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PROJET

DE DEVELOPPEMENT
DU RECYCLAGE DES EMBALLAGES MENAGERS EN PLASTIQUE

Point à date des appels à projets liés au


recyclage des emballages plastiques Juillet 2012
autres que bouteilles et flacons
SOMMAIRE

1. LE CONTEXTE ......................................................................................................4

2. LE GISEMENT DES EMBALLAGES MENAGERS EN PLASTIQUE ...........................6

3. RECYCLAGE ET DEBOUCHES .............................................................................7

LES EMBALLAGES RIGIDES ................................................................................. 8

LES EMBALLAGES SOUPLES .............................................................................. 12

TRI DES EMBALLAGES MENAGERS EN PLASTIQUE .......................................... 13

4. LES ENSEIGNEMENTS PAR PROJET ...................................................................14

Synthèse du projet PETLOOP .......................................................................... 15

Synthèse du projet PAPREC POST CONSOMMATION ................................... 16

Synthèse du projet TAFEM .............................................................................. 18

Synthèse du projet SEVA ................................................................................ 20

Synthèse du projet EXPLASO.......................................................................... 22

Synthèse du Projet SEREPLAST II ..................................................................... 24

Synthèse du projet VPCO............................................................................... 26

2
3
1. LE CONTEXTE

Depuis 1997, le gisement des emballages en plastique mis sur le marché a augmenté de 20 %.
S’il possède des qualités qui répondent aux attentes des consommateurs en matière
d’emballage, il est aussi un des symboles de notre société de consommation dans ce qu’elle a
de positif et aussi parfois d’excessif.

Pour des raisons techniques principalement, le choix a été fait, à l’origine, de ne recycler que les bouteilles et les
flacons en plastique : ce sont des emballages d’un certain volume donc comportant beaucoup de matière, plus
faciles à capter, à collecter et majoritairement composés de PET et de PEHD. Depuis 1992, nous avons développé les
débouchés qui correspondaient à ces matières plastiques et des filières de recyclage complètes se sont constituées.
Nous recyclons aujourd’hui une bouteille et un flacon en plastique sur deux. C’est un résultat positif mais nous ne
pouvons nous en contenter.

Pour développer le taux de recyclage de l’ensemble des plastiques, Eco-Emballages pilote une expérimentation qui
permet d’agir sur toute la chaîne du tri et du recyclage. Elle vise à mesurer les bénéfices environnementaux et les
impacts économiques d’un tel projet en agissant sur :

• L’éco-conception, avec les conditionneurs, pour que les emballages soient plus aptes au recyclage,

• La collecte et le tri, avec les collectivités et les opérateurs du déchet,

• Le recyclage et la valorisation : le projet vise une valorisation maximale des emballages plastiques. Or tous
ne sont pas recyclables, notamment ceux associant différentes résines et parfois différents matériaux. Il s’agit
donc de construire un dispositif complet associant de façon ambitieuse recyclage matière et valorisation
énergie aux différentes typologies d’emballages plastiques, avec l’objectif « zéro décharge ».

Le présent rapport restitue les principales conclusions du 1er appel à projets, lancé en 2010 sur le recyclage matière.

Dans le cadre de cet appel à projets :

22 dossiers 9 projets ont été sélectionnés


ont été reçus (8 en 2010, 1 en 2011), avec des échéances des projets
retenus entre juin 2011 et juin 2012.

Ces projets ont fait l’objet d’un financement de l’Ademe et d’Eco-Emballages qui ont apporté chacun 800 000 €.

Comme vous le verrez à la lecture de ce document, les conclusions s’attachent à formuler les principales
problématiques techniques identifiées par familles de résines et d’emballages. En revanche, elles ne proposent pas
de solutions clés en mains. Ainsi, le second appel à projets lancé au début de cette année nous permettra
d’approfondir nos connaissances et d’apporter des solutions concrètes à la problématique du recyclage des
plastiques.

4
Les projets sélectionnés sont les suivants (par ordre alphabétique):

Acronyme du Durée du projet


Sociétés Contact
projet (en mois)
Jean-Philippe Carpentier :
Nord Pal Plast Petloop 9
jp2c@wanadoo.fr
Paprec post Christophe Mallevays :
Paprec 12
consommation christophe.mallevays@paprec.com
Pellenc Sélective Frédéric Demarez :
- 15
Technologie f.demarez@pellencst.com
Bruno Gautier :
Régéfilms Tafem 16
b.gautier@regefilms.com
Alexandra Bourgoin :
Sita Ile de France Seva 9
alexandra.bourgoin@sita.fr
Lionel Petit :
Val’Aura (Sita) Explaso 15
Lionel.PETIT@sita.fr
Tristan Brunin :
Valorplast Séréplast II 12
T.BRUNIN@valorplast.com
Thibaut Houette :
Véolia Ile de France Valoptic 6
thibaut.houette@veolia-proprete.fr
Annaïg Pesret :
Véolia Paul Grandjouan VPCO 6
annaig.pesret-bougaran@veolia-proprete.fr

NB : les synthèses de 7 des 9 projets sont actuellement disponibles

Les 8 messages-clés ci-dessous : un bon résumé des enseignements à date

1 La qualité du flux « flacons en polyéthylène » (PEhd) est améliorée par la mise en œuvre d’un flux
d’emballages en polypropylène (PP),

2 Aucun obstacle technique au recyclage des emballages en polypropylène (PP) ne ressort, avec
potentiellement des perspectives de débouchés à forte valeur ajoutée (pièces de carrosserie automobile),

Des solutions industrielles de tri et de recyclage des emballages souples en polyéthylène (PEbd) émergent
3 dès à présent, sachant que ces films et emballages souples modifient significativement l’organisation du
travail dans les centres de tri (non conçus au départ pour trier ces matériaux, et en particulier, les films),

4 Les pots, barquettes et blisters en polyéthylène téréphtalate (PET) peuvent perturber le recyclage des
bouteilles en PET,

La pertinence du recyclage des emballages en polystyrène (PS) passe par une amélioration de leur
5 séparation, tant en centre de tri qu’en unité de recyclage, avec une augmentation de la captation et de la
pureté matière,

6 Le polychlorure de vinyle (PVC), souvent en multicouches, doit être isolé des autres emballages en plastique
pour ne pas perturber leur recyclage,

Les développements des technologies de reconnaissance et séparation (en premier lieu le tri optique en
7 proche infrarouge), engagés depuis quelques années et à venir, constituent un levier indispensable pour
l’élargissement des consignes de tri à tous les emballages ménagers en plastique,

8 La multiplication des étapes de séparation est un frein à l’efficacité, tant au plan technique (dégradation du
rendement matière) qu’au plan économique.

