Vous êtes sur la page 1sur 63

PREFACE

Le Module intitulé Analyse Informatique a pour objectif de montrer comment


s’effectue le processus d’informatisation dans les Entreprises et les Administrations.
Il s’agira d’apprendre à mettre en place un système d’information par une méthode
d’analyse ayant ses propres formalismes.

Le choix est porté sur la Méthode MERISE d’une part à cause de sa popularité,
surtout au sein des entreprises francophones, mais aussi de sa rigueur malgré sa simplicité.
Merise est en fait un état d’esprit.
MERISE – CYCLE BTS

ANALYSE

PREMIERE PARTIE :
D’ORGANISATION & D’INFORMATISATION

CHAPITRE 1 : NOTION D’ORGANISATION ET DE


MODELISATION : ETUDE DE
SYSTEMES D’INFORMATION

I – ORGANISATION DES ENTREPRISES ET SYSTEME D’INFORMATION

L’étude des systèmes d’information est étroitement liée à la science des organisations.
Cette approche de l’Organisation a pour but de présenter une réalité possible de l’Entreprise et de mettre
en évidence des domaines où le traitement de l’information peut être automatisé.
Le processus d’informatisation d’une entreprise ne couvre jamais la totalité de l’entreprise. Il est
nécessaire de déterminer les domaines où l’ordinateur peut être introduit. Cependant la cohérence des sous
systèmes d’information ou domaines automatisés doit être scrupuleusement respectée.

L’informaticien possède les compétences requises pour élaborer une solution informatique, mais n’a pas
une vue exacte de l’existant. Nous nous proposons par conséquent de donner quelques précisions sur les
concepts de l’Analyse d’Organisation permettant d’appréhender la réalité.

NOTION DE SYSTEME
Un système est un ensemble d’éléments matériels ou immatériels (hommes, machines, méthodes, règles)
organisés et liés par un ensemble de relations en fonction d’un but.

Les deux finalités essentielles de l’information en terme de système sont :


- Aide à la décision pour la commande d’un système
- Instrument de coordination dans un système à plusieurs niveaux

Un système est de ce fait un processus de transformation des flux d’entrée en flux de sortie.
(FLUX = circulation importante d’informations)

Flux d’Entré SYSTEME Flux de sortie

Exemple : Dans un système de facturation, les bons de commande (en provenance du client donc en
entrée) sont transformés en facture (sortie)

Un système peut être contrôlé par un autre système appelé système de pilotage.
Un système constitué par une organisation donnée (Entreprise, sous-ensemble d’entreprise, etc.)
fonctionne en vue de la réalisation de certains objectifs.

Mme ABROH 2
MERISE – CYCLE BTS

OBJECTIFS
Variables
essentielles
Ecarts Fixation des Objectifs

SYSTEME DE PILOTAGE

E S
SYSTEME OPERANT

Schéma de fonctionnement d’un système

II –SYSTEME D’INFORMATION (SI)


Le SI d’une entreprise englobe tout ce qui touche l’information : procédure manuelle, circuit des
informations, dispositif de saisie et de transmission des données, méthode d’obtention et de représentation
des documents (bon de commande, fiche de paie, bons de livraison…).
Le système d’information (SI) d’une entreprise est l’ensemble des éléments qui permettent à chacun de
disposer d’informations nécessaires à son travail au moment opportun.

Quelques types de SI sont à connaître :


- système d’information de gestion (SIG)
- système d’information opérationnel (SIO)
- système d’information pour le management (SIM)
Le système d’information de gestion est un intermédiaire entre l’environnement de l’entreprise (clients,
Etat, fournisseurs…) et deux autres systèmes de l’organisation, quoi sont :
- le système de décision ou système de pilotage, qui assure la direction, les décisions stratégiques
et tactiques, le contrôle des résultats de l’entreprise par rapport à ses objectifs, et met en place les
moyens et les règles qui lui permettront d’assurer ces tâches ;
- le système opératoire, opérationnel ou opérant qui assure la gestion courante et l’exécution des
tâches visant à atteindre les objectifs fixés par le système de pilotage.
Système de pilotage

Environnement extérieur Système d’information

Système opérant

Le système d'information ( SI ) est le domaine dans lequel MERISE s'applique. Le SI est composé des
moyens (humains et techniques) nécessaires au stockage et au traitement de l'information d'une
organisation. Le système physique correspond aux moyens de production (humains et techniques) de
l'organisation.

Mme ABROH 3
MERISE – CYCLE BTS

Schéma des types d'informations transitant au sein d’une organisation.

La première étape de la démarche est de savoir dans quelles mesures certaines (ou toutes les) parties du
système d'information ( SI ) peuvent être automatisable, c'est à dire découvrir dans quelles mesures
l'informatique peut apporter un gain de productivité, de fiabilité ou de qualité au SI. L'ensemble de ces
parties est appelé le Système Automatisé d'Information ( SAI ) ou Système d'Information Automatisé
(SIA).

Cette démarche est aussi appelée approche systémique de l’entreprise.

Système Automatisé d'Information (S.A.I.)

Le SAI est un sous-ensemble du système d'information ( SI ) dont les événements ou informations en


entrée permettent de déterminer par programmes les événements ou informations conséquents.

Schéma des grands ensembles de traitements


et d'informations manipulées par le S.A.I.

Le S.A.I. peut être décomposé en sous systèmes. Ces derniers peuvent être peu dépendants :

Mme ABROH 4
MERISE – CYCLE BTS

ou fortement dépendants car ils peuvent partager le même système de conservation des informations :

SYSTEME DE GESTION (SG)


Un Système de Gestion est un sous-ensemble du SI ayant une existence propre et dont l’activité constitue
un Centre de traitement manuel ou automatisé de l’information.

CENTRE DE TRAITEMENT (CT)


Un Centre de Traitement est activé par les informations entrantes ou de base, des informations sortantes et
des règles de gestion permettant de traiter les informations : il se situe à l’intérieur des Systèmes de
Gestion.

Ainsi,
- un SI est un ensemble de Système de Gestion (SG) en interdépendances.
- Les variables d’entrée d’un SG sont les variables de sortie d’un autre SG.
- L’ensemble des interdépendances des SG constitue le système d’information de l’entreprise.

Mme ABROH 5
MERISE – CYCLE BTS

CHAPITRE 2 : CONCEPTION D’UN SYSTEME D’INFORMATION

INTRODUCTION

<< Le BON SENS est la chose du monde la mieux partagée, la puissance de juger et distinguer le vrai
d’avec le faux, qui est proprement ce qu’on nomme le bon sens, où la raison est égale en tous les
hommes… Ainsi, la diversité de nos opinions ne vient pas de ce que les uns sont plus raisonnables que les
autres, mais de ce que nous conduisons nos pensées par diverses voies et ne considérons pas les mêmes
choses.
Alors, le tout n’est pas d’avoir l’esprit bon, le principal c’est de l’appliquer bien…>>
(Extrait du Discours de la Méthode de DESCARTES)

Suite à cette réflexion de Descartes, l’Analyse, pour la conception d’un système d’information, se
doit de se reposer sur une méthode dont le rôle est de fournir :
- une démarche de travail,
- des outils utilisés par cette méthode
- un formalisme destiné à faciliter la communication entre les différents interlocuteurs du projet.

I – PRESENTATION DE MERISE
MERISE est une méthode de conception et de développement des SI qui trouve ses origines en 1979
au Centre Technique Informatique (CTI) du ministère de l’Industrie en France.
Présentée comme une méthode d'analyse informatique, MERISE est surtout une démarche voire un
état d'esprit pour l'établissement (la conception) de système d'information (SI). MERISE sort du
domaine de l'informatique pour s'intéresser à la gestion même de l'organisation concernée car elle
propose une démarche méthodologique de développement de SI.

II - DÉMARCHE

MERISE propose une véritable démarche de fabrication d'un système d’information (SI) qui consiste à
traiter un projet informatique en s'appuyant sur trois notions fondamentales:

 Cycle de vie

Ce cycle comporte trois (3) grandes périodes :


- la conception : période d’étude de l’existant puis du système à mettre en place
- la réalisation : période de mise en œuvre de modèles propres à l’organisation et relatifs à l’attente
des besoins du système
- et la maintenance devant permettre au système d’évoluer et de s’adapter aux modifications de
l’environnement et aux nouveaux objectifs jusqu’au moment où il ne sera plus capable de
s’adapter et devra laisser la place à un nouveau système.

Mme ABROH 6
MERISE – CYCLE BTS

 Cycle de décision

- Découpage du système en domaines


- Grandes orientations en matière de :
o Gestion
o Organisation
o Et de Solutions techniques.
- Planification du développement
- Choix entre procédures manuelles et automatisées
- Détermination des postes de travail et leurs tâches
- Dessin d’états, Grille d’écran, etc.

 Cycle d’abstraction

Merise utilise trois (3) Formalismes correspondant respectivement aux trois (3) niveaux :
- CONCEPTUEL ( MCD, MCT),
- ORGANISATIONNEL (MLD, MOT),
- OPERATIONNEL (MPD, MOPT)
et s’appliquant aux Données et aux Traitements

Les étapes de conception d’un Système d’Information (SI) sont :

Schéma directeur
Etude préalable
Analyse détaillée
Analyse technique
Réalisation
Maintenance

Mme ABROH 7
MERISE – CYCLE BTS

1. SCHÉMA DIRECTEUR

Le schéma directeur est un ensemble de règles et de priorités définies par la direction d’une entreprise
pour guider l’évolution du système d’information.
Le schéma directeur fixe les grandes orientations :

 Choix d'organisations : Définition du SI.


 Choix stratégiques :
o Matériels.
o Logiciels.
o Architectures.
o Définition du SAI.

L'établissement du schéma directeur est une tâche permanente qui est alimentée par les
différentes études des différents projets ainsi que par l'évolution des techniques et
organisations.

2. L'ÉTUDE PRÉALABLE
Cette étude permet de faire :

 Référencer les moyens existants.


 Audit des différents acteurs de l'organisation pour définir les limites du système existant
et leurs souhaits concernant le système futur.
 Synthétiser les besoins du système futur en se basant sur l'existant et les souhaits des
différents intervenants. On peut utiliser pour cela une Modélisation Conceptuelle de
Communication MCC  qui permet de représenter les flux d'informations circulant entre
les différents acteurs ou postes de travail.
 Au regard de cette ébauche du système futur, proposer divers scénarii. Chaque scénario
doit mentionner les éléments suivants :
o Matériels nécessaires.
o Logiciels nécessaires.
o Grands ensembles d'informations et principaux traitements retenus pour
l'automatisation (MCT et éventuellement ébauche du MCD).

Mme ABROH 8
MERISE – CYCLE BTS

Le passage à l'étape suivante nécessite que l'un des scénarii proposés par l'étude préalable soit retenu. Ce
choix est établi sur les critères suivants :

Investissement Initial, Formations, Maintenance évolutive et


COUTS 
Maintenance corrective.
Estimation des gains.
LIMITES 
Capacités d'évolutions.
IMPACTS Impact sur l'organisation existante.
DELAIS De mise en œuvre du scénario et de mise en exploitation.
Points en suspens à lever durant l'analyse détaillée ou l'analyse
FAISABILITE
technique. Risques et solutions de remplacement.

