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_______________
1
GENIE CHIMIQUE
au
BACCALAUREAT INDUSTRIES DE PROCEDE
PREMIERE ANNEE :
Echanges de chaleur :
Modes de transfert de chaleur : conduction, convection, rayonnement. Calcul du flux de
chaleur transféré dans chaque cas.
Echangeurs de chaleur : Calcul du flux de chaleur cédé et reçu; détermination du coefficient
global d'échange.
Evaporation - concentration :
Evaporation simple effet et multiple effet : bilans matière et bilans thermiques (lecture du
diagramme de Mollier de la vapeur d'eau); conduite et paramètres influents.
Cristallisation :
Différentes méthodes de cristallisation, bilans matières et rendements. Etude qualitative des
paramètres influents.
Décantation - centrifugation :
Bilans matières. Etude qualitative des paramètres influents. Choix des techniques et
appareillages.
Filtration :
Etude des médias filtrants et des adjuvants . Bilans matières. Etude qualitative des paramètres
influents.
Distillation :
Equilibres liquides vapeur : Isobares d'ébullition et de rosée, courbe d'équilibre.
Distillation discontinue: bilan matière, droites opératoires, construction de Mac Cabe et
Thiele, détermination du nombre de plateaux théoriques. Etude des paramètres influents pour
la conduite. Technologie des colonnes de distillation.
2
DEUXIEME ANNEE :
Pompes :
Pompes : Calcul de la NPSH disponible, NPSH requise, cavitation, lois de couplage. Choix
d’une pompe, dimensionnement.
Séchage :
Techniques de séchage. Bilans matières et thermiques. Lecture du diagramme de l'air humide
et application aux calculs de la puissance thermique consommée et de la capacité
évaporatoire. Etude des paramètres influents.
Distillation :
Distillation continue : bilans matières, droites opératoires, construction de Mac Cabe et
Thiele, détermination du nombre de plateaux théoriques - Etude des paramètres influents pour
la conduite – Entrainement et mélanges spéciaux.
Extraction liquide/liquide :
Notion de coefficient de partage, de courbe de partage; bilans matières. Systèmes à co et à
contre-courant. Construction de Mc Cabe et Thiele, droites opératoires. Analogie avec la
distillation. Etude des paramètre de conduite influents.
Absorption-désorption :
Loi de Henry, courbe d'équilibre liquide-vapeur; bilans matières. Construction de Mc Cabe et
Thiele, droites opératoires. Analogie avec la distillation. Etude des paramètre de conduite
influents.
Séparations membranaires :
Principe, étude qualitative des paramètres influents. Etude des différentes techniques de
séparations membranaires.
3
ECHANGEURS DE CHALEUR
h1 h2
Zone de conduction
l
Q = U*S* T1 -T2
avec
T1 Flux de chaleur Q
1
U=
1 e 1 T’1
+ +
h1 λ h 2 T’2
T2
U est appelé le coefficient de transfert
thermique global. Son unité est W/m2.°C
ECHANGEUR THERMIQUE :
Surface d’échange :
S = n tubes *S1tube
Différence de température :
Echange à co-courant:
Fluide Froid
T2
T1
T3
T1 T3
T4
Fluide Chaud T2
Longueur d’échange
T4
DT1 = T1 – T2 DT2 = T3 – T4
4
Echangeur à contre-courant :
T4
T1
T4 T3
T1 T3
Fluide Chaud T2
Longueur d’échange
T2 DT1 = T1 – T4 DT2 = T3 – T2
Fluide Froid
T1 T2
Tml =
T1
ln
T2
BILAN THERMIQUE :
Dans le cas d’un échangeur Le flux de chaleur cédé est égal au flux de chaleur gagné par
l’autre fluide, si l’on considère qu’il n’y a pas de pertes thermiques.
Qcédée = Qgagnée = Qéchangeur
Exemple : de l’eau à 150 °C, sous 1 bar entre dans un échangeur et ressort à 25 °C.
