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PLAN
II – LE SYSTEME D’INFORMATION
A – NOTION DE SYSTEME
A – DEFINITION DE L’INFORMATION
A – PRESENTATION
E-2 – L’INFOGERANCE
S’il existe une transversalité dans les organisations, elle procède nécessairement
du système d’information (SI).
Aussi, comment comprendre que, en dépit des profits, dont certains sont issus de
l’emploi des technologies de l’information et de la communication – dont
personne ne remet plus en cause le caractère déterminant dans le
positionnement concurrentiel et stratégique – Une telle distance existe encore
entre "l’homme" des technologies et "l’homme" du management ? Comment
admettre le défaut d’implication si souvent observé de « l’homme » du
management dans la dimension technologique du système d’information à
l’origine de tant d’échecs de projets dont les statistiques ne sont plus à produire –
et la volonté rémanente de « l’homme » des technologies de maintenir dans la
dimension technologique l’exercice de son expertise ?
La situation des SI est beaucoup plus complexe et paradoxale qu’il n’y paraît. On
peut isoler quatre de ces paradoxes.
1) Le paradoxe de la technique
Des SI, on dit qu’ils sont techniques, réservés à une caste techniciste, destinés à
faciliter le fonctionnement de processus qui leur préexistent. La prégnance de la
technique est telle qu’elle nous conduit parfois à inverser les perspectives. En
effet, nous devons tous, au quotidien, adapter nos organisations à des systèmes
d’information qui auraient pourtant comme fonction principale de les servir...
Or, il n’est pas de système plus profondément ancré dans l’organisationnel qu’un
système d’information.
2) Le paradoxe de l’opérationnel
3) Le paradoxe de la verticalité
La direction des systèmes d’information, chapeautée par le DSI, apparaît parfois
comme une forteresse, pas toujours ouverte aux besoins exprimés par le reste de
l’organisation. Et pourtant, qu’ont en commun un responsable logistique, un
financier, un marketeur, sinon le fait que chacun ne puisse fonctionner sans
disposer des informations que l’autre aura créées, développées, enregistrées
dans le grand intégrateur qu’est le système d’information organisationnel ? si
même les outils qu’ils utilisent différent, ils se retrouvent sur l’utilisation de la
messagerie ou le recours à l’intranet.
4) Le paradoxe de l’outil
II – LE SYSTEME D’INFORMATION
A – NOTION DE SYSTEME
La théorie générale des systèmes (L. von Bertalanffy, 1951), qui définit un
système comme un ensemble d’organes, de procédures et d’idées, organisé en
vue de la réalisation d’un objectif commun et distinct de son environnement,
s’applique particulièrement bien à l’étude des organisations. En effet,
l’organisation, en tant qu’organisme complexe composé de multiples parties
interconnectées en évolution permanente sous l’action de l’environnement et de
ses dirigeants, est assimilable à un système. .
L’organisation est un système ouvert, finalisé (qui a nu but, une finalité, n’est pas
le résultat du hasard), régulé et composé d’un ensemble de sous-systèmes en
interaction pour assurer l’exercice de ses activités.
B-1. La structure
L’organisation est un système finalisé, ayant des buts précis et des objectifs
propres (maximisation du profit, croissance) distincts’ de ceux de ses membres
(personnel, dirigeants).
L’analyse systémique est une analyse en termes de flux mettant en évidence les
interactions entre les différents sous-systèmes et entre l’organisation et son
environnement (figure).
A – DEFINITION DE L’INFORMATION
Une information est une donnée observée par un acteur. L’observation implique
la comparaison à d’autres données pour qu’il y ait interprétation. Passer du rang
de donnée à celui d’information suppose que la connaissance de la donnée
contribue à l’action de celui qui l’observe. Les données (mots, nombres, images,
sons, etc.) constituent donc la matière première de l’information par un
processus d’interprétation qui leur attribue une signification, du sens.
L’acquisition de l’information est réalisée par collecte et saisie. Cette étape peut
être réalisée manuellement ou être automatisée.
Aujourd'hui, la généralisation des applications web rend possible une très forte
interopérabilité des systèmes, qui transcende ces catégories traditionnelles. Les
langages de balisage (HTML, XML, ...) s'imposent comme des standards. Ces
langages sont souvent associés à des frameworks. Le framework le plus
communément employé est actuellement RDF (Resource Description Framework).
RDF s'appuie sur des normes d'interopérabilité et l'utilisation massive de
métadonnées, données élémentaires communes à toutes les ressources et tous
les systèmes quels que soient leurs utilisations, qui facilitent les accès et les
échanges.
