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Ministère de d’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université Amar Telidji de Laghouat

Faculté de Technologie

Département d’Electronique

Automates Programmables Industriels


Description et programmation

Support de cours

Dr. Aboubakeur HADJAISSA

b.hadjaissa@lagh-univ.dz

13 mars 2019
Contents

1 Introduction 3

2 Constitution des API 6


2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.2 Architecture des APIs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2.1 Module d’alimentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.2.2 L’unité centrale de traitement (CPU) . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.2.3 Interfaces d’entrée/sortie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.2.4 Console de programmation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2.5 Module de communication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.3 Fonctionnement cyclique d’un API . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.3.1 Interruptions du fonctionnement cyclique d’un API . . . . . . . . . 13
2.3.2 Étirement des impulsions (pulse stretcher) . . . . . . . . . . . . . . 13
2.4 Distance entre les E/S, vérification des erreurs et diagnostic . . . . . . . . 14
2.4.1 Distance entre le CPU et les E/S . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.4.2 Vérification des erreurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.4.3 Diagnostic des APIs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.5 Critères de choix d’un API . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.6 Gamme de produit des APIs et avantages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.6.1 Types des APIs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.6.2 Avantages des APIs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.7 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

3 Interfaces d’entrées/Sorties 26
3.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.2 Types des signaux d’Entrées/Sorties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.3 Modules d’Entrées TOR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

1
APIs, Description et Programmation

3.3.1 Signaux des entrées TOR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28


3.4 Modules de sorties TOR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
3.4.1 Types des sorties TOR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3.5 Cartes d’entrées analogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
3.5.1 Connexion électriques des entrées analogiques . . . . . . . . . . . . 40
3.6 Cartes de sorties analogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
3.6.1 Connexion électriques des sorties analogiques . . . . . . . . . . . . . 43
3.7 Cartes d’entrées/sorties spéciaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
3.7.1 Les cartes d’actions directes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
3.7.2 Cartes intelligentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
3.8 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

4 Programmation des APIs 52


4.1 Adressages des entrées et des sortie d’un API . . . . . . . . . . . . . . . . 52
4.2 Langage de programmation LADDER . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
4.2.1 Présentation du langage LADDER . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
4.2.2 Présentation du langage FBD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
4.2.3 Présentation du langage IL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
4.3 Programmation des APIs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
4.3.1 Fonctions logiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
4.3.2 Fonction mémorisation (Latching) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
4.3.3 Fonction temporisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
4.3.4 Fonction de comptage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
4.3.5 Fonction de régulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
4.4 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71

5 Conclusion 84

6 Références bibliographiques 85

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1

Introduction

« Don’t judge a book by its cover »

Les progrès technologiques de ces dernières années ont abouti au développement


des automates programmables industriels (En anglais : Programmable Logic Controller
(PLC)) et à une révolution conséquente de l’ingénierie de contrôle/commande.
Actuellement, l’industrie des automates programmables connait un développement
technologique remarquable, et suivant le bôme technologique des systèmes à microproces-
seur. Ces avancées affectent non seulement la conception des automates programmables,
mais aussi l’approche philosophique de l’architecture du système de contrôle. Ces amélio-
rations, en point de vue matérielles, ont touchées :
• Le temps de traitement et d’exécution plus rapide.

• La structure et coût optimisées avec un nombre d’Entrées/Sorties assez important.

• Les interfaces intelligentes d’E/S basées sur microprocesseur ont étendu le traite-
ment distribué.

• Les interfaces spéciales incluent les PID (proportionnelle, dérivée et intégrales), les
réseaux, les bus CAN, les bus de terrain, la communication ASCII, l’ordinateur hôte
et les modules de langage (par exemple, BASIC, Pascal).

• Les modules d’E/S distants (remote input/output modules).

• Le développement et l’amélioration des interfaces homme-machine (HMI).

3
APIs, Description et Programmation

Comme les avancées matérielles, les avancées logicielles, telles que celles énumérées
ci-dessous, ont conduit à des automates plus puissants :

• Les automates programmables ont incorporé des outils de programmation orientés


objet et langues multiples basées sur la norme IEC 61131-3.

• Les petits automates ont reçu des instructions puissantes, qui élargissent le domaine
d’application de ces petits automates.

• Des langages de haut niveau, tels que BASIC et C, ont été implémentés dans certains
modules de contrôleur pour offrir une plus grande souplesse de programmation lors
de la communication avec des périphériques et de la manipulation de données.

• Les diagnostics et la détection des pannes ont été étendus à partir des diagnostics
simples du système, qui diagnostiquent les dysfonctionnements de l’automate et celle
du processus.

• Les calculs en virgule flottante ont permis d’effectuer des calculs complexes dans
des applications de contrôle nécessitant un calcul statistique, un équilibrage...etc.

• Les instructions de traitement et de manipulation des données ont été améliorées et


simplifiées afin de prendre en charge des applications complexes de contrôle et d’ac-
quisition de données impliquant le stockage, le suivi et la récupération de grandes
quantités de données.

• Etc.

Ce polycopié est une introduction à la programmation des automates, vise à faciliter la


tâche des ingénieurs qui entrent en contact avec les automates pour la première fois. Il
propose également un cours destiné aux étudiants en master électronique et automatique,
et qui couvrent intégralement le programme national de formation validé par le Comité
Pédagogique National du Domaine Science et Technologie.
A cet effet, le présent polycopié est divisé en trois parties tels que :

1. La première partie est une introduction sur les automates programmables indus-
triels, leurs architectures, leurs fonctionnement, et les différentes caractéristiques
des APIs...etc.

2. La deuxième partie sera consacrée à l’étude des différents types d’Entrées/Sorties,


et leurs connexions...etc.

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APIs, Description et Programmation

3. La dernière partie sera consacrée à la programmation des API. Dans cette partie on a
présenté les fonctions les plus utilisées tels que les fonctions logiques, temporisation,
comptage, régulation...etc. Chaque fonction sera montrée en trois langages Ladder,
FBD et LIST.

D’autre part, à la fin de chaque chapitre on propose une série d’exercices qui balaient
l’ensemble de cours étudié.

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2

Constitution des API

« Better late than never »

Ce chapitre est une introduction aux automates programmables (API) ainsi qu’à ses
fonctions générales, à ses formes matérielles et à son architecture interne. Les automates
sont largement utilisés pour toute une gamme de tâches d’automatisation dans plusieurs
domaines tels que les processus industriels de fabrication, processus chimiques, les appli-
cations domestiques ...etc.

2.1 Définition
Les automates programmables ont de nombreuses définitions. Toutefois, ils peuvent être
considérés en termes simples comme des ordinateurs industriels dotés des interfaces d’En-
trées/Sorties et des fonctions spécialement conçues. La figure 2.1 illustrée le diagramme
conceptuel d’un système à base d’API

Figure 2.1: Systeme à base d’un API

6
APIs, Description et Programmation

Aussi, il peut être défini comme une forme spéciale de microprocesseur qui utilise une
mémoire programmable pour stocker des instructions et mettre en œuvre des fonctions
telles que la logique, le séquencement, la temporisation, le comptage et résoudre
les opérationsarithmétiques aussi que la fonction de communication afin de contrôler
des machines et des processus industrielles.
Les concepteurs des APIs ont préprogrammé les automates pour que le programme
de contrôle puisse être entré d’une façon simple, plutôt d’une forme intuitive du langage.
Les entrées (capteurs tels que les commutateurs,etc.) et les sorties (moteurs, vannes, etc.)
du système sont connectées à l’automate chacune identifier par son propre adresse, figure
2.2.

Figure 2.2: Automate programmable industeriel

Par la suite, l’opérateur introduit des séquences d’instructions, un programme, dans


la mémoire de l’automate. Ce dernier surveillé ensuite les entrées et les sorties en fonction
de ce programme et exécute les règles de contrôle pour lesquelles il a été programmé.

2.2 Architecture des APIs


Un API comprend généralement des modules arrangés l’un à coté de l’autre, tels qu’une
alimentation, une unité centrale (CPU) à base de microprocesseur dotée d’une carte de
mémoire, des interfaces d’entrées et de sorties, des interfaces de communication, des cartes
spéciaux et un dispositif de programmation. On peut effectivement considérer qu’il s’agit
d’une unité contenant un grand nombre de relais, compteurs, temporisateurs et unités de
stockage de données distincts (généralement EEPROM).
La figure 2.3 montre la disposition de base d’un API :

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APIs, Description et Programmation

Figure 2.3: Architucture materièlle d’un API

2.2.1 Module d’alimentation


Le bloc d’alimentation (Power Supplay (PS)),figure 2.4, est nécessaire pour convertir
la tension d’entrée alternative (220 V) du secteur en une tension continue (24V,48V...)
nécessaire au processeur et aux circuits des modules d’interface d’entrée et de sortie.

Figure 2.4: Module d’alimentation d’un API

La puissance des alimentations varie entre un API et un autre et demandent un cou-


rant allant de 2A à 50A, en fonction du nombre d’interfaces d’E/S alimentées par cette
alimentation.

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APIs, Description et Programmation

2.2.2 L’unité centrale de traitement (CPU)


Le module CPU est l’unité contenant le microprocesseur. Cette unité interprète les signaux
d’entrée et exécute les actions de commande en fonction du programme enregistré dans sa
mémoire, communiquant les décisions sous forme des signaux d’actions aux sorties, Aussi,
ce module contient un interface de programmation afin de communiquer avec la console
de programmation suivant un protocole bien déterminé (Par exemple TCP/IP, MPI-bus
...etc.).

Figure 2.5: Module CPU d’un API

La mémoire de programme est l’endroit où le programme stocké contenant les actions


de contrôle à exécuter par le microprocesseur, généralement c’est une mémoire ROM
effaçable électriquement (EEPROM) d’une capacité varie du 4KB jusqu’au 50KB.

2.2.3 Interfaces d’entrée/sortie


Les cartes d’E/S permettent au processeur de recevoir des informations de périphériques
externes (capteurs) et de les communiqués aux périphériques externes (Pré-actionneurs
et actionneurs), généralement il y a deux types d’E/S, type Tout ou Rien (DI/DO) et
analogique (AI/AO).

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APIs, Description et Programmation

Figure 2.6: Modules d’E/S

Plus de ces modules, on trouve des modules spécieux d’E/S (carte PID, carte de
comptage rapide ...etc.), ce type des cartes dotés des microprocesseurs, afin de simplifier
les taches et soulager le module CPU.

2.2.4 Console de programmation


Le dispositif de programmation est utilisé pour introduire le programme souhaité dans
la mémoire programmable. Généralement le programme est développé dans un PC ou
une console spéciale donnée par le constructeur, puis transféré dans la mémoire du CPU
par l’intermédiaire d’un câble de communication adéquat (MPI-bus, TCP/IP...Etc.), voir
l’exemple de la figure 2.7.