T (°C) P = 1 bar
150 °C
Condensation
Téb. = 100 °C État d’entrée :
Évaporation
vapeur
État de sortie
: liquide
25 °C
Liquide Liquide + Vapeur Vapeur
5
DYNAMIQUE DES FLUIDES
Principe de l’hydrostatique :
P2 - P1 = .g.h
P1 et P2 : pression en deux points (1 : point bas et 2 point haut) d’un fluide
g : accélération de la pesanteur ( m.s-2)
: masse volumique du fluide (kg.m-3)
h : hauteur (m) ou différence de côte de deux niveaux (Z2 - Z1)
Principe d’Archimède :
Tout corps plongé dans un fluide reçoit de la part de celui-ci une poussée verticale, dirigée de
bas en haut, égale au poids du volume de fluide déplacé.
Le débit volumique :
Le débit massique :
Qm =ρ*Qv
6
THEOREME DE BERNOUILLI :
1
Fluide
h1
2
h2
PLAN DE RÉFÉRENCE
1 2 1
P1 + ρU1 + h1ρg = P2 + ρU 22 + h 2ρg
2 2 exprimé en Pa
OU
P1 U2 P U2
+ 1 + h1 = 2 + 2 + h 2
ρg 2g ρg 2g exprimé en mCL
1 2 1
P1 + ρU1 + h1ρg = P2 + ρU 22 + h 2ρg + ΔP1 2 Pa
2 2
2
P1 U P U2
+ 1 + h1 = 2 + 2 + h 2 + J1 2 mCl
ρg 2g ρg 2g
λ U 2 L+LE ΔP1 J1 g
J1 2 = en mCL 2 2 en Pa
2gD
7
DIAGRAMME DE MOODY
8
Abaque pour la détermination des longueurs équivalentes de tuyauterie
9
Bernouilli généralisé avec pompe et perte de charge :
PS2
R2
h2
PS1
R1
h1
Niveau 0
1 2 1
P1 + ρU1 + h1ρg + Hmt ρg = P2 + ρU 22 + h 2ρg + ΔP1 2 Pa
2 2
2 2
P1 U P U
+ 1 + h1 + Hmt = 2 + 2 + h 2 + J1 2 mCl
ρg 2g ρg 2g
Remarque : h1 peut être négatif si le réservoir 1 est placé sous la pompe. Par convention on
considère que la pompe est à l’altitude zéro.
10
EVAPORATION
Vapeur de chauffe
V, DHV
Solvant (vapeur
secondaire)
S, wS, DHS
Alimentation
A, wA, DHA
ÉVAPORATION
Concentrat
C, wC, DHC
Condensat
V’, DHV’
Bilan matière :
Bilan thermique :
A HA +V HV = S HS + C HC V' HV'
11
Transmission de chaleur nécessaire à une évaporation :
Solution
Concentrat
L’intérêt d’un multiple effet est donc d’économiser de la vapeur de chauffe, avec en
contrepartie, une augmentation importante des frais d’investissement
12
DIAGRAMME DE MOLLIER DE LA VAPEUR D’EAU
13
TABLEAU DE LA VAPEUR D’EAU POUR UNE PRESSION DE 1 BAR
Enthalpie h en kJ/kg.
14
CRISTALLISATION
Solubilité:
Masse de soluté x
w= =
Masse de soluté + Masse de solvant x + 100
Courbes de solubilité:
Teneur en solide
Courbe de sursaturation
Zone Hétérogène
(solide + liquide) Courbe de solubilité
Zone Métastable
Zone Homogène
(une phase liquide)
Température
15
BILAN MATIERE ET RENDEMENT :
Vapeur de solvant
S, DHS
Liqueur - mère
Solution
EVAPORATION E, wE, DHE
A, wA, DHA
CRISTALLISATION
FILTRATION Cristaux
C, wC, DHC
Bilan en soluté : Aw A = Cw C + Ew E
Si les cristaux formés ne sont pas hydratés (solvatés), on a wC = 1, sinon il faut déterminer le
titre massique wC.
