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BAC PRO INDUSTRIES DE PROCEDE

_______________

Condensé du cours de génie chimique

1
GENIE CHIMIQUE
au
BACCALAUREAT INDUSTRIES DE PROCEDE

PREMIERE ANNEE :
Echanges de chaleur :
Modes de transfert de chaleur : conduction, convection, rayonnement. Calcul du flux de
chaleur transféré dans chaque cas.
Echangeurs de chaleur : Calcul du flux de chaleur cédé et reçu; détermination du coefficient
global d'échange.

Dynamique des fluides :


Pompes : Equation de Bernouilli généralisée; détermination des pertes de charge sur un réseau
(lecture d'abaques, régimes d'écoulement), point de fonctionnement (HMTpompe=
HMTréseau).

Evaporation - concentration :
Evaporation simple effet et multiple effet : bilans matière et bilans thermiques (lecture du
diagramme de Mollier de la vapeur d'eau); conduite et paramètres influents.

Cristallisation :
Différentes méthodes de cristallisation, bilans matières et rendements. Etude qualitative des
paramètres influents.

Décantation - centrifugation :
Bilans matières. Etude qualitative des paramètres influents. Choix des techniques et
appareillages.

Filtration :
Etude des médias filtrants et des adjuvants . Bilans matières. Etude qualitative des paramètres
influents.

Distillation :
Equilibres liquides vapeur : Isobares d'ébullition et de rosée, courbe d'équilibre.
Distillation discontinue: bilan matière, droites opératoires, construction de Mac Cabe et
Thiele, détermination du nombre de plateaux théoriques. Etude des paramètres influents pour
la conduite. Technologie des colonnes de distillation.

2
DEUXIEME ANNEE :
Pompes :
Pompes : Calcul de la NPSH disponible, NPSH requise, cavitation, lois de couplage. Choix
d’une pompe, dimensionnement.

Séchage :
Techniques de séchage. Bilans matières et thermiques. Lecture du diagramme de l'air humide
et application aux calculs de la puissance thermique consommée et de la capacité
évaporatoire. Etude des paramètres influents.

Transferts de matière ; équilibres de phases :


Variance d’un système multiphases ; lecture des diagrammes d’équilibre.
Equilibres liquide-vapeur des corps purs ; pression de vapeur saturante.
Equilibre liquide-vapeur des mélanges idéaux ; Lois de Dalton, Raoult et Henry. Volatilité,
courbes d’équilibre ; mélanges hétéro et homoazéotropiques.

Distillation :
Distillation continue : bilans matières, droites opératoires, construction de Mac Cabe et
Thiele, détermination du nombre de plateaux théoriques - Etude des paramètres influents pour
la conduite – Entrainement et mélanges spéciaux.

Extraction liquide/liquide :
Notion de coefficient de partage, de courbe de partage; bilans matières. Systèmes à co et à
contre-courant. Construction de Mc Cabe et Thiele, droites opératoires. Analogie avec la
distillation. Etude des paramètre de conduite influents.

Absorption-désorption :
Loi de Henry, courbe d'équilibre liquide-vapeur; bilans matières. Construction de Mc Cabe et
Thiele, droites opératoires. Analogie avec la distillation. Etude des paramètre de conduite
influents.

Séparations membranaires :
Principe, étude qualitative des paramètres influents. Etude des différentes techniques de
séparations membranaires.

3
ECHANGEURS DE CHALEUR

TRANSMISSION DE CHALEUR ENTRE DEUX FLUIDES AU TRAVERS D'UNE PAROI SOLIDE


Zones de convection

h1 h2

Zone de conduction
l

Q = U*S* T1 -T2
avec
T1 Flux de chaleur Q
1
U=
1 e 1 T’1
+ +
h1 λ h 2 T’2

T2
U est appelé le coefficient de transfert
thermique global. Son unité est W/m2.°C

ECHANGEUR THERMIQUE :

Surface d’échange :

S = n tubes *S1tube

avec S1tube = π*D * L (D, diamètre du tube en m, L, sa longueur en m)

Différence de température :

Echange à co-courant:
Fluide Froid
T2

T1

T3
T1 T3
T4
Fluide Chaud T2

Longueur d’échange
T4
DT1 = T1 – T2 DT2 = T3 – T4

4
Echangeur à contre-courant :

T4
T1

T4 T3
T1 T3

Fluide Chaud T2

Longueur d’échange
T2 DT1 = T1 – T4 DT2 = T3 – T2
Fluide Froid

T1 T2
Tml =
T1
ln
T2

Transfert thermique au sein d’un échangeur :


Qéchangeur = U*S*ΔTml

BILAN THERMIQUE :
Dans le cas d’un échangeur Le flux de chaleur cédé est égal au flux de chaleur gagné par
l’autre fluide, si l’on considère qu’il n’y a pas de pertes thermiques.
Qcédée = Qgagnée = Qéchangeur

Exemple : de l’eau à 150 °C, sous 1 bar entre dans un échangeur et ressort à 25 °C.
T (°C) P = 1 bar

Liq. bouillant Vap. saturante

150 °C
Condensation
Téb. = 100 °C État d’entrée :
Évaporation
vapeur

État de sortie
: liquide

25 °C
Liquide Liquide + Vapeur Vapeur

Qcédée = Q1 + Q2 + Q3 = q m *cp,vapeur *ΔT1 q m *Lc + q m *cp,liquide *ΔT2


  
Q1 Q2 Q3

5
DYNAMIQUE DES FLUIDES
Principe de l’hydrostatique :
P2 - P1 = .g.h
P1 et P2 : pression en deux points (1 : point bas et 2 point haut) d’un fluide
g : accélération de la pesanteur ( m.s-2)
: masse volumique du fluide (kg.m-3)
h : hauteur (m) ou différence de côte de deux niveaux (Z2 - Z1)

Principe d’Archimède :

Tout corps plongé dans un fluide reçoit de la part de celui-ci une poussée verticale, dirigée de
bas en haut, égale au poids du volume de fluide déplacé.

PA =ρ*V*g PA est une force exprimée en N (Newton)

Pression absolue et pression relative :

PRESSION ABSOLUE : Pression rapportée au vide absolu.


PRESSION RELATIVE : Pression diminuée de la pression atmosphérique.

Pabsolue = Prelative + Patm

Le débit volumique :

Le débit volumique peut s'exprimer en fonction de la vitesse moyenne U du fluide et de la


section de passage S :
Qv =S*U
S=π * R 2 avec R, rayon de la conduite en mètre.

Le débit massique :

Qm =ρ*Qv

nombre de Reynolds (Re).


ρUD
Re=
μ

Régime laminaire : Re < 2 100


Régime transitoire : 2 100 < Re < 10 000
Régime turbulent : Re > 10 000

6
THEOREME DE BERNOUILLI :

Considérons deux points 1 et 2 dans un tube de courant.