3. L'ANALYSE DÉTAILLÉE

Cette étude concerne :

 Etablissement du MLD.

 Etablissement du MOT.

 Description des traitements (le MCT) :


o Enchaînement des traitements.
o Description des procédures fonctionnelles :
 Tables de décision.
 Définition des écrans.
 Définition des états.
 Liens avec le MCD.
 Formalisation du dictionnaire des données et validation du MCD vis-à-vis des traitements :
o Liste des entités types.
o Liste des relations types.
o Liste des propriétés.
 Etablissement du MLD.

4. L'ANALYSE TECHNIQUE

L'analyse technique a pour but de préparer la réalisation. Elle doit lever les dernières contraintes et établir
les choix qui orienteront la réalisation.
L'analyse technique doit indiquer comment les traitements et données décrits par l'analyse détaillée
seront réalisés.
 Etablissement du MPD.
 Etablissement du MOPT.

Mme ABROH 9
MERISE – CYCLE BTS

5. LA RÉALISATION

Cette étape d’un projet concerne :


 La programmation et
 Les tests.
pour l’implémentation de la conception.

L’implémentation n’étant rien d’autre que la mise en route et en œuvre d’un logiciel sur un
ordinateur.

6. LA MAINTENANCE

La maintenance est de deux types.


 La maintenance corrective qui a pour but la correction d'une anomalie :
o Erreur de conception : elle est due à une incohérence dans l'analyse et nécessite de revoir
cette dernière.
o Erreur de réalisation : elle est due à une mauvaise compréhension ou un oubli lors de la
réalisation.

 La maintenance évolutive : modifications impliquées par une évolution de l'organisation.

Mme ABROH 10
MERISE – CYCLE BTS

DEUXIEME PARTIE :
CYCLE D’ABSTRACTION

Il s'agit avant tout avec MERISE de formaliser des notions complexes qui sont difficilement utilisables
sous leur forme finale (Programmes informatiques, fichiers de données...). Pour cela on utilise diverses
étapes progressives durant lesquelles on ne s'intéresse qu'à certains aspects de cette formalisation :

Formalisation A pour but la formalisation des données et


Conceptuelle : traitements nécessaires au SI sans aborder les
MCD aspects d'organisation. Il s'agit d'apporter la
MCT réponse à la question : QUOI ?
Formalisation A pour but d'apporter à la formalisation
Organisationnelle: conceptuelle les notions de temps, de lieux et
MLD d'acteurs, soit répondre aux questions : QUAND ?
MOT OU ? et QUI ?
Formalisation A pour but de définir les solutions techniques
Opérationnelle: répondant aux besoins soulevés lors des étapes
MPD précédentes. Il s'agit de répondre à la question :
MOPT COMMENT ?

Mme ABROH 11
MERISE – CYCLE BTS

CHAPITRE 3 : MODELE CONCEPTUEL DES


DONNEES (MCD)

I – CONCEPTS ET FORMALISMES

Les éléments (concepts) utilisés pour la formalisation d'un MCD sont les suivants :

Une ENTITE peut représenter un objet concret que l’on peut manipuler ou un
objet abstrait non manipulable mais auquel on peut accorder une existence propre
Entité et conforme au choix de gestion de l’entreprise

Ou Objet Exemples : élève, matière, facture, etc.

Relation lien entre deux ou plusieurs types d'objets ou entités.

ou Association Exemples Le Client Dupont commande 25 chaises.


Relation
Il y a association (relation) entre CLIENT et PRODUIT
Une propriété est elle-même caractérisée par un type (Chiffre ou Texte ...) et une
longueur.
Propriété C’est le plus petit élément d’information qu’on peut utiliser de manière autonome
et qui a un sens indépendamment des autres éléments.
(Rubrique ou
Attribut) Exemples nom, prénom, N°matricule sont des propriétés pour l’Entité ELEVE.

Propriété permettant de distinguer une entité parmi toutes les autres.


L’identifiant d’une relation est la concaténation des identifiants participant à la
Identifiant relation

Cardinalité Nombre minimum de fois où une entité est concernée par l'association.
minimum
0 indique que les entités ne sont pas obligatoirement concernés par l'association.
0 ou 1
Cardinalité Nombre maximum de fois où une entité est concernée par l'association.
maximum
N signifie plusieurs fois sans préciser de nombre.
1 ou N
Ce nombre ne peut être égal à 0.

Mme ABROH 12
MERISE – CYCLE BTS

Formalisme

...
A savoir : Dimension d’une relation
C’est le nombre d’entités participants à la relation :
- une relation entre 2 entités est appelée : relation binaire
- une relation entre 3 entités est appelée : relation ternaire
- une relation entre n entités est appelée : relation n-aire

1) - Recherche des entités et propriétés

Cas : ORGANISATION des STAGES

Le Cabinet de services CHRISTOCOM doit mettre en place un logiciel chargé de gérer le


déroulement des stages des élèves-ingénieurs en fin d’étude. La direction de l’enseignement supérieur
technique lui a fourni les renseignements suivants :
Les élèves ingénieurs appartiennent à un groupe optionnel selon la matière principale qu’ils ont
choisie (réseaux, systèmes, électronique, base de données, …). Un établissement assurant une formation
en ingénierie peut avoir l’un des statuts suivants :
- université
- établissement public
- établissement privé à fonds privé
- établissement privé à fonds public
Un enseignant exerce à titre principal dans un établissement unique et est identifier par un numéro. Il
peut suivre plusieurs élèves en stage dans plusieurs entreprises différentes. La date de visite d’un
enseignant à un élève en stage est fixée le jour de l’arrivée de ce dernier en entreprise. A cet effet, une
notification du chef d’entreprise est transmise à l’enseignant par lettre ou par téléphone. A la fin du
stage, l’élève stagiaire soutient un mémoire à une date qui lui est notifiée à son adresse personnelle par le
directeur de son établissement de formation.

Travail à faire :
A partir de l’analyse de ce texte, regrouper la liste des différentes propriétés au sein d’entités pour
constituer une base d’informations.

2) – Dictionnaire des données

Les données d’une base d’informations peuvent provenir de :


- l’énoncé descripteur du système actuel
- l’énoncé descripteur des objectifs à atteindre
- les documents (imprimés, illustrés, …)
- les fichiers existants.

Pour éviter un certain nombre d’anomalies sur les données retenues, il faut considérer la structure et la
nature des propriétés.

Mme ABROH 13
MERISE – CYCLE BTS

Une propriété est de nature Elémentaire si elle correspond à une donnée qui ne résulte pas d’une
concaténation de propriétés. Par conséquent, l’Adresse par exemple, composée de la rue, de la ville et du
code postal est une donnée concaténée.
Il est généralement convenu de ne pas mémoriser les données calculées au niveau conceptuel.
Ce qu’une propriété représente est appelée signifié ou signification (désignation), tandis que le symbole
par lequel il est représenté est le signifiant (variable, code ou codification).

Une propriété est de nature :


- situation si elle varie avec le temps ou suivant les périodes. Exemples : température, compte
client.
- Mouvement si elle résulte de circonstances spécifiques ; donc n’existe que parce qu’un événement
a lieu. Exemples : quantité commandée, Nombre de passagers dans un avion lors d’un vol.
- Signalétique ou stable si la donnée demeurent généralement inchangée. Exemple : date et lieu de
naissance.

A éviter :
- Les synonymes qui sont des signifiés ayant le même signifiant. Exemple : Numéro chambre et
Numéro client codifiés par NumC.
- Les polysèmes qui sont des variables représentant le même signifié. Exemple : CODECLI et
NUMCLI désignant tous les deux le code du client.

Les colonnes du Dictionnaire de données indiquent respectivement pour chaque propriété élémentaire :
- le signifiant (VARIABLE, ou CODE, ou CODIFICATION),
- le signifié (SIGNIFICATION ou DESIGNATION),
- le type (Alphabétique, Alphanumérique, ou Numérique),
- la longueur donnée en nombre de caractères,
- la nature (signalétique, mouvement ou situation).

Illustration :

REMARQUES OU
CODE DESIGNATION TYPE LONG. NATURE OBSERVATION OU
Ou SIGNIFICATION REGLES
CODECLT Code du client AN 5 SI
…… ….. ….. …. ….
DATESOU Date de soutenance N 6 M JJMMAA
……. ……. …... ….. …. ….

Lexique :

AN : Alpha Numérique SI : Signalétique


N  : Numérique CA : Calculé St : Situation
A : Alphabétique E : Elémentaire M : Mouvement

Mme ABROH 14
MERISE – CYCLE BTS

II – DEPENDANCE FONCTIONNELLE (DF)

NOTATION :

La traduction de certains liens pouvant exister entre les attributs d’une relation se fait à partir de différents
types de dépendances dont les dépendances fonctionnelles font parties.

1) DF entre propriétés
Dans une relation R(r1, …, r n) , il existe une dépendance fonctionnelle entre deux rubrique r i et rj si à
toute valeur de ri est associée une et une seul valeur de rj

ri est la rubrique source Notation


rj est la rubrique but ri rj

NB1
La connaissance d’une valeur de la 1ère détermine celle de la 2ème .
Une dépendance fonctionnelle peut être considérée comme une fonction.

NB2
Une source a un attribut ou un ensemble d’attributs

Exemple N° élève nom élève


Matière , date, n° élève note

2) DF Elémentaire
Définition
Une dépendance fonctionnelle est élémentaire (R1 R2) , s’il n’existe pas de rubrique R3 dans R1 telle
que R3 R2

Exemple:
N° Commande , N° article qtité commandée
N° Commande , N° article nom de l’article
N° article nom de l’article

3) DF Elémentaire directe

Une D.F élémentaire est directe s’il n’existe pas R3 telle que :
R1 R3
R3 R2

Exemples :

N° Facture N° commercial 1 : Elémentaire directe


N° Facture Nom commercial 2 : Elémentaire non directe
N° Facture Montant facture 3 : Elémentaire directe
N° Commercial Nom commercial 4 : Elémentaire directe

Mme ABROH 15
MERISE – CYCLE BTS

4) Propriété des Dépendances Fonctionnelles.