Masse molaire des cristaux anhydres
wC =
Masse molaire des cristaux hydratés
Exemple : Le sulfate de sodium déca hydraté (Na2SO4, 10H2O), cela signifie qu’une mole de
sulfate de sodium cristallisée contient 10 moles d’eau. Dans ce cas wC est :
La liqueur mère E, est forcément saturée en soluté. Nous pouvons connaître par
des tables la solubilité d’un soluté dans un solvant, il sera donc possible de
connaître le titre massique wE de la liqueur mère.
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DECANTATION - CENTRIFUGATION
LA DECANTATION :
Quand une particule solide sphérique isolée d’un diamètre compris entre 3 et 100 microns
environ sédimente dans un liquide, l’écoulement autour de la particule est laminaire et elle
tombe à une vitesse constante donnée par l’équation dite de Stokes :
2 1
Us D2 g
18
1/ 2
2
Us 3,33 1Dg
1
A
UP
h
US U l
B
L
Le temps de séjour moyen d’une particule dans la cuve est le quotient du volume V de celle-ci
par le débit Q :
V
t
Q
17
hLl
En exprimant V par les dimensions du décanteur : t=
Q
Pour être retenue, une particule doit toucher le fond avant d’atteindre l’extrémité de la cuve.
Appelons Dlim (diamètre limite) le diamètre d’une particule qui partant de A, atteint le fond
juste à l’extrémité, en B, et soit Uslim sa vitesse de sédimentation.
h
Le temps mis par la particule limite pour aller de A à B est : t=
Us lim
hLl h
En égalant les deux valeurs du temps ainsi trouvées, on obtient : =
Q USlim
Q est le débit maximal d’alimentation si l’on veut que toutes les particules de diamètre
supérieur ou égal à dlim soient séparées.
LA CENTRIFUGATION :
Les lois de la centrifugation sont semblables aux lois de la décantation à la différence près que
la vitesse de sédimentation est multipliée par un coefficient d’amplification Z, couramment
appelé « nombre de g ». La vitesse de sédimentation centrifuge UsC est :
USC = US Z
On constate que la vitesse de sédimentation est plus élevée que sous l'effet de la pesanteur
seule. Dans le cas d’une centrifugeuse dont le rayon du bol est R et tournant à une vitesse
angulaire (en radiants/s )
ω2 R
Z=
g
18
La vitesse de rotation du bol étant généralement donnée en nombre de tours par minute N, on
obtiendra une bonne approximation du coefficient de centrifugation Z en confondant les
valeurs de g et de 2. On obtient alors:
N2R
Z
900
Q USlimSe
La surface équivalente Se est la surface théorique du décanteur statique qui traiterait le même
débit avec le même diamètre de particule limite.
Il est important de connaître la puissance absorbée par une centrifugeuse, essentiellement dans
les phases d'accélération, en vue de déterminer la puissance minimum du moteur à utiliser:
W 0.5Q 2 R 2
W : Puissance absorbée
: vitesse de rotation du bol en Radians/s
Q : Débit du produit.
R : Rayon du bol.
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FILTRATION
Seule l’analyse qualitative des paramètres influents de la filtration est à savoir (voir
conclusion). Les formules ci-dessous ne servent qu’à mieux comprendre ces paramètres
influents.
La loi de Darcy qui s'applique à la filtration sous pression constante, exprime le débit
volumique de filtration Q :
Q PS
R
cV
On définit la résistance du gâteau : Rg
S
augmente avec la différence de pression P pour les gâteaux compressibles. Pour un gâteau
incompressible, ne varie pas avec la pression.
dV PS
Q
dt cV
RS
S
Conclusion :
Ces deux relation montrent que le débit de filtration augmente avec la pression et la
surface et qu’il diminue avec la résistance du support, la résistance du gâteau, la
viscosité du filtrat, la concentration de la suspension, le volume déjà filtré et la résistance
spécifique du gâteau.
20
POMPES
21
La hauteur manométrique totale d'une pompe dans un circuit se calcule grâce à la relation
(voir Bernoulli généralisé au chapitre dynamique des fluides ) :
P2 P1 U 2 2 U12
H mt h 2 h1 J1 2
ρg 2g
La hauteur manométrique totale (Hmt) fournie par une pompe est une fonction du débit de
liquide circulant : elle diminue toujours quand le débit augmente.