Figure 2.7: Console de programmation

2.2.5 Module de communication


L’interface de communication est utilisé pour recevoir et transmettre des données sur
des réseaux de communication depuis ou vers d’autres systèmes distants tells que API,

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APIs, Description et Programmation

SCADA F&G, HMI, serveur OPC ...etc. Il concerne des actions telles que la vérification du
périphérique, l’acquisition de données, la synchronisation entre les systèmes et la gestion
de la connexion.

Figure 2.8: Modules de communication

Figure 2.9: Réseaux de communication industriel

2.3 Fonctionnement cyclique d’un API


Un API travail d’une façon cyclique, dont la fonction de base est de lire toutes les
entrées depuis les modules d’entrées puis, il exécute le programme de contrôle selon
la logique programmée stockée dans la mémoire, puis il fait la mise à jours de toutes les
sorties. Ce dernier processus de mise à jour des modules d’interface de sortie, activant ou

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APIs, Description et Programmation

désactivant les appareils de terrain connectés à chaque terminal d’interface. Ce processus


de lecture des entrées, d’exécution du programme et de mise à jour des sorties est appelé un
cycle de balayage (Scanning cycle). La figure (2.10) représente le fonctionnement cyclique
d’un API.

Figure 2.10: Fonctionnement cyclique d’un API

Le temps de balayage, appelé aussi le temps de scrutation (Scan Time), est le temps
total mis par l’automate entre deux lectures des entrées.

Figure 2.11: Temps de scrutation

Le temps de scrutation d’un API dépend généralement des facteurs suivants :

1. La taille de la mémoire prise par le programme de contrôle.

2. Type d’instructions utilisées dans le programme (qui affecte le temps nécessaire


pour exécuter les instructions).

3. La distance entre le champ et l’API (remote I/O).

4. Le système de supervision, il peut ajouter un temps sur le temps de scrutation,


car le CPU doit envoyer et réceptionner des données depuis et vers le système
de supervision.

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APIs, Description et Programmation

Généralement le temps de scrutation varie entre quelque millier-seconde jusqu’au 30


milliseconde.

2.3.1 Interruptions du fonctionnement cyclique d’un API


La méthode de balayage courante consistant à surveiller les entrées à la fin de chaque
cycle, cette méthode peut s’avérer inadéquate pour lire certaines entrées extrêmement
rapides. Certains automates fournissent des solution logicielles (interruption) permettant
d’interrompre le balayage du programme pour recevoir une entrée ou pour mettre à jour
une sortie immédiatement.
La figure (2.12) illustre le fonctionnement des interruptions lors d’une analyse de
programme normale (fonctionnement cyclique). Ces interruptions sont très utiles lorsque
l’API doit réagir instantanément à une entrée ou à une sortie critique.

Figure 2.12: Interruption du fonctionnement cyclique d’un API

2.3.2 Étirement des impulsions (pulse stretcher)


Une autre méthode de lecture d’entrées extrêmement rapides, cette méthode consiste à
étirer des impulsions (voir la Figure 2.13). Ce module étire le signal afin qu’il dure au
moins un cycle complet.

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APIs, Description et Programmation

Figure 2.13: Interruption du fonctionnement cyclique d’un API

Si un grand nombre d’impulsions doit être lu pendant le temps de scrutation, un


compteur d’impulsions de haute vitesse peut être utilisé pour lire toutes les impulsions,
puis envoyer les informations au CPU.

2.4 Distance entre les E/S, vérification des erreurs et


diagnostic

2.4.1 Distance entre le CPU et les E/S


Le CPU communique en permanence avec les interfaces locaux et distants, soit à travers le
rack, soit par une liaison câblée, figure (2.14). Cette communication implique un échange
et transfert des données à la fin de chaque cycle de programme.

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APIs, Description et Programmation

Figure 2.14: Architucture d’un systeme à base d’API

La distance entre le CPU et les interfaces E/S peut varier en fonction du contrôleur
et varie généralement entre 1500 et 3000 mètres. Les moyens de communication utilisés
généralement sont des câbles à paire TORsadée, twinax, coaxial ou à fibre optique, en
fonction d’API et de la distance.

2.4.2 Vérification des erreurs


L’API transmet les données aux interfaces d’E/S à des vitesses très élevées, mais la vitesse
réelle varie en fonction du CPU. Le format des données varie également, mais il s’agit
normalement d’une communication série composé d’un nombre fixe de bits de données
(état des E/S), de bits de début et d’arrêt et de codes de détection d’erreur.
Des techniques de vérification des erreurs sont également incorporées dans la commu-
nication entre le CPU et ses interfaces d’E/S. Ces techniques confirment la validité des
données transmises et reçues. Le niveau de sophistication de la vérification des erreurs
varie d’un fabricant à l’autre, de même que le type d’erreur signalé et l’action résultante
de protection ou correction. Il existe plusieurs codes de vérification des erreurs, on citant
par exemple : Code Parité (VRC : vertical redundancy check) , code Checksum...etc. De

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APIs, Description et Programmation

même, il existe d’autres codes de correction des erreurs comme le code de Hamming...etc.

2.4.3 Diagnostic des APIs


Le CPU est responsable de la détection des défaillances de communication, ainsi que des
autres défaillances pouvant survenir pendant le fonctionnement du système. Il doit avertie
l’opérateur ou le système en cas de dysfonctionnement. Pour ce faire, le CPU effectue
des diagnostics ou des vérifications d’erreur pendant son fonctionnement et envoie des
informations d’état aux indicateurs (LEDs) qui se trouvent au front de module CPU,
Figure 2.15 .

Figure 2.15: Diagnostic d’un API

Les typiques diagnostics incluent l’état de la mémoire, l’état du CPU, l’état de la bat-
terie de sauvegarde et l’état de l’alimentation éclectique. Certains contrôleurs possèdent
un ensemble de relais d’erreur pouvant être utilisés dans un circuit d’alarme pour signa-
ler une défaillance (SF : System Fault). Le processeur contrôle le relais de défaillance et
l’active quand une ou plusieurs conditions de défaillance spécifiques se produisent.

2.4.a Chien de garde (watchdog timer)

Les relais d’erreurs généralement fournis avec le système fonctionnent comme un minuteur
de surveillance appelé un chien de garde ; c’est-à-dire que le CPU envoie une impulsion à
la fin de chaque cycle de fonctionnement indiquant un bon fonctionnement du système.
Si une panne survient, le processeur n’envoie pas d’impulsion, le chien de garde détecte
l’absence d’impulsion ce qui excite le relais d’erreurs (défaillance).

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APIs, Description et Programmation

2.5 Critères de choix d’un API


Plusieurs critères existent pour le choix d’un API, citant par exemple :

• Le rapport Qualité/Prix.

• Simplicité de programmation qui offre un langage destiné à l’automaticien


suivant la norme IEC 61131.

• Possibilités de simulation et de visualisation qui apportent à l’utilisateur une


aide efficace à la mise au point et à l’exploitation, par exemple S7-PLCSIM de
SIEMENS.

• La puissance de traitement et un ensemble des cartes spécialisées permettant


un développent aisé d’applications particulières : communication, asservisse-
ment d’axes, régulation...etc.

• Possibilités d’extension en termes d’entrées et de sorties.

• Standardisation des protocoles de communication.

2.6 Gamme de produit des APIs et avantages


La figure (2.16) illustre les gammes de produits des automates programmables. Cette
figure n’est pas définitif, mais pour des raisons pratiques, il est valide. Le marché des
automates peut être divisé en cinq groupes ; Micro, Petit, Moyen, Grand et Très grand
API.

Figure 2.16: Gamme des produits des APIs

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APIs, Description et Programmation

Les micro-automates sont utilisés dans les applications contrôlant jusqu’à 32 E/S. Les
micros sont suivis par la petite catégorie d’automates, qui commande de 32 à 128 E/S.
Les automates moyens (64 à 1024 E/S), grands (512 à 4096 E / S) et très grands (2048
à 8192 E/S).
Les zones qui se chevauchent A, B et C dans la figure (2.16) reflètent les améliorations
apportées, en ajoutant des options, aux fonctionnalités standard des automates program-
mables.

2.6.1 Types des APIs


Suivant le nombre d’E/S, deux types d’API, le monobloc destiné aux applications simple
dont le nombre d’E/S est petit ce type caractérisé par un cout faible, moins complexe et
pas extensible comparant par le deuxième type modulaire, ce type est important en terme
de nombre d’E/S, complexité, prix, et extensibilité.

2.6.2 Avantages des APIs


Les APIs ont plusieurs avantages comparativement avec les contrôleurs de base pour le
même système. Pour modifier un système de contrôle et les règles à utiliser, il suffit
qu’un opérateur entre un jeu d’instructions différent. Ce qui rend un système flexible,
économique et robuste aux conditions climatiques (température, vibration...etc.).
Le tableau (2.1) résume quelques avantages d’utilisation des APIs :

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APIs, Description et Programmation

Table 2.1: Avantages des APIs


Caractéristiques Avantages
Composants à l’état solide -Grande fiabilité
Mémoire programmable -Simplifie les changements
-Contrôle flexible
Petite taille -Espace minimum requis
Basé sur un microprocesseur -Capacité de communication
-Niveau de performance supérieur
-Produits de qualité supérieure
-Capacité multi-fonctionnelle
Fonctions temporisation/compteur -Éliminer le matériel
-Presets facilement changés
Fonction relais intégré -Réduire les coûts de matériel et de câblage
-Réduire l’espace
Architecture modulaire -Flexibilité d’installation
-Réduit les coûts matériels
-Extensibilité
Variété d’interfaces E/S -Contrôle une grande variété d’appareils
-Élimine le contrôle personnalisé
Stations d’E/S distantes -Éliminer les longs câblage de fil et de conduit
Fonction de diagnostic -Réduire le temps de dépannage
-Signaler le bon fonctionnement
Interface d’E / S modulaire -Apparence soignée du panneau de commande
-Facilement entretenu
-Facilement câblé
Accès en ligne et forçage des signaux -Service sans passage par le câblage (shunt software)

2.7 Exercices
Choisissez la bonne réponse parmi les quatre choix suggérés, justifier votre réponse :

1. Le terme API signifie :

• A. Analogique Processus Interface.

• B. Automatisme Programmable Interface.

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APIs, Description et Programmation

• C. Automate Programmable Industriel.

• D. Automate Personnel Industriel .

2. On peut considéré qu’un API comme un :

• A. Microprocesseur.

• B. Micro contrôleur.

• C. Micro-ordinateur doté d’un interface d’E/S.

• D. Carte de développement à base d’un microprocesseur.

3. Le rôle d’interface de communication dans le module CPU est de :

• A. Communiquer avec les cartes d’E/S.

• B. Communiquer avec la console de programmation.

• C. Communiquer avec d’autres systèmes.

• D. Communiquer avec les cartes d’E/S distantes.

4. Le rôle de la carte de mémoire dans un API :

• A. Sauvegarder le programme d’utilisateur.

• B. Sauvegarder la configuration matérielles de l’API.

• C. Assurer le démarrage rapide de l’API(fast boot).

• D. Sauvegarder le programme machine.