5
2. LE GISEMENT DES EMBALLAGES
MENAGERS EN PLASTIQUE
La composition du gisement d’emballages ménagers a fait l’objet d’une étude approfondie
réalisée au premier semestre 2011 à la demande d’Eco-Emballages, en collaboration avec
ELIPSO, l’organisation professionnelle des emballages plastiques et souples.

Cette étude différencie les bouteilles et flacons Potentiellement Potentiellement


(qui bénéficient déjà de filières de recyclage), les recyclable déjà dans les
emballages rigides (pots, barquettes, blisters…) et les consignes de tri
emballages souples (sacs, films de regroupement, 13 %
poches souples), dont les comportements en centre
de tri et les filières de recyclage sont très différents. Non triable /
Non recyclable 26 %
13 %
Elle conduit à une 1ère segmentation des gisements FILMS
SACS
en « recyclables, déjà dans les consignes de tri », BOUTEILLES
« potentiellement recyclables », « difficilement
FLACONS 40 % 40 %
POTS
recyclables » et « non identifiable / non recyclable ». BARQUETTES

Non triable /
11 % RIGIDES

La 1ère catégorie correspond aux bouteilles et flacons, Non recyclable 34 %

La 2ème comprend tous les autres emballages (pots et


barquettes, films et sacs), 23 %

La 3ème catégorie correspond aux petits emballages Potentiellement recyclable


(par exemple, les films de format inférieur à A5) et aux
emballages complexes (par exemple, les
multimatériaux). Répartition des différentes fractions plastiques

Répartition des différentes fractions plastiques :

PET clair 245 kt


Bouteilles et flacons 435 kt PET foncé 55 kt
PEhd/PP 135 kt

PP 95-105 kt
PS 75-80 kt
PET 60-65 kt
Total emballages PE 15-20 kt
Pot, barquettes, rigides 370-380 kt
plastiques ménagers mis PVC 25-30 kt
1090 kt
sur le marché chaque PSE 40-45 kt
année Complexes EVOH 25-30 kt
Autres complexes 20-25 kt

PEbd 90 kt
PEhd 30 kt
Films souples 280 kt PP 10 kt
Complexes 50 kt
< A5 100 kt

A date, seuls les 40% de bouteilles et flacons sont ciblés, sachant qu’il ressort de cette analyse que plus de 75% de
ces emballages plastiques ménagers pourraient potentiellement faire l’objet d’une filière de recyclage.

6
3. RECYCLAGE ET DEBOUCHES

LES EMBALLAGES RIGIDES ...................................................................................................... 8

LES EMBALLAGES SOUPLES ................................................................................................... 12

TRI DES EMBALLAGES MENAGERS EN PLASTIQUE ................................................................ 13

Pour tous les nouveaux emballages en plastique, les problématiques de recyclage peuvent
être regroupées en 2 catégories, elles-mêmes composées de 2 ou plusieurs items :

La reconnaissance et la séparation des déchets d’emballages :


• La séparation des emballages plastiques des autres emballages ménagers,

• Le tri par résine, par groupe de résines ou par nature (bouteilles vs barquettes), avec trois aspects :
technique (l’identification de la résine est-elle techniquement possible), organisationnel (quelles étapes de
séparation successives jusqu’à la résine), et économique (coûts des différentes étapes, valeur des résines),

• Le conditionnement des emballages triés.

Le recyclage et les débouchés des flux triés :


• Le recyclage (production de matière recyclée) en tant que tel,

• Les débouchés pour les matériaux recyclés provenant de ces emballages triés.

Comme nous le verrons dans la suite du document, l’ordre d’importance entre ces différents items varie en fonction
de la résine, du type d’emballage, de la matière, de la sensibilité des résines aux additifs et de la typologie
d’emballage.

A noter que la notion de résine ne suffit pas pour mener cette synthèse. Elle doit souvent être complétée par
l’analyse du couple emballage/résine pour évaluer au plus juste la réelle potentialité de recyclage de la résine.

7
LES EMBALLAGES RIGIDES

Les emballages PEhd : des impacts sur leur recyclage?

Aujourd’hui, des flacons en PP, présents dans la collecte sélective, sont triés en mélange avec les flacons en PEhd.
Ceci est possible, sans dégrader le recyclage du PEhd, du fait de la faible proportion de ces flacons en PP (< 10%).

Pour les emballages du type pots ou barquettes, la part des emballages en PP est beaucoup plus importante, alors
que la proportion de pots et barquettes en PEhd est très faible. L’extension des consignes à tous les emballages en
plastique conduira à la séparation du PEhd et du PP, à la mise en place d’un flux de PP et d’une filière spécifique.

De ce fait, la pureté du flux de PEhd s’améliore, conduisant notamment à un renchérissement de son prix de reprise.

Les emballages PP peuvent-ils rejoindre les filières de recyclage déjà existantes ?


Comme évoqué ci-dessus, l’extension des consignes à tous les emballages en plastique conduit à la mise en place
d’un flux de PP et d’une filière spécifique.

Les premiers enseignements montrent que :

• Les emballages sont en majorité mono matériau, bien identifiables, et constituent un gisement conséquent,

• La reconnaissance et la séparation des emballages en PP peuvent se faire avec des niveaux de


performances élevées (captation, pureté objets),

• Aucun obstacle majeur au recyclage n’est apparu, avec l’utilisation possible des installations existantes de
régénération de PEhd. Cet enseignement sera à confirmer par des campagnes significatives de
régénération du PP,

• Les caractéristiques physico-chimiques de la matière recyclée déjà obtenue permettent des débouchés
dans le bâtiment (coffrages, caniveaux), dans l’industrie (palettes, bacs à fleurs), dans l’automobile (pièces
de base),

• Il existe déjà des filières de recyclage dans d’autres secteurs (Véhicules Hors d’Usage en particulier), dans
lesquels il existe une forte demande de matière recyclée.

La mise en place d’une filière de recyclage pérenne passe par des investigations complémentaires, notamment sur
les points suivants :

• Identification précise des freins induits par la présence d’additifs, ou


par l’association avec d’autres matériaux.

• Optimisation des procédés de production de matière recyclée


pour atteindre les caractéristiques requises pour des débouchés
haut de gamme, type pièces de carrosserie dans l’automobile,

• Définition de la meilleure organisation (montée en puissance, localisation en France, en Europe) des


capacités de production de cette nouvelle matière recyclée. Potentiellement, des capacités de 10 à 20 kt
existent déjà en France, chez les régénérateurs de PEhd.

