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Hydraulique Urbaine PDF
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Chapitre 1 - Introduction................................................................................................................. 5
3.1 Introduction.......................................................................................................................... 30
3.1.1 Fiabilité des sources d'approvisionnement par ordre décroissant: ................................. 30
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert
Exercices .................................................................................................................................... 54
4.1 Introduction.......................................................................................................................... 56
Exercices .................................................................................................................................... 77
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GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert
6.7 Hydraulique des caniveau et des grilles d’égouts pluviaux .............................................. 131
6.7.1 Caniveaux..................................................................................................................... 132
6.7.2 Grilles d’égout pluvial............................................................................................... 133
Exercices .................................................................................................................................. 134
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Chapitre 1 - Introduction.
Depuis leurs origines, les êtres humains ont été très sensibles à la qualité de l'eau, c'est l'un des
besoins les plus fondamentaux de notre physiologie. Tant que l'humanité ne s'est pas
sédentarisée, le problème de l'eau se limitait à la recherche d'un endroit d'approvisionnement
facile d'accès (rivière, chute, source). Cependant, avec l'apparition de collectivités de plus en plus
importantes, c'est-à-dire à la naissance des cités, l'urbanisation éloignait la population du milieu
naturel et restreignait la diversité des sources d'approvisionnement, le besoin d'apporter cette eau
à portée de la main s'est alors fait sentir.
Les plus anciens vestiges que nous connaissons datent de 3750 av JC. Ils sont situés dans les
ruines de la ville de Nippour, capitale de la Sumer en basse Mésopotamie, aujourd'hui en Irak.
Ces vestiges sont en fait une conduite d'adduction voûtée permettant d'acheminer les eaux des
citernes et des puits vers la cité.
On trouve aussi à Tell Asmcer près de Bagdad des conduites d'égout datant de 2600 avant J.C.
Les Crétois avaient déjà des demeures avec l'eau courante chaude et froide (première apparition
des conduites sous pression).
De cette époque, on conserve des manuscrits sanskrits et égyptiens qui décrivent la façon de
purifier l'eau en l'amenant à ébullition dans des récipients en cuivre exposés au soleil, en la
filtrant à travers du charbon de bois, et en la gardant au frais dans des récipients en terre cuite.
On connaît aussi d'autres manuscrits égyptiens (1500 avant J.C.) montrant comment clarifier
l'eau par décantation et à l'aide de siphons.
Il convient de citer ici les travaux effectués par les Romains dans le domaine de l'hydraulique
urbaine, l'aqueduc à surface libre (le pont du Gard) et le système d'égout de la ville de Rome, le
Cloaque. Le pont du Gard est un des ouvrages de l'aqueduc de Nîmes construit pour franchir la
vallée du Gard au-dessus duquel il passe à 49 m d'altitude. Long de 59 km, il a une pente
moyenne de 34 cm par kilomètre et son débit était de l'ordre de 20 000 m3 par jour (231 L/s).
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Fig. 1.1 - L’aqueduc romain du Pont du Gard, France (photo: Athena Review).
Le premier rapport d'ingénierie sur l'approvisionnement en eau et sur son traitement, a été écrit
en l'an 98 de notre ère par Sextus Julius Frontinus, commissaire des eaux à Rome. Son traité, en
deux volumes, décrit des réservoirs de décantation et des aqueducs munis de trappe à sédiments.
Notons aussi les travaux de l'alchimiste arabe Geber sur la distillation au VIIIe siècle.
Au XVIIe siècle, le philosophe anglais sir Francis Bacon décrit le résultat de ses expériences sur
la purification de l'eau. De la même époque, on connaît la première description illustrée de filtres
au sable publiée par Luc Antonio Porzio, un médecin italien; son intérêt était surtout relié à
l'hygiène.
L'exemple archéologique le plus complet, avant l'ère moderne, concernant la filtration des eaux
pour la consommation urbaine, se trouve à Venise. Cette ville construite sur des îles affleurant
d'une lagune saline, ne pouvait compter que sur l'emmagasinage des eaux de pluie pour
s'approvisionner en eau douce et ce pendant 1300 ans. L'eau de ruissellement des toits se
déversait dans les rues, était collectée dans des cuvettes et filtrée au sable avant d'être
emmagasinée dans des réservoirs.
La surface des terres de Venise est de 3,2 hectares soit 0,052 km2, la moyenne de précipitation
annuelle est de 81 cm. Pratiquement toutes les pluies sont stockées dans 177 réservoirs publics et
1900 privés. Cela représentait une moyenne de 19 litres d'eau per capita par jour (aujourd'hui 450
L/h-d en Amérique du Nord).
Cette consommation faible était tout de même suffisante pour les habitudes des Vénitiens, lavage
dans la lagune, absence d'égout, et consommation de vin ! Les réservoirs placés à 4 mètres sous
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le sol gardaient l'eau à une température d'environ 11° C. Ce système fut en fonction jusqu'au
XVIe siècle.
Il est étonnant de remarquer que de l'époque de l'Empire romain jusqu'au milieu du 19ième siècle
les systèmes d'égouts n'ont pratiquement pas évolué. Il a fallu la grande épidémie de choléra à
Londres de 1848 à 1849 (15 000 morts) pour sensibiliser les autorités au problème, soit la
corrélation entre un approvisionnement contaminé, et la propagation de la contagion. De plus, on
détermina que l'absence de système d'égout efficace et hygiénique fut l'obstacle majeur à une
lutte rapide contre l'épidémie.
Tous les éléments de l'hydraulique du génie civil sont à prendre en considération dans l'un ou
l'autre aspect de la gestion des eaux en milieu urbain. En voici quelques exemples :
- Les écoulements à surface libre : Calcul des canaux, prises d'eau, égouts, usines de
filtration et d'épuration.
L'hydraulique urbaine est la branche des sciences hydraulique qui concerne exclusivement la
gestion des eaux en milieu urbain, que ce soient les eaux liées à l'utilisation par la population ou
bien les effets des eaux de précipitation sur l'infrastructure urbaine.
La figure 1.2 résume le cycle de l'eau dans un environnement urbain en considérant les sources,
les intermédiaires et l'évacuation.
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adduction ruissellement
MILIEU URBAIN
Réseau de distribution
AQUEDUC
Réseau d'évacuation
EGOUT
Pluvial et sanitaire
Traitement des
Milieu naturel eaux usées
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Chapitre 2 - Les besoins en eau du milieu urbain
Une ville peut être considérée comme un système complexe dont le principal aspect est la
concentration, la centralisation d'activités, par conséquent l'infrastructure du milieu urbain se
caractérise par une concentration des services. Il en résulte que l'intensité des échanges sera
grande à tous les niveaux, en particulier dans le domaine de l'eau où les exigences sur le plan
qualité et quantité sont importantes et critiques. Les principaux intervenants dans ce système
peuvent être les suivants:
- Facteur politique :
Processus décisionnel, palier de gouvernement
- Facteur économique :
Activité, le travail, le gagne pain
- Facteur géographique :
Emplacement, avantage naturel, cours d'eau, voie navigable, situation climatique
- Facteur social :
Bien être de la population
Parmi les services qui sont offerts dans le milieu urbain, trois relèvent de l'hydraulique urbaine,
ils sont :
- Le drainage urbain
Le service doit répondre à la demande de façon adéquate. Il y a donc des exigences quant à la
performance des différentes infrastructures :
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- Distribution
- Égout sanitaire
Efficace sur le plan hydraulique, doit fournir à la demande, garantir la protection de la santé
publique et respecter l'environnement.
- Égout pluvial
Pour être adéquat, le service hydraulique municipal doit concilier l'efficacité hydraulique et
l'économie. On peut se poser la question : Pourquoi étudier l'utilisation du territoire et son
évolution temporelle en fonction de la démographie ? Les ouvrages doivent être dimensionnés
pour satisfaire, pour un temps prédéterminé, les besoins d'une population généralement
croissante. D'autre part la durée de vie de ces ouvrages est limitée, il faut donc procéder à une
estimation :
- de la population
- de la consommation
- le coût: initial
taux d'intérêt
entretien
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Il faut connaître :
Le plan d'urbanisme et de zonage définit les zones d'affectation du territoire municipal. C'est un
outil essentiel à la gestion et la planification des plans directeur d'aqueduc et d'égout. Son
principal but étant d'harmoniser les affectations du sol, il permet d'éviter les transformations
brutales de l'affectation et par conséquent des modifications coûteuses de l'infrastructure
hydraulique.
- Résidentielle :
densité faible : maisons uni familiales et jumelées
densité moyenne: maisons jumelées et en rangée
densité forte: édifices à appartements et condominium
- Industrielle
- Commerciale
- Institutionnelle
- Espace vert
- Natalité
- Mortalité
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- Graphique
- Graphique de comparaison
- Progression arithmétique
- Progression géométrique
- Méthode logistique
Il convient cependant de mentionner que toutes ces méthodes n'ont qu'une valeur indicative.
Elles doivent être utilisées avec précaution et en conjonction avec tout élément complémentaire
de nature à pouvoir aider à juger du comportement futur d'une population. Le jugement
personnel, basé sur une connaissance approfondie du milieu, est certainement un atout majeur
pour ce genre d'exercice.
Les périodes d'estimation démographique peuvent être considérées comme les suivantes:
- Les recensements
- Les répertoires des naissances et décès, les taux de natalité et les taux de mortalité.
Les méthodes d'estimation sont basées sur une analogie. On estime que l'évolution d'une
population humaine est semblable à celle d'une population de bactéries. Cette évolution se
caractérise par une période initiale où, après une période de latence, la croissance s'accélère
rapidement pour atteindre un régime de croissance régulière. Enfin, l'évolution tend vers un
nombre limite d'individus, la population de saturation. La figure 2.1 montre l'allure générale
d'une telle courbe d'évolution temporelle d'une population.
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Un examen de l’évolution de la population mondiale depuis 1 000 ans montre avec évidence
qu’elle suit une progression géométrique (voir fig. 2.2).
7000
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
1000 1200 1400 1600 1800 2000
Années
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On effectue une comparaison avec des agglomérations équivalentes ayant atteint, par le passé, la
population de la ville à considérer. Ceci nous donne une information sur l'évolution potentielle
de la population dans des conditions similaires et nous permet de mieux extrapoler
graphiquement. Il faut évidemment que les villes de références soient, sur le plan géographique,
social et économique, dans une situation semblable à celle que l'on considère.
dP
=K (2.1)
dt
P2 − P1
K= (2.2)
t2 − t1
Pn = P2 + K( tn − t 2 ) (2.3)
avec:
P1 : Population au temps t1
P2 : Population au temps t2
Pn : Population au temps tn
Cette méthode s'applique dans les cas de populations vieilles et stables et dans les villes à
caractère agricole.
dP
= KP (2.4)
dt
ln P2 − ln P1
K= (2.5)
t2 − t1
Pn = P2 e K (t n − t2 ) (2.6)
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dP
= K(S − P ) (2.7)
dt
S − P2
− ln
S − P1
K= (2.8)
t2 − t1
[
Pn = P2 + (S − P2 ) 1− e − K (tn −t 2 ) ] (2.9)
avec:
S: population de saturation qui doit être estimée approximativement en fonction des
tendances de l'évolution de la population et des disponibilité du territoire concerné.
Cette méthode s'applique principalement à des populations qui n'ont plus d'espace pour se
développer.
C'est la méthode qui donne la courbe en S complète. Pour évaluer la courbe, il faut trois données
de population équidistantes dans le temps, choisies de préférence dans chacune des périodes de
la courbe (taux croissant, stable et décroissant). La formule s'écrit :
S
P= (2.10)
1+ 10 a +bt
où:
€ 2
2P0 P1 P2 − P1 (P0 + P2 )
S= 2
(2.11)
P0 P2 − P1
S − P0
a = log (2.12)
P0
P S − P
1 0( 1)
b = log (2.13)
n P1 ( S − P0 )
avec :
€
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S
P= (2.14)
1+ m e bt
où :
€ S − P0
m= (2.15)
P0
1 P0 (S − P1 )
b = ln (2.16)
n P1 (S − P0 )
2.5.1 Définitions
Volumeannuel
Nombre d ′habitants
CUG =
365 jours
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La figure 2.3 montre la variation de la C.U.G pour la ville de Québec de 1940 à 1980 tandis que
la figure 2.4 représente pour la même période la consommation moyenne journalière. On
remarque que la première à tendance à être constante alors que la deuxième croît en raison de
l'augmentation de la population.
220
956
200
856
180
756
160
656
140
120 556
100 456
1940 1945 1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985
année
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42
187.7
40
177.7
38
167.7
36
157.7
34
147.7
32
30 137.7
28 127.7
1940 1945 1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985
Années
Comme la consommation unitaire globale ne représente en fait que la production annuelle d'eau
ramenée sur une base individuelle, il est préférable de classer les consommations d'eau en
fonction des besoins spécifiques de chaque groupe de consommateur. La subdivision en zone
d'affectation du territoire urbain nous donnera un indice de ces classes de consommation. Mais
avant de procéder à cette classification et dans le but d'examiner les ordres de grandeur, nous
donnons ici quelques valeurs de la C.U.G
Municipalité L/hab/d
St-Hyacinthe 675
Hull 840
Longueuil 710
Boucherville 300
En 1974, l'AQTE a évalué la consommation unitaire globale à 554 L/hab/d dans les
municipalités équipées de compteurs d'eau domestiques et à 820 L/hab/d dans le cas contraire.
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Pays L/hab/d
E.U. 565
Canada 500
Japon 372
URSS 322
RFA 150
France 100
a) consommation domestique
Il s'agit de l'eau utilisée pour les besoins personnels d'alimentation et d'hygiène et autres
utilisations moins essentielles comme le lavage de biens et l'arrosage. Cette consommation peut
être considérée dans les zones suivantes:
- Résidences
- Hôtels
- Institutions publiques
Dans les pays en voie de développement, l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) prévoit un
minimum vital de 40 L/hab/d. En moyenne, on observe les valeurs suivantes dans les pays
développés:
Consommation d'eau nécessaire au fonctionnement des commerces, elle est souvent exprimée en
L/m2-d ou encore en L/employé-d. En moyenne, on observe des valeurs de 2 à 6 L/m3-d pour les
centres d'achat ou encore de 35 à 60 L/employé/d. Ceci comprend en outre les usages
hygiéniques, d'entretien et de climatisation.
Elle est difficile à évaluer, car il existe une grande variation de consommation selon le type
d'entreprise. Les entreprises du secteur agroalimentaire, par exemple, sont considérées comme de
grosses consommatrices. Lorsque que la demande en eau de certaines industries, par exemple
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pour les pâtes et papiers, dépassent les capacités de production municipale, la production d'eau
pour le procédé industriel est pris en charge par l'industrie elle-même.
Dans les zones où le type d'industrie n'est pas défini (futur parc industriel) on prévoit environ 4,5
L/m2/d (4000 gal/acre/d).
Industrie M3 d’eau/tonne de
production
conserveries 9 @ 90
textiles 40 @ 430
d) Usages publics
f) Pertes
g) Répartition de la consommation
- Domestique 57%
- Commercial 8%
- Industriel 12%
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- Pertes 20%
La consommation totale s'évalue en considérant les consommations par habitants, par surface et
par production, en évaluant le volume journalier ou annuel et en divisant par le nombre
d'habitants.
- Qualité
- Coût
- Pression
- Importance de la ville
- Richesse de la population
- Climat
En fonction des jours, des semaines et des mois, on observe une variation de la consommation,
cette variation est d'autant plus forte que la période considérée est petite. Par exemple, la
consommation maximale d'un jour est de 180 % de la consommation moyenne journalière
annuelle alors que la consommation moyenne journalière dans une semaine maximale est de
140 % de cette même consommation de référence. Pour le mois maximum, on obtient un facteur
de pointe de 120 %.
p = 180t −0, 1 %
[ ] 2.17
où:
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GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert
Cette formule s'applique à des municipalités de tailles relativement petites, car dans les grandes,
les pointes sont diminuées par une plus grande diversité des activités.
55
53
51
49
47
45
43
41
39
37
35
Date
Fig.
2.5 - Variation de la consommation dans une journée.
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Selon le Service d'inspection des secours publics contre l'incendie (Bureau d'assurance du
Canada), la demande varie selon le type de district ou de zonage, et le degré d'exposition aux
incendies.
Pour une ville de 250 000 hab. et plus, il faut envisager la possibilité de 2 grands feux
simultanés.
Le guide du S.I.S.P.I1 fournit les renseignements nécessaires pour dimensionner correctement les
réseaux de distribution pour satisfaire adéquatement à la demande lors d'un feu. Les
municipalités qui ne rencontrent pas les normes de ce service peuvent être pénalisées par des
taux d'assurances plus élevés.
L'évaluation des débits de feux, même s'ils sont concentrés sur une courte période, ont une
incidence importante sur le dimensionnement du réseau de distribution. Il faut en tenir compte
dans les calculs suivants :
L'encadré qui suit reproduit les principales règles utilisées pour déterminer le débit de lutte à
l'incendie, les formules et valeurs en système international ont été ajoutées par l’auteur.
1
Service d’inspection des secours publics contre l’incendie
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CHAPITRE II
CALCUL DU DÉBIT D’INCENDIE
© I.S.O. 1974
Nous faisons remarquer que cette méthode n’est présentée qu’à titre purement indicatif et qu’il
faut une certaine connaissance des techniques de la sécurité incendie et de l’expérience dans le
domaine pour en tirer profit. Destinée principalement aux inspecteurs des secours publics contre
l’incendie, elle peut également être utile aux fonctionnaires municipaux, aux ingénieurs conseil et
à toute autre personne concernée par la protection municipale.
Le débit d’incendie peut être défini comme la quantité et le débit d’eau nécessaires pour
circonscrire et maîtriser un ou plusieurs incendies éventuels dans un bâtiment ou un groupe de
bâtiments considérés comme faisant partie de la même zone d’incendie du fait de leur proximité,
cette zone pouvant comprendre tout un pâté de maison.
- On peut évaluer le débit d’incendie nécessaire à une zone donnée par la formule suivante :
D = 15C S [g.imp/min]
D = 3,728C S [L/s]
D étant le dénit d’incendie exprimé en gallons impériaux par minute (litres/s en SI);
Dans le cas d’un bâtiment à simple rez-de-chaussée, quel qu’en soit le type de
construction, le débit d’incendie ne doit pas dépasser 5 000 gal/min (320 L/s).
Le débit d’incendie ne doit pas être inférieur à 400 gal/min (30 L/s).
Pour les maisons unifamiliales et les petites maisons pour deux familles, d’au plus deux niveaux,
voir la remarque 10.
- Le résultat obtenu en 1 peut être réduit jusqu’à 25 % ou majoré d’autant selon qu’il s’agisse
d’affectation à risques faibles ou élevés. On trouvera en appendice des exemples de ces
affectations.
Le débit d’incendie ne doit pas être inférieur à 400 gal/min (30 L/s).
- Le résultat obtenu en 2 peut être réduit jusqu’à 50 % le cas de bâtiments entièrement protégé
par des extincteurs automatiques. La réduction peut même atteindre 75 % pour les
bâtiments de construction incombustible ou résistant au feu et à l’affectation à risques très
faibles. La réduction accordée pour une installation d’extincteurs automatiques varie en
fonction de la capacité de celle-ci à circonscrire un incendie. Normalement, elle n’atteindra
le maximum que si l’installation, y compris le détecteur d’écoulement d’eau et les soupapes,
est reliée à un service de surveillance reconnu.