Une fois traitée, l’information doit être diffusée aux différents acteurs ou aux
différentes fonctions de l’organisation.
Les données existent sous des formes variées (mots, nombres, images, sons,
etc.).
La proportion entre ERP et systèmes spécifiques est très variable d'une entreprise
à l'autre. L'urbanisation traite de la cartographie des systèmes de l'entreprise et
donc de son système d'information.
Dans les ERP, on trouve des modules couvrant différents domaines d'activité
(comme la gestion de la production, la gestion de la relation commerciale avec la
clientèle, la gestion des ressources humaines, la comptabilité, ...).
Il est fréquent qu'une entreprise soit équipée de plusieurs progiciels différents
selon ses domaines d'activité. Dans ce cas, les progiciels ne sont pas totalement
intégrés comme dans un PGI, mais interfacés entre eux ainsi qu'avec des
applications spécifiques. On trouvera par exemple des applications de :
• Le niveau applicatif, qui contient les éléments logiciels qui vont remplir ces
fonctions, ainsi que les éléments d'infrastructure qui supportent les flux
d'échange de données et de contrôle.
Les systèmes de traitement des transactions traitent les données qui proviennent
des transactions que l’organisation effectue avec ses clients, ses fournisseurs,
ses créanciers et ses employés. Ils produisent aussi les documents et pièces qui
témoignent de ces opérations. Ils sont responsables de l’emmagasinage de
toutes les données qui permettent le suivi des activités de l’organisation.
Tableau 1.1
Nombre
SI
inter-organisationnel Permet l’échange d’informations entre individus
appartenant à des organisations différentes.
opérationnel.
Les systèmes d’information de gestion ont pour objectif de soutenir les activités
des gestionnaires de l’organisation, qu’elles se situent au niveau du, contrôle des
opérations, du contrôle de gestion ou de la planification stratégique. Ils reposent
souvent sur les bases de données créées par les systèmes ‘de traitement des
transactions, bien qu’ils aient aussi des sources de données externes à
l’organisation. Ils consistent généralement en des rapports remis à des
gestionnaires, de façon périodique ou sur demande, qui résument la situation
d’un aspect particulier de l’organisation. Ces rapports sont souvent comparatifs;
ils opposent une situation présente à une situation qui avait été prévue, des
données présentes à des données historiques, et des données concernant des
entreprises du même secteur économique.
Puisque ces systèmes reposent en grande partie sur les données produites par
les systèmes de traitement des transactions, la qualité de l’information qu’ils
produisent est largement tributaire du bon fonctionnement de ces derniers.
Les tableaux de bord de gestion sont des systèmes conçus pour fournir de
l’information de façon sommaire et ciblée. Ils sont constitués d’un certain nombre
d’indicateurs essentiels et pertinents. Ils mettent en évidence les résultats
significatifs, les exceptions, les écarts et les tendances.
Le tableau de bord de gestion partage le même objectif que le système
d’information de gestion. Cependant, dans le cas de ce dernier type de système
d’information, l’accent est mis sur le repérage et la localisation des problèmes.
Les systèmes d’information d’aide à la décision (SIAD) sont des systèmes conçus
dans l’objectif explicite de soutenir les activités de prise de décision. Le
processus de prise de décision est composé de trois grandes phases:
- identification du problème;
INTRODUCTION
Au-delà du recours très fréquent, voire général, aux outils informatiques, trois
caractéristiques de l’évolution des systèmes d’information (SI) méritent d’être
relevées:
Si, dans une organisation, le type de système d’information peut varier (le
système d’information transactionnel n’est pas le système d’information du
dirigeant), on constate néanmoins une certaine permanence dans les rôles qu’il
exerce.
Quelles que soient les tâches pour lesquelles il est employé, le système
d’information endosse plusieurs rôles « endogènes» : la collecte, le stockage, le
traitement, la diffusion des informations, auxquels on peut rajouter la rétroaction
et l’intermédiation, la protection et la sécurisation. Immergé dans l’organisation,
le SI a des rôles supplémentaires : faciliter les opérations courantes et le
processus de prise de décision.
Or, l’évolution (et même la révolution) technologique s’est réalisée dans une
autre direction: vers des systèmes transversaux et interfonctionnels; des
systèmes aptes non seulement à s’exercer dans une tâche particulière, mais
également à relier et à faire communiquer les informations provenant de toute
l’organisation. C’est l’avènement des ERP, des systèmes aptes à remplir tous les
rôles: enregistrement des opérations courantes, information et enrichissement de
la décision.