P1 Réflexibilité R1 R1

P2 Projectivité R1 R2 R3 R1 R2 et R1 R3
P3 Augmentation R1 R2 et R1 continue dans R3 alors R3 R2
P4 Additivité R1 R2 et R2 R3 alors R1 R2 R3

P5 Transitivité R1 R2 et R2 R3 alors R1 R3

Exemple : Projectivité
R1 N° Commande R1 R1

N° Client + N° Article R2 R3
R2 R3

Augmentation
N° Commande, N° Article N° Article
R1 R2
N° Article nom article
R2 R3
Donc R1 R2 et R3

5) Représentation des Dépendances Fonctionnelles :


Graphe de DF (GDF), Matrice de DF

a) Graphe de DF (GDF)

On peut représenter l’ensemble des DF existant sur ensemble de rubriques par un graphe (arborescence)
ou une matrice N X N, N étant le nombre de rubriques concernées.
Exemple :
Le cas Organisation des stages permet de produire les sous-graphes respectifs suivants pour ETUDIANT
et ETABLISSEMENT.
Numéro_étudiant

Nom_etdt pnom_etdt rue_etdt ville_etdt datevis datesou datestg

Numéro_établissement

Nom_ets rue_ets ville_ets codepost_ets tél_ets statut_ets

Après avoir établi les sous-graphes, on détermine les liaisons entre entités par l’intermédiaire de leurs
identifiants pour obtenir le graphe des DF (GDF).

b) Matrice des DF

Mme ABROH 16
MERISE – CYCLE BTS

On peut aussi représenter les DF en utilisant une matrice selon le modèle voulu (matrice complète ou
simplifiée).
Il est important ici d’avoir une notion sur des aspects complémentaires des DF.
- Fermeture transitive : c’est lorsque le graphe contient toutes les dépendances transitives
- Couverture minimale : c’est lorsque le graphe est dénué de toutes DF transitives.
La matrice des DF n’est rien d’autre que l’expression d’un graphe dans une représentation matricielle dans
laquelle toutes les propriétés ou ensembles d’identifiants (propriétés origines) sont disposés en ligne et les
propriétés destinataires en colonne.
Illustration matrice complète

Source 1 2 3 4 5 6
But
1 N°Elève 1
2 Nom_Elève 1 1
3 N°Classe 1 1
4 Lidellé_classe 1 1
5 Code_matière 1 1
6 Code_Etablissement 1 1

6) Contrainte d’Intégrité Fonctionnelle (CIF) :

C’est un cas particulier de DF entre identifiants de 2 entités. Sur l’une des pattes de cette relation, la
cardinalité maximale est égale à 1
(1,n) ou (0,n) (1,1) ou (0,1)
Ce type de relation porte le nom de Relation Père-Fils.

Mme ABROH 17
MERISE – CYCLE BTS

III - RÈGLES DE GESTION


Les règles de gestion précisent les contraintes qui doivent être respectées dans l’élaboration du MCD.
La technique des phrases élémentaires permet d’obtenir facilement les règles de gestion.
Une phrase élémentaire est une règle de gestion orientant une cardinalité.

IV - RÈGLES À SUIVRE POUR L'ÉTABLISSEMENT D'UN MCD


1) – Dictionnaire des données
Retrouver les entités et leurs propriétés pour élaborer le Dictionnaire des données après épuration (éviter
synonymes et polysèmes)

2) - Normalisation des Relations


Etudier les dépendances fonctionnelles entre propriétés pour construire graphe ou matrice.
Chaque entité doit disposer d'un identifiant qui la caractérise de manière unique.
1ere forme Normale
Le numéro de licence est unique pour chaque PILOTE
Les propriétés d'une entité ne doivent dépendre que de l'identifiant de l'entité et
2eme forme Normale non d'une partie de cet identifiant. Un identifiant peut être composé de la
concaténation de plusieurs propriétés.
Les propriétés d'une entité doivent dépendre de l'identifiant de l'entité de manière
directe.
3eme forme Normale
Exemple : Si l'on rajoutait dans l'entité PILOTE une propriété " Description du
Niveau " cette normalisation ne serait pas respectée car la Description du Niveau
est directement dépendante du Niveau et non du " numéro de licence ".
Forme Normale de Pour les identifiants composés de plusieurs propriétés, ces dernières ne doivent
BOYCE-CODD pas être dépendantes d'une autre propriété de l'entité.
Normalisation des Les propriétés des relations doivent dépendre de tous les identifiants des entités
relations associées.
Les relations dont le nombre d'entités associé est trop important (supérieur à 3)
Décomposition des doivent être, si possible, décomposées en plusieurs relations.
relations Cette décomposition ne peut se faire qu'à la condition d'avoir une cardinalité
minimum égale à 1.

3) – Structure d’Accès Théorique (SAT)


La SAT est la représentation des graphes de DF avec élimination des transitivités. Toutes les propriétés de
ce graphe doivent être atteintes.
La SAT est un aperçu du MCD à élaborer.
4) – Le Modèle Entité-Association
Le MEA n’est rien d’autre que le MCD ; donc ayant les mêmes composants :
- Entité
- Propriétés
- Association (Relation)
- Cardinalité
Il s’agit ici de modéliser les différentes relations (DF) retenues.

Exemple
Soit un club de Parapente qui souhaite gérer les parapentes qu'il loue à la journée aux membres du
club d'une part et d'autre part, suivre le palmarès (vols) de ces mêmes membres (On considère que le SI
du club de parapente se restreint à ces deux seuls éléments) :

Mme ABROH 18
MERISE – CYCLE BTS

MCD de l’Exemple

Le MCD permet d'exprimer graphiquement des règles de gestion qui correspondent aux contraintes
d'intégrités des données.

Dans l'exemple, ces contraintes d'intégrités sont les suivantes :

 Chaque PARAPENTE du club est obligatoirement d'un et d'un seul MODELE DE PARAPENTE.
La représentation entre parenthèses des cardinalités 1,1 est une extension de la représentation
usuelle et s'appelle lien identifiant C'est-à-dire ici que le modèle de parapente est un élément
permettant d'identifier le parapente.

 Les PILOTES du club ne sont pas obligés de prendre pour une journée un parapente du club mais
sinon ils peuvent louer plusieurs fois un parapente du club : 0,N. Un parapente du club n'est pas
forcément proposé à la location mais sinon il peut être loué plusieurs fois : 0,N.

 Un vol (caractérisé ici par l'association VOL) nécessite un PILOTE, un SITE DE DECOLLAGE,
un SITE D'ATTERRISSAGE et un MODELE DE PARAPENTE. Si l'une de ces quatre entités est
inconnue, le vol ne peut être enregistré.

 Un PILOTE du club doit obligatoirement avoir au moins un vol : 1,N. La cardinalité minimum 1
signifie que la raison pour laquelle un pilote est enregistré ici est avant tout de connaître ces vols
(Un pilote qui n'a jamais volé n'est pas un pilote).

Un SITE DE DECOLLAGE, un SITE D'ATTERRISSAGE, ou un MODELE DE PARAPENTE n'est pas


forcément concerné par un vol d'un des membres du club mais sinon peut l'être plusieurs fois : O,N. Ce
point est important, car il signifie que le but premier de ces trois entités n'est pas de connaître les
caractéristiques des vols des pilotes du club. Il peut y avoir des modèles de parapentes qui ne sont jamais
utilisés par des membres du club ou des sites sur lesquels aucun membre ne vole jamais mais que l'on
souhaite enregistrer dans le SI pour pouvoir les consulter.

Mme ABROH 19
MERISE – CYCLE BTS

APPLICATIONS
Exercice I
Traduire à l’aide du Modèle Entité-Association les différentes situations maritales suivantes :
- Option « classique » Un homme est marié avec au plus une femme et une femme avec au plus un
homme.
- Option « afro » Tout homme adulte est marié avec une et une seule femme adulte ; une femme
adulte est mariée avec au plus un homme adulte.
- Option « harem » Un homme est marié avec aucune, une ou plusieurs femmes mais une femme a au
plus un mari.

Exercice II
Soit la liste des données recensées dans un établissement scolaire :
- Numéro salle
- Nom et Prénoms élève
- Nom et Prénoms professeur
- Matière enseignée
- Note
- Nombre d’heures prévisionnelles par matière et par classe.
Soient les règles de gestion appliquées dans l’établissement :
1) A chaque classe est attribuée une seule salle de cours
2) Chaque matière n’est enseignée que par un et un seul professeur dans une classe.
3) Pour chaque classe et pour chaque matière on définit un nombre prévisionnel d’heures de cours à
réaliser.
4) Chaque élève a une et une seule note par matière

Travail à faire :

1) Réaliser le dictionnaire des données


2) Réaliser la Structure d’Accès Théorique
3) Elaborer le MCD.

RESOLUTION.du II
1) Réalisons le dictionnaire de données

Codification Signification Type Taille Nature OBS


Numsal Numéro de salle. AN 4 E /SIG
NomElv Nom d’ élève. A 10
PnomElv Prénom élève A 25
Matens Matière enseignée. A 15 ID
Note Note N 4 99,99
Nbh Nombre d’h prévisionnel par N 4
matière enseignée et/ classe
Nomprof Nom Professeur A 6
Pnomprof. Prénom professeur A 12 E /SIG
Nomclas Nom classe AN 4 E /SIG ID
Matprof Matricule Professeur N 8 E /SIG ID
MatElv Matricule élève N 8 E /SIG ID

Mme ABROH 20
MERISE – CYCLE BTS

2) Réalisons la structure d’accès théorique.


Nomclas Matens

Nbh Note

Numsal Matprof MatElv

Pnomprof Nomprof NomElv PnomElv

3) Élaborons le MCD (Déduction directe de la SAT)


CLASSE MATIERE
1,n ENSEIGNER 1,n

Nomclas Matens
Numsal Nbh
1,n

1,n
COMPOSE ELEVE
PROFESSEUR
Note MatElv
Matprof NomElv
Nomprof PnomElv
Pnomprof
Exercice III
Le village de Kouassikro a un Palais des Congrès très souvent utilisé pour des spectacles (pièces de
théâtre, danse traditionnelle, etc.).
Cet établissement possède plusieurs salles, chacune comportant un numéro.
Dans chaque salle, on trouve en moyenne 4 catégories de places.
Le prix d’une place est fonction du spectacle et de sa catégorie.
Précisons qu’une place donnée ne peut appartenir qu’a une seule catégorie .
Pour chaque catégorie on a une référence, un libellé et un nombre de place. Les places sont elles-même
numérotées.

Travail à faire :
Réaliser le MCD pour la gestion des places.

SALLE CATEGORIE
1,n AVOIR 1,n

Numsal Réfcat
libcat
1,n
CONTENIR

SPECTACLE
1,1
PLACE 1,n Nomspect
1,n
PAYER

Numplace
Prix

Mme ABROH 21
MERISE – CYCLE BTS

Exercice IV
La compagnie d’assurances AGAS dispose de renseignements concernant des propriétaires de villa,
d’appartements de garages,…:
- Nom, Prénoms, adresse des propriétaire;
- Nature et adresse du bien possédé par un propriétaire.
Exemple : Monsieur KOUASSI Jacques habitant 2 rue Affre à Paris possède une villa au 35 rues des
piverts à joinville.

