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UA : DESCRIPTION DES METHODES D’ANALYSE ET DE CONCEPTION DES

SYSTEMES D’INFORMATION

OPO :

 Décrire les trois composantes du système d’une organisation (de pilotage,


d’information, opérant) ;
 Identifier les acteurs du système de pilotage et du système opérant ;
 Situer le SI dans un système organisation ;
 Enoncer les fonctions d’un système d’information ;
 Citer les principales méthodes d’analyse et de conception des systèmes
d’information : (AXIAL, SADT, MERISE, « UML »).

UE 1 : NOTION D’ENTREPRISE

Compétences visées :

 Décrire les trois composantes du système d’une organisation (de pilotage,


d’information, opérant) ;
 Identifier les acteurs du système de pilotage et du système opérant ;

Situation problème :

Votre papa voudrait mettre en place une entreprise de production du chocolat à base
du cacao.

1. C’est quoi une entreprise d’après vous ?


2. De quelles ressources a­t’ il besoin pour le fonctionnement de son entreprise ?
3. Il aura besoin de quel personnel pour quel rôle dans l’entreprise ?

I. DEFINITION

PAR BUEAKA FOMEKONG Thierry Raoul 1


Une organisation/entreprise est une entité, disposant de ressources humaines,
matérielles et financières qu’elle gère en vue de produire des biens et des services
destinés à la vente.

II. COMPOSANTES D’UNE ORGANISATION

Une organisation peut se composer de trois sous­systèmes :

 Le système de pilotage ou de décision


 Le système d’information
 Le système opérant
a. Le système de pilotage (SP)

Encore appelé système de décision, le système de pilotage est le siège des activités
décisionnelles de l’entreprise. Il dirige l’entreprise partant des dirigeants jusqu’aux
ouvriers. Le système de décision a pour rôle:

 D’exploiter les informations qui circulent


 Organiser le fonctionnement de l’entreprise
 De décider des actions à conduire sur le système opérant.
 De raisonner en fonction des objectifs et des politiques de l’entreprise

b. Le système opérant (SO)

Le système opérant est le siège de l'activité productive de l'entreprise. Cette activité


menée par les ouvriers de l’entreprise consiste en une transformation de ressources
(Matière, finance, personnel, information). Le système opérant a pour rôle :

 De recevoir les informations émises par le SP (via le SI)


 De réaliser les tâches qui lui sont confiées
 De générer à son tour des informations en direction du SP (via le SI)

c. Le système d’information (SI)

Il sert d’intermédiaire entre le SO et le SP et sera étudier plus en détail dans la leçon


suivante.

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EXERCICE :

1. Décrire les rôles des composantes d’un système d’organisation


2. Quels sont les acteurs de chacune de ces composantes ?

UE 2 : LES FONCTIONS D’UN SYSTEME D’INFORMATION

Compétences visées :

 Situer le SI dans un système organisation ;


 Enoncer les fonctions d’un système d’information ;

Situation problème :

Avantage d’informatisation d’une entreprise

I. DEFINITIONS

Une donnée est la représentation d’une information sous une forme conventionnelle
(codée) destinée à faciliter son traitement.

Une information est le support formel d’un élément de connaissance humaine


susceptible d’être représentée à l’aide de conventions afin d’être conservée, traitée ou
communiquer.

Le traitement de l’information est le processus de production de nouvelles


informations à partir d’informations existantes grâce à des programmes informatiques.

Un système d'information (SI) est un ensemble organisé de ressources qui permet


de collecter, stocker, traiter et distribuer de l'information grâce à un ordinateur.

Il est ainsi l’outil d’acheminement des informations de l’entreprise et opère entre le SO


et le SP comme nous le montre la figure suivante.

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RESSOURCES PRODUITS

Interaction entre les composantes d’une entreprise


II. LES AVANTAGES DE L’INFORMATISATION D’UNE ENTREPRISE

L’informatique est d’une grande importance pour une entreprise et lui procure plusieurs
avantages parmi les quel :

 L’augmentation la productivité en améliorant l’efficacité des utilisateurs


 L’amélioration les conditions de travail
 Permet de rendre un meilleur service (de qualité, rapide, etc.) aux partenaires
de l'organisation

III. ROLE ET FONCTIONS D’UN SYSTEME D’INFORMATION

Un SI a pour rôle principal d’automatiser toutes les opérations d’une entreprise.

Un SI a quatre principales fonctions dans une entreprise, il s’agit :

 De collecter l’information : des informations peuvent provenir des clients


(source externe) ou du système lui­même (source interne)…
 De la mémorisation de l’information : pour assurer la pérennité, les
informations peuvent être conservées dans des disques durs, base de
données…
 Du traitement de l’information : le SI peut effectuer des opérations telles que
les calculs, le tri, le classement…

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 De la diffusion de l’information : Pour être exploitée, l’information doit
parvenir rapidement à son destinataire soit sous forme orale, support papier
ou support numérique

EXERCICE

1. Enumérez et expliquez les fonctions d’un SI


2. Dessinez et expliquez brièvement le schéma montrant l’interaction entre les
différentes composantes d’une entreprise.

UE 3 : LES METHODES D’ANALYSE ET DE CONCEPTION DES SYSTEMES


D’INFORMATION

Compétences visées :

 Citer les principales méthodes d’analyse et de conception des systèmes


d’information : (AXIAL, SADT, MERISE, « UML »).

Situation problème : (les étapes de la construction d’une maison.)

I. DEFINITION

Une méthode d'analyse et de conception est un procédé qui formalise les étapes
préliminaires du développement d'un système afin de rendre ce développement plus
fidèle aux besoins du client.

Ainsi, elle décrit une démarche, i.e. un ensemble de travaux tout en les ordonnant afin
d’aboutir à la réalisation du système.