Ces enseignements et pistes d’investigations complémentaires découlent des projets Séréplast II, Paprec Post
Consommation et Seva (cf. fiches de synthèse par projet ci-après) :
• Le projet Séréplast II a permis de mesurer les performances (captation, pureté objets) obtenues avec les
équipements existants aujourd’hui dans les process de tri,

Pureté objet moyenne : Pureté inférieure aux attentes.


Surtri automatique
PP : 90% Principale cause : emballages complexes.

8
• Les projets Paprec Post Consommation et Séréplast II ont permis de mesurer les caractéristiques physico-
chimiques du PP recyclé issu de déchets d’emballages ménagers, et de tester son recyclage dans des
applications industrielles,

Rendement satisfaisant pour les régénérateurs.


Régénération PP Rendement process ≅ 80%
r-PP de qualité injection mais non compatible avec l’extrusion.

• Le projet Seva a expérimenté la reconnaissance / séparation du PP en centre de tests, et le recyclage des


emballages en PP en dilution dans du PP post-industriel.

Le PS : un rendement matière faible. Filière dédiée en France / filière en Europe /


autre valorisation : quelles solutions privilégier ?

La majorité des emballages en PS sont de petite taille, et peuvent être souillés (utilisés essentiellement dans l’industrie
agroalimentaire, dans le secteur des produits frais). Ils sont donc plus difficilement identifiables et captables en
centre de tri, et peuvent polluer les autres flux triés. De plus, c’est un matériau friable, qui supporte mal les ruptures
de conditionnement (mises en balles, transports).

Les premiers enseignements montrent que :

• La reconnaissance et la séparation des emballages en PS ne posent pas de problèmes d’ordre technique,


mais avec des niveaux de performances (captation, pureté objets) en retrait sensible par rapport aux autres
résines, du fait notamment de la friabilité du matériau. Par ailleurs, ces emballages sont très souvent porteurs
de larges étiquettes, en papier ou dans une autre résine, qui perturbent les séparateurs automatiques et les
rendent difficilement identifiables,

• La petite taille des emballages, la friabilité du matériau engendrent des pertes au niveau du tri, du
conditionnement, de la régénération, venant encore dégrader la captation du matériau,

• La qualité du r-PS obtenu est intermédiaire (entre PS choc et PS cristal), conduisant à des débouchés avec
une faible valeur ajoutée (cintres, boites pour CD). Des débouchés sont potentiellement envisageables en
pièces d’injection : mobilier de bureau, équipements bureautique, informatique.

L’identification de la meilleure solution de recyclage passe par


des investigations complémentaires sur les points suivants :

• Limitation du nombre d’étapes de tri et de conditionnement, par l’apport


direct d’un flux mix, composé de bouteilles et autres emballages rigides de
différentes résines, chez les régénérateurs, dans l’objectif de réduire les
pertes matières liées à la petite taille des emballages et à la friabilité du
matériau,

• Amélioration des procédés de régénération, notamment pour l’élimination


des impuretés, afin d’atteindre les caractéristiques requises pour des
débouchés à plus haute valeur ajoutée (extrusion feuille),

• Approfondir la reconnaissance et la séparation du PSE en centre de tri, de surtri ou de régénération, et


identifier les possibilités potentielles de recyclage (pour le propre et sec, mais pas pour le « souillé »).

Ces enseignements et pistes d’investigations complémentaires découlent des projets Séréplast II, VPCO et Paprec
Post Consommation (cf. fiches de synthèse par projet ci-après) :
• Les projets Séréplast II, VPCO et Paprec post Consommation ont permis de mesurer les performances
(captation, pureté objets) obtenues avec les équipements existants aujourd’hui dans les process de tri,

• Le projet Séréplast II a permis de faire des premiers tests de recyclage du PS dans des applications de base.

Fragilité du matériau qui abaisse le rendement.


Régénération PS Rendement process 70 à 75%
Débouchés à faible valeur ajoutée

9
Le PET : Peut-on recycler ensemble les bouteilles et les barquettes ?

Le recyclage du PET bouteille connaît depuis quelques années un développement


rapide et rencontre une très forte demande. Il existe de ce fait un intérêt prononcé
pour l’autre gisement de PET, celui issu des barquettes où certains voient l’opportunité
de recycler des tonnages complémentaires permettant peut-être de satisfaire l’attente
du marché. Par ailleurs, la part du PET dans les barquettes pourrait augmenter, en
substitution d’autres résines et notamment du PVC par rapport auxquelles le PET est
considéré comme plus recyclable.

Les premiers enseignements montrent que :

• Bien que les barquettes utilisent la même résine PET que les bouteilles, leur aptitude au tri et au recyclage
n’est pas exactement la même,

Au niveau du tri, le gisement de barquettes est nettement plus hétérogène que celui des bouteilles
(existence de multicouches et complexes), et les dispositifs optiques de séparation ne permettent pas de
sélectionner uniquement des barquettes PET. Globalement un flux mixte bouteilles/barquettes est donc
nécessairement d’une qualité inférieure à celle d’un flux bouteilles seules,

Le broyage, où les outils sont calibrés pour un type d’objet et une épaisseur de PET donnée, engendre un
émiettement excessif des barquettes PET, ce qui dégrade sensiblement le rendement matière des lignes
actuelles,

Enfin, la proportion de colles, opercules, …, plus importante que pour les bouteilles, entraine un certain
nombre de contraintes dans les étapes de régénération,

• L’hypothèse qui se dessine actuellement est une orientation des barquettes PET (seules ou en mélange avec
des bouteilles) vers des débouchés dans la fibre. Une incorporation, en quantité limitée, dans la filière
bouteille n’est pas exclue mais demande des vérifications complémentaires.

Les approfondissements à envisager concernent :

• La validation des possibilités et limites de mélange de bouteilles et barquettes PET, notamment par des tests
de régénération, dans les filières bouteilles et fibres, de bouteilles avec différents pourcentages de
barquettes,

• Les techniques d’identification permettant de séparer automatiquement bouteilles et barquettes en PET,

• Les phases de lavage et de broyage.