QUESTIONS:

1) Réaliser le Modèle Conceptuel des Données


2) Enrichir le modèle en y représentant le fait que les propriétaires peuvent louer leurs biens
RESOLUTION DE L’EXERCICE IV

PROPRIETAIRE BIENS 36
1,n POSSEDER 1,1

Numpro Codbi
Nompro
Pnompro
1,n 1,1
LOUER

Exercice V : Les recettes du chef

Lors d’un concours de chef cuisinier pour décerner au meilleur d’entre eux un prix, les organisateurs
doivent connaître les éléments suivants:
a) les plats confectionnés: reconnus par leur désignation. Par exemple: « le gigot d’agneau à
l’estouffade», ou «les calamars à l’américaine»; et leur type : «entrée» , «viandes», «poissons»…
b) les ingrédients nécessaires à la confection d’un plat : reconnus selon leur catégorie générale
(«viandes», «poissons», «légumes»…), leur nom, (il y a «le filet», «le carré», «le rumsteck»…) et
un qualificatif («agneau» s’il s’agit d’une viande, «frisée» pour une salade, «noir» pour du
chocolat).
c) Pour chaque plat donné, chaque chef a sa recette: par exemple, RENÉ Victor met 200g de chocolat
«noir» et six (6) œufs dans sa mousse au chocolat alors que BEN Firmin rajoute une cuillerée de
rhum et ne met que cinq (5) œufs.
d) Les chefs cuisiniers sont reconnus par leur nom, leur prénom et le nom et l’adresse du restaurant
dans lequel ils travaillent.
Renseignements complémentaires:
- un plat est cuisiné pour un certain nombre de personnes. On ne cuisine pas de plat
indépendamment de ce nombre (une recette pour une personne est ridicule).
- tous les chefs ne font pas tous les plats.

QUESTIONS
1) Réaliser le dictionnaire des données
2) Réaliser la Structure d’Accès Théorique
3) Elaborer le MCD.

37

Mme ABROH 22
MERISE – CYCLE BTS

Construire le MCD

I- Exo1
Soit la gestion d’un hôtel
L’hôtel comporte 30 chambres dont
5 appelées « Suite » parce que de grand standing louée à 150 000f la nuitée
10 de standing moyen à 80 000f la nuitée
15 chambres « ordinaire » à 35 000f la nuitée
Une chambre payée n’est pas remboursable. Le reçu de paiement comporte le nom du client, son
adresse, ses contacts, sa fonction, son lieu de service et le nom de l’agent qui a délivré le reçu, ainsi que le
montant payé et la période correspondant au paiement.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
II- Exo2

Soit la gestion de biens mobiliers


Un bien défini par un code, un nom, une situation géographique et une valeur marchande appartient à un
seul propriétaire et est géré par un seul commercial.
Ce bien peut être mis en location ou peut même être vendu. Le contrat définissant la transaction effectuée
sur le bien comporte un numéro, une date, la nature de la transaction, les spécificités de cette transaction,
le montant de la transaction et les attributs du client bénéficiaire de la transaction.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

III- Exo3

Soit la gestion d’un commerce


Un client passe commande pour besoin d’articles de différente catégorie. Les articles souhaités sont
décrits sur un bon de commande contenant un numéro, une date, la liste des articles avec leur prix et leur
quantité. La livraison des articles commandés est accompagnée d’une facture définie par un numéro, une
date, la référence de la commande à livrer, et la liste des articles à livrer en précisant et prix de vente et la
quantité exacte qui sera livrée. Sur la facture est aussi mentionnées la valeur de la TVA 18% et la remise
10% du montant à payer. La remise est accordée aux clients grossistes.
Après réception et règlement de la facture, un reçu de paiement est établi et remis au client. Le reçu
contient un numéro, une date et le montant réglé.

Mme ABROH 23
MERISE – CYCLE BTS

EXERCICES VI : La bibliothèque

On considère la gestion d’une bibliothèque universitaire contenant des renseignements sur.


- les ouvrages : possédant les attributs numéro d’ouvrage, titre, date de parution, nom d’éditeur;
- des auditeurs (d’ouvrages) : reconnus par le nom et prénom, nationalité ;
- des étudiants empruntant ces ouvrages : numéro d’étudiant, nom, prénom, adresse, diplôme
préparé ;
- des prêts consentis (aux étudiants) : dates d’emprunts, de retour, numéro d’étudiant emprunteur et
numéro d’ouvrage emprunté.
La bibliothèque impose à chaque étudiant de ne pas pouvoir emprunter plus de trois (3) livres à la fois .
cela signifie que s’il a déjà des livres en prêt (non rendus), il ne peut emprunter que le complément à 3, et
s’il n’a pas de livres en prêt , il ne peut emprunter en même temps qu’au maximum trois (3).
La bibliothécaire signale qu’un livre peut être écrit par plusieurs auteurs.

QUESTION :
Faire le M.C.D dans les cas suivants:
1) il n’y a qu’un seul exemplaire par ouvrage;
2) il existe plusieurs exemplaires d’un ouvrage;
3) la bibliothèque s’intéresse aux éditeurs aussi.

EXERCICES VII : Les stages à CHRISTOCOM.

CHRISTOCOM a pour tradition d’organiser ses stages de la manière suivante :


Chaque année, le département informatique impose un stage obligatoire à ses étudiants de 2 ème année.
Chaque étudiant doit effectuer un stage de 10 semaines dans une entreprise avec laquelle un accord est
signé par CHRISTOCOM.
Pour cela, le département dispose d’une liste d’entreprises ayant déjà proposé des stages et leur écrit pour
les inciter à reprendre des étudiants en stages.
Au vue de celles-ci, les étudiants prennent contact avec les entreprises qui les intéressent .
Quand les conventions sont signées, chaque stagiaire se voit désigner un enseignant pour l’encadrer en
stage, appelé « Prof suiveur  » de l’étudiant .
Le Prof suiveur doit veiller au bon déroulement du stage et aller rendre visite à l’étudiant dans son
entreprise d’accueil.
Chaque enseignant du département doit ainsi, quelle que soit sa spécialité, encadrer au moins quatre
étudiants.
Afin de mieux répartir les enseignants, le chef de département doit connaître les entreprises que les
enseignants ont déjà visitées lors des stages des années précédentes .
Le département d’informatique de CHRISTOCOM dispose des renseignements suivants:
- Pour chaque entreprise : son nom, son adresse, son type (publique, SSII,…), le nom de la personne
à contacter.
38
- pour chaque étudiant : son numéro, son nom, sa date de naissance, son groupe de TP, et, quand sa
convention de stage est signée, le nom de son entreprise d’accueil, puis le nom de son suiveur.
- pour chaque enseignant : son nom, son prénom, sa fonction, son numéro de téléphone, les
entreprises qu’il a déjà visitées, avec pour chacune l’année de sa dernière visite.
QUESTIONS
1) Réaliser le dictionnaire des données
2) Réaliser la Structure d’Accès Théorique
3) Présenter la matrice des dépendances fonctionnelles
4) Elaborer le MCD.

Mme ABROH 24
MERISE – CYCLE BTS

EXERCICES VIII  Cas: Organisation des études à CAFORPLA

Le Groupe LOKO veut mettre en place le système d’information de CAFORPLA pour une année scolaire.
Des élèves de diverses origines (civils, fonctionnaire, salarié u privé stagiaire étranger) peuvent prétendre
à une formation dans l’une des trois filières suivantes.
*Ecole d’ingénieur.
*Ecole de gestion, ou.
*formation continue.
Les enseignements de ces différentes filières sont assurés par des professeurs rattachés à des
départements qui regroupent des enseignants par groupes d’activités (informatique, télématique,
électronique, technique et télécommunication, gestion, ressources humaines, langues). Chaque
département est composé de plusieurs divisions, où se retrouvent des professeurs de spécialité commune
qui coordonnent les enseignements se rapportant à leur spécialité.
Dans le département informatique par exemple, on retrouve les divisions: systèmes d’information,
intelligence artificielle, modélisation, base de données,… .Un module, unité disciplinaire enseignée par un
ou plusieurs enseignants d’une division est identifiée par un code bien que son libellé puisse être commun
à plusieurs filières.
Un élève peut s’inscrire selon ses objectifs et son niveau à un ou plusieurs modules, à la date qui lui
convient mais en tenant compte des délais d’inscription propres à chaque module. Le coefficient d’un
module dépend de la filière dans laquelle elle est enseignée. Pour chaque module, plusieurs contrôles sont
effectues. Les contrôles, dont les dates sont connues une semaine à l’avance sont affectés d’une note
tandis qu’une moyenne sanctionne le suivi d’un étudiant pour l’ensemble du module. Sous certaines
conditions (année d’obtention, mention…), des équivalences peuvent exister entre un module et un autre
module ou entre un module et deux modules associés.
La base d’informations doit permettre de savoir si un enseignant 39 a la qualité de responsable d’un
département, ou d’une division, et d’établir la liste des enseignants intervenant dans chaque module ainsi
que l’heure et la salle d’intervention et enfin elle doit mémoriser toutes les équivalences existantes.
La base d’informations doit aussi permettre de déterminer le suivi de chaque étudiant depuis son
inscription à un module jusqu’au résultat final. Un enseignant peut intervenir dans différents module
(au maximum une intervention hebdomadaire par module pour un enseignant) mais peut cumuler les
responsabilités.

QUESTIONS
1) Réaliser le dictionnaire des données
2) Réaliser la Structure d’Accès Théorique
3) Elaborer le MCD.

Mme ABROH 25
MERISE – CYCLE BTS

Exercice : Gestion d’un cabinet de placement

La société H est une Enterprise spécialisée dans le placement temporaire de personnes, dans le domaine du
bâtiment et de la construction.
Ses clients sont des entreprises qui désirent recruter des professionnels (maçon, électriciens, plasticiens
etc.) pour des raisons à durée limitées, sur des chantiers que ces entreprises là supervisent.
H dispose pour l’instant de 10 agences sur la ville. Les professionnels sont en général inscrits dans
l’agence la plus proche de leur domicile, cependant certains sont inscrits dans plusieurs agences.
L’objectif de la société H est d’éviter cela.
Pour une demande de mission, les clients doivent s’adresser à leur agence de rattachement (ils ne peuvent
s’adresser qu’à elle et cela se doit d’être respecté). La recherche d’un professionnel est réalisée par la
secrétaire de l’agence à l’aide d’un fichier manuel. Ce fichier comporte également des indications qui
permettent de juger de la disponibilité des candidats sur les missions en cours et effectuées. Ci-joint en
annexe un exemple de fichier professionnel
La difficulté de la recherche est évidente :
 Un professionnel peut avoir plusieurs qualifications, ce qui rend impossible le classement par
profession du fichier professionnel.
 Un client peut recruter un professionnel qu’il connait en particulier. Il faudra dans ce cas un tri
ordre alphabétique des noms professionnels qu’il connaît en particulier.
 Enfin les agences, dans le cas où elles ne peuvent répondre à la demande du client, sont souvent
obligées de contacter par téléphone au hasard les agences voisines.
A chaque mission est élaboré manuellement un contrat de mission (annexe 2). Un exemplaire est édité
chaque semaine par l’agence et complété par le chef de chantier sur le lieu de travail. Il sert de fiche de
planning hebdomadaire pour l’élaboration ultérieure de la paie.