5. Le rôle du module d’alimentation d’un API est :

• A. D’alimenter le module CPU .

• B. D’alimenter les modules d’interfaces d’E/S.

• C. D’alimenter les modules d’interfaces d’E/S et le CPU.

• D. D’alimenter les modules d’interfaces d’E/S local et distants.

6. Le fonctionnement cyclique d’un API est de :

• A. Lire les entrées, lire les sorties et exécution du programme.

• B. Lire les entrées TOR, les entrées analogiques et la mise à jours des sorties.

• C. Lire les entrées, exécuter le programme et la mise à jours des sorties.

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APIs, Description et Programmation

• D. Lire les entrées, vérification et exécution du programme et la mise à jours


des sorties.

7. Le temps de scrutation est somme des temps des étapes suivantes :

• A. Démarrage de l’API, lire les entrées, exécution du programme et la mise à


jours des sorties.

• B. Lire les entrées, exécution du programme et la mise à jours des sorties.

• C. Lire les entrées, exécution et vérification du programme,et la mise à jours


des sorties.

• D. Mise à jours des entrées, exécution du programme et la mise à jours des


sorties.

8. Le temps de scrutation dépend fortement :

• A. A la taille du mémoire du programme.

• B. A la taille et la complexité du programme.

• C. Au type d’instructions à exécutées.

• D. Au type des d’E/S

9. Le problème du fonctionnement cyclique d’un API est dans la :

• A. Prise en considération des sorties.

• B. Prise en considération des entrées.

• C. Prise en considération des sorties rapides.

• D. Prise en considération des entrées rapides.

10. L’interruption du fonctionnement cyclique d’un API permet :

• A. D’annuler le cycle.

• B. De retarder le cycle.

• C. De reprendre le cycle.

• D. De prendre en considération une entrée rapide.

11. Si une entrée rapide survient en période d’exécution du programme, sans le privilège
d’interruption, cette entrée va être prise en considération :

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APIs, Description et Programmation

• A. Dans le prochain cycle.

• B. Dans le cycle courant.

• C. Jamais prise.

• D. Dans le troisième cycle.

12. Si une entrée rapide survient en période de lecture des entrées,sans le privilège
d’interruption, cette entrée va être prise en considération :

• A. Dans le prochain cycle.

• B. Dans le cycle courant.

• C. Jamais prise.

• D. Dans le troisième cycle.

13. Si une entrée rapide survient en période de mise à jours des sorties,sans le privilège
d’interruption, cette entrée va etre prise en considération :

• A. Dans le prochain cycle.

• B. Dans le cycle courant.

• C. Jamais prise.

• D. Dans le troisième cycle.

14. Si une entrée rapide survient en période d’exécution du programme, avec le privilège
d’interruption, cette entrée va être prise prendre en considération :

• A. Dans le prochain cycle.

• B. Dans le cycle courant.

• C. Jamais prise.

• D. Dans le troisième cycle.

15. Si une entrée rapide survient en période de lecture des entrées,avec le privilège
d’interruption, cette entrée va être prise en considération :

• A. Dans le prochain cycle.

• B. Dans le cycle courant.

• C. Jamais prise.

Dr. Aboubakeur HADJAISSA 22


APIs, Description et Programmation

• D. Dans le troisième cycle.

16. Si une entrée rapide survient en période de mise à jours des sorties,avec le privilège
d’interruption, cette entrée va etre prise prendre en considération :

• A. Dans le prochain cycle.

• B. Dans le cycle courant.

• C. Jamais prise.

• D. Dans le troisième cycle.

17. L’échange de données, entre un API local et ses interfaces d’E/S distants, doit être
effectuer :

• A. Au début de chaque cycle.

• B. A la fin de chaque cycle.

• C. Au période d’exécution du programme de chaque cycle.

• D. Au période de mise à jour des sorties de chaque cycle.

18. La distance, entre un API local et ses interfaces d’E/S distants :

• A. Est illimitée.

• B. Dépend du protocole de communication.

• C. Dépend du protocole de communication et la technologie des câbles.

• D. Dépend de la technologie des câbles.

19. Les meilleurs technologies des câbles de communication, entre un API et ses inter-
faces distants sont des câbles :

• A. Twinax.

• B. Coaxials.

• C. Fibres optiques.

• D. Paires torsadées.

20. Le code de Hamming est un code de :

• A. Vérification des erreurs.

• B. Protocole de communication.

Dr. Aboubakeur HADJAISSA 23


APIs, Description et Programmation

• C. Diagnostic.

• D. Correction des erreurs.

21. Le code VRC est un code de :

• A. Vérification des erreurs.

• B. Protocole de communication.

• C. Diagnostic.

• D. Correction des erreurs.

22. Le code Checksum est un code de :

• A. Vérification des erreurs.

• B. Protocole de communication.

• C. Diagnostic.

• D. Correction des erreurs.

23. Les LEDs au font du module CPU sont pour :

• A. L’indication des erreurs.

• B. Le défaut system.

• C. Le diagnostic.

• D. Le défaut d’alimentation.

24. Le sélecteur "RESET" au font du module CPU est pour :

• A. Initialiser l’automate.

• B. Mémoriser les données d’utilisateur.

• C. Supprimer le programme d’utilisateur.

• D. L’élimination d’un blocage.

25. Le "Watchdog timer" est :

• A. Un programme de vérification des erreurs.

• B. Une minuterie de surveillance du temps de chaque cycle.

• C. Un circuit électronique programmable.

Dr. Aboubakeur HADJAISSA 24


APIs, Description et Programmation

• D. Un code de correction des erreurs.

26. La norme IEC 1131 est une norme qui définit les :

• A. Langages de programmation des microprocesseurs.

• B. Schémas électriques.

• C. Automatismes industriels.

• D. Langages de programmation des automates industriels.

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3

Interfaces d’entrées/Sorties

« Actions speak louder than words. »

Les modules d’entrées/sorties (I/O) dans un API sont des interfaces entre le system
(CPU) et le monde extérieur(processus). Leurs buts est pour permettre les connexions
des dispositifs d’entrées tels que les capteurs et les dispositifs de sortie tels que des mo-
teurs. Le présent chapitre donne un aperçu sur les différents types d’entrées/sorties, leurs
connexions électriques et quelques interfaces spécieux utilisées dans un API.

3.1 Définition
Un module d’entrée (En :Input module) est un circuit électronique qui permet la conver-
sion d’une valeur analogique en une valeur numérique (CAN) exploitable par le processeur
de la carte CPU. De même, un module de sortie (En : Output module) est un circuit élec-
tronique qui permet la conversion des données numérique, venus depuis la carte CPU, en
données analogiques exploitables par le processus. Cependant, le processeur de la carte
CPU doit avoir des entrées et des sorties numériques avec un niveau de tension entre 0 et
5V.

3.2 Types des signaux d’Entrées/Sorties


Généralement, Il existe trois types des signaux d’entrées/sorties : Tout ou Rien (TOR),
numériques et analogiques, et :

• Tout ou Rien : Essentiellement juste un signal marche / arrêt (0/24V...etc.),

26
APIs, Description et Programmation

figure (3.1.a).

• Numérique : Une séquence d’impulsions, figure (3.1.b).

• Analogique : Un signal dont la valeur est liée à la valeur de la quantité mesurée


(0-10V, 4-20mA,...etc.), figure (3.1.c).

Figure 3.1: Type des signaux :(a) Tout ou Rien, (b) Numérique, (c) Analogique

3.3 Modules d’Entrées TOR


Les modules d’entrées TOR connectent des dispositifs d’entrées (capteurs) à l’automate
programmable sous forme d’un signal numérique. Ce type d’entrée n’ayant que deux états
( ON / OFF, OUVERT / FERMÉ, VRAI / FAUX, etc.).

Figure 3.2: Signal d’entrée Tout Ou Rien

Le tableau 3.1 présente quelques types d’entrées TOR :

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APIs, Description et Programmation

Table 3.1: Exemples d’entrées TOR


Entrées TOR
-Disjoncteur
-Détecteur de niveau
-Fin de course
-Contacts du démarreur
-Capteur photoélectrique
-Détecteur de proximité
-Boutons poussoir
-Contacts de relais
-Sélecteur
-Interrupteur à molette (TWS)
-Etc.

En réalité, il y a deux formes d’entrées TOR ; soit sous forme des bits simples, qui
contrôlent une entrée codée sur un bit, soit sous forme des bits multiples, qui contrôlent de
nombreuses entrées. Ce dernier est appelé modules multibits, recevant plusieurs entrées,
tels que les commutateurs à molette utilisés dans les interfaces de registre (BCD),où le
transfert de données qui est représenté par le mot (word).

3.3.1 Signaux des entrées TOR


Le signal reçu par les interfaces TOR peut être différent en matière de forme ; alternatif
ou continu et/ou de grandeurs (par exemple, 120 VCA, 12 VCC).
Le tableau (3.2) répertorie les valeurs standards utilisées pour les entrées TOR.

Table 3.2: Standards des entrées TOR


Standards des entrées TOR
+24 V AC/DC
+48 V AC/DC
+120 V AC/DC
+230 V AC/DC
-Niveau TTL
-Entrée isolée
+5-50 V DC (sink/source)

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APIs, Description et Programmation

3.3.a a. Entrées TOR de type AC

Le schéma fonctionnel d’un circuit d’interface d’une entrée TOR de type AC est présenté
par la figure (3.3). Les circuits d’entrées varient considérablement selon les fabricants
d’API, mais en général, les interfaces TOR de type AC fonctionnent de la même manière
que le circuit présenté dans la figure (3.3).

Figure 3.3: Schéma fonctionnel d’une entrée TOR de type AC

La figure 3.4 montre les schémas de connexion des entrées TOR de type AC :

Figure 3.4: Connexion des entrées TOR de type AC

3.3.b b. Entrées TOR de type DC

Le schéma fonctionnel d’un circuit d’interface d’une entrée TOR de type DC est présenté
par la figure(3.5). En pratique la majorité des entrées TOR sont de type DC, ce type de
carte travail avec les types de connexions source ou récepteur.

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APIs, Description et Programmation

Figure 3.5: Entrée TOR de type DC

Les deux types de connexions source et récepteur se rapportent au type de câblage


électrique des modules entrées de type TOR (DC) avec les capteurs.
Si le capteur fournit du courant lorsqu’il est allumé (ON), on dit qu’il est une source
de courant. Par contre, si un capteur reçoit du courant lorsqu’il est allumé (ON), on dit
qu’il est un récepteur de courant. De la même manière pour la carte d’entrée TOR de
type DC, si la carte DI (DC) fournit du courant lorsqu’elle est allumée (ON), on dit qu’elle
est source de courant. Par contre, si la carte DI (DC)reçoit du courant lorsqu’elle est
allumée (ON), on dit qu’elle est réceptrice de courant.
La figure (3.6) représente le principe de fonctionnement de source et du récepteur de
courant

Figure 3.6: Connexion des entrées TOR(DC) :(a) capteur source/carte réceptrice,
(b)capteur récepteur/carte source

NB. Lors de la connexion des capteurs avec les cartes TOR, l’utilisateur doit prendre
en considération le courant minimal et maximal spécifié que le capteur et la carte d’entrée
est capable de recevoir (récepteur de courant) ou de générer (source de courant).