Ces enseignements et pistes d’investigations complémentaires découlent des projets Séréplast II, Nord Pal Plast et
Seva (cf. fiches de synthèse par projet ci-après) :
• Le projet Nord Pal Plast a notamment porté sur l’identification des différents types de PET présents dans les
emballages rigides, et en particulier du PETg. Les conséquences sont : identifications des freins au recyclage
« bouteille vers bouteille »,

• Le projet Séréplast II a permis de réaliser des mesures de pureté/résistance/caractéristiques confirmant


l’aptitude au recyclage dans la fibre.

Rendement process : Conditions optimales de broyage différentes du


Régénération PET
Pollution du flux par le broyage du PET bouteille.
barquettes
PVC Besoin d’une meilleure maîtrise de l’éjection du PVC.

• Le projet Seva a mesuré des performances de séparation de détecteurs optiques.

10
Le PVC dans l’emballage ménager, une extraction indispensable.
Quelle opportunité de créer une filière de recyclage fiable ?
Cette résine n’est quasiment plus utilisée pour les bouteilles, mais reste
présente au niveau des barquettes (charcuterie, …), des blisters (petit
électronique, …) et des films (autour des barquettes de volaille par
exemple). Son remplacement par d’autres résines (par exemple PET) est
envisageable, et va être étudié dans le cadre de certains projets sur
l’amélioration de la recyclabilité, mais ne pourra être total à court terme. Or,
sa présence en mélange dans d’autres flux (à recycler ou à valoriser) génère
des obstacles ou des impossibilités de valorisation de ces flux. Tant que cette
résine sera présente dans les emballages ménagers, sa séparation des autres
résines sera donc indispensable pour garantir leur bon recyclage et leur
bonne valorisation. Par ailleurs, des solutions de recyclage de PVC, pouvant
potentiellement permettre de valoriser ce flux, existent.

Les premiers enseignements montrent que :

• La reconnaissance et la séparation des emballages en PVC sont techniquement possibles. Cependant, le


PVC est souvent associé à d’autres matériaux. Cette association peut conduire à une mauvaise
reconnaissance et orientation en centre de tri ou de surtri, engendrant une dégradation de la qualité des
flux produits,

• Les emballages en PVC perturbent le recyclage des autres résines (en particulier celui des emballages en
PET et dans une moindre mesure celui des polyoléfines),

• La tolérance en PVC (plus particulièrement tolérance en taux de chlore) pour le recyclage des autres
résines est faible (<0,1%),

• Le recyclage du PVC issu de déchets d’emballages ménagers, en mélange avec du PVC post industriel, est,
sous certaines conditions, techniquement possible (applications feuille).

La mise en place de filières pérennes de recyclage des autres résines passe par une extraction totale des
emballages en PVC. Des investigations complémentaires sont à mener sur les points suivants :

• Améliorer les performances d’identification et de séparation du PVC dans les process de production de
matière recyclée, pour réduire au maximum la pollution des autres résines,

• Etudier l’opportunité de créer une filière de recyclage des emballages ménagers en PVC ou d’incorporation
de ce flux dans les filières de recyclage existantes (PVC industriel), malgré la faiblesse du gisement (30kt), et
la nécessité de massifier ce flux.

Ces enseignements et pistes d’investigations complémentaires découlent des projets Séréplast II et Paprec Post
Consommation (cf. fiches de synthèse par projet ci-après) :
• Le projet Séréplast II a permis de mesurer les performances (captation, pureté objets) obtenues avec les
équipements existants aujourd’hui dans les process de tri, et de tester le recyclage en mélange avec du
PVC post industriel,

Utilisation en compound dans des applications feuilles.


Rendement process : Résultats
La régénération par voie sèche donne de meilleurs
Régénération PVC limités par les faibles quantités
résultats que par voie humide.
obtenues.
Besoin de réduire la part de fibreux.

• Le projet Paprec Post Consommation a montré les limites et contraintes du PVC issu d’emballages ménagers.

11
LES EMBALLAGES SOUPLES

La séparation et le recyclage des emballages souples des autres matériaux, un enjeu


important pour les intégrer dans l’extension des consignes de tri

Les films et emballages souples en plastique constituent une part significative du gisement d’emballages ménagers
en plastique (26%)(1). L’élargissement du recyclage aux déchets correspondants présente donc des enjeux
importants.

Les premiers enseignements montrent que :

• Leur présence dans les flux triés en centre de tri modifie significativement l’organisation du tri, notamment
quand ils sont collectés en mélange avec des journaux-magazines,

• Un écart, potentiellement important, existe entre la qualité (composition du flux) que les centres de tri sont
en mesure de produire et celle qu’attend un régénérateur,

• Une partie significative des films triés (les autres matières que le PEbd) n’a pas aujourd’hui de débouchés en
valorisation matière,

• Le recyclage des films et emballages souples en PEbd, en mélange avec de la matière vierge, est
opérationnel pour fabriquer de nouveaux films en PEbd.

Les approfondissements à envisager concernent :

• Amélioration des solutions de séparation des films en centre de tri (solutions aérauliques, mécaniques et
optiques),

• Rapprochement des performances de qualité possibles en centre de tri et des cahiers des charges
acceptables chez les régénérateurs,

• Identification de débouchés potentiels pour les autres résines présentes dans les films et emballages souples :
recyclage matière pour le PP ? autres valorisations pour les complexes.

Ces enseignements et pistes d’investigations complémentaires découlent des projets Explaso, Pellenc ST et Régéfilms
(cf. fiches de synthèse par projet ci-après) :
• Le projet Explaso a porté sur la séparation mécanique des films et emballages souples et des autres déchets
d’emballages présents dans les flux « emballages + journaux » triés en centre de tri,

• Le projet Pellenc ST a porté sur la reconnaissance optique du PEbd, la séparation des films et emballages
souples et des autres déchets d’emballages présents dans les flux triés en centre de tri,

• Le projet Régéfilms a porté sur la reconnaissance optique et séparation des films en PEbd et des films dans
d’autres matières présents dans les flux de plastiques souples issus de centres de tri.

(1) Cf. les données sur le gisement des emballages plastiques ménagers en page 6

12
TRI DES EMBALLAGES MENAGERS EN PLASTIQUE

Pour obtenir ces matières à recycler, des étapes successives de


reconnaissance et de séparation sont nécessaires.

En effet, en partant de flux de collectes sélectives dans lesquels différents types d’emballages, composés de
différents matériaux, sont mélangés, l’enjeu est de parvenir à des flux mono-résine ayant une pureté matière très
élevée, en général supérieure à 99%.