- Il convient de majorer le résultat obtenu en 2 ci-dessus s’il existe des bâtiments dans un
rayon de 150 pieds (46 m) de la zone d’incendie considérée. Cette majoration varie selon la
hauteur, la superficie, le type de construction, l’éloignement, le nombre d’ouvertures, la
longueur des côtés menacés, l’affectation desdits bâtiments, et selon qu’il y a des
extincteurs automatiques à l’intérieur ou à l’extérieur de ceux-ci et possibilité de propagation
de l’incendie par des constructions situées à flanc de coteau.
La majoration pour un côté donné ne devrait généralement pas dépasser les pourcentages
suivants :
Éloignement Majoration
0à 10 pieds (3,0 m) 25 %
11 à 30 pieds (9,1 m) 20 %
31 à 60 pieds (18,3 m) 15 %
61 à 100 pieds (30,5 m) 10 %
101 à 159 pieds (45,7 m) 5%
La somme des majorations pour tous les côtés constitue le pourcentage de majoration total,
mais celui-ci ne doit toutefois pas excéder 75 %.
Le débit d’incendie ne doit être ni supérieur à 10 000 gal/min (760 L/s) ni inférieur à 400
gal/min (30 L/s).
Remarque 1 : Cette méthode ne vaut pas forcément pour les chantiers de bois, dépôts et
raffineries de pétrole, silos à céréales et grandes usines de produits chimiques;
toutefois, elle peut servir à déterminer un débit d’incendie minimum pour ces
risques. 25
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Remarque 2 : Il faut faire preuve de discernement dans le cas des établissements industriels,
commerciaux ou autres non mentionnés de façon précise.
Remarque 9 : Toute construction incombustible est censée donner droit au coefficient 0,8.
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MÉTHODE À SUIVRE
• Calculer le débit d’incendie nécessaire à 200 gal/min (15 L/s) près, à l’aide de la formule.
Affectations :
Asiles, bâtiments publics, bibliothèques, clubs, collèges et université, écoles, églises, hôpitaux,
hotels, Immeubles à bureaux et d’habitation, maison d’hébergements, musées et prisons.
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Durée :
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Exercices
2.2 En quoi le plan d’urbanisme peut-il être utile à la gestion de l’infrastructure de l’hydraulique
urbaine ?
2.3 Sachant que depuis quelques décennies la population d'une petite municipalité (15 000 h.
recensement 1985) double tous les 20 ans et que cette tendance semble vouloir se maintenir,
évaluer sa population en l'an 2000. (P=25227)
2.5 Décrivez le bâtiment dans lequel vous habitez et évaluer le débit d’incendie nécessaire à y
combattre un éventuel incendie.
2.6 Pendant 2 périodes de 20 ans une municipalité voit sa population augmenter de 30000 à 172000
puis de 172000 à 292000 hab. Trouver la population de saturation et l'équation de la courbe
logistique.
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Chapitre 3 – Les ressources en eau disponibles
3.1 Introduction
On recherche toujours la meilleure qualité disponible et ce, en fonction du coût de revient, par
exemple : si l'acheminement d'une eau éloignée de très bonne qualité coûte plus cher que le
traitement d'une eau de moins bonne qualité à proximité, on choisit cette dernière solution.
Les qualités essentielles d'une eau de consommation sont celles d'une eau:
- Potable : soit propre à être bue, fraîche, incolore, inodore, aérée, légèrement minéralisée et
exempte de matières organiques.
Au Canada, les normes et objectifs de l'eau potable sont édictées par le Ministère de la Santé et
du Bien-être.
- Gravité, réservoir
- Pompage, réservoir
- Pompage, nappe
- Liberté de forme
Par exemple l'alimentation à partir de la surface par forage d'un puits sans traverser des couches
de sol imperméable et donc le niveau d'eau dans le puits se stabilise au même niveau que la
surface libre.
Les nappes captives sont, selon la configuration de la perméabilité du sol, caractérisé par la
présence d'une couche de sol perméable entre deux couches imperméables. L'eau emprisonnée
dans la couche perméable est en général sous pression. et peut jaillir si l'on pratique un forage.
C'est le cas du puits artésien.
K=0
K=0
Il existe aussi des cas particuliers. À proximité de la mer, il faut tenir compte de l'interface eau
douce - eau salée dans le milieu perméable.
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Île
N
Eau douce H
h Mer
Mer
Eau salée
N~
~ h/30
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Expérience de Darcy
∆h
Pour un débit constant sur longueur l, on observe une certaine perte de charge ∆h, si on fait
varier ce débit, à chaque nouveau débit constant on constate une perte de charge est
proportionnelle au débit.
On définit alors le gradient hydraulique qui représente le taux de perte de charge par unité de
longueur :
Δh
i=
l (3.1)
et la vitesse de filtration:
Q
v= (3.2)
A
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i
Fig. 3.5 - Variation du gradient hydraulique en fonction de la vitesse de filtration.
v = Ki (3.3)
ou encore :
Q = Ki A (3.4)
Définitions utiles.
- Porosité totale
- Rétention spécifique
- Porosité efficace
- Coefficient d'emmagasinement
on le définit comme le rapport du volume pouvant être extrait d'un sol poreux sur volume
total de ce dernier.
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Considérons le schéma de la figure 3.6, où la position de la ligne piézométrique est définit par y.
ds dy
dx
H
x
R
- Le profil vertical de vitesse est uniforme, la vitesse horizontale est constante selon la
direction verticale.
35
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dy dy
i= ≈ (3.5)
ds dx
dy
q=K y (3.6)
dx
∫ q dx = ∫ K y dy (3.7)
en intégrant, on obtient:
q x = K y2 + C (3.8)
Ce qui est une forme parabolique en y. De plus, en introduisant les conditions aux limites :
y = h à x = 0 et y = H à x = R
q=
(
K H 2 − h2 ) (3.9)
2R
Cette relation nous permet, par exemple, d'évaluer le débit d'une galerie filtrante, parallèle à une
rivière.
L'équation de la ligne piézométrique peut alors s'écrire en fonction des seuls paramètres
géométriques h, H et R. En remplaçant q par l'expression précédente et en utilisant les conditions
aux limites, on obtient :
36
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R( y 2 − h2 )
x= (3.10)
H 2 − h2
ou encore :
x 2
y=
R
(
H − h2 + h 2 ) (3.11)
Q
R
∆h
À partir d'un pompage Q en régime permanent dans une nappe libre de hauteur H, nous
observons un rabattement ∆h, stabilisé à long terme (fig. 3.8). L'affaissement de la nappe est
appelé cône d'affaissement et l’on définit par débit spécifique le rapport Q/∆h et par rabattement
spécifique, le rapport ∆h/Q.
Q = (K i ) A (3.12)
où A est l'aire d'alimentation à une position x, équivalente à l'aire d'un cylindre circulaire de
rayon x et de hauteur y. Donc cette surface s'évalue par :
A=2!xy (3.13)
avec les mêmes hypothèses que précédemment, quant à l'applicabilité de la loi de Darcy::
dy
Q = 2 K! x y (3.14)
dx
€
37
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R
⌠ Q H
dx = ∫ h 2 K π y dy
⌡r x
H
R y2
Q ln( x) r = 2 K π (3.15)
€ 2 h
d'où, finalement :
€
Q=
(
K π H 2 − h2 ) (3.16)
ln R ( r)
Le rayon R n'a pas de limite théoriquement définie en raison de la forme asymptotique du cône.
En régime permanent toutefois, le rayon d'influence R est considéré comme l'endroit où
l'affaissement ou rabattement est négligeable. Le fait de ne pas connaître avec précision cette
limite n'a pas une influence forte sur la valeur du débit. En effet, le rapport R/r est peu sensible
puisqu'il agit par son logarithme
R = 3000 ( H − h ) K (3.17)
Q=
(
K π H 2 − h2 ) (3.18)
2,303log 1 0 R ( r)
c'est la forme originale de la formule du puits de Dupuit.
38
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Le débit de pompage ne peut être forcé au-delà d'une limite où il crée un écoulement tellement
intense près du puits lui-même que les grains du sol les plus petits se déplacent vers les vides et
ainsi diminuent la perméabilité du sol à cet endroit. Il s'agit d'un colmatage irréversible. Sichardt
a établi la limite de la vitesse de filtration comme étant une vitesse critique à ne pas dépasser :
K
Vc =
15
[ ]
ms (3.19)
2π r hc K
Qc =
15
[
m3 s ] (3.20)
K étant en m/s et r et h en m.
Le débit critique peut être augmenté par l'augmentation proportionnelle du rayon du puits.
Q
Formule de Dupuit
Condition de Sichardt
Qc
Zone d'exploitation
hc H h
Fig. 3.9 - Zone d'exploitation d'un puits.
39
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Ligne piézométrique
H K=0
De même que précédemment pour les nappes libres, selon la loi de Darcy :
Q = (K i ) A (3.21)
Où A est l'aire d'alimentation à une position x, équivalente à l'aire d'un cylindre circulaire de
rayon x et de hauteur e, l'épaisseur de l'horizon poreux. Donc cette surface s'évalue par :
A=2!xe (3.22)
avec les mêmes hypothèses que précédemment, quant à l'applicabilité de la loi de Darcy :
dy
Q = 2 K! x e (3.23)
dx
€ R
⌠ Q H
dx = ∫ h 2 K π e dy
⌡r x
40
€
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R H
Q ln(x ) r = 2 K π e y h
(3.24)
d'où, finalement:
2 K π e( H − h )
Q= (3.25)
ln R( r)
Donc Q est directement proportionnel au rabattement (H - h). Dans la pratique cette formule est
limitée aux cas où:
H −e
H−h< (3.26)
4
Les conditions de vitesse et de débit critiques et ce qui en découle restent les mêmes que pour le
cas des nappes libres.
C'est une mesure de diffusibilité de l'eau dans le sol. Si le rabattement (H - h) est faible la
formule suivante s'applique en nappe libre dans toute la zone du cône de rabattement :
H−y
Q = 2,73τ (3.27)
( )
log1 0 R
x
en portant sur papier semi-logarithmique des mesures piézométriques H - y prises à des positions
x du centre du puits, on obtient le graphique de la figure 3.12.
41
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(H - y)
Mesures piézométriques
∆H
0 1 2
10 10 10 x
τ=
( x)
Q log 1 0 R
(3.28)
2,73( H − y )
Q
τ= (3.29)
2,73ΔH
τ
K= (3.30)
H
Il est aussi possible de déterminer le coefficient K sur le terrain, à partir de deux mesures
piézométriques y1 et y2 prise en s'éloignant du puits à des positions x1 et x2 (fig. 3.14).
42
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- en nappe libre:
log10 x2
x1
K = 0,733Q (3.31)
(
y2 − y12
2
)
- en nappe captive :
€
log10 x2
x1
K = 0,366 Q (3.32)
e ( y2 − y1 )
y3
y2 H
y1
x3 x
x1 x2
Il faut alors procéder à une analyse par réseau d'écoulement. Les techniques numériques
modernes nous permettent d'établir un réseau d'écoulement dans des configurations géométriques
fort complexes. La figure 3.14 représente les résultats d'un tel calcul. L'interprétation des
résultats permet de déterminer les rabattements, à partir des équipotentielles et le débit selon les
lignes de courant.
43
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Ligne de charge
Ligne de courant
Puits
Fig. 3.14 - Modèle numérique d'écoulement d'un puits dans une nappe libre en mouvement.
Avant tout captage, on procédera à des études sur cartes, sur le terrain et à des observations de
longue durée. Nous donnerons ici un résumé de ces principales études dans les cas d'une nappe
captive et d'une nappe libre.
44
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• Les gouffres et les crevasses sont des lieux propices aux points de contact entre les eaux
souterraines et les eaux de surface.
• Dépôts de déchets
Parmi les observations à effectuer, on compte tout d'abord les observations préliminaires de
mode d'émergence, de température et les analyses d'échantillons. À plus long terme, on peut,
dans le cas d'une source, mesurer le débit avec un déversoir à crête et procéder à des mesures de
résistivité et de température. Ces dernières mesures sont utiles pour déterminer la présence de
points de contact avec l'eau de surface. En effet, les variations de température reflètent un court
séjour en milieu poreux et, les eaux de surface étant peu minéralisées, une augmentation de la
résistivité permet de découvrir leur présence. Des observations en périodes sèches et humides
permettent de quantifier les cas extrêmes.
Élément Demi-vie
Br32 36 h
I131 8d
Cr51 27,8 d
On détermine d'abord, sur cartes, la puissance ou l'étendue de la nappe de façon à déterminer les
emplacements possibles d'ouvrages de captage. Sur cartes topographiques et géologiques, on
relèvera les informations suivantes:
- Le périmètre d'alimentation.
45
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Sur le terrain, on construit des puits de reconnaissance en mesurant les débits, les rabattements et
la qualité de l’eau. Si les informations sur cartes sont insuffisantes, on effectue des forages pour
déterminer l'épaisseur des couches et la granulométrie. On procède aussi à l'installation de
piézomètres.
Avant tout captage, il est important de relever les niveaux piézométriques dans les puits,
piézomètres et ouvrages existants. On effectue alors un essai de pompage de huit à dix jours (un
mois pour les nappes étendues) de façon à déterminer les perméabilités en place, les
transmissivités et le rayon d'influence. Si le nombre de stations de mesures le permet, on trace les
lignes iso-piézométriques dont les lignes de faîtes déterminent le contour d'alimentation à
l’intérieur duquel on applique la valeur de la précipitation moyenne annuelle en tenant compte du
coefficient d'infiltration pour évaluer la capacité de recharge.
On ne doit pas oublier de vérifier dans le périmètre d'alimentation la présence de sources réelles
ou potentielles de contaminations.
Sur le plan des observations longue durée, il est difficile de les réaliser en raison de
l'instrumentation immobilisée à long terme. On essayera tout de même de prendre des mesures
en périodes sèche et humide. Les observations météorologiques connues sur des périodes
étendues pourront être corrélées avec les mesures de l'étude sur le terrain.
- Géophysique :
- Prospection électrique
- Sismique – réfraction
Étude de la propagation d’onde mécanique (chocs) dans le sols. La nature des sols
étant reliés à leur indice de réfraction, les changements de direction de l’onde
permettent de se renseigner sur la nature des couches souterraines.
- Modèles numériques
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Nappes (pompage) :
- Construction de puits.
Les courbes de comportement du puits nous nous permettent d’évaluer son débit d'exploitation et
son efficacité. On trace en général les courbes débit - rabattement (fig. 3.15) ou de remontée (fig.
3.16). Le débit maximum d'exploitation est défini, après un pompage de formation pour remonter
les particules libres, comme étant la limite de la proportionnalité linéaire entre le débit Q et
l'affaissement ∆.
Q [m 3 /h]
limites d'exploitation
2
∆ = H - h [m]
4 très bon
8
moyen
10
47
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Temps [h]
4 8 12 16 20 24 28
2
bon
4
∆ = H - h [m]
6
moyen
10
12
Le vieillissement est un phénomène de colmatage qui survient tôt ou tard dans tout ouvrage en
raison de la migration de grains fins. On peut cependant raisonnablement espérer une vie utile de
plusieurs dizaines d'années. On veillera absolument à ne pas dépasser les possibilités de recharge
de la nappe. Enfin un pompage régulier sera, en général, préférable à des variations brutales de la
demande en débit.
3.3.1 Qualité
Règle générale, la qualité de l’eau de surface est moindre que celle des eaux souterraines. En
effet, elles sont soumises à la possibilité d’une dégradation naturelle causée par :
• Le transport solide
• Les minéraux dissous, bien que l’eau soit moins dure que les eaux souterraines
En rivière, la qualité est en général meilleure à l'amont qu'à l'aval. À l'amont, l'eau peut être plus
turbide ce qui est facile à contrôler en raison de l'origine minérale de cette turbidité. Par contre,
surtout en région montagneuse, elle est plus pure et froide. En aval, le contact avec des zones
habitées et exploitées favorise les risques de pollution.
En lac ou réservoir, la turbidité est faible car la décantation y est favorisée. Par contre la
possibilité de stratification thermique, chimique et biologique rend la qualité variable sur un
cycle annuel.
48
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En résumé, les eaux de surface sont plus exposé à la dégradation naturelle et à la pollution liée
aux activités humaines. Pour cette raison, il sera généralement nécessaire de prévoir un
traitement sous forme de filtration et de désinfection.
3.3.2 Quantité
La quantité disponible est variable ou constante selon le cycle hydrologique en fonction du débit
que l'on veut prélever. L'étude des quantités disponibles doit se faire en tenant compte des
paramètres suivants:
• Météorologie
• Hydrologie
• Géologie
• Topographie
Contrairement au cas des eaux souterraines, le domaine d'étude est clairement défini ; c'est le
bassin versant:
Il est déterminé par la topographie des lieux, les pentes déterminent le volume
d'emmagasinement du bassin et en combinaison avec le régime du débit, la formation du réseau
hydrographique. Les faibles pentes favorisent la rétention des eaux de surface. En fonction de la
nature des sols, l'infiltration joue un rôle important.
- En régime non régularisé: le débit disponible sans pénurie, sera le plus bas débit
d'étiage.
Si on envisage la construction d'un réservoir de rétention, on doit considérer son volume de telle
sorte que l'on puisse y puiser la demande durant les périodes où le régime naturel est inférieur à
la demande. On doit de plus prendre en considération les pertes de capacité par évaporation,
fuites ou sédimentation.
49
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demande
Débit cumulé m 3
volume du
réservoir
71 72 73 74 75 t (ans)
Le captage des eaux de surface comporte les inconvénients et les avantages suivants :
a) Inconvénients :
- Température variable
- Contamination et pollution
b) Avantages :
- Facilité de captage
En cours d'eau, on situe les prises d'eau de façon à assurer la stabilité de la qualité et des rejets de
matières polluantes. En zone estuarienne, on doit se préoccuper des inversions de courant.
En régime hivernal, il faut se préoccuper du frasil. Puisque le frasil a tendance à se générer dans
les zones turbulentes de l’écoulement, on préférera placer la prise d’eau loin de ces zones.
Malgré tout, le risque d’ingestion de frasil persiste et les dangers de colmatage des grilles est
bien réel. Il faut prévoir des dispositifs de déglaçage. Les plus courants sont :
50
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grille ou tamis
pompe niveau maximun
nivieau minimum
1 m min.
prise
conduite d'eau
En lac et en réservoir, la prise d'eau doit tenir compte des possibilités de stratification causée par
la variation de la densité de l'en fonction de la température.(Fig. 3.19).
0 4 T (°C)
Le brassage des eaux peut faire apparaître des eaux de qualités différentes. On a alors recours à
des prises d'eau à plusieurs niveaux.
51
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0 4 T °C 0 4 T °C 0 4 T °C
profondeur
profondeur
profondeur
Afin de pouvoir capter une eau de qualité adéquate en fonction de la saison, on aménage des
ouvertures à différentes élévations que l’on peut ouvrir ou fermer selon les besoins.
grille ou tamis
nivieau minimum
1 m min.
prise
conduite d'eau
La conduite qui relie le réservoir d’eau brute à la prise doit avoir un diamètre qui autorise une
vitesse d’écoulement en opération de 0,9 à 1,2 m/s sans tomber en deçà de 0,6 m/s ni dépasser
1,9 m/s.
