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VF Sept2012 PDF
VF Sept2012 PDF
DE DEVELOPPEMENT
DU RECYCLAGE DES EMBALLAGES MENAGERS EN PLASTIQUE
1. LE CONTEXTE ......................................................................................................4
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1. LE CONTEXTE
Depuis 1997, le gisement des emballages en plastique mis sur le marché a augmenté de 20 %.
S’il possède des qualités qui répondent aux attentes des consommateurs en matière
d’emballage, il est aussi un des symboles de notre société de consommation dans ce qu’elle a
de positif et aussi parfois d’excessif.
Pour des raisons techniques principalement, le choix a été fait, à l’origine, de ne recycler que les bouteilles et les
flacons en plastique : ce sont des emballages d’un certain volume donc comportant beaucoup de matière, plus
faciles à capter, à collecter et majoritairement composés de PET et de PEHD. Depuis 1992, nous avons développé les
débouchés qui correspondaient à ces matières plastiques et des filières de recyclage complètes se sont constituées.
Nous recyclons aujourd’hui une bouteille et un flacon en plastique sur deux. C’est un résultat positif mais nous ne
pouvons nous en contenter.
Pour développer le taux de recyclage de l’ensemble des plastiques, Eco-Emballages pilote une expérimentation qui
permet d’agir sur toute la chaîne du tri et du recyclage. Elle vise à mesurer les bénéfices environnementaux et les
impacts économiques d’un tel projet en agissant sur :
• L’éco-conception, avec les conditionneurs, pour que les emballages soient plus aptes au recyclage,
• Le recyclage et la valorisation : le projet vise une valorisation maximale des emballages plastiques. Or tous
ne sont pas recyclables, notamment ceux associant différentes résines et parfois différents matériaux. Il s’agit
donc de construire un dispositif complet associant de façon ambitieuse recyclage matière et valorisation
énergie aux différentes typologies d’emballages plastiques, avec l’objectif « zéro décharge ».
Le présent rapport restitue les principales conclusions du 1er appel à projets, lancé en 2010 sur le recyclage matière.
Ces projets ont fait l’objet d’un financement de l’Ademe et d’Eco-Emballages qui ont apporté chacun 800 000 €.
Comme vous le verrez à la lecture de ce document, les conclusions s’attachent à formuler les principales
problématiques techniques identifiées par familles de résines et d’emballages. En revanche, elles ne proposent pas
de solutions clés en mains. Ainsi, le second appel à projets lancé au début de cette année nous permettra
d’approfondir nos connaissances et d’apporter des solutions concrètes à la problématique du recyclage des
plastiques.
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Les projets sélectionnés sont les suivants (par ordre alphabétique):
1 La qualité du flux « flacons en polyéthylène » (PEhd) est améliorée par la mise en œuvre d’un flux
d’emballages en polypropylène (PP),
2 Aucun obstacle technique au recyclage des emballages en polypropylène (PP) ne ressort, avec
potentiellement des perspectives de débouchés à forte valeur ajoutée (pièces de carrosserie automobile),
Des solutions industrielles de tri et de recyclage des emballages souples en polyéthylène (PEbd) émergent
3 dès à présent, sachant que ces films et emballages souples modifient significativement l’organisation du
travail dans les centres de tri (non conçus au départ pour trier ces matériaux, et en particulier, les films),
4 Les pots, barquettes et blisters en polyéthylène téréphtalate (PET) peuvent perturber le recyclage des
bouteilles en PET,
La pertinence du recyclage des emballages en polystyrène (PS) passe par une amélioration de leur
5 séparation, tant en centre de tri qu’en unité de recyclage, avec une augmentation de la captation et de la
pureté matière,
6 Le polychlorure de vinyle (PVC), souvent en multicouches, doit être isolé des autres emballages en plastique
pour ne pas perturber leur recyclage,
Les développements des technologies de reconnaissance et séparation (en premier lieu le tri optique en
7 proche infrarouge), engagés depuis quelques années et à venir, constituent un levier indispensable pour
l’élargissement des consignes de tri à tous les emballages ménagers en plastique,
8 La multiplication des étapes de séparation est un frein à l’efficacité, tant au plan technique (dégradation du
rendement matière) qu’au plan économique.