Le point de fonctionnement de la pompe est l'intersection de la caractéristique de la pompe et
de la caractéristique du réseau : fixer un débit impose automatiquement la valeur de la hauteur
manométrique totale.
Puissances et rendement :
Phydr QV . ρ.g.H mt
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Expression de la condition de non cavitation
Pour qu'il n'y ait pas cavitation, il faut que la pression statique d’aspiration soit strictement
supérieure à la tension de vapeur du fluide considéré en ce lieu plus une surpression appelée
NPSHrequis Ce qui peut s’exprimer par l’expression suivante :
Détermination NPSHDisp
P1 P θ ΔP1 Asp
NPSH Disp z1
g g
Pour qu’il n’y ait pas de cavitation il faut que :
! NPSHDisp NPSHRequis
Le NPSHrequis est une valeur caractéristique fournie par le constructeur de la pompe.
Les constructeurs fournissent les caractéristiques des pompes en fonction du débit (souvent en
m3/h) pour des conditions données (nature du liquide, vitesse du moteur pour une pompe
centrifuge ou fréquence et course du piston pour une pompe à membrane). Une
caractéristique de pompe dépend uniquement de la construction de la pompe.
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Exemple de courbes pour une pompe centrifuge :
24
Couplage des pompes :
Couplage en série
Couplage en parallèle
QV1
P1
QV QV = QV1 + QV2
QV2
P2
Série
Parallèle
P2
P1
25
Lois de similitude :
Q1 n1
avec n : vitesse de rotation
Q2 n2
2
Hmt1 n1
Hmt 2 n2
2
Q1 D1
Q2 D2
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SECHAGE
Le taux de matière sèche (TMS) est le titre massique en solide dans le produit à sécher.
masse d'eau
Th
masse de produit à sécher
masse d'eau
Attention : il existe une autre définition du taux d’humidité Th
masse de matière sèche
P
eau
HR o Unité : %
P
eau T
Humidité absolue ou taux d’humidité de l’air : c’est la masse d’eau par masse d’air sec.
Nota : L’humidité absolue ne dépend pas de la température de l’air alors que l’humidité
relative dépend de la température pour une composition fixée de l’air.
27
DIAGRAMME ENTHALPIQUE DE L’AIR HUMIDE
A1 A2
A3
A0
T (°C) : Température - i ( kJ/kg d’air sec) : Enthalpie massique de l’air humide - na ( kg d’eau / kg d’air sec) :
Humidité absolue de l’air - HR : Humidité relative de l’air ou hygrométrie
Circuit du séchage sur le diagramme de Mollier 1.1.1.1.1.1 H
R
Air « sec » et froid Air chaud A1 Air humide A3
A0
PRÉCHAUFFEUR SÉCHEUR /
P
Produit humide Produit « sec » r
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Bilan Matière : calcul de la capacité évaporatoire du sécheur.
A A
FA FA
E E
Gaz chaud sec Gaz humide
SÉCHAGE PAR
ENTRAÎNEMENT
Produit humide Produit « sec »
P P
FPE FPS
E E
Bilan en eau :
FPE * w PE + FA * n AE = FPS * w PS + FA * n AS
eau éliminée FA * n AS - FA * n AE
Rd t= =
eau éliminable FPE * w PE
FE = FA * n AS - FA * n AE = FPE * w PE - FPS * w PS
= FA * HA1 H A0
Pertes thermiques :
= FA * H A2 H A3
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EQUILIBRE LIQUIDE VAPEUR
v 1 2-2 1
Ce qui signifie que si l’on fixe la température, la pression est déterminée et vice-versa.
La pression de vapeur saturante (P0) est la pression de vapeur en équilibre avec un liquide pur
en ebullition. Elle dépend de la température.
P0
Température
Loi de Dalton:
La pression totale (P) d’un mélange de gaz parfaits occupant un volume donné est égale à la
somme des pressions partielles de chaque composant gazeux. La loi de Dalton se traduit par
la relation :
n
P Pi
i
Pi : pression partielle du constituant i.
n : nombre de constituants du mélange.