1
Fluide

h1
2

h2
PLAN DE RÉFÉRENCE

théorème de Bernouilli : PRESSION TOTALE EN 1 = PRESSION TOTALE EN 2

1 2 1
P1 + ρU1 + h1ρg = P2 + ρU 22 + h 2ρg
2 2 exprimé en Pa

OU

P1 U2 P U2
+ 1 + h1 = 2 + 2 + h 2
ρg 2g ρg 2g exprimé en mCL

théorème de Bernouilli avec pertes de charges

PRESSION TOTALE AU POINT 1 = PRESSION TOTALE AU POINT 2 + PERTES DE CHARGES

1 2 1
P1 + ρU1 + h1ρg = P2 + ρU 22 + h 2ρg + ΔP1 2 Pa
2 2
2
P1 U P U2
+ 1 + h1 = 2 + 2 + h 2 + J1 2 mCl
ρg 2g ρg 2g

λ U 2 L+LE ΔP1 J1 g
J1 2 = en mCL 2 2 en Pa
2gD

Le coefficient de perte de charge est fonction du nombre de Reynolds et de la rugosité ( )


de la conduite.
: rugosité absolue de la conduite (hauteur moyenne des aspérités) en m
D: diamètre de la conduite en m
Le diagramme de MOODY exprime en fonction du nombre de Reynolds et de la rugosité
relative / D de la conduite.
L est la longueur droite de tuyauterie entre le point 1 et 2
LE est la longueur équivalente des accidents de tuyauterie présents entre les points 1 et 2

7
DIAGRAMME DE MOODY

8
Abaque pour la détermination des longueurs équivalentes de tuyauterie

9
Bernouilli généralisé avec pompe et perte de charge :

PS2

R2

h2
PS1

R1

h1
Niveau 0

PRESSION TOTALE AU POINT 1 + CHARGE DE LA POMPE = PRESSION TOTALE AU POINT 2 +


PERTES DE CHARGES

On exprime la charge d'une pompe par sa hauteur manométrique totale H. L'équation de


Bernouilli devient:

1 2 1
P1 + ρU1 + h1ρg + Hmt ρg = P2 + ρU 22 + h 2ρg + ΔP1 2 Pa
2 2
2 2
P1 U P U
+ 1 + h1 + Hmt = 2 + 2 + h 2 + J1 2 mCl
ρg 2g ρg 2g

Remarque : h1 peut être négatif si le réservoir 1 est placé sous la pompe. Par convention on
considère que la pompe est à l’altitude zéro.

10
EVAPORATION
Vapeur de chauffe
V, DHV

Solvant (vapeur
secondaire)
S, wS, DHS
Alimentation

A, wA, DHA
ÉVAPORATION
Concentrat

C, wC, DHC

Condensat

V’, DHV’

A, C, S, V, V’ représentent les débits massiques ; w représente le titre massique en soluté.


H représente l’enthalpie.

Bilan matière :

 Bilan global : A=S+C


 Bilan en soluté : Aw A = SwS + Cw C

Bilan thermique :
A HA +V HV = S HS + C HC V' HV'

V = V' , par contre ΔHV ΔHV'

 L’enthalpie peut se déterminer par le calcul comme montré ci-dessous :

Cas d’un liquide : Hliquide = cp,liquide*Tliquide


Cas d’une vapeur : Hvapeur = cp,liquide*Téb+ Hvaporisation+ cp,vaoeur*(Tvapeur-Téb)

Pour trouver le débit de vapeur nécessaire il suffit de faire :

SΔHS + CΔHC - AΔH A


V=
ΔH V - ΔH V'

11
Transmission de chaleur nécessaire à une évaporation :

Flux de chaleur échangé:


= U*Surface* T = V H V - H V' = S HS + C H C A H A
   
Chaleur cédée Chaleur absorbée

U coefficient global d’échange de l’évaporateur (voir le chapitre échangeurs thermiques)

Evaporation à multiple effet (ex : 3 effets)

Vapeur de solvant Vapeur de solvant


Vapeur de solvant
vers condenseur
Vapeur primaire

EFFET 1 EFFET 2 EFFET 3

Solution

Concentrat

Condensat vapeur de Condensat vapeur de Condensat vapeur de


primaire solvant solvant

L’intérêt d’un multiple effet est donc d’économiser de la vapeur de chauffe, avec en
contrepartie, une augmentation importante des frais d’investissement

12
DIAGRAMME DE MOLLIER DE LA VAPEUR D’EAU

Pression P en kg/cm², pour passer en unité SI le Pa, 1 kg/cm² 105 Pa


Enthalpie H en kcal/kg, pour passer SI le kJ/kg, 1 kca/kg = 4,18 kJ/kg.

13
TABLEAU DE LA VAPEUR D’EAU POUR UNE PRESSION DE 1 BAR

Enthalpie h en kJ/kg.

Il existe des tableaux donnant l’enthalpie en fonction de la température pour


différentes pressions.

14
CRISTALLISATION

Solubilité:

Masse maximale de soluté pur et anhydre dissout


Solubilité =
100 g de solvant

Lien entre la solubilité et le titre massique w :

 la solubilité s’exprime en x grammes de soluté dissout dans 100 grammes de


soluté.

Masse de soluté Masse de soluté


 w= =
Masse de solution Masse de soluté + Masse de solvant

Masse de soluté x
 w= =
Masse de soluté + Masse de solvant x + 100

Courbes de solubilité:
Teneur en solide
Courbe de sursaturation

Zone Hétérogène
(solide + liquide) Courbe de solubilité

Zone Métastable

Zone Homogène
(une phase liquide)

Température

C’est au voisinage de la courbe de sursaturation que la vitesse de germination se met à


augmenter très rapidement. Il en résulte que, en l’absence de cristaux préexistants on observe
quelquefois « la prise en masse » de la solution.
Si la solution est ensemencée, c’est à dire si l’on injecte des cristaux de solide pur lorsqu’elle
se trouve dans la zone métastable, les germes dus à la semence permettent de préparer des
cristaux ayant des dimensions voulues.

15
BILAN MATIERE ET RENDEMENT :
Vapeur de solvant
S, DHS

Liqueur - mère

Solution
EVAPORATION E, wE, DHE

A, wA, DHA
CRISTALLISATION
FILTRATION Cristaux

C, wC, DHC

A, C, E, S représentent les masses ou débits massiques. w représente le titre massique en


soluté. H représente l’enthalpie.

Bilan global : A=C+E+S

Ou s'il n’y a pas de solvant évaporé, au cours de la cristallisation : A = C + E

Bilan en soluté : Aw A = Cw C + Ew E

Si les cristaux formés ne sont pas hydratés (solvatés), on a wC = 1, sinon il faut déterminer le
titre massique wC.
Masse molaire des cristaux anhydres
wC =
Masse molaire des cristaux hydratés

Exemple : Le sulfate de sodium déca hydraté (Na2SO4, 10H2O), cela signifie qu’une mole de
sulfate de sodium cristallisée contient 10 moles d’eau. Dans ce cas wC est :

2*23 32 4*16 142


wC = 0.441
2*23 32 4*16 10* 2*1 16 142 180

 La liqueur mère E, est forcément saturée en soluté. Nous pouvons connaître par
des tables la solubilité d’un soluté dans un solvant, il sera donc possible de
connaître le titre massique wE de la liqueur mère.

Exemple : un jus mère de cristallisation à 20 °C contient de sulfate d’aluminium, on peut donc


dire que ces jus mères sont saturés en sulfate d’aluminium. Nous pouvons trouver dans la
littérature que dans 100 g d’eau à 20 o C, on peut dissoudre au maximum 36,4 g de sulfate
d’aluminium anhydre.
36.4
wE = 0.267
36.4 100
Rendement : Masse de cristaux anhydres récupérés rapportée à la masse de cristaux
récupérables (contenus dans l’alimentation).
C*w C
Rendement de cristallisation : η =
A*w A

16
DECANTATION - CENTRIFUGATION

LA DECANTATION :
Quand une particule solide sphérique isolée d’un diamètre compris entre 3 et 100 microns
environ sédimente dans un liquide, l’écoulement autour de la particule est laminaire et elle
tombe à une vitesse constante donnée par l’équation dite de Stokes :

2 1
Us D2 g
18

2: Masse volumique de la particule solide.