52
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- La distillation
- L'électrolyse
Les pays du Golfe persique, notamment l'Arabie Saoudite, utilisent ces techniques, faute de
sources d'eau douce suffisantes.
Quelques expériences ont aussi été réalisées dans le domaine du transport d'icebergs.
53
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Exercices
3.2 De quels facteurs dépend la quantité d'eau disponible à une source d'approvisionnement de
surface ?
3.3 Dans tous les cas d'approvisionnement à une source souterraine, quel est le facteur le plus
important à considérer ?
3.4 Déterminer le débit d'un puits en nappe captive compte tenu des informations suivantes:
- Différence de hauteurs piézométriques de 2,5 m entre deux piézomètres situés
respectivement à 10 et 30 m du centre du puits.
- Épaisseur de la nappe de 30 m.
- Coefficient de perméabilité de 0,01 m/s.
3.5 Déterminer le coefficient de perméabilité dans une nappe captive si les lectures à partir du niveau
statique dans deux piézomètres situés respectivement à 20 et 150 m du puits sont, dans l'ordre
3,3 et 0,3 m. L'épaisseur de la nappe est de 30 m. et le débit est de 0,2 m3/s.
3.6 Faire un calcul approximatif du débit d'un puits en nappe libre sachant que son rabattement est
de 5,5 m, son rayon de 30 cm et que la position initiale de la nappe avant pompage était de 12 m
au-dessus du roc. Le milieu poreux considéré a un coefficient de 2x10-4 m/s.
3.7 Un puits de 1 m de diamètre a été foré pour capter une nappe libre, le roc se situe à 50 m sous la
surface piézométrique.
3.8 Expliquer ce que peuvent nous apprendre la courbe de remontée et la courbe de puits en ce qui
concerne l'exploitation d'un puits.
3.9 Expliquer les facteurs à considérer lors de l'implantation d'une prise d'eau en lac ou en réservoir.
Dire quelle solution peut être envisagée pour son opération.(voir notes de cours)
3.10 Expliquer de quoi dépend l'évaluation de la quantité d'eau disponible dans le cas d'une source
d'approvisionnement en eau de surface. Quels débits devrait-on considérer en fonction de la
régularisation du cours d'eau pour assurer une alimentation fiable? (voir notes de cours)
3.11 Un puits de 50 cm de diamètre est foré dans une nappe captive, l'épaisseur de l'horizon poreux
est de 20 m. Lors d'un pompage d'essai à 0,6 l/s, on observe des rabattements de 2,25 m dans le
puits et de 1,75 m dans un piézomètre situé à 15 m du puits. Estimer le coefficient de
54
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perméabilité du sol et vérifier si la vitesse critique à la surface d'alimentation du puits n'est pas
dépassée.( K =4 × 10 −5 m/s, V< Vc)
3.12 Une municipalité compte 15 000 habitants en 1988, sa population tend à plafonner et on estime
que, en raison de la dimension de son territoire, il est possible d'atteindre 22 000 habitants.
Sachant que 20 ans auparavant, sa population atteignait 8000 habitants et que sa consommation
globale unitaire est stable à 375 l/hab.d, on se demande si l'installation d'alimentation en eau
potable sera toujours suffisante. La ressource en eau est située en nappe libre et elle est captée au
moyen d'un puits de 50 cm de rayon. La charge piézométrique disponible est de 30 mètres et le
coefficient de perméabilité est de 0,0003 m/s. On demande :
a) la production d'eau potable annuelle totale actuelle,(Vol = 2 053 125 m3)
b) sachant que le rayon d'influence est de 500 m pour le débit actuel, de calculer le
rabattement, (H-h = 9,44 m)
c) d'évaluer la vitesse de filtration à proximité du puits, (V= 0,001 m/s)
55
Chapitre 4 - Adduction des eaux
4.1 Introduction
On définit par adduction des eaux le transport des eaux brutes (non traitées) des zones de captage
aux zones d'utilisation. Cette définition n'est pas absolue car les systèmes d'adduction peuvent
parfois transporter de l'eau traitée comme c'est le cas pour la ville de Québec. Toutefois, dans la
plupart des cas, lorsque les distances à parcourir sont assez longues, on se limite à transporter de
l'eau brute.
• 1 065 Km d'aqueducs
• 16 réservoirs
• De nombreux tunnels.
Les aqueducs peuvent être des conduites en charge, des canaux ouverts et des tunnels ou
galeries. Le choix entre ces diverses solutions est essentiellement économique, il s'agit de
déterminer la configuration la plus rentable eu égard aux éléments suivants :
• Topographie
• Méthodes de construction
C'est une méthode de transport à pression atmosphérique, le gradient hydraulique est égal à la
pente de la surface libre. Son choix est déterminé par :
Ces installations doivent être étanches pour éviter la contamination et les fuites. On construit
donc en béton ou en bitume en utilisant des écrans d'étanchéité en butyle, en vinyle ou en toiles
synthétiques. Ceci offre l'avantage de la résistance à l'écoulement. Certains canaux, posés sur le
sol ou surélevés, sont construits en bois, béton ou acier.
Conduites
Elles servent à transporter l'eau sous pression. On les utilise généralement lorsque la topographie
ne permet pas de faire des canaux et que les hauteurs de chutes sont élevées. Construites en béton
précontraint, en acier, en fonte ou en fibrociment d'amiante, elles sont soit enterrées soit posées
sur le sol. Un aqueduc constitué en tout ou en partie nécessite l'utilisation d'un grand nombre
d'équipements annexes :
• Vannes de cantonnement
• Joints d'expansion
• Joints d'étanchéité
• Trappes de visite
• Stations de pompage
Tunnels
Ils permettent la traversée de montages et de cours d'eau, ils peuvent fonctionner à surface libre
ou en charge. Leur faisabilité est liée à la qualité du roc.
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Comme il s'agit de transport d'eau claire, les relations courantes d'écoulement en charge ou à
surface libre sont donc utilisées.
Formule de Hazen-Williams
avec :
V: Vitesse en pied/s
C: Coefficient d'écoulement (sans dimension)
R: Rayon hydraulique en pied
S: = h/L, pente de la ligne d'énergie, rapport de la perte de charge h sur la longueur L
avec V en m/s et R en m.
0,54
Q = 0,2785 C D2,63 h ( L) [S.I.] (4.4)
Matériau C
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Béton 130
Formule de Darcy-Weisbach
La perte de charge et l'écoulement peuvent aussi se calculer de façon plus précise avec la formule
de Darcy - Weisbach dans laquelle, contrairement à la formule précédente, le coefficient de
frottement varie en fonction du régime hydraulique caractérisé par le nombre de Reynolds :
f L V2
h= (4.5)
D 2g
8f L 2
h= Q (4.6)
π 2 g D5
avec g, la gravité et f, le facteur de frottement. Cette formule est homogène sur le plan des unités,
le facteur f peut être déterminé sur le diagramme de Moody ou encore par la formule de
Colebrook :
1 ε D 2,51
= −0,86 ln + (4.7)
f 3,7 Re f
€ VD
Re =
ν
Les pertes de charge locales sont généralement faibles dans les systèmes de transport, on ne les
considère que si elles sont significatives.
59
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Lorsqu’elles sont significatives, on doit prendre en compte les pertes de charge locales. C’est
particulièrement le cas pour les singularités comme les robinets-vannes dont la perte sert à
ajuster le débit tout en préservant une pression résiduelle.
V2
h = Cl (4.8)
2g
€ 8Cl
h= 2 4
Q2 (4.9)
π gD
Rappelons que dans tout système en charge, l’équation de Bernoulli s’applique entre deux points
A et B :
PA V2 P V2
+ z A + A = B + zB + B + ΔH (4.10)
γ 2g γ 2g
où :
P: Pression
€z: Élévation
V: Vitesse
γ: Poids volumique
g: Accélération gravitationnelle
ΔH : Perte de charge entre A et B
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V2
2g
ligne ΔH
d'én
P ergie
γ
ligne
piéz
omé V2
triqu
e 2g
P
γ
A
z
B
z
Dans cette configuration, on peut évaluer le débit qui passe d’un réservoir à l’autre en utilisant
l’équation de Bernoulli (eq.4.10). Sachant que la charge dans le réservoir du côté A est :
PA VA2
HA = + zA +
γ 2g
PB V2
HB = + zB + B
γ 2g
on obtient :
H A − HB = ΔH
La perte de charge totale est composée la perte par frottement dans la première conduite de
longueur L1 et diamètre D1, la perte par frottement dans la deuxième conduite de longueur L2 et
diamètre D2 et la perte singulière dans le rétrécissement :
8 f L1 f L2 C
ΔH = 2
5 + 5
+ l 4 Q2
π g D1 D2 D2
61
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d’où :
g ( H A − HB )
Q =π
fL f L2 C
8 51 + 5
+ l4
D1 D2 D2
V2
2g
ligne d'énergie
ligne piézométrique
P ΔH
γ
V2
2g
P
γ
8 f L Cl 2
ΔH = + Q
π 2 g D5 D 4
d’où :
π g ( H A − HB )
Q=
D2 fL
8 + Cl
D
c) Conduite
€ entre un réservoir et une sortie l’air libre.
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ligne d
'énerg
V2 ie
2g ΔH
P
γ ligne
piézo
métriq V2
ue
2g
V2
H A − zB + B = ΔH
2g
En posant :
2
V2 = Q
A2
π D2
A=
4
Il vient :
8 f L 2
H A − zB = 1+ Q
π 2g D 4 D
finalement :
63
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g ( H A − zB )
Q=πD
f L
8 1+
D
Bien €
souvent, avant de faire l'analyse d'un réseau, il est nécessaire de le simplifier en regroupant
en série ou en parallèle un certain nombre de conduites pour former des conduites équivalentes.
hT = h1 + h2 + K + h j (4.11)
b) Le débit est le même pour toutes les conduites :
QT = Q1 = Q2 = K = Qj (4.12)
c) La perte de charge est liée au débit par une relation du type :
h = R Qn (4.13)
où le coefficient R est la résistance de la conduite. Cette résistance ne dépend que des propriétés
de la conduite c’est-à-dire la rugosité, le diamètre et la longueur.
8f L
R= et n = 2
π 2 g D5
Re QTn = ( R1 + R2 + K + R j )QTn
d'où:
Re = R1 + R2 + K+ R j
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Donc pour des conduites en série, la résistance équivalente s'exprime comme la somme des
résistances de chaque conduite :
j
Re = ∑ Ri (4.14)
i =1
QT = Q1 + Q2 + K + Qj (4.15)
b) La perte de charge est la même pour toutes les conduites:
hT = h1 = h2 = K = h j (4.16)
c) Le débit est lié au à la perte de charge par une relation du type:
Q = K hm (4.17)
où K est la conductance de la conduite. La conductance est liée à la résistance par la relation :
1
K=
Rm
avec m = 1/n.
Donc, en introduisant l'expression (4.17) dans (4.15) on obtient:
Ke hTm = ( K1 + K2 + K + K j ) hTm
d'où:
Ke = K1 + K2 + K + K j
Donc pour des conduites en parallèle, la conductance équivalente s'exprime comme la somme
des conductances de chaque conduite :
j
Ke = ∑ Ki (4.18)
i=1
65
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Formules d’écoulement
La formule de Manning est certainement la plus utilisée pour calculer l'écoulement à surface
libre en régime permanent uniforme dans les cas où la pente est inférieure à 10% :
1 2 3 12
V= Rh S [S.I.] (4.19)
n
1,49 23 12
V= Rh S [S.A.] (4.20)
n
€
avec n, le coefficient de frottement de Manning, Rh le rayon hydraulique et S la pente d’énergie
qui est parallèle à la pente du fond pour un écoulement uniforme. Le tableau suivant propose
€ valeurs typiques du coefficient de Manning :
quelques
Matériau n
Béton 0,013
Brique 0,016
CPV 0,009
PEHD 0,012
V = Ch Rh S (4.21)
€ 1 16
Ch = Rh (4.22)
n
En Europe, on se sert aussi beaucoup de la formule de Bazin, qui donne le débit, pour un
écoulement permanent uniforme à surface libre, par l'expression suivante :
€
87 Rh S
Q= A (4.23)
γ
1+
Rh
66
€
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La notion de hauteur normale est aussi importante car elle permet d’établir les conditions
d’écoulement pour un débit donné. En introduisant une formule d’écoulement dans l’expression
du débit, on obtient une relation dont seule la hauteur d’écoulement est connue. Avec l’équation
de Manning, on a :
A( yn ) 2 1
Q = AV = Rh ( yn ) 3 S 2
n
F = P + λΦ
∂€F ∂P ∂Φ €
= +λ =0
∂b ∂b ∂b
∂F ∂P ∂Φ
= +λ =0
∂y ∂y ∂y
On élimine λ du système et on obtient une relation entre b et y qui nous indique la proportion de
ces paramètres à respecter pour obtenir la section d’écoulement la plus efficace.
€
4.3.3 Stations de pompage
Les installations de pompage à plusieurs pompes seront vues au chapitre 7. Pour l’instant, nous
considérerons une équation liant le débit à la hauteur d’élévation, c’est la courbe de pompe.
Afin de satisfaire approximativement le comportement d’une pompe ou d’un groupe de pompes,
nous donnons à cette relation une forme quadratique valide uniquement pour Q > 0.
h p = h0 + BQ + CQ2 (4.24)
où :
hp : Hauteur d’élévation
€
67
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h0 : Hauteur de coupure
B: Coefficient
C: Coefficient
Notons que, lorsque cette équation sera couplée à un circuit hydraulique, il faudra considérer Hp
comme une perte de charge négative, c’est-à-dire comme un gain de charge.
100.0
90.0
pompe
80.0 perte de charge
70.0
60.0
gain de charge, h
50.0
40.0
30.0
20.0
10.0
0.0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2
débit, Q
La courbe des pertes de charge exprime la variation de la perte de charge en fonction du débit.
Elle contient la hauteur statique et la somme des pertes de charge qui dépendent du débit :
h =h s+ ∑ hi (Q) (4.25)
i
où :
hs : Hauteur statique
h: Charge totale à relever en fonction du débit
€ hi : Pertes de charge par frottement et locales
Q: Débit
68
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Exemple
Une pompe est utilisée pour pomper l’eau d’un réservoir vers un autre, en faisant l’hypothèse
que les niveaux des réservoirs restent constants, établir le point de fonctionnement
h2
hp hs
h1 2
h p = h0 + BQ + CQ2
€ h =h s+ ∑ hi (Q)
i
8 f i Li 2
avec , en utilisant la formule de Darcy-Weisbach, hi = 2 5
Qi = RiQi2
π gDi
€
Le point de fonctionnement s’établit pour h = hp, d’où :
hs + ( R1 + R2 )Q2 = h0 + BQ + CQ2 €
€ 2
( R + R − C)Q
1 2 − BQ + hs − h0 = 0
69
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B ± B2 − 4( R1 + R2 − C )( hs − h0 )
Q=
2( R1 + R2 − C )
qu’il suffit de porter dans l’une des équations des courbes pour obtenir la hauteur pompée.
70
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C = coefficient de Hazen-Williams
ß = coefficient d'unités
ß = 0,2785 (S.I.)
ß = 0,4322.(S.A.)
Programme HP-11C
Calcul de :
Q D h L 1/Cß h/L Exposants
001 LBL A 015 LBL B 027 LBL C 041 LBL D 056 LBL 1 066 LBL 2 071 LBL E
002 GSB 1 016 GSB 1 028 GSB 1 042 GSB 1 057 . 067 RCL 3 072 .
003 1/X 017 RCL 0 029 RCL 0 043 RCL 0 058 2 068 RCL 2 073 5
005 1/X 019 RCL 8 031 RCL 6 045 1/X 060 8 070 RTN 075 STO 5
007 YX 021 GSB 2 033 RCL 3 047 YX 062 RCL 4 077 STO 6
010 RCL 7 024 x 036 RCL 9 050 RCL 1 065 RTN 080.6
086 STO 9
087 1/X
088 STO.0
089 RTN
N.B. : Le calcul initial des exposants se fait une fois, pour des raisons de précision, en exécutant la fonction E. Les
variables Q, D, h, L et C sont gardées dans les registres 0 @ 4. Il suffit de les initialiser avec les valeurs connues
pour ensuite appeler les fonctions A @ D pour calculer l'une ou l'autre des variables.
71
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Dans le cas des écoulements à surface libre, on cherche à minimiser le frottement pour un
matériau donné, en réduisant la surface de contact entre le fluide et le solide, c'est-à-dire en
cherchant, pour un débit connu et une pente donnée, le périmètre mouillé. Le choix du matériau
dépend des contraintes de coût d'achat et de mise en place.
Dans un système en charge, une forte tête d'eau permet d'obtenir une pente de ligne d'énergie
forte donc une conduite de diamètre plus petit et, par conséquent, moins chère. Par contre, si on
doit élever la charge en construisant un barrage ou une station de pompage, le coût croît. On
pourrait avoir donc tendance à réduire l'élévation de la tête d'eau quitte à augmenter le coût de la
conduite. En fait, dans la plupart des cas, il existe une combinaison pente/hauteur de chute à coût
minimal. L'exemple simplifié suivant permet de comprendre le principe.
La figure 4.2 représente un système d'adduction pour lequel il est nécessaire d'élever la charge
par pompage en A, à une élévation h, pour ensuite faire couler le débit par gravité de B vers C.
dans un tunnel de longueur L. Si h est grand la station de pompage sera chère, mais le coût du
tunnel sera réduit étant donné son plus faible diamètre. Inversement, si h est petit, le coût du
tunnel sera de plus grand. On porte donc en graphique le coût du pompage pour différentes
valeurs de h ou de la pente S = h/L, puis on répète l'opération pour le coût du tunnel ; ce qui est
représenté à la figure 4.3. La somme des coûts a un minimum qui fixe la pente donc la hauteur de
chute.
h
A C
72
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Somme de coûts
Coût
A
T
D
Pompage
Tunnel B
T'
Pente
Fig. 4.3 - Graphique des coûts d'adduction en fonction de la pente
Il est intéressant d'interpréter les tangentes aux courbes de la figure 4.3. Sachant en effet que la
pente S = h/L et que L est constant, alors un incrément de pente dS = dh/L entraîne un incrément
de coût dC, Le rapport de ces incréments L dC/dS est donc la tangente T' de la courbe CD. T'
représente donc le taux variation du coût de pompage en fonction de la hauteur de pompage. Ce
taux est croissant car plus la pente augmente plus le coût augmente.
En fait, comme la dérivée d'une somme est égale à la somme des dérivées, nous cherchons
l'abscisse pour laquelle cette somme est nulle, c'est-à-dire la pente pour laquelle la tangente à la
courbe de la somme des coûts est nulle.
Lorsqu'un aqueduc est formé de différentes conduites en série et que la charge totale est connue,
on peut utiliser la méthode graphique des tangentes parallèles pour connaître les diamètres
économiques de chaque conduite (Fig. 4.4).
73
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Coût
C
1
C2
h h
1 2 Perte de charge
Fig. 4.4 - Illustration de la méthode des tangentes parallèles.