D’après la loi des gaz parfaits PV nRT , la loi de Dalton peut s’écrire aussi en faisant
intervenir le titre molaire :
Pi yi P
yi : titre molaire du constituant i dans la phase gazeuse ou vapeur.
30
Loi de Raoult:
Avec les notations déjà indiquées pour la loi de Dalton, la loi de Raoult s’exprime par la
relation :
Pi xi Pi0
Volatilités:
Pi
0
V P x Pi x j
α= i = = i =
i
0
(voir loi de Raoult)
Vj P Pj x i Pj
j
xj
yi x j
α=
y jxi
MELANGES BINAIRES :
Différents mélanges binaires :
les mélanges zéotropes : mélanges dits normaux qui n’ont pas de point d’ébullition fixe donc
une composition de la phase vapeur toujours différente de la phase liquide. Dans le cas des
mélanges homogènes, on aura les homozéotropes et dans le cas des mélanges hétérogènes les
hétérozéotropes.
les mélanges azéotropes : mélanges dits anormaux qui forment un azéotrope c’est à dire un
liquide dont la composition de la phase liquide est identique à celle de la phase vapeur, ce qui
se traduit par un point d’ébullition fixe sous une pression donnée (comme avec un corps pur)
ce qui ne permet pas sa séparation par distillation ordinaire. On aura comme précédemment
les homoazéotropes et les hétéroazéotropes.
31
Courbe d’ébullition et de rosée d’un mélange homozéotrope :
T °C T °C
Tj
R
Ti
0 Titre molaire xi ou yi 1
Analyse du graphe :
T °C T °C
Vapeur
Tj
L V
Liquide + Vapeur
Liquide
Ti
0 xi Titre molaire xi ou yi yi 1
1 xj yj
0
Considérons un mélange binaire de titre molaire xi, en le chauffant, le mélange sera liquide
jusqu’à la température T, correspondant au point L. Puis ce mélange entrera en ébullition à la
température T et la première bulle de vapeur émise à cette température correspondant au point
V aura pour titre molaire yi.
32
Courbes d’ébullition et de rosée d’un mélange homo zéotrope : a
Azéotrope positif Azéotrope négatif
T °C T °C T °C T °C
A
Tj
V L
L V Tj V'
Ti L'
L' V'
Ti
A
Xazéo Xazéo
0 Xi 1 0 Xi 1
Aucune séparation n’est possible pour la composition azéotropique par suite de l’égalité des
titres molaires du liquide et de la vapeur.
1
Titre molaire en volatil dans la vapeur
0 x
Titre molaire en volatil dans le liquide 1
33
Influence de la pression sur la courbe d’équilibre :
y
P2
P1
Pc
0 x
1
Plus la pression est faible plus la volatilité relative est grande, plus la courbe d’équilibre
s’éloigne de la diagonale et donc plus la séparation par distillation est facile.
1 1
0 x
x xazéo 1
0
xazéo 1
34
DISTILLATION
Mécanisme de la rectification:
Cette séparation, à partir du binaire initial M, peut se traduire sur la courbe d'équilibre :
Y1
Y0
X
X0 X1 X2
35
Schéma de principe de la rectification d'un binaire :
Distillat
Alimentation D ; wD
A ; wA
RECTIFICATION
Résidu
R ; wR
Rappel : Les courbes d’équilibre sont tracées pour des titres molaires, et la plupart du temps
les bilans matières sont effectués avec des titres massiques.
wA wB
MA MB
xA = et x B =
wA wB wA wB
MA MB MA MB
36
Détermination du nombre de plateaux théoriques ( NET ) en distillation discontinue :
Condenseur
Plateau n
Vn
yn
Bouilleur
LR
En faisant intervenir le taux de reflux: TR
D
TR XD
l'équation d'une droite appelée droite opératoire : Y X
TR +1 TR +1
TR
coefficient directeur de la droite (pente) =
TR 1
XD
ordonnée à l'origine =
TR +1
xR xD
37
Taux de reflux minimum : lorsque l'intersection de la droite opératoire et de la
courbe d'équilibre atteint le point O, dont l'ordonnée représente la composition de la
vapeur émise par le bouilleur.