1 : Masse volumique du liquide de dispersion.
D : Diamètre de la particule.
: Viscosité dynamique du liquide.
g : Accélération de la pesanteur.

Quand le diamètre est supérieur à 2 mm environ, l’écoulement est turbulent, et la vitesse de


sédimentation est donnée par l’équation dite de Newton:

1/ 2
2
Us 3,33 1Dg
1

Considérons une cuve de décantation rectangulaire alimentée à une extrémité et munie à


l’autre extrémité d’un dispositif (non représenté) pour l’évacuation des matières solides, d’une
part, d’une goulotte dans laquelle déborde le liquide clair, d’autre part. Alimentation,
évacuation du solide et débordement du liquide sont supposés être continus.

A
UP
h
US U l
B
L

Le temps de séjour moyen d’une particule dans la cuve est le quotient du volume V de celle-ci
par le débit Q :

V
t
Q

17
hLl
En exprimant V par les dimensions du décanteur : t=
Q

Pour être retenue, une particule doit toucher le fond avant d’atteindre l’extrémité de la cuve.
Appelons Dlim (diamètre limite) le diamètre d’une particule qui partant de A, atteint le fond
juste à l’extrémité, en B, et soit Uslim sa vitesse de sédimentation.

h
Le temps mis par la particule limite pour aller de A à B est : t=
Us lim
hLl h
En égalant les deux valeurs du temps ainsi trouvées, on obtient : =
Q USlim

Or la surface S de la cuve est égale à L, l. Il vient : Q = USlim S

Q est le débit maximal d’alimentation si l’on veut que toutes les particules de diamètre
supérieur ou égal à dlim soient séparées.

Deux conclusions importantes peuvent être tirées de cette équation :

1. Le débit d’un décanteur est proportionnel à sa surface.


2. La hauteur de la cuve n’influence pas le débit maximal.

LA CENTRIFUGATION :

La centrifugation n’est différente de la décantation que par le remplacement de l’accélération


de la pesanteur par une accélération centrifuge. Le bac de décantation est alors remplacé par
un « bol » animé d’un mouvement de rotation rapide engendrant la force centrifuge.

Les lois de la centrifugation sont semblables aux lois de la décantation à la différence près que
la vitesse de sédimentation est multipliée par un coefficient d’amplification Z, couramment
appelé « nombre de g ». La vitesse de sédimentation centrifuge UsC est :

USC = US Z

On constate que la vitesse de sédimentation est plus élevée que sous l'effet de la pesanteur
seule. Dans le cas d’une centrifugeuse dont le rayon du bol est R et tournant à une vitesse
angulaire (en radiants/s )

ω2 R
Z=
g

18
La vitesse de rotation du bol étant généralement donnée en nombre de tours par minute N, on
obtiendra une bonne approximation du coefficient de centrifugation Z en confondant les
valeurs de g et de 2. On obtient alors:

N2R
Z
900

La valeur de Z varie de entre quelques milliers et quelques dizaines de milliers.

Débit maximal de centrifugation :

Comme dans le cas de la décantation, le débit maximal d’alimentation permettant la


séparation du mélange à centrifuger, est le produit d’un terme caractéristique du mélange
Uslim et d’un terme caractéristique de l’appareil Se appelé « surface équivalente ».

Q USlimSe

La surface équivalente Se est la surface théorique du décanteur statique qui traiterait le même
débit avec le même diamètre de particule limite.

Le débit maximal dépend donc à la fois de la nature du mélange et des caractéristiques de la


centrifugeuse.

Energie absorbée par une centrifugeuse :

Il est important de connaître la puissance absorbée par une centrifugeuse, essentiellement dans
les phases d'accélération, en vue de déterminer la puissance minimum du moteur à utiliser:

W 0.5Q 2 R 2

W : Puissance absorbée
: vitesse de rotation du bol en Radians/s
Q : Débit du produit.
R : Rayon du bol.

19
FILTRATION
Seule l’analyse qualitative des paramètres influents de la filtration est à savoir (voir
conclusion). Les formules ci-dessous ne servent qu’à mieux comprendre ces paramètres
influents.

La loi de Darcy qui s'applique à la filtration sous pression constante, exprime le débit
volumique de filtration Q :

Q PS
R

Q : débit instantanée du filtrat (m3/s)


V : volume du filtrat (m3) écoulé au temps t (s)
P : perte de charge (Pa)
: Viscosité du filtrat (Pa.s).
S : Surface de filtration.
R : résistance du filtre (m-1), somme de la résistance du gâteau et celle du support. R = Rg+RS

cV
On définit la résistance du gâteau : Rg
S

: résistance spécifique (m/kg). Elle est définie comme la résistance à l'écoulement de 1 kg


de gâteau déposé par m2 de surface filtrante.

augmente avec la différence de pression P pour les gâteaux compressibles. Pour un gâteau
incompressible, ne varie pas avec la pression.

c : concentration de matière sèche dans la suspension (kg/m3)

En combinant les termes, le débit devient :

dV PS
Q
dt cV
RS
S

Conclusion :

Ces deux relation montrent que le débit de filtration augmente avec la pression et la
surface et qu’il diminue avec la résistance du support, la résistance du gâteau, la
viscosité du filtrat, la concentration de la suspension, le volume déjà filtré et la résistance
spécifique du gâteau.

20
POMPES

Caractéristiques des pompes :

On distingue 2 types de pompes :

Volumétriques : énergie fournie par application d’une pression. Ex. : Piston


Centrifuges : énergie fournie sous forme cinétique. Ex : hélice

Unité Volumétriques Centrifuges


Gamme de débit m3/h 0 à 100 0 à 10 000
Gamme de pression Bar 0 à 10 000 0 à 20

POMPE EN ASPIRATION / POMPE EN CHARGE :

POMPE EN ASPIRATION POMPE EN CHARGE

On distingue le montage d'une pompe en charge (réservoir d'aspiration au dessus de la


pompe) et le montage d'une pompe en aspiration (réservoir d'aspiration sous la pompe).

Quelques termes sont importants à définir :

le point d'entrée du liquide dans la pompe est l'orifice d'aspiration : la pression


d'aspiration est mesurée en ce point.

le point de sortie du liquide de la pompe est l'orifice de refoulement : la pression


de refoulement est mesurée en ce point.

la partie du circuit avant l'orifice d'aspiration est le circuit d'aspiration.


la partie du circuit après l'orifice de refoulement est le circuit de refoulement.

la perte de charge totale dans le circuit P ou J est égale à la somme de la perte de


charge dans le circuit d'aspiration et de la perte de charge dans le circuit de
refoulement.

21
La hauteur manométrique totale d'une pompe dans un circuit se calcule grâce à la relation
(voir Bernoulli généralisé au chapitre dynamique des fluides ) :

P2 P1 U 2 2 U12
H mt h 2 h1 J1 2
ρg 2g

Courbe de réseau et point de fonctionnement :

La hauteur manométrique totale (Hmt) fournie par une pompe est une fonction du débit de
liquide circulant : elle diminue toujours quand le débit augmente.
Le point de fonctionnement de la pompe est l'intersection de la caractéristique de la pompe et
de la caractéristique du réseau : fixer un débit impose automatiquement la valeur de la hauteur
manométrique totale.