Si donc les SI n’ont pas foncièrement changé dans leurs rôles, le fait de relier ces
systèmes entre eux a conduit à un changement d’ampleur. Les SI, d’abord intra-
organisationnels, se révèlent dorénavant réellement organisationnels. Confinés
auparavant à une tâche particulière, ils deviennent peu à peu aptes à s’exercer
conjointement dans de multiples tâches.
SI et opérations courantes
Les « opérations courantes» désignent l’ensemble des opérations de base
menées dans toute entreprise: fabrication d’un produit dans une usine,
conclusion d’un contrat d’assurance pour un assureur, dépôt de chèques ou
d’espèces ‘sur un compte dans une banque.
Grâce aux progrès de la technologie, le rôle des SI dans les opérations courantes
s’est accru peu à peu selon un schéma de déploiement toujours identique.
Tous les problèmes de gestion, à tous les niveaux et dans toutes les fonctions,
peuvent s’analyser comme une boucle d’information assurant la rétroaction : le
résultat des décisions prises antérieurement vient nourrir la réflexion pour les
décisions futures.
Il s’agit d’une démarche permanente, plus ou moins longue et difficile selon les
problèmes, dont la mise en oeuvre, toujours effective, est plus moins consciente
selon les organisations.
Pour représenter les rôles des systèmes d’information dans l’organisation, il est
nécessaire d’utiliser une grille d’analyse à la fois suffisamment large pour
s’appliquer à la plupart des organisations, et suffisamment précise pour que l’on
puisse se faire une juste idée de la place des SI.
Périodicité Annuelle
Les SI jouent trois rôles possibles dans le cadre des processus de décision:
• Enrichir la décision, c’est-à-dire lui fournir les outils nécessaires pour construire
et prendre cette décision.
Avec la volonté de recentrage des entreprises sur leur activité principale, les
managers du système d’information n’ont souvent plus à gérer les opérations
quotidiennes (sauvegarde, exploitation) ; ces dernières sont confiées à des
partenaires externes, et ils peuvent donc se concentrer sur la gestion des
prestataires (SSII, infogérance). L’objectif est aujourd’hui de mettre en place des
contrats de services avec les prestataires (Service Level Agreement), qui
définissent précisément les services que doivent assurer ces prestataires.
Par ailleurs, l’achat des serveurs, des capacités réseau, des accès Web et des
outils de sécurité génère une forte activité de sélection et de négociation chez les
responsables de départements Systèmes d’information. Ainsi, la sélection de
fournisseurs, de technologies et de matériel constitue une part importante de
leur activité. Dans le cadre des contrats conclus avec leurs prestataires (contrats
de maintenance de serveurs et d’applications, etc.), les managers doivent gérer
les clauses relatives à l’audit, aux coûts des mises à niveau de versions, aux
clauses de propriété. Les équipes SI sont souvent assistées dans ces tâches par
des juristes ou des acheteurs spécialisés.
Dans ce cadre, de plus en plus fréquent, les managers sont amenés à suivre des
prestations et des services réalisés par des ressources qui ne leur sont pas
directement rattachés. Ces situations peuvent être relativement épineuses dans
la mesure où le management des SI, autrefois internalisé et basé sur une relation
hiérarchique directe, se transforme en relation indirecte encadrée par des clauses
contractuelles qui demandent davantage de formalisme et nécessitent de
prédéfinir davantage les besoins en termes d’évolution des systèmes
d’information. Dans les faits, le développement d’un système d’information de
grande ampleur implique aujourd’hui de multiples partenariats (voir tableau
suivant).
A – PRESENTATION
La technologie informatique n’est pas une fin en soi pour les entreprises, mais
elles ne sauraient aujourd’hui s’en passer. Qu’on la considère comme un mal
nécessaire ou comme une opportunité de conforter des avantages concurrentiels,
l’informatique fait aujourd’hui partie intégrante de l’outil de production.
Toutes les grandes entreprises et beaucoup de PME ont déjà opté pour le mode
projet, dans lequel les relations internes avec le service informatique sont de
type contractuel, avec une séparation des responsabilités de projet entre maîtrise
d’ouvrage et maîtrise d’œuvre.
En effet, ces décisions sont souvent prises dans un contexte d’insatisfaction des
services rendus par la direction informatique aux autres directions de
l’entreprise. Elles impliquent des transferts de personnel, toujours délicats à
gérer, et sont en général assorties de contreparties financières importantes.