Connaissant la charge totale hT, on trace les courbes de coût en fonction de la perte de charge de
chaque conduite. Ensuite on trace des tangentes parallèles aux courbes de telle sorte que la
somme des pertes de charge correspondante soit égale à la charge totale. On procède alors par
itérations jusqu'à l'obtention d'une solution.
En fait cette technique est une application graphique de la méthode des multiplicateurs de
Lagrange ce qui permet de trouver l'optimum d'une fonction en respectant une contrainte.
Dans notre cas, la fonction à minimiser est la somme des coûts et la contrainte est donnée par la
perte de charge constante.
C1 = f1 (h1 ) (4.24)
C2 = f2 (h2 ) (4.25)
CT = C1 + C2 (4.26)
Φ = h1 + h2 - hT = 0 (4.27)
et la fonction à optimiser:
F = CT + λ Φ (4.28)
74
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∂F ∂C1 ∂Φ
= +λ =0 (4.29)
∂h1 ∂h1 ∂h1
∂F ∂C2 ∂Φ
= +λ =0 (4.30)
∂h2 ∂h2 ∂h2
∂Φ ∂Φ
sachant que = 1 et que = 1, il vient:
∂h1 ∂h2
∂C1
+λ = 0 (4.31)
∂h1
∂C2
+λ = 0 (4.32)
∂h2
∂C1 ∂C2
=
∂h1 ∂h2
On peut généraliser ces techniques par l'emploi de la méthode d'Euler-Lagrange qui consiste à
trouver un point de singularité d'une fonctionnelle de type:
I= ∫ f ( x, y, y ′) dx (4.33)
L
où :
I: coût global du projet
€f: fonctions de coût liées aux paramètres hydrauliques
x: distance
y: charge
y' : pente
∂f d ∂ f
− =0
∂y dx ∂y ′
En pratique, on utilise plutôt des méthodes numériques pour monter sur ordinateur, à partir de
ces éléments théoriques, des programmes d'optimisation pour lesquels la complexité du système
€ n'est qu'une question de volume de données.
à étudier
75
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert
Aqueduc:
Barrage et tunnel 50 - 75
Conduite d'adduction 25 - 50
Poste de pompage 15 - 20
Pompe 5 - 10
Égout:
Collecteur, intercepteur 25 - 40
Usine d'épuration 10 - 30
Station de pompage 10 - 20
76
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Exercices
4.1 Quels équipements retrouve-t-on généralement sur une ligne d'adduction en conduite ?
4.2 On veut déterminer la section la plus efficace (périmètre mouillé minimal) d'un canal
rectangulaire sachant que la vitesse d'écoulement ne devra pas dépasser 1 m/s, que la pente est
fixée à 0,8×10-4 et que le coefficient de Manning est de 0,013.
4.3 Quel débit coulera dans un aqueduc constitué de deux conduites en série de 400 et 800 m de
longueur et de 50 et 60 cm de diamètre sous une charge totale de 80 m.
le débit à produire est de 16 m3/s avec une perte de charge totale de 11 m, le coefficient de
Hazen-Williams est de 100. Trouver les diamètres économiques pour les 3 sections en tenant
compte des coûts en $/m de conduite suivants:
diam 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 (m)
AB 240 282 322 397 466 591 $/m
BC 315 361 423 525 574 755
CD 423 453 535 623 659 902
4.8 Si le niveau du réservoir amont de l’exemple de la section 4.3.3 est de 10 m et que celui du
réservoir aval est de 40 m, calculer le point de fonctionnent pour des conduites de 1 km de
long et de 50 cm de diamètre chacune (f = 0,02) avec une pompe de courbe h p = 40 − 5Q2 .
Quel résultat obtenez vous en utilisant la formule d’Hazen-Williams avec CHW = 100 ?
77
Chapitre 5 - Système de distribution des eaux
Ce chapitre est consacré à la distribution des eaux potables dans un réseau de conduites. Nous
énoncerons les objectifs fondamentaux à atteindre pour satisfaire la demande en terme de
pression et de débit. Les méthodes de calcul seront décrites à partir des principes de base.
• Réseau branché sur un réservoir suffisamment élevé pour assurer les débits et les pressions.
• Méthode simple et la plus fiable si la conduite principale est bien protégée contre les bris
accidentels.
• Pompage lors des périodes de basse consommation vers des réservoirs élevés.
Dans les réseaux étendus et de consommation dense, les réservoirs permettent d'égaliser la
pression sans avoir à augmenter le diamètre des conduites principales.
La réserve d'équilibre (ou d’opération) se définit comme étant le volume d'eau nécessaire à
combler la différence entre la capacité maximale de production, en général la consommation
journalière maximale, et la pointe de cette journée de consommation maximale. On calcule cette
réserve à partir du graphique de la demande cumulative (fig. 5.2).
79
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert
600 30000
débit
500 25000
demande cum.
Re
Demande cumulative m3
400 20000
Débit l/s
300 15000
200 10000
100 5000
0 0
0 6 12 18 24
Temps h
La réserve d'urgence et de production sert à fournir de l'eau pendant les événements imprévus.
La réserve d’urgence, utilisée lors d'un bris de pompe par exemple, a un volume correspondant à
environ 2 à 14 heures de consommation journalière. La réserve de production est gardée à l'usine
de traitement et est équivalent à 4 heures de production nominale.
Comme il est improbable d'avoir un bris majeur le jour maximal avec le plus gros incendie, il ne
serait pas économique de garder simultanément toutes ces réserves. On considère dans la
pratique souhaitable de garder somme des réserves d'équilibre, d'incendie et d'urgence. Le
minimum étant de garder seulement les réserves d'équilibre et d'incendie.
Les réservoirs peuvent être construits soit en élévation, château d'eau par gravité ou alors en
sous-sol accompagnée d'un système de pompage. Il semble que cette dernière solution soit
considérée comme préférable pour des raisons esthétiques et économiques tant au point de vue
coût initial qu'au point de vue coût d'entretien.
80
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert
Une valeur de la pression située entre des extrêmes acceptables et ce pour l'ensemble du réseau
constitue, à part bien sûr la capacité de fournir à la demande, le critère de base du
dimensionnement correct pour atteindre l'efficacité du réseau.
En cas d'incendie, il faut prévoir la possibilité d'augmenter la pression, ce qui peut ce faire par les
moyens suivants :
Plusieurs unités sont utilisées pour quantifier la pression, nous donnons ci-après quelques valeurs
de références :
1 atmosphère (atm) = 14,696 psi
= 1 013.3 mbar
= 101,33 KN/m2 (KPa)
= 10,33 m d'eau
81
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert
Un réseau de distribution peut avoir une forme ramifiée (fig. 5.3) ou une forme maillée (fig. 5.4)
ce qui est plus courant. On appelle antenne les conduites en cul de sac. Les réseaux sont
constitués des éléments suivants :
Les conduites sont fabriquées en béton précontraint, en fonte ou en CPV. Les diamètres sont
calculés pour obtenir des vitesses de l'ordre de 0,6 à 1,2 m/s, 2 m/s au maximum en cas de feu.
Ces diamètres sont en général de 15 cm en zone résidentielle, 20 cm en zone commerciale et 30
cm et plus dans les rues principales.
82
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert
• La densité de la population et ses activités pour évaluer les besoins en eaux des différents
secteurs résidentiels, commerciaux et industriels.
On résume en général toute information pertinente sur carte topographique, on évalue les
consommations de chaque zone et les débits de feu de façon à déterminer la demande totale, la
puissance de pompage requis, le volume et la position des réservoirs et les diamètres et longueurs
des conduites.
Bien souvent, avant de faire l'analyse d'un réseau, il est nécessaire de le simplifier en regroupant
en série ou en parallèle un certain nombre de conduites pour former des conduites équivalentes.
83
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert
hT = h1 + h2 + K + h j (5.1)
b) Le débit est le même pour toutes les conduites :
QT = Q1 = Q2 = K = Qj (5.2)
c) La perte de charge est liée au débit par une relation du type :
h = R Qn (5.3)
où le coefficient R est la résistance de la conduite. Cette résistance ne dépend que des propriétés
de la conduite c’est-à-dire la rugosité, le diamètre et la longueur.
8f L
R= et n = 2
π 2 g D5
Re QTn = ( R1 + R2 + K + R j )QTn
d'où:
Re = R1 + R2 + K+ R j
Donc pour des conduites en série, la résistance équivalente s'exprime comme la somme des
résistances de chaque conduite :
j
Re = ∑ Ri (5.4)
i =1
QT = Q1 + Q2 + K + Qj (5.5)
b) La perte de charge est la même pour toutes les conduites:
84
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert
hT = h1 = h2 = K = h j (5.6)
c) Le débit est lié au à la perte de charge par une relation du type:
Q = K hm (5.7)
où K est la conductance de la conduite. La conductance est liée à la résistance par la relation :
1
K=
Rm
avec m = 1/n.
Donc, en introduisant l'expression (5.7) dans (5.5) on obtient:
Ke hTm = ( K1 + K2 + K + K j ) hTm
d'où:
Ke = K1 + K2 + K + K j
Donc pour des conduites en parallèle, la conductance équivalente s'exprime comme la somme
des conductances de chaque conduite :
j
Ke = ∑ Ki (5.4)
i=1
Le principal problème qui se pose à l'ingénieur face à l'infrastructure de distribution des eaux
consiste à connaître le comportement en pression de chaque élément du réseau lors de situations
critiques (incendies), de période de forte demande ou encore en fonctionnement normal.
Le grand nombre de conduites et leur interconnexion qui caractérisent la structure d'un réseau
maillé font qu'il n'est pas possible de calculer de façon simple et rapide, avec suffisamment de
précision les pertes de charges et les débits dans toutes les conduites correspondant à une
situation de consommation donnée. La raison en est relativement simple. La distribution de débit
dans le réseau est conditionnée par le principe de l'énergie minimum, ce qui a pour conséquence
que la moindre modification du réseau entraîne une redistribution des débits. Comme on le voit,
la solution du problème dépend simultanément de ce qui se passe dans chaque élément du réseau.
Une autre difficulté provient du fait que la relation qui décrit le lien entre le débit d'une conduite
et la perte de charge qu'il entraîne est non linéaire ce qui ne simplifie pas non plus la tâche de
l'ingénieur.
Dans les années 20, Hardy Cross, le premier, appliqua sa méthode de distribution des moments
dans les structures hyperstatiques à la recherche d'une solution au problème de l'équilibre des
réseaux de conduites. Sa technique consiste à remplacer la simultanéité des comportements par
85
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert
La méthode de Hardy Cross a été utilisée avec succès depuis cette période puisque qu'elle était la
seule méthode relativement précise disponible. Cependant, le fait que le nombre de calculs par
itérations et que le nombre d'itérations elles-mêmes était assez important, on ne pouvait pas
facilement faire le calcul pour une quantité étendue de configurations de consommation. Avec
l'arrivée, au début des années 60, d'une certaine accessibilité à la puissance de calcul des
ordinateurs, les premiers programmes de calcul de l’équilibre des réseaux n'étaient en fait que la
codification sur ordinateur de la méthode de Hardy Cross. Bien que cela permît l'analyse de plus
gros réseaux, l'utilisation d'un calculateur ne modifiait en rien le comportement numérique de la
méthode, soit l'hypothèse de non-simultanéité des événements. Puisqu'il était alors possible de
faire plus de calculs, les problèmes de convergences furent plus fréquents.
C'est alors qu'apparurent des méthodes dites matricielles. Le fondement de ces méthodes repose
sur une approche semblable à celle de Hardy Cross, mais en tenant compte de l'interaction des
éléments voisins. Elles permettent donc de corriger simultanément l'ensemble du réseau afin
d'améliorer la solution de départ approximative. Ces méthodes sont, évidemment, intimement
liées à l'emploi d'un ordinateur puisqu'elles conduisent, à chaque itération, à l'inversion d'un
système matriciel important. Bien que l'introduction de la simultanéité des corrections améliore
significativement la convergence du processus itératif, les problèmes liés au choix de la solution
de départ restent les mêmes, c'est-à-dire que ce choix initial conditionne encore le comportement
de la convergence.
Plus récemment, au début des années 70, la méthode linéaire commençait à être utilisée. Basée
que la résolution simultanée des équations d'énergie et de continuité sur l'ensemble du réseau,
elle conduit à un système matriciel plus gros donc, nécessite l'utilisation d'un ordinateur plus
puissant. Cependant, son avantage principal réside dans le fait qu'il n'est pas nécessaire de choisir
une solution initiale et qu'il est plus facile d'y inclure des équipements spécifiques. Sur le plan
purement numérique, cette méthode présente une convergence fondamentalement oscillante qui
peut être réduite par une technique de sous relaxation. Il y a quelques années, la méthode de
résolution de cette formulation a été révisée en profondeur. Nous avons proposé d'utiliser une
technique numérique basée sur l'adaptation de la méthode de Newton-Raphson à l'ensemble du
système matriciel. Ceci, couplé à une organisation topologique de la matrice de comportement
nous a permis d'obtenir une méthode dont le comportement en convergence est considérablement
amélioré.
Principes de base
Définitions préliminaires
Un circuit fermé composé d’éléments constitutifs d’un réseau est appelé maille.
86
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert
Un réseau est en équilibre lorsque la somme algébrique des débits Q (y compris le débit de
consommation) aux nœuds est nulle et que, simultanément, la somme algébrique des pertes de
charge h autour d'une maille s'annule. Ceci définit la loi des nœuds et la loi des mailles.
∑ε N QN = 0 (5.5)
N = i, j,k K
∑ε M hM = 0 (5.6)
M = i, j,k K
Les variables ε N et ε M représentent respectivement le signe des débits QN des conduites i, j, k, etc
qui sont connectées à un nœud et le signe des pertes de charge hM des conduites i, j, k, etc qui
sont constituent une maille selon la convention adoptée. Elles ne peuvent donc ne prendre que les
valeurs –1 ou 1.
h = R Qn (5.7)
ou inversement:
1 1
Q= 1
h n
= K hm (5.8)
R n
Méthodes de calcul
€
Le schéma général de la méthode de résolution de ce type de problème consiste à écrire au
moyen de la loi des nœuds ou de la loi des mailles un nombre d’équations équivalent au nombre
d’inconnues choisies. On peut choisir de déterminer soit les débits Q dans les conduites, soit les
pertes de charge h dans les conduites, soit les charges H aux noeuds. Dès que l’un de ces
ensembles d’inconnues est déterminé, on peut facilement en déduire les deux autres grâce aux
relations qui lient le débit à la perte de charge. Le caractère non linéaire de ces relations est
responsable de la non-linéarité du système à résoudre.
Pour résoudre un système d’équations non linéaires, il faut le linéariser, ce qui conduit à une
solution approximative. On procède alors par itérations pour améliorer la solution afin qu’elle se
stabilise avec un certain degré de précision.
Plusieurs approches sont possibles et on peut les regrouper en trois grandes catégories :
87
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert
Cette méthode a un intérêt historique car elle a été développée avant l’invention des moyens de
calcul électroniques. C’est une forme simplifiée de l’application d’une méthode de Newton-
Raphson ce qui entraîne une dégradation de la convergence. Elle permet d’illustrer simplement
les concepts, mais, à mon avis, elle ne devrait jamais être programmée sur ordinateur car les
moyens de calcul actuels sont largement suffisants pour ne pas avoir à envisager cette
simplification et gagner considérablement sur le plan de la convergence.
Cette méthode consiste à choisir les débits Q comme inconnues. On commence en choisissant un
ensemble de débits initiaux Q0 positifs qui satisfont la loi des nœuds puis on les corrige de façon
à ce que les pertes de charge générées par ces débits tendent à satisfaire la loi des mailles et sans
perturber la loi des nœuds (voir l’encadré des aspects théoriques plus loin). En général, cet
objectif n’est pas atteint du premier coup et l’on recommence en prenant comme débits initiaux
les valeurs que l’on vient de trouver.
- Pour chaque maille, correction des débits pour atteindre ∑ε M h0, M = 0 en introduisant
M = i, j,k K
n
h0 = RQ0
n
− ∑ε R Q M M 0, M
M = i, j,k K
ΔQ = n−1
(5.9)
∑n R Q M 0, M
M = i, j, kK
- Convention de signe, ε M est positif lorsque le débit est dans le sens de parcours de la maille.
+ -
88
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- On applique la correction ΔQ de chaque maille aux débits des conduites constituant la maille
en tenant compte du signe :
QM = Q0, M + ε M ΔQ
Pour accélérer la convergence, on peut prendre comme Q0 les valeurs déjà corrigées par des
mailles précédentes.
Les corrections peuvent faire changer le signe du débit, deux possibilités s’offrent à nous :
- Garder les débits négatifs et modifier la formule de correction pour les accepter :
− ∑ ε M R M Q0,n−1
M Q0, M
M = i, j,k K
ΔQ =
∑ n RM Q0n−1
,M
M =i, j,k K
Sur le plan pratique la deuxième méthode est de loin préférable car la première méthode exige
que la mise à jour des ε M soit faite dans les mailles auxquelles appartient une conduite ce qui
nous oblige à créer une table liant chaque conduite aux mailles auxquelles elle appartient. Ceci
n’est pas nécessaire pour la deuxième possibilité et c’est ce que nous allons adopter pour toutes
les autres méthodes.
Cette méthode diffère de la précédente par son point de départ. On choisit plutôt les pertes de
charge h comme inconnues. En voici les principales étapes :
- Choix des h0 en respectant ∑ε M h0, M = 0 dans chaque maille. Ceci est direct si on choisit
M = i, j, kK
1 1
- Calcul des Q0 correspondant
€ Q= 1
h n
= K hm
R n
€
89
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert
− ∑ε N Q0 , N
N = i, j, k K
Δh = (5.10)
Q0, N
∑ n h0, N
N = i, j,k K
+
-
-
h = h0 + ε N Δh
- On continue les corrections jusqu'à ce que la loi des nœuds soit respectée à chaque nœud
avec une précision adéquate.
C'est une méthode itérative matricielle qui permet de repartir sur l'ensemble du réseau les
corrections ∆Q pour obtenir l'équilibre des pertes de charge (loi des mailles) à partir de débits
initiaux Q0 choisis en fonction de la loi des nœuds (voir Hardy Cross par mailles)
- On écrit le système d'équations non linéaires à partir de la loi des mailles auquel on applique
la méthode de Newton-Raphson (voir encadré théorique) pour chaque maille:
∑ ( nR M Q0,n−1
M ΔQM = − ) ∑ε M R M Q0n, M (5.11)
M = i, j,k K M = i, j,k K
90
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert
Cela revient à faire un changement de variables dans lequel chaque correction de débit
appliquée à une conduite M est remplacée par la différence de corrections appliquées aux
mailles A et B communes à la conduite M. Si une conduite n’appartient qu’à une maille, on
lui attribue seulement la correction de cette maille. Le nombre d’inconnues devient donc égal
au nombre de mailles et la résolution est alors possible.