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2. LE GISEMENT DES EMBALLAGES
MENAGERS EN PLASTIQUE
La composition du gisement d’emballages ménagers a fait l’objet d’une étude approfondie
réalisée au premier semestre 2011 à la demande d’Eco-Emballages, en collaboration avec
ELIPSO, l’organisation professionnelle des emballages plastiques et souples.
Non triable /
11 % RIGIDES
PP 95-105 kt
PS 75-80 kt
PET 60-65 kt
Total emballages PE 15-20 kt
Pot, barquettes, rigides 370-380 kt
plastiques ménagers mis PVC 25-30 kt
1090 kt
sur le marché chaque PSE 40-45 kt
année Complexes EVOH 25-30 kt
Autres complexes 20-25 kt
PEbd 90 kt
PEhd 30 kt
Films souples 280 kt PP 10 kt
Complexes 50 kt
< A5 100 kt
A date, seuls les 40% de bouteilles et flacons sont ciblés, sachant qu’il ressort de cette analyse que plus de 75% de
ces emballages plastiques ménagers pourraient potentiellement faire l’objet d’une filière de recyclage.
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3. RECYCLAGE ET DEBOUCHES
Pour tous les nouveaux emballages en plastique, les problématiques de recyclage peuvent
être regroupées en 2 catégories, elles-mêmes composées de 2 ou plusieurs items :
• Le tri par résine, par groupe de résines ou par nature (bouteilles vs barquettes), avec trois aspects :
technique (l’identification de la résine est-elle techniquement possible), organisationnel (quelles étapes de
séparation successives jusqu’à la résine), et économique (coûts des différentes étapes, valeur des résines),
• Les débouchés pour les matériaux recyclés provenant de ces emballages triés.
Comme nous le verrons dans la suite du document, l’ordre d’importance entre ces différents items varie en fonction
de la résine, du type d’emballage, de la matière, de la sensibilité des résines aux additifs et de la typologie
d’emballage.
A noter que la notion de résine ne suffit pas pour mener cette synthèse. Elle doit souvent être complétée par
l’analyse du couple emballage/résine pour évaluer au plus juste la réelle potentialité de recyclage de la résine.
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LES EMBALLAGES RIGIDES
Aujourd’hui, des flacons en PP, présents dans la collecte sélective, sont triés en mélange avec les flacons en PEhd.
Ceci est possible, sans dégrader le recyclage du PEhd, du fait de la faible proportion de ces flacons en PP (< 10%).
Pour les emballages du type pots ou barquettes, la part des emballages en PP est beaucoup plus importante, alors
que la proportion de pots et barquettes en PEhd est très faible. L’extension des consignes à tous les emballages en
plastique conduira à la séparation du PEhd et du PP, à la mise en place d’un flux de PP et d’une filière spécifique.
De ce fait, la pureté du flux de PEhd s’améliore, conduisant notamment à un renchérissement de son prix de reprise.
• Les emballages sont en majorité mono matériau, bien identifiables, et constituent un gisement conséquent,
• Aucun obstacle majeur au recyclage n’est apparu, avec l’utilisation possible des installations existantes de
régénération de PEhd. Cet enseignement sera à confirmer par des campagnes significatives de
régénération du PP,
• Les caractéristiques physico-chimiques de la matière recyclée déjà obtenue permettent des débouchés
dans le bâtiment (coffrages, caniveaux), dans l’industrie (palettes, bacs à fleurs), dans l’automobile (pièces
de base),
• Il existe déjà des filières de recyclage dans d’autres secteurs (Véhicules Hors d’Usage en particulier), dans
lesquels il existe une forte demande de matière recyclée.
La mise en place d’une filière de recyclage pérenne passe par des investigations complémentaires, notamment sur
les points suivants :
Ces enseignements et pistes d’investigations complémentaires découlent des projets Séréplast II, Paprec Post
Consommation et Seva (cf. fiches de synthèse par projet ci-après) :
• Le projet Séréplast II a permis de mesurer les performances (captation, pureté objets) obtenues avec les
équipements existants aujourd’hui dans les process de tri,
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• Les projets Paprec Post Consommation et Séréplast II ont permis de mesurer les caractéristiques physico-
chimiques du PP recyclé issu de déchets d’emballages ménagers, et de tester son recyclage dans des
applications industrielles,
La majorité des emballages en PS sont de petite taille, et peuvent être souillés (utilisés essentiellement dans l’industrie
agroalimentaire, dans le secteur des produits frais). Ils sont donc plus difficilement identifiables et captables en
centre de tri, et peuvent polluer les autres flux triés. De plus, c’est un matériau friable, qui supporte mal les ruptures
de conditionnement (mises en balles, transports).