II. COMPOSANTS DES METHODES DE CONCEPTION ET D’ANALYSE

Une méthode de conception possède les composants suivants :

 Les Modèles : ensemble de concepts et de règles destiné à expliquer et


construire la représentation de phénomènes d’une organisation.

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 Le langage : destiné à l’élaboration des spécifications, à faciliter la
communication
 Démarche
 Outils et techniques : qui aident à la mise en œuvre des modèles.

III. AVANTAGE DE L’UTILISATION DES METHODES DE CONCEPTION ET


D’ANALYSE POUR LA REALISATION D’UN SI

L’utilisation des méthodes de conception et d’analyse a pour avantages :

 D’améliorer les communications entre intervenants (utilisateurs et


informaticiens)
 De réduire la complexité des informatisations
 De rendre cohérent le projet
 De capitaliser les expériences (ex. : réutilisation des solutions ayant résolu
les mêmes problèmes, acquisition de savoir­faire)
 D’augmenter la qualité des travaux d'informatisation
 D’augmenter la productivité des travaux d'informatisation

IV. CLASSIFICATION DES METHODES D’ANALYSE ET DE CONCEPTION


D’UN SI

On peut classer les méthodes de conception en plusieurs catégories parmi lesquelles:

1. La méthode d’analyse cartésienne

C’est une démarche dite analytique qui fixe les étapes à respecter, leur
enchaînement, ainsi que les entrées et les sorties correspondant à chaque étape.
Exemple : les méthodes SADT (Stuctured Analysis and Design Technique),
CORIG…

2. La méthode d’analyse systémique

C’est une démarche dite globalisante qui procède à la résolution globale des
problèmes Ex. : MERISE (Méthode d’Etude et de Réalisation Informatique pour les
Systèmes d’Entreprise), AXIAL (analyse et conception de système d'information

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assistées par logiciels), NIAM (Nijssen information analysis method appelé aussi
modèle relationnel binaire)

3. La méthode d’analyse objet

L’approche orientée objet considère le logiciel comme une collection d’objets


dissociés, identifiés et possédant des caractéristiques. Une caractéristique est soit un
attribut (propriété), soit un comportement de l’objet (fonction). La fonctionnalité du
logiciel émerge alors de l’interaction entre les différents objets qui le constituent. On
peut donc citer OOA (Oriented Object Analysis), OMT (Object Modeling Technique),
MCO (Modèle de Communication de l'Objet), OOSE (Object Oriented Software
Engineering), Booch concut par Grady Booch. La fusion de Booch, OMT, OOSE et
a donné naissance à un langage de modélisation : le UML (Unified Modeling
Language)

UE 4 : LES PHASES D’UN PROJET D’INFORMATISATION

Compétences :

 Décrire les phases d’un projet d’informatisation (analyse, conception,


réalisation, maintenance) ;
 Identifier les différents acteurs d’un projet ;
 Décrire les rôles du maitre d’ouvrage ainsi que ceux du maitre d’œuvre ;

Situation problème

Votre papa voudrait construire une maison sur un terrain nouvellement acquis.

 Donnez­lui les étapes à suivre pour arriver à la réalisation de ce projet.

I. ETAPES DE REALISATION D’UN PROJET D’INFORMATISATION

L'informatisation d’une entreprise est une activité utile et délicate. Sa réussite dépend
du travail qui se fait en amont pour son étude. Voici les étapes à suivre pour
informatiser une entreprise :

1. La phase d’analyse

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Cette phase donne l’occasion de :

 Déterminer les objectifs du projet


 Faire l’étude de la faisabilité (déterminer si l’organisation est bien en mesure
de mener le projet à son terme).
 Déterminer la composition de l’équipe de projet à mobiliser (maitre d’ouvrage,
maitre d’œuvre…)
 Effectuer le planning des tâches à réaliser avec leur ordonnancement, leur
durée, leur affectation de ressources et les moyens techniques
nécessaires (Diagramme de Gantt, PERT),
 Déterminer le budget du projet à engager,
2. La phase de conception

Le but de cette phase est de spécifier ce qui doit être réalisé pour atteindre l’objectif.
Elle comprend entre autre :

 La rédaction du cahier des charges


 La rédaction des spécifications
 Le choix de la méthode de conception

3. La phase de réalisation ou de développement

C’est lors de cette phase que le projet est réalisé, c’est­à­dire que les tâches
permettant de mettre en œuvre le nouveau produit, sont réalisées. Pour un projet
informatique, c’est la phase de construction du logiciel, réalisé par les développeurs.
Apres cette phase, vient la phase de déploiement (le logiciel est mis à la disposition
des utilisateurs), de test (on vérifie si le logiciel répond aux attentes) et la phase de
maintenance.

4. La phase de maintenance

Le produit étant déjà en cours d’utilisation, il est question ici de s’assurer que son
exploitation se déroule sans problème. Elle est appliquée dans les cas suivant :

 Le logiciel présente un défaut ;


 L’évolution de la technologie impose une modification du produit ;

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 La découverte des failles qui impactent la sécurité de l’application.

II. LES DIFFERENTS ACTEURS D’UN PROJET

Plusieurs personnes contribuent à la réalisation d’un projet et les principaux sont : le


maitre d’ouvrage (MOA) et le maitre d’œuvre (MOE).

 Le maitre d’ouvrage

On appelle maître d'ouvrage l'entité porteuse du besoin, définissant l'objectif du projet,


son calendrier et le budget consacré à ce projet. Il est celui qui commande le produit.
Il a pour rôle :

 D’exprimer et formaliser le besoin à satisfaire et les caractéristiques du


produit ;
 Payer l'ouvrage à construire ;
 Définir le calendrier prévisionnel du projet

 Le maitre d’œuvre

Le maître d'œuvre (notée MOE) est l'entité retenue par le maître d'ouvrage pour
réaliser l'ouvrage, dans les conditions de délais, de qualité et de coût fixées par ce
dernier conformément à un cahier de charge.