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APIs, Description et Programmation

3.3.c Entrées TOR de type TTL

Les cartes d’entrées de type TTL permettent aux contrôleurs (CPU) d’accepter uni-
quement des signaux provenant des capteurs compatibles TTL (5VDC), tels que les
commandes à semi-conducteurs et des instruments de détection (capteurs photoélec-
triques...etc.).
La figure (3.7) montre la connexion électrique d’un capteur TOR de type TTL

Figure 3.7: Connexion des entrées TOR de type TTL

3.3.d Entrées TOR de type BCD (multibits)

Les cartes d’entrées multibits à registre/BCD améliorent les méthodes d’interfaçage des
entrées avec l’automate programmable grâce à l’utilisation d’interrupteurs à molette stan-
dard. Ce registre, ou configuration BCD, permet d’entrer des groupes de bits , c’est à dire
des bits sous forme parallèle.
La figure (?? schématisée la connexion électrique d’un capteur TOR de type BCD

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APIs, Description et Programmation

Figure 3.8: Connexion des entrées TOR de type BCD

3.4 Modules de sorties TOR


Comme les modules d’entrées TOR, les modules de sorties TOR connectent des dispositifs
de sorties (actionneurs ou prés-actionneurs) de champ à l’automate programmable. Ce
type de sortie n’ayant que deux états ( ON / OFF, OUVRIR / FERMER, VRAI /
FAUX, etc.).
Le tableau (3.3) montre quelques applications utilisées en pratique pour ce type de
sortie

Dr. Aboubakeur HADJAISSA 32


APIs, Description et Programmation

Sorties TOR
-Les alarmes
-Relais électromagnétiques
-Ventilateurs
-Cornes
-LEDs
-Démarreurs
-Solénoïdes
-Vannes TOR
-Vérins
-Distributeurs
-Afficheur 7 segments
-Etc.

Table 3.3: Exemples des sorties TOR

3.4.1 Types des sorties TOR


Les signaux de sorties de ces types des cartes, peut être différent en matière de forme ;
alternatif ou continu et/ou de grandeurs (par exemple, 120 VCA, 12 VCC).
Le tableau (3.4) répertori les valeurs standards utilisées pour les sorties de type TOR.

Standards des sorties TOR


+24 V AC/DC
+48 V AC/DC
+120 V AC/DC
+230 V AC/DC
Niveau TTL
Contact (relais)
Sortie isolée
+5-50 V DC (sink/source)

Table 3.4: Standard des sorties TOR

3.4.a Sorties TOR de type AC

Les cartes de sorties AC, comme les cartes d’entrées, varient considérablement selon les
fabricants d’API, mais le schéma fonctionnel présenté à la figure (3.9) décrit leur configu-

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APIs, Description et Programmation

ration générale. Cette configuration montre les principales sections d’une carte de sortie
AC, ainsi que son fonctionnement.

Figure 3.9: Schéma fonctionnel d’une sortie TOR de type AC

Le bloc "Switch" il se peut être un transistor, un relais ...etc.


La figure (3.10) montre les schémas de connexion des sorties TOR de type AC :

Figure 3.10: Connexion des sorties TOR de type AC

3.4.b Sorties TOR de type DC

Les cartes de sorties DC contrôlent les charges de type DC d’un fonctionnement TOR.
Cependant, le circuit qui affect la sortie est variable en fonction de la puissance, de la
rapidité , du rendement et du prix, tel que le contacte d’un relais, triac, transistor, IGBT
...etc.
La figure (3.11) montre les schémas de connexion des sorties TOR de type DC :

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APIs, Description et Programmation

Figure 3.11: Connexion des sorties TOR de type DC

Comme dans les cartes d’entrées DC, les cartes de sortie DC peuvent avoir des confi-
gurations comme source de courant ou récepteur de courant.

3.4.c Sorties TOR de type TTL

Ce type des cartes de sortie TTL permet à un API de piloter des périphériques de sor-
tie compatibles TTL, tels que des afficheurs sept segments, des circuits intégrés et des
périphériques travaillant avec une tension de 5V DC.
La figure (3.12) montre les schémas de connexion des sorties TOR de type TTL :

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APIs, Description et Programmation

Figure 3.12: Connexion des sorties TOR de type TTL

3.4.d Sorties TOR de type BCD

Les cartes de sortie de type BCD multibits établissent une communication parallèle entre
le processeur (CPU) et un périphérique de sortie, tel qu’un afficheur sept segments ou
un afficheur alphanumérique BCD...etc. Cependant, ce type de carte de sortie peuvent
également piloter que des petites charges DC avec des exigences de courant faibles (<0,5
ampères)
La figure (3.13) montre les schémas de connexion des sorties TOR de type BCD :

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APIs, Description et Programmation

Figure 3.13: Connexion des sorties TOR de type BCD

3.4.e Sorties TOR de type contact de relais

Les cartes de sortie de type contact permettent aux périphériques de sortie d’être com-
mutés par des contacts de relais normalement ouverts ou normalement fermés. Ce type
de sortie fournissent une isolation électrique entre la partie puissance (charge) et la partie
commande (CPU).
La figure (3.14) montre le schéma fonctionnel des sorties TOR de type relais :

Figure 3.14: Connexion des sorties TOR de type BCD

3.4.f Bypass des sorties TOR

Les cartes Bypass sont des cartes de contournement de contrôle, ce type de carte donne la
possibilité de commander la sortie TOR par deux méthodes, soit par une commande venu
de l’API ou bien par une commande manuelle. Aussi, ces cartes permettent une flexibilité

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APIs, Description et Programmation

lors du démarrage et des défaillances de sortie. En incorporant un sélecteur qui permet


de mettre la sortie TOR sous tension quelque soit l’état de sa carte de sortie (en position
ON), comme il met la sortie en position OFF, c’est à dire désactivé.
La figure (3.15) montre le schéma électrique des cartes Bypass :

Figure 3.15: Principe de fonctionnement d’une carte Bypass

3.5 Cartes d’entrées analogiques


Les cartes d’entrées analogiques sont utilisées dans les applications où le signal est continu.
Contrairement aux signaux TOR, qui ne possèdent que deux états (ON et OFF), les
signaux analogiques ont un nombre infini d’états. Par exemple, la température, donne un
signal analogique car il varie continuellement par la variation de la température.
Le tableau (3.5) présente quelques types des capteurs analogiques.

Table 3.5: Exemples des entrées analogiques


Capteurs analogiques
-Capteur de débit
-Capteurs d’humidité
-Potentiomètres
-Capteur de pression
-Capteur de vibrations
-Capteur de température
-Capteur de niveau
-Capteur de vitesse
-Positionneur de vanne
-Etc.

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Ce type de carte permet de converti les signaux analogiques, venus depuis les capteurs
analogiques, en des signaux numériques exploitables par la carte CPU de l’automate.
La figure (3.16) illustre la séquence numérique survenant lors de la lecture d’un signal
d’entrée analogique. Le carte (AI) transforme le signal analogique, par l’intermédiaire d’un
convertisseur analogique-numérique(CAN), en un mot de 12 bits qui sera stocké dans la
mémoire image d’entrée. La valeur analogique stockée dans la mémoire image d’entrée
sera au format BCD ou binaire.

Figure 3.16: Principe de fonctionnement d’une carte d’entrée analogique

Le rôle du transducteur est de transformer le signal d’entrée en un signal électrique


normalisé que l’entrée analogique peut reconnaître (exemple 0-100 bar en 4-20mA).
Notant que le transducteur génère un signal électrique de très faible niveau (courant
ou tension), donc on doit amplifier ce signal par l’utilisation des transmetteurs, qui à leurs
tour envoient le signal à la carte d’entrée analogique (figure 3.17).

Figure 3.17: Connexion d’une carte d’entrée analogique

En raison des nombreux types de transducteurs disponibles au marché, les cartes


d’entrées analogiques ont plusieurs caractéristiques électriques standards.
Le tableau (3.6 répertorie les valeurs électriques standard de courant et de tension
pour les cartes d’entrées.

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APIs, Description et Programmation

Table 3.6: Valeurs electriques standard des entrées analogiques


Valeurs d’entrées électriques
+ 4-20mA
+ 0 à +1 V(DC)
+ 0 à +5 V(DC)
+ 0 à +10 V(DC)
+ 1 à +5 V(DC)
±5 V(DC)
±10 V(DC)

3.5.1 Connexion électriques des entrées analogiques


Les cartes d’entrées analogiques fournissent généralement une impédance d’entrée élevée
(dans la gamme des mégaohms) pour les signaux d’entrées de type tension. Pour les
cartes d’entrées de type courant fournissent une impédance d’entrée faible (entre 250 et
500 ohms). ce qui entraine de prendre en considération le bon choix des transducteurs-
transmetteur en point de vue courant et tension.
Les cartes d’entrées analogiques peuvent recevoir des entrées asymétriques ou diffé-
rentielles, dans le premier cas, les communs sont relie ensemble (un seul commun), par
contre le dans le cas différentielle chaque entrée est indépendante des autres (chacune son
commun). Selon le fabricant, une carte d’entrée peut être configurée en mode asymétrique
ou différentiel à l’aide d’un commutateur.
Les figures (3.18) et (3.19) illustrent les connexions électriques des entrées analogiques
pour des entrées différentielles et asymétriques respectivement.

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APIs, Description et Programmation

Figure 3.18: Connexion différentielle d’une entrée analogique

Figure 3.19: Connexion asymétrique d’une entrée analogique

NB. Chaque entrée de la carte analogique fournit des circuits de filtrage et l’isolation
des signaux pour protéger la carte contre le bruit de champ. D’autre part, l’utilisateur doit
également envisager une protection contre les autres parasites électriques lors de l’instal-
lation par l’utilisation des câbles blindés (Shield). Ces câbles réduisent les déséquilibres
d’impédance de ligne et maintiennent un bon rapport de réjection de mode commun des
niveaux de bruit, tels que les fréquences des lignes d’alimentations.

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APIs, Description et Programmation

3.6 Cartes de sorties analogiques


Les cartes de sorties analogiques sont utilisées dans les applications nécessitant le contrôle
des actionneurs répondant à des niveaux de tension ou de courant d’une façon continu.
Un exemple de ce type de carte utilisé pour le débit volumétrique d’une sortie de
pompe (voir Figure 3.20)

Figure 3.20: Exemple d’une sortie analogique

Comme les entrées analogiques, les cartes de sorties analogiques sont généralement
connectées à des dispositifs de contrôle via des transducteurs (voir Figure 3.21). Ces trans-
ducteurs amplifient, réduisent ou modifient le signal de tension en un signal analogique
qui, à son tour de contrôler l’actionneur de sortie.