Les premiers enseignements montrent que :

• Quelle que soit la résine, quelle que soit la solution de reconnaissance utilisée, l’identification et le tri des
emballages sombres sont problématiques,

• L’organisation actuelle, en 3 étapes successives (tri du mix, tri par résine, affinage), induit beaucoup de
pertes matières du fait, notamment, de la multiplication des ruptures de charges,

• Les niveaux de pureté atteints sont corrects, ce qui laisse à penser que l’atteinte de performances
analogues à celles obtenues aujourd’hui sur les bouteilles et les flacons en PET et en PEhd est tout à fait
envisageable,

• La séparation des pots et barquettes, notamment ceux aplatis, ou des emballages souples et films, avec les
matériaux fibreux est difficile, et n’atteint généralement pas les niveaux de performances requis pour que
leurs recyclages se fassent dans de bonnes conditions techniques et économiques.

Les approfondissements à envisager concernent :

• Conforter les enseignements obtenus en travaillant avec les flux plastiques issus de l’expérimentation sites
pilotes, puisque, dans les présents projets, le tri a été fait sur un gisement de pots et barquettes fortement
minoré (ceux présents « par erreur » dans la collecte sélective hors expérimentation).

• Déterminer la meilleure organisation actuelle de tri (tri du mix et/ou tri par résine et/ou affinage) conduisant
aux meilleurs taux de captation pour toutes les résines, dans les meilleures conditions économiques,

• Améliorer les solutions de séparation des films : séparation des films et des fibreux, séparation des films par
résine.

Ces enseignements et pistes d’investigations complémentaires découlent de tous les projets (cf. fiches de synthèse
par projet ci-après), notamment les projets VPCO, Séréplast II, Paprec Post Consommation pour le tri des emballages
rigides, et les projets Explaso, Pellenc ST pour le tri des emballages souples.

A noter qu’ils seront complétés par les enseignements des expérimentations menées avec les 49 collectivités
(nombre au 1er mai 2012) fonctionnant avec les nouvelles consignes plastiques.

13
4. LES ENSEIGNEMENTS PAR PROJET

1. Synthèse du projet PETLOOP ........................................................................................... 15

2. Synthèse du projet PAPREC POST CONSOMMATION .................................................... 16

3. Synthèse du projet TAFEM ............................................................................................... 18

4. Synthèse du projet SEVA ................................................................................................. 20

5. Synthèse du projet EXPLASO ........................................................................................... 22

6. Synthèse du Projet SEREPLAST II ...................................................................................... 24

7. Synthèse du projet VPCO ................................................................................................ 26

14
1. Synthèse du projet PETLOOP

Partenaires : Nord Pal Plast, Triselec Lille, Communauté Urbaine de Lille Métropole, ROXPET, Crepim

Objectifs : Connaitre la part de PET glycol (PETg) admissible dans le PET pour du recyclage « bottle to bottle »

Positionnement : sur la filière PET et en étapes de surtri ou d’affinage en amont du recyclage

Enjeux techniques et économiques :


Le PETg (PET glycol) est une catégorie particulière de PET. Il a des caractéristiques légèrement différentes du PET
bouteilles, ce qui pourrait poser des problèmes dans la filière de recyclage, en particulier dans le recyclage « bottle
to bottle », à forte valeur ajoutée (risque de compromettre les propriétés mécaniques du matériau).

Les enjeux techniques et économiques du projet sont :


• De trouver une méthode d’identification fiable du PETg permettant si besoin de le séparer du PET
• De déterminer, dans le cadre d’une utilisation bottle to bottle, la possibilité ou non de mélanger du PETg à du
PET « pur » sans dégrader les propriétés mécaniques et dans quelle proportion le faire

Synthèse des résultats du projet PETLOOP :

Sur la base de lots de référence de PET constitués dans le centre de tri de Lille-Loos, des mesures et analyses ont été
effectuées avec les résultats suivants :
• La teneur du lot en PETg est très faible de l’ordre de 0,6%. Les pots et barquettes ne sont pas en PETg, ce sont
principalement les blisters qui peuvent être en PETg, d’où les faibles quantités. => analyses des 2 types, PETg
et PET barquettes dans la suite du projet
• La reconnaissance par I’Infrarouge du PETg et du PET barquettes est difficile compte tenu de la
ressemblance des molécules
• En laboratoire, l’incorporation de PETg, même à de faibles teneurs, est impossible en bottle to bottle
(phénomène de prise en masse)
• En laboratoire, l’incorporation de PET barquettes est possible, à confirmer en test industriel
• En tests industriels pour le PET barquettes, difficulté de le travailler (pertes élevées, qualité médiocre, usure
des équipements,…) donc l’incorporation avec du PET bouteilles est difficile

Premières conclusions et perspectives

Ce projet a permis de tirer des premières


conclusions et de donner des pistes
d’investigation pour la filière PET :
• Sur le process Krones,
l’incorporation de PETg est
impossible et l’incorporation de PET
barquettes difficile
• Il est nécessaire de séparer le PETg
en amont et de trouver des filières
pour ce flux
• Pour le PET barquettes, il est
nécessaire d’approfondir les
travaux sur les différentes étapes
de tri, séparation, broyage et
maîtrise de la qualité (refus et
limitation des pertes)

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2. Synthèse du projet PAPREC POST CONSOMMATION

Partenaires : PAPREC Nord, PAPREC Plastiques, PAPREC France, PELLENC ST

Objectifs : Développer des solutions à l’échelle industrielle depuis l’étape de tri par groupe de résine, de tri par résine
jusqu’à l’étape de recyclage des différentes fractions rigides et souples

Positionnement : tri des plastiques souples et rigides, tri par résine des plastiques rigides, régénération - recyclage des
fractions PP, PS, PVC, PE films

Enjeux techniques et économiques :


• Apporter une solution industrielle de tri des fractions rigides et souples dans les centres de tri avec des
technologies existantes moyennant des adaptations non substantielles
• Tester sur un centre de tri la possibilité de trier par résine en utilisant les équipements existant (séparateurs
optiques) et évaluer les performances (qualité, pertes,…) et les coûts afférents
• Tester la régénération des différentes résines extraites PP, PS, PVC et PE films.