Puissances et rendement :

La puissance hydraulique (mécanique) fournie au liquide par la pompe :

Phydr QV . ρ.g.H mt

Si on note Pabs la puissance fournie au moteur de la pompe (puissance consommée), le


rendement global de la pompe est :
Phydr
η
Pabs

22
Expression de la condition de non cavitation

La cavitation d’une pompe correspond à l’apparition de bulles de vapeur du liquide


pompé dans le corps de la pompe. Ce phénomène est destructeur pour la pompe. Il
faut l’éviter.

Pour qu'il n'y ait pas cavitation, il faut que la pression statique d’aspiration soit strictement
supérieure à la tension de vapeur du fluide considéré en ce lieu plus une surpression appelée
NPSHrequis Ce qui peut s’exprimer par l’expression suivante :

Détermination NPSHDisp
P1 P θ ΔP1 Asp
NPSH Disp z1
g g
Pour qu’il n’y ait pas de cavitation il faut que :

! NPSHDisp NPSHRequis
Le NPSHrequis est une valeur caractéristique fournie par le constructeur de la pompe.

Caractéristiques d'une pompe

Les constructeurs fournissent les caractéristiques des pompes en fonction du débit (souvent en
m3/h) pour des conditions données (nature du liquide, vitesse du moteur pour une pompe
centrifuge ou fréquence et course du piston pour une pompe à membrane). Une
caractéristique de pompe dépend uniquement de la construction de la pompe.

Les caractéristiques fournies sont la hauteur manométrique totale, la puissance


consommée par le moteur (kW), le rendement et le NPSH.req.
La Hmt permet le choix de la pompe pour une courbe de réseau imposée
Le N.P.S.H.req permet en fonction des caractéristiques du circuit d'aspiration de
connaître la valeur limite de débit avec laquelle la pompe peut fonctionner sans
risque de cavitation.
Le rendement renseigne sur la zone de débit où le rendement est plus élevé :
ainsi, il peut être économiquement avantageux de se placer à un débit plus
faible (si bien sûr celui-ci n'est pas imposé par le procédé) en augmentant
artificiellement la perte de charge sur le circuit de refoulement (utilisation
d'une vanne de réglage).
La puissance consommée pour un débit donné permet de connaître le coût de
fonctionnement de la pompe.

23
Exemple de courbes pour une pompe centrifuge :

24
Couplage des pompes :

Couplage en série

Le débit traversant chaque pompe est le même. Les Hmt s’additionnent.

Hmt Série Hmt1 + Hmt 2

Le couplage en série permet d'augmenter fortement la hauteur manométrique totale : il


convient donc bien pour un réseau présentant des pertes de charge importantes.

Couplage en parallèle

Les Hmt pompe sont les mêmes. Les débits s’additionnent.

QV1
P1
QV QV = QV1 + QV2

QV2
P2

Série

Parallèle

P2

P1

25
Lois de similitude :

- Vitesse de rotation / débit :

Q1 n1
avec n : vitesse de rotation
Q2 n2

- Vitesse de rotation / Hmt :

2
Hmt1 n1
Hmt 2 n2

- Diamètre de rotor / débit (rognage) :

2
Q1 D1
Q2 D2

26
SECHAGE

Taux de matière sèche, taux d’humidité

Le taux de matière sèche (TMS) est le titre massique en solide dans le produit à sécher.

masse de matière sèche


Tms
masse de produit à sécher

Le taux d’humidité est la masse d’eau par kg de matière sèche.

masse d'eau
Th
masse de produit à sécher

masse d'eau
Attention : il existe une autre définition du taux d’humidité Th
masse de matière sèche

Séchage par entraînement

Air chaud sec Air humide


SÉCHAGE PAR
ENTRAÎNEMENT
Produit humide Produit « sec »

Caractérisation de l’air : diagramme de Mollier.

Humidité relative ou hygrométrie de l’air : c’est le rapport de la pression de vapeur d’eau


dans l’air et de la pression de vapeur saturante de l’eau à la température de l’air.

P
eau
HR o Unité : %
P
eau T

Humidité absolue ou taux d’humidité de l’air : c’est la masse d’eau par masse d’air sec.

masse d' eau


na Unité : kg d’eau / kg d’air sec
masse d' air sec

Nota : L’humidité absolue ne dépend pas de la température de l’air alors que l’humidité
relative dépend de la température pour une composition fixée de l’air.

27
DIAGRAMME ENTHALPIQUE DE L’AIR HUMIDE

A1 A2

A3

A0

T (°C) : Température - i ( kJ/kg d’air sec) : Enthalpie massique de l’air humide - na ( kg d’eau / kg d’air sec) :
Humidité absolue de l’air - HR : Humidité relative de l’air ou hygrométrie
Circuit du séchage sur le diagramme de Mollier 1.1.1.1.1.1 H
R
Air « sec » et froid Air chaud A1 Air humide A3
A0
PRÉCHAUFFEUR SÉCHEUR /

P
Produit humide Produit « sec » r

- A0 et A1 ont la même humidité absolue.


- A2 correspond au séchage adiabatique ( pas de perte thermiques sur le sécheur). A2 et A1
sont sur la même isenthalpe.

28
Bilan Matière : calcul de la capacité évaporatoire du sécheur.
A A
FA FA
E E
Gaz chaud sec Gaz humide
SÉCHAGE PAR
ENTRAÎNEMENT
Produit humide Produit « sec »
P P
FPE FPS
E E

FPE : débit de produit humide en entrée du sécheur


FA : débit d’air sec en entrée et en sortie
FPS : débit de produit sec en sortie
n AE , n AS : humidités absolues de l’air à l’entrée et la sortie du sécheur
w AE , w AS : titres massiques en eau du produit à l’entrée et la sortie du sécheur

Bilan en eau :

FPE * w PE + FA * n AE = FPS * w PS + FA * n AS

Rendement massique du séchage :

eau éliminée FA * n AS - FA * n AE
Rd t= =
eau éliminable FPE * w PE

Capacité évaporatoire du sécheur : c’est le débit d’eau ( FE ) éliminé par le sécheur.

FE = FA * n AS - FA * n AE = FPE * w PE - FPS * w PS

Bilans Thermiques : calculs de la puissance thermique consommée.

Energie fournie pour préchauffer l’air de séchage :

= FA * HA1 H A0
Pertes thermiques :

= FA * H A2 H A3

Rendement thermique du sécheur :

Flux de chaleur utilisé pour vaporisé l'eau F * H AE -H AS H T


Rdt = = A = 1- AS = 1- AS
Flux de chaleur disponible FA *H AE H AE TAE

29
EQUILIBRE LIQUIDE VAPEUR

Règle des phases:


v c 2
v : nombre de paramètres (Pression, Température, titres massiques ou molaires) que l’on peut
imposer à un volume contenant de la matière.
c : nombre de constituants dans le volume (mélange méthanol-eau : 2 constituants)
φ : nombre de phases dans le volume (gaz et liquide : 2 phases)

Dans le cas d’un liquide pur en ébullition (équilibre liquide-vapeur)

v 1 2-2 1

Ce qui signifie que si l’on fixe la température, la pression est déterminée et vice-versa.

Pression de vapeur saturante d’un corps pur:

La pression de vapeur saturante (P0) est la pression de vapeur en équilibre avec un liquide pur
en ebullition. Elle dépend de la température.
P0

Température

Loi de Dalton:
La pression totale (P) d’un mélange de gaz parfaits occupant un volume donné est égale à la
somme des pressions partielles de chaque composant gazeux. La loi de Dalton se traduit par
la relation :
n
P Pi
i
Pi : pression partielle du constituant i.
n : nombre de constituants du mélange.