Figure 3.21: Sortie analogique

Le tableau 3.7 répertorie certaines des caractéristiques nominales standard utilisées


dans les automates programmables dotés de capacités de sortie analogique.

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Valeurs de sortie électriques


+ 4-20mA
+ 10-50mA
+ 0 à +5 V(DC)
+ 0 à +10 V(DC)
±2.5 V(DC)
±5 V(DC)
±10 V(DC)

Table 3.7: Valeurs electriques standard des sorties analogiques

3.6.1 Connexion électriques des sorties analogiques


Les cartes de sorties analogiques sont disponibles dans des configurations allant de 2 à 8
sorties par carte, mais en moyenne, la plupart des cartes disposent de 4 à 8 canaux de
sorties analogiques. Ces canaux peuvent être configurés comme sorties asymétriques ou
différentielles.
Les figures (3.22) et (3.23) illustrent les connexions électriques des sorties analogiques
pour des sorties différentielles et asymétriques respectivement.

Figure 3.22: Connexion différentielle d’une sortie analogique

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APIs, Description et Programmation

Figure 3.23: Connexion asymétrique d’une sortie analogique

3.6.a Bypass des sorties analogique

Comme les sorties TOR, les sorties de type analogique nécessitent l’ajout de Bypass
(voir la Figure 3.24). Ces derniers, placées entre la carte analogique de l’API et l’élément
commandé, garantissent la production ou le contrôle continus dans diverses situations
de processus anormales. Ce type des cartes sont très utiles pendant le démarrage des
processus, le remplacement des sorties analogiques et la sauvegarde des sorties analogiques
en cas de défaillance.

Figure 3.24: Carte de Bypass des sorties analogiques

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3.7 Cartes d’entrées/sorties spéciaux


Les cartes spéciaux des d’E/S assurent la liaison entre les automates programmables
et les appareils nécessitant des types de signaux particuliers. Ces signaux spéciaux, qui
diffèrent des signaux analogiques et numériques standards, ne sont pas très courants et
ne surviennent que dans 5 à 10% des applications d’automates. Cependant, sans ce type
des cartes, les processeurs (CPU) ne seraient pas en mesure d’interpréter ces signaux
et de mettre en œuvre des programmes de contrôle, on citant par exemple , les cartes
de régulation PID, carte de comptage rapide, les cartes de position, les cartes ASCII, les
cartes réseaux pour les E/S distants, les cartes de traitement basé sur la logique floue...etc..
Les cartes spéciaux d’E/S peuvent être divisées en deux catégories :

1. Les cartes d’action directe

2. Les cartes intelligentes

3.7.1 Les cartes d’actions directes


Les cartes d’E/S à action directe sont des cartes qui se connectent directement aux cap-
teurs d’entrée ou avec les actionneurs de sortie. Ces cartes pré-traitent les signaux d’entrée
ou de sortie et transmettent ces informations pré-traitées directement au processeur de
l’API (voir Figure 3.25). Ce type des cartes d’E/S comprennent des cartes qui pré-traitent
généralement les signaux de faible tension comme dans le cas des thermocouples et rapides
comme la grandeur de vitesse, que les autres cartes d’E/S standard ne peuvent pas le lire.

Figure 3.25: Cartes d’action directe

3.7.2 Cartes intelligentes


Des cartes d’E/S intelligentes à fonctions spéciales incorporent des microprocesseurs inté-
grés pour ajouter le facteur d’intelligence . Ces cartes intelligentes peuvent effectuer des

Dr. Aboubakeur HADJAISSA 45


APIs, Description et Programmation

tâches de traitement complètement indépendantes du processeur CPU et la fonction scan


l’API (voir Figure 3.26). Ils peuvent aussi avoir des commandes numériques, ainsi que
analogiques.

Figure 3.26: Cartes d’action directe

3.8 Exercices
Choisissez la bonne réponse parmi les quatre choix suggérés, justifier votre réponse :

1. Le signal TOR signifie que il y a :

• A. Un nombre infini d’états

• B. Un nombre fini d’états

• C. Deux états

• D. Deux états numériques

2. l’interrupteur à molette est considéré comme une :

• A. Sortie TOR

• B. Sortie analogique

• C. Entrée TOR

• D. Sortie analogique

3. Pour quoi on met un circuit de détection de seuil dans les cartes d’entrée :

• A. Pour la connexion entre le capteur et la carte

• B. Pour l’isolation

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APIs, Description et Programmation

• C. Pour détecter le niveaux de tension nécessaire à l’entrée

• D. Pour détecter le niveaux de courant nécessaire à l’entrée

4. La différence entre une connexion source et réceptrice d’un capteur est dans le :

• A. Type de signal DC ou AC.

• B. Type de capteur

• C. Type de la carte

• D. Type d’automate

5. La différence entre une connexion source et réceptrice d’une carte d’entrée est dans
le :

• A. Type de signal DC ou AC.

• B. Type de capteur

• C. Type de la carte

• D. Type d’automate

6. La différence entre une connexion source et réceptrice d’un actionneur est dans le :

• A. Type de signal DC ou AC.

• B. Type de capteur

• C. Type de la carte

• D. Type d’automate

7. La différence entre une connexion source et réceptrice d’une carte de sortie est dans
le :

• A. Type de signal DC ou AC.

• B. Type de capteur

• C. Type de la carte

• D. Type d’automate

8. Un signal de type TTL peut être un signal :

• A. D’entrée

• B. De sortie

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APIs, Description et Programmation

• C. D’entrée et de sortie

• D. D’entrée ou de sortie

9. Une carte d’entrée de type multibits est utilisée pour des entrées de type :

• A. BCD

• B. TTL

• C. Standard

• D. BCD/TTL

10. L’avantage d’une carte d’entrée de type BCD réside dans :

• A. La rapidité

• B. Le type de connexion électrique

• C. Le parallélisme

• D. La liaison série

11. Un relais électromagnétique est considéré comme :

• A. Sortie TOR

• B. Sortie analogique

• C. Entrée TOR

• D. Sortie analogique

12. Une carte de sortie de type BCD est sensible au :

• A. Tension

• B. Courant

• C. Puissance

• D. Énergie

13. Le rôle d’un Bypass de type TOR est :

• A. D’annuler l’action de sortie

• B. De bypasser l’API

• C. De mettre la sortie en position ON/OFF ou en position PLC

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APIs, Description et Programmation

• D. De mettre la sortie sous tension

14. Un signal analogique il n’a :

• A. Qu’un seul état

• B. Que deux états

• C. Que trois états

• D. Qu’une infinité des états

15. La précision d’une carte d’entrée analogique est relie par :

• A. La tension d’entrée

• B. Le courant d’entrée

• C. Le microprocesseur de la carte CPU

• D. Le nombre de bits

16. Généralement la plupart des APIs utilisent la communication :

• A. Série

• B. Parallèle

• C. Mixte

• D. Bus de données

17. On utilise le standard du courant 4-20mA pour :

• A. Éviter la chute de tension

• B. Éliminer le cas de coupure de câble

• C. Économiser l’énergie

• D. D’autre

18. Le rôle d’un transducteur est :

• A. D’amplifier le signal

• B. De normaliser le signal

• C. De convertir le signal

• D. De normaliser et convertir le signal

Dr. Aboubakeur HADJAISSA 49


APIs, Description et Programmation

19. Le rôle d’un transmetteur est :

• A. D’amplifier le signal

• B. De normaliser le signal

• C. De convertir le signal

• D. De normaliser et convertir le signal

20. Quel sera le contenu du registre de donnée après l’exécution de l’instruction multibit
illustrée à la figure (3.27) ?

Figure 3.27: Carte d’entrée analogique

Notez que la valeur numérisée correspondant à la transformation analogique est


codée sur 12 bits.

21. Une carte d’entrée, connectée à un capteur de pression, a une résolution de 12


Bits (voir Figure 3.28). Lorsque le capteur de pression reçoit un signal valide du
processus (10 à 120 bar), il fournit, via un transmetteur, un signal de +1 à +5
V(DC) compatible avec le module d’entrée analogique.

Figure 3.28: Carte d’entrée analogique

a) Trouvez le changement de tension équivalent pour chaque changement de pres-


sion,le changement de tension par un bar, en supposant que la carte d’entrée trans-
forme les données en un nombre linéaire de 0 à 4095.

Dr. Aboubakeur HADJAISSA 50


APIs, Description et Programmation

b) Recherchez les mêmes valeurs pour une carte d’entrée avec une résolution de 10
bits.

22. Une carte d’entrée, connectée à un capteur de température, a une résolution de


12 Bits (voir Figure 3.29). Lorsque le capteur de pression reçoit un signal valide
du processus (-10 à 600◦ C), il fournit, via un transmetteur, un signal de 4-20mA
compatible avec la carte d’entrée analogique.

Figure 3.29: Carte d’entrée analogique

a) Trouvez le changement de tension équivalent pour chaque changement de pres-


sion,le changement de tension par un bar, en supposant que le module d’entrée
transforme les données en un nombre linéaire de 0 à 4095.

b) Recherchez les mêmes valeurs pour une carte d’entrée avec une résolution de 10
bits.

23. Un transducteur connecte une carte de sortie analogique à une vanne de régulation
de débit capable d’ouvrir de 0 à 100% pour un débit maximale. Le pourcentage
d’ouverture est proportionnel à un signal de 0 à +10 VDC à l’entrée du transducteur.
Trouver la relation entre le pourcentage d’ouverture de la vanne, la tension de sortie
de transducteur et les bits de la carte de sortie si on incrément de 10% (c’est-à-dire
10%, 20%, etc.). sachant que le CAN de la carte d’entrée est de 12 bits.

Dr. Aboubakeur HADJAISSA 51


4

Programmation des APIs

« Easy come, easy go. »

Les langages de programmation utilisés pour les automates programmables évoluent


depuis la création des APIs à la fin des années 1960. Dans ce contexte, la commission
internationale d’électrotechnique (CIE) définit cinq langages de programmation des au-
tomates programmables (IEC 61131-3), celles-ci consistent en deux langages textuels,
(IL :liste d’instructions) et (ST :texte structuré), et trois langages graphiques, (LD :
schéma à contacts), (FBD : schéma fonctionnel)et (SFC :Sequential Function Chart) sont
définis pour structurer l’organisation interne des programmes et des blocs fonctionnels.
Dans ce chapitre, nous présenterons que trois types de langages utilisés dans les automates
aujourd’hui : IL, FBD et LADDER.