La valeur correspondante au taux de reflux est le taux de reflux minimum TRm .
TRm XD
Équation de la droite opératoire : Y X
TRm +1 TRm +1
y
m
mu
mini
re
toi
p éra
eo
oit
Dr
O
ymini
x
xR xD
TRm XD
On a donc pour ymini : Ymini *0 (ici X=0 car on a pris ymini justement
TRm +1 TRm +1
à l’intersection de l’axe des ordonnées et de la droite opératoire minimum)
XD
Ainsi : TRm 1
Ymini
38
Méthodologie du tracé de la droite opératoire optimal :
TR Optimal XD XD
YOpt *0
TR Optimal 1 TR Optimal +1 TR Optimal +1
m
n imu
i
ire male
ato im
o pér opt
e e
roit toir
D ra
O o pé
e
roit
ymini D
yopt
x
xR xD
39
Méthodologie du tracé du nombre de plateaux :
Il ne faut pas oublier que le bouilleur compte pour un plateau théorique, donc dans notre
exemple ici la colonne ne fait que 2,6 plateaux théoriques.
1
D
yopt
x
xR xD
40
Détermination du nombre de plateaux théoriques ( NET ) en Rectification continue:
Légers
Condenseur
TRONCON DE
Sens de :
CONCENTRATION
- diminution des températures
Reflux Distillat OU
- augmentation des teneurs en volatil
Lr D D'ENRICHISSEMENT
Alimentation
TRONCON DE
Sens de :
D'ENLEVEMENT
- augmentation des températures
OU
- diminution des teneurs en volatil
D'EPUISEMENT
Bouilleur
Lourds
Droite d'appauvrissement :
Le bilan matière dans le tronçon d'épuisement, permet de montrer que l'équation de la droite
opératoire d'épuisement est :
Ta +TR Ta -1
Ym X m+1 XR
TR 1 TR 1
41
Elle peut être exprimée aussi en faisant intervenir le taux de rebouillage Tv (rapport du débit
molaire de vapeur produite dans le bouilleur au débit molaire de soutirage des lourds en pied
de colonne).
TV +1 XB
Ym X m+1
TV TV
Il ne faut pas oublier que le bouilleur compte pour un plateau théorique, donc dans notre
exemple ici la colonne ne fait que 2,4 plateaux théoriques.
1
D
yopt
Ici ce n’est pas un plateau entier seulement 0,4.
R
x
xR xA xD
42
Efficacité de plateaux :
Hauteur de garnissage
HEPT
NET
43
ABSORPTION
GENERALITES
Gaz
Solvant
épuisé
Diluant + soluté
Absorbeur
Solution
Gaz riche
riche
Diluant + soluté Solvant + soluté
Termes utilisés :
Le soluté ou absorbat est le gaz (ou la vapeur) contenu dans le gaz porteur, que
l’on doit extraire par dissolution dans le liquide.
Le diluant ou inerte est le gaz (ou vapeur) mélangé au soluté. Il est souvent
insoluble ou peu soluble dans le solvant.
Le gaz sortant, dépourvu plus ou moins complètement du soluté est appelé : gaz
épuisé.
La solution riche est le liquide obtenu par dissolution du soluté dans le solvant.
44
NOTIONS THEORIQUES
A l’équilibre, il existe une relation entre le titre molaire « y » de la phase gaz et celui « x » de
la phase liquide exprimée par :
- des tables de solubilité,
Ou - des courbes ou droites de distribution
Ou - les Lois de Raoult pour les mélanges idéaux et de Henry pour les solutions
diluées (x < 10%).
HX
En posant m on obtient : y = m*x
Pt
Cette formule est utilisée parfois pour tracer la courbe de distribution exprimée en titres
molaires : droite passant par l’origine des axes de coordonnées.
P0
Soit en tenant compte de la formule de DALTON : y= *x
Pt
P0
Les formules y = m*x et y = *x permettent de tracer la droite de distribution.