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Synthèse des résultats du projet PAPREC POST Consommation :
Sur la base de campagnes de tri effectuées dans le centre de tri de Paprec Harnes, des mesures et analyses ont été
effectuées avec les résultats suivants :

Etapes Résultats Enseignements

Tri positif automatique atteint une pureté


Pureté objet : 80% (moyenne)
intéressante, mais à améliorer (limite de capacité
Tri automatique du mix (Pas de mesure de pureté de certains équipements)
objet par résine)
Pertes de matériaux (petits, sombres, …)
Système aéraulique insuffisant
Tri aéraulique souples (films) Pureté : 63%
Besoin d’une étape de purification supplémentaire
Pureté objet :
- PEhd : 95%
- PP : 92%
PEhd : pureté attendue
Tri automatique par résine - PS : 88%
PP, PS : puretés inférieures aux attentes
- PVC : 69%
PVC : quantités trop faibles pour analyser les
Taux de refus moyen : 20% résultats
Coût : de l’ordre de
400€/tonne
Tests possible avec une étape Nécessité d’ajouter une étape d’amélioration de
Régénération PP
d’épuration complémentaire qualité en régénération
Régénération PS Test limité vu les quantités

Test non réalisable – quantité


Régénération PVC
insuffisante
Tests non réalisables dans le Le process de tri avec uniquement de l’aéraulique
Régénération PE films
cadre du projet n’est pas suffisant pour une régénération

Conclusions
Ce projet a permis de tirer des premières conclusions :
• Possibilité de trier le mix rigides (PEhd, PP, PS et PVC) avec les séparateurs optiques sur les centres existants.
• Impossibilité, avec les séparateurs aérauliques, d’obtenir une qualité de films pour les filières de recyclage
sans étape de tri supplémentaire.
• Faisabilité technique du tri du mix rigides par résine sur le même centre de tri en campagnes séparées (2 tri
optiques et contrôle manuel), mais niveau de qualité encore insuffisant pour les filières testées (pour PP, PS,
PVC) et coût élevé.

Perspectives
• Nécessité d’affinage complémentaire des résines PP/PS/PVC en entrée de régénération,
• Nécessité de valider lors de l’expérimentation sites pilotes (composition et quantités différentes de pots et
barquettes) les qualités et quantités obtenues aux différentes étapes.

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3. Synthèse du projet TAFEM

Partenaires : Régéfilms, Pellenc ST

Objectifs : Développer et valider industriellement un procédé intégré dans une ligne de recyclage, visant à identifier
et trier des films d’emballage plastique usagés afin de produire des granulés PEbd régénérés de qualité filmable
(revalorisation film to film)

Positionnement : plastiques souples en étape de régénération/recyclage

Enjeux techniques et économiques :

Ce projet doit permettre d’améliorer la recyclabilité des films d’emballages ménagers usagés en éliminant le
maximum de contaminants (autres plastiques, refus) qui nuisent à la filmabilité du PEbd régénéré. Il permettra de
donner un retour d’information précis aux centres de tri sur la qualité des lots à fournir, ainsi qu’une détermination
précise des taux admissibles industriellement pour permettre un recyclage correct des films (cahier des charges
actuel minimum 85% de PEbd, maximum 15% de contaminants).

Le projet porte sur :


• La préparation du flux des films chez le régénérateur pour être compatible avec un tri optique,
• L’adaptation du tri optique aux films avec élimination des polluants les plus critiques,
• L’amélioration de la productivité de la ligne de recyclage,
• L’amélioration de la qualité des produits fabriqués afin de développer des applications à forte valeur
ajoutée,
• Le reporting sur la qualité des lots de films recyclés auprès des différents centres de tri fournisseurs.

Synthèse des résultats du projet TAFEM :

Etapes Résultats Enseignements

Les étapes de délitage, broyage, criblage et


Préparation
régulation sont fonctionnelles

Efficacité : 93% Présence de papier, PP, métaux, PVC, PET


Pureté matière : 96% Au-delà de 20% de produits hors PE,
Tri
Taux de refus : 5 à 35% dégradation très sensible des performances
Débit de ligne : jusqu’à 2 tonnes/heure

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Le projet a permis de définir le cahier des charges des matières entrantes chez Régéfilms.

Type Exemple Nature Spécificité

Housse électroménager, Non souillés (plâtras, peinture..), peu


Films PEbd naturels épais PEbd
meubles, outillage… de papier, pas de films adhésifs

Non souillés (plâtras, peinture..), peu


Films PEbd colorés épais Housse noire, bleue, etc… PEbd
de papier, pas de films adhésifs

Fardelage (eau, papier


Films épais peu encrés PEbd Peu de papier, pas de films adhésifs
hygiène, pack en général…)

Films épais encrés Fardelage (sodas, jus de fruit) PEbd Peu de papier, pas de films adhésifs

Non souillés (plâtras, peinture..), peu


Films à bulle PEbd
de papier, pas de films adhésifs

Films étirables Industriel assimilé PEbd


Sacs boutiques PEbd Vides

Sacs en PEbd épais encrés Jardinerie, bricolage.. PEbd Propres et vidés entièrement

Sacs poubelles PEbd Propres et vidés entièrement


Sacs de collecte PEbd-PEhd Propres et vidés entièrement
Sacs de caisse PEbd-PEhd Propres et vidés entièrement

Teneur en PEbd (sur produits secs) 85,0%

Teneur en polyoléfines (sur produits secs) 95,0%

Produits tolérés accidentellement En poids

Papiers, cartons, étiquettes 2,8%

Autres emballages plastiques (bouteilles, barquettes,…) 1,0%

Autres objets en plastiques 0,2%

Liens, agrafes, textiles 0,1%

Pollution minérale et organique 0,2%

Emballages métalliques 0,2%

Produits non tolérés En poids

Films et sacs pleins ou souillés

Films ménagers alimentaires fins

Autres films (cellophane, complexes, PVC,…)


0,5%
Films et sacs (métallisés, complexes, PVC,…)
Sacs et cabas tissés
Autres objets caoutchouc, métaux, bois, gravats, verre, textiles

Perspectives
• Le démarrage de l’expérimentation collectivités locales en 2012 permettra de recevoir des flux de différents
centres de tri et de confirmer les niveaux de qualité acceptables et les contaminants à éliminer.

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4. Synthèse du projet SEVA

Partenaires : Sita ile de France, Sita Négoce, France Plastique Recyclage, Pellenc ST

Objectifs : tester le tri mix et tri par résine (PP, PS et PVC) par séparateurs optiques, étudier les filières de recyclage
pour un mix PE/PP/PS, pour le PP seul, pour le PET (intégration du PET barquettes dans le flux PET pour un retour à la
bouteille).

Positionnement du projet : tri du mix et tri par résine des plastiques rigides, régénération du PP, régénération des
barquettes PET avec les bouteilles PET

Enjeux techniques et économiques :

• Evaluation des performances du tri par résine sur machine de tri optique.