D’après la loi des gaz parfaits PV nRT , la loi de Dalton peut s’écrire aussi en faisant
intervenir le titre molaire :
Pi yi P
yi : titre molaire du constituant i dans la phase gazeuse ou vapeur.

30
Loi de Raoult:
Avec les notations déjà indiquées pour la loi de Dalton, la loi de Raoult s’exprime par la
relation :
Pi xi Pi0

xi : titre molaire du constituant i dans la phase liquide.

Volatilités:

La volatilité désigne la plus ou moins grande facilité de vaporisation d’une substance. On


distingue la volatilité absolue et la volatilité relative.

Volatilité absolue (V) :


Vi Pi 0

Volatilité relative ( ) : Dans un mélange liquide renfermant deux composants i et j :

Pi
0
V P x Pi x j
α= i = = i =
i
0
(voir loi de Raoult)
Vj P Pj x i Pj
j
xj

d’après la loi de Dalton on a : Pi yiP et Pj yjP , il en résulte que:

yi x j
α=
y jxi

MELANGES BINAIRES :
Différents mélanges binaires :

les mélanges zéotropes : mélanges dits normaux qui n’ont pas de point d’ébullition fixe donc
une composition de la phase vapeur toujours différente de la phase liquide. Dans le cas des
mélanges homogènes, on aura les homozéotropes et dans le cas des mélanges hétérogènes les
hétérozéotropes.

les mélanges azéotropes : mélanges dits anormaux qui forment un azéotrope c’est à dire un
liquide dont la composition de la phase liquide est identique à celle de la phase vapeur, ce qui
se traduit par un point d’ébullition fixe sous une pression donnée (comme avec un corps pur)
ce qui ne permet pas sa séparation par distillation ordinaire. On aura comme précédemment
les homoazéotropes et les hétéroazéotropes.

31
Courbe d’ébullition et de rosée d’un mélange homozéotrope :

T °C T °C

Tj
R

Ti

0 Titre molaire xi ou yi 1

Ti : température d’ébullition du composé i (pour une pression donnée).


Tj : température d’ébullition du composé j (pour une pression donnée).

Analyse du graphe :

T °C T °C

Vapeur
Tj

L V

Liquide + Vapeur

Liquide
Ti

0 xi Titre molaire xi ou yi yi 1

1 xj yj
0

Considérons un mélange binaire de titre molaire xi, en le chauffant, le mélange sera liquide
jusqu’à la température T, correspondant au point L. Puis ce mélange entrera en ébullition à la
température T et la première bulle de vapeur émise à cette température correspondant au point
V aura pour titre molaire yi.

32
Courbes d’ébullition et de rosée d’un mélange homo zéotrope : a
Azéotrope positif Azéotrope négatif
T °C T °C T °C T °C

A
Tj
V L

L V Tj V'
Ti L'
L' V'

Ti
A

Xazéo Xazéo
0 Xi 1 0 Xi 1

Aucune séparation n’est possible pour la composition azéotropique par suite de l’égalité des
titres molaires du liquide et de la vapeur.

Courbe d’équilibre liquide- vapeur :

Elle peut s’obtenir soit:

à partir des isobares d’ébullition et de rosée.


à partir de l’équation donnant la relation entre y, x et

Pour un mélange idéal:


αx
y=
1+ α-1 x

Mélange binaire homozéotrope :


y

1
Titre molaire en volatil dans la vapeur

0 x
Titre molaire en volatil dans le liquide 1

33
Influence de la pression sur la courbe d’équilibre :
y

P2
P1
Pc

0 x
1

P2 < P1 < Pc (Pression critique)

Plus la pression est faible plus la volatilité relative est grande, plus la courbe d’équilibre
s’éloigne de la diagonale et donc plus la séparation par distillation est facile.

Courbes d’équilibre d’un mélange binaire homoazéotrope :

Azéotrope positif Azéotrope négatif


y y

1 1

0 x
x xazéo 1
0
xazéo 1

34
DISTILLATION

Mécanisme de la rectification:

T °C T °C Chauffons un mélange binaire


homozéotrope M. Au point L0 le
mélange entre à ébullition et la vapeur
émise est V0. Si on condense cette
L0 V0 vapeur, elle donnera un liquide de
T0
même composition :
Y0 = X1
Ce liquide entrera en ébullition au point
V1
L1 et la vapeur émise de composition
T1 Y1. Si on condense cette vapeur V1 elle
L1
donnera un liquide de composition
L2 identique :
Tm M
X0 Y0 Y1 Y1=X2
X1 X2 On voit que de proche en proche, après
une série de vaporisation -
condensation, le liquide condensé
s’enrichit en volatil.

Cette séparation, à partir du binaire initial M, peut se traduire sur la courbe d'équilibre :

Y1

Y0

X
X0 X1 X2

On voit que chaque processus de vaporisation-condensation correspond à un palier horizontal


ou ce que l'on appelle un plateau théorique. Un plateau théorique est donc un élément
d'échange pour lequel le liquide est en équilibre avec la vapeur qui l'émet. Ainsi l'on constate
que pour passer de la teneur X0 à X2, il faut 2 plateaux théoriques.

35
Schéma de principe de la rectification d'un binaire :
Distillat
Alimentation D ; wD
A ; wA
RECTIFICATION
Résidu
R ; wR

A, D et R représentent respectivement les masses de l'alimentation, du distillat et du résidu.


WA, WD et WR représentent respectivement les titres massiques en constituant volatil dans
l'alimentation, le distillat et le résidu.

Rappel : Les courbes d’équilibre sont tracées pour des titres molaires, et la plupart du temps
les bilans matières sont effectués avec des titres massiques.

Conversion titre molaire - titre massique :

Soit un mélange constitué de deux constituants A et B de titre massiques respectifs w A et w B


et de masses molaires MA et MB

wA wB
MA MB
xA = et x B =
wA wB wA wB
MA MB MA MB

Soit un mélange constitué de deux constituants A et B de titre molaires respectifs x A et x B et


de masses molaires MA et MB
x A MA x BMB
wA = et w B =
x A MA x BMB x A MA x BMB

36
Détermination du nombre de plateaux théoriques ( NET ) en distillation discontinue :

Condenseur

Ln+1 Reflux Distillat


xn+1 LR D
Plateau n+1

Plateau n
Vn
yn

Bouilleur

LR
En faisant intervenir le taux de reflux: TR
D

TR XD
l'équation d'une droite appelée droite opératoire : Y X
TR +1 TR +1

TR
coefficient directeur de la droite (pente) =
TR 1
XD
ordonnée à l'origine =
TR +1

Taux de reflux maximum (reflux


total): Dans ce cas l'équation de la
droite opératoire est yn x n+1 yD

Le reflux total est utilisé pour la détermination


expérimentale du nombre de plateaux
théoriques dont on peut disposer dans une
colonne. On voit que le bouilleur est compté droite
donc la colonne équivaut à N-1 plateaux yR opératoire
théoriques.

xR xD

37
Taux de reflux minimum : lorsque l'intersection de la droite opératoire et de la
courbe d'équilibre atteint le point O, dont l'ordonnée représente la composition de la
vapeur émise par le bouilleur.
La valeur correspondante au taux de reflux est le taux de reflux minimum TRm .