La mission d'une maîtrise d'œuvre est de :

 Concevoir le projet ;
 Contrôler la bonne exécution des travaux ;
 Jouer un rôle d’interface entre le maitre d’ouvrage et les autres acteurs chargés
d’exécuter les travaux.

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TP : LE DIAGRAMME DE GANTT

Compétences

 Planifier un projet en utilisant le diagramme de Gantt ;

Situation de vie

Vous disposez de l’ensemble des tâches à exécuter pour la réalisation d’un projet.
Pour un souci de gain de temps et d’organisation, proposez une activité à mener pour
que le temps de réalisation soit minimal.

I. GENERALITES SUR LE DIAGRAMME DE GANTT


1. Définition

Le diagramme de Gantt est un outil utilisé en ordonnancement et en gestion de projet


et permettant de visualiser dans le temps les diverses tâches composant un projet.

2. Objectifs et utilités du diagramme de Gantt

Cet outil répond à deux objectifs : planifier de façon optimale ainsi que
communiquer sur le planning établi pour la réalisation d’un projet.

Le diagramme permet :

 de déterminer les dates de réalisation d'un projet ;


 d'identifier les marges existantes sur certaines tâches ;
 de visualiser d'un seul coup d'œil le retard ou l'avancement des travaux.

3. Avantages du diagramme de Gantt

Si l'outil est devenu si populaire dans le monde de la gestion de projet, ce n'est pas
pour rien : il offre en effet de nombreux avantages.

 Il est adaptable à tous : le diagramme de Gantt est utilisable pour tous les
domaines d'activité.
 Il facilite la compréhension : Tout devient plus simple avec des images !
 Il permet de visualiser plus facilement la durée totale du projet

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 Il améliore l'organisation du travail
 Il est dynamique : permet de recalculer automatiquement les dates et durées
de chaque tâche lorsque l'une d'entre elle est modifiée.

4. Composants d'un diagramme de Gantt

Un diagramme de Gantt est généralement composé des éléments suivants :

 Dates: les dates de début et de fin permettent de voir quand l'ensemble du


projet commence et se termine.
 Tâches: Les projets sont constitués d'un certain nombre de tâches
 Chemin critique : désigne la liste ordonnée des tâches nécessaires pour
obtenir le résultat voulu, dont la durée totale donne la durée du projet. Une tâche
se trouvant sur le chemin critique est appelé tâche critique
 Calendrier prévisionnel: indique quand chaque tâche doit être exécutée
 État d'avancement: le diagramme montre clairement l’état d’avancement du
projet.

II. CREATION D’UN DIAGRAMME DE GANTT DANS LE LOGICIEL GANTT


PROJECT

La création d’un diagramme dans Gantt Project passe par les étapes suivantes :

 Lister toutes les tâches


 Lister les dépendances entre les tâches
 Élaborer un échéancier du projet
 Assigner des tâches aux membres de l'équipe

Considérons un projet constitué des tâches A, B, C, D, E, F, G, H, I, J dont la date de


début est : 23/08/2019.

Le tableau suivant permet de lister les tâches, estimer les durées et identifier l’ordre
dans lequel les tâches doivent être faites.

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Tâches Durée (jours) Tâches précédentes
A 5 ­
B 4 ­
C 3 B
D 7 A, C
E 6 A, C
F 2 B
G 4 D
H 3 E
I 5 E, F
J 2 H, I

Au vue du tableau, il est évident que les tâches A et B sont les premières tâches du
projet car n’ayant pas de tâches précédentes.

CREATION D’UN PROJET

Après le lancement du logiciel Gantt Project, il suffit de cliquer sur projetnouveau


pour la création d’un nouveau projet.

La prochaine étape consiste à nommer le projet comme le montre la figure suivante :

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Cliquez sur suivant et vous retrouvez la fenêtre suivante : l’option « Développement
logiciel » doit être coché si on a à faire à un projet informatique.

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Après cette étape, il ne reste plus qu’à valider en cliquant sur « OK »

CREATION D’UNE NOUVELLE TACHE

Pour créer une nouvelle tâche, il suffit de clique sur l’option « TâcheNouvelle
Tâche »

Après la création de la nouvelle tâche, il suffit de faire un clic droit pour remplir ses
propriétés (nom, date de début et de fin, tâche précédente…) comme nous le montre
la figure suivante :

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La suite des tâches se crée ainsi de suite jusqu’à la fin du projet. On obtient la figure
suivante :

Cliquez sur « Afficher le chemin critique » pour afficher le chemin critique.

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UE 5 : INTRODUCTION A MERISE

Compétences :

 Décrire le cycle de vie MERISE (schéma directeur, étude préalable, étude


détaillée, étude technique, réalisation, mise en œuvre et maintenance) ;
 Décrire les niveaux d’analyse de MERISE (conceptuel, logique ou
organisationnel, physique) ;
 Situer les modèles de MERISE dans les différents niveaux d’analyse ;

Situation problème :

Lors de la conception d’un projet de construction, les étapes sont­elles


indépendantes ? Sinon décrire un scénario possible. (L’ingénieur de conception utilise
les données résultant de l’analyse du terrain pour concevoir un plan adapté, les
matériaux sont achetés en fonction du plan, les ouvriers sont choisis en fonction des
exigences de la construction…)

I. DEFINITION

MERISE est une méthode d'analyse, de conception et de gestion de projet


informatique. La méthode Merise propose une démarche d’informatisation comportant
7 étapes.

II. CYCLE DE VIE DE MERISE


1. Le schéma directeur

Son le rôle est de définir, de manière globale, la politique d’organisation et


d’automatisation du système d’information. Pour ce faire, il est nécessaire de
répertorier l’ensemble des applications informatiques existantes à modifier et à
développer. Pour rendre contrôlable et modulable (reparti en module) ce
développement, il est nécessaire de découper le système d’information en sous­
ensembles homogènes et relativement indépendant. Ces sous­ensembles sont
appelés domaines. Par exemple, on peut trouver le domaine « Approvisionnement
», le domaine « Personnel ».