Par exemple, pour une maille A adjacente aux mailles B et C, la relation (5.11) devient :
∑ nRM Q0,n−1 n−1 n−1 n
M ΔQA − nRAB Q0, AB − nRA C Q0, A C = − ∑ ε M RM Q0, M
M = i, j, kK M = i, j, kK
- En pratique, le système est organisé sous forme matricielle, en tenant compte que les sens des
débits ne seront pas mis à jour et que le débit gardera son signe, de la façon suivante :
BA ∑ nR Q0 M
= − (5.13)
B
M B
M O M M
n−1 n−1
ΔQM n−1
− nR Q0 L L ∑ 0
nR Q ∑ ε R Q 0 Q0
MA M M
91
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert
Exemple
q2
q4
1 2 4
1 4
q1
3 II 6
2
5
3 5 q5
q3
Dans un premier temps, il faut calculer des débits initiaux satisfaisant la loi des nœuds :
Q0, 1 = q1 2
Q0, 2 = q1 2
Q0, 3 = (Q0, 1 − q2 ) 2
Q0, 4 = (Q0 ,1 − q2 ) 2
Q0, 5 = Q0, 2 + Q0, 3 − q3
Q0, 6 = Q0, 4 − q 4
92
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert
n−1 n−1
R1 Q0,1 + R2 Q0,2 n−1
n n−1
−nR3 Q0,3
+ R3 Q0,3 ΔQI
n−1
=
n−1
ΔQII
n−1 R Q + R Q
n
3 0,3 4 0, 4
−nR3 Q0,3 n−1
n−1
+ R5 Q0,5 + R6 Q0,6
n−1 n−1 n−1
−R1 Q0,1 Q0,1 + R2 Q0,2 Q0,2 − R3 Q0,3 Q0,3
− n−1 n−1 n−1 n−1
R3 Q0,3 Q0,3 − R4 Q0, 4 Q0, 4 + R5 Q0,5 Q0,5 − R6 Q0,6 Q0,6
€ Q1 = Q0 ,1 − ΔQI
Q2 = Q0,2 + ΔQI
Q3 = Q0,3 − ΔQI + ΔQII
Q4 = Q0, 4 − ΔQII
Q5 = Q0,5 + ΔQII
Q6 = Q0,6 − ΔQII
On remplace les Q0,i par les Qi et on recommence jusqu’à ce que le membre de droite s’approche
de zéro
Cette méthode itérative permet de répartir sur l'ensemble du réseau les corrections Δh pour
atteindre l'équilibre des débits à partir de pertes de charge initiales h0 choisies en fonction de la
loi des mailles (voir H.C. nœud). La procédure est semblable à la méthode matricielle par mailles
et nous en donnons ici le résumé :
- Le système de N équations s'écrit
∑m K N h0,m−1
N ΔhN = − ∑ε N K N h0m, N = ∑ε N Q0 , N (5.14)
N = i, j,k K N =i, j,k K N = i, j,k K
93
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert
∆h N = ∆hA - ∆h B (5.15)
- Organisation matricielle
hN = h0, N + ε A Δh + ε B Δh
- On continue les corrections jusqu'à ce que la loi des nœuds soit respectée à chaque nœud
avec une précision adéquate.
Méthodes directes
Cette méthode est assez simple en ce qui concerne la mise en équations. En effet, il suffit
d’écrire autant d’équations conservation de débit ou d’énergie qu’il y a de débits dans les
éléments du réseau.
C = M + N −1 (5.17)
où :
C = nombre de conduites (ou d’éléments hydrauliques entre deux nœuds)
M = nombre de mailles (boucles fermées)
N = nombre de nœuds (points de jonctions)
Dans la théorie des graphes, C est appelé « nombre cyclomatique » et sa définition n’est valide
que pour un graphe plan.
On peut donc écrire, un système de N - 1 équations de nœuds et M équations de mailles pour
calculer des C débits:
94
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert
ε1,1 L ε1,C
M M Q1 q1
M M
ε L ε N ,C
N −1,1
M q N −1
n−1 M = h (5.18)
n−1
εR Q L
εR Q 1
1,C
1,1
M M
M M
Q
C hM
n−1 n−1
εR Q L εR Q
M ,1 M ,C
• Les N-1 premières lignes de la matrice contiennent les signes εi,j relatifs au iième nœud et à la
jième
€ conduite. Pour les conduites non connectées à un nœud, ε est nul.
n−1
• Les M dernières lignes de la matrice contiennent les termes signés ε R Q relatifs à la
i, j
iième maille et à la jième conduite. Pour les conduites non participantes à une maille, ε est nul.
• Les débits de consommation imposés aux nœuds qi sont placés dans la première partie du
membre de droite.
• La seconde partie de la matrice contient des débits qui ne sont pas encore connus. On les
remplace par des débits quelconques Q0 qui sont sans rapport avec la loi des nœuds. On
calcule alors une première estimation du débit Q avec ces débits Q0 arbitraires puis on
améliore la solution en procédant à des itérations.
Q(i ) + Q0(i)
Q0(i +1) =
2
Cette technique assure une convergence efficace mais relativement lente. Une autre technique de
résolution a donc été proposée. Elle est basée sur l’application de la méthode de Newton-
Raphson au système 5.18. Cette méthode a été programmé dans le logiciel CASH2. Les essais
2
Conception et Analyse de Systèmes Hydrauliques, http://www.gci.ulaval.ca/cours/gci10214/cash.htm
95
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert
poursuivis jusqu'à maintenant ont prouvé, hors de tout doute, la supériorité de la stabilité de ce
schéma numérique par rapport aux méthodes précédentes.
Exemple
q2
q4
1 2 4
1 4
q1
3 II 6
2
5
3 5 q5
q3
Il n’est pas nécessaire de choisir des Q0 cohérants, il suffit de leur donner une valeur initiale
quelconque mais différente de zéro.
−1 −1 0 0 0 0 Q
1 −q1
1 0 −1 −1 0 0 Q2 q2
0 1 1 0 −1 0 Q q
3 = 3
0 0 0 1 0 −1 Q4 q4
n−1 n−1 n−1
−R1 Q0,1 R2 Q0,2 −R3 Q0,3 0 0 0 Q 0
5
n−1 n−1 n−1 n−1
0 0 R3 Q0,3 −R4 Q0, 4 R5 Q0,5 −R6 Q0,6 Q6 0
96
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert
Q1 = Q0,1
Q2 = Q0,2
Q3 = Q0,3
Q4 = Q0, 4
Q5 = Q0,5
Q6 = Q0,6
On remplace les Q0,i par les moyennes des Qi et Q0,i précédent et on recommence jusqu’à ce que
les valeurs du débit se stabilisent.
€
97
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert
Dans la méthode de correction par mailles, on désire que pour chaque maille, la somme
algébrique des pertes de charges s’annule :
∑ε M hM = 0
M = i, j,k K
Comme on connaît les C débits initiaux Q0 satisfaisant la loi des nœuds et la relation qui lie le
débit à la perte de charge, on peut écrire les M équations précédentes sous la forme suivante :
n
∑ε M RM (Q0, M + ε M ΔQM ) = 0
M = i, j,k K
Ce qui signifie que l’on doit déterminer les corrections ΔQM , pour chaque conduite qui doivent
être appliquées aux débits initiaux Q0 de telle sorte que l’ensemble de ces expressions s’annule.
Pour réussir à résoudre ce problème nous devons développer chaque équation en série de Taylor
en considérant qu’elles sont fonctions de plusieurs variables indépendantes, c’est-à-dire les
corrections de débit à appliquer à chaque conduite :
n ∂
∑ε
M = i, j,k K
M RM (Q0, M + ε M ΔQM ) = ∑ε
M = i, j, kK
M RM Q0,n M + ∑
M =i, j,k K
ε M ΔQM
∂Q0 , M
( )
ε M R M Q0n, M = 0
n
∑ε
M = i, j,k K
M RM (Q0, M + ε M ΔQM ) = ∑ε
M = i, j, kK
M RM Q0,n M + ∑
M =i, j,k K
(
ε M ΔQM ε M RM nQ0,n−1 )
M = 0
2
Sachant que ε M = 1, on obtient finalement pour chaque maille :
∑ ( nR M Q0,n−1 )
M ΔQM = − ∑ε M R M Q0n, M
M = i, j,k K M = i, j,k K
Cette méthode consiste à écrire un système d’équations composé des N équations de nœuds.
Comme il y a C débits inconnus dans ces équations, on remplace les débits par la relation qui
relie le débit à la perte de charge (éq. 5.8) dans laquelle on remplace explicitement la perte de
charge par la différence de deux charges nodales. On obtient donc N inconnues. Il n’est plus
possible, comme dans le cas précédent, de linéariser facilement le système et il est nécessaire
d’utiliser la méthode de Newton-Raphson.
98
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert
Cette méthode converge bien, la principale difficulté de sa mise en œuvre surgit lors de
l’introduction d’éléments hydrauliques comme des pompes.
Les réseaux de distribution ne sont pas constitués uniquement de conduites, aussi, l'analyse d'un
tel système nous conduit à nous poser des questions concernant le taux de vidange ou de
remplissage des réservoirs, des paramètres de fonctionnement des surpresseurs et des pompes ou
de l'état des réducteurs de pression. Il est donc primordial d'incorporer dans un tel programme
d'analyse, la possibilité de simuler l'effet de ces équipements spéciaux sur l'ensemble du réseau.
Le principe de simulation des équipements spéciaux est basé sur l'utilisation d'une loi de
comportement qui relie la perte de charge au débit:
h = f (Q) (5.19)
Cette relation est ajustée en fonction de l'équipement considéré.
Les réservoirs
Lorsque le nombre de réservoirs est supérieur à l'unité, on considère un trajet virtuel (souvent
appelé pseudo-lien) entre les réservoirs pris deux à deux. Ainsi la perte de charge négative sur ce
parcours est égal à la différence de charge entre les deux réservoirs. On ajoute aussi la possibilité
de recycler la perte de charge locale à l'entrée ou à la sortie du réservoir.
hij = H Rj − HR i (5.20)
99
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert
Exemple
Notons par QR1 et Q R2 les débits des réservoirs. Le lien qui relie le nœud 6 au nœud 7 est un
pseudo-lien, son débit est nul mais sa perte de charge est égal à la différence de niveau entre les
deux réservoirs. Les réservoirs ont un débit mais n’ont pas de perte de charge.
III
R1
q2
1 2 4 q4
1 4
q1
3 II 6
2
5
3 5 R2 7
q3
q5
Dans un premier temps, il faut calculer des débits initiaux satisfaisant la loi des nœuds. Comme
on ne sait pas de quel réservoir va provenir l’eau consommée, on peut choisir, par simplicité, que
seul le réservoir 1 fournit le réseau :
Q0, R1 = q1 + q2 + q3 + q4 + q5
Q0, R 2 = 0
Q0, 1 = Q0, r1 2 − q1
Q0, 2 = Q0, r1 2 − q1
Q0, 3 = q3 − Q0, 2
Q0, 4 = Q0 ,1 − Q0,3 − q2
Q0, 5 = Q0, 2 + Q0, 3 − q3
Q0, 6 = Q0, 4 − q4
100
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert
n−1
∑ N N 0, N 0, N
ε R Q Q
N =1,2,3
n−1
− ∑ε N RN Q0, N Q0, N
N =3, 4,5,6
n−1
∑ε N RN Q0, N Q0, N + ε7 h7
N =1, 4,6
On applique les corrections, y compris sur les débits des réservoirs, en tenant compte des signes :
€ Q1 = Q0 ,1 − ΔQI + ΔQIII
Q2 = Q0,2 + ΔQI
Q3 = Q0,3 − ΔQI + ΔQII
Q4 = Q0, 4 − ΔQII + ΔQIII
Q5 = Q0,5 + ΔQII
Q6 = Q0,6 − ΔQII + ΔQIII
QR 1 = Q0, R1 + ΔQIII
QR 2 = Q0, R 2 − ΔQIII
On remplace les Q0,i par les Qi et on recommence jusqu’à ce que le membre de droite s’approche
de zéro
Les pompes
La courbe de performance débit-charge d'une pompe est donnée par le fabricant ; la façon la plus
simple de l'introduire dans le modèle est de l'interpoler par une relation quadratique du type:
h = A + B Q + CQ2 (5.21)
101
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert
Il est par ailleurs possible d'utiliser des techniques d'interpolation et de demander à l'utilisateur
du modèle de spécifier un certain nombre de points (h, Q) caractéristiques de la courbe de
comportement.
Exemple
On ajoute une pompe entre R1 et le nœud 1, cette nouvelle branche à un débit et un gain de
charge lié ensemble par une relation de type 5.21.
R1
III
6
q6
P
q2
1 2 4 q4
1 4
q1
3 II 6
2
5
3 5 R2 8
q3
q5
Dans un premier temps, il faut calculer des débits initiaux satisfaisant la loi des nœuds. Comme
on ne sait pas de quel réservoir va provenir l’eau consommée, on peut choisir, par simplicité, que
seul le réservoir 1 fournit le réseau, le débit de la pompe est égal au débit du réservoir moins un
éventuel débit de consommation à l’amont de la pompe :
102
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert
Q0, R1 = q1 + q2 + q3 + q4 + q5
Q0, R 2 = 0
Q0, P = Q0, R1 − q6
Q0, 1 = Q0, r1 2 − q1
Q0, 2 = Q0, r1 2 − q1
Q0, 3 = q3 − Q0, 2
Q0, 4 = Q0 ,1 − Q0,3 − q2
Q0, 5 = Q0, 2 + Q0, 3 − q3
Q0, 6 = Q0, 4 − q4
On utilise le système 5.13 pour construire la matrice et le membre de droite. Dans la matrice, on
retrouvera la dérivée de l’équation de la pompe. Dans le membre de droite, il faut s’assurer que,
en tenant compte du sens de parcours de la maille, la perte de charge de la pompe (gain de
charge) soit de signe opposé au débit de la pompe :
n−1
∑ε N RN Q0, N Q0, N
N =1,2,3
n−1
− ∑ε N RN Q0, N Q0, N
N =3, 4,5,6
n−1
(
∑ε N RN Q0, N Q0, N + εP A + BQP + C QP QP + ε7 h7
N =1, 4,6
)
Remarque : Dans ce système, on a traité QP comme s’il pouvait changer de signe mais cela ne
devrait pas arriver. Si cela ce produit, c’est qu’il faut revoir l’équation de la pompe.
€
On applique les corrections, y compris sur les débits des réservoirs et de la pompe, en tenant
compte des signes :
103
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert
Q1 = Q0 ,1 − ΔQI + ΔQIII
Q2 = Q0,2 + ΔQI
Q3 = Q0,3 − ΔQI + ΔQII
Q4 = Q0, 4 − ΔQII + ΔQIII
Q5 = Q0,5 + ΔQII
Q6 = Q0,6 − ΔQII + ΔQIII
QR 1 = Q0, R1 + ΔQIII
QR 2 = Q0, R 2 − ΔQIII
QP = Q0,P + ΔQIII
On remplace les Q0,i par les Qi et on recommence jusqu’à ce que le membre de droite s’approche
de zéro
Les surpresseurs
Les surpresseurs sont considérés comme des pompes et l’on utilise la même technique en
fonction de la courbe de comportement.
Les réducteurs de pression sont considérés comme des pertes de charges locales dont le
coefficient est variable en fonction des charges amont et aval. Là encore les caractéristiques de
fabrication sont à utiliser.
Les clapets
Bien que cela soit plutôt rare, dans certains cas, il est nécessaire de placer des clapets non-retour.
Lorsque le clapet est fermé, cela a une conséquence importante sur la structure de la matrice de
comportement. En effet, il faudrait à ce moment débrancher une conduite du réseau et
réorganiser la numérotation des mailles. Dans la méthode directe en débits, il est cependant
possible d'éviter cette situation en considérant l'introduction d'une condition aux limites en débit
nul sur la conduite considérée par la méthode du terme diagonal dominant. Sans changer le
nombre d'équations, il suffit de sommer au terme diagonal de l'équation correspondant à la
10
conduite considérée, un terme très grand (10 ) et placer dans le vecteur de sollicitations le
produit de la valeur imposée par ce grand terme ( ici évidemment ce terme sera nul, Q = 0).
Le critère de remise en fonction de cette conduite pose aussi quelques problèmes. Il convient de
calculer à chaque itération la charge disponible aux extrémités de cette conduite afin de décider
si le clapet fonctionne ou non et si l'on doit, le cas échéant, appliquer la mesure précédente
104
5.5.4 Ajustement des coefficients de frottement
Dans la pratique, on essaie de faire correspondre le plus possible le modèle numérique du réseau
à la réalité. Un des éléments clef de ce critère est le choix des coefficients d’Hazen-Williams (ou
de Darcy-Weisbach). Afin de déterminer la valeur de ces coefficients pour des conduites dont on
ne connaît pas l’état, on procède à des essais en place en isolant une conduite au moyen des
vannes de telle sorte qu’elle alimente seule une bouche d’incendie. On mesure alors la pression à
l’amont de la conduite ainsi qu’au niveau de la bouche d’incendie de façon à déterminer la perte
de charge sur une certaine longueur puis on évalue le débit à la sortie de la borne au moyen d’un
débitmètre ou d’un tube de Pitot. Ainsi, seul coefficient de frottement est inconnu.
Cette méthode n’est cependant valide que si le diamètre de la conduite n’a pas évolué dans le
temps. En pratique, il arrive fréquemment que le diamètre diminue à cause des dépôts qui se
forment dans la conduite. Par conséquent, on ne connaît ni le coefficient ni le diamètre de la
conduite.
b) On écrit un système de deux équations dont les inconnues sont le coefficient et le diamètre.
Pour la formule d’Hazen-Williams, cela s’écrit :
1,85
1 L
Q1,85 − h1 = 0
CHW β D4,87 1
1,85
(5.22)
1 L
Q1,85 − h2 = 0
4,87 2
CHW β D
€
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert
Exercices
5.1 Une borne-fontaine est située à l’extrémité d’une conduite de 15 cm de diamètre et de 100 m de
longueur en cul-de-sac. Lorsque cette borne est fermée, on y mesure une pression de 53 m d’eau.
Le débit à la borne-fontaine complètement ouverte peut être évalué par la relation suivante :
On sait de plus que l’orifice de la borne a un diamètre de 6 cm. On fait l’hypothèse que, peu
importe le débit, la pression à l’amont de la conduite est constante et égale à la pression
statique mesurée. La conduite est supposée horizontale, on néglige la hauteur de la borne et
le coefficient de Hazen-Williams est de 100.
106
Chapitre 6 - Collecte et évacuation des eaux usées et pluviales
6.1 Définitions
- Les eaux provenant des édifices, résidences, commerces, services, autrement appelées
eaux usées domestiques.
- Les eaux industrielles qui nécessitent un traitement primaire avant le rejet à l'égout.
- L'égout pseudo-séparatif
puisard de rue
drain de fondation
égout sanitaire
égout pluvial
égout sanitaire
égout pluvial
puisard de rue
drain de fondation
égout pluvial
108
Au québec, le débit d’eaux usées d’origine domestique est de l’ordre de 200 à 225 L/hab/d, si on
ajoute les eaux usées provenant d’autres bâtiments, il faut plutôt compter 320 L/hab/d.
