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Thème 3 : Puissances et tensions dans le monde de la fin de la Première Guerre

Mondiale à nos jours


Chapitre 5 : Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la
Première Guerre mondiale
I. Une région marquée par de grands enjeux
A. Un espace géostratégique emblématique
1) Un Carrefour géostratégique
Documents à utiliser : carte p. 282-283, carte 1 p. 298

Questions :
1. Pourquoi peut-on dire que le Proche-Orient et le Moyen-Orient sont des carrefours ?
2. Quelles sont les ressources de ces régions qui peuvent être convoités et ce, depuis le
XIXème siècle ? En quoi cela devient-il encore plus stratégique à l’heure actuelle ?
3. Quels lieux symboliques font que le Proche-Orient et le Moyen-Orient sont au cœur de la
symbolique monothéiste ?
4. Pourquoi le Proche-Orient et le Moyen-Orient ont-ils pu être encore considérés comme
stratégiques par les puissances du monde entier, dans le contexte de la Guerre Froide ou
celui de la mondialisation ?

2) L’enjeu des ressources pétrolières


Documents à utiliser : L’arme pétrolière (H. Laurens et V. Cloarec, Proche et Moyen-Orient
depuis la Première Guerre mondiale, p. 136-138), carte de l’exploitation pétrolière (P.
Vallaud et X. Baron, Atlas géostratégique du Proche et du Moyen-Orient, p. 29), carte des
ressources en pétrole (P. Vallaud et X. Baron, Atlas géostratégique du Proche et du Moyen-
Orient, p. 137), document 4 p. 299

Document 1 : Carte de l’exploitation pétrolière

Source : P. Vallaud et X. Baron, Atlas géostratégique du Proche et du Moyen-Orient, p. 29

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Thème 3 : Puissances et tensions dans le monde de la fin de la Première Guerre
Mondiale à nos jours
Chapitre 5 : Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la
Première Guerre mondiale
Document 2 : Carte des ressources en pétrole

Source : P. Vallaud et X. Baron, Atlas géostratégique du Proche et du Moyen-Orient, p. 137

Document 3 : L’arme pétrolière


Le fait économique majeur de l’Orient arabe après 1945 est l’ascension considérable de
l’économie pétrolière du Golfe. Marginale jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, l’exploitation
du pétrole moyen-oriental devient un enjeu stratégique et économique majeur pour les pays
occidentaux lancés dans le mouvement des Trente Glorieuses. […] Cet essor profite d’abord
aux compagnies occidentales installées dans la région dans l’entre-deux-guerres, mais peu à
peu, les pays arabes regagnent leur indépendance. […] Les principaux pays exportateurs
(Arabie Saoudite, Koweït, Irak, Iran et Venezuela) se réunissent et constituent le 15
septembre 1960, l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP). Le Qatar adhère en
1961, la Libye et l’Indonésie en 1962, Abu Dhabi en 1967, l’Algérie en 1969, le Nigéria en
1971, l’Equateur et Dubaï en 1973 et le Gabon en 1975. […]
Pour la première fois en 1967, lors de la guerre de Six jours, l’arme pétrolière est brandie par
les Etats arabes producteurs et se traduit par un embargo des livraisons de pétrole vers les
pays soutenant l’action israélienne. Mais cette action est de courte durée et reste sans suite.
[…] La révolution libyenne de 1969 provoque de nouveaux bouleversements. Khadafi
modifie les termes des contrats avec les compagnies pétrolières. Il obtient une hausse des prix,
impose un contrôle et une limitation de la production. Cette politique signe le renversement
des rapports de force entre compagnies exploitantes et Etats producteurs. Elle annonce
également la forte hausse des prix des années 1970. […] Le 24 février 1971, l’Algérie
nationalise à 51 % la production de pétrole. EN juin 1972, c’est au tour de l’Irak, puis de la
Libye à l’été 1973. […]
Conscients de la dépendance pétrolière croissante des économies occidentales, les Etats
arabes producteurs font du pétrole un enjeu à la fois économique et politique. Le pétrole
constitue un des symboles du processus de décolonisation et d’affranchissement vis-à-vis de
l’Occident, avec la récupération progressive par les pays arabes de leurs ressources nationales.
Source : H. Laurens et V. Cloarec, Proche et Moyen-Orient depuis la Première Guerre mondiale, p. 136-138.