2. L’étude préalable (par domaine)

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Elle doit aboutir à une présentation générale du futur système d’information en
indiquant les principales novations par rapport au système actuel, les moyens
matériels à mettre en œuvre, les bilans coût, avantage. Cette étude est réalisée en
4 phases :

 Une phase de recueil qui a pour objectif d’analyser l’existant afin de cerner
les dysfonctionnements et les obsolescences (les fonctionnalités
obsolètes) les plus frappantes du système actuel.
 Une phase de conception qui a pour objectif de formaliser et hiérarchiser les
orientations nouvelles en fonction des critiques formulées sur le système actuel.
 Une phase d’organisation dont l’objectif est de définir le système futur au
niveau organisationnel : qui fait quoi ?
 Une phase d’appréciation dont le rôle est d’établir les coûts et les délais des
solutions définies ainsi que d’organiser la mise en œuvre de la réalisation. A cet
effet un découpage en projets est effectué (diagramme de Gantt).

3. L’étude détaillée

Elle consiste d’une part à affiner les solutions conçues lors de l’étude préalable et
d’autre part à rédiger, pour chaque procédure à mettre en œuvre, un dossier de
spécifications détaillé. A l’issu de cette étude, un cahier de charge est défini.

4. L’étude technique

Elle consiste à définir d'une architecture technique et de modalités de réalisation,


ceci avec l'aval des utilisateurs.

5. La réalisation

Son l’objectif est l’obtention des programmes fonctionnant sur un jeu d’essais
approuvés par les utilisateurs.

6. La mise en œuvre

Elle se traduit par un changement de responsabilité : l’équipe de réalisation va en effet


transférer la responsabilité du produit à l’utilisateur. Cette étape intègre en particulier
la formation des utilisateurs.

7. La maintenance

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Il consiste à faire évoluer les applications en fonction des besoins des utilisateurs, de
l’environnement et des progrès technologiques.

III. NIVEAUX D’ANALYSE DE MERISE

Merise est basée sur le principe de la séparation des données et des traitements.

Elle possède un certain nombre de modèles (ou schémas) qui sont répartis sur 4
niveaux :

 Le niveau conceptuel,
 Le niveau organisationnel,
 Le niveau logique
 Le niveau physique.

1. Le niveau conceptuel

Il définit les fonctions réalisées dans l'organisation et répond à la question « QUE FAIT
L'ORGANISATION ? ». Il est constitué du MCD (Modèle Conceptuel des Données)
et du MCT (Modèle Conceptuel des Traitements).

2. Le niveau organisationnel

Le niveau organisationnel a comme mission d’intégrer dans l’analyse les critères liés
à l’organisation étudiée et réponds à la question « QUI FAIT QUOI ? ». Il est constitué
du MOT (Modèle Organisationnel des Traitement) et du MOD (Modèle
Organisationnel des Données)

3. Le niveau logique

Est la forme que doit prendre l'outil informatique pour être adapté à l'utilisateur, à son
poste de travail et réponds à la question « AVEC QUOI ? ». Il est constitué du MLD
(Modèle Logique des données) et du MLT (Modèle Logique des Traitements).

4. Le niveau physique

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Il permet de définir l’organisation réelle (physique) des données et réponds à la
question « COMMENT ? ». Constitué du MPD (Modèle Physique des Données) et
du MOPT (Le Modèle Opérationnel et physique des Traitements)

IV. CYCLE D'ABSTRACTION DE CONCEPTION DES SYSTEMES


D'INFORMATION SELON MERISE

La conception du système d'information se fait par étapes, afin d'aboutir à un système


d'information fonctionnel reflétant une réalité physique. Il s'agit donc de valider une à
une chacune des étapes en prenant en compte les résultats de la phase précédente.

Cette succession d'étapes est appelée cycle d'abstraction pour la conception des
systèmes d'information. (Leur demander de formuler une définition pour « cycle
d’abstraction »)

Le cycle d’abstraction de conception des SI selon MERISE est constitué des étapes
suivantes : l’expression des besoins, le modèle conceptuel, le modèle logique et
le modèle physique. Le schéma suivant montre la dépendance entre ces étapes.

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Le cycle d’abstraction de conception des SI selon MERISE

1. L'expression des besoins

L'expression des besoins est une étape consistant à définir ce que l'on attend du
système d'information automatisé, il faut pour cela :

 Faire l'inventaire des éléments nécessaires au système d'information


 Délimiter le système en s'informant auprès des futurs utilisateurs

Cela va permettre de créer le MCC (Modèle conceptuel de la communication) qui


définit les flux d'informations à prendre en compte.

2. Le modèle conceptuel

Cette étape consiste à mettre au point le MCD (Modèle conceptuel des données) et
le MCT (Modèle conceptuel des traitements) décrivant les règles et les contraintes
à prendre en compte.

3. Le modèle logique

Le modèle logique représente un choix logiciel pour le système d'information.

4. Le modèle physique

Le modèle physique reflète un choix matériel pour le système d'information.

Exercices

1. Enumérer et expliquer les éléments intervenant dans le cycle de vie de MERISE


2. Quels sont les modèles qu’on retrouve dans chaque niveau d’analyse de
MERISE
3. Décrivez chaque étape du cycle d’abstraction pour la conception des SI selon
MERISE

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UE 6 : ANALYSE DES BESOINS ET ELABORATION D’UN DICTIONNAIRE DE
DONNEES

Compétences visées :

 Identifier les sources de collecte des données d’un système d’information


(énoncé des besoins, archives, questionnaire, discussion ou interview, imprimé
etc.)
 Elaborer le dictionnaire des données à partir des données collectées

Situation problème :

EBENDE est un jeune informaticien (analyste et programmeur) qui a été sélectionné


pour informatiser une entreprise de la ville. Ne connaissant rien du fonctionnement de
cette entreprise, vous décidez de faire une collecte des données.