• La petite taille des emballages, la friabilité du matériau engendrent des pertes au niveau du tri, du
conditionnement, de la régénération, venant encore dégrader la captation du matériau,
• La qualité du r-PS obtenu est intermédiaire (entre PS choc et PS cristal), conduisant à des débouchés avec
une faible valeur ajoutée (cintres, boites pour CD). Des débouchés sont potentiellement envisageables en
pièces d’injection : mobilier de bureau, équipements bureautique, informatique.
Ces enseignements et pistes d’investigations complémentaires découlent des projets Séréplast II, VPCO et Paprec
Post Consommation (cf. fiches de synthèse par projet ci-après) :
• Les projets Séréplast II, VPCO et Paprec post Consommation ont permis de mesurer les performances
(captation, pureté objets) obtenues avec les équipements existants aujourd’hui dans les process de tri,
• Le projet Séréplast II a permis de faire des premiers tests de recyclage du PS dans des applications de base.
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Le PET : Peut-on recycler ensemble les bouteilles et les barquettes ?
• Bien que les barquettes utilisent la même résine PET que les bouteilles, leur aptitude au tri et au recyclage
n’est pas exactement la même,
Au niveau du tri, le gisement de barquettes est nettement plus hétérogène que celui des bouteilles
(existence de multicouches et complexes), et les dispositifs optiques de séparation ne permettent pas de
sélectionner uniquement des barquettes PET. Globalement un flux mixte bouteilles/barquettes est donc
nécessairement d’une qualité inférieure à celle d’un flux bouteilles seules,
Le broyage, où les outils sont calibrés pour un type d’objet et une épaisseur de PET donnée, engendre un
émiettement excessif des barquettes PET, ce qui dégrade sensiblement le rendement matière des lignes
actuelles,
Enfin, la proportion de colles, opercules, …, plus importante que pour les bouteilles, entraine un certain
nombre de contraintes dans les étapes de régénération,
• L’hypothèse qui se dessine actuellement est une orientation des barquettes PET (seules ou en mélange avec
des bouteilles) vers des débouchés dans la fibre. Une incorporation, en quantité limitée, dans la filière
bouteille n’est pas exclue mais demande des vérifications complémentaires.
• La validation des possibilités et limites de mélange de bouteilles et barquettes PET, notamment par des tests
de régénération, dans les filières bouteilles et fibres, de bouteilles avec différents pourcentages de
barquettes,
Ces enseignements et pistes d’investigations complémentaires découlent des projets Séréplast II, Nord Pal Plast et
Seva (cf. fiches de synthèse par projet ci-après) :
• Le projet Nord Pal Plast a notamment porté sur l’identification des différents types de PET présents dans les
emballages rigides, et en particulier du PETg. Les conséquences sont : identifications des freins au recyclage
« bouteille vers bouteille »,
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Le PVC dans l’emballage ménager, une extraction indispensable.
Quelle opportunité de créer une filière de recyclage fiable ?
Cette résine n’est quasiment plus utilisée pour les bouteilles, mais reste
présente au niveau des barquettes (charcuterie, …), des blisters (petit
électronique, …) et des films (autour des barquettes de volaille par
exemple). Son remplacement par d’autres résines (par exemple PET) est
envisageable, et va être étudié dans le cadre de certains projets sur
l’amélioration de la recyclabilité, mais ne pourra être total à court terme. Or,
sa présence en mélange dans d’autres flux (à recycler ou à valoriser) génère
des obstacles ou des impossibilités de valorisation de ces flux. Tant que cette
résine sera présente dans les emballages ménagers, sa séparation des autres
résines sera donc indispensable pour garantir leur bon recyclage et leur
bonne valorisation. Par ailleurs, des solutions de recyclage de PVC, pouvant
potentiellement permettre de valoriser ce flux, existent.
• Les emballages en PVC perturbent le recyclage des autres résines (en particulier celui des emballages en
PET et dans une moindre mesure celui des polyoléfines),
• La tolérance en PVC (plus particulièrement tolérance en taux de chlore) pour le recyclage des autres
résines est faible (<0,1%),
• Le recyclage du PVC issu de déchets d’emballages ménagers, en mélange avec du PVC post industriel, est,
sous certaines conditions, techniquement possible (applications feuille).