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Thème 3 : Puissances et tensions dans le monde de la fin de la Première Guerre
Mondiale à nos jours
Chapitre 5 : Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la
Première Guerre mondiale

Questions :
1. Montrez que le Moyen-Orient est devenu un des espaces incontournables de la production
d’hydrocarbures dans le monde.
2. En quoi l’importance de la manne en hydrocarbures peut expliquer l’intervention des
puissances occidentales dans la région, et ce, depuis le début du XXème siècle ?
3. Montrez que le pétrole n’est pas seulement un enjeu mais qu’il peut aussi être utilisé
comme une arme.

B. Une région marquée par la diversité ethnique et culturelle


1) Diversité ethnique et culturelle
Documents à utiliser : carte p. 282-283, document 2 p. 285, carte des religions au
Moyen-Orient aujourd’hui (Atlas géostratégique du Proche et du Moyen-Orient, p. 41)

Document 1 : carte des religions au Moyen-Orient aujourd’hui

Source : Atlas géostratégique du Proche et du Moyen-Orient, p. 411

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Sunnites : musulman appartenant à un courant qui s’appuie sur la Sunna c’est-à-dire l’ensemble des paroles et
actions du Prophète Mahomet et de la tradition Hadith qui les rapporte. Ce courant est majoritaire dans l’Islam.
Chiites : Adepte de la doctrine musulman qui considère que la succession d’Abu Bakr au califat – un des
proches de Mahomet – était illégale et que ce dernier devait revenir à Ali, le gendre de Mahomet.
Druzes : Secte chiite. L'origine de la secte druze se situe sous le règne du calife fatimide d'Égypte, al-Ḥākim
(996-1021) qui, à la fin de sa vie, prétendit être une incarnation divine. Cette idée fut admise par un certain
nombre de fidèles, qui se groupèrent autour de l'un de ses vizirs, al-Darazī ; celui-ci a donné son nom à la secte :
Daraziyya ou Durziyya, d'où Druze.
Ibadites : adeptes d’une branche de l’Islam distincte du chiisme et du sunnisme. Les Ibadites pratiquent une
version puritaine de l’Islam.
Yézidis : Religion monothéiste, distincte de l’Islam, du christianisme et du judaïsme, qui plonge ses racines dans
l’Iran ancien. De tradition essentiellement orale, les fidèles de cette religion croient en un dieu unique Xwede.
Malek Taous, littéralement « l'ange-paon », l'émanation de Dieu tient cependant une place importante dans cette
religion. Avant de créer le monde, Dieu a créé les 7 anges et désigné Malek Taous comme leur chef. Une fois le

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Thème 3 : Puissances et tensions dans le monde de la fin de la Première Guerre
Mondiale à nos jours
Chapitre 5 : Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la
Première Guerre mondiale

Questions :
1. Quels sont les trois grands peuples qui ont influencé le Moyen-Orient ?
2. Montrez que les différentes influences ont donné lieu à une mosaïque de peuples et de
religion.
3. Montrez que les religions qui apparaissent dans la région ne sont pas uniformes – vous
prendrez des exemples concrets pour appuyer votre démonstration.
4. A l’aide des documents 1 et 2 p. 300, montrez que les tensions religieuses et ethniques ont
pu donner lieu à des affrontements meurtriers entre les pays musulmans.
L’arrivée en Iran en 1979 de l’Ayatollah Khomeiny après une révolution qui chasse le Shah
d’Iran amène à un affrontement avec l’Irak, dirigé par Saddam Hussein, à la tête du parti
Ba’th, majoritairement sunnite même si à prétention laïque. Les deux Etats entrent dans une
guerre violente entre 1980 et 1988, les chiites iraniens entrant en conflits avec les sunnites
irakiens. Il s’agit là d’une guerre territoriale aussi bien que religieuse, Khomeiny accusant
l’Irak de pervertir l’Islam et les croyants. Les Irakiens s’appuyèrent sur la minorité sunnite
iranienne et inversement, l’Iran s’appuya sur la minorité chiite irakienne. La répression
orchestrée par Saddam Hussein fut d’une extrême violence.
De son côté, Saddam Hussein accuse l’Iran de vouloir prendre le contrôle de la région et se
place plus sur le plan ethnique : opposition Arabes/Perses que sur le plan religieux.