TRm XD
Équation de la droite opératoire : Y X
TRm +1 TRm +1
y

m
mu
mini
re
toi
p éra
eo
oit
Dr
O
ymini

x
xR xD

Méthodologie de détermination du taux de reflux minimum :

Sur la courbe d’équilibre :

1. Placer le point D (xD ; yD = xD)


2. Placer le point O, intersection de la verticale passant par x R, et la courbe
d’équilibre.
3. Tracer la droite opératoire passant par O et D. C’est la droite opératoire minimum.
4. Lire sur l’axe des ordonnées la valeur ymini. Intersection entre la droite opératoire
et l’axe des ordonnées.

TRm XD
On a donc pour ymini : Ymini *0 (ici X=0 car on a pris ymini justement
TRm +1 TRm +1
à l’intersection de l’axe des ordonnées et de la droite opératoire minimum)

XD
Ainsi : TRm 1
Ymini

Taux de reflux optimal :


TR Optimal = K*TRm

K valeur donnée par le constructeur de la colonne.

38
Méthodologie du tracé de la droite opératoire optimal :

1. Calculer TR Optimal à l’aide de la détermination de TRm comme montré ci-dessus.


2. Calculer Yopt pour X=0, à l’aide de l’équation générale des droites opératoires

TR Optimal XD XD
YOpt *0
TR Optimal 1 TR Optimal +1 TR Optimal +1

3. Placer ce point sur le graphe de la courbe d’équilibre.


5. Tracer la droite opératoire passant par ce point (0 ; YOpt) et D. C’est la droite
opératoire optimale.

m
n imu
i
ire male
ato im
o pér opt
e e
roit toir
D ra
O o pé
e
roit
ymini D

yopt

x
xR xD

39
Méthodologie du tracé du nombre de plateaux :

1. A partir du point D tracer une horizontale jusqu’à la courbe d’équilibre


2. De ce point tracé une verticale allant jusqu’à la droite opératoire optimale.
3. De là tracer une horizontale jusqu’à la courbe d’équilibre
4. Continuez ainsi jusqu’à ce qu’une horizontale coupe, la verticale passant par xR.
5. Compter le nombre de plateaux à partir du haut. (Ici 3.6 plateaux théoriques)

Il ne faut pas oublier que le bouilleur compte pour un plateau théorique, donc dans notre
exemple ici la colonne ne fait que 2,6 plateaux théoriques.

1
D

Ici ce n’est pas un plateau entier, environ 0.6

yopt

x
xR xD

Au cours d'une rectification discontinue la composition du bouilleur évoluant au cours du


temps, il est nécessaire de faire varier le taux de reflux pour garantir une composition de
distillat constante. Si le taux de reflux est maintenu constant, la composition du distillat sera
variable. Ces deux façons d'opérer présentent chacune des avantages et des inconvénients et
c'est surtout la vitesse de rectification entre les deux méthodes qui doit être prise en
considération.

40
Détermination du nombre de plateaux théoriques ( NET ) en Rectification continue:

En rectification continue, on introduit dans la colonne le mélange à séparer à débit constant.

Légers

Condenseur

TRONCON DE
Sens de :
CONCENTRATION
- diminution des températures
Reflux Distillat OU
- augmentation des teneurs en volatil
Lr D D'ENRICHISSEMENT

Alimentation

TRONCON DE
Sens de :
D'ENLEVEMENT
- augmentation des températures
OU
- diminution des teneurs en volatil
D'EPUISEMENT

Bouilleur

Lourds

Droites opératoires d'enrichissement et d'épuisement :

Droite opératoire d'enrichissement :

L'équation de la droite opératoire d'enrichissement est la même que pour la rectification


discontinue:
TR XD
Y X
TR +1 TR +1

Droite d'appauvrissement :

Le bilan matière dans le tronçon d'épuisement, permet de montrer que l'équation de la droite
opératoire d'épuisement est :
Ta +TR Ta -1
Ym X m+1 XR
TR 1 TR 1

Ta : taux d'alimentation (rapport des débits molaires d'alimentation et de distillat).

41
Elle peut être exprimée aussi en faisant intervenir le taux de rebouillage Tv (rapport du débit
molaire de vapeur produite dans le bouilleur au débit molaire de soutirage des lourds en pied
de colonne).
TV +1 XB
Ym X m+1
TV TV

Détermination du nombre de plateaux théoriques ( NET ):

Méthodologie du tracé des droites opératoires d’enrichissement et d’épuisement :

1. Tracer la droite opératoire d’enrichissement en utilisant que pour la droite


opératoire optimale dans la distillation discontinue.
2. Placer le point I, intersection entre la verticale passant par x A et la droite opératoire
d’enrichissement
3. Placer le point R (xR ; yR = xR)
4. Tracer la droite opératoire passant par R et I. C’est la droite opératoire
d’épuisement.
6. A partir du point D tracer une horizontale jusqu’à la courbe d’équilibre
7. De ce point tracé une verticale allant jusqu’à la droite opératoire d’enrichissement.
8. De là tracer une horizontale jusqu’à la courbe d’équilibre
9. Continuez ainsi jusqu’à ce qu’une horizontale coupe, la verticale passant par xA.
10. Du point de la courbe d’équilibre tracé une verticale allant jusqu’à la droite
opératoire d’épuisement.
11. Continuez ainsi jusqu’à ce qu’une horizontale coupe, la verticale passant par xR.
12. Compter le nombre de plateaux à partir du haut. (Ici 3.4 plateaux théoriques)

Il ne faut pas oublier que le bouilleur compte pour un plateau théorique, donc dans notre
exemple ici la colonne ne fait que 2,4 plateaux théoriques.

1
D

Droite opératoire d’épuisement

yopt
Ici ce n’est pas un plateau entier seulement 0,4.
R
x
xR xA xD

42
Efficacité de plateaux :

Nbre de Plateaux théoriques


efficacité *100
Nbr de Plateaux réels

Hauteur équivalente de plateau théorique :

Hauteur de garnissage
HEPT
NET

NET : nombre de plateaux théoriques de la colonne.

43
ABSORPTION

GENERALITES

Gaz
Solvant
épuisé
Diluant + soluté

Absorbeur

Solution
Gaz riche
riche
Diluant + soluté Solvant + soluté

Termes utilisés :

Le soluté ou absorbat est le gaz (ou la vapeur) contenu dans le gaz porteur, que
l’on doit extraire par dissolution dans le liquide.

Le diluant ou inerte est le gaz (ou vapeur) mélangé au soluté. Il est souvent
insoluble ou peu soluble dans le solvant.

Le mélange gazeux entrant diluant-soluté, est appelé souvent : gaz riche .

Le gaz sortant, dépourvu plus ou moins complètement du soluté est appelé : gaz
épuisé.

L’absorbant ou solvant est le liquide destiné à dissoudre le soluté.

La solution riche est le liquide obtenu par dissolution du soluté dans le solvant.

L’opération inverse de l’absorption est la désorption, c'est-à-dire le passage du


soluté de la phase liquide vers la phase gaz.

44
NOTIONS THEORIQUES

Équilibre gaz- liquide – solubilité du soluté dans le solvant.

A l’équilibre, il existe une relation entre le titre molaire « y » de la phase gaz et celui « x » de
la phase liquide exprimée par :
- des tables de solubilité,
Ou - des courbes ou droites de distribution
Ou - les Lois de Raoult pour les mélanges idéaux et de Henry pour les solutions
diluées (x < 10%).

Loi de HENRY : p = HX *x p : pression partielle du soluté dans la phase gazeuse (atm)


x : titre molaire du soluté dans la phase liquide.
Hx : constante de HENRY en atm

Rappel : Loi de DALTON, valable avec les gaz parfaits : p = y*Pt

p : pression partielle du soluté dans la phase gazeuse


y : titre molaire du soluté dans la phase gazeuse.
Pt : pression totale du système.