- Captage
- Infiltration
Dans le cas de système d’égout ancien et rénové, il est difficile d’avancer des valeurs pour les
débits d’infiltration et de captage. Pour un système nouveau, on évalue ces débits de captage à :
• Infiltration
• Captage
Pour un territoire non aménagé ou l’on projette de construire une infrastrucure de collecte des
eaux usées, on prendra plutôt :
• Infiltration
60 L/hab/d
• Captage
50 L/hab/d
Heureusement, dans les réseaux neufs, la technologie d'aujourd'hui permet de construire des
systèmes étanches. Pour les réseaux anciens, la détermination des problèmes se fait par
inspection et mesures des débits par temps sec et humide.
Comme la consommation est variable selon une période donnée de temps, la quantité d'eau usée
le sera aussi. On peut évaluer le facteur de pointe par la formule de Hormon :
Qmax 14
FP = = 1+ (6.1)
Qmoy 4+ P
109
Pour le dimensionnement des conduites, on considère le débit maximum horaire de la journée
maximal auquel on ajoute l'infiltration maximale.
En ce qui concerne la quantité d'eau de précipitation, cela dépend évidemment des conditions
météorologiques, nous discuterons de cet aspect dans la section suivante consacrée à l'égout
€ pluvial.
La technique de calcul des débits de ruissellement afin de calculer les diamètres ou les
dimensions des conduites et canaux est basée sur la méthode rationnelle. Cette technique est
utilisée depuis la fin du siècle dernier (1889).
Ce n'est pas à proprement parler une méthode de simulation car elle est basée sur une
approximation pondérée par les temps de parcours du débit de pointe de l'hydrogramme. Cette
approximation nous donne donc l'ordre de grandeurs des débits à véhiculer mais ne peut prévoir
toutes les situations critiques.
1
Q= CI A (6.2)
360
où
Q = débit maximum de ruissellement en m3/s
€ A = aire du sous bassin en ha
C = coefficient de ruissellement
I = intensité de précipitation
110
1
3,26 (1,1− C ) L 2
tc = 1
(6.3)
S 3
où :
€ tc : temps de concentration
C : coefficient de ruissellement
L : distance de drainage [m]
S : pente de la surface à drainer [%]
Surface C
111
Courbes IDF pour Québec
350
300
250
200
Fréquence
150
1/100 ans
1/50 ans
1/25 ans
100 1/10 ans
1/5 ans
1/2 ans
50
0
0 20 40 60 80 100 120 140 160
Durée [min]
- Pour un sous-bassin aval, on prend comme temps de concentration le maximum des temps de
concentration et des temps de parcours des écoulements amont qui parviennent à son
exutoire. La superficie considérée sera la somme de toutes les superficies amont desservies
par cet exutoire. Le coefficient de ruissellement sera la moyenne pondérée par les aires des
sous-bassins amont des coefficients de ces sous-bassins. Le taux de précipitation est tiré de la
courbe IDF. On peut alors calculer le débit, le diamètre, la vitesse et le temps de parcours et
passer au sous-bassin suivant.
112
Exemple :
A = 1 ha
C = 0,4
3600
tc = 10 min I= [mm/h]
16 + t
A = 4 ha
C = 0,6
tc = 8 min
1%, 100m
A = 1 ha
C = 0,8 1
tc = 3 min
2 3
Trois sous bassins sont drainés par les conduites 1, 2 et 3. On connaît leur superficie, leur
coefficient de ruissellement ainsi que leur temps de concentration. La courbe IDF est donnée.
Conduite 1
3600 3600
I= = = 138,5 mm/h
16 + t c 16 + 10
On calcule alors le diamètre de la conduite coulant pleine qui peut passer ce débit avec une pente
égale à celle de la rue sur une longueur donnée, avecun coefficient de Manning de 0,013 :
€
3 3
nQ 8
1 0,013 ×0,154 8
1
D = 3
= 3
= 0,357 m
α S 16 0,3117 0,01 16
€ Dc = 0,400 m
€
113
α 8 1 0,3117 8 1
Qp = Dc 3 S 2 = × 0,4 3 × 0,01 2 = 0,208 m3 /s
n 0,013
€ 4Q 4× 0,208
Vp = 2
= = 1,66 m/s
π Dc π × 0,42
ce qui est une vitesse acceptable. Le temps de parcours dans cette conduite sera :
€ L
tp = = 100 ÷ (60 ×1,66) = 1,01 min
60V
Conduite 2
€ Cette conduite, qui le draine le deuxième sous-bassin, reçoit déjà un débit provenant de l’amont.
La superficie drainée est la somme des superficies drainées à l’entrée de cette conduite :
2
A = ∑ Ai = A1 + A2 = 1+ 1 = 2 ha
i=1
Le coefficient de ruissellement est calculé comme la moyenne pondérée des coefficients des
aires drainées à ce point :
€
2
∑C A i i
0,4 ×1+ 0,8 ×1
C= i=1
2
= = 0,6
2
∑A i
i=1
€ t 3
t c = max c1 = max = 11,01 min
t c2 + t p1 10 + 1,01
Intensité de précipitation :
€ 3600 3600
I= = = 133,3 mm/h
16 + t c 16 + 11,01
Débit de ruissellement :
€ 1 1
Q= CI A= × 0,6 ×133,2 ×2,0 = 0,444 m3 /s
360 360
114
€
Diamètre de la conduite coulant pleine :
3 3
nQ 8
1 0,013 ×0,444 8
1
D = 3
= 3
= 0,605 m
α S 16 0,3117 0,005 16
Diamètre commercial :
€ Dc = 0,650 m
Débit plein :
€ α 8 1 0,3117 8 1
Qp = Dc 3 S 2 = × 0,65 3 × 0,005 2 = 0,537 m3 /s
n 0,013
Vitesse pleine :
€ 4Q 4× 0,537
Vp = = = 1,62 m/s, vitesse acceptable.
π Dc π × 0,652
2
Le temps de parcours :
€ L
tp = = 200 ÷ (60 ×1,62) = 2,06 min
60V
Conduite 3
€ Superficie drainée :
3
A = ∑ Ai = A1 + A2 + A3 = 1+ 1+ 4 = 6 ha
i=1
Le coefficient de ruissellement :
€ 3
∑C A i i
0,4 ×1+ 0,8 ×1+ 0,6 × 4
C= i=1
3
= = 0,567
6
∑A i
i=1
€ t c3 8
t c = max t c2 + t p2 = max 3 + 2,06 = 13,07 min
t + t + t 10 + 1,01+ 2,06
c1 p1 p2
€ 115
Intensité de précipitation :
3600 3600
I= = = 123,9 mm/h
16 + t c 16 + 13,07
Débit de ruissellement :
€ 1 1
Q= CI A= × 0,567 ×123,9 ×6,0 = 1,170 m3 /s
360 360
Diamètre de la conduite coulant pleine avec une pente minimale de 0,25 % puisque la rue a une
pente de 0,2 % :
€
3 3
nQ 8
1 0,013 ×1,17 8
1
D = 3
= 3
= 0,991 m
α S 16 0,3117 0,0025 16
Diamètre commercial :
€ Dc = 1,000 m
Débit plein :
€ α 8 1 0,3117 8 1
Qp = Dc 3 S 2 = × 1,0 3 × 0,0025 2 = 1,199 m3 /s
n 0,013
Vitesse pleine :
€ 4Q 4×1,199
Vp = 2
= = 1,53 m/s, vitesse acceptable.
π Dc π ×1,02
Le temps de parcours :
€ L
tp = = 200 ÷ (60 ×1,53) = 2,18 min
60V
6.3.2.Calcul de l'écoulement
€ Une conduite pluviale est correctement dimensionnée lorsqu'elle peut faire écouler le débit de
dimensionnement sans se mettre en charge, à des vitesses comprises entre 0,6 et 4,5 m/s et à une
pente supérieure à 0,0025 (0,25 %). Les directives du Ministère de l'environnement préconisent
de plus, un diamètre supérieur ou égal à 300 mm.
116
- Calcul du diamètre de la conduite circulaire pleine avec le débit de dimensionnement et la
pente du sol ou S = 0,0025 par la formule de Manning :
3
nQ 8
1
D = 3
(6.4)
α S 16
- On
€ arrondit à la valeur supérieure ce diamètre pour prendre une valeur commerciale D c,
minimum 300 mm, et on calcule le débit plein:
α 8 1
Qp = Dc 3 S 2 (6.5)
n
- Calcul de la vitesse d'écoulement pour vérifier si elle comprise entre 0,6 et 4,5 m/s:
€ 2
1 D 3 1 4Q
Vp = c S 2 = (6.6)
n 4 π Dc2
- Le temps de parcours (en min) est donné pour une conduite de longueur L par:
€ L
tp = (6.8)
60V
€
Une simulation réelle du parcours de l'onde de crue dans un réseau de drainage ne peut se faire
qu'en considérant le facteur temps. Pour cela, il suffit de découper un événement « pluie » en
intervalles de temps, de considérer pour chaque pas de temps la quantité d'eau qui ruisselle pour
arriver à chaque point d'entrée du réseau et d'accumuler, en fonction des quantités d'eau déjà
présentes dans le réseau, le débit dans chaque conduite. Les dimensions physiques du réseau,
longueurs, diamètres et pentes, permettront de déterminer les temps de parcours dans chaque
branche.
Nous aurons donc à chaque point de jonction du réseau la sommation des hydrogrammes
d'apport et une telle simulation nous permettra de connaître l'hydrogramme réel en tout point du
réseau. (fig 6.5)
117
Il est évident que plus le pas de temps sera petit plus la précision sera grande. Le nombre de
calculs à effectuer sera donc proportionnel au nombre de pas de temps et, aussi, à la taille du
réseau. Bien que ces calculs soient relativement simples, il est important de garder un parfait
synchronisme de l'ensemble de leur déroulement.
C'est pourquoi une telle méthode ne peut être effectuée à la main et que l'ordinateur devient un
outil précieux.
Dans ce qui suit, nous allons montrer le fonctionnement d'un modèle de ruissellement urbain en
nous basant sur les caractéristiques du modèle SIRDU développé à partir du modèle ILLUDAS à
l'École polytechnique de Montréal.
L'organigramme de base est montré à la figure 6.6 et présente les différentes étapes à franchir
pour évaluer la progression d'un hydrogramme dans un réseau de conduite.
118
Superficies tributaires
imperméables
Perméables
Indirectement directement
drainées drainées
119
Entrée des
données
Pluie ?
hydrogramme des
superficies imperméables
hydrogramme des
superficies perméables
non oui
Rétention ?
non
Mode ?
Écoulement
en conduite
oui non
Impression Fin ?
120
Choix des pluies de dimensionnement
Plusieurs pluies synthétiques ont donc été mises sur pied en fonction des caractéristiques
météorologiques de la région considérée. Généralement ces pluies considèrent les paramètres
physiques et statistiques de durée, d'intensité, de précipitation et de fréquence. Parmi les
hyétogrammes synthétiques disponibles, citons :
- la pluie constante
- la pluie de Huff
- la pluie de Chicago
- la pluie de Mitci.
La pluie de Mitci, utilisée dans le modèle SIRDU est particulièrement intéressante sur ce plan car
elle est construite à partir des courbes intensité-durée-fréquence et peut donc être adoptée à
différentes régions du globe.
Pour une fréquence donnée, la relation intensité de précipitation en fonction de la durée s'écrit
comme suit :
a
i= c
(6.9)
(td − b)
où :
i = intensité
€ de la précipitation
td = durée
a, b, c = constante déterminée à partir des mesures dans une région donnée
On définit ensuite les temps avant ta et après tb la pointe d'intensité maximale mesurée à partir de
cette pointe.
tb = r td (6.10)
t a = (1− r ) t d (6.11)
€
121
€
où r est le rapport entre la durée avant l'intensité maximale et la durée totale.
t
a(1− c) b + b
r
ib = (1+c)
(6.12)
t b
+ b
r
t
a(1− c) b + b
1− r
€ ia = (6.13)
( )
1+c
tb
+ b
1− r
En pratique, on peut utiliser une méthode discrète pour calculer le hyétogramme à partir du pas
de temps choisi. L'intensité de pointe sera alors calculée comme étant l'intensité de précipitation
€
correspondant à une durée de pluie égale à l'intervalle de temps choisi.
Règle générale, le rapport r est égal à 0,5. Le hyétogramme synthétique peut être donc généré en
connaissant le pas de temps choisi, la période de récurrence et la durée totale de pluie, fig. 6.7.
Intensité de précipitation
t
b
t
a
t
d
Temps
T
d
122
Caractérisation des sous-bassins
À partir de ces pluies, il faut considérer l'apport net de la quantité d'eau dans le réseau de
drainage en fonction des caractéristiques d'écoulement et de rétention des bassins drainés. Il
convient donc de tenir compte des paramètres suivants :
Les bassins sont donc caractérisés en fonction de leur taux de ruissellement. En milieu urbain, on
rencontre généralement :
Les temps de concentration seront déterminés par une formule d'écoulement de type
Manning:
-2 -1
t c = n L Rh 3 S 3
(6.14)
où :
€ tc = temps de concentration
n = coefficient de Manning
Rh = rayon hydraulique
S = pente moyenne du terrain
L = longueur de drainage
Sur ces surfaces imperméables, on considère qu'une certaine quantité d'eau sera obtenue en
début de précipitation en raison des petites dépressions de surface, on soustrait donc une
hauteur de 2 mm au hyétogramme, une autre valeur peut cependant être choisie par
l'utilisateur.
123
• Des superficies perméables et imperméables indirectement drainées
Notons que les superficies imperméables indirectement drainées sont des superficies
imperméables qui se drainent sur des superficies perméables lesquelles s'écoulent dans le
réseau.
avec :
€ −1
K = (C1 I + c) S 2
et :
€ qe = C2 I L
où :
€ tc = temps de concentration
C = constante d'unités 0,0222 m1/3s1/3, 0,033 pi1/3s1/3
L = longueur de drainage
I = intensité moyenne de précipitation
c= coefficient de terrain
S = pente
qe = débit unitaire à l'équilibre
C1 = 2,76 x 10-3 h/mm (Izzard)
C2 = 2,78 x 10-7 m h/mm s (Izzard)
L'hydrogramme net est constitué d'une partie de la pluie car l'autre partie est, soit retenue,
soit infiltrée. L'infiltration est elle-même fonction de la capacité du sol à emmagasiner de
l'eau; ceci ne dépend pas uniquement de la nature du sol mais aussi des conditions d'humidité
précédente.
Une relation telle que celle de Horton peut alors être utilisée:
f (t ) = f c + ( f 0 − f c ) e−Kt (6.16)
où :
f(t)
€ = taux d'infiltration
124
f0 = taux d'infiltration en sol sec
fc= taux d'infiltration en sol saturé
K = constante
L'hydrogramme de ruissellement est alors calculé de façon semblable au cas précédent, c'est-
à-dire en tenant compte du hyetogramme net.
Différentes possibilités peuvent être considérées avant que l'eau ne parviennent aux conduites et
aux canaux, ce sont:
Le principal élément à retenir dans le calcul du transport de l'hydrogramme dans les conduites et
les canaux est leur capacité d'emmagasinement.
Ceci sera, bien sûr, fonction de la géométrie de ces ouvrages (conduite circulaire, rectangulaire
ou canaux trapézoïdaux).
On doit donc mettre en relation l'emmagasinement et le débit de sortie pour chaque tronçon, et
ceci pour chaque intervalle de temps en considérant par hypothèse simplificatrice, que
l'écoulement est uniforme (d'où l'intérêt de choisir des pas de temps petits). Au milieu d'un pas
de temps, à ∆t/2, on écrit :
2Ve
Qe = + Qs (6.17)
Δt
où :
€ Qe : débit entrant
Qs : débit sortant
Ve : volume d'emmagasinement
∆t : pas de temps
Ve = f (Qs ) (6.18)
125
2
1 A 3 1
Qs = A S 2
(6.19)
n P
où :
n : coefficient
€ de Manning
A : section d'écoulement
P : périmètre mouillé
S : pente de la conduite
Les expressions de A et de P pour une conduite circulaire, par exemple, sont complexes. Elles
peuvent être déterminées analytiquement à partir de la géométrie de la section, ou bien, elles
peuvent être données sous forme discrètes en fonction de la hauteur relative d'écoulement. Si on
utilise des expressions analytiques, la relation d'écoulement en conduite devient:
2 f (Qs )
Qe = + Qs (6.20)
Δt
Comme Qe et ∆t sont déjà connues, le débit de sortie Qs doit être déterminé par une méthode
itérative de Newton-Raphson, en raison de la non-linéarité de cette dernière relation
€
Les capacités limites de chaque tronçon du réseau pourront donc être considérés, ainsi que les
mises en charge et les débordements seront détectés par le modèle. Ce type de modèle peut être
utilisé, soit pour analyser un réseau existant, déterminer la cause d'un problème ou bien pour
vérifier un nouveau dimensionnement. Une fois les données entrées dans l'ordinateur, elles
peuvent être modifiées en partie, au niveau des pluies, des sous-bassins ou du réseau pour
améliorer la performance et l'efficacité d'une hypothèse de modification.
Avant de procéder au dimensionnent du réseau sanitaire, il faut obtenir de l'information sur les
débits maximum, moyen et minimum des secteurs à desservir.
Les normes prescrivent des vitesses d'écoulement comprises entre 0,6 et 4,5 m/s. Une pente
minimale de 0,25% et un diamètre minimal de 200 mm.
126
6.4.2 Méthode de calcul des écoulements
θ
y
cos θ( 2 ) = 1− 2Dy (6.21)
Le périmètre mouillé :
€ θD
P= (6.22)
2
€ 1
A= (θ − sin(θ )) D2 (6.23)
8
La largeur au miroir :
€ T = D sin θ ( 2) (6.24)
Le rayon hydraulique :
€ sin(θ ) D
Rh = 1− (6.25)
θ 4
avec θ en radians.
127
Ces relations permettent d'obtenir le graphique de la fig 6.8 Il permet d'obtenir les
caractéristiques hydrauliques en fonction du rapport des hauteurs d'écoulement y/D, ce qui
permet de simplifier les calculs en se référant à la conduite coulant pleine.
0,9
Périmètre Aire
0,8
Débit
0,7
0,6
0,5
0,4
Rayon hydraulique
0,3
Vitesse
0,2
0,1
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1 1,1 1,2 1,3
Rapport des propriétés
La vitesse minimale de 0,6 m/s, coulant en régime plein, a été prescrite pour empêcher que les
matières organiques se déposent dans les conduites ce qui risque de former des gaz nauséabonds,
parfois toxiques et même pire, explosifs. Cette règle est considérée comme satisfaisante dans la
pratique, cependant, si l’on désire plus de détails on peut utiliser une formule mettant en relation
la vitesse, la taille des matières solides et leur densité.
À partir des études portant sur le transport de matières solides par un fluide faites par Shields, on
peut écrire une relation exprimant la vitesse nécessaire pour générer la force requise pour
déplacer et transporter une particule organique ou minérale:
128
1 16
V= Rh β ( s −1) d (6.26)
n
avec :
€ n : Coefficient de Manning
s : densité relative de la particule, 2,65 pour les minéraux, 1,01 pour la matière organique.
D : diamètre de la particule en m
Remarquons que cette relation n'est pas une formule d'écoulement mais bien un critère de
vitesse.
De plus, notons que la vitesse auto-nettoyante est fonction du rayon hydraulique, il est donc
normal que la vitesse requise pour transporter une particule soit plus petite pour une hauteur
d'écoulement plus faible.