2) La question des lieux saints des monothéismes


Documents à utiliser : carte p. 282-283, document 1 ci-dessus (pensez à utiliser les
connaissances du chapitre 1).

Questions :
1. A l’aide des connaissances issues du travail en AP, rappelez les grands problèmes qui
touchent la ville de Jérusalem et la question de son contrôle depuis un siècle.
2. Montrez que le Moyen-Orient est le centre des Lieux Saints des trois religions
monothéistes et que le contrôle de ces Lieux Saints revêt une certaine polémique
(appuyez-vous sur le premier chapitre de l’année).

II. Une histoire politique et diplomatique d’une grande complexité

A. Une région sous l’influence des grandes puissances

1) Un enjeu entre les puissances mandataires

a. Enjeu du contrôle par les puissances mandataires


Documents à utiliser : carte des accords Sykes-Picot (Le Monde diplomatique, 2003), carte
des Mandats de 1920 (Le Monde diplomatique, 2003), carte des frontières du Proche-Orient
(ENS-2003), document 2 p. 285

monde créé, Dieu a chargé Malek Taous de s'en occuper. Le principal lieu de culte des Yézidis est le temple de
Lalesh, qui se trouve dans le Kurdistan irakien
Zoroastriens : Adeptes d’une religion monothéiste de l’Iran ancien. Le zoroastrisme est une religion
monothéiste dont Ahura Mazdâ est le dieu, seul responsable de la mise en ordre du chaos initial, le créateur du
ciel et de la Terre.

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Chapitre 5 : Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la
Première Guerre mondiale
Document 1 : carte des accords Sykes-Picot, 16 mai 1916*

Source : Le Monde diplomatique, 2003

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Chapitre 5 : Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la
Première Guerre mondiale
Document 2 : Les cartes des mandats tels que votés par la SDN (1920)

Source : Le Monde diplomatique, 2003

Document 3 : Carte des frontières du Proche-Orient

Source : A. Dufay, Géopolitique du Proche-Orient, ENS 2003

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Thème 3 : Puissances et tensions dans le monde de la fin de la Première Guerre
Mondiale à nos jours
Chapitre 5 : Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la
Première Guerre mondiale

Questions :
1. Quel est le découpage de l’Empire ottoman et des régions du Proche et Moyen-Orient
prévu en 1916 par les accords Sykes-Picot ?
2. Quel est le découpage effectif en 1920 ? Toutes les frontières tracées à ce moment-là
ont-elles été reconnues ?
3. Lorsque les Mandats sont effectivement votés par la SDN (Société des Nations) en 1920, le
découpage est-il le même que dans les accords Sykes Picot ? Quelle puissance a pris
l’avantage dans la région et quelle est celle qui a reculé ?

b. La variabilité des frontières


4. Montrez que les frontières ont fait l’objet d’un âpre combat et qu’elles sont encore l’objet
d’âpres discussions.
5. Montrez que les tensions autour des frontières amènent la naissance de nouvelles
idéologies parmi les peuples arabes du Proche et du Moyen-Orient.

c. L’exploitation des Mandats par les puissances occidentales, un enjeu


6. Pourquoi la gestion des Mandats a-t-elle fait l’objet d’une aussi âpre discussion entre les
Puissances européennes ?
7. Quels sont les droits et les devoirs des puissances occidentales dans la gestion des
Mandats ?
8. Pour autant, sont-ils respectés ? Quels enjeux plus importants conduisent les puissances
occidentales à maintenir leur contrôle sur la région ?

d. L’enjeu sioniste
Document à utiliser : carte des frontières du Proche-Orient (ENS-2003), document 3 p. 285
9. ue permet la Déclaration Balfour du 2 novembre 1917 ?
10. Que reconnaît-elle aux Juifs et aux Arabes ?
11. En quoi ce document accroît-il l’enjeu de la question de la Palestine après la première
guerre mondiale ?