4.1 Adressages des entrées et des sortie d’un API


Avant d’entamer les trois languages de programmation des API, nous devons savoir
l’adressage des entrées et des sorties des API. Pour ce faire, il attribue des adresses à
chaque entrée et à chaque sortie. Avec un petit automate, il s’agit probablement d’un
nombre, préfixé par une lettre pour indiquer s’il s’agit d’une entrée ou d’une sortie. Par
exemple, pour l’automate Mitsubishi, nous pourrions avoir des entrées avec les adresses
X400, X401, X402, etc., et des sorties avec adresses Y430, Y431, Y432, etc., le symbole X
indiquant une entrée et le symbole Y une sortie.
Pour les automates les plus grands dont composés plusieurs racks, les racks sont nu-
mérotés. L’exemple avec le PLC-5 Allen-Bradley, le rack contenant le processeur reçoit le

52
APIs, Description et Programmation

numéro 0 et les adresses des autres racks sont numérotées 1, 2, 3, etc. Chaque rack peut
avoir un certain nombre de cartes et chacune contient un certain nombre d’entrées et /
ou de sorties. Ainsi, les adresses peuvent être de la forme illustrée à la figure (4.1). Par
exemple, nous pourrions avoir une entrée avec l’adresse I : 012/03. Cela indiquerait une
entrée, rack 01, module 2 et l’entrée 03.

Figure 4.1: Adressage PLC-5 Allen-Bradley

Pour le constructeur allemand Siemens SIMATIC S7, les entrées et les sorties sont
réparties en groupes de huit. Chacun de ces groupes est appelé un octet et chaque entrée
ou sortie d’un groupe de huit est appelée bit. Les entrées et les sorties ont donc leurs
adresses en nombre d’octets et de bits, ce qui donne un numéro de module suivi d’un
numéro de terminal, et un point (.) Séparant les deux numéros. La figure 4.2 montre
l’adressage d’une entrée/sortie dans un automate Siemens. Par exemple, I0.1 est une
entrée au bit 1 dans l’octet 0 et Q2.0 est une sortie au bit 0 dans l’octet 2.

Figure 4.2: Adressage Siemens SIMATIC S7

4.2 Langage de programmation LADDER


Ladder Diagram (LD) ou Langage Ladder ou schéma à contacts est un langage
graphique très populaire auprès des automaticiens pour programmer les APIs. Il ressemble
un peu aux schémas électriques, et est facilement compréhensible. L’idée initiale du Ladder
est la représentation de fonction logique sous la forme de schémas électriques. Par exemple,
pour réaliser un ET logique avec des interrupteurs, il suffit de les mettre en série. Pour
réaliser un OU logique, il faut les mettre en parallèle.

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APIs, Description et Programmation

Le Ladder a été créé et normalisé dans la norme CEI 61131-3. Il est encore aujourd’hui
souvent utilisé dans la programmation des automates programmables industriels, bien
qu’ayant tendance à être délaissé en faveur de langages plus évolués, et plus adaptés aux
techniques modernes de programmation, tels que le ST par exemple, ou encore le Grafcet,
plus adapté à la programmation de séquences. Aussi l’avantage de ce langage et dans sa
puissance en point de vue diagnostic.
La figure (4.3) présente quelques symboles utilisés dans le langage Ladder

Figure 4.3: Quelques symbôles de langage Ladder

4.2.1 Présentation du langage LADDER


Les fonctions principales d’un programme Ladder sont de contrôler les sorties et
d’effectuer des opérations fonctionnelles en fonction des conditions d’entrée. Le Ladder
utilise des barreaux (Rungs) pour réaliser ce contrôle. La figure (4.4) montre un exemple
du langage Ladder. En général, la ligne droite (L1) consiste en un ensemble des condi-
tions d’entrée (représentées par des instructions de contact) et les instructions de sortie
(bobines) sont connectées dans la ligne gauche (L2).

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APIs, Description et Programmation

Figure 4.4: Présentation du langage Ladder

4.2.2 Présentation du langage FBD


Le diagramme FBD (Function Block Diagram) décrit une fonction entre des variables
d’entrée et des variables de sortie. Une fonction est décrite comme un réseau de blocs
élémentaires. Les variables d’entrée et de sortie sont connectées aux blocs par des arcs de
lien. Une sortie d’un bloc peut aussi être connectée sur une entrée d’un autre bloc.

Figure 4.5: Présentation du langage FBD

4.2.3 Présentation du langage IL


Le langage de programmation textuelle LIST permet de créer des programmes d’ap-
plication à un niveau proche du matériel et en optimisant le temps d’exécution et la place
en mémoire.

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APIs, Description et Programmation

Figure 4.6: Présentation du langage LIST

4.3 Programmation des APIs


Dans cette partie nous allons présenter quelques applications le plus utilisé dans
l’industrie et chaque application est accompagner avec des exemples en trois langages
cités auparavant.

4.3.1 Fonctions logiques


Dans ce qui suite on va donner quelques fonctions logiques le plus utilisés en trois langages
tel que Ladder, FBD et LIST.

4.3.a Fonction logique AND

Le tableau (4.1) montre, la table de vérité de la fonction AND :

Entrée 1 Entrée 2 Sortie Y=A.B


I0.0 I0.1 Q1.0
0 0 0
0 1 0
1 0 0
1 1 1

Table 4.1: Table de vérité de la fonction AND

Le figure 4.7 présente la fonction AND avec les trois langages :

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APIs, Description et Programmation

Figure 4.7: Fonction AND sous API

4.3.b Fonction logique OR

Le tableau ( 4.2) montre la table de vérité de la fonction OR :

Entrée 1 Entrée 2 Sortie Y=A+B


I0.0 I0.1 Q1.0
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 1

Table 4.2: Table de vérité de la fonction OR

Le figure (4.8) présente la fonction OR avec les trois langages :

Figure 4.8: Fonction OR sous API

4.3.c Fonction logique NOT

Le tableau (4.4) montre la table de vérité de la fonction NOT :

Entrée 1 Sortie Y=A


I0.0 Q1.0
0 1
1 0

Table 4.3: Table de vérité de la fonction NOT

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APIs, Description et Programmation

Le figure (4.9) présente la fonction NOT avec les trois langages :

Figure 4.9: Fonction NOT sous API

4.3.d Fonction logique NAND

Le tableau ( 4.4) montre la table de vérité de la fonction NAND :

Entrée 1 Entrée 2 Sortie Y=A.B


I0.0 I0.1 Q1.0
0 0 1
0 1 1
1 0 1
1 1 0

Table 4.4: Table de vérité de la fonction NAND

Le figure (4.10) présente la fonction NAND avec les trois langages :

Figure 4.10: Fonction NAND sous API

4.3.e Fonction logique NOR

Le tableau (4.5) montre la table de vérité de la fonction NOR :

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APIs, Description et Programmation

Entrée 1 Entrée 2 Sortie Y=A + B


I0.0 I0.1 Q1.0
0 0 1
0 1 0
1 0 0
1 1 0

Table 4.5: Table de vérité de la fonction NOR

Le figure 4.11 présente la fonction NOR avec les trois langages :

Figure 4.11: Fonction NOR sous API

4.3.f Fonction logique XOR

Le tableau (4.6) montre la table de vérité de la fonction XOR :

Entrée 1 Entrée 2 Sortie Y=A ⊕ B


I0.0 I0.1 Q1.0
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 0

Table 4.6: Table de vérité de la fonction XOR

Le figure 4.12 présente la fonction XOR avec les trois langages :

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APIs, Description et Programmation

Figure 4.12: Fonction XOR sous API

4.3.2 Fonction mémorisation (Latching)


Il existe souvent des situations dans lesquelles il est nécessaire de maintenir une
sortie sous tension, quelque soit l’état de l’entrée. Un exemple simple d’une telle situation
dans le cas de démarrage du moteur, en appuyant sur un bouton-poussoir marche (start).
Bien que le contact du bouton poussoir ne reste pas fermé, le moteur doit continuer à
fonctionner jusqu’à l’appui sur le bouton-poussoir d’arrêt (stop).

Figure 4.13: Fonction mémorisation

On appel le contacte Q1.0 l’auto-maintien.

4.3.a Exemple d’application de la fonction Latching

La figure (4.14) montre un exemple réel, du programme sous API Siemens S7 , d’un
démarrage direct d’un moteur avec des lampes de signalisation d’état du moteur (Marche,
Arrêt).

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APIs, Description et Programmation

Figure 4.14: Exemple pratique de démarrage de moteur

4.3.3 Fonction temporisation


Dans de nombreuses applications de contrôle à base d’automates programmables,
il est nécessaire de contrôler le temps. Par exemple, un moteur doit fonctionner pen-
dant un intervalle de temps particulier ou peut être allumé après un certain intervalle de
temps...etc. Les automates programmables ont donc des minuteries en tant que périphé-
riques intégrés. Les minuteries comptent les secondes ou fractions de seconde en utilisant
l’horloge interne du processeur. Dans cette partie on va montré les différents types des
minuteries les plus utilisés.

4.3.a ON-Delay Timer : Temporisateur travail

Généralement tous les APIs sont dotés de ce type de temporisateur dont le fonc-
tionnement est présenté dans la figure (4.15)

Figure 4.15: Temporisateur TON

Si l’entrée IN est activée le temporisateur TON va déclencher la temporisation pendant

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APIs, Description et Programmation

le temps alloué TV, après ce temps, le TON va activer la sortie OUT.

4.3.b Exemple d’application du timer TON

La figure (4.16) montre une application de temporisateur de type TON dans trois langages
de programmation Ladder, FBD et LIST.
Dans cet exemple, si on appuyer sur le bouton start dont l’adresse I0.0, le moteur(Q1.2)
ne démarre qu’après 5 seconde,(figure 4.16 ).

Figure 4.16: Application du temporisateur TON

4.3.c OFF-Delay Timer : Temporisateur repos

Un temporisateur de type TOF (minuterie à retard d’excitation ) fournit une action


retardée. Si la ligne de commande n’a pas de continuité, le temporisateur commence à
compter les intervalles de temps jusqu’à ce que la valeur de temps cumulé soit égale à la
valeur préréglée TV.

Figure 4.17: Temporisateur TOF

Une fois l’entrée IN est désactivée le temporisateur TOF va déclencher la temporisation


pondant le temps alloué TV, après ce temps, le TOF va désactiver la sortie OUT.

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APIs, Description et Programmation

4.3.d Exemple d’application du timer TOF

Dans cet exemple on veut assurer le refroidissement d’un moteur pendant son état de
marche, et même après son arrêt, dans ce cas là, le processus de refroidissement va continue
à marché après l’arrêt du moteur pendant 5 minutes. Le programme de fonctionnement
sur l’API en trois langages est montré dans la figure (4.18) :

Figure 4.18: Temporisateur TOF

4.3.e Temporisateur d’impulsion (Puls TIMER)

Ce type de temporisation est utilisé pour produire une sortie de durée fixe à partir
d’une entrée. La figure (4.19) montre le diagramme d’échelle pour ce type de temporisateur
qui donnera une sortie de out 1 pour une durée fixe prédéterminée de temps quand il y a
une entrée a 1, après cette temporisation la sortie devient 1.