Si la vitesse d’écoulement n’est pas assez grande pour déplacer les particules prescrites, il faut
modifier l’écoulement en ajustant la pente. On peut estimer la nouvelle pente en posant que la
vitesse d’écoulement doit être égale à la vitesse d’auto nettoyage :
1 2 3 12 1 16
Rh S = Rh β ( s −1) d
n n
en isolant S, il vient :
€ β ( s −1) d
S=
Rh
Le rayon hydraulique est approximatif est le fait de prendre le rayon des conditions précédentes
conduits à une estimation réaliste et efficace. Il convient cependant de recalculer complètement
€ la conduite car le fait de changer la pente peut entraîner une réduction de diamètre.
129
c) Déterminer le débit de dimensionnement soit le débit moyen multiplié par le rapport
Qmax/Qmoy auquel on ajoute l'infiltration et de captage. (l'infiltration moyenne est de
l'ordre de 225 L par cm de diamètre et par km de longueur par jour)
e) Calculer
€ le diamètre de la conduite sur les bases suivantes:
1° 0,5 ≤ y/D ≤ 1
5° Tenir compte de la période d'utilisation de 25 @ 50 ans pour vérifier les débits, il est
préférable d'utiliser Qmin en début de période et Qmax en fin de période.
Depuis la mise en route du programme d'assainissement des eaux usées, des travaux
d'équipements hydrauliques sont effectués pour créer une infrastructure de collecte des eaux
usées à la sortie des réseaux d'égout existant.
Il s'agit essentiellement d'intercepter les eaux usées à l'endroit où elles étaient rejetées sans
traitement en nature pour ensuite les acheminer vers les unités de traitements. Deux problèmes
sont généralement rencontrés. Le premier est lié à la nature gravitaire des réseaux d'égouts
puisque les exutoires de ces réseaux sont situé dans les points bas. On construit donc des postes
de refoulement pour retourner vers les usines d'épuration les eaux usées.
Le deuxième problème est lié au fait que les réseaux comportent parfois des parties très
anciennes qui servaient à la fois pour évacuer les eaux sanitaires et de précipitation. Comme il ne
serait pas économique de construire une usine d'épuration capable d'absorber les pointes de
débits causées par des précipitations intenses, on prévoit des systèmes qui limite l'accès aux
usines et retiennent et déversent une partie des eaux mêlées dans le milieu naturel
130
6.6 Principes de gestion des eaux de précipitation
Une gestion efficace et sûre des eaux de précipitation repose sur des principes qui concernent
aussi bien la protection de la vie humaine que la préservation des installations matérielles et de
la qualité de l’environnement. Par ordre d’importance, on peut énoncer les principes suivants :
- Protéger de la vie humaine face aux risques d’inondation.
- Éviter les dommages à la propriété publique et privée.
- Minimiser les impacts des précipitations sur les activités normales.
- Conserver la qualité de l’eau.
Les aménagements et les infrastructures construites devront se comporter de façon à respecter
ces principes de base. Des connaissances en hydrologie statistique nous permettront d’évaluer les
risques et la maîtrise des écoulements à surface libre nous aidera à garantir l’efficacité
hydraulique des ouvrages.
dévers
caniveau
T
y 1
m
131
6.7.1 Caniveaux
L’écoulement en caniveau se calcule avec la formule de Manning, pour connaître la hauteur
d’écoulement en fonction du débit, on évalue les paramètres de la section d’écoulement puis on
calcule la hauteur normale :
T = my
Ty my 2
A= =
2 2
P = y + m2 y 2 + y 2 = y 1+ m2 + 1 ( )
my
Rh =
(
2 1+ m2 + 1 )
La formule d’écoulement devient donc :
2
3 5 8
€ 2
α my my 1 α m 3
y 3 1
Q= S 2
= 2
S 2
(6.28)
n 2 2 1+ m2 + 1 2n
( )
(
2 1+ m2 + 1
)
3
Cependant, dans le cas des caniveaux, la valeur de m est comprise entre 10 et 50 et le périmètre
mouillé peut être approximé par :
€
P = my
€ y
Rh =
2
€ αm 8 1
Q= 5
y 3S 2
(6.30)
2 3n
3
53 8
2 nQ
€ y= 1
(6.31)
αmS 2
€ 132
Dans la pratique, on considère que la largeur maximale acceptable du filet d’eau T ne doit pas
dépasser 1,5 m. Par ailleurs, on admet généralement une hauteur de chaîne de rue (ymax) de 15 cm
et un coefficient de Manning n = 0,017. Règle générale, la pente de la rue minimale de devrait
pas être inférieure à 0,004 et la vitesse maximale dans le caniveau doit être inférieur à 3 m/s.
QG = CwPy1,5 (6.32)
où : Cw : coefficient de perte de charge de 1,5 à 1,7
P : périmètre efficace, pour une grille rectangulaire en caniveau, P est la somme de la
largeur et la longueur de la grille, pour une grille ronde sur un parking, P est la
€ circonférence.
y : hauteur d’eau à proximité de la grille.
Lorsque le débit dans le caniveau devient trop important et que la largeur du filet d’eau dépasse
1,5 m, on place une grille pour soustraire du débit le débit intercepté par la grille.
133
Exercices
6.1 Que signifie "conduite coulant pleine"? Quelle différence y a-t-il avec une conduite en charge?
6.2 Dans une conduite circulaire, nous savons qu'il coule un débit de 1,4 m3/s avec un y/D = 0,75 et
que le débit minimum de 0,3 m3/s coule à la vitesse minimum. Le coefficient de Manning est de
0,01. Déterminer le diamètre et la pente de la conduite de même que la hauteur d'écoulement
pour le débit minimum.
(D = 1,6 m, S = 2 x 10-4)
6.3 En posant un débit maximum d'eau usée de 0,1 m3/s et un débit moyen de 0,05 m3/s, calculer
une conduite d'égout sanitaire sous une rue de pente 1 % en respectant une vitesse d'auto-
nettoyage pour le débit moyen transportant efficacement des grains de sable de 1 mm (S=2.65,
n=0,013 et diamètres commerciaux tous les 0,05m ).
(D = 0,3 m, S = 0,02)
6.4 Calculer la conduite pluviale pour un débit de 0,3 m3/s avec n=0,013 et une pente de rue de 1 %.
Quels diamètres de particules de sable pourra-t-elle entraîner si le débit est de 0,1 m3/s?
(D = .5 m, 0.35 mm < d < 7 mm)
6.5 Une conduite d'égout sanitaire en béton (n=0,013) de 510 mm de diamètre peut passer un débit
maximum de 250 l/s (en régime de conduite pleine). Le débit minimum est de 15 % du débit
maximum.
c) Vérifier le diamètre de la particule de sable (s=2,65) que peut déplacer le courant en régime
de débit minimum sans la maintenir en suspension.
6.6 Décrire brièvement, mais en faisant ressortir les éléments déterminants, ce que l'on désigne par:
- égout combiné
- égout séparé
- égout pseudo-séparé
134
6.7 a) Expliquer ce que représente la courbe intensité-durée-fréquence.
(Q = 0,2127 m3/s)
6.8 Considérant le schéma de la figure suivante, dimensionner les conduites d'égout pluvial et
vérifier la gamme de diamètres de particules minérales (s = 2,65) pouvant être déplacées par
l'écoulement pour les débits les plus grands. La courbe IDF pour une fréquence de 1/10 ans est
donnée par:
A = 2 ha A = 2 ha
C = 0,9 C = 0,6
tc = 5 min. tc = 15 min
100 m 100 m
1% 2%
6.10 Une conduite d'égout sanitaire doit desservir un groupe de 1000 personnes qui rejettent en
moyenne 300 L/h-d. Cette conduite en béton (n=0,013) sera placée sous une rue ayant 0,7% de
pente.
135
6.11 Un égout sanitaire est calculé pour un débit maximum de 60 l/s. Quelle pente doit-on lui donner
pour qu'il transporte efficacement à débit moyen ( 0,8 Qmax) des particules organiques de densité
relative de 1,03 et de diamètre de 2 cm? La pente de la rue est négligeable.
136
Chapitre 7 - Éléments de conception des installations de traitement
Ce chapitre, traite principalement des aspects hydrauliques du traitement des eaux que ce soit
pour la production d’eau potable ou encore pour l’assainissement des eaux usées. On y abordera
les dispositifs hydrauliques de contrôle des volumes d'eau à traiter, la séparation des eaux de
ruissellement, la configuration des usines selon les divers modes de traitement et enfin les
dispositifs de rejets en nature.
2
A
charge
rendement
1
3
débit
Fig. - 7.1
H
1 2 3
A
HA
Hp
(2) (3) (1)+(2) (1)+(2)+(3)
(1)
Q2 Q1Q3 QA Q
Fig. 7.2 - Schéma d’un groupe de pompes en parallèle.
138
1 2 3
H
(1)+(2)+(3)
A
HA
Hp
(1)+(2)
(1)
H1 (2)
H3
H2 (3)
QA Q
Fig. 7.2 - Schéma d’un groupe de pompes en série.
7.1.4 Exemple
On désire évaluer le point de fonctionnement d’une pompe utilisée pour remonter de l’eau d’un
réservoir dont le niveau est à la cote 0 m vers un reservoir dont le niveau est à la cote 50 m. La
pompe est reliée au réservoir amont par une conduite de 20 m de long et de 30 cm de diamètre
puis elle refoule l’eau dans le réservoir aval par une conduite de 100 m de long et de 30 cm de
diamètre. La courbe de la pompe est :
H = 70 − 10Q − 200Q2
Solution :
On calcule la courbe du système en incluant les pertes de charges (ici on a négligé les pertes
singulières mais on pourrait, au besoin, facilement les rajouter) :
Conduite amont :
1,85 1,85
1 L 1,85 1 20
h1 = 4,87 Q = Q1, 8 5 = 14, 9459Q1,85
Cβ D 100 × 0, 2785 0, 34,87
Conduite aval :
1,85 1,85
1 L 1,85 1 100 1,85
h2 = 4,87 Q = 4,87 Q = 74, 7296Q1,85
Cβ D 100 × 0, 2785 0, 3
Charge totale :
139
H = Haval − Hamont + h1 + h2 = 50 + 89,6756Q1,85
Le débit de fonctionnement est obtenu en posant que la courbe de pompe est égale à la
courbe du système puis en résolvant pour Q. Ceci peut se faire sur une calculette résolvant
des équations non linéaires, sur Excel ou sur Maple.
70 − 10Q − 200Q2 = 50 + 89, 6756Q1,85 → 20 − 10Q − 200Q2 − 89,6756Q1,85 = 0
Pour obtenir rapidement une solution approximative, il suffit de remplacer l’exposant 1,85
par 2 et de résoudre l’équation quadratique en choisissant la bonne racine. Quelques
itérations avec l’équation originale permet alors de raffiner la solution.
2 1.85
eq := 20 - 10 Q - 200 Q - 89.6756 Q = 0
> Q:=solve(eq,Q);
Q := .2379428097
> H:=70-10*Q-200*Q^2;
H := 56.29721576
140
7.2 Vannes de contrôle de débits
Le contrôle des hauteurs d’écoulement et des vitesses se fait généralement au moyen de vannes
orifices verticales. Le débit qui traverse une telle vanne s’écrit:
Q = µbl 2gh1
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16
h1
b
141
Exercices
Calculer aussi les vitesses d'écoulement dans le canal et au droit de l'orifice. Doit-on s'attendre à
la formation d'un ressaut hydraulique à l'aval de la vanne? Si oui, pourquoi ?
142
Chapitre 8 - Régimes transitoires dans les systèmes hydrauliques
8.1 Introduction
Dans les systèmes hydrauliques en charge, les variations de pression causées par des
changements de régime plus ou moins rapides, voire brusques, entraînent des contraintes sur le
matériel qui dépassent largement celles du régime statique ou permanent. Le dimensionnement
d'une ligne d'adduction ou de refoulement se trouve donc affecté par ces valeurs extrêmes. C'est
d'autant plus vrai dans le cas des stations de refoulement des eaux usées puisque leurs pompes
sont fréquemment et périodiquement démarrées et arrêtées dans des conditions contrôlées. De
plus, en situation d'urgence, ces systèmes sont soumis à des conditions extrêmes auxquelles ils
doivent, dans la mesure du possible, résister.
Une analyse des différents régimes transitoires permettra de déterminer les conditions de
dimensionnement ainsi que les mesures de protection pour les cas exceptionnels. Compte tenu de
la complexité du phénomène, il n'existe pas de solutions analytiques complètes permettant de
résoudre le problème. Des méthodes approximatives, graphiques ou numériques, ont donc pris le
relais pour permettre aux ingénieurs de quantifier ce type de phénomènes. La disponibilité
croissante de la puissance de calcul des ordinateurs à un coût décroissant a permis de développer
des outils numériques de simulation dont la précision et la fiabilité sont déjà fort acceptable en
autant que l'on respecte les conditions d'utilisation.
Les phénomènes de transitoires hydrauliques apparaissent lorsque l’équilibre des forces agissant
sur un système est modifié. Quand un liquide est en mouvement dans une conduite et que ce
mouvement ne varie pas dans le temps, il y un état d’équilibre permanent. En fait, il y a équilibre
entre l’énergie disponible (ou potentielle) et les énergies dues au mouvement (cinétique) et
perdues par le frottement, ce qui définit un mouvement permanent. Cette vision est
macroscopique car, à une échelle plus petite, on observe que les vitesses fluctuant constamment
autour d’une valeur moyenne, c’est une manifestation de la turbulence. Pour les besoins de
l’analyse que nous ferons ici, nous ne considérerons que les effets globaux, moyens dans le
temps, de la turbulence, notamment en ce qui concerne l’évaluation des forces de frottement
selon le régime d’écoulement.
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert 144
Cette réponse, toute rigoureuse qu’elle soit, peut nous paraître bien aride et nous pouvons nous
demander comment cela peut s’appliquer au simple cas de la masse d’eau qui circule en régime
permanent dans une conduite et qui voit son mouvement modifié. Partant des principes que, dans
un fluide, l'énergie potentielle se traduit par une énergie de pression et que, d'autre part, l'eau
n'est pas absolument incompressible et que la conduite admet des déformations élastiques, on
peut analyser un cas particulier.
Considérons donc un système, analogue à une situation de refoulement, où l'eau coule à une
vitesse Vo pour alimenter un réservoir dont le niveau est gardé constant. Le phénomène, illustré à
la figure 1, peut être décrit en quatre phases.
144
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert 145
V=0 C V = Vo
L
phase 1, temps écoulé: t =
C
V=0 -C V = -Vo
2L
phase 2, temps écoulé: t =
C
V=0 C V = -Vo
3L
phase 3, temps écoulé:t =
C
V=0 -C V = Vo
4L
phase 4, temps écoulé: t =
C L
145
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert 146
Ce cycle de période T = 4L C se répéterait indéfiniment, s'il n'y avait pas de frottement. Les
effets du frottement agissent essentiellement sur l’amortissement de l’amplitude de la variation
de pression. Le cas que nous venons d’étudier, est typique d’une installation de refoulement car
il commence par une dépression à l’amont du système. Toutefois, un autre cas critique est à
considérer, celui de la conduite forcée ou de l’adduction gravitaire. Dans cette configuration la
manoeuvre d’une vanne à l’aval du système entraîne une surpression au voisinage de la vanne
semblable à celle observée à l’étape 3 du cas précédent. Le phénomène suit alors les étapes 4, 1,
et 2.
Ces deux cas sont considérés dans le cas d'un arrêt ou d'une décélération, cependant, ils peuvent
aussi être soumis à des départs ou accélérations plus ou moins rapides qui entraîneront des
variations importantes de pression.
Dans l’exemple précédent, nous avons considéré que le fluide était parfaitement élastique quel
que soit son état de contrainte, compression ou tension. Cependant, en situation réelle, un liquide
se rompt en tension. Pour l’eau, une dépression d’environ -10,25 m d’eau entraîne cette rupture.
Il se crée alors une cavité de vide ou presque puisqu’il y subsiste une pression de vapeur
saturante.
Dans un cas concret, les conséquences de cette rupture sont nombreuses et importantes. Dans le
cas que nous avions examiné précédemment, si on admet que cette rupture survient au moment
de la fermeture de la vanne et à proximité de celle-ci, le comportement du système sera
radicalement différent. Lors de la phase 1 (fig. 2), la colonne d’eau n’est plus retenue que par la
cavité de vide et elle s’éloignera avec une vitesse initiale Vo. Puis, dans une deuxième phase, la
pression négative de la cavité créera une force de rappel constante qui ralentira la colonne d’eau.
Une analyse par modèle mathématique simple permet de constater que cette force de rappel
finira par inverser la vitesse de la colonne d’eau et que cette dernière viendra refermer avec une
vitesse proche de Vo la cavité. L’impact, en général assez violent, générera une onde de
surpression qui se propagera comme dans les phases 3 et 4 du cas précédent pour recommencer,
si la dépression est suffisante par un autre cycle initié par une rupture. Il est important de
souligner ici que les étapes 1 et 2 ne se déroulent plus sur des périodes réglées par la célérité de
l’onde de pression mais plutôt par des vitesses de l’ordre de celle de l’écoulement initial.
146
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert 147
V o et moins
phase 1
jusqu'à -Vo
phase 2
BANG!
-Vo
fin de la phase 2
Fig. 2 - Deux premières étapes d'un cycle avec rupture de colonne d’eau.
Ces deux exemples jettent les bases des comportements physiques dont on devra considérer les
conséquences dans l’analyse d’une station de refoulement d’eau.
Ce logiciel simule en temps réel une expérience sur le comportement de la cheminée d’équilibre.
Ceci permet à l'utilisateur de visualiser la réponse du système en fonction de sa configuration.
Pour éditer la configuration, taper la lettre qui symbolise le paramètre à modifier, un curseur
apparaîtra à la place de la valeur numérique. Il suffit alors de taper la nouvelle valeur suivi d'un
↵. Par exemple, pour changer la longueur de la conduite, taper L suivi de la nouvelle valeur et ↵.
Les paramètres N et T définissent respectivement le nombre de pas de temps et l'intervalle de
temps en seconde.
147
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert 148
Note: Avec la carte EGA ou VGA, la courbe de comportement est en cyan sur fond cyan donc
invisible! Néanmoins il est possible d'imprimer, si on envoie la commande P et qu'une
imprimante de type EPSON FX80 est branchée.
148
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert 149
∂ H C2 ∂ Q
+ =0
∂t gA ∂x (1)
La première équation exprime le fait qu’une variation spatiale du débit entraîne une évolution
temporelle de la pression; en effet, si, par exemple, il entre plus débit dans un volume donné
qu’il en sort, il faut que la pression augmente de façon à ce que le volume augmente s’il est
élastique.
La deuxième équation est en fait l’expression de l’équilibre des forces selon la loi de Newton
F = ma; cet équilibre fait intervenir l’accélération du fluide par la variation temporelle du débit,
les différences de pression sous forme de gradient de pression et les forces de frottement causé
par la vitesse du fluide sur les parois plus ou moins rugueuses de la conduite.