Conclusion partielle : A la fin des années 1920, certains changements se sont fait jour au
MO. Ces changements témoignent d’évolutions durables :
- La question de Palestine devient, dès l’après-guerre, un enjeu entre Juifs et Arabes et
l’un des dossiers les plus lourds du MO.
- Conformément à l’esprit des Mandats, certains pays arabes accèdent à une
indépendance, certes encore limitée, mais reconnue par le droit international.
- Cette indépendance se traduit par une plus grande prise en charge de leurs affaires
intérieures par les Arabes : éducation, armée, vie politique et constitutionnelle, …
Le MO des années 1930 connaît une évolution politique qui peut être considérée comme le
prélude à la décolonisation : multiplication des traités d’indépendance, premières tentatives de
récupération des ressources naturelles nationales, intervention des Etats arabes dans la
question palestinienne. Le fait le plus marquant est toutefois l’essor considérable des
nationalismes arabes, contribuant à donner à l’ensemble du monde arabe un destin politique
commun et aboutissant à la création de la Ligue des Etats arabes en 1945.

B. Un enjeu de la Guerre Froide

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Thème 3 : Puissances et tensions dans le monde de la fin de la Première Guerre
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Chapitre 5 : Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la
Première Guerre mondiale
Documents à utiliser : carte 4 p. 287, carte 2 p. 289, document 3 p. 289, document 4 p. 293,
document 5 p. 293.
1. Quelles sont les raisons qui poussent à intervenir dans la région ? Sur quelle doctrine
s’appuient-ils ?
2. Quels sont les principaux alliés de l’URSS et des Etats-Unis dans la région ?
3. Expliquez un moment de crise qui est à la fois le reflet de la fin de l’influence de la France
et de la Grande-Bretagne dans la région et un échec de la tentative de médiation américaine
dan la région (aidez-vous des documents 1 et 2 p. 292) ?
4. Pourquoi cette région revêt-elle un tel enjeu pour les Etats-Unis et l’URSS ?

C. La seconde moitié du XXème siècle et la montée en puissance des régimes


autoritaires
1) La fragilité de la notion d’Etat dans la région et les fortes rivalités interétatiques dans
la région

Démocratie contrôlée

Cisjordanie
Gaza

Régime considéré comme autoritaire avant le « printemps arabes »


Régime instable

D. L’enjeu de la question israélo-arabe


Documents à utiliser : document 1 p. 290, documents 4 et 5 p. 291, cartes des transformations
du partage de la Palestine en 1947 et 1999 (Atlas géostratégique du Proche et du
Moyen-Orient, p. 121), résolution 242 de l’ONU

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Thème 3 : Puissances et tensions dans le monde de la fin de la Première Guerre
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Chapitre 5 : Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la
Première Guerre mondiale
Document 1 : Les transformations du partage de la Palestine :

Source : Atlas géostratégique du Proche et du Moyen-Orient

Document 2 : La résolution 242 de l’ONU sur l’évacuation des territoires occupés


La résolution 242 du Conseil de sécurité est adoptée le 22 novembre 1967 à la majorité
absolue des 15 membres:
« Le Conseil de sécurité,
Exprimant l'inquiétude que continue de lui causer la grave situation au Proche-Orient,
Soulignant l'inadmissibilité de l'acquisition de territoires par la guerre et la nécessité d'œuvrer
pour une paix juste et durable permettant à chaque État de la région de vivre en sécurité,
Soulignant en outre que tous les États Membres, en acceptant la Charte des Nations unies, ont
contracté l'engagement d'agir conformément à l'Article 2 de la Charte,
1. Affirme que l'accomplissement des principes de la Charte exige l'instauration d'une paix
juste et durable au Proche-Orient qui devrait comprendre l'application des deux principes
suivants :