TAF : Données
 Etablir le dictionnaire de données épurées
 Elaborer la SAT
 En déduire le MCD et le MLD

Mme ABROH 26
MERISE – CYCLE BTS

CHAPITRE 4 : MODELE CONCEPTUEL DES


TRAITEMENTS (MCT)

INTRODUCTION
Moins utilisé et plus difficile à mettre en œuvre que le MCD, le MCT permet de formaliser les traitements
en fonction des événements extérieurs sans s'intéresser à l'organisation qui régira ces traitements

I – CONCEPTS ET FORMALISME

1) - Concepts
Les éléments utilisés pour la formalisation d'un MCT sont les suivants :

Interne ou Externe au SI il s'agit d'un déclencheur pour le lancement d'une


a) Evénement
opération ou le résultat d'une opération à destination du monde extérieur.
Règle indiquant les événements et l'enchaînement de ces derniers nécessaires
b) Synchronisation au lancement d'une opération. Il s'agit d'une expression logique composée
essentiellement de OU et de ET
40
Liste des actions à réaliser si la synchronisation associée est réalisée.
L'ensemble des actions de l'opération s'exécute sans interruption ni attente
d'événement.
c) Opération L’opération regroupe les règles de gestion, utilise les informations contenues
dans les événements et crée les résultats.
L’opération n’est pas interruptible

Enchaînement des principales opérations concourant à une finalité et


déclenchées par un événement externe ou temporel.
C’est un sous-ensemble de l’activité de l’entreprise dont les points d’entrée et
d) Processus
de sortie sont stables et indépendants des choix d’organisation..
Exemples : - Gestion des commandes
- Gestion des factures
41
Expression logique indiquant selon le résultat de l'opération quels événements
internes au SI sont créés.
e) Emission
Expression des solutions alternatives dans l’exécution conditionnelle des
opérations.
Evénement consécutif à une opération donnée.
La notion de résultat d’une opération est identique à celle d’événement. La
f) Résultat
seule différence est la position par rapport à l’opération.

Mme ABROH 27
MERISE – CYCLE BTS

2) - Formalisme

3) - Exemple
42
Dans le Cabinet CHRISTOCOM Services, les demandes de promotion sont traitées selon les Règles de
gestion suivantes :

Règle 1 : Toute demande de promotion doit subir un examen préalable permettant de déterminer si elle
est recevable ou non.

Règle 2  : L’examen du dossier d’une demande recevable ne peut se faire qu’après rapport du supérieur
hiérarchique.

Règle 3 : Après l’examen du dossier par l’autorité compétente, la promotion sera accordée ou refusée.

Le MCT relatif à la gestion des demandes de promotions du Cabinet CHRISTOCOM est le suivant  (page
suivante):

Mme ABROH 28
MERISE – CYCLE BTS
Evénement externe
Demande de Promotion Générateur du processus

Pas d’attente

EXAMEN PREALABLE Opération

Règles d’émission des événements internes

RecevableNon recevable

Evénement interne intermédiaire Evénement interne Résultat


Dossier ouvert Dossier rejeté

Rapport Evénement externe


Supérieur
Hiérarchique

Synchronisation marquant l’attente

ET

EXAMEN Opération

Règles d’émission
Non recevableRecevable

Evénement Résultat
Promotion refusée Promotion accordée

Mme ABROH 29
MERISE – CYCLE BTS

II – DEMARCHE POUR DETERMINER LES OPERATIONS

La description des traitements peut se faire par plusieurs moyens :


- les traditions et directives transmises oralement,
- les textes donnant les instructions internes
- les notifications des lois et décrets,

La constitution des règles du jeu doit se faire indépendamment des spécificités propres à une
réalisation pour donner une description textuelle des événements.

Les aspects pris en compte au niveau MCT concernent :


- les informations échangées entre les différents traitements,
- les attentes exprimées par les synchronisations,
- l’ordre dans lequel il faut exécuter les traitements en tenant compte des attentes et des informations
échangées,
- les règles de transformations de l’information qui sont regroupées dans les informations, à savoir :
o non-redondance des opérations
o non-redondance des événements
o situation de conflit (si un événement contribue à plusieurs synchronisations)
o homogénéité (trouver des séparations naturelles entre les opérations pour obtenir des
opérations plus petites, mais homogènes vis à vis des résultats.
o Continuité du processus
o Le temps explicitement introduit par les synchronisations, les opérations auxquelles on
affecte une durée et la notion de délai

III – REGLES D’ELABORATION DU MCT

Règle 1 : Une opération est une suite non interrompue de traitement. Toute intervention d’un acteur
externe qui entraînerait une interruption provoque un découpage de l’opération.

Règle 2 : A l’intérieur d’une opération, il ne doit pas apparaître de résultats pouvant conditionner la suite
du déroulement des opérations du processus étudié. Si tel est le cas, il faudrait découper l’opération.

Mme ABROH 30
MERISE – CYCLE BTS
Exemples
Règle 1 :

Arrivée du client

REDACTION DE L’ORDRE DES TRAVAUX

Toujours

Ordre des travaux rédigé


Signature client

et
OUVERTURE D’UN DOSSIER DE REPARATION

Toujours

dossier ouvert

Mme ABROH 31
MERISE – CYCLE BTS

IV – DEMARCHE PRATIQUE DE L’ELABORATION DU MCT

1) – Généralités
Les notions à considérer pour l’élaboration du MCT sont :
- champ d’étude
- flux d’information
- acteur
- événement

Champ d’étude : C’est un sous-ensemble cohérent de l’organisme formant le contenu du sujet à étudier.

Le Flux d’information spécifie pour chaque événement l’acteur émetteur et l’acteur récepteur et décrit
les échanges d’informations sans modification entre deux intervenants.

L’acteur (ou intervenant) est auteur d’une ou plusieurs interventions. L’acteur correspond à une
décomposition arbitraire mais cohérente par rapport à l’échange du flux.
Il doit être identifiable et représentatif d’un ensemble de fonctionnalités.

Ces notions permettent d’établir le diagramme ou graphe des flux.

2) – Etapes de construction du MCT

1 – Identifier le domaine de l’étude


2 – Identifier les acteurs, les flux et les règles de traitement
3 – Etablir le diagramme des flux (facultatif)
4 – Etablir le graphe ordonnancé des flux
5 – Etablir le graphe ordonnancé des événements
6 – En déduire le MCT
7 – Contrôler le modèle

APPLICATION

Reprenons l'exemple du club de parapente et attachons nous à définir les traitements qui concernent la
location du parapente :

Mme ABROH 32
MERISE – CYCLE BTS

Mme ABROH 33
MERISE – CYCLE BTS

Exercices MCT

Soit le service dans un restaurant.

A l’arrivée du client, il se dirige vers une table libre. Sur les tables sont déjà déposé le menu. Une serveuse
vient prendre la commande, elle fait une notification du montant à payer qu’elle remet au client. Le client
paie et la serveuse lui apporte le repas.
………………………………………………………………………………………………………………

Soit la visite d’un patient chez le médecin

Lorsqu’un client se rend à l’hôpital pour les soins, il doit premièrement prendre un ticket de caisse sur
présentation de son carnet de santé. Ensuite il se rend dans la salle de soin où il attend d’être reçu. Dès que
le médecin est disponible, le patient est reçu pour les soins. Le médecin enregistre les conclusions de la
consultation, rédige au besoin une ordonnance qu’il remet au patient.
………………………………………………………………………………………………………………

Soit le processus de réservation de chambre d’hôtel

Le client peut de façon physique ou par téléphone ou par mail faire sa réservation de chambre en précisant
la durée du séjour et le standing souhaité. Deux jours avant la date d’occupation de la chambre, le client
doit confirmer sa réservation en payant sinon la réservation est annulée. Après paiement le gérant
enregistre le paiement et remet au client un reçu de paiement. La chambre est considérée occupée. A
l’arrivée du client à la date convenue, après une rapide vérification, sa clé lui est remise.
Il est aussi possible de payer sur place une chambre s’il y a disponibilité de chambre. Dans ce cas le client
paie sur place, le gérant enregistre le paiement et lui remet sa clé et son reçu de paiement.
………………………………………………………………………………………………………………

Exemple de Processus d’inscription

Après l’annonce de l’ouverture des inscriptions, les étudiants sont invités à se rendre au service scolarité
pour le retrait de la fiche d’inscription. Là, l’étudiant présente ses bulletins de l’année précédente. Au vue
des bulletins, le responsable de la scolarité remet à l’étudiant la fiche d’inscription de la classe
correspondant à ses résultats. Avec la fiche et les pièces demandées par la structure financière concernée,
l’étudiant va verser la somme correspondant au montant de son inscription. Ensuite il dépose le reçu de
paiement auprès du responsable de la scolarité qui a son tour remet à l’étudiant l’autorisation de rentrée en
classe.

Mme ABROH 34
MERISE – CYCLE BTS

Dossier1 : Analyse

La société XX fabrique et commercialise des pièces détachées pour automobile qu’elle vend à des
grossistes.
A l’arrivée de la commande d’un client, le service commercial enregistre à partir d’un terminal, la
commande avec un numéro d’arrivée et la date d’arrivée
Le magasinier dispose d’un terminal. Durant la journée, il consulte la base de données pour
visualiser la liste des commandes à livrer. En fonction de la quantité en stock d’un produit
commandé, il enregistre la quantité réelle pouvant être livré. Il édite un bon de livraison qui
servira à préparer le ou les colis.
A partir du bon de livraison édité, le service préparation prépare le ou les colis, note sur le bon  : le
poids, le nombre de colis, le nombre de préparateurs et rectifie la quantité livrée s’il a constaté une
anomalie dans le stock.
Quand la préparation est terminée, le magasinier enregistre le poids, le nombre de colis, rectifie la
quantité livrée si nécessaire. Il édite 2 exemplaires qu’il transmet au magasinier. Le magasinier
joint les exemplaires de facture aux colis ; ils sont alors prêts à être expédiés.
Chaque fin de journée, le magasinier édite la liste des produits en rupture de stock et à
réapprovisionner ; il adresse au service approvisionnement.
Chaque fin de mois, le service commercial édite le relevé des factures du mois de chaque client et
le lui adresse. Le client est tenu de régler le total des factures pour la date d’échéance en une ou
plusieurs fois au service comptabilité.
En fin de journée, le magasinier enregistre les produits livrés : cette opération provoque la mise à
jour des quantités en stock. Il visualise ensuite les commandes incomplètement livrées par ordre
chronologique d’arrivée ; il peut alors éditer de nouveaux bons de livraisons servant à la
préparation des colis.
Le service comptabilité enregistre les règlements dès leur arrivée sur l’ordinateur et met à jours les
comptes des clients. Si le relevé n’est pas payé 30 jours après la date d’échéance, on déclenche
une relance.
Chaque semaine, on édite les relances des relevés non réglés dans un délai de 30 jours.
A tout moment, le service commercial doit répondre à une demande de renseignement sur
l’expédition d’une commande.
Le service comptabilité souhaite avoir la possibilité d’imprimer l’état d’un compte client (Relevé
de facture, règlements qui s’y rapportent) à la demande.