• Pour le recyclage :

o Identifier le cahier des


charges pour le recyclage
par résine (PP, PS, PVC).

o Faisabilité technique et
économique du recyclage
du PET barquettes avec le
PET bouteilles en
application « bottle to
bottle ».

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Synthèse des résultats du projet SEVA :

Etapes Résultats Enseignements

PP : efficacité 97%, pureté objet : 91%


Ce niveau de performance est compatible avec
Tri du mix PS : efficacité 94%, pureté objet : 66%
les prescriptions de reprise identifiées.
PET foncé : efficacité 85%

Tests en mélange : ¼ PP issu du projet r-PP de qualité acceptable dans les filières
Régénération PP
SEVA et ¾ PP autre provenance. automobiles.

Les conditions des essais : mélange de Au niveau du broyage : les différences de


barquettes pas forcément PET + comportement des barquettes et bouteilles
Régénération PET bouteilles PET, ont conduit à des entrainent une usure élevée des outils et des rejets
barquette et résultats ne permettant pas de importants.
bouteille conclure quand à la possibilité de
recycler en mélange les barquettes et La souillure plus élevée des barquettes entraine
les bouteilles PET une pollution plus importante des eaux de lavage.

Conclusions

• Le tri par résine sur un centre de tri nécessite, à partir d’un flux mix, 3 étapes de tri optique et au moins 5 alvéoles
de stockage disponibles (difficile sur des configurations actuelles).

• La faisabilité technique du recyclage du PP est validée. Le process de l’unité de régénération est relativement
flexible.

• Le test de recyclage du PET barquettes avec le PET bouteilles chez FPR est négatif.

o Présence de contaminants (PVC, autres) à des niveaux trop élevés ( problème sur l’échantillon qui a été
reconstitué en centre de tri à partir de barquettes sur-triées manuellement, puis mises en balles et
réintégrées à un flux de bouteille)

o Le PET barquette, plus souillé que le PET bouteille, oblige à revoir les installations de régénération (qualité
de l’air, traitement des eaux de lavage)

o L’imbrication des barquettes mise en balles pose des problèmes au délitage (pertes, impuretés).

• Le projet n’a pas permis la séparation PET bouteilles / PET barquettes par séparateur optique.

Perspectives

• Le tri par résine, techniquement possible, nécessite une analyse économique complète ainsi que des tests
industriels. Les résultats seront à comparer avec la solution centre de surtri dédié plastique.

• Les aspects économiques concernant le tri et le recyclage de ces nouvelles résines PET, PP, PS nécessitent d’être
approfondis, notamment par une comparaison entre tri par résine sur centre de tri existant ou centre de tri dédié.

• Approfondir les possibilités de recyclage en mélange du PET barquette et du PET bouteille (à différents
pourcentages) pour différentes applications (bouteilles, fibres, feuilles)

• Etudier la séparation automatique du PET bouteille et du PET barquette

• L’incorporation des PET barquettes avec les PET bouteilles en application « bottle to bottle » pose plusieurs
problèmes. Des tests complémentaires pourraient être effectués d’une part pour la filière textiles, d’autre part de
faisabilité pour séparer les flux PET bouteilles et PET barquettes pour un recyclage séparé (dans ce cas les
applications PET barquettes seules doivent être validées)

21
5. Synthèse du projet EXPLASO

Partenaires : SITA CENTRE EST, HOFMANN

Objectifs : Tester l’efficacité de tri mécanique des plastiques souples, dans un flux de collectes sélectives en
mélange, avec le séparateur expérimental EXPLASO

Positionnement : tri des plastiques souples en centre de tri

Enjeux techniques et économiques :

• Mise au point d’un outil de séparation mécanique des plastiques souples, opérationnel sur des collectes
sélectives en mélange en entrée de centre de tri.

• Mesure des performances atteintes


(débit, efficacité, pureté),

• Evaluation comparative des coûts tri


manuel/tri mécanique.

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Synthèse des résultats du projet EXPLASO :

Le prototype est un séparateur balistique spécialement aménagé (inclinaison, fréquence de fonctionnement,


perméabilité de la plaque séparatrice, ...) pour séparer les plastiques souples (flux plastiques en partie haute) des
autres flux.

Etapes Résultats Enseignements

Résultats intéressants pour extraire les films en entrée sur un flux


Taux de captage ≅ 86%
en mélange (BCMPJ)

Meilleur taux de pureté avec des taux de films élevés


Tri mécanique
des souples Pureté objet ≅ 48% Forte présence de fibreux
Résultats insuffisants et nécessité de tri complémentaire

Débit réalisé : 6 tonnes/h Insuffisants pour l’objectif de 15 tonnes/h

Conclusions

• Un tri en une seule étape par un


séparateur balistique n’est pas
possible. L’amélioration de la
séparation des films plastiques exige
des étapes complémentaires :
o en amont (trommel,
séparateur aéraulique) pour
augmenter les débits (gros
centres de tri) et la pureté,
o en aval de l’outil (tri
complémentaire manuel,
mécanique ou optique) pour
améliorer la pureté.

Perspectives

• Des tests de combinaison/association


d’outils intégrant ce séparateur
balistique seraient intéressants pour
optimiser les paramètres débit,
efficacité et qualité d’extraction des
souples sur un centre de tri.

23
6. Synthèse du Projet SEREPLAST II

Partenaires du projet : VALORPLAST – ECOTRI – Environnement Massif Central

Objectif : expérimenter le tri par résine du flux mix issu de centres de tri manuels et explorer le potentiel de recyclage
de chacune des nouvelles résines rigides (PET, PP, PS, PVC) concernées par l’extension du tri, avec la meilleure valeur
ajoutée possible

Positionnement du projet : tri par résine, régénération – recyclage des rigides (PET, PP, PS, PVC), valorisation du
résiduel du tri par résine

Enjeux techniques et économiques du projet :

• mesurer les performances qualitatives atteintes aux étapes de tri par résine et de régénération.

• Identifier les débouchés potentiels.

• Identifier des pistes visant à


améliorer la qualité produite
dans les installations de tri par
résine pour atteindre le niveau
d’exigence requis par les
recycleurs, et évaluer le coût de
ce tri par résine.