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Thème 3 : Puissances et tensions dans le monde de la fin de la Première Guerre
Mondiale à nos jours
Chapitre 5 : Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la
Première Guerre mondiale
a. Retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés au cours du récent conflit ;
b. Fin de toute revendication ou de tout état de belligérance, respect et reconnaissance de la
souveraineté, de l'intégrité territoriale et de l'indépendance politique de chaque État de la
région et de son droit de vivre en paix à l'intérieur de frontières sûres et reconnues, à l'abri de
menaces ou d'actes de violence ;
2. Affirme d'autre part la nécessité
a. De garantir la liberté de navigation sur les voies d'eau internationales de la région ;
b. De réaliser un juste règlement du problème des réfugiés ;
c. De garantir l'inviolabilité territoriale et l'indépendance politique de chaque État de la
région, par des mesures comprenant la création de zones démilitarisées ;
3. Prie le Secrétaire général de désigner un représentant spécial pour se rendre au
Proche-Orient afin d'y établir et d'y maintenir des rapports avec les États concernés en vue de
favoriser un accord et de seconder les efforts tendant à aboutir à un règlement pacifique et
accepté, conformément aux dispositions et aux principes de la présente résolution ;
4. Prie le Secrétaire général de présenter aussitôt que possible au Conseil de sécurité un
rapport d'activité sur les efforts du représentant spécial. »

Source : Site de l’organisation des Nations Unies.

1) Les modalités de la création de l’Etat d’Israël


Questions :
1. Quel est le contexte de la création de l’Etat d’Israël ?
2. Quelles sont les modalités de la résolution 181 de l’ONU ?

2) Les conflits autour de la création et de l’existence de l’Etat d’Israël


1. Quelles sont les raisons qui amènent l’entrée en guerre des populations juives et arabes ?
Etait-ce le cas auparavant ?
2. Quelles sont les principales conséquences du conflit de 1948-1949 ?
3. Combien de conflits ont lieu ensuite (aidez-vous des cartes p. 306-307) et quelles en sont
les conséquences ? Quelles sont les questions qui n’ont jamais été réglées ?
4. Quels sont les changements apportés par les accords d’Oslo dans le processus de paix ? La
question est-elle pour autant close aujourd’hui ?

3) La question palestinienne au cœur de la question israélo-arabe


Documents à utiliser : documents 1 et 3 p. 296 et documents 4 et 5 p. 297
1. Quelles sont les conséquences de l’exode des Palestiniens en 1948 ?
2. Quelles sont les différentes actions menées par les Palestiniens au cours du temps pour
tenter de retrouver un Etat propre ?
3. Quels accords permettent la reconnaissance d’une direction des affaires palestiniennes sur
les territoires palestiniens ?
4. A l’aide de ce qui a été vu dans le chapitre 1 sur la question de Jérusalem, quelles sont les
hypothèses qui apparaissent concernant le règlement de la question de l’Etat palestinien ?
Quels sont les obstacles ?

III. La montée de l’islamisme politique

A. L’émergence de l’islamisme politique dans les années 1970


Documents à utiliser : l’Origine de l’islamisme politique (Roy, Les « Trente Glorieuses » de
l’islamisme, dans Les Collections de L'Histoire n°52, p. 52), Islamisme politique dans le

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Thème 3 : Puissances et tensions dans le monde de la fin de la Première Guerre
Mondiale à nos jours
Chapitre 5 : Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la
Première Guerre mondiale
monde arabe, histoire (Olivier Roy, Les trois âges de la révolution islamique, dans L'Histoire
n°281, p. 34-38), carte 4 p. 303.