Travail à faire :
Faire l’étude des données ainsi que le MCT (présenter toutes les étapes de construction des
modèles)

Mme ABROH 35
MERISE – CYCLE BTS

Dossier d’analyse

GESTION DES APPROVISIONNEMENTS

A partir des demandes d’approvisionnement établies par le service commercial, le service des
achats envoie des demandes de prix aux fournisseurs possibles, pour les articles nouveaux ou
d’approvisionnement exceptionnel (on se limitera à ces articles, laissant de côté les articles connus
et à approvisionnement régulier).

Les fournisseurs envoient des offres, étudiées en détail et comparées par les acheteurs ; ces
derniers font ensuite un choix. Le choix est effectué au plus tard 10 jours après l’envoi des offres.
Le service des achats établit un bon de commande à destination du fournisseur retenu. Une copie
est remise au magasin en vue de la réception.

Quand la livraison arrive, le magasinier contrôle quantitativement la marchandise. Un contrôle de


qualité est effectué. La livraison arrive généralement 2 jours après le choix définitif du
fournisseur.

La livraison est renvoyée en bloc si l’un des contrôles est négatif. Les contrôles satisfaisants
aboutissent à l’entrée en stock des articles. Le magasin établit le bon à payer aux services
financiers. Quand les services financiers reçoivent la facture du fournisseur (généralement 3 jours
après la livraison), ils vérifient qu’il lui correspond le bon à payer et émettent le chèque de
paiement.

NB : on considérera que le magasin et le service des achats ne forment qu’un unique service.

TAF : Construire le MCT de ce processus en précisant toutes les étapes.

Mme ABROH 36
MERISE – CYCLE BTS

FORMALISATION ORGANISATIONNELLE

La formalisation organisationnelle consiste à spécifier l'organisation qui régira les données et les
traitements étudiés lors de la formalisation conceptuelle.

 Pour les traitements, on s'intéresse aux notions de temps, de lieux et d'intervenants. C'est à ce
niveau que l'on dissociera les opérations manuelles des opérations automatisées.
 Pour les données, on spécifie leur organisation en fonction des logiciels retenus (Base de données,
Fichiers Indexés, Fichiers Séquentiels ....)

On utilise deux méthodes de formalisation :

Modèle logique des Données ( MLD )


Modèle Organisationnel des Traitements ( MOT)

Mme ABROH 37
MERISE – CYCLE BTS

CHAPITRE 5 : MODELE LOGIQUE DES DONNEES


(MLD)

INTRODUCTION

Le premier objectif en Analyse est de modéliser pour conserver une rigueur de raisonnement tout en
collant au réel le Modèle Organisationnel et le Modèle Conceptuel des données.

Le MLD ajoute au MCD la notion d'organisation. Le MLD indique donc comment les données seront
organisées.

Le passage du Conceptuel au Logique impose la connaissance des Systèmes de Gestion de Fichiers (SGF)
et des Systèmes de Gestion des Bases de Données (SGBD). En effet, cette formalisation nécessite de
connaître les moyens disponibles pour la manipulation des données :

 Base de données navigationnelles.


 Base de données relationnelles.
 Fichiers indexés.
 ....

Nous n’aborderons ici que les modèles de Base de données et la modélisation logique des données avec le
formalisme de Merise.

I – LE MODELE CODASYL (RESEAU)

Ce modèle est adapté au SGBD de type Réseau comme ISDII, TOTAL,CLIO.

1°) LES CONCEPTS

a – Record

Un record est un ensemble de données élémentaires qui représente un ensemble logique dans un
environnement Base de données. Un record est caractérisé par :

- la liste de ses propriétés (Data_Item)

- le mode d’accès aux occurrences du record

- le nom qui lui est attribué

Les 2 principaux modes d’accès à un record sont :

- accès calculé sur clé : dans ce cas, une propriété joue le rôle de la clé d’accès du record. Il
peut exister plusieurs clés.

Mme ABROH 38
MERISE – CYCLE BTS

- Via_set : l’accès à une occurrence d’un record se fera par l’intermédiaire d’un lien logique
qui matérialise une autre relation avec un autre record.

FORMALISME ET EXEMPLE

RECORD CLIENT

b – Le Set

Le Set représente le lien entre un Record appelé Owner (propriétaire) et un autre Record appelé Member
(membre).

FORMALISME ET EXEMPLE

Set
RECORD RECORD
Owner Member

Set PASSER_CMDE
CLIENT 1,n 1,1 COMMANDE
Owner Member

Ce formalisme s’appelle Diagramme de Bachmann.

Mme ABROH 39
MERISE – CYCLE BTS

2°) REGLES D’ELABORATION

- Tout Record peut être membre de plusieurs Sets différents.

- Tout Record peut être propriétaire de plusieurs Sets différents.

- Tout Record peut être propriétaire à la fois et membre d’un ou plusieurs Sets différents.

- Deux Records peuvent être reliés entre eux par un nombre quelconque de Set différents.

- Un Record peut n’être rattaché à aucun Set.

3°) REGLES DE PASSAGE DU MCD AU MLD DE TYPE CODASYL

R1 : Chaque Entité se transforme en Record : l’identifiant de l’Entité devient la Clé du Record.

R2 : Une Association ayant les caractéristiques suivantes :

- dimension 2

- cardinalités des entités participant à l’association :

1,1 0,n
0,1 0,n
se transforme en un Set
1,1 1,n
0,1 1,n

EXEMPLE

MCD
CLIENT COMMANDE
1,n PASSER_CMDE 1,1

MLD CODASYL

Set PASSER_CMDE
CLIENT COMMANDE

R3 : Une Association ayant les caractéristiques suivantes :

- dimension 2

- cardinalités des entités participant à l’association :

1,n 0,n

Mme ABROH 40
MERISE – CYCLE BTS
0,n 0,n
1,n 1,n se transforme en un Record et 2
0,n 1,n

EXEMPLE
MCD

PRODUIT FOURNISSEUR
1,n FOURNIR 1,n

Prix

MLD CODASYL

PRODUIT FOURNISSEUR

FOURNIR
CATALOGUE

R4 : Une Association de dimension > 2 se transforme en un Record et en autant de Set qu’il y a d’Entité
participant à l’association.

II – LE MODELE RELATIONNEL

1°) LES CONCEPTS

a – Domaine
On appelle Domaine l’ensemble des valeurs que peut prendre une donnée

Exemple : La donnée marque sera définie sur le domaine


D1= Renault, Peugeot
La donnée couleur sera définie sur le domaine
D2= Rouge, Bleue, Blanche

b – Relation (ou table)


C’est le sous-ensemble de produit cartésien de domaine. Ce sous-ensemble sera désigné par un nom qui
est le nom de la relation ou table
(Peugeot, Rouge), ( Peugeot, Bleue), ( Peugeot, Blanche),

Mme ABROH 41
MERISE – CYCLE BTS
D1XD2
( Renault, Rouge), ( Renault, Bleue), ( Renault, Blanche)

Chaque couple est appelé tuple.

c – Attribut
Il représente une colonne de la relation désigné par un nom.

Exemple : marque et couleur sont les attributs de la relation


Voiture ( marque, couleur)

d – Clé de la relation
Une Clé est constituée d’un ou plusieurs attributs dont les valeurs définissent de manière unique les tuples
de la relation.

2°) REGLES DE PASSAGE DU MCD AU MLD RELATIONNEL

Formalisation du MLD appliquée à une base de données relationnelle.

 Les entités du MCD sont converties en tables dans le MLD.


 Selon les cardinalités, les associations (relations) du MLD sont converties en tables ou supprimées
(voir ci-dessous).

Schéma de passage du MCD en MLDR.

Les propriétés en gras indiquent :

 L'identifiant d'une entité (MCD).


 La clé primaire d'une table (MLDR).

Les propriétés soulignées indiquent :

 L'identifiant d'une entité (MCD).


 Une rubrique d'une table qui ne peut être nulle (MLDR).

Relation dont les cardinalités maximales sont supérieure à 1.

 L'association B est devenue une table esclave des tables issues des entités A et C.

Mme ABROH 42
MERISE – CYCLE BTS

Relation 0,1 - 0,N ou 0,1 --- 1,N

 L'association B est supprimée et ses propriétés deviennent des rubriques de la table issue de l'entité
C (celle qui a les cardinalités 0,1).

 La table C est esclave de la table A. Mais cet esclavage n'est pas absolu car la rubrique " Identifiant
1 " peut être nulle. Selon l'association B, la table C n'est pas obligatoirement liée à la table A : (0 ,
1 ).

Relation 1,1 - 0,N ou 1,1 --- 1,N


58

 L'association type B est supprimée et ses propriétés types deviennent des rubriques de la table
issue de l'entité type C (celle qui a les cardinalité 0,1).
 La table C est esclave de la table A. Cet esclavage est absolu car la rubrique " Identifiant 1 " ne
peut être nulle. Selon l'association type B, la table C est obligatoirement liée à la table A : (1 , 1 ).

EXEMPLES

MCD

CLIENT COMMANDE
Numcli 1,n PASSER_CMDE 1,1 NumCmd
Nomcli Datcde

Mme ABROH 43
MERISE – CYCLE BTS

MLD RELATIONNEL

CLIENT (Numcli, Nomcli)


COMMANDE (NumCmd, Datcde, Numcli)

MCD
PRODUIT FOURNISSEUR
Codpro 1,n FOURNIR 1,n Numfrs
Desipro Nomfrs
Prix

MLD RELATIONNEL

PRODUIT (Codpro, Desipro)


FOURNISSEUR (Numfrs, Nomfrs)
FOURNIR (Codpro, Numfrs, Prix)

N.B. Pour ce qui est des contraintes d’intégrité sur le schéma relationnel, opérations de mise à jour
et le modèle hiérarchique, c’est le cours de BD qui s’en charge. Les formes normales suivent les
mêmes règles relatées au niveau du MCD.

APPLICATIONS - TD

Mme ABROH 44
MERISE – CYCLE BTS

CHAPITRE 6 : MODELE ORGANISATIONNEL


DES TRAITEMENTS (MOT)

INTRODUCTION

Le MOT est issu du MCT, dont il reprend la représentation de base, et surtout de l'organisation choisie à la
fin de l'Etude Préalable.

Le MOT s’occupe des questions relatives aux conditions de déroulement des actions à effectuer par des
acteurs de l’organisation et les échanges intra-entreprise qu’elles impliquent. Il devra répondre aux
questions suivantes :

- qui sont les intervenants au sein de l’entreprise ?

- où se trouvent-ils géographiquement ?

- de quelles ressources disposent-ils pour réaliser les actions ?

- selon quelle périodicité se déroulent les traitements ?

I – NOTIONS DE BASE

1) – Poste de travail
C’est un centre de l’organisme dont les activités sont assurées par une ou plusieurs personnes.
Plusieurs postes de travail constituent une cellule.

2 – Nature
C’est le degré d’automatisation de ce traitement. Il y a trois (3) types de traitements :
- Manuel : aucune utilisation de l’outils informatique (machine)
- Interactif (ou conversationnel ou temps réel) : partage des actions entre l’individu et
l’ordinateur
- Différé (ou Batch) : la procédure fonctionnelle (PF) dotée d’algorithmes prédéfinis et
automatisables est entièrement exécutée par l’ordinateur et en traitements par lots.
L’intervention humaine est souvent limitée au seul lancement de la procédure
fonctionnelle.