La direction des systèmes d’information a une taille très variable. Elle dépend de
celle de l’entreprise, mais aussi du secteur d’activité. Toutefois, ce chapitre se
limite à présenter les principaux invariants d’une DSI. Le rôle et les acteurs de la
fonction « système d’information » seront indiqués, avant de préciser les effets
de l’externalisation sur cette fonction.
Le rattachement des DSI peut alors être opéré suivant une logique hiérarchique
ou fonctionnelle.
La figure 3.4 montre que l’organisation de la DSI est fortement centralisée dans
les entreprises et que cette logique tend à se pérenniser. En effet, l’éclatement
du département informatique en structures plus petites, plus faciles à gérer et
plus proches des utilisateurs a eu son heure de gloire dans la seconde moitié des
années 90, mais les entreprises en reviennent.
La DSI joue un rôle multiple. Elle assure le contrôle des diverses unités
autonomes de l’organisation et des différents acteurs internes et externes, et
joue un rôle de mobilisation et d’incitation à la réflexion quant à l’évolution du
système d’information.
Dans la mesure où de nombreuses problématiques sont transversales et vont
demander la collaboration d’équipes transversales, la DSI va devoir jouer un rôle
de coordination entre les différents participants à la réflexion.
La DSI doit également veiller à ce que cette évolution soit cohérente avec la
stratégie globale de l’organisation et prenne en compte les différents besoins des
« clients internes ».
Le responsable des systèmes d’information est un cadre supérieur qui est avant
tout un coordinateur. Il ne peut plus se contenter d’être un technicien chevronné.
Comme tout dirigeant, il doit mettre à présent son expertise au service de la
performance globale de l’entreprise qui attend de lui une vision, une stratégie,
des résultats, une maîtrise économique et une qualité de service.
Les compétences attendues du DSI reflètent les exigences de sa mission, qui est
aujourd’hui complexe et stratégique: compétences technologiques, capacité à
nourrir un dialogue stratégique avec les comités exécutifs ou les comités de
direction, aptitude au dialogue avec les directions opérationnelles, le personnel et
les sous-traitants.
Le DSI, sans être un spécialiste dans tous les domaines, doit disposer de
compétences suffisantes pour comprendre les impacts des évolutions
technologiques sur l’entreprise, les métiers, la stratégie, et assurer les qualités
de l’infrastructure du système d’information: disponibilité, fiabilité, inter-
opérationnelle, évolutivité, sécurité.
Le DSI doit posséder les compétences de management nécessaires dans son rôle
de gestionnaire de ressources humaines. Il doit être capable d’animer une équipe
composée d’acteurs internes ou externes (prestataires).
Le DSI doit posséder les compétences nécessaires pour une gestion maîtrisée des
ressources, de la qualité, des coûts et des délais.
Les gestionnaires des systèmes d’information sont les chefs des équipes de
programmeurs et d’analystes, des gestionnaires de projet, des gestionnaires des
installations physiques, des gestionnaires des télécommunications, des chefs des
groupes de bureautique et, finalement, des gestionnaires des opérations
informatiques et des employés qui effectuent la saisie.
Les programmeurs sont des techniciens dûment formés pour écrire des
instructions logicielles pour l’ordinateur.
E-1-1 Définition
E-2. L’infogérance
L’externalisation peut avoir une portée plus grande au travers des services
d’infogérance (Facilities Management - FM - ou outsourcing).
E-2-1 Définition
L’infogérance présente de réels atouts mais les limites de cette solution viennent
freiner son déploiement.
Par ailleurs, si les finalités des systèmes d’information évoluent de façon notoire
(à l’automatisation des procédures de base et à la satisfaction des besoins en
information s’ajoutent l’appui et le support à la stratégie d’entreprise), leurs
fonctionnalités restent stables (traitement et transmission d’information).
Cette dimension stratégique des systèmes d’information fera dès lors l’objet de
très nombreux travaux. On citera notamment ceux de H. Tardieu et B. Guthmann
(1991), qui ont le mérite d’affiner la définition des systèmes d’information
stratégique(s) et de poser les bases du triangle stratégique, «qui met en œuvre
de façon coordonnée la stratégie de l’entreprise, sa structure et les technologies
de l’information ».
Les outils décisionnels sont basés sur l'exploitation d'un système d'information
décisionnel alimenté grâce à l'extraction de données diverses à partir des
données de production, d'informations concernant l'entreprise ou son entourage
et de données économiques.
Un outil appelé ETL (Extract, Transform and Load) est ainsi chargé d'extraire les
données dans différentes sources, de les nettoyer et de les charger dans un
entrepôt de données.