Document 1 : l’Origine de l’islamisme politique :


Dans les années 1970, dans un monde encore structuré par la guerre froide se développe un
mouvement qui s'emploie à faire de l'islam une idéologie et un programme politiques :
islamiser l'État, la loi, la société. La révolution iranienne de 1979 fut une de ses victoires les
plus éclatantes, ainsi que la progression du Refah turc qui a donné naissance à l'AKP. Mais le
monde arabe, tout entier, a été affecté. Partout se sont formés des partis politiques : Frères
musulmans*, Front islamique du salut FIS algérien, Hezbollah libanais, Hamas palestinien,
parti Islah au Yémen, Nahda tunisien ou Parti de la renaissance islamique tadjik. Bien sûr,
leurs différences, à la fois dans l'espace et dans le temps, sont réelles. Cependant, tous ces
mouvements veulent islamiser une société concrète et non l' umma en général, c'est-à-dire la «
communauté musulmane » à partir de la prise du pouvoir politique. En ce sens, ils sont aussi
les héritiers des grandes idéologies occidentales du XXe siècle, comme le marxisme. […]
Source : Olivier Roy, Les « Trente Glorieuses » de l’islamisme, dans Les Collections de L'Histoire n°52, p. 52.

Document 2 : Islamisme politique dans le monde arabe, histoire


La montée en puissance de la radicalisation islamique* date des années 1970. Elle s'est
développée sur deux niveaux : d'une part, l'émergence de mouvements politiques islamistes
luttant pour la création d'un État islamique ; d'autre part, une mouvance plus floue œuvrant
avant tout à la réislamisation des populations musulmanes tant dans les pays musulmans que
dans l'émigration et qui prend des formes plus prédicatives et culturelles que politiques. Enfin,
l'irruption du mouvement Al-Qaida révèle la mondialisation du radicalisme et de la violence
politique islamiques ; ils ne visent pas tant les régimes des pays musulmans que la domination
américaine. Nous appelons « islamistes » les mouvements qui voient dans l'islam une
idéologie politique et qui considèrent que l'islamisation de la société passe par l'instauration
d'un État islamique, et pas seulement par la mise en oeuvre de la charia*, ou Loi islamique.
[…]Le premier grand théoricien de l'islamisme, l'Égyptien Hasan al-Banna mort en 1949,
fonde les Frères musulmans en 1928-1929. Son compatriote Sayed Qotb mort en 1966
radicalise la pensée de cette confrérie dans les années 1950-1960. Entre-temps, Abu Ala
Maududi mort en 1979 a fondé en Inde, en 1941, la Jamaat-e-Islami « la société islamique ».
Le politique et l'État se trouvent au coeur de la pensée de ces hommes et de leurs épigones. Ils
prennent en compte des concepts modernes, relevant de l'économie, de l'idéologie, des
institutions. Ils abordent les problèmes contemporains de société statut de la femme,
éducation, pauvreté, technologie, voire drogue autrement que par le recours systématique à la
charia. Leurs mouvements ont recruté parmi les intellectuels et les technocrates, souvent loin
des ulémas* juristes et théologiens traditionnels. Ils ont été les vecteurs de la grande vague de
contestation islamique des années 1970 et 1980, qui a culminé dans la révolution d'Iran en
1979 et la prise de pouvoir par l'ayatollah Khomeyni. […]
Source : Olivier Roy, Les trois âges de la révolution islamique, dans L'Histoire n°281, p. 34-38.

Questions :
1. De quand date la naissance de l’islamisme politique ? Quelle est l’organisation qui en est à
l’origine ?
2. Quelle est la période durant laquelle il émerge vraiment ? Quelles sont les idées qu’il
développe ?
3. Quelle autre forme d’islamisme est apparue dans les années 1980 et dans quel contexte ?

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Thème 3 : Puissances et tensions dans le monde de la fin de la Première Guerre
Mondiale à nos jours
Chapitre 5 : Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la
Première Guerre mondiale
B. Le 11 septembre 2001, un tournant dans la région

Documents à utiliser : carte de la vision américaine de la région (Atlas géostratégique du


Proche et du Moyen-Orient, p. 113), guerre contre la Terreur face à l’antiaméricanisme (Atlas
géostratégique du Proche et du Moyen-Orient, p. 112).