La mise en place de filières pérennes de recyclage des autres résines passe par une extraction totale des
emballages en PVC. Des investigations complémentaires sont à mener sur les points suivants :
• Améliorer les performances d’identification et de séparation du PVC dans les process de production de
matière recyclée, pour réduire au maximum la pollution des autres résines,
• Etudier l’opportunité de créer une filière de recyclage des emballages ménagers en PVC ou d’incorporation
de ce flux dans les filières de recyclage existantes (PVC industriel), malgré la faiblesse du gisement (30kt), et
la nécessité de massifier ce flux.
Ces enseignements et pistes d’investigations complémentaires découlent des projets Séréplast II et Paprec Post
Consommation (cf. fiches de synthèse par projet ci-après) :
• Le projet Séréplast II a permis de mesurer les performances (captation, pureté objets) obtenues avec les
équipements existants aujourd’hui dans les process de tri, et de tester le recyclage en mélange avec du
PVC post industriel,
• Le projet Paprec Post Consommation a montré les limites et contraintes du PVC issu d’emballages ménagers.
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LES EMBALLAGES SOUPLES
Les films et emballages souples en plastique constituent une part significative du gisement d’emballages ménagers
en plastique (26%)(1). L’élargissement du recyclage aux déchets correspondants présente donc des enjeux
importants.
• Leur présence dans les flux triés en centre de tri modifie significativement l’organisation du tri, notamment
quand ils sont collectés en mélange avec des journaux-magazines,
• Un écart, potentiellement important, existe entre la qualité (composition du flux) que les centres de tri sont
en mesure de produire et celle qu’attend un régénérateur,
• Une partie significative des films triés (les autres matières que le PEbd) n’a pas aujourd’hui de débouchés en
valorisation matière,
• Le recyclage des films et emballages souples en PEbd, en mélange avec de la matière vierge, est
opérationnel pour fabriquer de nouveaux films en PEbd.
• Amélioration des solutions de séparation des films en centre de tri (solutions aérauliques, mécaniques et
optiques),
• Rapprochement des performances de qualité possibles en centre de tri et des cahiers des charges
acceptables chez les régénérateurs,
• Identification de débouchés potentiels pour les autres résines présentes dans les films et emballages souples :
recyclage matière pour le PP ? autres valorisations pour les complexes.
Ces enseignements et pistes d’investigations complémentaires découlent des projets Explaso, Pellenc ST et Régéfilms
(cf. fiches de synthèse par projet ci-après) :
• Le projet Explaso a porté sur la séparation mécanique des films et emballages souples et des autres déchets
d’emballages présents dans les flux « emballages + journaux » triés en centre de tri,
• Le projet Pellenc ST a porté sur la reconnaissance optique du PEbd, la séparation des films et emballages
souples et des autres déchets d’emballages présents dans les flux triés en centre de tri,
• Le projet Régéfilms a porté sur la reconnaissance optique et séparation des films en PEbd et des films dans
d’autres matières présents dans les flux de plastiques souples issus de centres de tri.
(1) Cf. les données sur le gisement des emballages plastiques ménagers en page 6
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TRI DES EMBALLAGES MENAGERS EN PLASTIQUE
En effet, en partant de flux de collectes sélectives dans lesquels différents types d’emballages, composés de
différents matériaux, sont mélangés, l’enjeu est de parvenir à des flux mono-résine ayant une pureté matière très
élevée, en général supérieure à 99%.
• Quelle que soit la résine, quelle que soit la solution de reconnaissance utilisée, l’identification et le tri des
emballages sombres sont problématiques,
• L’organisation actuelle, en 3 étapes successives (tri du mix, tri par résine, affinage), induit beaucoup de
pertes matières du fait, notamment, de la multiplication des ruptures de charges,
• Les niveaux de pureté atteints sont corrects, ce qui laisse à penser que l’atteinte de performances
analogues à celles obtenues aujourd’hui sur les bouteilles et les flacons en PET et en PEhd est tout à fait
envisageable,
• La séparation des pots et barquettes, notamment ceux aplatis, ou des emballages souples et films, avec les
matériaux fibreux est difficile, et n’atteint généralement pas les niveaux de performances requis pour que
leurs recyclages se fassent dans de bonnes conditions techniques et économiques.