HX
En posant m on obtient : y = m*x
Pt

Cette formule est utilisée parfois pour tracer la courbe de distribution exprimée en titres
molaires : droite passant par l’origine des axes de coordonnées.

Loi de RAOULT valable pour les mélanges idéaux : p = x*P 0

P0 : pression de vapeur saturante ou tension de vapeur du soluté à la température de la solution

P0
Soit en tenant compte de la formule de DALTON : y= *x
Pt

P0
Les formules y = m*x et y = *x permettent de tracer la droite de distribution.
Pt

45
METHODES D’ABSORPTION :

Gaz
épuisé

Absorbeur

Solution
peu riche
Solution
Gaz riche
riche

Appoint de
Solvant

Colonne d’absorption avec recirculation de liquide

Gaz
épuisé

Absorbeur Absorbeur Absorbeur

Gaz riche

Solution
riche

Appoint de
Solvant

Absorption à plusieurs colonnes avec recirculation de liquide

46
METHODES DE DESORPTION :
Dans la pratique industrielle, l’absorption est généralement jumelée à l’opération de
désorption, laquelle est destinée à la récupération du soluté dissous dans le solvant et à la
régénération de celui-ci afin de le faire entrer à nouveau en service.

Appoint de
Solvant

Gaz
Soluté
épuisé

Réfrigérant

Absorbeur Désorbeur

Échangeur Vapeur
Gaz riche

Solution riche

47
MODELISATION GRAPHIQUE DE L’ABSORPTION :

LE xE VS yS
Solvant Gaz Droite opératoire de la
épuisé forme
L
y x xS yE
V B
yE

Absorbeur

V L
Droite d’équilibre de la
y x forme
H y mx
yS
VE LS Solution
Gaz riche x
riche
yE xS xE xS

xE , yE , xS , yS sont les titres molaires en soluté en entrée et sortie de la colonne.

L
Equation de la droite opératoire : y x xS yE
V

Tracé de la droite opératoire : placer le point B (xS, yE), caractérisant le bas de la colonne, et
le point H (xE, yS) caractérisant le haut de la colonne.

Détermination du taux de solvant y


minimum :
Droite opératoire minimale
En général, on ne connait pas xs le titre de de la forme
la solution riche sortante. Les autres titres L
y x xS yE
V
sont fixés par les conditions opératoires et
le cahier des charges. B’
A partir du titre molaire yE d’alimentation yE
gazeuse, tracer l’horizontale et noter le
point B’ intersection entre cette horizontale
H
et la droite d’équilibre. Lire l’abscisse xm yS
du point B’.

x
xE xm

48
A partir de ce point on en tire, par l’équation de la droite opératoire, le taux se solvant
L yS y E L L
minimum: et taux de solvant optimal : K*
V mini xE xm V opt V mini

De l’équation de la droite opératoire on y


trouve, le titre molaire du liquide en sortie
xS.

yS y E
xs xE B
L yE
0.9
V opt
5

4
Ainsi on peut placer le point B (xS, yE), et 3

tracer la droite passant par les points H et 2


H
B. puis il est possible de déterminer yS 1
graphiquement le nombre de plateaux
x
théoriques : xE xS

Fortes concentrations :

On utilise les titres réduits en soluté dans la phase gaz et liquide.

x y
X et Y
1 x 1 y
S S
La droite opératoire devient : Y * X YE * XS
D D

S
La détermination de , le tracé de la droite opératoire et des étages d’extraction se fait
D mini
exactement de la même manière sur un graphique où x devient X et y devient Y
Y Y
Y
Droite opératoire de la
forme
S S
Y X YE XS
D D B Droite opératoire de la B
YE forme YE
S S 0.9
Y X YE XS
D D B’
5
YE
4

3
2
H Courbe d’équilibre de la H H
YS YS YS
forme 1
y* f x
X X X
XE XS XE Xm XE XS

49
DESORPTION :

Même bilan, sauf que la droite opératoire se trouve sous la courbe d’équilibre.

Courbe d’équilibre

S
YS

Droite opératoire
YE
B
X
XS XE

INFLUENCE DES PARAMETRES :

L’absorption est favorisée par :

- L’abaissement de la température
- L’élévation de la pression

50
EXTRACTION LIQUIDE - LIQUIDE

1 GENERALITES

L'extraction liquide-liquide est une opération de transfert de matière entre deux phases. On a,
au départ, un ou plusieurs constituants (solutés) en solution dans un diluant. On veut les
extraire par dissolution dans un solvant. Le solvant et le diluant ne doivent pas être miscibles.
Le soluté passe donc d’une phase à l’autre.

Diluant
Solution Raffinat Diluant
Soluté
Soluté ( Traces)
EXTRACTION
Solvant Solvant
Extrait
Soluté

A. Coefficient de partage :

Le partage d'un soluté entre les deux phases liquides à l'équilibre est donnée par le coefficient
de partage K.

Teneur massique en soluté dans l'extrait y


K
Teneur massique en soluté dans le raffinat x

Le coefficient de partage varie avec la nature du soluté et du solvant et généralement avec les
teneurs en soluté d'un mélange donné. Il change aussi avec la température.

51
B. Courbe de partage ou d’équilibre :

DISTRIBUTION REGULIERE DISTRIBUTION IRREGULIERE


y y

x x
K est constant K n’est pas constant

C. Sélectivité :

y y'
K Coefficient de partage du soluté et K ' Coefficient de partage du diluant
x x'

Avec : x : titre massique en soluté dans le raffinat


y : titre massique en soluté dans l’extrait
x’ : titre massique en solvant dans le raffinat
y’ : titre massique en solvant dans l’extrait

K
Sélectivité
K'

Pour que l’extraction soit possible, il faut que le solvant soit moins soluble dans le diluant que
le soluté, et donc :

K >> K’ c'est-à-dire β >>1

52
D. Diagramme ternaire :

Il n’est pas toujours possible de trouver un solvant parfaitement insoluble dans le diluant. Les
deux phases (raffinat et extrait) sont alors partiellement miscibles. La courbe de partage
ci-dessus ne permet pas de représenter la composition des phases. C’est le rôle du diagramme
ternaire.

L'utilisation d'un diagramme ternaire découle des règles générales suivantes :

Chaque sommet représente un composant pur.


La composition de chaque mélange de 3 composants peut être représentée
graphiquement par un point M de coordonnées ( xc , xs , xd )
x C + xS + x D = 1
C Soluté

xS

M
xC

xS
xC
Zone
homogène

Courbe binodale V y
M’
L
x
Zone
hétérogène

Diluant D S Solvant
xD xD

Soit M' un point de la zone hétérogène. Il représente un système qui, après décantation, se
sépare, à l'équilibre, en deux phases:

Un extrait, noté V dont le titre en soluté est y.


Un raffinat, noté L dont le titre en soluté est x.

Les points L et V sont reliés par une droite appelée droite de conjugaison.

53
2 REPRESENTATION GRAPHIQUE DE L’EXTRACTION
A. Extraction monoétagée :

L’opération se décompose en deux étapes. On mélange la solution et le solvant pendant un


temps défini. On laisse ensuite décanter pour pouvoir séparer l’extrait du raffinat.

MELANGE DECANTATION

LE, xE LS, xS
Solution Raffinat
EXTRACTION
Solvant Extrait
VE, yE VS, yS

L et V représentent les quantités de matières entrantes (E) et sortantes (S) du système.


x et y les titres massiques en soluté dans les phases entrantes (E) et sortantes (S).