1. Enumérer les moyens de collecte de données que vous connaissez (étude des
documents, questionnaire, discussion ou interview…)
2. Quels sont les personnes à rencontrer pour faire collecte ? (Toute personne de
l’entreprise pouvant nous renseigner sur le fonctionnement de l’entreprise)
3. A quoi lui serviront ces données ? (Établir l’expression des besoins des
utilisateurs via un cahier de charge, établir un dictionnaire de données)

INTRODUCTION

La collecte de données est une approche systématique qui consiste à réunir et à


mesurer des informations en provenance de sources variées, afin d'obtenir une vue
complète et précise d'un domaine d'intérêt. Elle est très utile pour la réalisation d’un
projet d’informatisation, car celle­ci permet de connaitre de façon précise ce que
l’utilisateur attend de son futur système d’information.

I. LES SOURCES DE COLLECTE DES DONNEES POUR UN SYSTEME


D’INFORMATION

Plusieurs moyens peuvent être utilisés pour collecter les données nécessaires à la
réalisation d’un projet d’informatisation. Il peut s’agir :

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 De l’interview : c’est un entretien avec les différents acteurs de l’organisation.
Cet entretien permet de définir le périmètre de l’applicatif futur.
 L’étude des documents internes : Les documents internes (factures, bons
de livraison, ordres de fabrication) recèlent des informations qui sont souvent
omises lors des entretiens.
 L’étude des documents externes : les documents externes (factures des
fournisseurs, bons de livraison fournisseurs...) tout comme l’étude des
documents internes permet de découvrir des informations oubliées lors des
interviews et de découvrir aussi quelques règles de gestion.
 Questionnaire : ce sont des formulaires qui sont remplis par les déclarants
(acteur de l’organisation) seuls.

Suite à la collecte des données, il est nécessaire de centraliser toutes les informations
et règles de gestions au sein d’un document. Ce document se nomme le dictionnaire
des données.

II. ELABORATION D’UN DICTIONNAIRE DES DONNEES


1. Définition et structure

Un dictionnaire des données est un document qui permet de recenser, de classer et


de trier toutes les données collectées lors des entretiens ou de l’étude des documents.

Un dictionnaire des données se présente sous la forme d’un tableau dont l’entête se
présente comme suit :

Nom Description Format Type Longueur commentaires Contraintes,


symbolique (rôle) règles de
calcul
Elémentaire calculée

2. Description de la structure d’un dictionnaire des données


a. Nom symbolique

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Désigne la chaine de caractère utilisée pour représenter le nom de la donnée dans le
dictionnaire des données.

Cependant certaines règles doivent être respecté quant au choix de ce nom. Il faut
éviter :

 Des synonymes (données ayant le même sens) car ils constituent des
redondances ambiguës,
 Des polysèmes (mots ayant plusieurs sens) car ils peuvent provoquer des
malentendus.

Exemple de nom symbolique : QteCde (quantité d’une commande)

b. Description de la donnée

Ici une brève description est faite pour donner le rôle de la donnée.

c. Format

Pour être traitées de manière informatisée, les données doivent être décrites dans un
formalisme compris par le système informatique qui va les gérer. Voici les formats
génériques utilisés :

 Le type alphabétique (rien que des caractères).


 Le type alphanumérique (des caractères, des chiffres…).
 Le type numérique (les nombres).
 Le type date.
 Le type logique (0­1, Vrai­Faux, Oui­Non).

d. Le type

Une donnée peut être calculée ou élémentaire. Toutefois certaines règles doivent
être respectées :

1. Les données stockées doivent être atomique c’est­à­dire non décomposable.


Par exemple si l’information Adresse doit contenir « 53, rue de la paix,
Nkongsamba » celle­ci peut être décomposée en plusieurs informations
élémentaires.

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• Adresse ;
• Boite postal ;
• Ville.
2. Si une donnée calculée peut être obtenue par l’application à partir d’un traitement
de données élémentaires valides, on peut la supprimer du dictionnaire.
Par exemple, le total d’une ligne de commande est le résultat de la multiplication
du prix de vente hors taxe et de la quantité commandée.

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Exemple de dictionnaire des données

Nom Description Format Type Longueur commentaires Contraintes,


symbolique (rôle) règles de
calcul
Elémentaire calculée

N°Client N° du client Numérique  N° séquentiel Automatique

NomClient Nom du Alphabétique  50 Tout en obligatoire


client majuscules
PrixCde Prix unitaire Numérique  Format : Obligatoire
HT du (Monétaire) 9999,99FCA
produit
commandé
QteCde Quantité Numérique  Obligatoire
commandée (entier)
MntCde Montant HT Numérique  Format : Somme
de la (Monétaire) 9999,99FCA (PrixCde *
commande QteCde)

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UE 7 : LE MODELE CONCEPTUEL DE DONNEES

Compétences visées :

 Décrire les concepts d’entités, d’association, d’attribut, de cardinalité,


d’identifiant…
 Construire un MCD (modèle conceptuel de données)

Introduction

Le modèle conceptuel de données encore appelé modèle entité-relation a


trouvé son origine dans les travaux de Bechman en 1970 et sa formalisation complète
dans les travaux de Chen en 1976. C’est un modèle qui permet d’exprimer la
sémantique des données mémorisables et/ou véhiculables à l’aide des concepts
d’entité ; d’association ; d’attribut…

1. CONCEPTS DE BASE
a. Concept d’entité

Une entité est une représentation d'objets concrets ou abstraits du monde réel qui sont
définie pour stocker des données.