• Conforter les enseignements obtenus en travaillant avec les flux plastiques issus de l’expérimentation sites
pilotes, puisque, dans les présents projets, le tri a été fait sur un gisement de pots et barquettes fortement
minoré (ceux présents « par erreur » dans la collecte sélective hors expérimentation).
• Déterminer la meilleure organisation actuelle de tri (tri du mix et/ou tri par résine et/ou affinage) conduisant
aux meilleurs taux de captation pour toutes les résines, dans les meilleures conditions économiques,
• Améliorer les solutions de séparation des films : séparation des films et des fibreux, séparation des films par
résine.
Ces enseignements et pistes d’investigations complémentaires découlent de tous les projets (cf. fiches de synthèse
par projet ci-après), notamment les projets VPCO, Séréplast II, Paprec Post Consommation pour le tri des emballages
rigides, et les projets Explaso, Pellenc ST pour le tri des emballages souples.
A noter qu’ils seront complétés par les enseignements des expérimentations menées avec les 49 collectivités
(nombre au 1er mai 2012) fonctionnant avec les nouvelles consignes plastiques.
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4. LES ENSEIGNEMENTS PAR PROJET
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1. Synthèse du projet PETLOOP
Partenaires : Nord Pal Plast, Triselec Lille, Communauté Urbaine de Lille Métropole, ROXPET, Crepim
Objectifs : Connaitre la part de PET glycol (PETg) admissible dans le PET pour du recyclage « bottle to bottle »
Sur la base de lots de référence de PET constitués dans le centre de tri de Lille-Loos, des mesures et analyses ont été
effectuées avec les résultats suivants :
• La teneur du lot en PETg est très faible de l’ordre de 0,6%. Les pots et barquettes ne sont pas en PETg, ce sont
principalement les blisters qui peuvent être en PETg, d’où les faibles quantités. => analyses des 2 types, PETg
et PET barquettes dans la suite du projet
• La reconnaissance par I’Infrarouge du PETg et du PET barquettes est difficile compte tenu de la
ressemblance des molécules
• En laboratoire, l’incorporation de PETg, même à de faibles teneurs, est impossible en bottle to bottle
(phénomène de prise en masse)
• En laboratoire, l’incorporation de PET barquettes est possible, à confirmer en test industriel
• En tests industriels pour le PET barquettes, difficulté de le travailler (pertes élevées, qualité médiocre, usure
des équipements,…) donc l’incorporation avec du PET bouteilles est difficile
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2. Synthèse du projet PAPREC POST CONSOMMATION
Objectifs : Développer des solutions à l’échelle industrielle depuis l’étape de tri par groupe de résine, de tri par résine
jusqu’à l’étape de recyclage des différentes fractions rigides et souples
Positionnement : tri des plastiques souples et rigides, tri par résine des plastiques rigides, régénération - recyclage des
fractions PP, PS, PVC, PE films
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Synthèse des résultats du projet PAPREC POST Consommation :
Sur la base de campagnes de tri effectuées dans le centre de tri de Paprec Harnes, des mesures et analyses ont été
effectuées avec les résultats suivants :
Conclusions
Ce projet a permis de tirer des premières conclusions :
• Possibilité de trier le mix rigides (PEhd, PP, PS et PVC) avec les séparateurs optiques sur les centres existants.
• Impossibilité, avec les séparateurs aérauliques, d’obtenir une qualité de films pour les filières de recyclage
sans étape de tri supplémentaire.
• Faisabilité technique du tri du mix rigides par résine sur le même centre de tri en campagnes séparées (2 tri
optiques et contrôle manuel), mais niveau de qualité encore insuffisant pour les filières testées (pour PP, PS,
PVC) et coût élevé.
Perspectives
• Nécessité d’affinage complémentaire des résines PP/PS/PVC en entrée de régénération,
• Nécessité de valider lors de l’expérimentation sites pilotes (composition et quantités différentes de pots et
barquettes) les qualités et quantités obtenues aux différentes étapes.