La célérité de l’onde de pression peut être assimilé à la vitesse de propagation du son dans le
milieu eau-conduite. Elle s’exprime par:
1 1 D
2 = ρ + (3)
C e sE
avec:
C célérité de l'onde élastique
ρ: masse spécifique, 1 000 kg/m3 pour l'eau
e: module d'élasticité de l'eau, 2,05 × 109 N/m2
149
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert 150
D: diamètre de la conduite
s: épaisseur de la paroi
E: module d'élasticité du matériau de la conduite
Ceci nous permet de calculer les valeurs suivantes pour les matériaux courants en conduites de
refoulement:
CPV, E = 2,76 × 109 N/m2:
rapport D/s = 18: C = 378 m/s
rapport D/s = 25: C = 324 m/s
rapport D/s = 41: C = 255 m/s
Fonte ductile, E = 1,03 × 1011 N/m2
rapport D/s = 18: C = 1 229 m/s
rapport D/s = 25: C = 1 184 m/s
rapport D/s = 41: C = 1 062 m/s
Le terme de frottement ƒ(Q) est tiré d’une relation d’écoulement en régime permanent uniforme
telle que celle de Hazen-Williams.
Dans le cas d’une fermeture brusque il est possible en simplifiant le problème à l’extrême
d'évaluer l’ordre de grandeur des variations de pression en évitant la résolution des équations 1 et
2.
Le temps de fermeture d'une vanne ou d'une pompe est considéré brusque lorsqu'il est inférieur
au temps d'un aller et retour de l'onde de pression dans la conduite de longueur L, soit
2L
t≤ (4)
C
Dans l'hypothèse d'une fermeture instantanée, nous déterminons la dépression maximale ∆h par
la relation suivante:
150
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert 151
C
Δh = − V (5)
g 0
La vitesse d'écoulement dans la conduite, en régime permanent, est calculée par un programme
d'équilibre des débits et charges.
L'ordre de grandeur de la surpression serait semblable à celui de la dépression s'il n'y avait pas de
rupture de veine liquide. La surpression causée par la fermeture de la cavité de vapeur à basse
pression peut atteindre des valeurs supérieures à celles obtenus par suite du retour élastique de
l'onde créée sans rupture.
Cette première évaluation ne nous permet pas de suivre le déroulement temporel et spatial de
l’évolution des pressions et des débits. Pour le connaître, il faut procéder à la résolution du
système d’équations. Malheureusement, ceci n’est possible qu’en négligeant le frottement et la
cavitation et en ramenant le système à une équation d’onde dont les solutions seront
harmoniques. La plupart des cas pratiques ne sont pas analysés de manière satisfaisante par ce
type de modèle analytique simple. Il faut donc recourir à des méthodes graphiques ou
numériques pour analyser des cas complexes. Nous en ébaucherons les principes pour deux
méthodes car ce sont les plus répandues.
Dans un plan x,t, l’équation 10 représente des courbes (ici des droites) sur lesquelles le système 9
est vérifié. L’intersection de deux de ces droites définit donc une solution ce système d’équations
(fig. 3).
151
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert 152
+C 3 -C
1 1
1 2 x
Fig. 3 - Schéma utilisé pour la méthode des caractéristiques.
Ainsi, si les points 1 et 2, situés au temps initial, représentent des positions où les valeurs des
pressions et débits sont connus, alors il sera possible de calculer les valeurs au point 3, situé en
∆x/2 et ∆t/2 en considérant une forme différentielle du système 9:
Δ CQ
H± =0
Δt gA
ce qui donne:
CQ3 CQ1
entre 1 et 3: H3 + = H1 +
gA gA
CQ3 CQ2
et entre 2 et 3: H3 − = H2 −
gA gA
1 C
d’où: H3 = H1 + H2 + (Q1 − Q2 )
2 gA
1 gA
et Q3 = (H1 − H2 ) + (Q1 + Q2 )
2C
Cette méthode consiste à remplacer les opérateurs différentiels par des opérateurs basés sur des
intervalles de temps et d’espace finis ∆t et ∆x, puis à résoudre le système d’équations algébrique
ainsi obtenu en tenant compte des conditions initiales et aux limites. Ainsi le système 1 et 2, sans
frottement, devient:
Hit + Δt − Hit C2 Qt − Qit−1
= − i +1
Δt gA 2Δx
t + Δt t
Qi − Qi H t − Hit−1
= −gA i +1
Δt 2Δx
Pour chaque position i sur l’axe x, on peut écrire ces deux équations en mettant en évidence les
variables à évaluer au temps t+∆t. Il devient alors facile d’illustrer la méthode au moyen d’un
chiffrier électronique.
152
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert 153
153
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert 154
Q 0 0 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1
H 51,92 51,92 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Q 0 0 0 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1
H 51,92 51,92 51,92 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Q 0 0 0 0 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1
H 51,92 51,92 51,92 51,92 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Q 0 0 0 0 0 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1
H 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 0 0 0 0 0 0 0 0
Q 0 0 0 0 0 0 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1
H 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 0 0 0 0 0 0 0
Q 0 0 0 0 0 0 0 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1
H 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 0 0 0 0 0 0
Q 0 0 0 0 0 0 0 0 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1
H 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 0 0 0 0 0
Q 0 0 0 0 0 0 0 0 0 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1
H 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 0 0 0 0
Q 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 -0,1 -0,1 -0,1
H 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 0 0 0
Q 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 -0,1 -0,1
H 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 0 0
Q 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 -0,1
H 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 0
Q 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Étape 4, retour à la pression normale
H 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 0
Q 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0,1
H 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 0 0
Q 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0,1 0,1
H 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 0 0 0
Q 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0,1 0,1 0,1
H 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 0 0 0 0
Q 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0,1 0,1 0,1 0,1
H 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 0 0 0 0 0
Q 0 0 0 0 0 0 0 0 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1
H 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 0 0 0 0 0 0
Q 0 0 0 0 0 0 0 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1
H 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 0 0 0 0 0 0 0
Q 0 0 0 0 0 0 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1
H 51,92 51,92 51,92 51,92 51,92 0 0 0 0 0 0 0 0
Q 0 0 0 0 0 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1
H 51,92 51,92 51,92 51,92 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Q 0 0 0 0 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1
H 51,92 51,92 51,92 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Q 0 0 0 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1
H 51,92 51,92 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Q 0 0 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1
H 51,92 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Q 0 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1
H 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Q 0 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1
154
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert 155
Dans les cas précédent, le frottement n’a pas été pris en considération, sauf dans le modèle de
cheminée d’équilibre, ce qui à conduit à des modèles relativement simples. Cependant, afin de
donner au modèle un niveau de réalisme élevé, il convient d’en considérer les effets. De façon
plus générale, il est important de tenir compte des relations entre la charge hydraulique et le débit
pour tous les composants d’un système hydraulique. Dans un premier temps, nous considérerons
le comportement d’un élément général, puis nous traiterons des particularités d’éléments plus
spécifique en commençant par les conduites et leurs jonctions, puis les pompes et les vannes et
enfin quelques éléments plus particuliers.
Les coefficients A, B et C peuvent être fonctions du temps selon que cette relation varie dans le
temps comme dans le cas d’un vanne en cours de manipulation ou encore une pompe en régime
transitoire. La variation temporelle de ces coefficients est présumée connue.
Considérons donc un élément quelconque connecté à ces deux extrémités, d’abord au temps t,
soit avant d’être affecté par le passage d’ondes de pression, puis au temps t+∆t selon les
convention de la figure 4 où les indices 1 et 2 réfèrent respectivement à l’aval et l’amont de
l’élément général au temps t et où les indices 3 et 4 correspondent à la même situation au temps
t+∆t.
155
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert 156
D2
D1
Q2 , H 2
Q1 , H 1 Qt
D4
D3
Q4 , H 4
Q3, H 3 Q t + Δt
Dans un premier temps, la méthode des caractéristiques permet d’écrire les relations suivantes:
D3 = D1 + F1 (Q3 − Q1 ) (12)
D4 = D2 + F2 (Q4 − Q2 ) (13)
C C
où: F1 = 1 gA et F2 = 2 gA
1 2
Les pressions de part et d’autre de l’éléments étant mis à jour par:
H3 = H1 + D1 + D3 (14)
H4 = H2 + D2 + D4 (15)
En écrivant que la variation de charge est liée au débit qui traverse l’élément par:
H4 − H2 = A(t) + B(t) Qt + Δt + C(t) Qt +Δ t Qt+ Δt (16)
Considérant que, s’il n’y a pas de vapeur créée dans l’élément, on peut écrire:
Q1 = −Qt , Q2 = Qt , Q3 = −Qt +Δ t et Q4 = Qt + Δt
alors l’équation 16 peut être écrite en fonction du débit traversant l’élément au temps t+∆t en y
introduisant les relations 14 et 15 puis 12 et 13. Elle devient donc:
C(t)Qt + Δt Qt +Δ t + B(t)Qt + Δt − (F1 + F2 )Qt +Δ t
(17)
+ A(t) + H1 − H2 + 2(D1 − D2 ) + (F1 + F2 )Qt = 0
Cette équation est résolue par itération par une méthode de Newton-Raphson initiée à partir de
Qt . Une fois la nouvelle valeur du débit connue, elle est introduite dans les équations 12 et 13,
puis on évalue les pressions de part et d’autre de l’élément au temps t+∆t grâce aux équations 14
et 15.
Si une des extrémités d’un élément est connecté à un réservoir à charge constante, les valeurs de
F et D sont considérées nulles à cette extrémité.
156
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert 157
Entre dans cette catégorie tous les éléments singulier dont les caractéristiques sont considérés
invariable dans le temps. Ici, les coefficients de l’équation 11 deviennent:
A(t) = 0
B(t ) = 0
−1
C(t) =
2gCd2 A 2
où Cd est le coefficient de débit et A l’aire de la section de référence.
8.4.4 Jonctions
et la réflexion:
Ri = Ti − 1
l’indice i est associé à la branche incidente alors que la somme sur j réfère à toutes les branches
adjacentes à la jonction.
157
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert 158
dH 2
1 H1
3
T1 dH
R 1 dH
H2
T1 dH
Fig. 5 - Transmission et réflexion d’onde à une jonction.
8.4.5 Pompes
250
100%
200
80%
150
60%
100
40%
50 20%
0
1,5
4,5
7,5
10,5
12
13,5
15
0
158
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert 159
8.4.6 Vannes
Entre dans cette catégorie tous les éléments singulier dont les caractéristiques sont considérés
variable dans le temps. Ici, les coefficients de l’équation 11 deviennent:
A(t) = 0
B(t) = 0
−1
C(t) =
2gCd ( A(t ))2
2
8.4.7 Cavitation
On procède d'abord avec une analyse standard sans rupture. Si la pression H tombe en dessous de
la pression de vapeur Hv alors on reprend l'analyse en imposant à Hv la pression de l'extrémité
concernée qui est alors considérée comme étant connectée à un réservoir de pression Hv.
Dans ces conditions, les facteurs F, dépendants de la célérité, sont considérés nulles aux
extrémités du tronçon concerné mais pas dans la veine liquide qui s'échappe.
Le fait de considérer l'élément ayant une extrémité attachée à un réservoir de pression Hv crée un
gradient hydraulique inverse qui aura tendance à ralentir au prochain pas de temps le débit puis à
l'inverser pour finir par refermer la cavité, en tenant compte du frottement.
8.5.1 Vannes
Le calcul des pertes de charge variable d'une vanne se fait à partir d'une fonction quadratique du
débit:
1 2 2
h= 2 2 Q = CV Q
2gCd A
159
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CF
CV = 2
AO
AF
160
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8.5.2 Pompes
La vitesse spécifique permet de comparer des pompes de tailles différentes mais ayant des
similitudes de comportement, elle est définie par:
1
N RQR2
NS = 3
HR 4
En opération normale, la courbe de pompe parabolique est satisfaisante, par contre, pour faire
une analyse plus détaillé, le comportement transitoire de la pompe doit être connu pour toutes les
situations possibles. Le tableau 1 en donne un résumé.
en fonction de arc tangente du rapport V/a, nous obtenons le graphique de la figure 9 qui, une
fois numérisé pourra être introduit dans le modèle.
161
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert 162
160
4
158 Cheminée
3 5
156 1
Point haut
Élévation [m]
2 6
154
Pompe 9
152 7
150
8
148
0 500 1000 1500 2000 2500 3000
Distance [m]
Deux courbes ont été utilisées pour cette étude en fonction des données fournies. Elles
correspondent au fonctionnement du poste avec une et trois pompes. Les valeurs fournies au
programme de calcul sont les suivantes:
Débit [m3/s]
21,95 0 0
162
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert 163
Les équipements de protection on pour fonction générale d’atténuer les variation de pression et
de réduire les effets néfastes de celles-ci. En d’autres termes, il ne suffit pas de penser
uniquement à réduire l’amplitude des surpression et dépression mais aussi, dans certains cas,
empêcher la cavitation ou les inversions d’écoulements. Compte tenu de la grande variété des
installations hydrauliques et de leurs modes d’opération, il n’est pas possible de considérer un
équipement de protection universel et polyvalent. On décrira donc, dans ce qui suit, une panoplie
d’équipements avec leurs caractéristiques propres et leurs contextes d’utilisation.
Le volant d’inertie est une roue de masse assez importante, fixée à l’arbre du groupe moteur
pompe. Il permet, lors d’une coupure d’alimentation, d’allonger le temps de fermeture en
dissipant l’énergie cinétique de rotation accumulée. Par contre, son utilisation demande un
volume d’encombrement suffisant et les départs de pompes ne pourront être rapides.
Le principe de calcul est basé sur la quantité d’énergie cinétique de rotation accumulée par le
volant:
1
Ecω = Iω 2
2
avec I, le moment d’inertie et ω, la vitesse angulaire, ces variables sont calculées par:
2 πN
I = mk 2 et ω =
60
où m est la masse du volant, k, le rayon de giration et N, le nombre de tours par minute. Le rayon
de giration est donné par:
R2
R1
R12 + R22
k2 =
2
Sachant que le taux de variation de l’énergie cinétique est égal au travail des forces appliquées:
d 1 2
Iω = Tω
dt 2
163
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P 1000gQ0 H0
T= =
ω ωρ
Cette relation permettra au modèle de déterminer pas de temps après pas de temps l’évolution de
la vitesse de rotation en fonction de la variation des paramètres hydrauliques.
€
Dans la pratique, les points suivants doivent être considérés:
a) Plus la conduite est longue plus l’inertie du système est grande et plus la masse du volant
devra être importante. On limite les longueurs à quelques centaines de mètres.
b) Le démarrage des moteurs électriques couplés à des volants de masse importante peut
demander des intensité de courant inadmissible.
c) Le volant ne limite que la dépression, une protection contre les surpression peut aussi être
nécessaire.
Les cheminées d’équilibre sont des dispositifs assez simples qui permettent de transformer les
surpressions et les dépression en variation de hauteur de colonne d’eau. Pour le calcul, on
considère la relation suivante, pour évaluer la variation de hauteur d’eau:
Q Δt
ΔHc = o
Ac
où Qo est le débit d’échange et Ar est la section de la cheminée si cette dernière est cylindrique.
Dans les cas de refoulement sur des dénivellations importantes, l’utilisation de cheminées
d’équilibre devient impraticable puisque leurs hauteurs seraient trop grandes. Sur une conduite
de refoulement, cependant, une cheminée peut être placée en cours de parcours pour contrer les
effets de la cavitation. La hauteur de la cheminée sera alors réduite et son emplacement, son
niveau d’entretien étant réduit, ne pose pas de problème.
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GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert 165
P
Fig. 11 - Cheminée d’équilibre sur une conduite de refoulement
Ces chambres permettent de réduire les dépressions par admission d’un débit supplémentaire
pour contrer la réduction du débit causée par une fermeture brusque ou un arrêt de pompe. Le
calcul s’effectue comme pour une cheminée d’équilibre munie d’un clapet non retour.
Les réservoirs hydropneumatiques sont des réservoirs dans lesquels le volume d’eau est équilibré
par la pression de fonctionnement en régime permanent. Cette réserve d’eau permet de réduire
les dépressions en fournissant une quantité d’eau demandée par la dépression sous forme d’un
débit contrôlé par un orifice, une tuyère ou un clapet percé (fig. 12). Il est en effet essentiel
d’introduire dans le système un amortissement faute de quoi, les oscillations dureraient sur une
longue période. L’expérience a démontré qu’il est préférable d’avoir une plus grande perte de
charge au retour qu’à l’aller, dans le sens du réservoir vers la conduite.
réservoir
d'air
clapet
vanne
Pompe
Sur le plan du calcul, il faut tenir compte de l’échange de débit entre le réservoir et la conduite.
Les relations suivantes doivent être considérées.
165
GCI-20552 – Hydraulique urbaine © Jean-Loup Robert 166
La quantité d’eau admise dans le réservoir au moment de la mise en opération doit être suffisante
pour éviter sa vidange lors de la première dépression. La quantité d’air doit être suffisante pour
éviter la cavitation. Dans les grosses installation un compresseur est mis en oeuvre pour ajuster le
niveau de séparation air-eau qui a tendance à augmenter par dissolution d’air dans l’eau.
Les soupapes de décharges sont des équipement mécanique qui s’ouvrent pour réduire la
surpression à une valeur acceptable. Ces dispositifs sont généralement constitue d’une soupape
maintenue par un ressort dont la pression est ajustée à une valeur légèrement supérieure ( 5% ) à
la pression maximale d’opération. L’ouverture de la soupape laisse passer un débit qui doit être
évacuer vers l’extérieur.
Ce dispositif est inefficace pour protéger les conduites contre les dépressions et les cavitations.
où Hex est une pression externe. On tient compte des pressions d’ouverture et de fermeture ainsi
que des périodes de temps associées à chacune de ces opérations.
Ce type de soupapes peut être activée par des capteurs de pression situés à un endroit différent de
celui de la soupape. De cette façon, le déclenchement de l’ouverture peut se faire par
anticipation.
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Le principe des soupapes d’admission et de purge d’air est assez simple, puisqu’il ressemble aux
précédentes tout en opérant dans les deux directions. Généralement, elles s’ouvrent en admission
lorsque la pression tombe sous la pression atmosphérique puis expulsent l’air quand la pression
s’accroît. La principale difficulté réside dans l’évaluation des quantités d’air admises et expulsée
du fait que l’écoulement de l’air, un fluide compressible, se fait à des vitesses très élevée pour
lesquels les effets de la compressibilité se font sentir. En fait, ces notions sont importantes pour
calculer les aires efficaces des orifices d’entrée et de sortie. Les deux procédures suivantes
peuvent être utilisées:
Fig. 13 - Courbe pression-débit pour une soupape d’air (D. J. Wood, 1988)
1
γ +1 2
2 γ −1
Q = Cdi Ai γpa ρ a
γ + 1
€
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8.7.7 Bipasse
Un bipasse (ou by-pass) est une conduite équipée d’un clapet dans le sens amont aval qui court-
circuite une pompe.
Exercice
8.1 Une station de pompage a une capacité de refoulement de 0,3 m3/s avec une pression de sortie de
60 m d’eau. Lors d’un arrêt brusque de cette pompe, on veut limiter la dépression maximale à
–50 m d’eau.
- Quel devrait être le diamètre de cette conduite pour satisfaire cette condition (sans tenir
compte des disponibilités de conduites de diamètres commerciaux) ?
Note : Pour toutes les questions, avant de vous lancer dans les calculs, commencez par
expliquer votre démarche pour trouver la solution des problèmes.
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