Le solvant et le diluant sont immiscibles : on utilise les courbes de partage.

o Solutions diluées (xe < 10%) : on peut écrire : Le = LS = L. et VE = VS = V.

Le bilan matière sur le soluté donne l’équation de la droite opératoire :


L L
yS xS x E y E La droite opératoire passe par les points d’entrée et de sortie (xe ,
V V
ye) et (xs , ys).

54
masse de soluté
y
masse d'extrait

Courbe de partage

yS

Droite opératoire

masse de soluté
x
0 xS xE masse de raffinat

55
o Solutions concentrées (xe > 10%) :

D : masse de diluant pur - S : masse de solvant pur

x masse de soluté y masse de soluté


X= = et Y= =
1-x masse de diluant 1-y masse de solvant

D D
L’équation de la droite opératoire devient : YS XS XE
S S

masse de soluté
Y
masse de solvant
Courbe de
partage

YS

Droite opératoire

masse de soluté
X
0 XS XE masse de diluant

56
Le solvant et le diluant sont partiellement miscibles :

Dans ce cas l'utilisation du diagramme ternaire s'impose. Soit M le point représentatif du


mélange réalisé par la mise en contact de la solution et du solvant. On peut écrire

Bilan matière :

Bilan global : LE +VE = LS +VS M

Bilan en soluté : LE x E +VE yE = LS xS +VS yS Mx M

LE x E +VE yE = LS xS +VS yS
Donc : x M
M

Le point M se situe sur la droite ( LE x E , VE ye) et se trouve dans la zone hétérogène. Il


apparaît donc deux phases LS et VS situées sur la courbe binodale et une droite de
conjugaison qui passe par le point M .

C Soluté

Droite d’alimentation

LE
xE
VS yS
xM M

xS
LS

VE
Diluant D S Solvant
yE

57
B. Extraction polyétagé :

Extraction polyétagée à co-courant ; solvant et diluant immiscibles :


Solvant Solvant Solvant
V0, y0 V0, y0 V0, y0

Solution Raffinat 1 Raffinat 2 Solution Raffinat N


L0, x0 EXTRACTION L1, x1 EXTRACTION L2, x2 LN-1, xN-1 EXTRACTION LN, xN
ÉTAGE 1 ÉTAGE 2 ÉTAGE N

Extrait 1 Extrait 2 Extrait 1


V1, y1 V2, y2 VN, yN

L’équation de la droite opératoire pour chaque étage est :

L L
Dans le cas des solutions diluées : yi xi x i-1
V V

D D
Dans le cas des solutions concentrées : Yi Xi Xi-1
S S

Y ou y
Courbe de
partage

Y1
y1

Y2
y2
Droite opératoire
2ème
1er étage
étage

Yn
yn nème
étage

X ou x
Xn Xn-1 X2 X1 X0
0
xn xn-1 x2 x1 x0

58
Extraction polyétagée à contre-courant :

L’extraction fonctionne en continu. Les deux phases d’extrait et de raffinat se croisent


dans une colonne ou dans une batterie de mélangeurs décanteurs.

Solution Raffinat
L0, x0 L1, x1 L2, x2 LN-1, xN-1 LN, xN
EXTRACTION EXTRACTION EXTRACTION
ÉTAGE 1 ÉTAGE 2 ÉTAGE N
Extrait 1 V2, y2 V3, y3 VN, yN Solvant
V1, y1 VN+1, yN+1

o Solutions diluées (xe < 10%) : on peut écrire : Le = LS = L. et VE = VS = V.

Le bilan matière en soluté donne l’équation de la droite opératoire suivante :

L L
D’où : y = x - x 0 + y1
V V

L
La pente de la droite est .
V

La droite opératoire passe par les extrémités de l’extracteur : (xO , y1) et (xN , yN-1).

o Solutions concentrées (xe > 10%) :

D : masse de diluant pur - S : masse de solvant pur

x masse de soluté y masse de soluté


X= = et Y= =
1-x masse de diluant 1-y masse de solvant

L’équation de la droite opératoire devient :

D D
Yi+1 = Xi - X0 + Y1
S S

59
Représentation de l’extraction polyétagée à contre-courant :

Y ou y

Courbe de partage

1
Y1
y1

2,7
Yn+1
yn+1 X ou x
X X0
0 n
xn x0

o Efficacité d’étage :

Nombre d'étages théoriques (NT) et le nombre d'étages réels (NR).

NT
E=
NR

3 FACTEURS INTERVENANT DANS L’EXTRACTION

Choix du solvant
La température a, en général, peut d’influence. O n travaille à température
ambiante.
La pression n’a pas d’influence. On travaille à pression atmosphérique.
Une agitation efficace du milieu est nécessaire pour la mise en contact
des phases.

60
FORMULAIRE

FORMULES A SAVOIR PAR COEUR

(ELLES NE SERONT PAS DANS LE FORMULAIRE DU BAC)

PAbs = Pr + 1 PAtm avec : PAbs : pression absolue, Pr : pression relative et PAtm :


pression atmosphérique.

Unités : l’égalité peut être exprimée dans n’importe quelle unité de pression, pourvu
que ce soit la même pour chaque pression.

PAtm = 101235 Pa = 760 mmHg

Δ PAbs = Δ Pr

T°C = TK – 273,15

Δ T°C = Δ TK avec Δ T°C : écart de température en degrés Celcius et Δ TK écart


de température en degrés Kelvin.

d2
Section d’un tube : S
4

Surface extérieure d’un tube (pour les calculs de surface d’échange sur un échangeur
de chaleur) : S d L

Exprimer une pression en mètres de colonne de liquide :

P
h avec P en Pascal, ρ masse volumique en kg/m3
g

et g = 9,81 m.s-1

61
Calcul de la vitesse d’écoulement dans une canalisation :

Qv
u avec u vitesse en m.s-1 ,
Sec

Qv débit volumique en m3.s-1

d2
Sec section du tube Sec en m2
4

Dans 95 % des cas : 1 m.s-1 < u < 5 m.s-1

Les unités du système international : kg – m – s - °C et par extension Pa (pascal :


pression) – J (joules : énergie) – W (Watts : puissance)

1 W = 1 J/s

1 Cal = 4,18 J

Conditions Normales de Pression et de Température : CNTP = 1 atm , 0°C

Volume d’une mole de gaz parfait 22,4 L aux CNTP

Loi des gaz parfaits : P.V = n.R.T avec P pression en Pa

V volume en m3

n nombre de moles de gaz

R constante des gaz parfaits : R = 8,314

T température en Kelvin

62
Convertir un débit gazeux de m3/h en Nm3/h (normo m3/h) :

Soit un débit de gaz QV sous une pression P et une température T

P QV (m3 / h) Patm QV ( Nm3 / h)


Loi des gaz parfaits :
T 273,15

P 273,15
Donc : QV ( Nm3 / h) QV (m3 / h) (attention, utiliser les unités légales)
Patm T

Exemple : Soit un débit de gaz QV de 1000 m3/h sous 15 bar et 300 °C

3 15.105 273,15
QV ( Nm / h) 1000 7055 Nm3 / h
101325 300 273,15

Conditions standard de pression et de température : 1 atm , 25 °C . Les conditions


standard sont celles utilisées en génie du procédé pour le calcul des chaleurs de
réactions.

Accélération de la pesanteur : g = 9,81 m.s-1

Capacité calorifique de l’eau : Cp eau = 4,18 kJ.kg-1.°C-1

63

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