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3. Synthèse du projet TAFEM
Objectifs : Développer et valider industriellement un procédé intégré dans une ligne de recyclage, visant à identifier
et trier des films d’emballage plastique usagés afin de produire des granulés PEbd régénérés de qualité filmable
(revalorisation film to film)
Ce projet doit permettre d’améliorer la recyclabilité des films d’emballages ménagers usagés en éliminant le
maximum de contaminants (autres plastiques, refus) qui nuisent à la filmabilité du PEbd régénéré. Il permettra de
donner un retour d’information précis aux centres de tri sur la qualité des lots à fournir, ainsi qu’une détermination
précise des taux admissibles industriellement pour permettre un recyclage correct des films (cahier des charges
actuel minimum 85% de PEbd, maximum 15% de contaminants).
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Le projet a permis de définir le cahier des charges des matières entrantes chez Régéfilms.
Films épais encrés Fardelage (sodas, jus de fruit) PEbd Peu de papier, pas de films adhésifs
Sacs en PEbd épais encrés Jardinerie, bricolage.. PEbd Propres et vidés entièrement
Perspectives
• Le démarrage de l’expérimentation collectivités locales en 2012 permettra de recevoir des flux de différents
centres de tri et de confirmer les niveaux de qualité acceptables et les contaminants à éliminer.
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4. Synthèse du projet SEVA
Partenaires : Sita ile de France, Sita Négoce, France Plastique Recyclage, Pellenc ST
Objectifs : tester le tri mix et tri par résine (PP, PS et PVC) par séparateurs optiques, étudier les filières de recyclage
pour un mix PE/PP/PS, pour le PP seul, pour le PET (intégration du PET barquettes dans le flux PET pour un retour à la
bouteille).
Positionnement du projet : tri du mix et tri par résine des plastiques rigides, régénération du PP, régénération des
barquettes PET avec les bouteilles PET
• Evaluation des performances du tri par résine sur machine de tri optique.
• Pour le recyclage :
o Faisabilité technique et
économique du recyclage
du PET barquettes avec le
PET bouteilles en
application « bottle to
bottle ».
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Synthèse des résultats du projet SEVA :
Tests en mélange : ¼ PP issu du projet r-PP de qualité acceptable dans les filières
Régénération PP
SEVA et ¾ PP autre provenance. automobiles.
Conclusions
• Le tri par résine sur un centre de tri nécessite, à partir d’un flux mix, 3 étapes de tri optique et au moins 5 alvéoles
de stockage disponibles (difficile sur des configurations actuelles).
• La faisabilité technique du recyclage du PP est validée. Le process de l’unité de régénération est relativement
flexible.
• Le test de recyclage du PET barquettes avec le PET bouteilles chez FPR est négatif.
o Présence de contaminants (PVC, autres) à des niveaux trop élevés ( problème sur l’échantillon qui a été
reconstitué en centre de tri à partir de barquettes sur-triées manuellement, puis mises en balles et
réintégrées à un flux de bouteille)
o Le PET barquette, plus souillé que le PET bouteille, oblige à revoir les installations de régénération (qualité
de l’air, traitement des eaux de lavage)
o L’imbrication des barquettes mise en balles pose des problèmes au délitage (pertes, impuretés).
• Le projet n’a pas permis la séparation PET bouteilles / PET barquettes par séparateur optique.
Perspectives
• Le tri par résine, techniquement possible, nécessite une analyse économique complète ainsi que des tests
industriels. Les résultats seront à comparer avec la solution centre de surtri dédié plastique.
• Les aspects économiques concernant le tri et le recyclage de ces nouvelles résines PET, PP, PS nécessitent d’être
approfondis, notamment par une comparaison entre tri par résine sur centre de tri existant ou centre de tri dédié.
• Approfondir les possibilités de recyclage en mélange du PET barquette et du PET bouteille (à différents
pourcentages) pour différentes applications (bouteilles, fibres, feuilles)
• L’incorporation des PET barquettes avec les PET bouteilles en application « bottle to bottle » pose plusieurs
problèmes. Des tests complémentaires pourraient être effectués d’une part pour la filière textiles, d’autre part de
faisabilité pour séparer les flux PET bouteilles et PET barquettes pour un recyclage séparé (dans ce cas les
applications PET barquettes seules doivent être validées)
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5. Synthèse du projet EXPLASO
Objectifs : Tester l’efficacité de tri mécanique des plastiques souples, dans un flux de collectes sélectives en
mélange, avec le séparateur expérimental EXPLASO
• Mise au point d’un outil de séparation mécanique des plastiques souples, opérationnel sur des collectes
sélectives en mélange en entrée de centre de tri.
