis
Croix de commandeur dans l'Ordre Polonia Restituta
Croix d'or dans l'Ordre du Mérite de la république de Pologne
Décoré dans l'Ordre de l'Aigle blanc
Docteur honoris causa de l'École polytechnique de Wrocław, de l'Université Jagellonne, de l'université de Bielefeld et de l'université
Ivan-Franko de Lviv
Décoré dans l'ordre de la Bannière du Travail

Filmographie en tant que scénariste


1968 : Przekladaniec (TV) d'Andrzej Wajda
1973 : Pirx kalandjai (série TV)
1994 : Marianengraben d'Achim Bornhak (coécrit avec Mathias Dinter)

Adaptations de ses œuvres

Cinéma
1960 : L'étoile du silence (Der schweigende Stern) de Kurt Maetzig, d'après Feu Vénus
1963 : Ikarie XB 1 de Jindrich Polák, d'après Obłok Magellana (pl)
1972 : Solaris d'Andreï Tarkovski, d'après Solaris
1979 : L'Enquête du pilote Pirx (Test pilota Pirxa) de Marek Piestrak, d'après la nouvelle Rozprawa
1979 : Szpital przemienienia d'Edward Zebrowski
1988 : Victim of the Brain de Piet Hoenderdos, d'après une nouvelle
2002 : Solaris de Steven Soderbergh, d'après Solaris
2009 : 1 de Pater Sparrow, d'après Bibliothèque du XXIe siècle
2013 : Le Congrès (The Congress) d'Ari Folman, d'après Le Congrès de futurologie

Télévision
1968 : Solaris de Boris Nirenburg et Lidiya Ishimbayeva, d'après Solaris
2007 : Ijon Tichy: Raumpilot (mini série de 6 épisodes)

Autres
1970 : The Cyberiad, opéra de Krzysztof Meyer, d'après La Cybériade
2007 : Solaris, série radiophonique de BBC Radio 4 de 2 épisodes d'une heure, adapté par Hattie Naylor, produit Polly Thomas.
2010-2012 : Solaris, opéra composé par Detlev Glanert, sur un livret de Reinhard Palm
2015 : Solaris, opéra de Dai Fujikura http://www.theatrechampselysees.fr/opera/opera-mis-en-scene/solaris

Références
1. Jacques Baudou, La Science-Fiction, PUF, « Que sais-je ? », 2003.
2. (pl) Doktorzy honoris causa (http://www.uj.edu.pl/uniwersytet/nagrody-i-wyroznienia/doktorzy-hc), sur le site de l'université jagellonne de
Cracovie
3. Voir « Un visionnaire parmi les charlatans », in Spécial Philip K. Dick, Revue Science-Fiction, no 7/8 (Denoel, 1986).
4. Christophe David, « De l'homme utopique à l'utopie négative », Mouvements 3/2006 (no 45-46), p. 133-142.

Annexes
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Articles connexes
Stanislas Lem (https://commons.wikimedi
Liste alphabétique d'écrivains polonais a.org/wiki/category:Stanis%C5%82aw_L
Ijon Tichy em?uselang=fr), sur Wikimedia
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Liens externes
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Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes : Brockhaus Enzyklopädie (https://brockhaus.de/ecs/enzy/article/lem-stani
slaw) • Deutsche Biographie (http://www.deutsche-biographie.de/118571419.html) • Encyclopædia Britannica (https://www.britannica.co
m/biography/Stanislaw-Lem) • Encyclopædia Universalis (https://www.universalis.fr/encyclopedie/stanislas-lem/) • Gran Enciclopèdia
Catalana (https://www.enciclopedia.cat/EC-GEC-0036884.xml) • Encyclopédie Larousse (https://www.larousse.fr/encyclopedie/personn
age/wd/129378) • Swedish Nationalencyklopedin (https://www.ne.se/uppslagsverk/encyklopedi/lång/stanislaw-lem) • Munzinger Archiv
(https://www.munzinger.de/search/go/document.jsp?id=00000013829) • Polish Biographical Dictionary (https://www.ipsb.nina.gov.pl/a/bi
ografia/stanislaw-herman-lem-pisarz-wiesz)
Ressources relatives à la littérature : NooSFere (https://www.noosfere.org/livres/auteur.asp?numauteur=35) ·
(en) The Encyclopedia of Science Fiction (http://www.sf-encyclopedia.com/entry/lem_stanislaw) ·
(en) Internet Speculative Fiction Database (http://www.isfdb.org/cgi-bin/ea.cgi?166136) ·
(de) Kritisches Lexikon zur fremdsprachigen Gegenwartsliteratur (https://www.munzinger.de/search/go/document.jsp?id=18000000266)
(en + pl + de + es) Site officiel (https://lem.pl)
(en) Lemopedia (http://lem.pl/lemopedia/The_Lem_Encyclopedia)
(en) Article dans Wired sur Lem et Solaris (https://www.wired.com/wired/archive/10.12/solaris.html)
(en) « Lem sur The Modern Word » (http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Fwww.themodernword.com%2Fscriptorium%
2Flem.html)
(en) Entretien avec Stanislas Lem (https://english.lem.pl/home/reading/interviews/shargh-daily-newspaper)
(en) Hommage de Google à Lem (Doodle) (http://www.google.com/logos/lem/) à l'occasion du soixantième anniversaire de sa première
publication.
(en) Stanislas Lem (https://www.imdb.com/name/nm0501015/) sur l’Internet Movie Database

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