Une entité est représentée graphiquement par un rectangle portant dans la partie
supérieure le nom de l’entité et dans sa partie inférieure la liste des attributs.

Exemple : si une application nommée « gestion commercial » gère les commandes


reçues des clients et comportant les produits à livrer d’une entreprise, alors
Commandes, clients et produits sont les entités de cette Nom de L’entité
application. Identifiant

La représentation graphique d’une entité est la suivante :


Liste des attributs

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b. Concept d’association

Une association représente un type de lien ou un type de relation, entre plusieurs


entités.

Graphiquement, une association est représentée par une ellipse portant dans sa partie
supérieure le nom de l’association et dans sa partie inférieure la liste des attributs.

Exemple : Dans l’exemple précédent, « recevoir » est l’association qui lie l’entité
« client » à l’entité « commandes »

La représentation graphique d’une association est la suivante :

Recevoir

Liste des attributs

c. Concepts d’attribut et de valeur

Un attribut (propriété) de l'entité est une donnée élémentaire qui décrit une entité ou
une association. Un attribut, comme toute donnée peut prendre un certain nombre de
valeurs, chacune de ces valeurs est une occurrence de l’attribut.

Une valeur est un symbole utilisé pour représenter un fait élémentaire : nombre, date,
chaîne de caractères etc.

d. Notion d’identifiant

L'identifiant de l'entité est un attribut ou un groupe d’attributs d’une entité dont la valeur
particulière (occurrence de l'attribut) permet d'identifier une occurrence de l'entité.
Autrement dit c’est un attribut qui identifie de façon unique une entité.

Exemple englobant les notions d’entité, association et propriétés

Un client peut commander des articles.

Si nous analysons cette phrase, on distingue deux entités (clients et articles) et un


verbe (commander) qui indique un lien entre clients et articles. Formalisons cette
phrase avec Merise.

PAR BUEAKA FOMEKONG Thierry Raoul 27


Voilà la première étape, première car la lecture du schéma doit être améliorée en
incorporant une notion importante : les cardinalités.

e. Cardinalité

Les cardinalités d’une entité dans une association indiquent les nombres minimum et
maximum de participation d’une occurrence à l’association (Min, max). Les valeurs les
plus fréquentes utilisées pour ce couple d’entiers sont les suivantes :

 (0,1) une occurrence de l’entité ne participe jamais plus d’une fois à l’association
 (1,1) une occurrence de l’entité participe toujours une et une seule fois à
l’association.
 (1, n) une occurrence de l’entité participe toujours au moins une fois à
l’association.
 (0, n) aucune restriction quant à la participation des occurrences de l’entité à
l’association.

Dans l’exemple précédent, on peut se poser les questions suivantes :

 Combien de fois au minimum un client peut­il commander un article ?


 Combien de fois au maximum un client peut­il commander un article ?

À la première question, nous pouvons répondre qu’un client, pour être client, doit
commander au moins un article.

À la deuxième question, nous pouvons répondre qu’un client peut commander


plusieurs articles.

De même on peut se poser les questions suivantes concernant les articles :

PAR BUEAKA FOMEKONG Thierry Raoul 28


 Combien de fois au minimum un article peut­il être commandé par un client ?
 Combien de fois au maximum un article peut­il être commandé par un client ?

Pour le minimum, nous pouvons l’interpréter de la façon suivante :

A­t­on des articles qui ne peuvent jamais être commandés ?

Si nous répondons oui dans ce cas la cardinalité minimale est 0.

Pour le maximum :

A­t­on des articles qui peuvent être commandés plusieurs fois ?

Nous pouvons espérer que oui, dans ce cas la cardinalité maximale sera n.

Voici le schéma finalisé :

Exemple 2 :

Modélisons le fait qu’une mère élève des enfants.

Nous avons deux entités Mères Enfants et une relation Elever :

Complétons ce MCD en y ajoutant les cardinalités

Une mère peut élever un ou plusieurs enfants.

Un enfant peut être élevé par une et une seule mère. D’où le MCD suivant :

PAR BUEAKA FOMEKONG Thierry Raoul 29


Exercice d’application

On veut modéliser le problème d’une partie de la gestion de la scolarité de l’institut


universitaire des beaux­arts de NKONGSAMBA. On connaît les règles suivantes :

 Les enseignements sont dispensés sous forme de cours


 Un étudiant peut s’inscrire à plusieurs cours
 Un enseignant est rattaché à un ou plusieurs départements et peut enseigner
plusieurs cours
 Un cours peut être enseigné par plusieurs enseignants
 Certains enseignants peuvent être responsables des départements
1. Ressortir un dictionnaire de données de la situation.
2. Construire le modèle conceptuel de données correspondant à la gestion de la
scolarité.

UE8 : LE PASSAGE DU MCD AU MLD (théorique et pratique)

Compétences :

 Appliquer les règles de passage du MCD en MLD


 Utiliser un logiciel de modélisation approprié pour générer un MLD
 Utiliser un logiciel de modélisation approprié pour générer un MPD

INTRODUCTION

Le Modèle logique des données est issu du modèle conceptuel des données.
Cependant On passe ici de la représentation simplifiée externe des données (le
modèle Entité/Association) à la représentation physique sur l’ordinateur des données
(modèle logique).

I. TERMINOLOGIE AU NIVEAU LOGIQUE ET PHYSIQUE

PAR BUEAKA FOMEKONG Thierry Raoul 30


Une entité est représentée habituellement par une table. La table est un objet
informatique ayant une forme de tableau à deux dimensions (formé de lignes et de
colonnes).

Les colonnes appelées champs correspondent aux attributs de l’entité.

Les lignes ou enregistrement ou tuples correspondent à une occurrence de l’entité.

La clé primaire est un champ particulier qui permet d’identifier de façon unique un
enregistrement.