Document 1 : La vision américaine du Moyen-Orient

Source : Atlas géostratégique du Proche et du Moyen-Orient


Document 2 : Guerre contre la Terreur face à l’antiaméricanisme
Après la disparition de l’URSS et la fin de la Guerre Froide, les attentats du 11 septembre
2001 ajoutent un élément fondamental à la vision américaine : le Proche-Orient et sa grande
périphérie musulmane abritent le foyer du terrorisme international et il faut donc y mener une
guerre globale et sans merci contre la terreur. […] Des « Etats voyous » sont désignés : l’Irak,
la Syrie, l’Iran. Les forces américaines interviennent en Afghanistan en 2001, puis en Irak en
2003 et renversent Saddam Hussein.
En septembre 2003, le président G. W. Bush présente sa vision politique devant l’ONU :
« Des millions de personnes verront que la liberté, l’égalité et le progrès matériel sont
possibles au cœur du Moyen-Orient ». La nouvelle doctrine est définie début 2004. Baptisée
tout d’abord « initiative pour le grand Moyen-Orient », elle devient au sommet du G8 de juin
2004 : « Partenariat pour le progrès et un avenir commun avec le Grand Moyen-Orient et
l’Afrique du Nord ». Il s’agit d’aider à « réaliser des réformes démocratiques, sociales et

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Thème 3 : Puissances et tensions dans le monde de la fin de la Première Guerre
Mondiale à nos jours
Chapitre 5 : Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la
Première Guerre mondiale
économiques », dans cette région qui s’étend de la Maurétanie au Pakistan et englobe 22
membres de la Ligue Arabe et des pays non arabes (Iran, Afghanistan, Pakistan).
Pour l’administration américaine, le terrorisme, le fondamentalisme religieux et les régimes
dictatoriaux sont le résultat d’un refus de la liberté et de la démocratie qui règnent aux
Etats-Unis. […] L’Irak et l’Afghanistan serviront de modèles dans la diffusion de la paix et de
la démocratie. […]
Ce programme, qui annoncé dans un contexte où l’antiaméricanisme atteint un niveau record
dans les sociétés arabes, est mal accueilli par plusieurs dirigeants arabes méfiants et
mécontents d’être ainsi publiquement critiqués pour leurs insuffisances et qui considèrent
qu’il s’agit d’ingérence dans leurs affaires intérieures. En outre, la diplomatie américaine, qui
n’a jamais bâti ses alliances dans la région en fonction de critères démocratiques, se trouve
soudain en pleine ambiguïté. […] La vision messianique de G. W. Bush et de ses conseillers
se heurte rapidement aux réalités : les Etats-Unis sont embourbés en Irak, l’insécurité revient
en Afghanistan, une nouvelle guerre éclate au Liban en 2006, l’immobilisme prévaut dans le
conflit israélo-palestinien en dépit de la conférence trop tardive et improductive d’Annapolis
en novembre 2007.
[…] Dès son arrivée à la Maison Blanche, Barack Obama abandonne la politique
d’affrontement et tend une « main amicale » au monde musulman avec lequel il entend « bâtir
un nouveau partenariat fondé sur les respect et l’intérêt mutuels ». Il annonce un retrait
progressif d’Irak [effectif le 18 décembre 2001], envisage de traité par la diplomatie la crise
avec l’Iran, envoie des émissaires à Damas et place le règlement du conflit israélo-palestinien
parmi ses priorités […].
Source : Atlas géostratégique du Proche et du Moyen-Orient

Questions :
1. Pourquoi le Moyen-Orient est-il devenu un nouvel enjeu pour les puissances occidentales
après 2001 ?
2. Quels sont les modes d’intervention qui ont été mis en place ?
3. Quelle est la perception par les populations de la région de cette nouvelle présence
occidentale ?

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