Figure 4.19: Temporisateur TP

4.3.f Exemple d’application du timer TOF

Dans cet exemple, un moteur de lancement d’un turbo-générateur, démarre avec le


lancement de la sequence par l’ordre (entrée I0.0), ce moteur reste active (Q1.1) pendant

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APIs, Description et Programmation

3 minutes et relâche le turbo-générateur, après cette temporisation, même si l’entrée I0.0


reste active, la sortie Q1.1 reste désactivée.
Le programme de fonctionnement sur API en trois langages est montré dans la figure
4.20 :

Figure 4.20: Application de temporisateur TP

4.3.g Temporisateur retentive RTO

Le type de temporisateur RTO est très similaire au type TON et TOF, à l’exception
du fait que la valeur cumulée(TV) est conservée même si les conditions des entrées sont
à l’état zero.

Figure 4.21: Temporisateur RTO

4.3.h Exemple d’application du timer TOR

Dans certaines applications on a besoin de ne pas faire marché un appareil ou une


machine, plus de temps (cumulative), dans ce cas là, on utilise le temporisateur de type
RTO.
Le programme de fonctionnement sur API en trois langages est montré dans la figure
(4.22) :

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APIs, Description et Programmation

Figure 4.22: Application du temporisateur TOR

4.3.4 Fonction de comptage


Les compteurs sont fournis en tant qu’éléments intégrés dans les automates et
permettent de compter le nombre d’occurrences de signaux d’entrées. Par exemple pour
compter le nombre des bouteilles produites ou bien combien de bouteilles sont passées
par le convoyeur ou peut-être le nombre de personnes passant par une porte. Cette partie
décrit comment ces compteurs peuvent être programmés. Généralement dans les API on
trouve deux types des fonctions de comptage, le compteur et le décompteur.

4.3.a Compteurs (Up-counter CTU)

Le fonctionnement de ce type de compteur (CTU) est d’ajouter un nombre, chaque


fois qu’un événement se produit, ce compteur incrément à un, à la fin il active la sortie.

Figure 4.23: Fonction comptage CTU

4.3.b Exemple d’application du compteur CTU

La figure (4.24) représente le programme de comptage du nombre des bouteilles


produites d’une chaine de production, à la sortie de la chaine il y a un capteur de détection

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APIs, Description et Programmation

de bouteilles (I0.0), une fois le nombre atteint 6, le compteur donne l’ordre pour emballer
ces 6 bouteilles (Q1.0)

Figure 4.24: Exemple d’application du compteur CTU

4.3.c Compteurs (Up-counter CTD)

Le fonctionnement du décompteur (CTD) est de diminuer un nombre, chaque fois


qu’un événement se produit, ce décompteur décrémente à un, à la fin il active la sortie.

Figure 4.25: Fonction décomptage CTD

4.3.d Exemple d’application de décompteur CTD

Dans certaines applications on a besoin de répéter une séquence plusieurs fois, par
la suite il continu la séquence, dans ce cas là on exploite le fonctionnement du décompteur
CTD. La figure (4.26) montre un tel exemple où la séquence est répétée 5 fois (I0.0), à la
fin le décompteur active la sortie qui représente la réceptivité pour la prochaine étape.

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APIs, Description et Programmation

Figure 4.26: Exemple d’application de décompteur CTD

4.3.5 Fonction de régulation


La fonction de régulation est une action indispensable dans les automates program-
mables afin de contrôler les processus industriels, par exemple la régulation de la tempéra-
ture d’une chaudière, la régulation de niveau dans un bac de stockage...etc. Généralement
dans les APIs, il existe deux types de régulateurs, des régulateurs TOR et des régulateurs
PID.

4.3.a Régulation TOR (on-off)

Dans ce type de régulation, on peut distingué deux autres types, le type de régulation
on-off, figure (4.27.a) , et le type on-off à hystérésis figure (4.27.b), dans les deux cas le
contrôleur est essentiellement considéré comme un interrupteur qui fournit un signal de
sortie marche/arrêt selon la valeur de l’erreur.

Figure 4.27: Régulation on-off

4.3.b Exemple d’application de la régulation on-off

La structure de ces types de contrôleurs est assez simple du point de vue program-
mation sur l’API, tout simplement il suffit d’utiliser des comparateurs afin de réguler le

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APIs, Description et Programmation

paramètre physique. Dans cet exemple on veut contrôler la température d’un four élec-
trique industriel, à une consigne de 500˚C, par les deux types de contrôleurs on-off et
on-off à hystérésis.
Exemple : régulateur on-off
La figure (4.28) montre le programme de régulateur on-off :

Figure 4.28: Exemple d’application de la régulation on-off

Le rôle du premier comparateur est de comparer la valeur mesurée de la température


(I2.0) avec la référence de 500˚C, si elle est inférieur de cette référence le comparateur va
activer la sortie Q1.0, qui représente une résistance chauffante. Si la température mesurée
est supérieur par rapport à la référence, le deuxième comparateur va activer la sortie Q1.1
qui représente la ventilation. On note que les deux comparateur ne fonctionnes pas au
même temps.
Exemple : régulateur on-off à hystérésis
Afin de résoudre le problème du premier régulateur le problème du basculement suc-
cessive, on essaye de créer un hystérésis de 10˚C pour éviter ce problème.
La figure (4.29) montre le programme de régulateur on-off à hystérésis :

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APIs, Description et Programmation

Figure 4.29: Exemple d’application de la régulation on-off à hystérésis

4.3.c Régulation PID

Les automates programmables sont capables d’effectuer un contrôle analogique à


l’aide de l’algorithme PID à travers l’utilisation des blocs fonctionnels basés sur les actions,
dérivé intégral et proportionnel (PID). L’utilisateur spécifie certains paramètres associés
à l’algorithme pour contrôler le processus correctement. La figure 4.30 illustre un bloc
PID typique.

Figure 4.30: Régulateur PID

Avec :

• EN : Permet d’activer ou désactiver le régulateur PID ;

• AUTO : Permet de sélectionner le mode automatique ou le mode manuel du régu-


lateur ;

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APIs, Description et Programmation

• PV : La mesure du processus ;

• SP : La consigne (référence) ;

• Kp : L’action proportionnel ;

• Ti : L’action intégral ;

• Kp : L’action dérivée ;

• CYCLE : Permet de définir le fonctionnement cyclique du régulateur par rapport


au programme principal ;

• OUT : L’action de correction du régulateur PID.

4.3.d Exemple d’application du régulateur PID

Le but de cet exemple est d’implémenter un régulateur de type PID dans un API,
dans ce cas là, la figure (4.31) présente le schéma de régulation du niveau d’un bac de
stockage :

Figure 4.31: Régulation du niveau par API

Le programme correspondant à cet exemple est montré dans la figure (4.32).

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APIs, Description et Programmation

Figure 4.32: Exemple d’application du regulateur PID

4.4 Exercices
Choisissez la bonne réponse parmi les quatre choix suggérés, justifier votre réponse :

1. Décidez si chacune de ces instructions est Vrai (V) ou fausse (F). La figure 4.33
montre un diagramme Ladder pour lequel :
(i)Le contact d’entrée est normalement ouvert.
(ii)Il y a une sortie lorsqu’il y a une entrée.

• A.(i)F (ii)F
• B.(i)V (ii)F
• C.(i)F (ii)V
• D.(i)V (ii)V

Figure 4.33: Ladder 1

2. Décidez si chacune de ces instructions est Vrai (V) ou fausse (F). La figure 4.34
montre un diagramme Ladder pour lequel :
(i)Le contact d’entrée est normalement ouvert.
(ii)Il y a une sortie lorsqu’il y a une entrée.

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APIs, Description et Programmation

• A.(i)F (ii)F

• B.(i)V (ii)F

• C.(i)F (ii)V

• D.(i)V (ii)V

Figure 4.34: Ladder 2

3. Décidez si chacune de ces instructions est Vrai (V) ou fausse (F). La figure (4.35)
montre un diagramme Ladder pour lequel :
(i) lorsque seul le contact I0.0 est activé, il y a une sortie.
(ii) lorsque seul le contact I0.1 est activé, il y a une sortie.

• A.(i)F (ii)F

• B.(i)V (ii)F

• C.(i)F (ii)V

• D.(i)V (ii)V

Figure 4.35: Ladder 3

4. Décidez si chacune de ces instructions est Vrai (V) ou fausse (F). La figure (4.36)
montre un diagramme Ladder pour lequel il y a une sortie quand :
(i) Les entrées I0.0 et I0.1 sont activées.
(ii) L’entrée I0.0 ou l’entrée I0.1 est activée

• A.(i)F (ii)F

• B.(i)V (ii)F

• C.(i)F (ii)V

• D.(i)V (ii)V

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APIs, Description et Programmation

Figure 4.36: Ladder 4

5. Décidez si chacune de ces instructions est Vrai (V) ou fausse (F). La figure (4.37)
montre un diagramme Ladder pour lequel il y a une sortie quand :
(i) Les entrées I0.0 et I0.1 sont activées.
(ii) L’entrée I0.0 ou l’entrée I0.1 est activée.

• A.(i)F (ii)F
• B.(i)V (ii)F
• C.(i)F (ii)V
• D.(i)V (ii)V

Figure 4.37: Ladder 4

6. Décidez si chacune de ces instructions est Vrai (V) ou fausse (F). La figure (4.38)
montre un diagramme Ladder pour lequel il y a une sortie quand :
(i) L’entrée 1 est momentanément activée avant de revenir à son état normalement
ouvert.
(ii) L’entrée 2 est activée.

• A.(i)F (ii)F
• B.(i)V (ii)F
• C.(i)F (ii)V
• D.(i)V (ii)V

Figure 4.38: Ladder 4

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APIs, Description et Programmation

7. Pour chaque cas, tracer le langage Ladder correspondant :

• Deux interrupteurs sont normalement ouverts et les deux doivent être fermés
pour qu’un moteur fonctionne.

• L’un ou l’autre des deux interrupteurs normalement ouverts doit être fermé
pour qu’une bobine soit alimentée et actionné un actionneur.

• Un moteur est allumé en appuyant sur un bouton-poussoir de démarrage et


le moteur reste allumé jusqu’à ce qu’un autre bouton-poussoir d’arrêt soit
actionné.

• Un signal lumineux doit être allumé s’il y a une entrée du capteur A ou du


capteur B.

• Un voyant s’allume s’il n’y a pas de signal sur un capteur.

• Une électrovanne doit être activée si le capteur A est actionné.

• Pour des raisons de sécurité, les machines sont souvent établies pour s’assurer
qu’une machine ne peut être exploitée que par l’opérateur en appuyant simul-
tanément sur deux interrupteurs, l’un par la main droite et l’autre par la main
gauche. Il s’agit de veiller à ce que les deux mains de l’opérateur se trouve
sur les interrupteurs et ne peut pas être dans la machine quand il fonctionne.
Donner en langage Ladder une telle exigence.

8. La figure (4.39) montre un programme Ladder, le lequel des diagrammes montrant


les entrées et les signaux de sortie se produirait avec ce programme ?

Figure 4.39: Ladder 5

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APIs, Description et Programmation

9. La figure (4.40) montre un programme Ladder, le lequel des diagrammes montrant


les entrées et les signaux de sortie se produirait avec ce programme ?