II. REGLES DE PASSAGE DU MCD AU MLD

Règle 1 : Chaque entité du modèle conceptuel devient une table dans le modèle
logique et conserve les mêmes propriétés. L'identifiant de l'entité devient la clé primaire
de la table.

Exemple : soit l’entité suivante :

Sa représentation en modèle physique sera un tableau nommée Salarié, ayant la


structure suivante : Num_Salarié N_Salarié

Sa représentation en modèle logique sera Salarié (Num_Salarié, N_Salarié)

Règle 2 : Dans les associations de type « un à plusieurs » l'association disparaît et


l'identifiant de l'entité forte migre dans l'entité faible pour devenir une clé étrangère.
Une association de type « un à plusieurs » est une association où la cardinalité
maximale d'un côté est 1 et de l'autre N.

Exemple : considérons le MCD suivant :

Le MLD qui en résulte est :

Auteur (Num_Auteur, Nom_Auteur) ;

Livre (Num_Livre, #Num_Auteur, Nom_Livre) ;

NB : cette règle est également appliquée pour les relations binaire de type (0,1)-
(1,1)

PAR BUEAKA FOMEKONG Thierry Raoul 31


Règle3 : Relation de type plusieurs à plusieurs

L’association devient une table ayant comme clé primaire une clé composée des
identifiants des 2 entités. Lorsque la relation contient elle­même des propriétés, celles­
ci deviennent attributs de la table supplémentaire.

Exemple : soit le MCD suivant :

Le MLD correspondant est

Commande (Num_Commande, Date) ;

Article (Code_Article, Libellé_Article, Prix_Unitaire)

Contenir (Num_Commande, Code_Article, Quantité)

Exercice d’application « Gestion d’école »

Transformez le MCD suivant, qui représente «la gestion d'une école » en un MLD en
respectant toutes les règles du passage MCD à MLD.

Exercice 2 : Transformez le MCD suivant, en un MLD en respectant toutes les règles


du passage MCD à MLD.

PAR BUEAKA FOMEKONG Thierry Raoul 32


Exercice de maison : transformez le MCD suivant en MLD en respectant toutes les
règles.

UE 9 : LE MODELE CONCEPTUEL DE COMMUNICATION

Compétences :

 Délimiter un système ou organisation ;


 Identifier les acteurs d’un système ;
 Construire le MCC

Situation problème

INTRODUCTION

La conception d'un système d'information n'est pas évidente car il faut réfléchir à
l'ensemble de l'organisation que l'on doit mettre en place. La phase de conception
nécessite des méthodes permettant de mettre en place un modèle sur lequel on va

PAR BUEAKA FOMEKONG Thierry Raoul 33


s'appuyer. La modélisation consiste à créer une représentation virtuelle d'une réalité
de telle façon à faire ressortir les points auxquels on s'intéresse.

I. DEFINITIONS

Le modèle conceptuel de communication (M.C.C.) est une entité ayant pour but de
modéliser les flux de d’information entre les différents acteurs d'un système.

Un acteur est une entité pouvant agir sur le système. On distingue les acteurs
externes (les clients et fournisseurs d’une entreprise) et les acteurs internes (le
service de vente, le service comptable…)

Un flux d’information est un échange d’information entre deux acteurs.

II. ETAPES DE REALISATION DU DIAGRAMME DE FLUX

La première étape consiste à délimiter le système. Il s’agit de définir le système et les


éléments externes (acteurs externes) avec lesquels il échange des flux d'information.

La seconde étape consiste à découper l'organisation en entités appelées acteurs


internes (ou domaines). Lorsque les domaines d'une organisation sont trop importants,
ils peuvent être décomposés eux­mêmes en sous­domaines.

La dernière étape est l'analyse des flux d'information, c'est­à­dire la définition des
processus.

III. FORMALISME DU MODELE CONCEPTUEL DE COMMUNICATION


1. Les acteurs

Les acteurs externes sont modélisés par une ellipse en trait interrompu et les
acteurs internes par une ellipse en trait plein comme le montrent les figures
suivantes :

Nom de Nom de
l’acteur l’acteur

Acteur interne acteur externe

2. Le flux d’information
Nom du flux
Le flux d’information est modélisé de la façon suivante :

PAR BUEAKA FOMEKONG Thierry Raoul 34


Exemple : la modélisation du flux d’information entre un client et le service de vente
d’une entreprise se présente de la façon suivante :

Client Bon de commande Service de


vente

3. Le système

Le système est représenté par un rectangle portant le nom de l’organisation.

Exemple : le diagramme de flux présentant l’interaction entre un client et le service de


vente d’une entreprise appelé TITI COMPUTER

Bon de commande Service


Client
de vente

ENTREPRISE

EXERCICE D’APPLICATION

Une entreprise commerciale est constituée de trois services principaux (ventes,


comptabilité et magasin). Pour chaque commande passée, le bon est transmis du
service vente au service comptabilité qui envoie la facture au client (qui lui, renverra
le règlement). Le service ventes enverra un bon de sortie au magasin pour le
déstockage. Ce dernier envoie le bon de livraison et la commande au client.

En ce qui concerne les stocks, c'est le magasin qui décide seul du


réapprovisionnement.

1. Identifiez les acteurs externes et internes de ce système


2. Nommez les flux d’informations entre ces acteurs
3. Construit le MCC correspondant

CORRECTION

1. On dénombre cinq acteurs : Client, Service ventes, Service comptabilité,


Magasin et Fournisseur.
2. On dénombre ensuite sept flux :

PAR BUEAKA FOMEKONG Thierry Raoul 35


 (1) et (2) Bon de commande : (du client au service ventes et du service ventes
au service comptabilité).
 (3) Facture : du service comptabilité au client.
 (4) Règlement : du client au service comptabilité.
 (5) Bon de sortie : du service ventes au magasin.
 (6) Bon de livraison + commande : du magasin vers le client.
 (7) Bon de commande fournisseur : du magasin vers le fournisseur.