• Fournir des résultats comparatifs


entre des processus de
régénération pour une
orientation optimisée

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Synthèse des résultats SEREPLAST II :

Etapes Résultats Enseignements

Ecart significatif de la captation des pots et


barquettes entre les tris manuels positif et Le tri manuel négatif des pots et barquettes
Tri du mix manuel négatif. permet une meilleure captation.
Augmentation du taux de refus en tri négatif
(taux de refus <10% dans les deux cas).
Pureté objet moyenne : PEhd : pureté objet conforme aux attentes.
PEhd : 97% PP, PET,PVC, PS : puretés objet inférieures aux
Tri par résine PP : 90% attentes, sans empêcher leur recyclage.
automatique PET (barquettes): 94% Principales causes : absence de délitage
PVC : 94% des balles à l’entrée, emballages
PS : 91% complexes.
Rendement satisfaisant pour les
Rendement process ≅ 80% régénérateurs.
Régénération PP
Pureté matière : 95% r-PP de qualité injection mais non
compatible avec l’extrusion.
Fragilité du matériau qui abaisse le
Rendement process 70 à 75%
rendement au niveau du tri,
Pureté matière : 95%
Régénération PS Présence de XPS, séparé du PS au niveau de
(en tenant compte du polybutadiène et des
la régénération (flottation)
élastomères)
Débouchés à faible valeur ajoutée
Rendement process : limité, du fait du
Conditions optimales de lavage et broyage
mélange clair / foncé,
différentes du PET bouteille.
Régénération PET Pollution du flux par les autres résines (PVC,
Besoin d’une meilleure maîtrise de l’éjection
barquettes PLA, … qui noircissent à plus basse
des autres résines (notamment, PVC).
température que le PET), supérieure au seuil
Débouchés dans le textile.
maxi acceptable, de l’ordre de 1 000 ppm.
Utilisation en compound dans des
Rendement process : 75% pour un gisement
applications feuilles.
« ménagers + industriels »
La régénération par voie sèche donne de
Régénération PVC
meilleurs résultats que par voie humide.
Résultats limités par les faibles quantités
Besoin de réduire la part de fibreux et des
obtenues.
opercules en PE.
Quantité inférieure à 10% des tonnages
Valorisation des
surtriés, Possibilité technique d’augmenter le taux de
résiduels de tri par
Tri et régénération matière complémentaire recyclage des plastiques.
résine
pour les 2/3.

Conclusions:

• Confirmation de la faisabilité technique du tri par résine, avec des limites du fait des emballages imbriqués
et, dans une moindre mesure, du fait des emballages sombres et complexes.
• Nécessité d’amélioration des performances du tri par résine (débit, efficacité, pureté objet des matières
sortantes),
• Des limites, a priori non bloquantes, au recyclage des nouvelles résines ont été atteintes sauf pour le PP.

Perspectives :

• Tri par résine dédié ou tri par résine en entrée de régénération ?


• Analyse économique tri par résine, régénération. Optimisation logistique
• Nécessité de poursuivre les tests de régénération, pour améliorer la qualité, assurer les débouchés pour
garantir la pérennité de la filière : PP pour débouchés dans l’automobile, PS pour application compound,
PET et PVC.

25
7. Synthèse du projet VPCO

Partenaires du projet : Grandjouan Saco, Arc en ciel, Netra, Valorplast

Objectifs : tri d’un mix rigides puis tri par résine des rigides avec un process commun. Tri manuel et aéraulique des
souples. Mesurer pour ces différentes opérations, les performances de captation et de puretés atteintes, les coûts et
les impacts environnementaux

Positionnement du projet : tri d’un mix rigides - tri des souples - tri par résine des rigides

Enjeux techniques et économiques :


• Mesurer les performances qualitatives et quantitatives atteintes aux étapes de tri d’un mix rigides et souples
et de tri par résine des rigides

• Evaluer les coûts liés aux opérations


de tri d’un mix rigides et de tri par
résine

• Connaître les contraintes liées à


l’utilisation d’un process commun
aux opérations de tri et de sur-tri
des rigides

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Synthèse des résultats VPCO :

Etapes Résultats Enseignements

Pureté objet : 92% (inférieure aux


Impact important sur l’efficacité/pureté
attentes du projet)
des cribles en amont du tri optique
Taux de captation global sur le centre
Maximiser le taux de captage nécessite
de tri entre 70 et 80 % sur les 2
Tri d’un mix rigides un tri des plastiques présents dans les
exploitations (avec des variations par
corps plats et refus
résine)
Prévoir aspiration des films dans les rigides
Coût du tri du mix compensé par
pour réduire le % d’indésirables
l’économie de traitement

Pureté objet (Pur) – Taux de captage Pertes cumulées dues aux cribles
(Tx): (réduction des mailles) et séparateurs
optiques
Tri par résine des rigides PEhd : Pur 97% - Tx 93%
Nécessité d’avoir une alimentation
PP : Pur 95% - Tx 83%
spécifique pour cette étape de tri par
PS : Pur 96% - Tx 90% résine
Coût de préparation du process faible
Temps de 35 minutes pour passer d’une (5%) au regard du coût du tri par résine
Passage du tri mix au tri configuration de tri mix à du tri par Optimisation possible en augmentant le
par résine sur un même résine (principalement dû aux nombre d’alvéoles, pour les dédier à
process opérations de vidage alvéoles et chaque matériau, et en centralisant les
réglage des séparateurs) réglages de séparateurs optiques sur une
supervision centralisée
Poids et tenue des balles insuffisantes Friction à améliorer dans le canal de
Conditionnement des
avec la succession des résines à mettre presse (nature des parois de tunnel des
rigides triés par résine
en balles presses)

Taux de captation très faible (14 %) du Mettre à disposition de tous les postes de
Tri des souples sur flux tri des bouches d’aspiration
au process (aéraulique sur creux et
BCMPJ.
manuel sur plats)

Conclusions :
• Pour le tri par résine des rigides, tri manuel complémentaire (affinage) indispensable pour atteindre un
niveau de qualité minimum de 95%,
• Un centre de tri par résine a des spécificités par rapport à un centre de tri classique : délitage des balles,
alimentation directe et criblage adaptée, disponibilité des alvéoles, adaptation du canal de sortie de
presse.
• Efficacité très faible du tri aéraulique des souples pour capter les films sur les différentes fractions.

Perspectives
• Nécessité d’améliorer les process de tri des résines rigides pour obtenir des qualités conformes aux exigences
des régénérateurs,
• Nécessité de disposer d’un outil de séparation efficace des souples en amont des flux contenant des fibreux
(BCMPJ) (mécanique et/ou optique) ,
• Intérêt d’approfondir l’utilisation de la chaîne de tri des corps creux dans un centre de tri sur flux multi-
matériau (BCMPJ) comme installation de tri par résine (process, spécificité, …) : fonctionnement en temps
masqué possible sur la chaîne des corps creux.

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