Pt
45
METHODES D’ABSORPTION :
Gaz
épuisé
Absorbeur
Solution
peu riche
Solution
Gaz riche
riche
Appoint de
Solvant
Gaz
épuisé
Gaz riche
Solution
riche
Appoint de
Solvant
46
METHODES DE DESORPTION :
Dans la pratique industrielle, l’absorption est généralement jumelée à l’opération de
désorption, laquelle est destinée à la récupération du soluté dissous dans le solvant et à la
régénération de celui-ci afin de le faire entrer à nouveau en service.
Appoint de
Solvant
Gaz
Soluté
épuisé
Réfrigérant
Absorbeur Désorbeur
Échangeur Vapeur
Gaz riche
Solution riche
47
MODELISATION GRAPHIQUE DE L’ABSORPTION :
LE xE VS yS
Solvant Gaz Droite opératoire de la
épuisé forme
L
y x xS yE
V B
yE
Absorbeur
V L
Droite d’équilibre de la
y x forme
H y mx
yS
VE LS Solution
Gaz riche x
riche
yE xS xE xS
L
Equation de la droite opératoire : y x xS yE
V
Tracé de la droite opératoire : placer le point B (xS, yE), caractérisant le bas de la colonne, et
le point H (xE, yS) caractérisant le haut de la colonne.
x
xE xm
48
A partir de ce point on en tire, par l’équation de la droite opératoire, le taux se solvant
L yS y E L L
minimum: et taux de solvant optimal : K*
V mini xE xm V opt V mini
yS y E
xs xE B
L yE
0.9
V opt
5
4
Ainsi on peut placer le point B (xS, yE), et 3
Fortes concentrations :
x y
X et Y
1 x 1 y
S S
La droite opératoire devient : Y * X YE * XS
D D
S
La détermination de , le tracé de la droite opératoire et des étages d’extraction se fait
D mini
exactement de la même manière sur un graphique où x devient X et y devient Y
Y Y
Y
Droite opératoire de la
forme
S S
Y X YE XS
D D B Droite opératoire de la B
YE forme YE
S S 0.9
Y X YE XS
D D B’
5
YE
4
3
2
H Courbe d’équilibre de la H H
YS YS YS
forme 1
y* f x
X X X
XE XS XE Xm XE XS
49
DESORPTION :
Même bilan, sauf que la droite opératoire se trouve sous la courbe d’équilibre.
Courbe d’équilibre
S
YS
Droite opératoire
YE
B
X
XS XE
- L’abaissement de la température
- L’élévation de la pression
50
EXTRACTION LIQUIDE - LIQUIDE
1 GENERALITES
L'extraction liquide-liquide est une opération de transfert de matière entre deux phases. On a,
au départ, un ou plusieurs constituants (solutés) en solution dans un diluant. On veut les
extraire par dissolution dans un solvant. Le solvant et le diluant ne doivent pas être miscibles.
Le soluté passe donc d’une phase à l’autre.
Diluant
Solution Raffinat Diluant
Soluté
Soluté ( Traces)
EXTRACTION
Solvant Solvant
Extrait
Soluté
A. Coefficient de partage :
Le partage d'un soluté entre les deux phases liquides à l'équilibre est donnée par le coefficient
de partage K.
Le coefficient de partage varie avec la nature du soluté et du solvant et généralement avec les
teneurs en soluté d'un mélange donné. Il change aussi avec la température.
51
B. Courbe de partage ou d’équilibre :
x x
K est constant K n’est pas constant
C. Sélectivité :
y y'
K Coefficient de partage du soluté et K ' Coefficient de partage du diluant
x x'
K
Sélectivité
K'
Pour que l’extraction soit possible, il faut que le solvant soit moins soluble dans le diluant que
le soluté, et donc :
52
D. Diagramme ternaire :
Il n’est pas toujours possible de trouver un solvant parfaitement insoluble dans le diluant. Les
deux phases (raffinat et extrait) sont alors partiellement miscibles. La courbe de partage
ci-dessus ne permet pas de représenter la composition des phases. C’est le rôle du diagramme
ternaire.
xS
M
xC
xS
xC
Zone
homogène
Courbe binodale V y
M’
L
x
Zone
hétérogène
Diluant D S Solvant
xD xD
Soit M' un point de la zone hétérogène. Il représente un système qui, après décantation, se
sépare, à l'équilibre, en deux phases:
Les points L et V sont reliés par une droite appelée droite de conjugaison.