Figure 4.40: Ladder 6

10. La figure (4.41) montre un programme Ladder, dans le lequel des diagrammes mon-
trant les entrées et les signaux de sortie se produirait avec ce programme ?

Figure 4.41: Ladder 7

11. Définir en langage FBD les fonctions suivantes :

(a) Il doit y avoir un démarrage du moteur lorsque l’interrupteur A ou B est activé.

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APIs, Description et Programmation

(b) Un moteur doit démarré lorsque deux boutons-poussoirs (NO) sont activés et
restent en marche, même si le premier des deux BP s’éteint, mais pas si le deuxième
BP s’éteint.

(c) Une pompe doit être allumée si l’interrupteur de démarrage de la pompe est
allumé ou si un interrupteur d’essai est actionné.

12. Décidez si chacune de ces instructions est Vrai (V) ou fausse (F). La figure 4.42
montre un programme en langage LIST pour lequel il y a une sortie quand :

Figure 4.42: LIST 1

(i) L’entrée I0.1 est activée mais I0.2 est désactivée.


(ii)L’entrée I0.2 est activée mais I0.1 est désactivée.

• A.(i)F (ii)F

• B.(i)V (ii)F

• C.(i)F (ii)V

• D.(i)V (ii)V

13. Décidez si chacune de ces instructions est Vrai (V) ou fausse (F). La figure 4.43
montre un programme en langage LIST pour lequel il y a une sortie quand :

Figure 4.43: LIST 2

(i) L’entrée I0.1 est activée mais I0.2 est désactivée.


(ii)L’entrée I0.2 et I0.1 sont activées.

• A.(i)F (ii)F

Dr. Aboubakeur HADJAISSA 76


APIs, Description et Programmation

• B.(i)V (ii)F

• C.(i)F (ii)V

• D.(i)V (ii)V

14. Décidez si chacune de ces instructions est Vrai (V) ou fausse (F). La figure 4.44
montre un programme en langage LIST pour lequel il y a une sortie quand :

Figure 4.44: LIST 3

(i) L’entrée I0.1 est activée mais I0.2 est désactivée.


(ii)L’entrée I0.2 et I0.1 sont activées.

• A.(i)F (ii)F

• B.(i)V (ii)F

• C.(i)F (ii)V

• D.(i)V (ii)V

15. Décidez si chacune de ces instructions est Vrai (V) ou fausse (F). La figure 4.45
montre un programme en langage LIST pour lequel il y a une sortie quand :

Figure 4.45: LIST 4

(i) La sortie est activée lorsque l’entrée I0.1 est momentanément activée.
(ii)Pas de sortie quand l’entrée I0.2 est activée.

• A.(i)F (ii)F

• B.(i)V (ii)F

Dr. Aboubakeur HADJAISSA 77


APIs, Description et Programmation

• C.(i)F (ii)V

• D.(i)V (ii)V

16. Décidez si chacune de ces instructions est Vrai (V) ou fausse (F). La figure 4.46
montre un programme en langage SFC pour lequel il y a une sortie quand :

Figure 4.46: SFC 1

(i) L’étape 3 est validée lorsque la condition I0.0 est validée.


(ii)La sortie Q2.0 est actionnée quand la condition I0.1 est validée.

• A.(i)F (ii)F

• B.(i)V (ii)F

• C.(i)F (ii)V

• D.(i)V (ii)V

17. Décidez si chacune de ces instructions est Vrai (V) ou fausse (F). La figure (4.47)
montre un programme en langage SFC pour lequel il y a une sortie quand :

Figure 4.47: SFC 2

(i) L’étape 2 est validée lorsque la condition I0.0 est validée.


(ii)L’étape 3 est validée lorsque la condition I0.1 est validée.

• A.(i)F (ii)F

Dr. Aboubakeur HADJAISSA 78


APIs, Description et Programmation

• B.(i)V (ii)F

• C.(i)F (ii)V

• D.(i)V (ii)V

18. Pour le programme Ladder décrit à la figure (4.48), lequel des programmes SFC
représentera-t-il ?

Figure 4.48: SFC 3

19. Déterminez si chacune de ces instructions est Vrai (V) ou fausse (F). Pour le pro-
gramme SFC, la figure (4.49), la sortie Q1.2 se produira si la sortie Q1.1 a été
réalisée et :

Figure 4.49: SFC 4

Dr. Aboubakeur HADJAISSA 79


APIs, Description et Programmation

(i) I0.1 et I0.2 ont été réalisés.


(ii) juste I0.1 a été réalisé.

• A.(i)F (ii)F

• B.(i)V (ii)F

• C.(i)F (ii)V

• D.(i)V (ii)V

20. Déterminez si chacune de ces instructions est Vrai(V) ou fausse (F). Pour le pro-
gramme SFC de la figure (4.49), la sortie Q1.3 se produira si la sortie Q1.2 s’est
produite et :
(i) La sortie Q1.3 est activée.
(ii) L’entrée I0.3 a été réalisé.

• A.(i)F (ii)F

• B.(i)V (ii)F

• C.(i)F (ii)V

• D.(i)V (ii)V

21. Déterminez si chacune de ces instructions est Vrai(V) ou fausse (F). Pour le pro-
gramme SFC de la figure (4.49), la sortie Q1.3 se produira si :

(i) La sortie Q1.4 est activée et l’entrée I0.5 est vrai.


(ii)La sortie Q1.3 est activée et l’entrée I0.4 est vrai.

• A.(i)F (ii)F

• B.(i)V (ii)F

• C.(i)F (ii)V

• D.(i)V (ii)V

22. Déterminez si chacune de ces instructions est Vrai (V) ou fausse (F), figure (4.50).

Lorsque l’entrée I0.0 est activée :

(i) Le temporisateur démarre.


(ii) La sortie Q1.2 est activée

• A.(i)F (ii)F

Dr. Aboubakeur HADJAISSA 80


APIs, Description et Programmation

• B.(i)V (ii)F

• C.(i)F (ii)V

• D.(i)V (ii)V

Figure 4.50: Ladder 8

23. Déterminez si chacune de ces instructions est Vrai (V) ou fausse (F), figure (4.50).
Le temporisateur démarre si

(i) Il y a une sortie.


(ii) l’entrée est terminer

• A.(i)F (ii)F

• B.(i)V (ii)F

• C.(i)F (ii)V

• D.(i)V (ii)V

24. Déterminez si chacune de ces instructions est Vrai (V) ou fausse (F), figure (4.50).
Lorsque l’entrée I0.0 est vrai, la sortie Q1.2 est commutée : (i) Pour le temps lequel
le temporisateur a été préréglée. (ii) Désactivé pour le temps lequel le temporisateur
a été préréglée.

• A.(i)F (ii)F

• B.(i)V (ii)F

• C.(i)F (ii)V

• D.(i)V (ii)V

Dr. Aboubakeur HADJAISSA 81


APIs, Description et Programmation

25. Déterminez si chacune de ces instructions est Vrai (V) ou fausse (F), figure (4.51).

Lorsque l’entrée I0.0 est activée :

(i) Le temporisateur démarre.


(ii) La sortie Q1.2 est activée

• A.(i)F (ii)F
• B.(i)V (ii)F
• C.(i)F (ii)V
• D.(i)F (ii)F

Figure 4.51: Ladder 9

26. Déterminez si chacune de ces instructions est Vrai (V) ou fausse (F), figure (??.
Lorsque l’entrée I0.0 est activée et I0.1 est désactivée, il y a une sortie sur Q1.2 :

(i) Activée immédiatement.


(ii) Activée après l’écoulement de la temporisation.

• A.(i)F (ii)F
• B.(i)V (ii)F
• C.(i)F (ii)V
• D.(i)V (ii)V

27. Déterminez si chacune de ces instructions est Vrai (V) ou fausse (F). Pour le pro-
gramme Ladder illustré dans la figure (4.52), lorsque le compteur est réglé sur 10,
la sortie Q1.0 est actionnée chaque fois avec :

(i) L’entrée I0.0, 10 fois.


(ii) L’entrée I0.1 , 10 fois.

Dr. Aboubakeur HADJAISSA 82


APIs, Description et Programmation

• A.(i)F (ii)F
• B.(i)V (ii)F
• C.(i)F (ii)V
• D.(i)V (ii)V

Figure 4.52: Ladder 10

28. Déterminez si chacune de ces instructions est Vrai (V) ou fausse (F). Pour le pro-
gramme Ladder illustré dans la figure 4.52 :

(i) La première ligne donne la condition nécessaire pour réinitialiser le compteur.


(ii) LA deuxième ligne donne la condition requise pour générer des impulsions à
compter.

• A.(i)F (ii)F
• B.(i)V (ii)F
• C.(i)F (ii)V
• D.(i)V (ii)V

29. Déterminez si chacune de ces instructions est Vrai (V) ou fausse (F). Pour le pro-
gramme Ladder illustré dans la figure (4.52), lorsque l’entrée I0.0 est activée :

(i) Le contact du compteur dans la troisième ligne est fermé.


(ii) Le compteur est prêt à commencer à compter les impulsions de I0.1

• A.(i)F (ii)F
• B.(i)V (ii)F
• C.(i)F (ii)V
• D.(i)V (ii)V

Dr. Aboubakeur HADJAISSA 83


5

Conclusion

« Honesty is the best policy. »

L’exploitation et la programmation des automates programmable industriels ne fait


qu’accroitre de jour en jour et devient de plus en plus sollicitée dans plusieurs domaines.
Basée principalement sur des connaissances préalables, tels que la logique combina-
toire, séquentielle et un langage de programmation, elle permet d’automatiser efficacement
beaucoup de cas de la productivité. Bien évidemment, ce polycopié traite d’une façon un
peut générale la programmation des APIs où on a donné quelques exemple et des outils
les plus utilisés dans l’industrie des API.
D’autre part, ce polycopie sera accompagné par un complément des travaux pratiques
implémentés sous l’environnement SIMATIC Manager du constructeur SIEMENS, là on
introduit le logiciel de programmation des APIs, Step 7, et le logiciel de conception des
interfaces homme machine WINCC Flexible.

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Références bibliographiques

1. W. Bolton, Programmable Logic Controllers, Sixth Edition, Published by Jonathan


Simpson, 2015.

2. L.A. Bryan, E.A. Bryan , Programmable Controllers, Theory and Implementation,


Second Edition, Published by Industrial Text Company, 1997.

3. C.T Jones , STEP 7 in 7 steps, First Edition, 2006.

4. SIEMENS, SIMATIC, Function Block Diagram (FBD) for S7-300 and S7-400 Pro-
gramming, Reference Manual, 2010.

5. SIEMENS, SIMATIC, Statement List (STL)for S7-300 and S7-400 Programming,


Reference Manual, 2006.

6. SIEMENS, SIMATIC, Ladder Logic (LAD)for S7-300 and S7-400 Programming,


Reference Manual, 2017.

7. John R. Hackworth, Frederick D. Hackworth, Programmable Logic Controllers :


Programming Methods and Applications, 2007.

8. IEC 61131-3 : A standard programming resource

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