3 – Période ou périodicité
Elle permet d’exprimer la fréquence d’exécution des procédures fonctionnelles (PF).

4 – Procédure Fonctionnelle (PF)


C’est un ensemble de traitements exécutés sans interruption par un même poste de travail utilisant
des moyens de traitement d’un type déterminé pendant une période d’activité déterminée.
D’une manière générale, une opération du MCT sera transformée en au moins une procédure
fonctionnelle (PF) au niveau organisationnel.

Mme ABROH 45
MERISE – CYCLE BTS

II – FORMALISME ET DIFFERENTES REPRESENTATIONS DU MOT

Le Formalisme du MOT utilise donc un tableau dont les colonnes sont les intervenants, acteurs et lieux, et
où les lignes apportent la notion de temps :

Par ailleurs on étend la notion d'événement du MCT à la notion de flux d'informations et on décompose
les opérations du MCT en procédures fonctionnelles (PF).
61
Il est intéressant, pour la compréhension du MOT, d'indiquer le support du flux d'informations ou de
l'événement mentionné :

Mme ABROH 46
MERISE – CYCLE BTS

FORMALISME

Evénement
E1 E2 En déclencheur

Condition = C (Proposition
logique) Vrai ou Faux ; oui ou non

PF N°Nom PF Poste de - Type de PF


travail

Règle d’émission
R1R2---Rn

E’1 E’2 E’n

REPRESENTATIONS DU MOT

PF1Nom PF1 Poste de travail 1

Règle1Règle2 Manuel

B C

PF2 Nom PF2 Poste de travail 2

Interactif

D E

Mme ABROH 47
MERISE – CYCLE BTS
Ou:

PERIODE PROCEDURE FONCTIONNELLETYPEPOSTE DE W

PF1 Nom PF1

Règle1 Règle2

Période 1ManuelPoste de travail 1


B C

PF2 Nom PF2

Règle3

D E

Période 2 InteractifPoste de travail 2

Ou encore

PERIODEPOSTE DE W 1POSTE DE W 1TYPE 65

PF1
Période
Nom PF1
1Manuel
Règle1 Règle2

B
PF2 Nom PF2

Règle3

D E

Période 2Interactif

Mme ABROH 48
MERISE – CYCLE BTS

III - PASSAGE DU MCT AU MOT

Pour transformer les opérations du MCT en procédure fonctionnelle du MOT, il faut regrouper les règles
de gestion du niveau conceptuel selon des critères organisationnels. D’où la nécessité de prendre en
compte :

- les aspects du niveau conceptuel des traitements.

- Les aspects propres au niveau organisationnel

- L’origine des règles de gestion et leur validité dans le temps

D’une manière générale :

- une opération du MCT peut correspondre à une seule PF du MOT : c’est quelques fois le
cas des applications simples impliquant un poste de travail unique

- la plupart du temps, une opération du MCT correspond à plusieurs PF du MOT.

Les raisons peuvent être les suivantes :

- les traitements de l’opération sont effectués successivement par des postes de travail
distincts.

- Tel ou tel traitement de l’opération est effectué ou non à l’aide de moyens informatiques

- Il existe des traitements pratiques de nature spécifiquement organisationnels (tout ce qui


concerne les vérification de données en particulier).

- Certains traitements de l’opération sont effectués en différé, on a donc une attente


d’événements temporels, « organisationnel » déclenchant ou permettant le démarrage des
procédures fonctionnelles différées.

Exemple
Soit un exemple de facturation, effectuée à l’arrivée de la commande d’un client. La facture est émise
immédiatement, puis transmise au processus « livraison » pour livraison au client.
En cas de rupture de stock, ce processus fera établir un avoir mais ce processus est considéré comme
externe à notre champ d’étude, limité à la seule facturation.
Le MCT (à réaliser par les étudiants) est composé d’une seule opération :

MCT

Commande client

ETABLISSEMENT
FACTURE

Toujours

Mme ABROH 49
Facture émise
MERISE – CYCLE BTS

Mme ABROH 50
MERISE – CYCLE BTS

On considère les règles d’organisation suivantes :


- préalablement à l’enregistrement informatique d’une commande, on procède à un premier
contrôle visuel pour s’assurer que la commande est exploitable en saisie (client et produits
identifiables, etc.…)
- pour des raisons matérielles (par exemple : nombre important de commandes, donc de
papier à manipuler, etc.…), on a décidé d’éditer les factures, non pas en continu pour
chaque commande, à la suite de chaque saisie, mais deux fois par jour en différé.

Pour le MCT précédent, on peut proposer un MOT comportant trois PF :

Mme ABROH 51
MERISE – CYCLE BTS

PERIODE PROCEDURE FONCTIONNELLE TYPE POSTE DE W

Commande
reçue

PF1 CONTROLE Cmde

Non Exploitable Exploitable

Cmde Cmde
rejetée retenue

Dès réception PF2 ENREGT Cmde Manuel Service commande

Toujours

Cmde
enregistrée

PF3 EDITION Fact.

Toujours

Facture
émise

EXERCICE D’APPLICATION

Soit l'exemple de l'école de parapente, intéressons-nous à nouveau aux traitements décrits dans le MCT.
Considérons donc que l'étude préalable est terminée et nous entamons l'analyse détaillée.
Des choix ont été faits concernant les investissements à faire et l'organisation à mettre en place pour le
système futur.
Considérons que le scénario retenu indique que le traitement de location d'une voile concerne deux
intervenants de l'organisation :
 Le secrétariat du club qui est équipé d'un terminal informatique.
 Le matériel pour lequel aucun équipement informatique n'est prévu.

TRAVAIL A FAIRE :
Elaborez le MOT correspondant.

Mme ABROH 52
MERISE – CYCLE BTS

70

Mme ABROH 53
MERISE – CYCLE BTS

Correction MOT Parapente

L'étape suivante consiste à détailler les procédures fonctionnelles.

Mme ABROH 54
MERISE – CYCLE BTS

LES TACHES
Une tâche est un traitement élémentaire effectué par l’homme ou la machine. Une procédure fonctionnelle est décomposée en
une succession de tâches.

1) Le découpage d’une PF Interactive


Il représente le dialogue entre l’homme et la machine :
- tâche homme (essentiellement saisie de données,…), puis
- tâche machine (calculs, affichage de données,…) , puis
- tâche homme, (etc.…), puis
- tâche machine, (etc.)

EXEMPLE : PF2 SAISIE COMMANDE (relative à l’exemple sur la facturation à l’arrivée d’une commande de
client)

EVENEMENT TACHES HOMME TACHES MACHINE


Commande retenue
Saisie critères
identification client

Affichage coordonnées
client

Saisie entête de la
commande
Réaffichage entête
commande

Saisie d’une ligne de la


commande
Affichage donnée

Enregistrement
Commande enregistrée commande

2) Le découpage d’une PF batch


Il fait apparaître uniquement la succession des accès aux donnés et les calculs. Pour la représentation,
il n’y a pas de colonne taches-hommes pour des raisons évidentes.

Mme ABROH 55
MERISE – CYCLE BTS

EXEMPLE : PF3 EDITION FACTURE

DETAILS DES
EVENEMENTS TACHES MACHINES ACCES ET DES
CALCULS
Commande enregistrée

Prise en compte des


coordonnées du client et des
conditions de facturation

ligne suivante

calcul du montant ligne

calcul du montant total

Impression et enregistrement
de la facture

Facture émise

3) Le découpage d’une PF manuelle


Il correspond le plus souvent à une liste de lignes ou d’instructions élémentaires d’une con signe ou
note décrivant la PF .

EXEMPLE : PF1 CONTROLE COMMANDE


La liste des taches peut être la suivante :
-Vérification de l’existence des éléments (identification du client, identification de chaque article,
quantité commandée,…) permettant la saisie de la commande.
-Si une seule erreur est détectée, renvoyer la commande au client pour rectification.

Mme ABROH 56
MERISE – CYCLE BTS

FORMALISATION OPÉRATIONNELLE

La formalisation opérationnelle consiste à spécifier comment seront réalisés les éléments du projet. C'est
une formalisation propre aux informaticiens et qui ne concerne qu'eux.

 Pour les traitements, on s'intéresse à la structure interne des applications qui sont à réaliser.

 Pour les données, on part du MLD pour préciser l'organisation interne de la gestion des données.

On utilise deux méthodes de formalisation :

Modèle OPérationnel des traitements ( MOPT)


Modèle Physique des données ( MPD )

CHAPITRE 7 :MODELE OPERATIONNEL


DES TRAITEMENTS (MOPT)

INTRODUCTION
Le MOPT s'intéresse à la structure interne de toutes les applications du projet. Son objectif est la 76
préparation du développement :

 Définir les normes de développement, si celles-ci n'appartiennent pas déjà au schéma directeur.
 Décomposer chaque application en modules techniques :
o Définir les données internes au module technique.
o Définir les traitements du module technique (Procédures, fonctions) :
 Présentation du traitement technique.
 Appel du traitement technique.
 Informations en entrée.
 Informations en sortie.
 Résultat.
 Données internes au traitement technique.
 Description du traitement technique (pseudo-code, algorithme...).
 Définir le cahier des tests.

Le MOPT est fortement dépendant des outils de développement choisis lors de l'étude préalable. Notons
ici l'impact des Ateliers de Génie Logiciel (AGL) dont le but initial est d'optimiser la gestion du code de
programmation pour la réalisation et surtout la maintenance.

Deux démarches existent concernant les spécifications internes d'une application :

Analyse descendante Il s'agit de la démarche la plus communément utilisée et la plus naturelle, car elle
consiste à décomposer le résultat que l'on souhaite obtenir en éléments de plus en
plus petits.

Mme ABROH 57
MERISE – CYCLE BTS

Analyse ascendante Il s'agit d'une démarche plus ambitieuse, nécessitant un investissement initial
important. Apparue avec les langages objets, cette démarche a pour but de définir
les éléments de base en premier puis de constituer les éléments qui utiliseront ces
éléments de base et cela jusqu'au résultat souhaité.

La question que l'on se pose en début de démarche est alors :

" De quoi vais-je avoir besoin pour faire mon application ?"

Il s'agit donc de prévoir tous les outils qui seront nécessaires à la réalisation de
l'application puis de constituer cette dernière avec ces outils. Le but avoué de cette
démarche est de réaliser des éléments qui soient indépendants de l'application, ceci
de manière à pouvoir être réutilisés pour d'autres applications.

On parle alors d'analyses orientées objet.

Cette démarche ne nécessite pas l'utilisation d'un langage objet bien que cela soit
préférable. D'autre part, le fait de programmer avec un langage objet n'assure pas
d'avoir une démarche ascendante.