53
2 REPRESENTATION GRAPHIQUE DE L’EXTRACTION
A. Extraction monoétagée :
MELANGE DECANTATION
LE, xE LS, xS
Solution Raffinat
EXTRACTION
Solvant Extrait
VE, yE VS, yS
54
masse de soluté
y
masse d'extrait
Courbe de partage
yS
Droite opératoire
masse de soluté
x
0 xS xE masse de raffinat
55
o Solutions concentrées (xe > 10%) :
D D
L’équation de la droite opératoire devient : YS XS XE
S S
masse de soluté
Y
masse de solvant
Courbe de
partage
YS
Droite opératoire
masse de soluté
X
0 XS XE masse de diluant
56
Le solvant et le diluant sont partiellement miscibles :
Bilan matière :
LE x E +VE yE = LS xS +VS yS
Donc : x M
M
C Soluté
Droite d’alimentation
LE
xE
VS yS
xM M
xS
LS
VE
Diluant D S Solvant
yE
57
B. Extraction polyétagé :
L L
Dans le cas des solutions diluées : yi xi x i-1
V V
D D
Dans le cas des solutions concentrées : Yi Xi Xi-1
S S
Y ou y
Courbe de
partage
Y1
y1
Y2
y2
Droite opératoire
2ème
1er étage
étage
Yn
yn nème
étage
X ou x
Xn Xn-1 X2 X1 X0
0
xn xn-1 x2 x1 x0
58
Extraction polyétagée à contre-courant :
Solution Raffinat
L0, x0 L1, x1 L2, x2 LN-1, xN-1 LN, xN
EXTRACTION EXTRACTION EXTRACTION
ÉTAGE 1 ÉTAGE 2 ÉTAGE N
Extrait 1 V2, y2 V3, y3 VN, yN Solvant
V1, y1 VN+1, yN+1
L L
D’où : y = x - x 0 + y1
V V
L
La pente de la droite est .
V
La droite opératoire passe par les extrémités de l’extracteur : (xO , y1) et (xN , yN-1).
D D
Yi+1 = Xi - X0 + Y1
S S
59
Représentation de l’extraction polyétagée à contre-courant :
Y ou y
Courbe de partage
1
Y1
y1
2,7
Yn+1
yn+1 X ou x
X X0
0 n
xn x0
o Efficacité d’étage :
NT
E=
NR
Choix du solvant
La température a, en général, peut d’influence. O n travaille à température
ambiante.
La pression n’a pas d’influence. On travaille à pression atmosphérique.
Une agitation efficace du milieu est nécessaire pour la mise en contact
des phases.
60
FORMULAIRE
Unités : l’égalité peut être exprimée dans n’importe quelle unité de pression, pourvu
que ce soit la même pour chaque pression.
Δ PAbs = Δ Pr
T°C = TK – 273,15
d2
Section d’un tube : S
4
Surface extérieure d’un tube (pour les calculs de surface d’échange sur un échangeur
de chaleur) : S d L
P
h avec P en Pascal, ρ masse volumique en kg/m3
g
et g = 9,81 m.s-1
61
Calcul de la vitesse d’écoulement dans une canalisation :
Qv
u avec u vitesse en m.s-1 ,
Sec
d2
Sec section du tube Sec en m2
4
1 W = 1 J/s
1 Cal = 4,18 J
V volume en m3
T température en Kelvin
62
Convertir un débit gazeux de m3/h en Nm3/h (normo m3/h) :
P 273,15
Donc : QV ( Nm3 / h) QV (m3 / h) (attention, utiliser les unités légales)
Patm T
3 15.105 273,15
QV ( Nm / h) 1000 7055 Nm3 / h
101325 300 273,15
63