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Synthèse des résultats du projet EXPLASO :
Conclusions
Perspectives
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6. Synthèse du Projet SEREPLAST II
Objectif : expérimenter le tri par résine du flux mix issu de centres de tri manuels et explorer le potentiel de recyclage
de chacune des nouvelles résines rigides (PET, PP, PS, PVC) concernées par l’extension du tri, avec la meilleure valeur
ajoutée possible
Positionnement du projet : tri par résine, régénération – recyclage des rigides (PET, PP, PS, PVC), valorisation du
résiduel du tri par résine
• mesurer les performances qualitatives atteintes aux étapes de tri par résine et de régénération.
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Synthèse des résultats SEREPLAST II :
Conclusions:
• Confirmation de la faisabilité technique du tri par résine, avec des limites du fait des emballages imbriqués
et, dans une moindre mesure, du fait des emballages sombres et complexes.
• Nécessité d’amélioration des performances du tri par résine (débit, efficacité, pureté objet des matières
sortantes),
• Des limites, a priori non bloquantes, au recyclage des nouvelles résines ont été atteintes sauf pour le PP.
Perspectives :
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7. Synthèse du projet VPCO
Objectifs : tri d’un mix rigides puis tri par résine des rigides avec un process commun. Tri manuel et aéraulique des
souples. Mesurer pour ces différentes opérations, les performances de captation et de puretés atteintes, les coûts et
les impacts environnementaux
Positionnement du projet : tri d’un mix rigides - tri des souples - tri par résine des rigides
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Synthèse des résultats VPCO :
Pureté objet (Pur) – Taux de captage Pertes cumulées dues aux cribles
(Tx): (réduction des mailles) et séparateurs
optiques
Tri par résine des rigides PEhd : Pur 97% - Tx 93%
Nécessité d’avoir une alimentation
PP : Pur 95% - Tx 83%
spécifique pour cette étape de tri par
PS : Pur 96% - Tx 90% résine
Coût de préparation du process faible
Temps de 35 minutes pour passer d’une (5%) au regard du coût du tri par résine
Passage du tri mix au tri configuration de tri mix à du tri par Optimisation possible en augmentant le
par résine sur un même résine (principalement dû aux nombre d’alvéoles, pour les dédier à
process opérations de vidage alvéoles et chaque matériau, et en centralisant les
réglage des séparateurs) réglages de séparateurs optiques sur une
supervision centralisée
Poids et tenue des balles insuffisantes Friction à améliorer dans le canal de
Conditionnement des
avec la succession des résines à mettre presse (nature des parois de tunnel des
rigides triés par résine
en balles presses)
Taux de captation très faible (14 %) du Mettre à disposition de tous les postes de
Tri des souples sur flux tri des bouches d’aspiration
au process (aéraulique sur creux et
BCMPJ.
manuel sur plats)
Conclusions :
• Pour le tri par résine des rigides, tri manuel complémentaire (affinage) indispensable pour atteindre un
niveau de qualité minimum de 95%,
• Un centre de tri par résine a des spécificités par rapport à un centre de tri classique : délitage des balles,
alimentation directe et criblage adaptée, disponibilité des alvéoles, adaptation du canal de sortie de
presse.
• Efficacité très faible du tri aéraulique des souples pour capter les films sur les différentes fractions.
Perspectives
• Nécessité d’améliorer les process de tri des résines rigides pour obtenir des qualités conformes aux exigences
des régénérateurs,
• Nécessité de disposer d’un outil de séparation efficace des souples en amont des flux contenant des fibreux
(BCMPJ) (mécanique et/ou optique) ,
• Intérêt d’approfondir l’utilisation de la chaîne de tri des corps creux dans un centre de tri sur flux multi-
matériau (BCMPJ) comme installation de tri par résine (process, spécificité, …) : fonctionnement en temps
masqué possible sur la chaîne des corps creux.
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© Photos : Nord Pal Plast - Pellenc Selective Technologie - Régéfilms - Val’Aura - Valorplast - Véolia- Création : PASCO EDITION PUBLICITE
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Département Recyclage
50-52 boulevard Haussmann
Contact : Jean-Louis DAVOUST
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