Exemple :
Pour la mise en place du nouveau système de gestion nous proposons la configuration suivante :

*1 PC multimédia Pentium IV à 2,4 Ghz


SDRAM 512 Mo
Disque dur 80 Go
Lecteur de disquette 3’’1/2
Lecteur de CD ROM 56x
Enceintes acoustiques
Clavier AZERTY 108 touches
Ecran plat SVGA 17’’
Système d’exploitation :Windows XP
Antivirus : Norton Antivirus 2005
Applications : MS office XP (Access, Word, Excel, PowerPoint…)

*Une imprimante à Jet d’Encre HP DESKJET 895 cxi


* Une imprimante Laser EPSON EPL-N2000
*1 Onduleur de 2500 VA

Mme ABROH 58
MERISE – CYCLE BTS

CHAPITRE 8 : MODELE PHYSIQUE DES DONNEES


(MPD)

INTRODUCTION
Le MPD prépare le système de gestion des données.
Nous ne traiterons ici que de la formalisation du MPD appliquée à une base de données relationnelle.

Le MPD s'intéresse à l'optimisation de la gestion des données en fonction de l'outil choisi pour cette
gestion et surtout en fonction des traitements qui utilisent ces données (Vue des procédures
fonctionnelles). Des choix parfois contradictoires vis à vis du MCD sont à faire car il s'agit d'être
pragmatique.

 Définir la place nécessaire à chaque table.


 Définir l'implantation physique de la base de données sur les disques, les serveurs disponibles ...
 Optimiser les temps d'accès à l'information :
o Accepter les redondances d'informations qui permettent de diminuer sensiblement le
nombre de tables concernés par une requête.
o Utilisation de clés numériques.
o Création d'index pour les critères de recherche.

Exemple
Table : MONITEUR Mode d’accès : direct

Organisation : Séquentielle indexée Longueur  : 144

Support : Disque dur


Clé d’accès : MatMoni
CODE DESIGNATION TYPE LONGUEUR
MatMoni Matricule du moniteur AN 15
NomMoni Nom du moniteur AN 25
PreMoni Prénom du moniteur AN 30
DatnaisMoni Date de naissance du moniteur D 8
LieunaisMoni Lieu de naissance du moniteur AN 50
TelMoni Téléphone du moniteur N 16

PROCÉDURES FONCTIONNELLES

Eléments à définir pour chaque procédure fonctionnelle :

 Description de la procédure fonctionnelle :


o Type (Saisie, Consultation, Manuelle, Batch ....).
o Description.
o Liste des Flux Entrants.
o Liste des Flux Sortants.
o Table de décision du déclenchement de la procédure fonctionnelle.
 Description des écrans s'il y a lieu :

Mme ABROH 59
MERISE – CYCLE BTS

o Présentation de l'écran.
o Description des éléments de l'écran.
o Règles de gestion de l'écran.
 Description des états s'il y a lieu :
o Présentation de l'état.
o Description des éléments de l'état.
 Description des vues de la procédure fonctionnelles sur le MCD :
o Entités et associations nécessaires à la procédure fonctionnelle :
 Type d'accès (Création, Consultation, Modification, Suppression).
 Critères de recherche.
 Propriétés utilisées.
o Cette étape est importante, car elle doit permettre de vérifier et compléter le MCD. Il s'agit
ici d'établir le lien entre les traitements et les données qui ont été étudiées séparément lors
de la formalisation conceptuelle.

Exemple :
Détaillons ici la procédure fonctionnelle présentée dans l'exemple du MOT "Vérification Fiche Pilote &
Recherche de la voile demandée".

Type Saisie

 Recherche des informations du pilote


Description  En fonction des informations du pilote, recherche des voiles répondant aux
caractéristiques niveau et poids et qui seront disponibles à la date demandée par ce
dernier

Flux entrants  Nom et Prénom du pilote. (oral)


 Date souhaitée pour la réservation. (oral)

79 Flux sortants  Enregistrement de la réservation de la voile par le pilote. (base de données)


 Bordereau de réservation. (imprimé)

Déclenchement Le déclenchement du traitement est manuel en réponse à une demande de réservation. Ce


déclenchement doit suivre les règles suivantes
 Pour une réservation de voile : la date de réservation doit être supérieure à la date du
jour.
Pour une demande de voile suite à un refus d'une autre voile déjà réservée la date peut être égale
à la date du jour.
Ecran de recherche Vue de l'écran sur le MCD

 Entité Pilote en consultation :


o Nom du pilote : Premier critère de recherche.
o Prénom du pilote  : Deuxième critère de recherche.
o Numéro de licence : Identification du pilote à transmettre à l'écran de
réservation pour le pilote sélectionné dans la liste.
o Date de naissance  : A afficher dans la liste pour la sélection du pilote

Ecran de réservation Paramètre d'entrée : Numéro de licence d'un pilote.

Vue de l'écran sur le MCD

 Entité Pilote en consultation pour la recherche et la réservation :


o Numéro de licence : Critère de recherche associé au paramètre d'entrée.
o Nom du pilote : A afficher dans le champ " Pilote ".

Mme ABROH 60
MERISE – CYCLE BTS

o Prénom du pilote  : A afficher dans le champ " Pilote ".


o Poids du pilote : A afficher dans le champ " Poids ".
o Niveau du pilote : A afficher dans le champ " Niveau ".
81
 Entité Modèle de parapente en consultation pour la recherche :
o Niveau  : Critère de recherche supérieur ou égal au champ " Niveau ".
o Poids minimum : Critère de recherche inférieur ou égal au champ " Poids ".
o Poids maximum  : Critère de recherche supérieur ou égal au champ " Poids "
o Nom (Modèle de parapente) : Identifiant nécessaire à l'association Est de type.
A afficher dans la liste de l'écran.

 Association Est de type en consultation pour la recherche :


o pour rechercher les Parapentes qui ont pour modèle un Modèle de parapente
répondant aux critères du pilote (voir ci-dessus).

 Entité Parapente en consultation pour la recherche et la réservation :


o Numéro  : Identifiant nécessaire aux associations Est de type et Utilise. A
afficher dans la liste de l'écran.

Association UTILISE en consultation pour la recherche:


Date d'utilisation : Recherche des parapentes qui sont libres à la date saisie dans le champ
" Date de réservation "
 . Association UTILISE en création pour la réservation :

Date d'utilisation : renseignée avec le champ " Date de réservation ".

Bordereau de Cet état est lié à l'écran de réservation.


réservation
Champs renseignés automatiquement :
 Date de la demande : Date du jour.
 Date de réservation : Date saisie dans le champ " Date de réservation ".
 Pilote : Informations affichées dans le champ " Pilote ".
 Numéro de licence : Paramètre d'entrée de l'écran de réservation.
 Poids (du pilote): Information affichée dans le champ " Poids ".
 Niveau : Information affichée dans le champ " Niveau ".
 Parapente : Propriété " Modèle de parapente " du Modèle de parapente lié au
Parapente choisi dans la liste de l'écran de réservation.
 Numéro : Propriété " Numéro " du Parapente choisi dans la liste de l'écran de
réservation.
 Poids (minimum) : Propriété " Poids minimum " du Modèle de parapente lié au
Parapente choisi dans la liste de l'écran de réservation.
 Poids (maximum) : Propriété " Poids maximum " du Modèle de parapente lié au
Parapente choisi dans la liste de l'écran de réservation.

Niveau minimum : Propriété " Niveau minimum " du Modèle de parapente lié au Parapente


choisi dans la liste de l'écran de réservation.

84

Mme ABROH 61
MERISE – CYCLE BTS

Méthode MERISE/2 (version 2)

Le projet MERISE/2 a été lancé par Sema Group pour prendre en compte des extensions et des
améliorations liées aux évolutions organisationnelles et techniques des années 1990.

Le modèle entité-association utilisé pour la modélisation des données de la première version présentait
quelques carences.

Un groupe de travail de l'AFCET a apporté en novembre 1990 des extensions au modèle, telles que les
notions de généralisation et de spécialisation pour traduire des concepts d'héritage, les contraintes
d'intégrité, et la notion d'identifiant relatif qui permet d'identifier une entité par rapport à une autre.

Les traitements ont été enrichis au niveau conceptuel par l'introduction: - de diagrammes de flots de
données;

- d'un Modèle Conceptuel des Traitements Analytique (MCTA) qui permet, dès la phase de
conception de s'intéresser aux données qui s'y rattachent, préparant ainsi la phase de validation. Il permet
de décrire des interactions entre l’opération conceptuelle (MCT) ou organisationnelle (MOT) et les objets
et relation du MCD.

- de la notion de Cycle de Vie d'un Objet (CVO), pour prendre en compte ainsi qu'on l'a déjà
mentionné, tous les états par lequel passe un objet au cours de sa vie, en fonction d'événements qui
peuvent se produire. Le CVO permet également de traduire les effets annexes sur les objets différents de
celui qui est en cours d'étude.

Exemple :

Le rapprochement entre les opérations conceptuelles et les CVO, permettent d’obtenir les opérations
analytiques dans lesquelles on considère le traitement de l’action sur l’état des objets concernés. Les
actions des opérations sur des objets peuvent être des actions de créations, consultation, de modification
ou de suppression, ou par itération sur une seule occurrence. Ces différentes actions doivent être inscrites
sur le modèle.

Formalisme
Suppression
Objet Consultation Opération Relation
Création

Modification Consultation avec


Etat Etat itération

Mme ABROH 62
MERISE – CYCLE BTS

Après le niveau conceptuel, il faut préciser le niveau organisationnel, où sont pris en compte les
structures, les moyens matériels et humains à mettre en place. Puis au niveau logique, sont définies les
interfaces avec les utilisateurs. Les ressources logiques de traitements et de stockage et la répartition des
données. Le niveau physique reste inchangé.

Exercice d’application

Le centre de santé FU compte plusieurs services mais il a été retenu par la direction, l’informatisation du
bureau des entées.
Ce service, sous l’autorité du régisseur principal, et composé du régisseur de recette et des caissiers, est le
service qui perçoit l’essentiel des sources de financement de la formation d’où la nécessité de rendre ce
service plus performant.
Cela revient à trouver une solution qui permettra de :
 Faciliter et optimiser l’élaboration des bordereaux récapitulatifs des encaissements (doc1)
 Produire quotidiennement la régie de recette (doc2) qui se situe sur l’état journalier de la caisse
 Produire dans un bref délai, le récapitulatif des encaissements par nature de prestation (doc3)
nécessaire aux prises de décisions sur le maintien, la suppression ou l’ajout d’une prestation afin
d’améliorer la rentabilité de la structure.
L’activité du bureau des entrées se décrit comme suit :
Lorsqu’un patient arrive, il se présente à la caisse pour payer ses frais de consultation, un carnet et un
timbre s’il ne les a pas déjà. Deux exemplaires du reçu établi en quatre exemplaires lui sont remis. Le
caissier enregistre dans le registre des entrées pour les archives, les informations notées sur le reçu. Avec
son reçu et son carnet de consultation, le patient se rend dans le service de soin demandé.
En fin de journée, les caissiers font leur versement (frais de consultation encaissés et exemplaires de reçu
de consultation) auprès du régisseur de recette

Mme ABROH 63

Vous aimerez peut-être aussi