Fournisseur
Client

Service
de vente

Service de
comptabilité

Magasin
Décision

Entreprise

PAR BUEAKA FOMEKONG Thierry Raoul 36


UE : ELABORATION DU MCT

Compétences visées :

 Identifier les opérations d’un processus donné


 Définir le MCT et les concepts liés
 Décrire le processus d’élaboration d’un MCT
 Construire le MCT d’une situation précise

Situation problème

INTRODUCTION

La modélisation des traitements a pour but de faire la représentation dynamique du


système d’information, c’est­à­dire de représenter l’enchaînement des traitements
réalisés. Cette modélisation s’effectue au niveau conceptuel (MCT) et au niveau
organisationnel (MOT). Cette leçon est consacrée à l’étude de l’élaboration du MCT.

I. DEFINITION ET OBJECTIF

Le modèle conceptuel de traitements est une représentation graphique des traitements


d’un système d'information. Il met en lumière les traitements effectués sur les données.
Indépendamment de toute contrainte liée à l’organisation, le Modèle Conceptuel des
Traitements répond à la question « Quoi ? ».

II. LES CONCEPTS DU MCT


1. Le processus

C’est un enchaînement synchronisé d'opérations au sein d'un même domaine,


généralement déclenché par un événement externe (externe au domaine ou au SI tout
entier). Un processus est un sous­ensemble de l'activité de l'entreprise. Il est lui­même
composé de traitements regroupés en ensembles appelés opérations.

PAR BUEAKA FOMEKONG Thierry Raoul 37


2. L’événement

C’est une sollicitation du système d’information qui génère une réaction de la part de
celui­ci.

Selon leur origine on distingue les évènements externes et les évènements internes
générés par le système d’information. Exemple l’arrivée d’une demande de produit
dans un processus de gestion de stock est un événement porteur d’information
qui va déclencher une réaction du processus (mise à jour du stock, livraison du
produit et édition d’un bon de livraison).

Graphiquement, l’événement est représenté par son nom qui est généralement placé
dans une ellipse ou un cercle.

Evènement Evènement
externe interne

3. Opération

Une opération est un ensemble d'actions exécutées par le système suite à un


événement, ou à une conjonction d'événements.

Une fois déclenchée, l’opération ne peut être interrompue, elle n’a besoin
d’aucun événement particulier pour se dérouler jusqu’à son terme.

Une opération est définie par :

 Un code (pour l’identifier),


 Un libellé (pour la décrire),
 Un commentaire (pour l’expliquer).

Graphiquement, elle est représentée par un rectangle contenant son libellé, les actions
la constituant, ainsi que les éventuelles règles d’émission de ses résultats.

Nom de l’opération

Liste d’actions

Règle Règle
d’émission d’émission

PAR BUEAKA FOMEKONG Thierry Raoul 38


4. Le résultat

Le résultat est le produit d’une opération. Un résultat peut­être un document, un


message externe, un nouvel état du SI (nouvelle situation, nouvelles données), créé
par une opération, qui peut lui­même jouer le rôle d’événement.

Un résultat externe représente une information envoyée à l’extérieur du SI (exemple


: facture)

Un résultat interne est un nouvel état du système d’information (exemple : ordre de


préparation)

Il possède les mêmes caractéristiques d’identification que l’événement et se


représente de la même façon.

5. La synchronisation

C’est une condition booléenne (ET/OU/NON) traduisant les règles de gestion que
doivent respecter les événements pour déclencher une opération.

Dans le cas ET, elle marque qu'un événement déjà là doit en attendre un ou plusieurs
autres.

Remarque : Pour qu'il soit question de synchronisation, il faut la présence de plusieurs


événements déclencheurs ; aussi, le symbole de synchronisation est laissé à blanc
dans le cas d'un événement unique.

Si tous les événements entrants sont liés par le même opérateur, on peut seulement
faire figurer l'opérateur dans le symbole de synchronisation sinon il faut numéroter les
événements (a, b, c …) et constituer l'expression à l'aide des événements et des
opérateurs. (Ex : (a ET b) OU c)

6. Règles d’émissions

Condition, traduisant les règles de gestion, qui permet d'exprimer des conditions de
sortie des résultats.

Remarques : L'expression d'une règle d'émission peut être composée de plusieurs


conditions élémentaires reliées par les opérateurs ET, OU, NON.

PAR BUEAKA FOMEKONG Thierry Raoul 39


III. METHODE D’ETABLISSEMENT D’UN MCT

L’élaboration d’un MCT passe par les étapes suivantes :

 Réaliser le graphe des flux (représentation des acteurs, événements et résultats


externes
 Pour chaque événement, recenser les opérations déclenchées, et/ou les
événements internes produits.
 Regrouper dans une même opération tous les traitements qui ont les mêmes
déclencheurs dans une unité de temps, avec la même synchronisation

Exercice d’application

Dans une entreprise, une commande de client est servie si les marchandises sont
disponibles, sinon cette commande est mise en attente. Les commandes en attente
sont réexaminées lors de chaque réapprovisionnement afin de les livrer.

Solution

Après analyse de ce processus, on peut ressortir les éléments suivants :

 Les évènements :

Trois évènements déclenchent la réaction du système décrit ci­dessus. Il s’agit de


l’évènement commande client (a), réapprovisionnement effectué (b), commande
en attente (c), commande à livrer.

 Synchronisation

L’évènement « commande client » est capable à elle seule de susciter une réaction
du système, alors que pour une commande en attente, il faut qu’il y ait
réapprovisionnement pour que la vérification du magasin soit effectuée. Autrement,
b et c doivent se produire simultanément pour qu’il y ait réaction du système. On
obtient donc la synchronisation suivante :

PAR BUEAKA FOMEKONG Thierry Raoul 40


PAR BUEAKA FOMEKONG Thierry Raoul 41

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